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Collision en Californie: les 13 morts soupçonnés d'être auparavant entrés clandestinement aux Etats-Unis #

3/4/2021, 12:21 AM
Los Angeles, USA

Les treize personnes tuées mardi dans le sud de la Californie lors d'une collision entre leur véhicule surchargé et un poids lourd sont soupçonnées d'être entrées illégalement aux Etats-Unis depuis le Mexique à travers une brèche dans une clôture séparant les deux pays, ont indiqué mercredi les autorités.

Les victimes circulaient dans un SUV Ford Expedition prévu pour transporter seulement huit à neuf personnes, mais 25 individus au total se trouvaient à bord du véhicule, dont les deux banquettes arrière avaient été retirées.

Douze personnes, dont le conducteur, ont été tuées dans le choc avec le semi-remorque et une treizième un peu plus tard après avoir été transportée à l'hôpital. "Toutes sont soupçonnées d'être entrées illégalement aux Etats-Unis", indique dans un communiqué le service des douanes et de protection des frontières (CBP) américain.

L'agence fédérale précise avoir ouvert une enquête concernant un trafic d'êtres humains liée à ce drame et à un autre accident qui avait impliqué un peu plus tôt mardi un autre SUV ayant pris feu dans la même zone.

Lorsque les agents du CBP sont arrivés sur le lieu de l'incendie, ils ont découvert "19 individus se cachant dans les broussailles voisines et ont établi qu'ils étaient entrés illégalement dans le pays à travers la brèche", explique l'agence fédérale.

Des images de vidéosurveillance prises tôt mardi matin montrent deux véhicules quittant la zone située près d'une brèche de trois mètres de large dans la clôture métallique qui se dresse à la frontière mexicaine, à une cinquantaine de kilomètres du lieu de la collision, près de Holtville.

Selon Gregory Bovino, responsable du secteur pour le CBP, les premiers éléments de l'enquête sur le véhicule accidenté et celui ayant pris feu pointent tous deux vers cette brèche.

"Les trafiquants d'êtres humains ont démontré à de multiples reprises qu'ils se souciaient peu de la vie humaine", dit-il dans le communiqué, citant des "tragédies" similaires déjà survenues par le passé.

Les victimes décédées mardi sont âgées de 20 à 55 ans, mais au moins l'un des passagers blessés était mineur, âgé de 16 ans.

D'après un responsable du secrétariat aux Affaires étrangères du Mexique, au moins dix des personnes décédées étaient de nationalité mexicaine.

ban/rle

FORD MOTOR

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MAR 3

Territoires palestiniens: Washington "s'oppose fermement" à l'enquête de la CPI #

3/3/2021, 9:02 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis "s'opposent fermement" à l'enquête ouverte par la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) sur des crimes présumés, imputés notamment à Israël, dans les territoires palestiniens occupés, a déclaré mercredi le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price.

"Nous nous opposons fermement à l'annonce par les procureurs de la CPI d'une enquête sur la situation palestinienne et nous en sommes déçus", a-t-il dit devant la presse. "Nous continuerons à soutenir fermement Israël et sa sécurité, notamment en nous opposant à des actions qui visent Israël de manière injuste", a-t-il ajouté.

Il a de nouveau estimé que la Cour qui siège à La Haye n'était "pas compétente" car l'Etat hébreu n'a pas signé le traité de Rome qui lui a donné naissance et les Palestiniens "ne sont pas un Etat souverain". "Les Etats-Unis ont toujours estimé que la compétence de la Cour doit se borner aux pays qui la lui accordent ou alors en cas de saisine par le Conseil de sécurité de l'ONU", a-t-il insisté.

La procureure Fatou Bensouda a annoncé l'ouverture d'une enquête "sur la situation en Palestine" depuis le 13 juin 2014, après avoir évoqué un "fondement raisonnable" à croire que des crimes avaient été commis par des membres des forces israéliennes, des autorités israéliennes, du Hamas et des groupes armés palestiniens au cours de la guerre de Gaza de cet été-là.

Israël a fustigé cette décision saluée par les dirigeants palestiniens.

Le précédent gouvernement américain de Donald Trump avait poussé à l'extrême la défiance à l'égard de la CPI en sanctionnant directement Fatouma Bensouda et d'autres responsables, pour avoir décidé d'enquêter sur les allégations de crimes de guerre américains en Afghanistan.

Le gouvernement de Joe Biden pourrait revenir sur ces sanctions.

"Malgré notre désaccord avec la CPI sur ses actions au sujet de la situation palestinienne, et, bien entendu, de l'Afghanistan, nous sommes en train de réexaminer attentivement les sanctions", a dit Ned Price.

fff/rle

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MAR 3

Territoires palestiniens: Washington "s'oppose fermement" à l'enquête de la CPI #

3/3/2021, 8:39 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis "s'opposent fermement" à l'enquête ouverte par la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) sur des crimes présumés dans les territoires palestiniens occupés, a déclaré mercredi le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price.

Il a néanmoins précisé que le gouvernement de Joe Biden étaient en train de "réexaminer" les sanctions prises sous la présidence de Donald Trump contre la procureure Fatou Bensouda, et d'autres responsables de la juridiction internationale.

fff/rle

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MAR 3

L'émissaire onusienne pour la Birmanie appelle les membres de l'ONU à prendre des sanctions "fortes" #

3/3/2021, 6:00 PM
Nations unies, USA

L'émissaire de l'ONU pour la Birmanie, Christine Schraner Burgener, a appelé mercredi les membres des Nations unies et le Conseil de sécurité à prendre des sanctions "fortes" contre la junte militaire birmane afin d'obtenir un retour à un processus démocratique dans ce pays.

"Je pense que les Etats membres doivent prendre des mesures très fortes. (...) J'ai eu une discussion avec l'armée et l'ai avertie que les Etats membres et le Conseil de sécurité pourraient prendre des mesures importantes, fortes", a-t-elle ajouté lors d'une visioconférence de presse. "La réponse a été +Nous avons l'habitude des sanctions et on a survécu à ces sanctions dans le passé+", a précisé l'émissaire.

prh/vgr

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MAR 3

Le sous-traitant mort lors de tirs de roquettes en Irak était américain (Pentagone) #

3/3/2021, 4:10 PM
Washington, USA

Un sous-traitant civil américain est mort d'une crise cardiaque lors d'une attaque à la roquette visant une base abritant des militaires américains en Irak, a annoncé mercredi le Pentagone.

Environ 10 roquettes ont été tirées sur la base aérienne d'Aïn al-Assad. L'employé contractuel a été frappé par cette crise cardiaque alors qu'il s'était mis à l'abri. Il est décédé peu après, a-t-on précisé de même source. Cette attaque a été menée deux jours avant une visite historique du pape François en Irak.

pmh/seb/cjc

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MAR 2

USA: plus de 200 mineurs placés dans un centre temporaire à la frontière sud #

3/2/2021, 11:12 PM
Washington, USA

Face à l'afflux de mineurs non accompagnés à la frontière sud des Etats-Unis, le gouvernement du démocrate Joe Biden a rouvert une structure d'accueil temporaire où se trouvaient mardi plus de 200 adolescents, selon le ministère de la Santé.

Le nouveau président, qui a promis de mener une politique migratoire "saine et humaine", renoue ici avec l'une des politiques les plus controversées de son prédécesseur, Donald Trump: le maintien en rétention de mineurs.

Le centre, situé à Carrizo Springs au Texas, était initialement destiné à l'accueil de travailleurs du pétrole et a servi pour héberger des jeunes migrants pendant un mois, en juillet 2019, sous l'administration du républicain.

Confronté à "une hausse des arrivées" de mineurs isolés et aux limites placées sur les structures durables par la pandémie de Covid-19, la nouvelle administration l'a rouvert le 22 février et 214 adolescents, âgés de 13 à 17 ans, s'y trouvaient mardi, a précisé le ministère dans un communiqué.

Le nombre de migrants mineurs arrivés seuls à la frontière avec le Mexique était tombé à un plus bas, 741, en avril 2020 et n'a cessé de remonter depuis pour s'établir à 5.871 en janvier.

Ces arrivées représentent "un défi mais nous y faisons face", a assuré lundi le ministre de la Sécurité intérieure Alejandro Mayorkas, en niant l'existence d'une crise à la frontière.

L'ouverture du centre de Carrozo, qui dispose d'une capacité totale de 700 places, a fait tiquer des défenseurs des droits des migrants. "Cela ne peut pas devenir un statu quo", a notamment estimé Amnesty International.

Dans un entretien ce week-end, Joe Biden a espéré pouvoir le refermer rapidement.

Le ministère de la Santé compte accélérer le processus de vérification des "sponsors", généralement des membres de la famille, à qui les mineurs étrangers isolés peuvent être remis. Cela permettrait de réduire la durée de leur séjour dans les structures d'accueil et d'éviter leur engorgement si les arrivées restent élevées.

chp/iba

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MAR 2

Ethiopie: Washington exprime sa "préoccupation" après les arrestations de journalistes au Tigré #

3/2/2021, 9:19 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont dit mardi avoir fait part à l'Ethiopie de leur "préoccupation" après les récentes arrestations de journalistes et traducteurs au Tigré, région où l'armée mène une opération militaire depuis novembre.

"Nous avons été en contact avec l'autorité audiovisuelle éthiopienne et d'autres responsables gouvernementaux éthiopiens pour exprimer notre préoccupation et pour réclamer des explications", a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse à Washington.

"Ces actes sont incompatibles avec l'engagement du gouvernement éthiopien à autoriser l'accès des médias internationaux au Tigré", a-t-il ajouté.

Il n'a pas précisé si le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken avait soulevé cette question lors de son coup de fil de mardi au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed. Selon le département d'Etat, M. Blinken lui a notamment demandé de "permettre une enquête internationale indépendante sur les atteintes et violations présumées des droits humains", pour "en tenir responsables les auteurs".

Plusieurs journalistes ou traducteurs pour des correspondants étrangers ont été arrêtés depuis samedi. Parmi eux figurent Fitsum Berhane et Alula Akalu, qui travaillaient comme traducteurs pour des journalistes de l'AFP et du Financial Times.

Les deux médias avaient obtenu la permission de l'Autorité éthiopienne de radiodiffusion (EBA) et du ministère de la Paix de se rendre au Tigré, où l'accès des médias a été strictement restreint depuis le début des hostilités il y a quatre mois.

Les autorités éthiopiennes n'ont fourni aucune explication sur les investigations qui les visent.

L'organe de défense des droits de l'Homme en Ethiopie s'est également dit "préoccupé" mardi.

"Alors que la mauvaise information et la désinformation sont des défis récurrents dans cette crise, l'arrestation de journalistes est une réponse disproportionnée. Portez des accusations crédibles ou libérez-les", a écrit sur Twitter Daniel Bekele, responsable de la Commission éthiopienne des droits de l'homme (EHRC), un organisme indépendant mais affilié au gouvernement.

Le directeur de l'information de l'Agence France-Presse (AFP), Phil Chetwynd, a appelé lundi à la libération immédiate de Fitsum Berhane. "Nous ne sommes informés d'aucune charge précise pesant contre Fitsum Berhane, et sa seule collaboration avec un média ne saurait être un motif pour son arrestation", a-t-il déclaré.

Deux autres journalistes ont été arrêtés, l'un travaillant pour la BBC, Girmay Gebru, et un journaliste local, Temrat Yemane.

Toutes ces arrestations ont été menées par des militaires, selon les proches des personnes interpellées et des témoins présents.

Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix 2019, a lancé début novembre une opération militaire d'envergure contre les autorités dissidentes du Tigré, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), après les avoir accusées d'avoir attaqué des bases de l'armée fédérale.

Le Premier ministre a proclamé la victoire fin novembre après la prise de la capitale régionale Mekele, mais les autorités en fuite de la région ont promis de poursuivre la lutte et des combats ont été signalés depuis.

Les récits faisant état d'atrocités commises contre des civils se multiplient, y compris par des soldats de l'Érythrée voisine venus prêter main-forte à l'armée fédérale éthiopienne contre le TPLF.

Les autorités d'Addis Abeba et d'Asmara nient officiellement que des troupes érythréennes soient actives dans la région.

L'Association des correspondants étrangers d'Afrique de l'Est (FCAEA) a appelé mardi à la libération immédiate des journalistes détenus au Tigré.

"Cibler les journalistes et leurs associés (...) porte gravement atteinte à la promesse du gouvernement de s'ouvrir à la presse", a déclaré le groupe dans un communiqué.

rcb/sva/fal/sba/fff/ayv/

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MAR 2

Yémen: Washington sanctionne deux chefs militaires des rebelles Houthis #

3/2/2021, 6:20 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont imposé mardi des sanctions financières à deux chefs militaires des rebelles Houthis du Yémen accusés d'avoir "orchestré des attaques" contre les civils, les pays voisins, et des navires commerciaux.

Ces mesures interviennent après que le président Joe Biden a annulé l'inscription des Houthis sur la liste noire des organisations terroristes, décidée à la toute fin du mandat de son prédécesseur Donald Trump. Les organisations humanitaires redoutaient que ce classement n'entrave l'acheminement de l'aide dans les vastes zones contrôlées par les insurgés, et ne provoque une famine de grande ampleur.

Le gouvernement Biden a clairement dit que cette marche arrière était motivée par des raisons purement humanitaires, et tente depuis de trouver d'autres moyens de hausser le ton contre les Houthis, et les pousser à négocier une solution politique au conflit.

Les sanctions contre Mansour al-Saadi, présenté comme le chef d'état-major des forces navales de la rébellion, et Ahmad Ali Ahsan al-Hamzi, commandant des forces aériennes, s'inscrivent dans cette logique.

"Les Etats-Unis condamnent la destruction de sites civils par les militants Houthis sanctionnés ce jour", a déclaré le Trésor américain dans un communiqué.

Leurs actes "visent à promouvoir les intentions déstabilisatrices du régime iranien", soutien des Houthis, et "alimentent le conflit yéménite, déplaçant plus d'un million de personnes, et poussant le Yémen au bord de la famine", a-t-il ajouté.

La diplomatie américaine, qui tente de renouer un dialogue avec l'Iran après la rupture des années Trump sur le dossier nucléaire, a aussi dénoncé une nouvelle fois son rôle au Yémen en soutien aux rebelles.

"L'implication de l'Iran au Yémen souffle sur les braises du conflit, au risque d'une escalade encore plus grave", a estimé le secrétaire d'Etat Antony Blinken dans un autre communiqué.

Selon Washington, Mansour al-Saadi a organisé "des attaques meurtrières contre le transport maritime international en mer Rouge", qui frappent des navires aussi bien militaires que civils. Il a "reçu une formation complète en Iran" et a "contribué à faire entrer illicitement des armes iraniennes au Yémen", accuse le Trésor américain.

Le général Ahmad Ali al-Hamzi, "également formé en Iran", est de son côté présenté comme le chef du programme de drones des rebelles utilisés pour des "frappes ciblées".

Malgré la volonté du président Biden de donner un nouvel élan aux négociations pour la paix au Yémen, les violences s'aggravent à Marib, dans le nord du pays, entre les Houthis et le gouvernement appuyé par l'Arabie saoudite.

Alors que Washington a cessé de soutenir militairement la coalition militaire dirigée par Ryad, et a dépêché un émissaire dans la région à deux reprises en un mois, les rebelles ont intensifié leurs opérations et l'aviation saoudienne pilonne leurs positions pour les empêcher d'avancer.

Antony Blinken a de nouveau condamné "fermement" mardi les dernières attaques des Houthis, à Marib et en Arabie saoudite voisine.

fff/rle

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MAR 2

Affaire Navalny: Washington sanctionne sept responsables russes #

3/2/2021, 6:15 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont annoncé mardi des sanctions à l'encontre de sept hauts responsables russes en réponse à l'empoisonnement de l'opposant Alexeï Navalny, dont les services de renseignement américains attribuent la responsabilité à Moscou.

Il s'agit des premières sanctions contre la Russie annoncées par Joe Biden qui, depuis son arrivée au pouvoir, le 20 janvier, a adopté un ton beaucoup plus ferme à l'égard de Moscou que son prédécesseur républicain Donald Trump.

"L'utilisation d'armes chimiques par le Kremlin pour faire taire un opposant politique et intimider les autres démontre son mépris flagrant pour les normes internationales", a déclaré la secrétaire au Trésor, Janet Yellen.

Les sanctions, qui visent en particulier Alexander Bortnikov, patron des puissants services de sécurité russes (FSB), ont été prises "en concertation étroite avec nos partenaires de l'UE" et sont "un signal clair" envoyé à Moscou, a indiqué un responsable américain sous couvert d'anonymat.

Elle prévoient notamment, pour les personnes visées, un gel de leurs avoirs aux Etats-Unis.

"Nous ne cherchons ni une remise à plat, ni une escalade", a souligné cette source, soulignant que les Etats-Unis n'hésiteraient pas à faire preuve de fermeté à chaque fois qu'ils l'estimeront nécessaire.

Pour les Etats-Unis, il n'y a aucun doute: Moscou est bien derrière la "tentative d'assassinat" du célèbre opposant russe.

"La communauté du renseignement estime avec un haut degré de confiance que des responsables des services de sécurité russes (FSB) ont utilisé un agent innervant connu sous le nom de Novitchok pour empoisonner le leader de l'opposition russe Alexeï Navalny le 20 août 2020", a indiqué Jen Paski, porte-parole de la Maison Blanche.

"Nous réitérons notre appel à une libération immédiate et sans conditions de M. Navalny", a-t-elle ajouté.

Quelques heures avant cette annonce américaine, qui fait suite à une décision similaire de l'UE, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait assuré que Moscou répondrait aux sanctions occidentales.

"Personne n'a annulé les règles de la diplomatie et une de ces règles est le principe de réciprocité", a-t-il affirmé.

- "Plus de 11.000 arrestations" -

L'opposant de 44 ans est visé par de multiples procédures judiciaires depuis son retour en Russie après cinq mois de convalescence en Allemagne, où il se remettait de son empoisonnement.

Il est arrivé dimanche dans une colonie pénitentiaire à 200 kilomètres à l'est de Moscou pour y purger une peine de deux ans et demi de prison, que lui et ses soutiens dénoncent comme politique.

Héritage du goulag de l'époque soviétique, les colonies pénitentiaires russes ont très mauvaise réputation, entre accusations de mauvais traitements, de conditions insalubres, ou même de torture généralisée.

La plupart des peines d'emprisonnement en Russie sont effectuées dans ces camps situés parfois loin de tout et où le travail des détenus, habituellement dans des ateliers de couture ou de fabrication de meubles, est souvent obligatoire.

La justice russe a transformé en janvier dernier en prison ferme une peine avec sursis à laquelle Alexeï Navalny avait été condamné en 2014.

Son arrestation le 17 janvier a provoqué en Russie d'importantes manifestations, auxquelles les autorités ont répondu par plus de 11.000 arrestations, suivies généralement d'amendes et de courtes peines de prison.

Des experts des Nations unies ont réclamé lundi une enquête internationale sur l'empoisonnement de l'opposant.

A Bruxelles, les Etats membres de l'UE ont de leur côté officialisé lundi des sanctions contre quatre hauts fonctionnaires russes impliqués dans les procédures judiciaires engagées contre M. Navalny, et dans la répression menée contre ses partisans.

Selon deux sources européennes, les personnalités sanctionnées sont Alexandre Kalachnikov, directeur des services pénitenciers, Alexandre Bastrykine, responsable du Comité d'enquête russe, Igor Krasnov, procureur général, et Viktor Zolotov, chef de la Garde nationale de Russie. Leurs noms doivent être publiés mardi au Journal officiel de l'UE.

jca/rle

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MAR 2

Yémen: Washington sanctionne deux "militants-clés" des rebelles Houthis #

3/2/2021, 3:49 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont imposé mardi des sanctions financières à deux "militants-clés" des rebelles Houthis du Yémen accusés d'avoir "orchestré des attaques" contre les civils, les pays voisins, et des navires commerciaux.

Ces mesures interviennent après que le président Joe Biden a annulé l'inscription des Houthis sur la liste noire des organisations terroristes, décidée à la toute fin du mandat de son prédécesseur Donald Trump. Les organisations humanitaires redoutaient que ce classement n'entrave l'acheminement de l'aide dans les vastes zones contrôlées par les insurgés, et ne provoque une famine de grande ampleur.

Le gouvernement Biden a clairement dit que cette marche arrière était motivée par des raisons purement humanitaires, et tente depuis de trouver d'autres moyens de hausser le ton contre les Houthis et les pousser à négocier une solution politique au conflit.

Les sanctions contre Mansour al-Saadi, présenté comme le chef d'état-major des forces navales de la rébellion, et Ahmad Ali Ahsan al-Hamzi, commandant des forces aériennes, s'inscrivent dans cette logique.

"Les Etats-Unis condamnent la destruction de sites civils par les militants Houthis sanctionnés ce jour", a déclaré le Trésor américain dans un communiqué.

Leurs actes "visent à promouvoir les intentions déstabilisatrices du régime iranien", soutien des Houthis, et "alimentent le conflit yéménite, déplaçant plus d'un million de personnes, et poussant le Yémen au bord de la famine", a-t-il ajouté.

Selon Washington, Mansour al-Saadi a organisé "des attaques meurtrières contre le transport maritime international en mer Rouge", qui frappent des navires aussi bien militaires que civils. Il a "reçu une formation complète en Iran" et a "contribué à faire entrer illicitement des armes iraniennes au Yémen", accuse le Trésor américain.

Le général Ahmad Ali al-Hamzi, "également formé en Iran", est de son côté présenté comme le chef du programme de drones des rebelles utilisés pour des "frappes ciblées".

Malgré la volonté du président Biden de donner un nouvel élan aux négociations pour la paix au Yémen, les violences s'aggravent à Marib, dans le nord du pays, entre les Houthis et le gouvernement appuyé par l'Arabie saoudite.

Alors que Washington a cessé de soutenir militairement la coalition militaire dirigée par Ryad, et a dépêché un émissaire dans la région à deux reprises en un mois, les rebelles ont intensifié leurs opérations et l'aviation saoudienne pilonne leurs positions pour les empêcher d'avancer.

Lundi, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a pressé les Houthis de cesser leur offensive et de "se joindre aux Saoudiens et au gouvernement du Yémen en agissant de manière constructive en faveur de la paix".

fff/rle

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MAR 2

Yémen: Washington sanctionne deux "militants-clés" des rebelles Houthis #

3/2/2021, 3:32 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont imposé mardi des sanctions financières à deux "militants-clés" des rebelles Houthis du Yémen accusés d'avoir "orchestré des attaques" contre les civils, les pays voisins, et des navires commerciaux.

Ces mesures interviennent après que le président Joe Biden a annulé l'inscription des Houthis sur la liste noire des organisations terroristes, décidée à la toute fin du mandat de son prédécesseur Donald Trump. Les organisations humanitaires redoutaient que ce classement n'entrave l'acheminement de l'aide dans les vastes zones contrôlées par les insurgés, et ne provoque une famine de grande ampleur.

Le gouvernement Biden a clairement dit que cette marche arrière était motivée par des raisons purement humanitaires, et tente depuis de trouver d'autres moyens de hausser le ton contre les Houthis et les pousser à négocier une solution politique au conflit.

Les sanctions contre Mansour al-Saadi, présenté comme le chef d'état-major des forces navales de la rébellion, et Ahmad Ali Ahsan al-Hamzi, commandant des forces aériennes, s'inscrivent dans cette logique.

"Les Etats-Unis condamnent la destruction de sites civils par les militants Houthis sanctionnés ce jour", a déclaré le Trésor américain dans un communiqué.

Leurs actes "visent à promouvoir les intentions déstabilisatrices du régime iranien", soutien des Houthis, et "alimentent le conflit yéménite, déplaçant plus d'un million de personnes, et poussant le Yémen au bord de la famine", a-t-il ajouté.

fff/rle

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MAR 2

Yémen: Washington sanctionne deux "militants-clés" des rebelles Houthis #

3/2/2021, 3:16 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont imposé mardi des sanctions financières à deux "militants-clés" des rebelles Houthis du Yémen accusés d'avoir "orchestré des attaques" contre les civils, les pays voisins, et des navires commerciaux.

Les sanctions contre Mansour al-Saadi, présenté comme le chef d'état-major des forces navales de la rébellion, et Ahmad Ali Ahsan al-Hamzi, commandant des forces aériennes, interviennent après que le président Joe Biden a annulé l'inscription des Houthis sur la liste noire des groupes terroristes décidée sous son prédécesseur Donald Trump.

fff/rle

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MAR 2

Deux Américains soupçonnés d'avoir aidé Ghosn remis aux autorités japonaises #

3/2/2021, 5:47 AM
Washington, USA

Deux Américains accusés d'avoir aidé l'ancien patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, à s'enfuir de Tokyo vers le Liban dans des conditions rocambolesques en décembre 2019 ont été remis aux autorités japonaises pour être extradés, a indiqué lundi leur avocat.

Michael Taylor, un ancien membre des forces spéciales américaines reconverti dans la sécurité privée, et son fils Peter Taylor ont été remis à des responsables japonais, a affirmé Paul Kelly, en parlant d'"un triste jour pour la famille et pour tous ceux qui croient que les vétérans méritent d'être mieux traités par leur propre pays".

Le Japon accuse Michael et Peter Taylor, ainsi que le Libanais George-Antoine Zayek, d'avoir aidé Carlos Ghosn à échapper à la justice en fuyant le pays fin décembre 2019.

Peter Taylor et son père Michael, tous deux visés par un mandat d'arrêt du Japon, avaient été arrêtés en mai aux Etats-Unis. Ils sont ensuite restés détenus car considérés comme présentant un "grand risque de fuite".

La Cour suprême américaine avait levé le 13 février le dernier obstacle à leur extradition.

Au matin du 31 décembre 2019, le Japon découvrait avec stupeur la fuite au Liban de son plus célèbre inculpé.

- Fuite "effrontée" -

Deux jours plus tôt, alors qu'il était en liberté sous caution au Japon où il est accusé de malversations financières chez Nissan, le Franco-libano-brésilien quittait tranquillement Tokyo pour rejoindre Osaka (ouest du pays) en train avec deux complices.

Arrivé à Beyrouth le 30 décembre après une correspondance à Istanbul, il est soupçonné d'avoir échappé aux contrôles à l'aéroport d'Osaka en étant caché dans un caisson de matériel audio embarqué à bord d'un jet privé, le contrôle des bagages n'étant à l'époque pas obligatoire pour ce type d'appareil.

Un document des procureurs américains évoque "une des fuites les plus effrontées et les mieux orchestrées de l'histoire récente".

Ghosn, qui fait l'objet d'une demande d'arrestation d'Interpol, reste hors d'atteinte des juges japonais, car le Liban n'extrade pas ses ressortissants.

La justice libanaise lui a toutefois interdit de quitter le pays.

"Je n'ai pas fui la justice, j'ai échappé à l'injustice" avait-il martelé début janvier 2020 lors d'une conférence-spectacle à Beyrouth devant les caméras du monde entier.

Interpellé en novembre 2018 à la descente de son jet au Japon, l'homme d'affaires autrefois adulé par les Japonais pour le redressement du constructeur nippon Nissan, avait été libéré sous caution en avril 2019, au terme de 130 jours d'incarcération.

"L'affaire Ghosn" a de nombreuses ramifications au Japon et à l'étranger.

Outre le procès principal sur l'archipel nippon, M. Ghosn est aussi concerné par plusieurs enquêtes judiciaires en France, portant notamment sur des soupçons d'abus de biens sociaux chez Renault et la filiale néerlandaise de Renault-Nissan, RNBV.

Aussi, un procès pénal s'est ouvert mi-septembre à Tokyo pour juger l'ancien responsable juridique de Nissan, l'Américain Greg Kelly, arrêté au Japon le même jour que M. Ghosn en novembre 2018 et qui clame comme lui son innocence.

A Istanbul, trois ressortissants turcs --un haut responsable de la compagnie d'aviation privée MNG Jet et deux pilotes-- ont été condamnés le 24 février à quatre ans et deux mois de prison pour leur rôle dans l'exfiltration de l'homme d'affaires. Deux autres pilotes et deux hôtesses de l'air, jugés en même temps, ont été relaxés.

bur-iba-bgs-uh/roc

NISSAN MOTOR

Renault

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MAR 2

Deux Américains soupçonnés d'avoir aidé Ghosn remis aux autorités japonaises #

3/2/2021, 5:17 AM
Washington, USA

Deux Américains accusés d'avoir aidé l'ancien patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, à s'enfuir de Tokyo vers le Liban dans des conditions rocambolesques en décembre 2019 ont été remis aux autorités japonaises pour être extradés, a indiqué lundi leur avocat.

Michael Taylor, un ancien membre des forces spéciales américaines reconverti dans la sécurité privée, et son fils Peter Taylor ont été remis à des responsables japonais, a affirmé Paul Kelly, en parlant d'"un triste jour pour la famille et pour tous ceux qui croient que les vétérans méritent d'être mieux traités par leur propre pays".

Le Japon accuse Michael et Peter Taylor, ainsi que le Libanais George-Antoine Zayek, d'avoir aidé Carlos Ghosn à échapper à la justice en fuyant le pays fin décembre 2019.

Peter Taylor et son père Michael, tous deux visés par un mandat d'arrêt du Japon, avaient été arrêtés en mai aux Etats-Unis. Ils sont ensuite restés détenus car considérés comme présentant un "grand risque de fuite".

La Cour suprême américaine avait levé le 13 février le dernier obstacle à leur extradition.

Au matin du 31 décembre 2019, le Japon découvrait avec stupeur la fuite au Liban de son plus célèbre inculpé.

- Fuite "effrontée" -

Deux jours plus tôt, alors qu'il était en liberté sous caution au Japon où il est accusé de malversations financières chez Nissan, le Franco-libano-brésilien quittait tranquillement Tokyo pour rejoindre Osaka (ouest du pays) en train avec deux complices.

Arrivé à Beyrouth le 30 décembre après une correspondance à Istanbul, il est soupçonné d'avoir échappé aux contrôles à l'aéroport d'Osaka en étant caché dans un caisson de matériel audio embarqué à bord d'un jet privé, le contrôle des bagages n'étant à l'époque pas obligatoire pour ce type d'appareil.

Un document des procureurs américains évoque "une des fuites les plus effrontées et les mieux orchestrées de l'histoire récente".

Ghosn, qui fait l'objet d'une demande d'arrestation d'Interpol, reste hors d'atteinte des juges japonais, car le Liban n'extrade pas ses ressortissants.

La justice libanaise lui a toutefois interdit de quitter le pays.

"Je n'ai pas fui la justice, j'ai échappé à l'injustice" avait-il martelé début janvier 2020 lors d'une conférence-spectacle à Beyrouth devant les caméras du monde entier.

Interpellé en novembre 2018 à la descente de son jet au Japon, l'homme d'affaires autrefois adulé par les Japonais pour le redressement du constructeur nippon Nissan, avait été libéré sous caution en avril 2019, au terme de 130 jours d'incarcération.

"L'affaire Ghosn" a de nombreuses ramifications au Japon et à l'étranger.

Outre le procès principal sur l'archipel nippon, M. Ghosn est aussi concerné par plusieurs enquêtes judiciaires en France, portant notamment sur des soupçons d'abus de biens sociaux chez Renault et la filiale néerlandaise de Renault-Nissan, RNBV.

Aussi, un procès pénal s'est ouvert mi-septembre à Tokyo pour juger l'ancien responsable juridique de Nissan, l'Américain Greg Kelly, arrêté au Japon le même jour que M. Ghosn en novembre 2018 et qui clame comme lui son innocence.

Un autre procès a démarré en juillet à Istanbul pour juger sept membres de la société turque propriétaire du jet privé loué pour l'exfiltration de l'homme d'affaires.

bur-iba-bgs-uh/roc

NISSAN MOTOR

Renault

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MAR 2

Covid-19: Plus de 400 actes de violences contre les soignants en 2020 (rapport) #

3/2/2021, 5:01 AM
Washington, USA

Insultes, coups, arrestations: le personnel de santé en première ligne face au coronavirus a subi plus de 400 actes de violence liés au Covid-19 dans le monde en 2020, selon un rapport publié mardi par une ONG de défense des soignants.

La Coalition pour la sauvegarde de la santé lors des conflits (CSSC) y présente une carte répertoriant 1.172 actes de violence et attaques contre des personnes ou des infrastructures de santé l'année dernière, "une estimation minimale" selon l'organisation, dont plus d'un tiers -- 412 -- concernent directement le Covid-19.

Au Mexique, une infirmière a ainsi été attaquée et blessée par un groupe qui l'accusait de propager le virus. A Dakar (Sénégal), trois travailleurs sociaux ont été blessés à coups de pierres par des habitants qui refusaient qu'une victime du coronavirus soit enterrée près de chez eux. A Birmingham (Grande-Bretagne), une soignante a été la cible de crachats et d'insultes de la part d'un de ses voisins.

L'immense majorité (80%) des auteurs de violences sont des civils mais la menace émane aussi parfois des pouvoirs publics.

En Egypte, des soignants ayant critiqué la gestion de la pandémie par le régime ont été arrêtés par les services de sécurité, accusés de propager de fausses informations et d'appartenir à un groupe terroriste.

Insecurity Insight, qui est membre de la coalition et a développé la carte interactive après avoir collecté les données concernant ces actes de violence, a également retenu 802 attaques dans des pays en guerre ou théâtres de conflits civils: bombardements d'hôpitaux au Yémen, enlèvement de médecins au Nigeria ou destruction de flacons de gel hydroalcoolique dans une attaque imputée à des combattants séparatistes anglophones au Cameroun.

"La carte montre que la violence et l'intimidation à l'encontre du personnel soignant était vraiment une crise mondiale en 2020, avec 79 pays concernés", a indiqué Christina Wille, directrice de Insecurity Insight, dans un communiqué.

Leonard Rubenstein, président-fondateur de la CSSC et professeur à l'université américaine Johns Hopkins, a appelé les gouvernements du monde à protéger leurs soignants, notamment en luttant contre la désinformation et en s'assurant que les auteurs de violences soient punis.

cyj/vgr

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MAR 2

USA: deux complices présumés de Carlos Ghosn remis à des responsables japonais (avocat) #

3/2/2021, 1:31 AM
Washington, USA

Deux Américains accusés d'avoir aidé l'ancien patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, à s'enfuir de Tokyo vers le Liban dans des conditions rocambolesques en décembre 2019 ont été remis aux autorités japonaises pour être extradés, a indiqué lundi leur avocat.

Michael Taylor, un ancien membre des forces spéciales américaines reconverti dans la sécurité privée, et son fils Peter Taylor ont été remis à des responsables japonais, a affirmé Paul Kelly, en parlant d'"un triste jour pour la famille et pour tous ceux qui croient que les vétérans méritent d'être mieux traités par leur propre pays".

Le Japon accuse Michael et Peter Taylor, ainsi que le Libanais George-Antoine Zayek, d'avoir aidé Carlos Ghosn à échapper à la justice en fuyant le pays le 29 décembre 2019.

Peter Taylor avait été arrêté à Boston alors qu'il essayait de fuir les Etats-Unis pour le Liban, où l'ancien patron de Renault-Nissan s'est réfugié et où il n'existe pas de traité d'extradition avec le Japon.

Lui et son père Michael sont ensuite restés détenus car considérés comme présentant un "grand risque de fuite".

La Cour suprême américaine avait levé le 13 février le dernier obstacle à leur extradition.

D'après les documents judiciaires américains, les trois hommes auraient aidé Carlos Ghosn à se dissimuler dans une grande caisse noire, semblable à un caisson d'instrument de musique, qu'ils auraient ensuite embarquée à bord d'un jet privé, le contrôle des bagages n'étant à l'époque pas obligatoire pour ce type d'appareil.

bur-iba/vgr

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MAR 1

Biden revendique des avancées dans la réunification des familles de migrants séparées #

3/1/2021, 11:26 PM
Washington, USA

Le gouvernement du président américain Joe Biden a revendiqué lundi de premières avancées dans la réunification des familles de migrants séparées sous la présidence de Donald Trump, et promis des résultats concrets.

Selon le ministre américain de la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, une centaine de familles ont été réunies en quelques semaines et le travail se poursuit.

"Nous espérons réunir les familles soit ici, soit dans leur pays d'origine, et nous espérons être en mesure de leur donner le choix", expliquait-il, quelques heures avant une rencontre virtuelle entre Joe Biden et son homologue mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, centrée sur les questions migratoires.

Si ces familles veulent se retrouver aux Etats-Unis, "nous explorerons les voies légales pour qu'elles puissent rester" dans le pays, soulignait-il.

Les familles concernées arrivaient pour la plupart d'Amérique centrale en passant par le Mexique.

Le nombre d'enfants séparés de leurs parents dans le cadre de la politique de "tolérance zéro" mise en place par Donald Trump en 2018 est difficile à évaluer, mais pourrait atteindre plusieurs milliers.

L'administration Trump a rechigné à fournir des informations sur les parents et les mineurs affectés, si bien que des associations ont dû agir en justice pour obtenir des informations.

Selon un document judiciaire datant de janvier, 611 enfants victimes de cette politique n'ont toujours pas été identifiés. Dans 392 cas, leurs parents ont été expulsés vers leur pays d'origine, les autres sont a priori sans-papiers aux Etats-Unis.

La puissante organisation de défense des droits civiques ACLU a salué l'engagement du gouvernement Biden, tout en estimant que les Etats-Unis devaient des "réparations" à ces familles victimes de la "torture" de la séparation.

"Cela inclut une voie vers la citoyenneté, des soins et des ressources pour les aider", a dit l'ACLU dans un communiqué.

Dénonçant "la cruauté" de la présidence précédente, M. Mayorkas a lancé une mise en garde: "Le précédent gouvernement a démantelé l'ensemble de notre système d'immigration (...), il faudra du temps pour le reconstruire".

Les Etats-Unis et le Mexique sont "plus en sécurité quand nous travaillons ensemble", a de son côté souligné M. Biden au début de sa rencontre, par écrans interposés, avec son homologue mexicain.

Des milliers de mineurs se sont présentés à la frontière des Etats-Unis au cours des dernières semaines. Nombre d'entre eux sont détenus dans des centres dans l'attente d'un éventuel regroupement avec des proches aux Etats-Unis, mais des voix s'élèvent pour dénoncer des pratiques qui évoquent celle de la présidence Trump.

"Ce n'est pas acceptable, cela ne l'a jamais été et cela ne le sera jamais, quel que soit le président ou le parti", a tweeté l'élue démocrate Alexandria Ocasio-Cortez en réaction à un article sur la réouverture de centres pour ces enfants au Texas.

Interrogée sur ces pratiques, la Maison Blanche a notamment mis en avant une situation particulière liée à la pandémie.

"Nous avons dû, à cause du Covid-19, rouvrir un lieu qui avait été fermé. Les enfants ne peuvent être dans des lits les uns à côté des autres, nous avons besoin d'espace", a expliqué Jen Psaki, porte-parole de Joe Biden.

Les Etats-Unis et le Mexique partagent une frontière longue de 3.200 kilomètres.

jca-cyj/vgr

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MAR 1

Washington et Téhéran font monter les enchères #

3/1/2021, 9:24 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis et l'Iran se jaugent: soucieux de ne pas apparaître trop faibles face à l'ennemi juré, les deux pays font monter les enchères, au risque de repousser le sauvetage de l'accord sur le nucléaire iranien pourtant promis par Joe Biden.

Après avoir laissé Washington patienter dix jours, Téhéran a finalement rejeté dimanche son offre de dialogue direct. Les autorités iraniennes ont déclaré qu'elles ne considéraient "pas le moment approprié".

En cause, plus ou moins directement, les frappes américaines de la semaine dernière en Syrie contre des groupes pro-Iran accusés de multiplier les tirs de roquette visant des intérêts américains en Irak. Et la fermeté affichée par les Européens, avec les Américains, contre les infractions iraniennes à l'accord conclu en 2015 avec Téhéran pour l'empêcher de se doter de la bombe atomique.

Le "non" iranien ne signifie pas la fin de la diplomatie, mais il complique la donne.

Les Etats-Unis ont assuré lundi être toujours "prêts à rencontrer l'Iran", sans être "dogmatiques" sur le "format de ces discussions".

"Les Iraniens veulent montrer qu'ils ne se précipitent pas" pour négocier avec les Américains, dit à l'AFP Barbara Slavin, du cercle de réflexion Atlantic Council. "C'est pour eux une manière de dire: +vous nous mettez la pression? Et bien, nous pouvons aussi vous mettre la pression+", ajoute-t-elle.

- "Erreurs de jugement" -

L'ex-président américain Donald Trump a retiré en 2018 les Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, qu'il jugeait insuffisant, et a rétabli toutes les sanctions américaines contre Téhéran. En guise de représailles, la République islamique a commencé à s'affranchir de ses engagements atomiques.

A la Maison Blanche depuis un mois, Joe Biden dit lui vouloir revenir dans l'accord "si" l'Iran revient également dans les clous. Mais le démocrate semble vouloir à tout prix éviter un procès en faiblesse ou naïveté.

Selon Trita Parsi, auteur d'un livre sur les tractations qui ont mené au pacte de 2015, le message qui en ressort "c'est que le gouvernement Biden tente de remettre sur les rails une version de l'accord nucléaire sans provoquer l'ire des républicains ni des Israéliens et des Saoudiens", adversaires régionaux des Iraniens qui n'ont cessé de s'y opposer. "Et ça, c'est impossible."

Or cette volonté de montrer les muscles a déjà poussé les deux pays à faire des "erreurs de jugement" ces dernières semaines, regrette le vice-président exécutif du think tank Quincy Institute for Responsible Statecraft.

Tirer des roquettes en Irak pour faire pression sur les Américains est "une erreur colossale de la part des Iraniens", dit-il, tandis que la riposte militaire américaine, bien que "compréhensible", a donné l'impression qu'elle visait avant tout à "rassurer les Saoudiens" -- ce qui risque d'énerver encore plus Téhéran.

Jusqu'ici, l'administration Biden n'a fait que des gestes symboliques, comme renoncer à réclamer le retour des sanctions de l'ONU que l'ONU avait de toutes manières refusé de rétablir.

- Avertissements républicains -

Mais même ce petit pas a été étrillé par Donald Trump qui, dimanche, a accusé à tort son successeur d'avoir "abandonné tous les moyens de pression de l'Amérique avant même le début des négociations".

Et plusieurs chefs de file républicains au Sénat américain ont adressé une lettre au nouveau président pour le mettre en garde contre toute concession financière avant les pourparlers. Les Etats-Unis "ne devraient pas se plier à une urgence ou à des échéances artificielles", comme l'élection présidentielle de juin en Iran, écrivent-ils.

Le dialogue serait-il donc dans l'impasse avant de démarrer?

On pourrait le croire, tant Téhéran réclame toujours la levée préalable des sanctions quand Washington affirme vouloir une rencontre avant d'envisager un quelconque geste.

Mais les défenseurs de l'accord de 2015 pressent le gouvernement américain de débloquer la situation, en donnant par exemple son feu vert officiel à la Corée du Sud qui souhaite lever le gel de milliards de dollars qu'elle doit aux Iraniens pour des achats de pétroles passés. Ou en approuvant un prêt du Fonds monétaire international à l'Iran.

"La seule option viable à ce stade semble être une médiation européenne" pour que "l'Iran et les Etats-Unis lâchent un peu de lest sans se rencontrer en personne", estime sur Twitter Ali Vaez, de l'organisation de prévention des conflits International Crisis Group, évoquant des "tickets d'entrée" pour de futures négociations.

"L'Iran devrait accepter une réunion!", s'impatiente néanmoins Barbara Slavin, soulignant qu'il ne s'agirait en soi ni d'une "concession" ni d'une "percée". Avant de lâcher, fataliste: "Il s'agit des Etats-Unis et de l'Iran, ce n'est jamais facile."

fff-sct/iba

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MAR 1

Un milicien tué, deux blessés dans le raid américain en Syrie (Pentagone) #

3/1/2021, 9:11 PM
Washington, USA

Le ministère américain de la Défense a indiqué lundi qu'un membre d'une milice pro-Iran avait été tué et deux autres blessés dans le raid de la semaine dernière contre un point de passage en Syrie.

Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, n'a pas mentionné d'éventuelles victimes civiles mais a indiqué que neuf bâtiments avaient été détruits dans ce raid près de Boukamal, non loin de la frontière entre l'Irak et le nord-est syrien.

L'armée américaine a dit que cet emplacement était utilisé par des groupes armés irakiens soutenus par l'Iran.

"Nous croyons qu'il y a probablement eu un milicien tué et deux blessés", a dit M. Kirby. "Nous allons continuer à évaluer la situation (...) et si cela change, nous vous tiendrons au courant", a-t-il ajouté.

Peu après l'attaque de vendredi, menée avant l'aube, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait indiqué qu'"au moins 22 combattants de milices irakiennes pro-Iran avaient péri, tous membres du Hachd al-Chaabi", coalition de paramilitaires intégrée à l'Etat irakien depuis des mois.

Le raid, première opération du genre de l'administration de Joe Biden, a été mené en signe d'avertissement après une série d'attaques anti-américaines en Irak.

"Cela a été fait dans deux objectifs: leur retirer ce complexe qu'ils utilisaient comme point d'entrée et de contrôle, de la Syrie vers l'Irak", a dit M. Kirby. "Et deuxièmement, pour envoyer un message très fort selon lequel nous n'allons pas tolérer d'attaques contre nos ressortissants et nos partenaires irakiens."

pmh/iba/vgr

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MAR 1

Les Etats-Unis réaffirment être prêts à rencontrer l'Iran #

3/1/2021, 8:59 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis sont toujours "prêts à rencontrer l'Iran" pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien, malgré le refus opposé dimanche par Téhéran à ce dialogue direct, a déclaré lundi le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price.

"Nous avons dit clairement que les Etats-Unis étaient prêts à rencontrer l'Iran pour évoquer la manière d'aboutir à un retour mutuel au respect" de l'accord, a-t-il dit devant la presse. Ce retour "ne peut avoir lieu sans une discussion sur les détails entre toutes les parties", a-t-il insisté.

"Nous ne sommes pas dogmatiques au sujet de la forme et du format de ces discussions", a encore assuré le porte-parole, expliquant que le gouvernement américain allait se concerter avec ses alliés européens.

L'ex-président américain Donald Trump a retiré en 2018 les Etats-Unis de l'accord international de 2015 censé empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique, qu'il jugeait insuffisant, et a rétabli toutes les sanctions américaines. En représailles, Téhéran a commencé à s'affranchir des restrictions à son programme nucléaire.

Le nouveau président, Joe Biden, s'est dit prêt à revenir dans l'accord "si" l'Iran revient de son côté dans les clous de ses engagements.

Chaque partie estime toutefois qu'il revient à l'autre de faire le premier pas.

Les autorités iraniennes ont ainsi estimé mercredi que l'offre européenne d'une réunion des signataires de l'accord, à laquelle les Etats-Unis seraient invités, était "prématurée". Elles ont une nouvelle fois demandé des concessions financières préalables de Washington.

fff/vgr

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MAR 1

Les Etats-Unis réaffirment être prêts à rencontrer l'Iran #

3/1/2021, 8:41 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis sont toujours "prêts à rencontrer l'Iran" pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien, malgré le refus opposé dimanche par Téhéran à ce dialogue direct, a déclaré lundi le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price.

"Nous ne sommes pas dogmatiques au sujet de la forme et du format de ces discussions", a-t-il assuré devant la presse, expliquant que le gouvernement américain allait se concerter avec ses alliés européens.

fff/vgr

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MAR 1

Washington et Téhéran font monter les enchères #

3/1/2021, 6:45 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis et l'Iran se jaugent: soucieux de ne pas apparaître trop faibles face à l'ennemi juré, les deux pays font monter les enchères, au risque de repousser le sauvetage de l'accord sur le nucléaire iranien pourtant promis par Joe Biden.

Après avoir laissé Washington patienter dix jours, Téhéran a finalement rejeté dimanche son offre de dialogue direct. Les autorités iraniennes ont déclaré qu'elles ne considéraient "pas le moment approprié".

Elles ont invoqué les "récentes positions et actions des Etats-Unis" ainsi que des signataires européens de l'accord international conclu en 2015 avec l'Iran pour l'empêcher de se doter de la bombe atomique.

En cause, les frappes américaines de la semaine dernière en Syrie contre des groupes pro-Iran accusés de multiplier les tirs de roquette visant des intérêts américains en Irak. Et la fermeté affichée par les Européens, avec les Américains, contre les infractions iraniennes à l'accord de 2015.

Le "non" iranien ne signifie pas la fin de la diplomatie, mais il complique la donne.

"Les Iraniens veulent montrer qu'ils ne se précipitent pas" pour négocier avec les Américains, dit à l'AFP Barbara Slavin, du cercle de réflexion Atlantic Council. "C'est pour eux une manière de dire: +vous nous mettez la pression? Et bien, nous pouvons aussi vous mettre la pression+", ajoute-t-elle.

- "Erreurs de jugement" -

L'ex-président américain Donald Trump a retiré en 2018 les Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, qu'il jugeait insuffisant, et a rétabli toutes les sanctions américaines contre Téhéran. En guise de représailles, la République islamique a commencé à s'affranchir de ses engagements atomiques.

A la Maison Blanche depuis un mois, Joe Biden a lui assuré qu'il reviendrait dans l'accord "si" l'Iran revenait également dans les clous. Mais le démocrate semble vouloir à tout prix éviter un procès en faiblesse ou naïveté.

Selon Trita Parsi, auteur d'un livre sur les longues tractations qui ont mené au pacte de 2015, le message qui en ressort "c'est que le gouvernement Biden tente de remettre sur les rails une version de l'accord nucléaire sans provoquer l'ire des républicains ni des Israéliens et des Saoudiens", adversaires régionaux des Iraniens qui n'ont cessé de s'y opposer. "Et ça, c'est impossible."

Or cette volonté de montrer les muscles a déjà poussé les deux pays à faire des "erreurs de jugement" ces dernières semaines, regrette le vice-président exécutif du think tank Quincy Institute for Responsible Statecraft.

Tirer des roquettes en Irak pour faire pression sur les Américains est "une erreur colossale de la part des Iraniens", dit-il, tandis que la riposte militaire américaine, bien que "compréhensible", a laissé l'impression qu'elle visait avant tout à "rassurer les Saoudiens" -- ce qui risque d'énerver encore plus Téhéran.

Jusqu'ici, l'administration Biden n'a fait que des gestes symboliques, comme renoncer à réclamer le retour des sanctions de l'ONU que l'ONU avait de toutes manières refusé de rétablir.

- Avertissements républicains -

Mais même ce petit pas a été étrillé par Donald Trump qui, lors de son premier discours depuis son départ de la Maison Blanche, a accusé à tort son successeur d'avoir "abandonné tous les moyens de pression de l'Amérique avant même le début des négociations".

Et plusieurs chefs de file républicains au Sénat américain ont adressé une lettre au nouveau président pour le mettre en garde contre toute concession financière avant les pourparlers. Les Etats-Unis "ne devraient pas se plier à une urgence ou à des échéances artificielles", comme l'élection présidentielle de juin en Iran, écrivent-ils.

Le dialogue serait-il donc dans l'impasse avant de démarrer?

On pourrait le croire, tant Téhéran réclame toujours la levée préalable des sanctions quand Washington affirme vouloir s'asseoir à la table des négociations avant d'envisager un quelconque geste.

Mais les défenseurs de l'accord de 2015 pressent le gouvernement américain de débloquer la situation, en donnant par exemple son feu vert officiel à la Corée du Sud qui souhaite lever le gel de milliards de dollars qu'elle doit aux Iraniens pour des achats de pétroles passés. Ou en approuvant un prêt du Fonds monétaire international à l'Iran.

"La seule option viable à ce stade semble être une médiation européenne" pour que "l'Iran et les Etats-Unis lâchent un peu de lest sans se rencontrer en personne", estime sur Twitter Ali Vaez, de l'organisation de prévention des conflits International Crisis Group, évoquant des "tickets d'entrée" pour de futures négociations.

"L'Iran devrait accepter une réunion!", s'impatiente néanmoins Barbara Slavin, soulignant qu'il ne s'agirait pas d'une "concession" ni d'une "percée" en soi. Avant de lâcher, fataliste: "Il s'agit des Etats-Unis et de l'Iran, ce n'est jamais facile."

fff-sct/cjc

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MAR 1

Biden reçoit (virtuellement) Lopez Obrador, l'immigration au coeur des débats #

3/1/2021, 6:43 PM
Washington, USA

Le président américain Joe Biden reçoit lundi, virtuellement, son homologue mexicain Andres Manuel Lopez Obrador pour un "tête-à-tête" centré sur les questions migratoires, sur fond d'afflux de mineurs non accompagnés à la frontière sud des Etats-Unis.

Ce deuxième "sommet" bilatéral, après celui avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau, sera l'occasion pour le successeur de Donald Trump d'afficher sa proximité avec les voisins immédiats des Etats-Unis.

Au-delà de la coopération en matière migratoire, la lutte contre le Covid-19 et la coopération économique seront au menu des discussions, selon la Maison Blanche.

Des milliers de mineurs, qui arrivent pour la plupart d'Amérique centrale et transitent via le Mexique, se sont présentés à la frontière des Etats-Unis au cours des dernières semaines. Nombre d'entre eux sont détenus dans des centres dans l'attente d'un éventuel regroupement avec des proches aux Etats-Unis, mais des voix s'élèvent pour dénoncer des pratiques qui évoquent celle de la présidence Trump.

"Ce n'est pas acceptable, cela ne l'a jamais été et cela ne le sera jamais, quel que soit le président ou le parti", a tweeté l'élue démocrate Alexandria Ocasio-Cortez en réaction à un article sur la réouverture de centres pour ces enfants au Texas.

Interrogée sur ces pratiques, la Maison Blanche a notamment mis en avant une situation particulière liée à la pandémie.

"Nous avons dû, à cause du Covid-19, rouvrir un lieu qui avait été fermé. Les enfants ne peuvent être dans des lits les uns à côté des autres, nous avons besoin d'espace", a expliqué Jen Psaki, porte-parole de Joe Biden.

Quelques heures avant la rencontre virtuelle entre les deux dirigeants, le ministre américain de la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, a évoqué un "défi" mais refusé de parler d'une "crise" à la frontière.

Il a assuré que son objectif central était de remplacer "la cruauté" de la présidence précédente par un système "humain" et "organisé".

"Le précédent gouvernement a démantelé l'ensemble de notre système d'immigration (...) il faudra du temps pour le reconstruire", a-t-il ajouté.

"L'administration Trump expulsait des enfants vers le Mexique, nous ne le faisons pas", a-t-il martelé.

Selon lui, environ 105 familles ont été réunifiées en quelques semaines.

Le nombre d'enfants séparés de leurs parents reste flou mais en janvier, un document judiciaire estimait que 611 enfants victimes de cette politique n'avaient toujours pas été identifiés.

"Nous espérons réunir les familles soit ici, soit dans leur pays d'origine et nous espérons être dans la position de leur donner le choix"", a expliqué M. Mayorkas.

Si ces familles veulent se retrouver aux Etats-Unis, "nous explorerons les voies légales pour qu'elles puissent rester" dans le pays, a-t-il souligné.

La puissante organisation de défense des droits civiques ACLU a salué l'engagement du ministre, tout en estimant que les Etats-Unis devaient des "réparations" à ces familles victimes de la "torture" de la séparation.

"Cela inclut une voie vers la citoyenneté, des soins et des ressources pour les aider", a dit l'ACLU dans un communiqué.

La rencontre virtuelle sera l'occasion pour M. Biden de confirmer le revirement américain sur les questions migratoires après avoir annulé dès le début de son mandat les mesures les plus controversées de son prédécesseur, dont le projet de mur à la frontière avec le Mexique.

Les Etats-Unis et le Mexique partagent une frontière longue de 3.200 kilomètres.

jca-cyj/seb

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MAR 1

Biden reçoit (virtuellement) Lopez Obrador, l'immigration au coeur des débats #

3/1/2021, 5:40 PM
Washington, USA

Le président américain Joe Biden reçoit lundi, virtuellement, son homologue mexicain Andres Manuel Lopez Obrador pour un "tête-à-tête" centré sur les questions migratoires, sur fond d'afflux de mineurs non accompagnés à la frontière sud des Etats-Unis.

Ce deuxième "sommet" bilatéral, après celui avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau, sera l'occasion pour le successeur de Donald Trump d'afficher sa proximité avec les voisins immédiats des Etats-Unis.

Au-delà de la coopération en matière migratoire, la lutte contre le Covid-19 et la coopération économique seront au menu des discussions, selon la Maison Blanche.

Des milliers de mineurs, qui arrivent pour la plupart d'Amérique centrale et transitent via le Mexique, se sont présentés à la frontière des Etats-Unis au cours des dernières semaines. Nombre d'entre eux sont détenus dans des centres dans l'attente d'un éventuel regroupement avec des proches aux Etats-Unis, mais des voix s'élèvent pour dénoncer des pratiques qui évoquent celle de la présidence Trump.

"Ce n'est pas acceptable, cela ne l'a jamais été et cela ne le sera jamais, quel que soit le président ou le parti", a tweeté l'élue démocrate Alexandria Ocasio-Cortez en réaction à un article sur la réouverture de centres pour ces enfants au Texas.

Interrogée sur ces pratiques, la Maison Blanche a notamment mis en avant une situation particulière liée à la pandémie.

"Nous avons du, à cause du Covid-19, rouvrir un lieu qui avait été fermé. Les enfants ne peuvent être dans des lits les uns à côté des autres, nous avons besoin d'espace", a expliqué Jen Psaki, porte-parole de Joe Biden.

Quelques heures avant la rencontre virtuelle entre les deux dirigeants, le ministre américain de la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, a évoqué un "défi" mais refusé de parler d'une "crise" à la frontière.

Il a assuré que son objectif central était de remplacer "la cruauté" de la présidence précédente par un système "humain" et "organisé".

"Le précédent gouvernement a démantelé l'ensemble de notre système d'immigration (...) il faudra du temps pour le reconstruire", a-t-il ajouté.

"L'administration Trump expulsait des enfants vers le Mexique, nous ne le faisons pas", a-t-il martelé.

La rencontre virtuelle sera l'occasion pour M. Biden de confirmer le revirement américain sur les questions migratoires après avoir annulé dès le début de son mandat les mesures les plus controversées de son prédécesseur, dont le projet de mur à la frontière avec le Mexique.

Les Etats-Unis et le Mexique partagent une frontière longue de 3.200 kilomètres.

jca/cjc

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MAR 1

Biden reçoit (virtuellement) Lopez Obrador, l'immigration au coeur des débats #

3/1/2021, 4:02 PM

Le président américain Joe Biden reçoit lundi, virtuellement, son homologue mexicain Andres Manuel Lopez Obrador pour un "tête-à-tête" centré sur les questions migratoires, sur fond d'afflux de mineurs non accompagnés à la frontière sud des Etats-Unis.

Ce deuxième "sommet" bilatéral, après celui avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau, sera l'occasion pour le successeur de Donald Trump d'afficher sa proximité avec les voisins immédiats des Etats-Unis.

Au-delà de la coopération en matière migratoire, la lutte contre le Covid-19 et la coopération économique seront au menu des discussions, selon la Maison Blanche.

Des milliers de mineurs, qui arrivent pour la plupart d'Amérique centrale et transitent via le Mexique, se sont présentés à la frontière des Etats-Unis au cours des dernières semaines. Nombre d'entre eux sont détenus dans des centres dans l'attente d'un éventuel regroupement avec des proches aux Etats-Unis, mais des voix s'élèvent pour dénoncer des pratiques qui évoquent celle de la présidence Trump.

"Ce n'est pas acceptable, cela ne l'a jamais été et cela ne le sera jamais, quel que soit le président ou le parti", a tweeté l'élue démocrate Alexandria Ocasio-Cortez en réaction à un article sur la réouverture de centres pour ces enfants au Texas.

Interrogée sur ces pratiques, la Maison Blanche a mis en avant une situation particulière liée à la pandémie.

"Nous avons du, à cause du Covid-19, rouvrir un lieu qui avait été fermé. Les enfants ne peuvent être dans des lits les uns à côté des autres, nous avons besoin d'espace", a expliqué Jen Psaki, porte-parole de Joe Biden.

La rencontre virtuelle sera l'occasion pour M. Biden de confirmer le revirement américain sur les questions migratoires après avoir annulé dès le début de son mandat les mesures les plus controversées de son prédécesseur, dont le projet de mur à la frontière avec le Mexique.

Les Etats-Unis et le Mexique partagent une frontière longue de 3.200 kilomètres.

jca/cjc

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