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Ranil Wickremesinghe, nouveau président du Sri Lanka, plus rusé que le "vieux renard" #

7/20/2022, 7:57 AM
Colombo, LKA

Issu d'une famille fortunée, neveu d'un ex-chef de l'Etat et déjà six fois Premier ministre, Ranil Wickremesinghe est devenu mercredi à 73 ans président du Sri Lanka, l'ambition de toute une vie.

Rompu aux manoeuvres de couloir, ce cacique aux cheveux argentés était déjà président par intérim depuis la fuite et la démission de Gotabaya Rajapaksa, poussé à l'exil par les manifestants dans un pays en faillite.

Les députés srilankais l'ont élu mercredi président à une écrasante majorité de 134 voix, contre contre 82 à son principal adversaire Dullas Alahapperuma et seulement trois pour le candidat de gauche Anura Dissanayake. Wickremesinghe gouvernera jusqu'à la fin du mandat de Rajapaksa en novembre 2024.

Mais s'il a obtenu le soutien du parti du clan Rajapaksa, le plus important du Parlement, la rue ne veut pas de lui, même s'il a assuré sitôt élu que "nos divisions sont terminées".

La politique sri-lankaise a toujours été dominée par quelques grandes dynasties, et Wrickemesinghe ne fait pas exception: neveu du président Junius Jayewardene (1978-1989), c'est son puissant oncle qui l'a nommé en 1977 vice-ministre des Affaires étrangères.

Un oncle surnommé le "vieux renard", mais dont le neveu est réputé encore plus habile à naviguer dans les arcanes du pouvoir.

Chef du gouvernement à diverses époques (1993-1994, 2001-2004, 2015-2019), battu deux fois pour le poste suprême en 1999 et 2005, il est encore rappelé comme Premier ministre mi-mai, quand Mahinda Rajapaksa, le frère de Gotayaba, est poussé à la démission.

Mais Wrickemesinghe n'échappe pas non plus à la colère populaire: au moment où la résidence du président est envahie par les manifestants, le 9 juillet dernier, sa demeure est incendiée, et les 2.500 livres de sa bibliothèque, son "plus grand trésor", réduits en cendres.

- Scandale bancaire -

Né dans une famille à la fortune faite dans l'édition et les plantations, Wickremesinghe a débuté comme reporter dans l'un des journaux du groupe.

En nationalisant l'entreprise familiale en 1973, Sirimavo Bandaranaike, première femme de l'histoire contemporaine à devenir Première ministre d'un pays, change le destin du jeune homme.

"Si Lake House n'avait pas été repris, je serais devenu journaliste. En fait, Mme Bandaranaike m'a fait entrer en politique", a-t-il expliqué à l'AFP par le passé.

En 1993, le président Ranasinghe Premadasa meurt dans un attentat-suicide. Lui succède le Premier ministre Dingiri Banda Wijetunga, qui lui-même nomme Wickremesinghe à la tête du gouvernement.

Mais un autre attentat-suicide, en 1999, profite sans doute à sa principale rivale, Chandrika Kumaratunga, blessée trois jours seulement avant le scrutin présidentiel.

Un pansement sur son oeil droit perdu dans l'attaque, elle émeut toute la nation lors d'une apparition télévisée. Et Wickremesinghe perd une élection dont il était donné vainqueur.

Marié à Maithree, une professeure d'anglais avec laquelle il n'a pas eu d'enfant, il a longtemps joui d'une image relativement propre dans un monde politique corrompu.

Mais celle-ci a été brouillée lors de son mandat de 2015-2019 à la tête du gouvernement, éclaboussé par un scandale de délit d'initié impliquant des obligations de la Banque centrale.

Un camarade d'école, qu'il avait placé à la tête de l'institution, fut un des principaux accusés dans cette affaire.

S'il est élu président, son statut de réformateur pro-occidental et de chantre du libre-échange pourrait faciliter les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) et les créanciers étrangers sur un possible plan de renflouement.

Mais il a déjà averti qu'il n'y aurait pas de solution rapide au marasme économique et financier sans précédent de son pays, fait de pénuries de nourriture, d'essence et de médicaments.

"Nous sommes en faillite", a déclaré le septuagénaire au Parlement au début du mois: "le pire est à venir".

aj/slb/aha/lth/roc/cl

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JUL 20

Sri Lanka: "Nos divisions sont terminées", déclare le nouveau président Wickremesinghe #

7/20/2022, 7:43 AM
Colombo, LKA

Les divisions du Sri Lanka, en proie à une crise politique et économique historique, "sont terminées", a déclaré mercredi le nouveau président du pays, Ranil Wickremesinghe, juste après avoir été élu pour succéder à Gotabaya Rajapaksa qui a fui le pays et démissionné la semaine dernière.

"Nos divisions sont maintenant terminées", a déclaré M. Wickremesinghe dans un discours prononcé devant le Parlement qui venait de l'élire chef de l'Etat.

aj/slb/dhc/lth/emd

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JUL 20

Sri Lanka : Ranil Wickremesinghe, président par intérim, élu président par le parlement (officiel) #

7/20/2022, 7:25 AM
Colombo, LKA

Ranil Wickremesinghe, président par intérim du Sri Lanka, a été élu mercredi président à une écrasante majorité par le Parlement pour succéder à Gotabaya Rajapaksa, qui a démissionné la semaine dernière après avoir fui son pays en faillite.

Selon les résultats officiels, M. Wickremesinghe, qui a été six fois Premier ministre, a remporté 134 voix, contre 82 à son principal adversaire Dullas Alahapperuma et seulement trois pour le candidat de gauche Anura Dissanayake.

aj/slb/dhc/lth/emd

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JUL 20

Sri Lanka: le Parlement commence à voter pour élire le nouveau président #

7/20/2022, 4:54 AM
Colombo, LKA

Le Parlement du Sri Lanka a lancé mercredi l'élection du président qui succèdera à Gotabaya Rajapaksa, lequel a fui le pays et démissionné la semaine dernière.

Le secrétaire général du Parlement, Dhammika Dasanayake, a sonné la cloche du quorum pour signaler le début du vote secret de ses 225 députés pour élire parmi trois candidats le nouveau président.

aj/slb/lth/ybl

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JUL 19

Sri Lanka: le favori de la présidentielle, plus rusé que le "vieux renard" #

7/19/2022, 4:02 PM
Colombo, LKA

Issu d'une famille fortunée, neveu d'un ex-chef de l'Etat, et déjà six fois Premier ministre, Ranil Wickremesinghe espère devenir à son tour, à 73 ans, président du Sri Lanka, l'ambition de toute une vie.

Rompu aux manoeuvres de couloir, ce cacique aux cheveux argentés, président par intérim depuis vendredi, fait figure de favori du vote des députés, mercredi, pour succéder au président déchu Gotabaya Rajapaksa, poussé à l'exil par les manifestants dans un pays en faillite.

Mais s'il a obtenu le soutien du parti du clan Rajapaksa, le plus important du Parlement, la rue ne veut pas de lui et le chef de l'opposition Sajith Premadasa a offert mardi son soutien à son principal rival, Dullas Alahapperuma.

La politique sri-lankaise a toujours été dominée par quelques grandes dynasties, et Wrickemesinghe ne fait pas exception: neveu du président Junius Jayewardene (1978-1989), c'est son puissant oncle qui l'a nommé en 1977 vice-ministre des Affaires étrangères.

Un oncle surnommé le "vieux renard", mais dont le neveu est réputé encore plus habile à naviguer dans les arcanes du pouvoir.

Chef du gouvernement à diverses époques (1993-1994, 2001-2004, 2015-2019), battu deux fois pour le poste suprême en 1999 et 2005, il est encore rappelé comme Premier ministre mi-mai, quand Mahinda Rajapaksa, le frère de Gotayaba, est poussé à la démission.

Mais Wrickemesinghe n'échappe pas non plus à la colère de la rue: au moment où la résidence du président est envahie par les manifestants, le 9 juillet dernier, sa demeure est incendiée, et les 2.500 livres de sa bibliothèque, son "plus grand trésor", réduits en cendres.

- scandale bancaire -

Né dans une famille à la fortune faite dans l'édition et les plantations, Wickremesinghe a débuté comme reporter dans l'un des journaux du groupe.

En nationalisant l'entreprise familiale en 1973, Sirimavo Bandaranaike, première femme de l'histoire contemporaine à devenir Première ministre d'un pays, change le destin du jeune homme.

"Si Lake House n'avait pas été repris, je serais devenu journaliste. En fait, Mme Bandaranaike m'a fait entrer en politique", a-t-il expliqué à l'AFP par le passé.

En 1993, le président Ranasinghe Premadasa meurt dans un attentat suicide, lui succède le Premier ministre Dingiri Banda Wijetunga, qui lui-même nomme Wickremesinghe à la tête du gouvernement.

Mais un autre attentat suicide, en 1999, profite sans doute à sa principale rivale, Chandrika Kumaratunga, blessée trois jours seulement avant le scrutin présidentiel.

Un pansement sur son oeil droit perdu dans l'attaque, elle émeut toute la nation lors d'une apparition télévisée. Et Wickremesinghe perd une élection dont il était donné vainqueur.

Marié à Maithree, une professeure d'anglais avec laquelle il n'a pas eu d'enfant, il a longtemps joui d'une image relativement propre dans un monde politique corrompu.

Mais elle a été brouillée lors de son mandat de 2015-2019 à la tête du gouvernement, éclaboussée par un scandale de délit d'initié impliquant des obligations de la Banque centrale.

Un camarade d'école, qu'il avait placé à la tête de l'institution, fut un des principaux accusés dans cette affaire.

S'il est élu président, son statut de réformateur pro-occidental et de chantre du libre-échange pourrait faciliter les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) et les créanciers étrangers sur un possible plan de renflouement.

Mais il a déjà averti qu'il n'y aurait pas de solution rapide au marasme économique et financier sans précédent de son pays, fait de pénuries de nourriture, d'essence et de médicaments.

"Nous sommes en faillite", a déclaré le septuagénaire au Parlement au début du mois: "le pire est à venir".

aj/slb/aha/lth/def/cpy

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JUL 19

Sri Lanka: trois candidats en lice pour la présidentielle, dont l'un dans le collimateur des manifestants #

7/19/2022, 11:48 AM
Colombo, LKA

Trois candidats ont été désignés par le parlement du Sri Lanka mardi pour succéder au président déchu Gotabaya Rajapaksa, dont un vétéran de la politique soutenu par le parti de l'ancien président et dans le collimateur des manifestants.

Le vainqueur de l'élection présidentielle, au suffrage indirect, prendra la tête de ce pays en faillite pour le reste du mandat de M. Rajapaksa, qui se termine en novembre 2024.

Le Parlement a désigné trois candidats pour succéder au président lors d'un vote à bulletin secret mercredi: le président par intérim Ranil Wickremesinghe, l'ancien ministre de l'Education Dullas Alahapperuma, soutenu par le principal parti d'opposition, et le dirigeant de la gauche Anura Dissanayake.

Après des mois de manifestations, M. Rajapaksa a fui aux Maldives avant de trouver refuge à Singapour la semaine dernière, d'où il a présenté sa démission.

Le Sri Lanka, peuplé de 22 millions d'habitants, subit de graves pénuries de produits de première nécessité depuis la fin de l'année dernière, le pays n'ayant plus de devises étrangères pour financer les importations essentielles.

Cette île de l'Océan indien a fait défaut sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars à la mi-avril et est en pourparlers avec le FMI pour un éventuel renflouement.

- Manifestation sans heurt -

La majorité du SLPP, parti du clan Rajapaksa, le plus grand du parlement, devrait se ranger au côté de M. Wickremesinghe, a indiqué à l'AFP le député tamoul Dharmalingam Sithadthan.

"Ils sont venus solliciter mon vote en faveur de Ranil (Wickremesinghe). Ranil apparaît comme le candidat de la loi et de l'ordre", a-t-il ajouté.

Mardi après-midi dans la capitale, des milliers d'étudiants ont manifesté leur opposition au cacique de 73 ans, qui a été six fois Premier ministre.

Ils le considèrent comme un allié et un protecteur du clan Rajapaksa, qui domine la politique du pays depuis de nombreuses années.

"Nous n'avons pas peur de Ranil", a déclaré Wasantha Mudalige, un leader étudiant, "nous le chasserons comme nous l'avons fait pour Gotabaya".

Il n'y a toutefois pas eu d'affrontements avec les forces de sécurité.

Selon l'analyste politique Kusal Perera, M. Wickremesinghe "a regagné l'approbation des classes moyennes urbaines en rétablissant certains approvisionnements, du gaz notamment, et il a déjà fait le ménage dans les bâtiments du gouvernement, montrant ainsi sa fermeté".

La semaine dernière, il a ordonné aux troupes l'expulsion des manifestants qui occupaient des bâtiments publics.

L'ancien président Mahinda Rajapaksa, frère aîné de Gotabaya et chef du clan, est toujours au Sri Lanka. Selon des sources du parti, il fait pression sur les députés du SLPP pour qu'ils soutiennent M. Wickremesinghe.

Si M. Wickremesinghe était confirmé dans ses fonctions, il pourrait nommer au poste de Premier ministre le ministre de l'Administration publique Dinesh Gunawardena, un de ses amis d'école et un fidèle de M. Rajapaksa.

- Candidat du rassemblement -

Son principal adversaire, M. Alahapperuma, ancien journaliste de 63 ans, et dissident du SLPP divisé, se présente lui comme le candidat du rassemblement.

Il a promis il y a quelques jours de former ce qu'il appelle "un véritable gouvernement consensuel pour la première fois de notre histoire".

Il a obtenu le soutien du chef du parti d'opposition SJB, Sajith Premadasa, qui a annoncé mardi sur Twitter le retrait de sa propre candidature en sa faveur.

Un député du SJB a affirmé à l'AFP que les deux hommes avaient conclu un accord dans la nuit pour que M. Premadasa devienne le prochain Premier ministre si M. Alahapperuma était élu à la présidence.

"Nous avons un programme minimum commun sur lequel nous nous sommes mis d'accord", a poursuivi ce député, "nous n'avions qu'un seul point d'achoppement sur le choix du président et cela a été réglé hier soir".

Le troisième candidat Anura Dissanayake, 53 ans, est le chef du JVP (Front de libération du peuple), un parti de gauche qui dispose de trois sièges seulement au Parlement.

Lundi, M. Wickremesinghe a prolongé l'état d'urgence en donnant des pouvoirs étendus à la police et aux forces de sécurité pour le maintien de l'ordre.

Selon les observateurs, il n'hésitera pas à sévir en cas de victoire si les manifestants devaient la contester et descendre à nouveau dans la rue.

aj/slb/dva/lth/sla/blb

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JUL 19

Crise au Sri Lanka: que va-t-il se passer maintenant ? #

7/19/2022, 10:53 AM
Colombo, LKA

Le parlement sri-lankais doit élire mercredi un nouveau président pour remplacer Gotabaya Rajapaksa, qui s'est réfugié à Singapour la semaine dernière puis a démissionné après des mois de manifestations lui reprochant la faillite du pays.

Voici le point sur ce qui attend dans les prochaines semaines ce pays de 22 millions d'habitants où la crise économique sans précédent est aggravée par un système politique compliqué, marqué par la corruption et parfois la violence.

- Pourquoi Rajapaksa a-t-il fui ? -

Sous Gotabaya Rajapaksa, le Sri Lanka a subi sa pire crise économique depuis l'indépendance et s'est déclaré en défaut de paiement. Depuis fin 2021, le pays est incapable de financer ses importations, même les plus essentielles.

Cette crise a été déclenchée par la pandémie de Covid-19, qui a ravagé le secteur touristique, grand pourvoyeur de devises pour l'île, mais a été aggravée par une série de mauvaises décisions politiques.

Même les plus fidèles alliés du président ont fini par le lâcher quand les pénuries de nourriture, d'électricité, de carburant et de médicaments se sont aggravées.

Le mécontentement populaire a explosé le 9 juillet: des centaines de manifestants ont pris d'assaut la résidence de M. Rajapaksa qui s'est enfui précipitamment et s'est réfugié dans une base de la marine, avant de partir pour Singapour via les Maldives, craignant pour sa vie.

- Le président était-il populaire ? -

Gotabaya Rajapaksa était surnommé "Terminator" pour avoir écrasé la rébellion tamoule alors qu'il était ministre de la Défense, sous la présidence de son frère aîné Mahinda Rajapaksa entre 2005 et 2015.

S'il était apprécié par la majorité bouddhiste, il était au contraire honni par les minorités tamoule et musulmane qui voient en lui un raciste, un oppresseur et un criminel de guerre.

Le pays divisé a toutefois fini par s'unir contre M. Rajapaksa quand l'inflation a dépassé les 50%, avec quatre habitants sur cinq ne mangeant plus à leur faim.

- Qui va gouverner désormais ? -

La Constitution sri-lankaise prévoit que le Premier ministre assure l'intérim de la présidence jusqu'à ce qu'un nouveau chef de l'Etat soit désigné, dans un délai d'un mois.

Ranil Wickremesinghe, 73 ans, assure cet intérim depuis la démission formelle de M. Rajapaksa le 14 juillet, deux ans et sept mois après le début de son mandat de cinq ans.

Les 225 membres du Parlement doivent se réunir mercredi pour désigner un nouveau président qui poursuivra le mandat de M. Rajapaksa jusqu'en novembre 2024.

- Qui sont les candidats à la succession ? -

Le président par intérim Ranil Wickremesinghe, un pro-occidental qui a été six fois Premier ministre, est le grand favori. Il s'est assuré le soutien du SLPP, le parti de Gotabaya Rajapaksa, qui dispose d'une majorité relative d'une centaine de sièges au Parlement.

Rien n'est toutefois joué, le vote des députés étant secret. Dans le passé, certains ont été accusés d'avoir monnayé leur voix.

Pendant une crise constitutionnelle en octobre 2018, plusieurs députés avaient ainsi affirmé s'être vus offrir 3,5 millions de dollars et des appartements à l'étranger en échange de leurs votes.

Un autre candidat de poids est l'ancien ministre des Médias Dullas Alahapperuma, 63 ans, un dissident du SLPP.

Le principal dirigeant d'opposition, Sajith Premadasa, 55 ans, a annoncé mardi qu'il renonçait à sa candidature au profit de M. Alahapperuma.

Le troisième candidat Anura Dissanayake, 53 ans, est le chef du JVP (Front de libération du peuple), un parti de gauche qui dispose de trois sièges seulement au Parlement.

- Quel impact sur les discussions avec le FMI ? -

Tous les partis politiques du Sri Lanka soutiennent les négociations en cours avec le Fonds monétaire international (FMI) en vue d'un plan de sauvetage.

Le pays, dont l'économie s'est complètement effondrée, s'est déclaré mi-avril en défaut de paiement de sa dette extérieure de 51 milliards de dollars.

Le FMI a espéré la semaine dernière que la crise au Sri Lanka serait rapidement résolue afin que les négociations, interrompues par les événements, puissent reprendre.

Mais l'adoption d'un plan de sauvetage risque d'être compliquée par les divisions au Parlement, où aucun parti ne dispose d'une majorité claire.

aj/slb/lth/at

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JUL 19

Sri Lanka: le favori de la présidentielle dans le collimateur des manifestants #

7/19/2022, 10:23 AM
Colombo, LKA

Un vétéran de la politique du Sri Lanka, soutenu par le parti du président déchu Gotabaya Rajapaksa, est le favori de l'élection présidentielle de ce pays plongé dans la tourmente, estimaient les analystes après la nomination des candidats par le parlement mardi.

Le vainqueur de l'élection présidentielle, au suffrage indirect, prendra la tête de ce pays en faillite pour le reste du mandat de M. Rajapaksa, qui se termine en novembre 2024.

Le Parlement a désigné le président par intérim, Ranil Wickremesinghe qui sera opposé lors d'un vote à bulletin secret mercredi à l'ancien ministre de l'Education, Dullas Alahapperuma, soutenu par le principal parti d'opposition, et au dirigeant de la gauche, Anura Dissanayake.

L'île de 22 millions d'habitants subit de graves pénuries de produits de première nécessité depuis la fin de l'année dernière, le pays n'ayant plus de devises étrangères pour financer les importations essentielles.

Le Sri Lanka a fait défaut sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars à la mi-avril et est en pourparlers avec le FMI pour un éventuel renflouement.

Après des mois de manifestations, M. Rajapaksa a fui aux Maldives avant de trouver refuge à Singapour la semaine dernière, d'où il a présenté sa démission.

- Manifestation prévue -

La majorité du SLPP, parti des Rajapaksa, le plus grand du parlement, devrait se ranger au côté de M. Wickremesinghe, a indiqué à l'AFP le député tamoul Dharmalingam Sithadthan.

"Ils sont venus solliciter mon vote en faveur de Ranil (Wickremesinghe). Ranil apparaît comme le candidat de la loi et de l'ordre", a-t-il ajouté.

Mais les manifestants, eux, prévoient un nouveau rassemblement plus tard mardi dans la capitale pour exiger la démission du cacique de 73 ans, qui a été six fois Premier ministre.

Ils le considèrent comme un allié et un protecteur du clan Rajapaksa, qui domine la politique du pays depuis de nombreuses années.

Selon l'analyste politique Kusal Perera, M. Wickremesinghe "a regagné l'approbation des classes moyennes urbaines en rétablissant certains approvisionnements, du gaz notamment, et il a déjà fait le ménage dans les bâtiments du gouvernement, montrant ainsi sa fermeté".

La semaine dernière, il a ordonné aux troupes l'expulsion des manifestants qui occupaient des bâtiments publics.

L'ancien président Mahinda Rajapaksa, frère aîné de Gotabaya et chef du clan, est toujours au Sri Lanka. Selon des sources du parti, il fait pression sur les députés du SLPP pour qu'ils soutiennent M. Wickremesinghe.

Si M. Wickremesinghe était confirmé dans ses fonctions, il pourrait nommer le ministre de l'Administration publique Dinesh Gunawardena, un de ses amis d'école et un fidèle de M. Rajapaksa, au poste de Premier ministre.

- Candidat du rassemblement -

Quant à son principal adversaire, M. Alahapperuma, ancien journaliste de 63 ans, et dissident du SLPP divisé, se présente comme le candidat du rassemblement.

Il a promis de former ce qu'il appelle "un véritable gouvernement consensuel pour la première fois de notre histoire", sur Twitter il y a trois jours.

Les manifestants ne se sont pas fait entendre contre lui.

Il a obtenu le soutien du chef du parti d'opposition SJB, Sajith Premadasa, qui a annoncé mardi sur Twitter le retrait de sa propre candidature en sa faveur.

"Pour le plus grand bien de mon pays que j'aime et du peuple que je chéris, je retire ma candidature au poste de président", a déclaré M. Premadasa.

Dullas Alahapperuma militait pour les droits humains à la fin des années 1980, lorsque le père de M. Premadasa, Ranasinghe, dirigeait le pays d'une main de fer.

Un député du SJB a affirmé à l'AFP que les deux hommes avaient conclu un accord dans la nuit pour que M. Premadasa devienne le prochain Premier ministre si M. Alahapperuma était élu à la présidence.

"Nous avons un programme minimum commun sur lequel nous nous sommes mis d'accord", a poursuivi ce député, "nous n'avions qu'un seul point d'achoppement sur le choix du président et cela a été réglé hier soir".

Le troisième candidat Anura Dissanayake, 53 ans, est le chef du JVP (Front de libération du peuple), un parti de gauche qui dispose de trois sièges seulement au Parlement.

Lundi, M. Wickremesinghe a prolongé l'état d'urgence en donnant des pouvoirs étendus à la police et aux forces de sécurité pour le maintien de l'ordre.

Selon les observateurs, il n'hésitera pas à sévir en cas de victoire si les manifestants devaient la contester et descendre à nouveau dans la rue.

aj/slb/dva/lth/sla

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JUL 19

Sri Lanka: trois candidats en lice pour l'élection présidentielle #

7/19/2022, 7:40 AM
Colombo, LKA

Trois candidats ont été désignés par le parlement du Sri Lanka mardi pour succéder à l'ancien président Gotabaya Rajapaksa, qui a fui le pays et démissionné la semaine dernière après que des manifestants ont envahi sa résidence.

Le vainqueur de cette élection présidentielle, au suffrage indirect, prendra la tête de ce pays en faillite.

Trois candidats ont été désignés mardi par le Parlement: le président par intérim, Ranil Wickremesinghe, sera opposé lors d'un vote à bulletin secret mercredi à l'ancien ministre de l'Education, Dullas Alahapperuma - soutenu par le principal parti d'opposition - et au dirigeant de la gauche, Anura Dissanayake.

L'île de 22 millions d'habitants subit de graves pénuries de produits de première nécessité depuis la fin de l'année dernière, le pays n'ayant plus de devises étrangères pour financer les importations essentielles.

Le Sri Lanka a fait défaut sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars à la mi-avril et est en pourparlers avec le FMI pour un éventuel renflouement.

Après des mois de manifestations, M. Rajapaksa a fui aux Maldives avant de trouver refuge à Singapour la semaine dernière, d'où il a présenté sa démission.

- accord conclu -

Les trois candidats ont été officiellement désignés par les députés au cours d'une séance qui a duré moins de 10 minutes au sein du Parlement, étroitement surveillé.

Quelques instants plus tôt, le chef du parti d'opposition SJB, Sajith Premadasa, avait annoncé sur Twitter qu'il se retirait de la course en faveur de M. Alahapperuma, 63 ans, membre dissident du SLPP, parti divisé de Rajapaksa.

"Pour le plus grand bien de mon pays que j'aime et du peuple que je chéris, je retire ma candidature au poste de président", a déclaré M. Premadasa.

Il a ensuite désigné M. Alahapperuma, un ancien journaliste et militant des droits humains à la fin des années 1980, lorsque le père de M. Premadasa, Ranasinghe, dirigeait le pays d'une main de fer.

Un député du SJB a affirmé à l'AFP que les deux hommes avaient conclu un accord dans la nuit pour que M. Premadasa devienne le prochain Premier ministre si M. Alahapperuma était élu à la présidence mercredi.

"Nous avons un programme minimum commun sur lequel nous nous sommes mis d'accord", a ajouté le député SJB, "nous n'avions qu'un seul point d'achoppement sur le choix du président et cela a été réglé hier soir".

- le candidat des Rajapaksa -

Mais le président intérimaire M. Wickremesinghe, 73 ans, qui a été six fois Premier ministre, a le soutien formel de la direction du SLPP, qui reste le plus grand parti du parlement comptant 225 membres.

Si M. Wickremesinghe était confirmé dans ses fonctions, il pourrait nommer le ministre de l'Administration publique Dinesh Gunawardena, un de ses amis d'école et un fidèle de M. Rajapaksa, au poste de Premier ministre.

Le troisième candidat est Anura Dissanayake, 53 ans, chef du JVP (Front de libération du peuple), un parti de gauche qui dispose de trois sièges au Parlement.

L'ancien chef de l'armée Sarath Fonseka n'a pour sa part pas réussi à obtenir le soutien des députés pour entrer dans la course à la présidence.

Le nouveau dirigeant sera en poste pour le reste du mandat de M. Rajapaksa, qui se termine en novembre 2024.

Lundi, M. Wickremesinghe a prolongé l'état d'urgence en donnant des pouvoirs étendus à la police et aux forces de sécurité.

Les manifestants prévoient un nouveau rassemblement dans la capitale plus tard mardi pour exiger sa démission.

Ils le considèrent comme un allié et un protecteur du clan Rajapaksa, qui domine la politique du pays depuis de nombreuses années.

L'ancien président Mahinda Rajapaksa, frère aîné de Gotabaya et chef du groupe, est toujours au Sri Lanka. Selon des sources du parti, il fait pression sur les députés du SLPP pour qu'ils soutiennent M. Wickremesinghe.

aj/slb/smw/lth/blb

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JUL 19

Sri Lanka: le chef de l'opposition retire sa candidature à l'élection présidentielle #

7/19/2022, 5:01 AM
Colombo, LKA

Le principal dirigeant de l'opposition sri-lankaise, Sajith Premadasa, s'est retiré de l'élection présidentielle mardi en faveur d'un dissident du parti au pouvoir.

Quelques minutes avant l'ouverture officielle des candidatures, M. Premadasa a tweeté que "pour le plus grand bien de mon pays que j'aime et du peuple que je chéris", son parti soutiendra Dullas Alahapperuma pour remplacer Gotabaya Rajapaksa qui a démissionné la semaine dernière.

Trois candidats ont été désignés mardi par le Parlement: le président par intérim, Ranil Wickremesinghe, sera opposé lors d'un vote à bulletin secret mercredi à l'ancien ministre de l'Education, Dullas Alahapperuma - soutenu par le principal parti d'opposition - et au dirigeant de la gauche, Anura Dissanayake.

M. Wickremesinghe, qui a été six fois Premier ministre, est soutenu pour ce poste par le parti du président démissionnaire.

L'île de 22 millions d'habitants subit de graves pénuries de produits de première nécessité depuis la fin de l'année dernière, le pays n'ayant plus de devises étrangères pour financer les importations essentielles.

Le Sri Lanka a fait défaut sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars à la mi-avril et est en pourparlers avec le FMI pour un éventuel renflouement.

aj/slb/ser/nzg/ybl

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JUL 19

Sri Lanka: le chef de l'opposition retire sa candidature à l'élection présidentielle #

7/19/2022, 4:39 AM

Le principal dirigeant de l'opposition sri-lankaise, Sajith Premadasa, s'est retiré de l'élection présidentielle mardi en faveur d'un dissident du parti au pouvoir.

Quelques minutes avant l'ouverture officielle des candidatures, M. Premadasa a tweeté que "pour le plus grand bien de mon pays que j'aime et du peuple que je chéris", son parti soutiendra Dullas Alahapperuma pour remplacer Gotabaya Rajapaksa qui a démissionné la semaine dernière.

aj/slb/ser/nzg/ybl

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LocationColombo - LKA
Date7/19/2022, 4:39 AM