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Rester, suspendre l'activité, partir: les choix des entreprises étrangères en Birmanie #

4/1/2021, 10:17 AM
Paris, FRA

Beaucoup restent, quitte à suspendre temporairement leur activité, et le départ pur et simple reste l'exception: les grandes entreprises étrangères réagissent en ordre dispersé depuis le coup d'Etat du 1er février en Birmanie.

Plusieurs ONG ont appelé certains groupes à revoir leurs activités sur place, alors que la répression de la contestation par l'armée a fait au moins 520 morts depuis début février, d'après l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP).

"Nous avons la volonté que les décisions prises soient ciblées contre la junte et qu'elles pénalisent le moins possible la population. Le message n'a jamais été de dire qu'il ne fallait pas être présent en Birmanie mais de couper les liens avec l'armée", a expliqué à l'AFP Sophie Brondel, coordinatrice de l'association Info-Birmanie.

La Birmanie possède de nombreuses ressources naturelles. Son secteur pétrolier compte parmi ses acteurs plusieurs groupes internationaux, dont le français Total.

Ce dernier, présent dans le pays depuis 1992, assure que sa filiale locale "conduit ses activités de façon responsable, dans le respect des lois et des droits humains universels", sans y remettre en cause sa présence.

Plusieurs ONG le pressent de "cesser de financer la junte", alors que le groupe a versé environ 230 millions de dollars aux autorités birmanes en 2019, puis environ 176 millions de dollars en 2020, sous forme de taxes et "droits à la production", selon les documents financiers publiés par la multinationale.

L'armée contrôle en effet la compagnie nationale Myanmar Oil and Gas Enterprise (MOGE), qui a des partenariats avec Total ou encore son concurrent américain Chevron et touche près d'un milliard de dollars par an de la vente de gaz naturel.

Contacté par l'AFP, Chevron a souligné que ses paiements à la MOGE représentaient des versements de taxes et qu'il ne détenait qu'une part minoritaire dans le gigantesque champ gazier offshore Yadana, exploité par Total.

Accor, qui exploite neuf hôtels en Birmanie et en a une demi-douzaine d'autres en projet, n'a pas l'intention de quitter le pays ou de rompre avec son partenaire local, Max Myanmar Group, qui "n'a fait l'objet d'aucune sanction" à ce stade.

Le groupe français estime que "le tourisme est le dernier lien qui relie le peuple birman au monde", a expliqué à l'AFP une porte-parole d'Accor, qui compte un millier de collaborateurs sur place.

Le brasseur japonais Kirin a indiqué qu'il allait mettre un terme en urgence à ses relations d'affaires avec l'armée birmane, avec laquelle il exploite localement deux brasseries, dénonçant des agissements "contraires" à ses principes en matière de droits de l'Homme.

Le groupe a toutefois précisé qu'il n'avait pas l'intention pour l'heure de se retirer complètement de Birmanie, un marché qui représente environ 2% de ses ventes totales.

Dans le même secteur, le danois Carlsberg, qui emploie moins de 500 salariés sur place, a souligné avoir "réduit ses capacités" de production, sur fond de moindre consommation locale, sans prévoir de se retirer.

Interrogé par l'AFP, il a en outre souligné n'avoir eu "aucun contact" avec les nouvelles autorités.

Le cigarettier britannique BAT a lui affirmé que ses investissements, activités et partenariats concernaient plus de 100.000 emplois locaux et qu'il restait impliqué dans le pays, fixant pour "priorités" la sécurité et le bien-être de ses collaborateurs.

Impliqué dans un projet de barrage hydroélectrique, représentant un investissement évalué à 1,5 milliard de dollars, le géant français de l'énergie EDF a annoncé sa suspension. Ce projet, baptisé Shweli-3, était porté par un consortium comptant également le japonais Marubeni et le birman Ayeyar Hinthar.

Dans une lettre adressée à l'ONG Justice for Myanmar, EDF a mis en avant que "le respect des droits humains fondamentaux (...) constitue une condition préalable pour chaque projet auquel l'entreprise prend part".

Très vite après le coup d'Etat, le constructeur japonais Suzuki avait lui aussi mis à l'arrêt ses deux usines locales, qui ont produit 13.300 véhicules en 2019, principalement à destination du marché local.

Suzuki, qui s'est implanté en Birmanie en 1998, avait toutefois rouvert ces deux sites quelques jours plus tard et prévoit d'en construire un troisième dans le pays.

Dans le secteur de l'habillement, alors que le pays est un important fabricant, les groupes italien Benetton et suédois H&M ont suspendu toute nouvelle commande en provenance de Birmanie.

Le PDG de Benetton, Massimo Renon, a expliqué vouloir "donner un signal fort et concret" en agissant ainsi.

Le producteur français d'énergies renouvelables Voltalia va lui "mettre fin à ses activités" en Birmanie, où il était présent depuis 2018 et alimentait 156 tours télécoms dans des zones rurales.

Le groupe a invoqué "la crise politique et humanitaire" dans le pays, où il emploie 43 collaborateurs et qui représente moins de 1% sa production.

bur-mch/aue/oaa

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MAR 31

Emeutes à Blois: une mise en examen pour avoir foncé en camion sur les forces de l'ordre #

3/31/2021, 8:37 PM
Orléans, FRA

Un homme soupçonné d'avoir lancé un camion contre les forces de l'ordre lors de violences urbaines à Blois, dans la nuit du 16 au 17 mars, a été mis en examen pour tentative d'homicides volontaires aggravés, a annoncé mercredi le procureur de Blois.

L'homme âgé de 21 ans, également poursuivi pour vols aggravés, a été placé en détention provisoire. Il risque la réclusion criminelle à perpétuité.

"Ce garçon est, à ce stade de la procédure, considéré comme le conducteur du camion duquel il s'est extrait et a sauté tandis que ledit camion était lancé vers les forces de l'ordre. Des témoignages précis, des investigations techniques et des analyses ADN rendent objective la participation de ce jeune homme à ces faits criminels", a indiqué le procureur de la République de Blois, Frédéric Chevallier.

"Placé en garde à vue et entendu à plusieurs reprises en présence de son avocat, il a déclaré que ces faits ne le concernaient pas, qu'il ne se souvenait de rien mais qu'il savait qu'il n'avait rien fait", a ajouté le magistrat, précisant que le suspect était connu de la justice.

Un autre homme, âgé de 19 ans, a été mis en examen pour vols aggravés en réunion. Son implication "se limite, en l'état, aux vols aggravés du camion et d'une partie de sa marchandise", selon le parquet.

Mardi 16 mars, un accident entre trois jeunes occupants d'une Golf qui roulaient sans ceinture et à vive allure dans Blois, refusant de s'arrêter à la demande de la police, et deux véhicules, avait entraîné une nuit de violentes émeutes.

L'accident avait fait deux blessés graves parmi les trois occupants de la Golf, un homme de 18 ans et un mineur de 15 ans. Ce dernier décèdera deux jours plus tard des suites de ses blessures.

Lors des violences qui ont suivi l'accident, un camion de livraison avait été volé puis lancé contre les forces de l'ordre, sans faire de blessé.

"Tandis que le chauffeur descendait de son véhicule, trois personnes montaient dans le camion et partaient avec. Quelques instants plus tard, ce camion circulait à vive allure (...) en direction des policiers et gendarmes (...). Son conducteur s'en extrayait en pleine marche et le camion arrivait sur les forces de l'ordre. Trois policiers tiraient sur le véhicule avec la volonté de le stopper. Ce dernier finissait sa course dans une haie végétale", a-t-il résumé.

mam/hdu/dlm

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MAR 31

Rassemblement à Paris pour la défense des retraités, "masqués mais pas bâillonnés" #

3/31/2021, 2:45 PM
Paris, FRA

"Les retraités sont masqués, mais pas bâillonnés !" : environ 200 personnes se sont rassemblées à Paris mercredi à l'appel de neuf organisations syndicales et associations de retraités pour réclamer une augmentation des pensions et des vaccins pour tous.

"Nous constatons une érosion des pensions du fait d'une revalorisation insuffisante", a expliqué à l'AFP Didier Hotte (UCR-FO), qui s'est également dit inquiet "des conditions d'accès aux vaccins" et de la "discrimination vis-à-vis des retraités" à qui on prête un peu trop facilement "une belle vie".

"Nous réclamons une augmentation de 100 euros dès maintenant et d'aller urgemment jusqu'à 300 euros", a détaillé au micro Marc Bastide (UCR-CGT), installé face au ministère de la Santé.

"Baisse des pensions ? Hausse des tensions !", "Ça suffit la misère", "Vaccins pour toutes et pour tous", "Les retraites ne sont pas des nantis", pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants.

Outre l'augmentation des pensions, CGT, FO, FSU, Solidaires, CFTC, CFE-CGC, Ensemble et solidaires, FGR-FP et LSR, à l'origine de cette journée de rassemblements en France, réclament "des services publics qui répondent aux besoins de toutes et tous, avec le maintien des guichets et des accueils physiques dans les administrations, et particulièrement dans le domaine de la santé, de l'action sociale, des transports et du logement".

Ces organisations dénoncent aussi "l'âgisme, l'incitation à opposer les générations entre elles".

Elles soulignent la nécessité d'une réelle prise en charge de la perte d'autonomie, qui "doit être reconnue dans la branche maladie de la Sécurité sociale avec un financement par les cotisations sociales". Une "loi que l'on ne voit jamais venir", regrette Didier Hotte.

lc/bfa/bma

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MAR 31

Birmanie : le producteur français d'énergies renouvelables Voltalia se retire #

3/31/2021, 7:16 AM
Paris, FRA

Le producteur français d'énergies renouvelables Voltalia va "mettre fin à ses activités" en Birmanie, où la répression de la contestation par la junte militaire au pouvoir a fait plus de 520 morts depuis le premier février, selon un communiqué publié mercredi.

"En raison de la crise politique et humanitaire au Myanmar (Birmanie, NDLR) Voltalia a pris la décision de se retirer du pays et a entamé les démarches pour mettre fin à ses activités sur place", a annoncé l'entreprise française dans un communiqué.

Voltalia est présent en Birmanie depuis 2018, alimentant en électricité "156 tours télécoms" dans des zones rurales des régions de Bago de l'Irrawaddy. Elle y emploie "43 collaborateurs" et "met tout en oeuvre" pour garantir "leur sécurité", indique l'entreprise.

Ses activités dans le pays représentent "moins de 1% de la production de l'entreprise", précise Voltalia.

Plus de 521 civils, dont de nombreux étudiants et des adolescents, ont été tués par les forces de sécurité depuis le coup d'État militaire du 1er février en Birmanie, d'après l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP).

Dimanche, le groupe français EDF avait annoncé avoir suspendu un projet de barrage hydroélectrique en Birmanie.

Plusieurs ONG ont par ailleurs pressé Total, actif dans le gaz en Birmanie, de "cesser de financer la junte". Le groupe pétrolier français avait renvoyé dimanche vers un communiqué publié deux jours plus tôt, dans lequel il assure conduire "ses activités de façon responsable, dans le respect des lois et des droits humains universels".

tsq/kd/abx

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MAR 30

Incendie à la brasserie La Rotonde : un comédien et "gilet jaune" renvoyé en procès #

3/30/2021, 6:58 PM
Paris, FRA

Un comédien et "gilet jaune" soupçonné d'avoir incendié en janvier 2020 La Rotonde, une brasserie parisienne prisée notamment d'Emmanuel Macron, sera jugé pour "dégradations volontaires par moyen dangereux pour les personnes", a appris l'AFP mardi de source judiciaire.

Cet homme, également soupçonné d'être impliqué dans une tentative d'incendie à l'extérieur du même établissement début janvier 2020, avait été mis en examen le 1er février de la même année.

Il avait été placé un temps en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet.

Le magistrat chargé du dossier a décidé dans une ordonnance signée le 11 mars de renvoyer cet homme devant le tribunal correctionnel de Paris.

Raphaël Kempf, avocat de celui qui a été présenté par plusieurs médias comme Valentin B., comédien originaire du Sud-Ouest et "gilet jaune" âgé d'une trentaine d'années, n'a pas souhaité commenter.

"Vous qui condamnez la main qui jette l'allumette, drapés que vous êtes dans votre petite morale bon marché, ignorants que vous êtes de l'histoire des luttes et des révolutions (...), vous restez muets, et aveugles - et lâches ! - devant la misère, la violence sociale et la répression sanglante que votre monde inflige", avait dénoncé l'homme depuis sa détention provisoire selon une lettre diffusée en février 2020 par le site lundimatin.

Une enquête avait été ouverte à Paris après un départ de feu, dans la nuit du 18 janvier 2020, sur la terrasse fermée de cette brasserie du quartier Montparnasse, dans le VIe arrondissement de la capitale.

L'incendie avait été rapidement circonscrit et n'avait pas fait de victimes.

A l'époque, un des co-gérants de l'établissement avait raconté que des intrus avaient "cassé une vitre de la terrasse au rez-de-chaussée" puis avaient mis le feu.

"Les faits reprochés au prévenu sont gravissimes, à la fois par l'ampleur des dommages causés, mais aussi car des personnes du restaurant auraient très bien pu se trouver dans les lieux", a réagi auprès de l'AFP Me Antoine Vey, avocat de l'établissement.

"Rien ne peut cautionner de détruire ainsi le travail des autres et de mettre leur vie en danger", a-t-il estimé.

Entre les deux tours de l'élection présidentielle en 2017, Emmanuel Macron avait organisé un dîner dans cette brasserie où il avait ses habitudes, avec ses soutiens et amis pour fêter sa qualification au second tour face à Marine Le Pen. Ce dîner lui avait valu une volée de critiques.

gd/mk/mep/caz

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MAR 30

Renault: les cols blancs mobilisés contre des "licenciements déguisés" #

3/30/2021, 4:33 PM
Paris, FRA

Deux mouvements de protestation en moins de deux semaines, un projet d'externalisation qu'ils n'acceptent pas: chez Renault, les salariés de l'ingénierie ont de nouveau débrayé mardi pour s'opposer au transfert de 27 de leurs collègues chez un sous-traitant et dénoncer des "licenciements déguisés".

"On est là pour dire non à l'externalisation de la maintenance" des matériels d'essai des moteurs, "on est dégoûté de voir qu'au bout de 35 ans de carrière, on peut être jeté comme des kleenex", s'est insurgé au micro Florent Grimaldi, de la CGT, devant des salariés connectés à distance ou réunis au centre technique de Lardy (Essonne) à l'appel de l'intersyndicale de ce site du groupe automobile.

À Lardy, 17 techniciens et ingénieurs de Renault sont visés par le projet qui concerne aussi des salariés du groupe à Aubevoye (Eure), Guyancourt (Yvelines) et au Mans. Les syndicats y voient des "départs contraints" alors qu'en parallèle, des dispositifs de départs volontaires sont ouverts dans l'ingénierie pour supprimer 2.500 postes en France, via des pré-retraites ou un accord de rupture conventionnelle collective (RCC).

"Il faut nous opposer de toutes nos forces" à cette externalisation, basée sur "l'article L 1224-1 du Code du travail" et "se battre jusqu'au bout", a prôné M. Grimaldi, en plaidant pour une mobilisation "plus dure" et en craignant, après ce premier projet, d'autres transferts d'activités et de salariés à des entreprises sous-traitantes.

Le directeur de l'ingénierie de Renault, Gilles Le Borgne, "a fait exactement la même chose" quand "il était chez Peugeot", a souligné le syndicaliste. En 2015, "il avait commencé par la maintenance, c'était vingt salariés", mais "il en avait viré en tout 400", transférés cette année-là vers des "boîtes de sous-traitance", a-t-il dit.

Saluant l'unité syndicale à Lardy contre une "vente frauduleuse", Noël Desgrippes, de la CFDT a précisé que les élus du comité social et économique (CSE) du site avait obtenu lundi la réalisation d'une "expertise" sur ce projet qui contient "une réorganisation absolument pas légale" de l'activité visée, préalable à l'externalisation.

"On est vent debout contre cette vente", "les salariés restent Renault" et "on va continuer" la mobilisation, a-t-il promis.

Même ton offensif à la CFE-CGC. "À nous de nous mobiliser pour que Renault tienne ses engagements et respecte l'esprit de l'accord" sur les suppressions de postes: "pas de contraintes pour partir, c'est du volontariat". Mais "ce n'est pas ce qui se passe actuellement" avec "de la souffrance sociale", a protesté Samuel Batard, du syndicat de l'encadrement.

Ces "licenciements déguisés" sont "inacceptables" et "on est tous concernés", a jugé Stéphane Rousseau de SUD, en rappelant que le président de Renault, Jean-Dominique Senard, avait affirmé au printemps 2020 que la restructuration du groupe n'engendrerait "aucune souffrance sociale".

Selon l'intersyndicale de Lardy, "830 salariés de l'ingénierie se sont mobilisés" mardi sur différents sites, y compris des salariés de sous-traitants. La direction a compté de son côté "500 personnes mobilisées sur quatre sites", a déclaré une porte-parole de Renault à l'AFP.

Le mouvement s'est "étendu" et "renforcé" depuis la première action, le 18 mars, limitée à Lardy et Aubevoye, s'est félicitée la CGT, soulignant qu'une telle mobilisation est "inédite dans la recherche et développement de Renault". "Des ingénieurs, chefs d'équipe qui débrayent, c'est du jamais-vu. Tous les salariés craignent de perdre leur poste", a estimé M. Grimaldi auprès de l'AFP.

Pour l'intersyndicale, c'est parce que "la RCC ne fait pas recette" que le groupe lance des "départs contraints". Selon la porte-parole de la direction, actuellement, "300 départs sont validés et 1.000 personnes en cours de contacts avec les consultants" en vue d'un éventuel départ. "Les dispositifs suivent leurs cours" et "l'ensemble des acteurs sont engagés pour mener à bien ce plan", a-t-elle dit.

D'ores et déjà, la CGT et SUD ont inscrit un nouveau rendez-vous à leur agenda: un rassemblement le 8 avril à Boulogne-Billancourt, devant le siège de Renault.

er/cel/or

Renault

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MAR 30

Incendie à la brasserie La Rotonde : un comédien et "gilet jaune" renvoyé en procès #

3/30/2021, 2:49 PM

Un comédien et "gilet jaune" soupçonné d'avoir incendié en janvier 2020 La Rotonde, une brasserie parisienne prisée notamment d'Emmanuel Macron, sera jugé pour "dégradations volontaires par moyen dangereux pour les personnes", a appris l'AFP mardi de source judiciaire.

Cet homme, également soupçonné d'être impliqué dans une tentative d'incendie à l'extérieur du même établissement début janvier 2020, avait été mis en examen le 1er février de la même année.

Il avait été placé un temps en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet.

Le magistrat chargé du dossier a décidé dans une ordonnance signée le 11 mars de renvoyer cet homme devant le tribunal correctionnel de Paris.

Raphaël Kempf, avocat de celui qui a été présenté par plusieurs médias comme Valentin B., comédien originaire du Sud-Ouest et "gilet jaune" âgé d'une trentaine d'années, n'a pas souhaité commenter.

"Vous qui condamnez la main qui jette l'allumette, drapés que vous êtes dans votre petite morale bon marché, ignorants que vous êtes de l'histoire des luttes et des révolutions (...), vous restez muets, et aveugles - et lâches ! - devant la misère, la violence sociale et la répression sanglante que votre monde inflige", avait dénoncé l'homme depuis sa détention provisoire selon une lettre diffusée en février 2020 par le site lundimatin.

Une enquête avait été ouverte à Paris après un départ de feu, dans la nuit du 18 janvier 2020, sur la terrasse fermée de cette brasserie du quartier Montparnasse, dans le VIe arrondissement de la capitale.

L'incendie avait été rapidement circonscrit et n'avait pas fait de victimes.

A l'époque, un des co-gérants de l'établissement avait raconté que des intrus avaient "cassé une vitre de la terrasse au rez-de-chaussée" puis avaient mis le feu.

L'avocat de l'établissement, Me Antoine Vey, n'a pu être joint par l'AFP.

Entre les deux tours de l'élection présidentielle en 2017, Emmanuel Macron avait organisé un dîner dans cette brasserie où il avait ses habitudes, avec ses soutiens et amis pour fêter sa qualification au second tour face à Marine Le Pen. Ce dîner lui avait valu une volée de critiques.

gd/mk/mep/caz

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