La validation des comptes de Frontex reportée en raison d'"inquiétudes" (eurodéputés) #
La commission du contrôle budgétaire du Parlement européen a décidé mardi de reporter sa décision sur la validation des comptes 2019 de l'agence de surveillance des frontières Frontex, dans l'attente notamment de "clarifications" sur des accusations de refoulements illégaux de migrants.
Les eurodéputés ont "exprimé leurs fortes inquiétudes concernant les retards dans le processus de recrutement de l'officier et des moniteurs chargés des droits de l'homme, l'important déséquilibre homme/femme en particulier au niveau du conseil d'administration, les cas rapportés de harcèlement et la pratique de réunions avec des représentants d'entreprises qui ne sont pas inscrits sur le registre de transparence de l'Union" sur les lobbies, indique cette commission parlementaire dans un communiqué.
"Ils attendent aussi des clarifications sur des cas allégués de complicité de l'Agence dans des violations des droits fondamentaux concernant son implication dans des refoulements de migrants, et appellent à une plus grande implication du groupe de travail du Parlement européen chargé d'enquêter sur la question", ajoute le texte.
La décision des eurodéputés (22 voix pour, 3 contre et 5 abstentions) d'ajourner la décharge budgétaire pour Frontex doit être confirmée lors d'un vote du Parlement européen en plénière en avril. Si Frontex "ne prend pas les mesures pour améliorer la situation d'ici cet automne, le Parlement (européen) peut décider de refuser la décharge", est-il précisé.
Le budget de Frontex pour 2019 s'élevait à 333 millions d'euros.
Dans le passé, le Parlement européen a déjà refusé d'accorder la décharge budgétaire de plusieurs agences et organes de l'Union européenne, y compris la Commission européenne. Pour 2016 et 2017, le Parlement avait refusé d'accorder son quitus budgétaire au Bureau européen d'appui en matière d'asile (EASO), ce qui avait conduit à des changements dans sa gestion et dans sa structure organisationnelle.
Frontex, l'agence européenne de garde-frontières et de gardes-côtes, qui a vu son mandat renforcé en 2019, est montrée du doigt depuis la publication en octobre 2020 d'une enquête de plusieurs médias l'accusant d'être impliquée avec les garde-côtes grecs dans des incidents de refoulement de bateaux de migrants à la frontière entre la Grèce et la Turquie.
Des soupçons de mauvaise gestion ont conduit à des enquêtes du gendarme européen antifraude, l'Olaf, et de la médiatrice européenne.
Frontex est également critiquée par la Commission européenne pour des retards dans les recrutements de personnel.
Le 5 mars, le conseil d'administration de Frontex a exhorté l'agence à améliorer "de façon urgente" son système de signalement des incidents sur le terrain. Une enquête d'un groupe de travail mis en place par ce conseil d'administration avait alors conclu qu'il n'y avait pas eu de refoulements illégaux dans huit des incidents examinés mais qu'il n'était pas possible de clarifier cinq autres cas.
alm/fmi/ial/
L'Otan reste dans le flou sur l'Afghanistan #
Les Etats-Unis ont confirmé mardi leur volonté de relancer l'Otan lors du prochain sommet de l'Alliance, mais le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a laissé ses homologues dans le flou sur le désengagement en Afghanistan.
"Nous sommes déterminés à revitaliser nos alliances, à commencer par l'Otan", a annoncé le nouveau secrétaire d'Etat dans sa première déclaration à son arrivée au siège de l'Otan.
Mais Antony Blinken est resté flou sur la mission de l'Alliance en Afghanistan. "Nous n'avons pas encore arrêté notre position. Je viens partager certaines de nos réflexions et consulter les alliés", a-t-il expliqué.
"Nous avons eu un échange constructif, mais il n'y a pas encore de décision finale, car elle dépend de l'évaluation du processus de paix", a expliqué le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg dans son compte rendu des discussions.
"Il faut être réalistes. Le chemin sera difficile et il n'y a aucune garantie de succès, car ces pourparlers de paix sont fragiles", a-t-il souligné. Une réunion est prévue en Turquie le mois prochain, a-t-il rappelé.
Les Européens n'ont pas caché leur désappointement. "Si les négociations de paix ne sont pas terminées d'ici la fin avril, cela signifiera que la présence militaire sera prolongée", a déclaré le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas.
Un arbitrage devient urgent pour "Resolute Support", la mission de formation de l'Otan en Afghanistan, car l'accord conclu avec les talibans par l'administration de l'ex-président américain Donald Trump prévoit le départ de toutes les troupes étrangères le 1er mai.
Le président Joe Biden a reconnu la semaine dernière qu'il serait "difficile" pour Washington de respecter cette échéance. Les talibans ont averti que les États-Unis seraient "responsables des conséquences".
"Fin avril-début mai, il faudra trouver une solution et il faudra aussi un accord avec les talibans pour avoir la garantie que les violences ne prendront pas les proportions que nous avons connues par le passé", a insisté Heiko Maas.
L'Otan est en Afghanistan depuis presque 20 ans, mais a réduit sa présence, passée de 130.000 militaires de 36 pays engagés dans des opérations de combat à 9.600 aujourd'hui, dont 2.500 Américains et 1.600 Allemands, chargés de la formation des forces afghanes.
La réunion des ministres des Affaires étrangères se déroule en présentiel pour la première fois depuis le début de la pandémie il y a un an, alors que le virus continue de frapper durement les pays européens.
Le secrétaire d'Etat américain a prévu de nombreux entretiens bilatéraux avec ses homologues.
Celui avec l'Allemand Heiko Maas pourrait être délicat en raison de l'opposition affichée des Etats-Unis au projet de gazoduc Nord Stream 2 entre l'Allemagne et la Russie. "Je vais le redire à mon homologue", a annoncé Antony Blinken.
Plusieurs autres sujets difficiles seront abordés au cours des deux journées. Les Européens souhaitent une discussion franche sur le comportement de l'allié turc avec ses achats militaires à la Russie.
"Ce n'est un secret pour personne que nous avons des différends avec la Turquie, notamment au sujet des S-400 (système antimissile russe) et de certaines actions entreprises, y compris en Méditerranée orientale. Ce n'est pas non plus un secret que la Turquie est un allié de longue date et apprécié, et un allié que nous avons, je crois, un grand intérêt à garder ancré à l'Otan", a déclaré Antony Blinken.
Les budgets militaires sont un autre point de contentieux. Les alliés se sont engagés à consacrer 2% de leur PIB aux dépenses de défense pour 2024. Onze d'entre eux, dont la France, ont atteint cet objectif en 2020.
Mais Jens Stoltenberg les a divisés en demandant "une augmentation importante" du budget d'investissement et du budget militaire pour "renforcer la dissuasion" de l'Alliance face "au comportement agressif de à la Russie" et à la "montée en puissance de la Chine".
"Nous sommes en train d'ouvrir un nouveau chapitre avec la volonté des Etats-Unis de reconstruire et de renforcer l'Alliance. Le débat est posé et il devra être tranché lors du sommet prévu dans quelques mois", a-t-il déclaré.
Le premier sommet de l'Alliance de Joe Biden pourrait se tenir en juin, en même temps que le sommet du G7, si les conditions sanitaires le permettent, ont indiqué plusieurs délégations.
csg/fmi/gde
Washington laisse l'Otan dans le flou sur l'Afghanistan #
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken s'est voulu rassurant mardi sur l'avenir de l'Otan pour sa première réunion au siège de l'Alliance, mais il a laissé les alliés dans le flou sur le désengagement en Afghanistan.
"Nous sommes déterminés à revitaliser nos alliances pour revitaliser nos partenariats, à commencer par l'Otan", a-t-il annoncé d'emblée dès son premier point de presse.
Mais il est resté flou sur la mission de l'Alliance en Afghanistan. "Nous n'avons pas encore arrêté notre position. Je viens partager certaines de nos réflexions et consulter les alliés", a-t-il expliqué.
Les Européens n'ont pas caché leur désappointement. "Nous ne voulons pas laisser ce pays tel que nous l'avons trouvé il y a 20 ans et nous espérons pouvoir parler concrètement aujourd'hui avec les États-Unis de la manière dont les prochaines semaines se dérouleront", a averti le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas.
"Est-ce que nous restons après le 1er mai ou est-ce que nous partons? Nous ne savons pas ce que nous allons faire et c'est un problème", a déploré un ministre européen auprès de l'AFP.
Une décision était attendue pour la réunion des ministres de la Défense de l'Alliance le 17 février, mais elle a été différée dans l'attente d'un résultat des négociations sur un accord de paix en Afghanistan.
Un arbitrage devient urgent pour "Resolute Support", la mission de formation de l'Otan en Afghanistan, car l'accord conclu avec les talibans par l'administration de l'ex-président américain Donald Trump prévoit le départ de toutes les troupes étrangères le 1er mai.
Le nouveau président américain Joe Biden a reconnu la semaine dernière qu'il serait "difficile" pour Washington de respecter cette échéance. Les talibans ont averti que les États-Unis seraient "responsables des conséquences".
L'Otan est en Afghanistan depuis presque 20 ans mais a réduit sa présence, passée de 130.000 militaires de 36 pays engagés dans des opérations de combat à 9.600 aujourd'hui, dont 2.500 Américains et 1.600 Allemands, chargés de la formation des forces afghanes.
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a ouvert la réunion à midi et confirmé que l'Afghanistan était le premier sujet à l'ordre du jour des deux journées de travail.
Le conseil se déroule en présentiel pour la première fois depuis le début de la pandémie il y a un an, alors que le virus continue de frapper durement les pays européens.
Le secrétaire d'Etat américain a prévu de nombreux entretiens bilatéraux avec ses homologues. Celui avec l'Allemand Heiko Maas pourrait être délicat en raison de l'opposition affichée des Etats-Unis au projet de gazoduc Nord Stream 2 entre l'Allemagne et la Russie. "Je vais le redire à mon homologue", a annoncé Antony Blinken.
Les Européens souhaitent aborder de manière franche plusieurs sujets difficiles, notamment le comportement de l'allié turc avec ses achats militaires à la Russie.
"Ce n'est un secret pour personne que nous avons des différends avec la Turquie, notamment au sujet des S-400 (système antimissile russe) et de certaines actions entreprises, y compris en Méditerranée orientale. Ce n'est pas non plus un secret que la Turquie est un allié de longue date et apprécié, et un allié que nous avons, je crois, un grand intérêt à garder ancré à l'Otan", a déclaré Antony Blinken lors d'un échange avec Jens Stoltenberg avant le début de la réunion.
Les budgets militaires sont un autre sujet de contentieux entre les alliés.
Le chef de la diplomatie française Jean-Yves le Drian va insister sur "l'importance de fixer des objectifs réalistes permettant aux nations de continuer d'investir dans leurs capacités de défense et d'agir concrètement sur le terrain pour le renforcement de notre sécurité commune".
Les alliés se sont engagés à consacrer 2% de leur PIB aux dépenses de défense pour 2024. Onze d'entre eux, dont la France, ont atteint cet objectif en 2020.
Mais l'objectif de la réunion avec Antony Blinken n'est pas d'attiser les tensions, selon un diplomate européen.
Les consultations doivent préparer le terrain pour le premier sommet de l'Alliance de Joe Biden qui pourrait se tenir en juin, en même temps que le sommet du G7, si les conditions sanitaires le permettent.
csg/fmi/mba
Attaques au Niger: la population "peut compter" sur l'UE (Borrell) #
Le Niger, où de nouvelles attaques par des jihadistes présumés ont fait dimanche 137 morts, peut "compter sur l'Union européenne" dans sa lutte pour la "sécurité et la stabilité", a déclaré mardi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
"En perpétrant ces attaques contre des civils sans défense les terroristes renforcent notre volonté de leur faire face", a affirmé l'Espagnol dans un communiqué.
L'intensification des attaques dans l'ouest du pays, qui ont fait plus de 200 morts en six jours, constitue le plus grand défi pour le nouveau chef de l'Etat Mohamed Bazoum, successeur de Mahamadou Issoufou, dont la victoire à la présidentielle a été confirmée dimanche.
"Les Nigériennes et les Nigériens ne se sont pas laissé intimider" par les attentats des dernières semaines, et "ont mené à terme un processus démocratique historique qui constitue une étape décisive pour la consolidation de la démocratie dans leur pays", a salué M. Borrell.
"Ils peuvent compter sur l'Union européenne pour continuer à mener avec eux le combat qui ramènera la sécurité et la stabilité dans leur pays", a-t-il assuré.
L'Union européenne et les 5 membres du "G5 Sahel" - Mauritanie, Mali, Burkina, Niger et Tchad - ont formellement lancé en avril 2020 la coalition pour le Sahel annoncée lors du sommet de Pau (France) trois mois avant, pour aider ces pays sur les plans militaire, civil (police et justice) et économique, avec l'aide au développement.
Après les massacres du 15 mars, l'armée nigérienne a déployé des renforts dans la région de Tillabéri, qui est située dans la zone dite des trois frontières entre Niger, Mali et Burkina Faso, régulièrement frappée par les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda ou à l'Etat islamique (EI).
Un contingent de 1.200 soldats de l'armée tchadienne a également été déployé dans le cadre du G5 Sahel qui s'efforce depuis 2017 de coopérer dans la lutte antijihadiste.
Comme ses voisins le Mali et le Burkina Faso, également très touchés par les exactions des groupes jihadistes, le Niger bénéficie aussi du soutien de l'opération française antijihadiste Barkhane, qui compte 5.100 hommes déployés au Sahel.
Le président Emmanuel Macron avait en février exclu de réduire "dans l'immédiat" les effectifs militaires français au Sahel, tout en traçant les contours d'une stratégie de sortie. La France mise sur la "sahélisation", c'est-à-dire le passage du témoin aux armées nationales, et l'"internationalisation" de l'effort d'accompagnement au combat de ces forces sous-équipées et sous-entraînées.
alm/fmi/jhd
Ouïghours: l'UE, le Canada et les USA sanctionnent la Chine, Pékin réplique #
Les Européens, les Etats-Unis et le Canada ont sanctionné lundi la Chine pour la persécution des musulmans Ouïghours dans la région du Xinjiang, et Pékin a immédiatement riposté avec des sanctions contre une dizaine de personnalités européennes.
Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont approuvé l'inscription de quatre dirigeants et d'une entité de la région chinoise du Xinjiang.
Le Royaume-Uni et le Canada ont adopté les mêmes mesures que l'UE. Les sanctions de l'UE et du Royaume-Uni contre des violations des droits de l'homme par Pékin sont les premières depuis 1989.
Les Etats-Unis ont sanctionné deux des quatre responsables chinois identifiés par les Européens.
Les sanctions européennes consistent en une interdiction de se rendre dans l'UE et un gel des avoirs détenus dans l'Union européenne. Les sanctions américaines "complètent" celles de l'UE et du Canada, selon Washington.
Pékin a répliqué à la décision de l'UE en sanctionnant dix personnalités européennes, dont plusieurs élus du Parlement européen, accusés "de porter gravement atteinte à la souveraineté et aux intérêts de la Chine et de propager des mensonges et de la désinformation".
Quatre fondations européennes sont également concernées, dont l'Alliance des démocraties, une institution danoise dirigée par l'ancien secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen.
Les Européens et leurs familles seront interdits de séjour en Chine, à Hong Kong et Macao.
Pékin a également visé le Comité Politique et de sécurité (COPS), une instance réunissant les ambassadeurs des Etats membres à Bruxelles qui a préparé les sanctions.
"Ces sanctions sont inacceptables", a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
"La Chine ne répond à aucune des préoccupations de l'UE et se voile la face", a-t-il ajouté. "Ces sanctions n'auront aucune influence sur la détermination de l'UE à réagir à toutes les violations des droits humains", a-t-il assuré.
Paris a aussi qualifié ces mesures d'"inacceptables", dénonçant des "insultes" contre des chercheurs français et une polémique avec des parlementaires émanant de l'ambassade de Chine. Le ministère des Affaires étrangères a indiqué que ce serait le "message" signifié à l'ambassadeur Lu Shaye, qui a été convoqué.
Alors qu'un député néerlandais a été sanctionné, le Premier ministre des Pays-Bas Mark Rutte a condamné les sanctions chinoises dans les mêmes termes, et La Haye a convoqué l'ambassadeur de Chine pour protester.
"Ces intimidations, ces menaces, ne nous arrêteront pas, bien au contraire! Elles renforcent notre détermination à lutter pour la démocratie à Hong Kong, au Tibet ou au Xinjiang où on voit que les camps de concentration se développent pour enfermer les Ouïghours", a déclaré à l'AFP l'une des personnalités sanctionnées, le député belge Samuel Cogolati.
"Il est temps de briser un silence européen qui a trop duré, un silence qui est devenu complice avec le temps", a-t-il ajouté.
L'eurodéputé français Raphaël Glucksmann (groupe Socialistes&Démocrates), qui s'est engagé dans la défense des Ouïghours, s'est pour sa part dit flatté par la décision des autorités chinoises.
"J'apprends que je suis visé par les sanctions chinoises, banni du territoire chinois (ainsi que toute ma famille!) et interdit de tout contact avec les institutions officielles et entreprises chinoises pour ma défense du peuple Ouïghour: c'est ma légion d'honneur", a-t-il affirmé sur Twitter.
"L'escalade de la réponse de la Chine aux sanctions en matière de droits de l'homme imposées par l'UE est ridicule. La Chine parvient à monter les quatre principaux groupes politiques du Parlement européen contre elle en une seule action", a commenté un autre élu sanctionné, l'eurodéputé allemand (Vert) Reinhard Butikofer.
"Comme le dit le proverbe chinois : la pierre qu'ils ont soulevée leur retombera sur les pieds", a-t-il averti.
"Cela rend naturellement le dialogue avec les représentants de la République populaire plus difficile et plus lourd", a regretté son compatriote, Michael Gahler, élu européen de la CDU, le parti de la chancelière Angela Merkel.
Egalement visé par les sanctions, le "Mercator Institute for Chinese Studies", basé en Allemagne, a rejeté les accusations chinoises, affirmant vouloir, "en tant qu'institut de recherche indépendant (...) contribuer à une compréhension fine et meilleure de la Chine".
Pékin avait mis en garde les Européens.
"Je tiens à souligner que les sanctions sont une confrontation. Des sanctions fondées sur des mensonges pourraient être interprétées comme une atteinte délibérée à la sécurité et au développement de la Chine", avait averti la semaine dernière l'ambassadeur de la Chine après de l'UE, Zhang Ming.
"Nous voulons le dialogue et non la confrontation", avait-il assuré.
csg/fmi/alm/gde
Ouïghours: l'UE, le Canada et les USA sanctionnent la Chine, Pékin réplique #
Les Européens, les Etats-Unis et le Canada ont sanctionné lundi la Chine pour la persécution des musulmans Ouïghours dans la région du Xinjiang, et Pékin a immédiatement riposté avec des sanctions contre une dizaine de personnalités européennes.
Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont approuvé l'inscription de quatre dirigeants et d'une entité de la région chinoise du Xinjiang.
Le Royaume-Uni et le Canada ont adopté les mêmes mesures que l'UE. Les sanctions de l'UE et du Royaume-Uni contre des violations des droits de l'homme par Pékin sont les premières depuis 1989.
Les Etats-Unis ont sanctionné deux des quatre responsables chinois identifiés par les Européens.
Les sanctions européennes consistent en une interdiction de se rendre dans l'UE et un gel des avoirs détenus dans l'Union européenne. Les sanctions américaines "complètent" celles de l'UE et du Canada, selon Washington.
Pékin a répliqué à la décision de l'UE en sanctionnant dix personnalités européennes, dont plusieurs élus du Parlement européen, accusés "de porter gravement atteinte à la souveraineté et aux intérêts de la Chine et de propager des mensonges et de la désinformation".
Quatre fondations européennes sont également concernées, dont l'Alliance des démocraties, une institution danoise dirigée par l'ancien secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen.
Les Européens et leurs familles seront interdits de séjour en Chine, à Hong Kong et Macao.
Pékin a également visé le Comité Politique et de sécurité (COPS), une instance réunissant les ambassadeurs des Etats membres à Bruxelles qui a préparé les sanctions.
"Ces sanctions sont inacceptables", a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
"La Chine ne répond à aucune des préoccupations de l'UE et se voile la face", a-t-il ajouté. "Ces sanctions n'auront aucune influence sur la détermination de l'UE à réagir à toutes les violations des droits humains", a-t-il assuré.
La France a qualifié elle aussi ces mesures d'"inacceptables", dénonçant également des "insultes" contre des chercheurs français et une polémique avec des parlementaires français émanant de l'ambassade de Chine à Paris. Le ministère des Affaires étrangères a indiqué que ce serait le "message" signifié à l'ambassadeur Lu Shaye, qui a été convoqué.
Alors qu'un député néerlandais a été sanctionné, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a condamné les sanctions chinoises dans les mêmes termes, et La Haye a convoqué l'ambassadeur de Chine aux Pays-Bas pour protester.
"C'est terrible. Ca fait froid dans le dos de constater qu'un régime dictatorial peut s'en prendre ainsi à un parlementaire et à sa famille", a déclaré à l'AFP l'une des personnalités sanctionnées, le député belge Samuel Cogolati.
"Ces intimidations, ces menaces, ne nous arrêteront pas, bien au contraire! Elles renforcent notre détermination à lutter pour la démocratie à Hong Kong, au Tibet ou au Xinjiang où on voit que les camps de concentration se développent pour enfermer les Ouïghours", a-t-il affirmé.
"Il est temps de briser un silence européen qui a trop duré, un silence qui est devenu complice avec le temps", a-t-il conclu.
L'eurodéputé français Raphaël Glucksmann (Renew-libéral), qui s'est engagé dans la défense des Ouïghours, s'est pour sa part dit flatté par la décision des autorités chinoise.
"J'apprends que je suis visé par les sanctions chinoises, banni du territoire chinois (ainsi que toute ma famille!) et interdit de tout contact avec les institutions officielles et entreprises chinoises pour ma défense du peuple Ouïghour: c'est ma légion d'honneur", a-t-il affirmé sur son compte twitter.
"L'escalade de la réponse de la Chine aux sanctions en matière de droits de l'homme imposées par l'UE est ridicule. La Chine parvient à monter les quatre principaux groupes politiques du Parlement européen contre elle en une seule action", a commenté un autre sanctionné, l'eurodéputé allemand Vert Reinhard Butikofer.
"Comme le dit le proverbe chinois : la pierre qu'ils ont soulevée leur retombera sur les pieds", a-t-il averti.
"Cela rend naturellement le dialogue avec les représentants de la République populaire plus difficile et plus lourd, ce que je trouve regrettable", a affirmé son compatriote, Michael Gahler, élu européen de la CDU, le parti de la chancelière Angela Merkel.
"Je soupçonne que ma présidence des groupes d'amitié de Taïwan au Parlement européen a joué un certain rôle dans la décision prise à Pékin", a-t-il estimé.
Pékin avait mis en garde les Européens.
"Je tiens à souligner que les sanctions sont une confrontation. Des sanctions fondées sur des mensonges pourraient être interprétées comme une atteinte délibérée à la sécurité et au développement de la Chine", avait averti la semaine dernière l'ambassadeur de la Chine après de l'UE, Zhang Ming.
"Nous voulons le dialogue et non la confrontation", avait-il assuré.
csg/fmi/lpt
Ouïghours: l'UE, le Canada et les USA sanctionnent la Chine, Pékin réplique #
Les Européens, les Etats-Unis et le Canada ont sanctionné lundi la Chine pour la persécution des musulmans Ouïghours dans la région du Xinjiang, et Pékin a immédiatement riposté avec des sanctions contre une dizaine de personnalités européennes.
Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont approuvé l'inscription de quatre dirigeants et d'une entité de la région chinoise du Xinjiang sur la liste des sanctions pour les violation des droits de l'homme créée en décembre 2020.
Le Royaume-Uni et le Canada ont adopté les mêmes mesures que l'UE. Les Etats-Unis ont sanctionné deux des quatre responsables chinois identifiés par les Européens.
Les sanctions européennes consistent en une interdiction de se rendre dans l'UE et un gel des avoirs détenus dans l'Union européenne. Les sanctions américaines "complètent" celles de l'UE et du Canada, selon Washington.
Pékin a répliqué à la décision de l'UE en sanctionnant dix personnalités européennes, dont plusieurs élus du Parlement européen, accusés "de porter gravement atteinte à la souveraineté et aux intérêts de la Chine et de propager des mensonges et de la désinformation".
Quatre fondations européennes sont également concernées, dont l'Alliance des démocraties, une institution danoise dirigée par l'ancien secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen.
Les Européens et leurs familles seront interdits de séjour en Chine, à Hong Kong et Macao.
Pékin a également visé le Comité Politique et de sécurité (COPS), une instance réunissant les ambassadeurs des Etats membres à Bruxelles qui a préparé les sanctions.
"Ces sanctions sont inacceptables", a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
"La Chine ne répond à aucune des préoccupations de l'UE et se voile la face", a-t-il ajouté. "Ces sanctions n'auront aucune influence sur la détermination de l'UE à réagir à toutes les violations des droits humains", a-t-il assuré.
Alors qu'un député néerlandais a été sanctionné, La Haye a convoqué l'ambassadeur de Chine aux Pays-Bas pour protester.
"C'est terrible. Ca fait froid dans le dos de constater qu'un régime dictatorial peut s'en prendre ainsi à un parlementaire et à sa famille", a déclaré à l'AFP l'une des personnalités sanctionnées, le député belge Samuel Cogolati.
"Ces intimidations, ces menaces, ne nous arrêteront pas, bien au contraire! Elles renforcent notre détermination à lutter pour la démocratie à Hong Kong, au Tibet ou au Xinjiang où on voit que les camps de concentration se développent pour enfermer les Ouïghours", a-t-il affirmé.
"Il est temps de briser un silence européen qui a trop duré, un silence qui est devenu complice avec le temps", a-t-il conclu.
L'eurodéputé français Raphaël Glucksmann (Renew-libéral), qui s'est engagé dans la défense des Ouïghours, s'est pour sa part dit flatté par la décision des autorités chinoise.
"J'apprends que je suis visé par les sanctions chinoises, banni du territoire chinois (ainsi que toute ma famille!) et interdit de tout contact avec les institutions officielles et entreprises chinoises pour ma défense du peuple Ouïghour: c'est ma légion d'honneur", a-t-il affirmé sur son compte twitter.
"L'escalade de la réponse de la Chine aux sanctions en matière de droits de l'homme imposées par l'UE est ridicule. La Chine parvient à monter les quatre principaux groupes politiques du Parlement européen contre elle en une seule action", a commenté un autre sanctionné, l'eurodéputé allemand Vert Reinhard Butikofer.
"Comme le dit le proverbe chinois : la pierre qu'ils ont soulevée leur retombera sur les pieds", a-t-il averti.
"Cela rend naturellement le dialogue avec les représentants de la République populaire plus difficile et plus lourd, ce que je trouve regrettable", a affirmé son compatriote, Michael Gahler, élu européen de la CDU, le parti de la chancelière Angela Merkel.
"Je soupçonne que ma présidence des groupes d'amitié de Taïwan au Parlement européen a joué un certain rôle dans la décision prise à Pékin", a-t-il estimé.
Pékin avait mis en garde les Européens.
"Je tiens à souligner que les sanctions sont une confrontation. Des sanctions fondées sur des mensonges pourraient être interprétées comme une atteinte délibérée à la sécurité et au développement de la Chine", avait averti la semaine dernière l'ambassadeur de la Chine après de l'UE, Zhang Ming.
"Nous voulons le dialogue et non la confrontation", avait-il assuré.
csg/fmi/lpt
Liban: la France demande à l'UE d'actionner des "leviers" contre des responsables politiques #
Le chef de la diplomatie française Jean-Yves le Drian a demandé lundi à l'Union européenne d'utiliser "des leviers" contre les responsables politiques libanais pour sortir le pays de la crise.
"Le Liban est dans la dérive, ce pays est en train de dévisser", a-t-il déclaré à son arrivée à Bruxelles pour une réunion avec ses homologues de l'UE.
"On sait que les solutions existent. Il faut un gouvernement qui soit un gouvernement inclusif, opérationnel, un gouvernement d'action et il faut des réformes. On sait que les réformes sont tout à fait partagées par l'ensemble de la communauté internationale", a-t-il rappelé.
"Tout le monde sait ce qu'il faut faire, mais c'est bloqué pour des intérêts particuliers, parce que les responsables politiques n'arrivent pas à engager le processus", a-t-il accusé.
"L'Europe ne peut pas se désintéresser de cette crise. Quand un pays s'effondre, l'Europe doit être au rendez-vous", a-t-il soutenu.
"Je veux que l'on puisse échanger ensemble sur les leviers qui nous permettraient de faire pression auprès des autorités libanaises, pour qu'elles bougent, parce que la population libanaise est aujourd'hui dans l'angoisse et le désarroi", a-t-il conclu.
"Nous avons eu l'occasion de dire à la France que nous partageons ses préoccupations. Le Liban s'effondre. La situation est catastrophique et le moment n'est plus aux querelles politiques", a déclaré le chef de la diplomatie européenne, l'Espagnol Josep Borrell à l'issue de la réunion.
"Si les pressions politiques ne suffisent pas, il faudra réfléchir à ce qui peut être fait et nous avons demandé au service pour l'action extérieure un rapport sur les autres possibilités", a-t-il indiqué sans prononcer le mot sanction.
Désigné en octobre, le Premier ministre Saad Hariri devait rencontrer lundi le président libanais Michel Aoun pour lui soumettre une "ébauche de gouvernement".
Mais "les divergences sont toujours là, (et) la situation n'est pas propice à la naissance d'un gouvernement", a affirmé lundi matin à l'AFP une source proche des négociations.
Le gouvernement actuel, qui gère les affaires courantes, a démissionné en août après l'explosion dévastatrice du port de Beyrouth (plus de 200 morts, des milliers de blessés).
Le pays traverse une crise économique très grave. La dépréciation de la livre libanaise, une explosion de la pauvreté et du chômage, l'érosion du pouvoir d'achat et la précarisation provoquent la colère et le dégoût de l'opinion publique, avec des manifestations et des blocages de routes sporadiques.
csg/fmi/mm
Ouïghours: l'UE, le Canada et les USA sanctionnent la Chine, Pékin réplique #
Les Européens, les Etats-Unis et le Canada ont sanctionné lundi la Chine pour la persécution des musulmans Ouïghours dans la région du Xinjiang, et Pékin a immédiatement riposté avec des sanctions contre une dizaine de personnalités européennes.
Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont approuvé l'inscription de quatre dirigeants et d'une entité de la région chinoise du Xinjiang sur la liste des sanctions pour les violation des droits de l'homme créée en décembre 2020.
Le Royaume-Uni et le Canada ont adopté les mêmes mesures que l'UE. Les Etats-Unis ont sanctionné deux des quatre responsables chinois identifiés par les Européens.
Les sanctions européennes consistent en une interdiction de se rendre dans l'UE et un gel des avoirs détenus dans l'Union européenne. Les sanctions américaines "complètent" celles de l'UE et du Canada, selon Washington.
Pékin a répliqué à la décision de l'UE en sanctionnant dix personnalités européennes, dont plusieurs élus du Parlement européen, accusés "de porter gravement atteinte à la souveraineté et aux intérêts de la Chine et de propager des mensonges et de la désinformation".
Quatre fondations européennes sont également concernées, dont l'Alliance des démocraties, une institution danoise dirigée par l'ancien secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen.
Les Européens et leurs familles seront interdits de séjour en Chine, à Hong Kong et Macao.
Pékin a également visé le Comité Politique et de sécurité (COPS), une instance réunissant les ambassadeurs des Etats membres à Bruxelles qui a préparé les sanctions.
"Ces sanctions sont inacceptables", a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
"La Chine ne répond à aucune des préoccupations de l'UE et se voile la face", a-t-il ajouté. "Ces sanctions n'auront aucune influence sur la détermination de l'UE à réagir à toutes les violations des droits humains", a-t-il assuré.
Alors qu'un député néerlandais a été sanctionné, La Haye a convoqué l'ambassadeur de Chine aux Pays-Bas pour protester.
"C'est terrible. Ca fait froid dans le dos de constater qu'un régime dictatorial peut s'en prendre ainsi à un parlementaire et à sa famille", a déclaré à l'AFP l'une des personnalités sanctionnées, le député belge Samuel Cogolati.
"Ces intimidations, ces menaces, ne nous arrêteront pas, bien au contraire! Elles renforcent notre détermination à lutter pour la démocratie à Hong Kong, au Tibet ou au Xinjiang où on voit que les camps de concentration se développent pour enfermer les Ouïghours", a-t-il affirmé.
"Il est temps de briser un silence européen qui a trop duré, un silence qui est devenu complice avec le temps", a-t-il conclu.
L'eurodéputé français Raphaël Glucksmann (Renew-libéral), qui s'est engagé dans la défense des Ouïghours, s'est pour sa part dit flatté par la décision des autorités chinoise.
"J'apprends que je suis visé par les sanctions chinoises, banni du territoire chinois (ainsi que toute ma famille!) et interdit de tout contact avec les institutions officielles et entreprises chinoises pour ma défense du peuple Ouïghour: c'est ma légion d'honneur", a-t-il affirmé sur son compte twitter.
"L'escalade de la réponse de la Chine aux sanctions en matière de droits de l'homme imposées par l'UE est ridicule. La Chine parvient à monter les quatre principaux groupes politiques du Parlement européen contre elle en une seule action", a commenté un autre sanctionné, l'eurodéputé allemand Vert Reinhard Butikofer.
"Comme le dit le proverbe chinois : la pierre qu'ils ont soulevée leur retombera sur les pieds", a-t-il averti.
"Cela rend naturellement le dialogue avec les représentants de la République populaire plus difficile et plus lourd, ce que je trouve regrettable", a affirmé son compatriote, Michael Gahler, élu européen de la CDU, le parti de la chancelière Angela Merkel.
"Je soupçonne que ma présidence des groupes d'amitié de Taïwan au Parlement européen a joué un certain rôle dans la décision prise à Pékin", a-t-il estimé.
Pékin avait mis en garde les Européens.
"Je tiens à souligner que les sanctions sont une confrontation. Des sanctions fondées sur des mensonges pourraient être interprétées comme une atteinte délibérée à la sécurité et au développement de la Chine", avait averti la semaine dernière l'ambassadeur de la Chine après de l'UE, Zhang Ming.
"Nous voulons le dialogue et non la confrontation", avait-il assuré.
csg/fmi/lpt
Ouïghours: l'UE sanctionne la Chine, Pékin replique #
Les Européens ont sanctionné lundi pour la première fois la Chine pour la persécution des musulmans Ouïghours dans la région du Xinjiang, et Pékin a immédiatement riposté avec des sanctions contre une dizaine de personnalités européennes.
Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont approuvé l'inscription de quatre dirigeants et d'une entité de la région chinoise du Xinjiang sur la liste des sanctions pour les violation des droits de l'homme créée en décembre 2020.
"Ce nouveau dispositif avait été utilisé en février contre la Russie pour l'affaire Navalny", a expliqué le chef de la diplomatie française Jean-Yves le Drian à son arrivée pour une réunion avec ses homologues à Bruxelles.
Les sanctions européennes consistent en une interdiction de se rendre dans l'UE et un gel des avoirs détenus dans l'Union européenne.
Pékin a répliqué en sanctionnant dix personnalités européennes, dont plusieurs élus du Parlement européen, accusés "de porter gravement atteinte à la souveraineté et aux intérêts de la Chine et de propager des mensonges et de la désinformation".
Les Européens et leurs familles seront interdits de séjour en Chine, à Hong Kong et Macao.
La mesure concerne également le Comité Politique et de sécurité, une instance réunissant les ambassadeurs des Etats membres à Bruxelles qui a préparé les sanctions.
Le gouvernement néerlandais a convoqué lundi l'ambassadeur de Chine aux Pays-Bas pour protester contre la mesure.
La ministre belge des Affaires étrangères Sophie Wilmès a dénoncé la décision chinoise et annoncé des consultations avec ses homologues européens.
"C'est terrible. Ca fait froid dans le dos de constater qu'un régime dictatorial peut s'en prendre ainsi à un parlement et à sa famille", a déclaré à l'AFP l'une des personnalités sanctionnées, le député belge Samuel Cogolati.
"Ces intimidations, ces menaces, ne nous arrêteront pas, bien au contraire! Elles renforcent notre détermination à lutter pour la démocratie à Hong Kong, au Tibet ou au Xinjiang où on voit que les camps de concentration se développent pour enfermer les Ouïghours", a-t-il affirmé.
"Il est temps de briser un silence européen qui a trop duré, un silence qui est devenu complice avec le temps", a-t-il conclu.
L'eurodéputé français Raphaël Glucksmann (Renew-libéral), qui s'est engagé dans la défense des Ouïghours, s'est pour sa part déclaré flatté par la décision des autorités chinoise.
"J'apprends que je suis visé par les sanctions chinoises, banni du territoire chinois (ainsi que toute ma famille!) et interdit de tout contact avec les institutions officielles et entreprises chinoises pour ma défense du peuple Ouïghour: c'est ma légion d'honneur", a-t-il affirmé dans un message sur son compte twitter.
"L'escalade de la réponse de la Chine aux sanctions en matière de droits de l'homme imposées par l'UE est ridicule. La Chine parvient à monter les quatre principaux groupes politiques du Parlement européen contre elle en une seule action", a commenté un autre sanctionné, l'eurodéputé allemand Vert Reinhard Butikofer.
"Pékin ne peut pas sérieusement croire qu'elle se fait une faveur. C'est comme le dit le proverbe chinois : la pierre qu'ils ont soulevée leur retombera sur les pieds", a-t-il averti.
"Cela rend naturellement le dialogue avec les représentants de la République populaire plus difficile et plus lourd, ce que je trouve regrettable", a affirmé son compatriote, Michael Gahler, élu européen de la CDU, le parti de la chancelière Angela Merkel.
"Je soupçonne que ma présidence des groupes d'amitié de Taïwan au Parlement européen a joué un certain rôle dans la décision prise à Pékin", a-t-il estimé.
Pékin avait mis en garde les Européens. "Je tiens à souligner que les sanctions sont une confrontation. Des sanctions fondées sur des mensonges pourraient être interprétées comme une atteinte délibérée à la sécurité et au développement de la Chine", avait averti la semaine dernière l'ambassadeur de la Chine après de l'UE, Zhang Ming.
"Nous voulons, nous avons besoin, nous voulons le dialogue et non la confrontation", avait-il assuré.
csg/fmi/lpt
Birmanie: l'UE sanctionne le chef de la junte, le général Min Aung Hlaing #
L'Union européenne a sanctionné lundi le chef de la junte militaire au pouvoir en Birmanie, le général Min Aung Hlaing, neuf des plus hauts gradés des forces armées ainsi que le président de la commission électorale, pour la répression menée dans le pays depuis le coup d'Etat.
"L'UE continuera d'examiner toutes les options stratégiques dont elle dispose, y compris des mesures restrictives supplémentaires à l'encontre des entités économiques détenues ou contrôlées par l'armée en Birmanie", ont averti les ministres des Affaires étrangères de l'UE après l'adoption de ces sanctions.
"Dix des onze personnes visées comptent parmi les plus hauts gradés des forces armées de la Birmanie, dont le commandant en chef Min Aung Hlaing et son adjoint, Soe Win. La onzième personne est le nouveau président de la commission électorale de l'Union de la Birmanie, Thein Soe, en raison de son rôle dans l'annulation des résultats des élections de 2020", ont-ils précisé dans leur déclaration.
Les sanctions consistent en une interdiction de se rendre ou de transiter par l'UE et un gel de leurs avoirs dans l'UE.
"Les sanctions adoptées aujourd'hui, conjuguées à la suspension de l'aide financière versée au gouvernement et au gel de toute assistance aux organes gouvernementaux qui peuvent être considérées comme légitimant la junte militaire de la Birmanie constituent la réaction ferme de l'UE au renversement illégitime du gouvernement démocratiquement élu et à la répression brutale exercée par la junte contre des manifestants pacifiques", expliquent les ministres dans leur déclaration.
Les ministres ont adopté une modification du régime de sanctions créé pour la Birmanie en 1996 afin de pouvoir sanctionner des entités économiques.
L'adoption de ces sanctions économiques ciblées pourrait être décidée "en avril", a-t-on précisé de source diplomatique.
L'UE a par ailleurs maintenu son embargo sur les armes et les équipements susceptibles d'être utilisés à des fins de répression interne ainsi que l'interdiction d'exportation de biens à double usage et des équipements de surveillance pouvant être utilisés par les militaires ou la police des frontières.
Quatorze militaires et policiers ont été sanctionnés par l'UE en 2019 pour les persécutions contre la minorité musulmane des Rohingyas.
"Le nombre total de personnes inscrites sur la liste des sanctionnés en Birmanie s'élève désormais à 25", précise la déclaration.
csg/fmi/ode
Liban: la France demande à l'UE d'actionner des "leviers" contre des responsables politiques #
Le chef de la diplomatie française Jean-Yves le Drian a demandé lundi à l'Union européenne d'utiliser "des leviers" contre les responsables politiques libanais pour sortir le pays de la crise.
"Le Liban est dans la dérive, ce pays est en train de dévisser", a-t-il déclaré à son arrivée à Bruxelles pour une réunion avec ses homologues de l'UE.
"On sait que les solutions existent. Il faut un gouvernement qui soit un gouvernement inclusif, opérationnel, un gouvernement d'action et il faut des réformes. On sait que les réformes sont tout à fait partagées par l'ensemble de la communauté internationale", a-t-il rappelé.
"Tout le monde sait ce qu'il faut faire, mais c'est bloqué pour des intérêts particuliers, parce que les responsables politiques n'arrivent pas à engager le processus", a-t-il accusé.
"L'Europe ne peut pas se désintéresser de cette crise. Quand un pays s'effondre, l'Europe doit être au rendez-vous", a-t-il soutenu.
"Je veux que l'on puisse échanger ensemble sur les leviers qui nous permettraient de faire pression auprès des autorités libanaises, pour qu'elles bougent, parce que la population libanaise est aujourd'hui dans l'angoisse et le désarroi", a-t-il conclu.
Désigné en octobre, le Premier ministre Saad Hariri devait rencontrer lundi le président libanais Michel Aoun pour lui soumettre une "ébauche de gouvernement".
Mais "les divergences sont toujours là, (et) la situation n'est pas propice à la naissance d'un gouvernement", a affirmé lundi matin à l'AFP une source proche des négociations.
Le gouvernement actuel, qui gère les affaires courantes, a démissionné en août après l'explosion dévastatrice du port de Beyrouth (plus de 200 morts, des milliers de blessés).
Le pays traverse une crise économique très grave. La dépréciation de la livre libanaise, une explosion de la pauvreté et du chômage, l'érosion du pouvoir d'achat et la précarisation provoquent la colère et le dégoût de l'opinion publique, avec des manifestations et des blocages de routes sporadiques.
csg/fmi/at
Birmanie: l'UE sanctionne le chef de la junte, le général Min Aung Hlaing #
L'Union européenne a sanctionné lundi le chef de la junte militaire au pouvoir en Birmanie, le général Min Aung Hlaing, neuf des plus hauts gradés des forces armées et le président de la commission électorale pour la répression menée dans le pays depuis le coup d'Etat.
La décision a été prise au début d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles. Les sanctions consistent en une interdiction de se rendre ou de transiter par l'UE et un gel de leurs avoirs ou de leurs ressources dans l'UE, précise la déclaration officielle publiée par le Conseil européen.
csg/fmi/sg
Birmanie: l'UE sanctionne le chef de la junte, le général Min Aung Hlaing #
L'Union européenne a sanctionné lundi le chef de la junte militaire au pouvoir en Birmanie, le général Min Aung Hlaing, dix des plus hauts gradés des forces armées et le président de la commission électorale pour la répression menée dans le pays depuis le coup d'Etat.
La décision a été prise au début d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles. Les sanctions consistent en une interdiction de se rendre ou de transiter par l'UE et un gel de leurs avoirs ou de leurs ressources dans l'UE, précise la déclaration officielle publiée par le Conseil européen.
csg/fmi/sg
L'UE sanctionne la Chine et la Birmanie, met en garde Ankara #
Les Européens ont approuvé lundi une nouvelle salve de sanctions ciblées pour les violations des droits de l'homme commises en Chine et en Birmanie et ont adressé une mise en garde à la Turquie, mais personne n'est prêt dans l'UE à rompre avec Pékin, Moscou et Ankara.
"Nous allons utiliser le nouveau dispositif de sanctions pour la défense des droits de l'homme. Cela a déjà concerné l'affaire Navalny, ça concernera d'autres désignations qui vont être prises dans la matinée", a expliqué le chef de la diplomatie française Jean-Yves le Drian à son arrivée pour une réunion en présentiel avec ses homologues à Bruxelles.
Les sanctions préparées par leurs ambassadeurs ont été approuvées au début de la réunion. L'UE a sanctionné onze responsables birmans impliqués dans la répression meurtrière menée depuis le coup d'Etat, a confirmé le chef de la diplomatie européenne, l'Espagnol Josep Borrell.
Des sanctions ont également été approuvées contre quatre dirigeants de la région chinoise du Xinjiang pour les violations des droits de l'homme concernant la minorité musulmane des Ouïghours, a-t-on appris de sources diplomatiques.
Pékin a menacé de rétorsion, mais le dialogue n'est pas rompu.
Les sanctions sont nominatives, ciblées et consistent en une interdiction de visa et un gel des avoirs dans l'UE.
Le nouveau dispositif adopté en décembre a déjà été utilisé pour sanctionner quatre hauts fonctionnaires russes impliqués dans les procédures judiciaires engagées contre l'opposant russe Alexeï Navalny.
Un message de fermeté de la part de l'UE va être adressé lundi à Moscou, ont annoncé plusieurs ministres à leur arrivée. Mais l'Union européenne, qui dépend encore de la Russie pour un tiers de ses fournitures de gaz, ne peut pas rompre avec Moscou, rappelle un diplomate.
Le principal sujet des discussions lundi sera la Turquie, a reconnu Josep Borrell.
Les ministres des Affaires étrangères vont finaliser leurs recommandations pour le sommet européen des 25 et 26 mars. Or Ankara souffle le chaud et le froid dans la relation avec l'Union européenne qui cherche une normalisation après une année de tensions et d'affrontements.
Les dirigeants des institutions européennes se sont entretenus vendredi en visioconférence avec le président turc Recep Tayyip Erdogan et l'ont appelé à créer les conditions d'une relation apaisée. Sa réponse a été le retrait de la Turquie de la convention d'Istanbul du Conseil de l'Europe sur la lutte contre les violences faites aux femmes.
Cette décision a été condamnée par les Européens et le président des Etats-Unis Joe Biden l'a jugée "injustifiée" et "profondément décevante".
Les relations avec la Turquie seront un des thèmes abordés pendant la réunion des ministres des affaires étrangères de l'Otan mardi et mercredi avec le nouveau secrétaire d'Etat Antony Blinken, attendu à Bruxelles lundi soir.
le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas a déploré "les jeux de lumière et d'ombre" en Turquie. "Les événements auxquels nous venons d'assister ces derniers jours, la volonté d'interdire le Parti démocratique des peuples (HDP, prokurde) et le retrait de la convention d'Istanbul, sont de mauvais signes", a-t-il affirmé.
"Ce sont des signaux très inquiétants", a jugé la ministre suédoise Ann Linde. "C'est un retour au Moyen Age. Ce n'est pas la façon dont nous devons reconstruire des relations normales avec la Turquie", a dénoncé le Luxembourgeois Jean Asselborn.
Les ministres vont prendre connaissance d'un rapport préparé par Josep Borrell. L'Espagnol leur soumet des options d'actions positives et négatives à mettre en oeuvre.
"Toutes les options sont prévues pour encourager le développement de bonnes relations, mais des mesures restrictives sont également présentes si la situation venait à se détériorer", a-t-il expliqué. Des sanctions économiques sectorielles figurent au nombre de options.
"Je n'ai aucune envie de renouer avec un régime comme celui-là", a confié à l'AFP un des ministres. "Mais il n'est pas question de couper les ponts", a-t-il insisté.
"La Turquie est un partenaire important pour les migrations", a rappelé le ministre slovaque Ivan Korcok.
"Le temps est venu de construire une relation positive après des mois d'énormes turbulences, mais pour cela il faut que la Turquie prenne des engagements clairs et déterminés", a averti son homologue espagnole Arancha Gonzalez Laya.
csg/fmi/at