Hong Kong : troisième jour d'audience pour des dizaines de militants #
Plusieurs dizaines de militants pour la démocratie hongkongais ont de nouveau comparu mercredi, pour le troisième jour d'affilée, devant des magistrats chargés de les inculper de subversion, des poursuites vues à l'étranger comme une illustration de la répression chinoise.
La conclusion de l'audience a de nouveau été ajournée mercredi soir et les prévenus renvoyés dans leurs cellules.
Les 47 prévenus, parmi lesquels plusieurs figures de proue de la contestation hongkongaise, forment ensemble le groupe le plus important poursuivi à ce jour au nom de la loi draconienne sur la sécurité nationale imposée par Pékin.
Le pouvoir chinois s'est engagé en 2020 dans une reprise en main musclée de Hong Kong dans la foulée de l'immense mobilisation pour la démocratie qui a ébranlé cette une région semi-autonome pendant des mois en 2019.
Ces 47 Hongkongais déférés devant la justice représentent un spectre très large de l'opposition locale, avec d'anciens députés, des universitaires, des avocats, des travailleurs sociaux et nombre de militants plus jeunes comme Joshua Wong, déjà détenu dans une autre affaire.
Des milliers de personnes ont été arrêtées depuis 2019 dans l'ex-colonie britannique et la justice locale croule sous le poids de ces affaires.
Une réalité illustrée par la durée de l'audience d'inculpation. Les magistrats ont aussi eu fort à faire avec les approximations d'une loi sur la sécurité nationale, draconienne mais aux formulations vagues.
Une des grandes nouveautés du texte, qui selon ses détracteurs signe la fin des libertés hongkongaises, est qu'il considère que la mise en liberté sous caution n'est plus automatique dans le cadre de crimes non violents.
Cette nouvelle législation, imposée par Pékin en juin sans débat au parlement hongkongais, postule que les prévenus ne peuvent être libérés sous caution que s'ils persuadent le tribunal qu'ils ne représentent plus une menace pour la sécurité nationale.
A ce jour, toutes les personnes inculpées en vertu de ce texte qui prévoit des peines de prison à perpétuité ont été placés en détention provisoire, même celles qui acceptaient les mesures de contrôle judiciaire comme l'assignation à résidence ou qui s'engageaient à ne plus parler aux médias.
Face aux avocats qui ont plaidé lundi et mardi jusque tard dans la nuit pour la remise en liberté de leurs clients, l'accusation a demandé leur détention provisoire pour trois mois, afin de permettre à la police d'étayer leur dossier.
Les prévenus sont poursuivis en lien avec les primaires de l'opposition, auxquelles 600.000 personnes ont participé en juillet, dans l'optique de capitaliser sur l'immense popularité de la mobilisation de 2019 aux législatives de septembre 2020, qui ont finalement été reportées d'un an au prétexte du coronavirus.
Ces primaires avaient déclenché les foudres de la Chine qui les a présentées comme une "grave provocation", une tentative de paralyser le gouvernement de la ville et a prévenu que la campagne pouvait relever de la "subversion" en vertu de la loi sur la sécurité nationale.
La plupart de ces candidats avaient par la suite été disqualifiés par les autorités.
Mais les détracteurs des autorités centrales chinoises estiment que leur rejet des primaires signifie in fine que toute forme d'opposition est désormais illégale à Hong Kong.
Des juristes observent que les poursuites contre les 47 constituent la plus grosse affaire de subversion en Chine depuis des décennies. Et qu'elle a été rendue possible par le fait que Pékin a dupliqué à Hong Kong ses propres dispositions en la matière.
"C'est le plus important groupe de poursuites pour subversion depuis 1989", a déclaré à l'AFP Bing Ling, professeur de droit chinois à l'Université de Sydney, faisant allusion aux poursuites engagées après Tiananmen.
Visant spécifiquement les faits de subversion, sécession, terrorisme et collusion avec les forces étrangères, la loi sur la sécurité nationale est le principal instrument de la sévère politique menée à Hong Kong.
La Chine a balayé toutes les accusations de répression, affirmant qu'elle doit rétablir la stabilité à Hong Kong après la crise politique de 2019 et s'assurer que seuls les "patriotes convaincus" gèrent ce territoire.
jta-jac/pz/lpt/bds
Hong Kong: troisième jour d'audience pour des dizaines de militants pro-démocratie #
Plusieurs dizaines de militants pro-démocratie hongkongais ont de nouveau comparu mercredi, pour le troisième jour d'affilée, devant des magistrats qui devraient les inculper pour subversion, des poursuites condamnées à l'étranger comme une illustration de la répression chinoise.
Les 47 prévenus, parmi lesquels plusieurs figures de proue de la contestation hongkongaise, forment ensemble le groupe le plus important poursuivi à ce jour au nom de la loi draconienne sur la sécurité nationale imposée par Pékin.
Le pouvoir chinois a engagé en 2020 une reprise en main musclée de sa région semi-autonome, dans la foulée de l'immense mobilisation pour la démocratie qui a ébranlé l'ex-colonie britannique pendant des mois en 2019.
Les 47 représentent un spectre très large de l'opposition locale, avec d'anciens députés, des universitaires, des avocats, des travailleurs sociaux et nombre de militants plus jeunes comme Joshua Wong, déjà détenu dans une autre affaire.
Des milliers de personnes ont été arrêtées dans l'ex-colonie britannique depuis 2019, et la justice locale croule sous le poids du contentieux.
Une réalité illustrée par la durée de l'audience d'inculpation des 47, qui entre mercredi dans son troisième jour. Les magistrats ont aussi eu fort à faire avec les approximations d'une loi sur la sécurité nationale qui, aussi draconienne soit-elle, est très vaguement formulée.
Une des grandes nouveautés du texte, qui selon ses détracteurs signe la fin des libertés hongkongaises, est qu'il considère que la mise en liberté sous caution n'est plus automatique dans le cadre de crimes non violents.
La loi sur la sécurité nationale, imposée par Pékin en juin sans débat au parlement hongkongais, postule que les prévenus ne peuvent être libérés sous caution que s'ils persuadent le tribunal qu'ils ne représentent plus une menace pour la sécurité nationale.
A ce jour, toutes les personnes inculpées en vertu de ce texte qui prévoit des peines de perpétuité ont été placés en détention provisoire, même ceux qui acceptaient les mesures de contrôle judiciaire comme l'assignation à résidence, ou qui s'engageaient à ne plus parler aux médias.
Face aux avocats des 47 qui ont plaidé lundi et mardi jusque tard dans la nuit pour la mise en liberté, l'accusation a demandé la détention provisoire pour trois mois, afin de permettre à la police d'étayer leur dossier.
Les prévenus sont poursuivis en lien avec les primaires de l'opposition, auxquelles 600.000 personnes ont participé en juillet, dans l'optique de capitaliser sur l'immense popularité de la mobilisation de 2019 aux législatives de septembre 2020, qui ont finalement été reportées d'un an au prétexte du coronavirus.
Ces primaires avaient déclenché les foudres de la Chine qui les a présentées comme une "grave provocation", une tentative de paralyser le gouvernement de la ville, et a prévenu que la campagne pouvait relever de la "subversion" en vertu de la loi sur la sécurité nationale.
La plupart de ces candidats avaient par la suite été disqualifiés par les autorités.
Mais les détracteurs de Pékin estiment que son rejet des primaires signifie au final que toute forme d'opposition est désormais illégale à Hong Kong.
Des juristes observent que les poursuites contre les 47 constituent la plus grosse affaire de subversion en Chine depuis des décennies. Et qu'elle a été rendue possible par le fait que Pékin ait dupliqué à Hong Kong ses propres dispositions.
"C'est le plus important groupe de poursuites pour subversion depuis 1989", a déclaré à l'AFP Bing Ling, professeur de droit chinois à l'Université de Sydney, en référence aux poursuites engagées après Tiananmen.
Visant spécifiquement les faits de subversion, sécession, terrorisme et collusion avec les forces étrangères, la loi sur la sécurité nationale est le principal instrument de la répression engagée à Hong Kong.
La Chine a balayé toutes les accusations de répression, affirmant qu'elle doit restaurer la stabilité dans sa région après la crise politique de 2019 et s'assurer que seuls les "patriotes convaincus" gèrent la ville.
jta-jac/pz
Hong Kong: un jeune de 16 ans condamné pour participation à des émeutes #
Un adolescent hongkongais de 16 ans est devenu mercredi la plus jeune personne à plaider coupable pour avoir pris part à des émeutes lors des manifestations pro-démocratie qui ont secoué la ville en 2019.
Ce jeune, âgé de 14 ans au moment des faits, a reconnu avoir jeté un cocktail Molotov en direction de la police.
Le juge, qui a suivi les recommandations des services pénitentiaires, a décidé d'envoyer le garçon dans un centre fermé représentant, pour les jeunes délinquants, une alternative à la prison.
La durée de sa détention, qui devra être d'un à six mois, sera fixée par l'administration pénitentiaire.
L'adolescent, dont l'identité ne peut pas être révélée pour des raisons légales, avait été arrêté en novembre 2019.
Il a été reconnu coupable d'incendie criminel et d'avoir pris part à une émeute. Il avait admis avoir jeté un cocktail Molotov en direction de la police à la demande d'autres manifestants.
"Le tribunal doit trouver un juste équilibre entre (défendre) les intérêts de la société et aider les jeunes délinquants", a déclaré le juge Ernest Lin.
Plus de 10.000 personnes ont été arrêtées en relation avec les immenses manifestations qui ont secoué la ville pendant plus de six mois en 2018. Parmi elles, environ 40% d'étudiants.
Depuis, Pékin a entrepris une reprise en main musclée du territoire semi-autonome, notamment en imposant une loi sur la sécurité nationale qui considère toute dissidence comme étant hors-la-loi.
yz/jta/leg/juf/roc
Hong Kong: l'audience d'inculpation de dizaines d'opposants va se poursuivre mercredi #
Plusieurs dizaines de militants pro-démocratie hongkongais, poursuivis pour "subversion" ont été renvoyés mardi soir dans leurs cellules, avant une troisième journée de l'audience visant à leur inculpation formelle, dans une affaire qui a fait redoubler les critiques à l'égard de la répression exercée par la Chine dans le territoire.
Pékin a engagé en 2020 une reprise en main musclée de sa région semi-autonome, dans la foulée de l'immense mobilisation pour la démocratie qui a ébranlé l'ex-colonie britannique pendant des mois en 2019.
L'un des principaux outils de cette répression est une loi draconienne sur la sécurité nationale, en vertu de laquelle des poursuites ont été lancées dimanche pour "subversion" contre 47 militants qui ont été présentés lundi au tribunal.
Ils représentent un spectre très large de l'opposition locale, avec d'anciens députés, des universitaires, des avocats, des travailleurs sociaux et nombre de militants plus jeunes comme Joshua Wong, déjà détenu dans une autre affaire.
Des centaines de leurs partisans s'étaient massés lundi aux abords du tribunal de Kowloon, scandant des slogans pro-démocratie, un rassemblement dont l'ampleur n'avait plus été vue à Hong Kong depuis des mois, et qui n'était pas sans rappeler les manifestations de 2019.
En temps normal, les audiences statuant sur le placement en détention provisoire des inculpés sont une affaire de quelques heures.
Mais le tribunal a eu fort à faire avec d'une part la lourdeur du contentieux -47 prévenus- et de l'autre les approximations d'une loi sur la sécurité nationale qui, aussi draconienne soit-elle, est très vaguement formulée.
Une des grandes nouveautés du texte est qu'il considère que la mise en liberté sous caution n'est plus automatique dans le cadre de crimes non violents.
Lundi, il s'était écoulé pas moins de 15 heures entre le début de l'audience et son ajournement. Les débats avaient finalement été suspendus à 01H45 locale mardi après l'évanouissement d'une inculpée, Clarisse Yeung. Trois autres ont été emmenés à l'hôpital en ambulance.
La deuxième journée d'audience, mardi, s'est également terminée dans la nuit sans que la procédure ait pu être menée à son terme, et l'examen des charges reprendra mercredi.
Les prévenus sont poursuivis en lien avec les primaires de l'opposition, auxquelles 600.000 personnes ont participé en juillet, dans l'optique de capitaliser sur l'immense popularité de la mobilisation de 2019 aux législatives de septembre - finalement reportées d'un an au prétexte du coronavirus.
Ces primaires avaient déclenché les foudres de la Chine qui les a présentées comme une "grave provocation", une tentative de paralyser le gouvernement de la ville, et a prévenu que la campagne pouvait relever de la "subversion" en vertu de la loi sur la sécurité nationale.
La plupart de ces candidats avaient par la suite été disqualifiés par les autorités.
Mais les détracteurs de Pékin estiment que son rejet des primaires signifie au final que toute forme d'opposition est désormais illégale à Hong Kong.
La subversion est, avec la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères, un des quatre crimes visés par la loi sur la sécurité nationale que Pékin a imposée fin juin 2020 et qui prévoit des peines de prison à vie.
"Ce procès n'a rien à voir avec le droit. Il ne fait que montrer comment le Parti communiste chinois abuse ouvertement de son pouvoir et utilise les tribunaux pour exhiber ce pouvoir", a dénoncé sur Facebook le militant Nathan Law, qui s'est exilé l'année dernière en Grande-Bretagne.
"La participation au processus politique ne devrait jamais être un crime", a déclaré de son côté le porte-parole du Département d'Etat américain Ned Price.
"C'est un autre exemple de la façon dont la loi sur la sécurité nationale est utilisée pour museler la dissidence, et non pour améliorer la sécurité", a-t-il estimé.
La Chine a balayé toutes les accusations de répression à Hong Kong, affirmant qu'elle doit restaurer la stabilité dans sa région après la crise politique de 2019 et s'assurer que seuls les "patriotes convaincus" gèrent la ville.
Le gouvernement de Hong Kong a quant à lui rejeté mardi toute critique, y voyant un "irrespect à l'égard de notre système judiciaire".
yan-jta-jac/mlb/lpt/sg
Hong Kong: second jour d'audience pour des dizaines d'opposants #
Plusieurs dizaines de militants pro-démocratie hongkongais poursuivis pour "subversion" ont de nouveau comparu mardi pour leur inculpation formelle, l'interminable session de la veille ayant été ajournée dans la nuit après le malaise d'une prévenue.
Pékin a engagé en 2020 une reprise en main musclée de sa région semi-autonome, dans la foulée de l'immense mobilisation pour la démocratie qui a ébranlé l'ex-colonie britannique pendant des mois en 2019.
L'un des principaux outils de cette répression est une loi draconienne sur la sécurité nationale, en vertu de laquelle des poursuites ont été lancées dimanche pour "subversion" contre 47 militants qui ont été présentés lundi au tribunal pour leur inculpation formelle.
Ils représentent un spectre très large de l'opposition locale, avec d'anciens députés, des universitaires, des avocats, des travailleurs sociaux et nombre de militants plus jeunes comme Joshua Wong, déjà détenu dans une autre affaire.
Des centaines de leurs partisans s'étaient massés lundi aux abords du tribunal de Kowloon, scandant des slogans pro-démocratie, un rassemblement dont l'ampleur n'avait plus été vue à Hong Kong depuis des mois, et qui n'était pas sans rappeler les manifestations de 2019.
En temps normal, les audiences statuant sur le placement en détention provisoire des inculpés sont une affaire de quelques heures.
Mais le tribunal a eu fort à faire avec d'une part la lourdeur du contentieux -47 prévenus- et de l'autre les approximations d'une loi sur la sécurité nationale qui, aussi draconienne soit-elle, est très vaguement formulée.
Une des grandes nouveautés du texte est qu'il considère que la mise en liberté sous caution n'est plus automatique dans le cadre de crimes non violents.
Lundi, il s'est écoulé pas moins de 15 heures entre le début de l'audience et son ajournement, alors que les avocats s'efforçaient à combattre les réquisitions de placement en détention provisoire.
Les débats ont finalement été suspendus à 01H45 locale mardi après l'évanouissement d'une inculpée, Clarisse Yeung, qu'elle a attribué mardi à une alimentation insuffisante. Trois autres ont par ailleurs été emmenés à l'hôpital en ambulance.
Les autres prévenus ont été conduits pour quelques heures de repos dans un centre de détention voisin, avant d'être ramenés mardi matin au tribunal.
Ils sont poursuivis en lien avec les primaires de l'opposition, auxquelles 600.000 personnes ont participé en juillet, dans l'optique de capitaliser sur l'immense popularité de la mobilisation de 2019 aux législatives de septembre - finalement reportées d'un an au prétexte du coronavirus.
Ces primaires avaient déclenché les foudres de la Chine qui les a présentées comme une "grave provocation", une tentative de paralyser le gouvernement de la ville, et a prévenu que la campagne pouvait relever de la "subversion" en vertu de la loi sur la sécurité nationale.
La plupart de ces candidats avaient par la suite été disqualifiés par les autorités.
Mais les détracteurs de Pékin estiment que son rejet des primaires signifie au final que toute forme d'opposition est désormais illégale à Hong Kong.
La subversion est, avec la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères, un des quatre crimes visés par la loi sur la sécurité nationale que Pékin a imposée fin juin 2020 et qui prévoit des peines de prison à vie.
"Ce procès n'a rien à voir avec le droit. Il ne fait que montrer comment le Parti communiste chinois abuse ouvertement de son pouvoir et utilise les tribunaux pour exhiber ce pouvoir", a dénoncé sur Facebook le militant Nathan Law, qui s'est exilé l'année dernière en Grande-Bretagne.
"La participation au processus politique ne devrait jamais être un crime", a déclaré de son côté le porte-parole du Département d'Etat américain Ned Price.
"C'est un autre exemple de la façon dont la loi sur la sécurité nationale est utilisée pour museler la dissidence, et non pour améliorer la sécurité", a-t-il estimé.
La Chine a balayé toutes les accusations de répression à Hong Kong, affirmant qu'elle doit restaurer la stabilité dans sa région après la crise politique de 2019 et s'assurer que seuls les "patriotes convaincus" gèrent la ville.
yan-jta-jac/mlb
Hong Kong: second jour d'audience pour des dizaines d'opposants #
Plusieurs dizaines de militants pro-démocratie hongkongais poursuivis pour "subversion" doivent de nouveau comparaître mardi pour leur inculpation formelle, l'interminable session de la veille ayant été ajournée dans la nuit après le malaise d'une prévenue.
Pékin a engagé en 2020 une reprise en main musclée de sa région semi-autonome, dans la foulée de l'immense mobilisation pour la démocratie qui a ébranlé l'ex-colonie britannique pendant des mois en 2019.
L'un des principaux outils de cette répression est une loi draconienne sur la sécurité nationale, en vertu de laquelle des poursuites ont été lancées dimanche pour "subversion" contre les 47 militants qui ont été présentés lundi au tribunal pour leur inculpation formelle.
Ils représentent un spectre très large de l'opposition locale, avec d'anciens députés, des universitaires, des avocats, des travailleurs sociaux et nombre de militants plus jeunes comme Joshua Wong, déjà détenu dans une autre affaire.
Des centaines de leurs partisans s'étaient massés lundi aux abords du tribunal de Kowloon, scandant des slogans pro-démocratie, un rassemblement dont l'ampleur n'avait plus été vue à Hong Kong depuis des mois, et qui n'était pas sans rappeler les manifestations de 2019.
En temps normal, les audiences statuant sur le placement en détention provisoire des inculpés sont une affaire de quelques heures.
Mais le tribunal a eu fort à faire avec d'une part la lourdeur du contentieux -47 prévenus- et de l'autre les approximations d'une loi sur la sécurité nationale qui, aussi draconienne soit-elle, est très vaguement formulée.
Une des grandes nouveautés du texte est qu'il considère que la mise en liberté sous caution n'est plus automatique dans le cadre de crimes non violents.
Lundi, il s'est écoulé pas moins de 15 heures entre le début de l'audience et son ajournement, alors que les avocats s'efforçaient à combattre les réquisitions de placement en détention provisoire.
Les débats ont finalement été suspendus à 01H45 locale mardi après l'évanouissement d'une inculpée, Clarisse Yeung. Ils devaient reprendre mardi à 11H30. Trois autres prévenus ont par ailleurs été emmenés à l'hôpital en ambulance.
Ils sont poursuivis en lien avec les primaires de l'opposition, auxquelles 600.000 personnes ont participé en juillet, dans l'optique de capitaliser sur l'immense popularité de la mobilisation de 2019 aux législatives de septembre - finalement reportées d'un an au prétexte du coronavirus.
Ces primaires avaient déclenché les foudres de la Chine qui les a présentées comme une "grave provocation", une tentative de paralyser le gouvernement de la ville, et a prévenu que la campagne pouvait relever de la "subversion" en vertu de la loi sur la sécurité nationale.
La plupart de ces candidats avaient par la suite été disqualifiés par les autorités.
Mais les détracteurs de Pékin estiment que son rejet des primaires signifie au final que toute forme d'opposition est désormais illégale à Hong Kong.
Les 47 militants avaient été arrêtés début janvier lors d'un vaste coup de filet et inculpés dimanche pour "complot en vue de commettre un acte de subversion".
La subversion est, avec la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères, un des quatre crimes visés par la loi sur la sécurité nationale que Pékin a imposée fin juin 2020 et qui prévoit des peines de prison à vie.
"Ce procès n'a rien à voir avec le droit. Il ne fait que montrer comment le Parti communiste chinois abuse ouvertement de son pouvoir et utilise les tribunaux pour exhiber ce pouvoir", a dénoncé sur Facebook le militant Nathan Law, qui s'est exilé l'année dernière en Grande-Bretagne.
Maya Wang, chercheuse au sein de Human Rights Watch, a déploré le fait que des poursuites pour subversion puissent être lancées contre des gens "qui ambitionnent un changement pacifique au travers du processus démocratique".
La Chine a balayé toutes les accusations de répression à Hong Kong, affirmant qu'elle doit restaurer la stabilité dans sa région après la crise politique de 2019 et s'assurer que seuls les "patriotes convaincus" gèrent la ville.
yan-jta-jac/mlb
Hong Kong: des centaines de personnes rassemblées en soutien aux opposants inculpés #
Des centaines de militants pro-démocratie se sont rassemblés lundi aux abords d'un tribunal de Hong Kong, scandant des slogans en soutien à 47 figures du camp pro-démocratie inculpées pour "subversion".
L'audition des 47 inculpés par un tribunal hongkongais a été ajournée tôt mardi après que l'un d'entre eux a perdu connaissance et été transporté à l'hôpital.
Pékin a engagé en 2020 une reprise en main musclée de sa région semi-autonome, dans la foulée de l'immense mobilisation pour la démocratie qui a ébranlé l'ex-colonie britannique pendant des mois en 2019.
L'un des principaux outils de cette répression est une loi draconienne sur la sécurité nationale, en vertu de laquelle les 47 militants ont été inculpés dimanche pour "subversion".
Cette décision a été fermement condamnée par les capitales occidentales, à commencer par Washington et Londres, qui accusent Pékin de renier sa promesse de préserver les libertés hongkongaises faite au moment de la rétrocession par la Grande-Bretagne en 1997.
L'audience commencée lundi, au cours de laquelle ces inculpations devaient être confirmées, a pris fin à 01H45 locale mardi après l'évanouissement d'une inculpée, Clarisse Yeung, et reprendra mardi à 11H30.
Elle a été l'occasion d'un rassemblement de protestation d'une ampleur inédite depuis plusieurs mois dans la ville.
Les interdictions de rassemblement quasi permanentes ordonnées pour lutter contre le coronavirus avaient permis aux autorités d'empêcher presque toutes les velléités de manifestation.
Des centaines de personnes s'étaient présentées très tôt lundi matin au tribunal de Kowloon, où un important dispositif policier avait été déployé.
"Libérez les prisonniers politiques", "Libérez Hong Kong, la révolution de notre temps", scandaient des protestataires. Certains faisaient le salut à trois doigts, symbole de résistance dans plusieurs pays asiatiques, comme la Thaïlande ou la Birmanie.
Tout au long de l'après-midi, la tension n'a cessé de fluctuer. La police a brandi des pancartes avertissant que ce rassemblement ainsi que les chants entonnés étaient illégaux.
Devant le tribunal, les forces de l'ordre ont dispersé les manifestants, invoquant les restrictions liées au Covid-19.
La foule a largement accepté de se plier à cette injonction. Certains, en quittant les lieux, n'ont pas manqué de bousculer des policiers et d'entonner des chants.
Kwan Chun-sang, un conseiller local, a passé la nuit dans la rue, près du tribunal, pour être sûr de figurer parmi les premiers dans la file d'attente permettant d'accéder à la salle d'audience.
"Peu après que les poursuites ont été lancées hier, j'ai décidé de venir et de passer la nuit ici", a-t-il dit. "Je veux montrer mon soutien aux militants pro-démocratie."
Les personnes inculpées dimanche représentent un spectre très large de l'opposition locale, avec d'anciens députés comme Claudia Mo, des universitaires comme Benny Tai, des avocats, des travailleurs sociaux et nombre de militants plus jeunes comme Joshua Wong, déjà détenu dans une autre affaire.
Les accusés étaient si nombreux que trois salles d'audience avaient été réservées.
Ils sont poursuivis en lien avec les primaires de l'opposition, auxquelles 600.000 personnes ont participé en juillet, dans l'optique de capitaliser sur l'immense popularité de la mobilisation de 2019 aux législatives de septembre - finalement reportées d'un an au prétexte du coronavirus.
Ces primaires avaient déclenché les foudres de la Chine qui les a présentées comme une "grave provocation", une tentative de paralyser le gouvernement de la ville, et a prévenu que la campagne pouvait relever de la "subversion" en vertu de la loi sur la sécurité nationale.
La plupart de ces candidats avaient par la suite été disqualifiés par les autorités.
Mais les détracteurs de Pékin estiment que son rejet des primaires signifie au final que toute forme d'opposition est désormais illégale à Hong Kong.
Les 47 militants avaient été arrêtés début janvier lors d'un vaste coup de filet et inculpés dimanche pour "complot en vue de commettre un acte de subversion".
La subversion est, avec la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères, un des quatre crimes visés par la loi sur la sécurité nationale que Pékin a imposée fin juin 2020 et qui prévoit des peines de prison à vie.
"Toutes les voix importantes du mouvement pro-démocratie à Hong Kong sont désormais soit emprisonnées, soit en exil, soit inculpées pour subversion", a dénoncé dans un tweet la militante Sophie Mak.
su-jta-jac/juf/lch/mba/fjb
Chine: un blogueur accusé de "diffamation de martyrs" après un clash frontalier avec l'Inde #
Un parquet chinois a formellement mis en accusation lundi, pour "diffamation de martyrs", un blogueur réputé qui avait laissé entendre sur les réseaux sociaux que le bilan d'un affrontement à la frontière avec l'Inde était plus élevé que le chiffre officiel de quatre morts.
Cité dans l'acte d'accusation sous son nom de famille, Qiu, cet influenceur est accusé en vertu d'une nouvelle disposition du droit pénal chinois contre la "diffamation de martyrs et de héros", entrée en vigueur lundi.
M. Qiu avait plus de 2,5 millions d'abonnés à son compte Weibo, supprimé depuis, sous le pseudonyme "bille de stylo".
Il avait été arrêté le 19 février, accusé de "chercher des querelles et causer des problèmes", une accusation fourre-tout souvent utilisée contre les dissidents.
Il a "porté gravement atteinte à la dignité de la garnison nationale frontalière et à l'image des soldats, ainsi qu'à l'intérêt général de la société", selon l'acte d'accusation du parquet de Nanjing (est).
S'il est déclaré coupable, M. Qiu risque jusqu'à trois ans de prison.
Le mois dernier, la Chine a reconnu pour la première fois que quatre de ses soldats avaient été tués lors d'un affrontement frontalier en juin 2020 avec des militaires indiens.
Plus de 20 soldats indiens étaient morts dans ces heurts dans la région frontalière disputée de la vallée de Galwan, un conflit que la Chine accuse l'Inde d'avoir commencé.
Le blogueur "Bille de stylo" avait émis l'hypothèse, le mois dernier, que le bilan côté chinois pourrait être plus lourd qu'annoncé par les autorités.
Son compte a depuis été supprimé. Le hashtag "Bille de stylo a été arrêté" avait été vu 360 millions de fois sur Weibo lundi soir.
Depuis le mois dernier, la Chine a arrêté au moins six personnes accusées d'avoir diffamé sur internet les soldats tués lors de cet affrontement, signe qu'il s'agit d'un sujet sensible pour les autorités.
La "diffamation de martyrs et de héros", y compris des héros de guerre de l'histoire du Parti communiste ou des figures modernes comme les pompiers ou les soldats tués, était une offense civile en Chine depuis 2018. C'est désormais une infraction pénale.
Un autre citoyen chinois de 19 ans, vivant à l'étranger, fait l'objet d'une enquête de la police de Chongquing (sud-ouest), lui aussi pour des remarques diffamatoires sur Weibo au sujet des soldats tués.
La police a indiqué le mois dernier que cet homme faisait l'objet de "poursuites en ligne" et serait arrêté, sans préciser comment ils pensaient procéder.
lxc/leg/ode/sg
Hong Kong: des centaines de personnes rassemblées en soutien aux opposants inculpés #
Des centaines de militants pro-démocratie se sont rassemblés lundi aux abords d'un tribunal de Hong Kong, scandant des slogans en soutien à 47 figures du camp pro-démocratie inculpées pour "subversion".
Pékin a engagé en 2020 une reprise en main musclée de sa région semi-autonome, dans la foulée de l'immense mobilisation pour la démocratie qui a ébranlé l'ex-colonie britannique pendant des mois en 2019.
L'un des principaux outils de cette répression est une loi draconienne sur la sécurité nationale, en vertu de laquelle les 47 militants ont été inculpés dimanche pour "subversion".
Cette décision a été fermement condamnée par les capitales occidentales, à commencer par Washington et Londres, qui accusent Pékin de renier sa promesse de préserver les libertés hongkongaises faite au moment de la rétrocession par la Grande-Bretagne en 1997.
Et l'audience de lundi, au cours de laquelle ces inculpations devaient être confirmées a été l'occasion d'un rassemblement de protestation d'une ampleur inédite depuis plusieurs mois dans la ville.
Les interdictions de rassemblement quasi permanentes ordonnées pour lutter contre le coronavirus avaient permis aux autorités d'empêcher presque toutes les velléités de manifestation.
Des centaines de personnes s'étaient présentées très tôt lundi matin au tribunal de Kowloon, où un important dispoitif policier avait été déployé, dans l'espoir de pénétrer dans la salle d'audience.
"Libérez les prisonniers politiques", "Libérez Hong Kong, la révolution de notre temps", scandaient des protestataires, un slogan qui est désormais illégal en vertu de la loi sur la sécurité nationale.
Certains faisaient le salut à trois doigts, symbole de résistance dans plusieurs pays asiatiques, comme la Thaïlande ou la Birmanie.
Tout au long de l'après-midi, la tension n'a pas cessé de fluctuer. La police a brandi des pancartes avertissant que ce rassemblement ainsi que les chants entonnés étaient illégaux.
Devant le tribunal, les forces de l'ordre ont dispersé les manifestants, invoquant les restrictions liées au Covid-19.
La foule a largement accepté de se plier à cette injonction. Certains, en quittant les lieux, n'ont pas manqué de bousculer des policiers et d'entonner des chants.
Kwan Chun-sang, un conseiller local, a passé la nuit dans la rue, près du tribunal, pour être sûr de figurer parmi les premiers dans la file d'attente permettant d'accéder aux bancs du public, dans la salle d'audience.
"Peu après que les poursuites ont été lancées hier, j'ai décidé de venir et de passer la nuit ici", a-t-il dit à l'AFP. "Je veux montrer mon soutien aux militants pro-démocratie."
Un petit groupe de partisans du gouvernement était également aux abords du tribunal pour crier leur soutien aux autorités.
"Punissez sévèrement les traîtres, appliquez la loi sur la sécurité et jetez-les derrière les barreaux", pouvait-on lire sur une banderole.
Les personnes inculpées dimanche représentent un spectre très large de l'opposition locale, avec d'anciens députés comme Claudia Mo, des universitaires comme Benny Tai, des avocats, des travailleurs sociaux et nombre de militants plus jeunes comme Joshua Wong, déjà détenu dans une autre affaire.
Les accusés étaient si nombreux que trois salles d'audience avaient été réservées. Après une brève comparution, l'audience a été déplacée à la fin de l'après-midi.
Ils sont poursuivis en lien avec les primaires de l'opposition, auxquelles 600.000 personnes ont participé en juillet, dans l'optique de capitaliser sur l'immense popularité de la mobilisation de 2019 aux législatives de septembre - finalement reportées d'un an au prétexte du coronavirus.
Ces primaires avaient déclenché les foudres de la Chine qui les a présentées comme une "grave provocation", une tentative de paralyser le gouvernement de la ville, et a prévenu que la campagne pouvait relever de la "subversion" en vertu de la loi sur la sécurité nationale.
La plupart de ces candidats avaient par la suite été disqualifiés par les autorités.
Mais les détracteurs de Pékin estiment que son rejet des primaires signifie au final que toute forme d'opposition est désormais illégale à Hong Kong.
Les 47 militants avaient été arrêtés début janvier lors d'un vaste coup de filet et inculpés dimanche pour "complot en vue de commettre un acte de subversion".
La subversion est avec la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères, un des quatre crimes visés par la loi sur la sécurité nationale que Pékin a imposée fin juin 2020 et qui prévoit des peines de prison à vie.
"Toutes les voix importantes du mouvement pro-démocratie à Hong Kong sont désormais soit emprisonnées, soit en exil, soit inculpées pour subversion", a dénoncé dans un tweet la militante Sophie Mak.
su-jta-jac/juf/lch
Hong Kong: l'activiste pro-démocratie "Mamie Wong" entend poursuivre son combat #
Les quatorze mois passés en détention en Chine par "Mamie Wong" pour avoir participé en 2019 aux manifestations pro-démocratie à Hong Kong n'ont pas dissuadé cette sexagénaire énergique de participer lundi à un rassemblement près du tribunal où comparaissaient des dizaines d'opposants.
"Aujourd'hui, il ne s'agit pas seulement de soutenir les 47 personnes arrêtées", a expliqué à l'AFP Alexandra Wong. "Nous devons à nouveau sortir, dire au monde entier que nous continuerons à nous battre pour la liberté, la démocratie et la justice", a lancé cette militants de 64 ans.
Le rassemblement, auquel ont pris part des centaines de personnes aux abords du tribunal de Kowloon, était le plus important, depuis plusieurs mois, dans l'ex-colonie britannique.
Invoquant l'interdiction de se rassembler en public pour cause de coronavirus et la loi draconienne sur le sécurité nationale, les autorités sont parvenues à étouffer l'immense et souvent violent mouvement de contestation qui, en 2019, avait ébranlé durant plusieurs mois le territoire.
Lundi, des centaines de personnes ont fait la queue pour assister à la comparution des opposants inculpés pour subversion, l'une des qualifications visées par la loi sur la sécurité nationale imposée en juin par Pékin à Hong Kong.
Certains n'ont pas hésité à scander des slogans pro-démocratie et beaucoup ont demandé à serrer la main de Mme Wong avant de se faire immortaliser aux côtés de celle qui a acquis une certaine notoriété.
Surnommée affectueusement "Mamie Wong", elle était devenue, dès les premiers jours de la mobilisation en juin 2019, l'un des visages les plus connus du mouvement.
Elle était de presque tous les rassemblements, brandissant un drapeau britannique jusqu'à sa disparition en août 2019, alors qu'elle se rendait à Shenzhen, en Chine continentale.
Mme Wong a refait son apparition 14 mois plus tard à Hong Kong, expliquant avoir été détenue pendant des mois.
Lundi, elle entendait montrer que sa détermination demeurait intacte et qu'elle entendait plus que jamais mener son combat en faveur de la démocratie.
En attendant d'entrer dans le tribunal, elle a déployé un immense drapeau britannique et brandi des banderoles "Luttons pour la liberté" et "Restons aux côtés de HK".
"Même si je meurs ou si je suis emprisonnée à vie, j'espère que les gens n'abandonneront pas" leur combat pour la liberté, a-t-elle affirmé.
Derrière Mme Wong, des centaines de personnes attendaient de pénétrer dans l'enceinte du tribunal, espérant assister aux comparutions.
Certains tenaient des parapluies jaunes, un symbole du mouvement pro-démocratie, alors que des slogans ont été scandés par intermittence, comme "Libérez Hong Kong, la révolution de notre temps", désormais illégaux.
D'autres ont fait le salut à trois doigts, un symbole de résistance emprunté au film "Hunger Games", adopté en Birmanie et en Thaïlande.
Des hauts-parleurs portatifs ont fait résonner des chansons engagées, des photos de militants en détention ont été déposées au pied d'un autel improvisé alors que certains lisaient des ouvrages politiques.
Des élèves d'une école surplombant l'enceinte du tribunal ont crié depuis un balcon "Ajoutez de l'huile", une expression communément employée à Hong Kong pour soutenir et encourager une personne.
Parmi les personnes qui faisaient la queue, deux hommes se présentant comme des amis du conseiller de district Lee Yue-shun, qui fait partie des militants inculpés de subversion.
Tenant à rester anonymes, l'un d'eux a qualifié les accusations d'"effrayantes... très soudaines".
"Je suis avant tout en colère", a poursuivi le second. "Cette ville n'est pas juste. La police a des armes et elle ne fait qu'intimider les gens".
Cary Lo Chun-yu, un conseiller de district du Parti démocrate, le plus grand parti d'opposition, a dit être venu afin de témoigner de son soutien à ses quatre collègues poursuivis.
"Ensemble, nous devons rester forts", a-t-il déclaré à l'AFP.
"Nous devons nous préparer à ce que ces 47 personnes arrêtées ne sortent pas rapidement de prison. Mais nous devons regarder vers l'avenir et nous concentrer sur ce que nous pouvons faire depuis l'extérieur".
bur-jta/leg/juf/at
Hong Kong: des centaines de personnes rassemblées en soutien aux opposants inculpés #
Des centaines de militants pro-démocratie se sont rassemblés lundi aux abords d'un tribunal de Hong Kong, scandant des slogans en soutien à 47 figures du camp pro-démocratie inculpées pour "subversion".
Pékin a engagé en 2020 une reprise en main musclée de sa région semi-autonome, dans la foulée de l'immense mobilisation pour la démocratie qui a ébranlé l'ex-colonie britannique pendant des mois en 2019.
L'un des principaux outils de cette répression est une loi draconienne sur la sécurité nationale, en vertu de laquelle les 47 militants ont été inculpés dimanche pour "subversion".
Cette décision a été fortement condamnée par les capitales occidentales, à commencer par Washington et Londres, qui accusent Pékin de renier sa promesse de préserver les libertés hongkongaises faite au moment de la rétrocession en 1997.
Et l'audience de lundi, au cours de laquelle ces inculpations devaient être confirmées a été l'occasion d'un rassemblement de protestation qui, dans cette ampleur, n'avait plus été vu depuis plusieurs mois dans la ville.
Les interdictions de rassemblement quasi permanentes ordonnées pour lutter contre le coronavirus avaient permis aux autorités d'empêcher presque toutes les vélléités de manifestation.
Des centaines de personnes s'étaient présentées très tôt lundi matin au tribunal de Kowloon dans l'espoir de pénétrer dans la salle d'audience.
"Libérez les prisonniers politiques", "Debout pour Hong Kong", scandaient des protestataires. "Libérez Hong Kong, la révolution de notre temps", disaient d'autres en reprenant le leitmotiv de la mobilisation de 2019, un slogan qui est désormais illégal en vertu de la loi sur la sécurité nationale.
Certains faisaient le salut à trois doigts, symbole de résistance dans plusieurs pays asiatiques, comme la Thaïlande ou la Birmanie.
Des élèves d'une école voisine ont par ailleurs été entendus lançant des encouragements aux prévenus depuis les fenêtres de leur établissement.
La tension est montée d'un cran quand la police a brandi des pancartes avertissant que ce rassemblement était illégal. Mais la foule ne s'est pas dispersée.
Kwan Chun-sang, un conseiller local, a expliqué avoir passé la nuit dans la rue, près du tribunal, pour être sûr de figurer parmi les premiers dans la file d'attente permettant d'accéder aux bancs du public, dans la salle d'audience.
"Peu après que les poursuites aient été lancées hier, j'ai décidé de venir et de passer la nuit ici", a-t-il dit à l'AFP. "Je veux montrer mon soutien aux militants pro-démocratie."
Un petit groupe de partisans du gouvernement était également aux abords du tribunal pour crier leur soutien aux autorités.
"Punissez sévèrement les traîtres, appliquez la loi sur la sécurité et jetez-les derrière les barreaux", pouvait-on lire sur une banderole.
Les personnes inculpées dimanche représentent un spectre très large de l'opposition locale, avec d'anciens députés comme Claudia Mo, des universitaires comme Benny Tai, des avocats, des travailleurs sociaux et nombre de militants plus jeunes comme Joshua Wong, déjà détenu dans une autre affaire.
Les accusés étaient si nombreux que trois salles d'audience avaient été réservées. Après une brève comparution, l'audience a été déplacée à la fin de l'après-midi.
Ils sont poursuivis en lien avec les primaires de l'opposition, auxquelles 600.000 personnes ont participé en juillet, dans l'optique de capitaliser sur l'immense popularité de la mobilisation de 2019 aux législatives de septembre - finalement reportées d'un an au prétexte du coronavirus.
Ces primaires avaient déclenché les foudres de la Chine qui les a présentées comme une "grave provocation", une tentative de paralyser le gouvernement de la ville, et a prévenu que la campagne pouvait relever de la "subversion" en vertu de la loi sur la sécurité nationale.
La plupart de ces candidats avaient par la suite été disqualifiés par les autorités.
Mais les détracteurs de Pékin estiment que sa position de rejet des primaires signifie au final que toute forme d'opposition est désormais illégale à Hong Kong.
"Toutes les voix importantes du mouvement pro-démocratie à Hong Kong sont désormais soit emprisonnées, soit en exil, soit inculpées pour subversion", a dénoncé dans un tweet la militante Sophie Mak.
Les 47 personnes avaient été arrêtés début janvier lors d'un vaste coup de filet et inculpés dimanche pour "complot en vue de commettre un acte de subversion".
La subversion est avec la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères, un des quatre crimes visés par la loi sur la sécurité nationale que Pékin a imposée fin juin, et qui prévoit des peines de prison à vie.
su-jta-jac/at
Hong Kong: des centaines de personnes rassemblées en soutien des opposants inculpés #
Des centaines de militants pro-démocratie étaient rassemblés lundi matin aux abords d'un tribunal de Hong Kong, scandant des slogans en soutien à plusieurs dizaines d'opposants inculpés pour "subversion".
Pékin a engagé en 2020 une reprise en main musclée de sa région semi-autonome, dans la foulée de l'immense mobilisation pour la démocratie qui a ébranlé l'ex-colonie britannique pendant des mois en 2019.
L'un des principaux outils de cette répression est une loi draconienne sur la sécurité nationale qui a été imposée par Pékin à Hong Kong. Les interdictions de rassemblement quasi permanentes ordonnées pour lutter contre le coronavirus ont aussi permis aux autorités d'empêcher presque toutes les vélléités de manifestation.
Dimanche, la police a engagé des poursuites pour "subversion" contre 47 figures du camp pro-démocratie pour subversion, soit le groupe le plus important à avoir été inculpé le même jour au nom de la loi sur la sécurité nationale.
Cette décision a été fortement condamnée par les capitales occidentales, à commencer par Washington et Londres, qui accusent Pékin de renier sa promesse de préserver les libertés hongkongaises faite au moment de la rétrocession en 1997.
Lundi, des centaines de personnes faisaient la queue pour entrer dans le tribunal de Kowloon où devaient comparaître les opposants pour leur inculpation formelle. Il s'agissait, dans le contexte de la pandémie, du plus important rassemblement pro-démocratie en plusieurs mois dans l'ex-colonie britannique.
"Libérez les prisonniers politiques", "Debout pour Hong Kong", scandaient des protestataires. "Libérez Hong Kong, la révolution de notre temps", disaient d'autres en reprenant le leitmotiv de la mobilisation de 2019, un slogan qui est désormais illégal en vertu de la loi sur la sécurité nationale.
Certains faisaient le salut à trois doigts, symbole de résistance dans plusieurs pays asiatiques, comme la Thaïlande ou la Birmanie.
Des élèves d'une école voisine ont par ailleurs été entendus lançant des encouragements aux prévenus des fenêtres de leur établissement.
Kwan Chun-sang, un conseiller local, a expliqué avoir passé la nuit dans la rue, près du tribunal, pour être sûr de figurer parmi les premiers dans la file d'attente permettant d'accéder aux bancs du public, dans la salle d'audience.
"Peu après que les poursuites aient été lancées hier, j'ai décidé de venir et de passer la nuit ici", a-t-il dit à l'AFP. "Je veux montrer mon soutien aux militants pro-démocratie."
Un petit groupes de partisans du gouvernement était également aux abords du tribunal pour crier leur soutien aux autorités.
"Punissez sévèrement les traîtres, appliquez la loi sur la sécurité et jetez-les derrière les barreaux", pouvait-on lire sur une banderole.
Les personnes inculpées dimanche représentent un spectre très large de l'opposition locale, avec d'anciens députés comme Claudia Mo, des universitaires comme Benny Tai, des avocats, des travailleurs sociaux et nombre de militants plus jeunes comme Joshua Wong, déjà détenu dans une autre affaire.
Ils sont poursuivis en lien avec les primaires de l'opposition, auxquelles 600.000 personnes ont participé en juillet, dans l'optique de capitaliser sur l'immense popularité de la mobilisation de 2019 aux législatives de septembre - finalement reportées d'un an au prétexte du coronavirus.
Ces primaires avaient déclenché les foudres de la Chine qui les a présentées comme une "grave provocation", une tentative de paralyser le gouvernement de la ville, et a prévenu que la campagne pouvait relever de la "subversion" en vertu de la loi sur la sécurité nationale.
La plupart de ces candidats avaient par la suite été disqualifiés par les autorités.
Mais les détracteurs de Pékin estiment que sa position de rejet des primaires signifie au final que toute forme d'opposition est désormais illégale à Hong Kong.
"Toutes les voix importantes du mouvement pro-démocratie à Hong Kong sont désormais soit emprisonnées, soit en exil, soit inculpées pour subversion", a dénoncé dans un tweet la militante Sophie Mak.
Les 47 avaient été arrêtés début janvier lors d'un vaste coup de filet et inculpés dimanche pour "complot en vue de commettre un acte de subversion".
La subversion est avec la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères, un des quatre crimes visés par la loi sur la sécurité nationale que Pékin a imposée fin juin, et qui prévoit des peines de prison à vie.
"Nous condamnons l'arrestation et l'inculpation des candidats pro-démocratie aux élections de Hong Kong et exigeons leur libération immédiate", a tweeté de son côté le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.
su-jta-jac/mlb
A Hong Kong, un rassemblement de soutien aux opposants inculpés #
Des centaines de militants pro-démocratie étaient rassemblés lundi matin aux abords d'un tribunal où devaient comparaître plusieurs dizaines d'opposants inculpés pour "subversion".
Pékin a engagé en 2020 une reprise en main musclée de sa région semi-autonome, dans la foulée de l'immense mobilisation pour la démocratie qui a ébranlé l'ex-colonie britannique pendant des mois en 2019.
L'un des principaux outils de cette répression est une loi draconienne sur la sécurité nationale qui a été imposée par Pékin à Hong Kong. Les interdictions de rassemblement quasi permanentes ordonnées pour lutter contre le coronavirus ont aussi permis aux autorités d'empêcher presque toutes les vélléités de manifestation.
Dimanche, la police a engagé des poursuites pour "subversion" contre 47 figures du camp prodémocratie pour subversion, soit le groupe le plus important à avoir été inculpé le même jour au nom de la loi sur la sécurité nationale.
Cette décision a été fortement condamnée par les capitales occidentales, à commencer par Washington et Londres, qui accusent Pékin de renier la promesse de préserver les libertés hongkongaises que la Chine avait faite au moment de la rétrocession en 1997.
Lundi, des centaines de personnes faisaient la queue pour entrer dans le tribunal où devaient comparaître les opposants pour leur inculpation formelle. Il s'agissait, dans le contexte de la pandémie, du plus important rassemblement pro-démocratie en plusieurs mois dans l'ex-colonie britannique.
"Libérez les prisonniers politiques", scandaient des protestataires. "Debout pour Hong Kong", disaient d'autres tandis que certains faisaient le salut à trois doigts, symbole de résistance dans plusieurs pays asiatiques, comme la Thaïlande ou la Birmanie.
Kwan Chun-sang, un conseiller local, a expliqué avoir passé la nuit dans la rue, près du tribunal, pour être sûr de figurer parmi les premiers dans la file d'attente permettant d'accéder aux bancs du public, dans la salle d'audience.
"Peu après que les poursuites ont été lancées hier, j'ai décidé de venir et de passer la nuit ici", a-t-il dit à l'AFP.
"Je veux montrer mon soutien aux militants pro-démocratie."
su-jta/jac/mlb
Primaires à Hong Kong: 47 personnes inculpées pour "subversion" #
Près d'une cinquantaine de membres de la mouvance pro-démocratie hongkongaise ont été inculpés dimanche pour "subversion", en lien avec les primaires de l'été dernier, une illustration de l'implacable répression menée par Pékin et condamnée par les capitales européennes.
Ce groupe, le plus important à avoir été inculpé le même jour au nom de la loi draconienne sur la sécurité nationale, faisait partie des 55 personnes, dont certaines des figures les plus connues de l'opposition hongkongaise, qui avaient été arrêtées début janvier.
La police a annoncé que 47 personnes étaient poursuivies pour "complot en vue de commettre un acte de subversion", l'une des qualifications visées par la loi sur la sécurité nationale que Pékin a imposée à Hong Kong en réponse aux mois de manifestations qui avaient ébranlé la ville en 2019.
Ces inculpations sont un coup dur pour le camp pro-démocratie. "Toutes les voix principales du mouvement pro-démocratie à Hong Kong sont maintenant en prison, en exil ou bien inculpées de subversion", a twitté la militante Sophie Mak.
L'Union européenne a réagi dimanche en faisant part de sa "forte inquiétude". "La nature de ces accusations montrent clairement que le pluralisme politique légitime ne sera désormais plus toléré à Hong Kong", a souligné le bureau de l'UE à Hong Kong.
L'ex-colonie britannique avait traversé avec les mois de manifestations sa pire crise politique depuis sa rétrocession en 1997 à la Chine. Et Pékin a entrepris l'année dernière une reprise en main musclée de sa région théoriquement semi-autonome.
Celle-ci s'est notamment concrétisée par le nouveau texte de loi qui a été imposé fin juin 2020 sans débat au sein du Conseil législatif (LegCo) de Hong Kong et s'attaque à quatre types de crime: la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères.
Ces poursuites sont passibles de la prison à perpétuité.
Les personnes inculpées dimanche représentent un spectre très large de l'opposition locale, avec d'anciens députés comme Claudia Mo, des universitaires comme Benny Tai, des avocats, des travailleurs sociaux et nombre de militants plus jeunes comme Joshua Wong.
La police a précisé qu'au total, 39 hommes et huit femmes âgés de 23 à 64 ans avaient été inculpés.
Joshua Wong, un des visages les plus connus du mouvement prodémocratie, est déjà incarcéré pour une condamnation pour avoir organisé des manifestations en 2019.
John Clancey, un avocat américain et résident hongkongais qui figurait parmi les personnes arrêtées, n'a pas été inculpé.
Plusieurs des personnes poursuivies se sont montrées combattives avant d'aller au commissariat.
"La démocratie n'est jamais un cadeau du ciel. Elle se gagne avec une volonté de fer", a déclaré Jimmy Sham du Front civil des droits de l'Homme, une organisation qui a toujours défendu la non-violence et avait été à l'origine des manifestations les plus massives de 2019.
"Nous resterons forts et nous nous battrons pour ce que nous voulons."
"Cela fait longtemps que nous avons décidé de ne pas nous incliner devant le totalitarisme", a déclaré de son côté Lester Shum. "J'espère que cette détermination est partagée par les Hongkongais.
Les 47 sont poursuivis en lien avec les primaires de l'opposition, auxquelles 600.000 personnes ont participé en juillet, dans l'optique de capitaliser aux législatives de septembre, finalement reportées d'un an au motif du coronavirus, sur l'immense popularité de la mobilisation de 2019.
L'opposition avait triomphé fin 2019 aux élections locales.
Ces primaires avaient déclenché les foudres de la Chine qui les a présentées comme une "grave provocation", une tentative de paralyser le gouvernement de la ville, et prévenu que la campagne pouvait relever de la "subversion" en vertu de la loi sur la sécurité nationale.
La plupart de ces candidats avaient par la suite été disqualifiés par les autorités. Et celles-ci avaient finalement reporté d'un an le scrutant, en invoquant le prétexte de la pandémie.
Mais les détracteurs de Pékin estiment que sa position de rejet des primaires signifie au final que toute forme d'opposition est désormais illégale à Hong Kong.
"Le jour où la participation au processus démocratique est devenu un crime", a tweeté dimanche Clifford Stott, un universitaire britannique qui avait brièvement été engagé par le gouvernement hongkongais pour passer en revue l'action de la police pendant les manifestations.
Hong Kong n'a jamais été pleinement une démocratie puisque le chef de son exécutif n'est pas élu au suffrage universel, et que seule la moitié du LegCo est directement élue par les habitants.
Néanmoins, la Chine avait toujours toléré l'existence d'une opposition.
Les capitales occidentales ont accusé Pékin de supprimer avec cette répression les libertés qui avaient été promises dans le cadre du principe "Un pays, deux systèmes" décidé avant la rétrocession.
"Nous condamnons l'arrestation et l'inculpation des candidats pro-démocratie aux élections de Hong Kong et exigeons leur libération immédiate", a tweeté dimanche le secrétaire d'Etat des Etats-Unis Antony Blinken.
su-jta-jac/pz/mlb/roc