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Bangladesh: nouvelles manifestations après le décès d'un écrivain, l'ONU demande une enquête #

3/1/2021, 1:04 PM
Dacca, BGD

Des centaines de manifestants ont organisé lundi une quatrième journée d'action au Bangladesh après la mort d'un écrivain en détention, alors que la Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Michelle Bachelet a appelé à une enquête transparente et à la révision d'une loi sur la sécurité numérique.

Des étudiants ont tenté de marcher jusqu'au ministère de l'Intérieur à Dacca pour exiger des actions après le décès de Mushtaq Ahmed dans une prison de haute sécurité, qu'ils qualifient de "meurtre", ainsi que l'abrogation de la loi sur la sécurité numérique.

La police anti-émeute a bloqué la marche à cent mètres du complexe gouvernemental qui abrite tous les principaux ministères.

Mushtaq Ahmed, l'une des centaines de personnes détenues en vertu de la loi sur la sécurité numérique depuis sa promulgation en 2018, est mort jeudi dernier dans une prison où il était détenu depuis le mois de mai.

Les manifestants ont également exigé la libération de plus d'une douzaine de militants arrêtés lors des affrontements avec la police depuis l'annonce du décès.

A la tête des étudiants, Masud Rana a averti qu'il pourrait y avoir une "révolte" contre le gouvernement.

D'autres groupes, dont des journalistes, ont également prévu de manifester en réaction à la mort de Mushtaq Ahmed et en faveur de la libération du caricaturiste Ahmed Kabir Kishore, arrêté en même temps que l'écrivain.

Parallèlement, la Haute-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Michelle Bachelet, a exhorté lundi le Bangladesh à garantir une enquête transparente sur la mort de l'écrivain.

"Il faut une révision de la loi sur la sécurité numérique en vertu de laquelle Ahmed a été accusé - et toutes les personnes détenues en vertu de cette loi pour avoir exercé leurs droits à la liberté d'expression et d'opinion doivent être libérées", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Mushtaq Ahmed avait été arrêté pour avoir publié un article et des messages sur Facebook critiquant la manière dont la Première ministre Sheikh Hasina avait géré la pandémie de Covid-19.

Mme Bachelet a aussi exprimé sa "grave préoccupation" concernant le sort du caricaturiste Ahmed Kabir Kishore qui, selon des accusations, aurait été soumis "à la torture ou à d'autres mauvais traitements".

"Le gouvernement doit veiller à ce que son enquête sur la mort d'Ahmed soit rapide, transparente et indépendante, et que toute accusation de mauvais traitement d'autres détenus fasse également l'objet d'une enquête immédiate", a souligné Mme Bachelet.

La haute cour du pays a reporté à mercredi sa décision sur la mise en liberté sous caution de M. Kishore, ont indiqué ses représentants.

sam-sa/tw/lth/slb

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FEB 27

Bangladesh: nouvelles manifestations après le décès en prison d'un écrivain #

2/27/2021, 10:09 AM
Dacca, BGD

Des centaines de personnes ont manifesté samedi au Bangladesh pour le deuxième jour consécutif pour protester après le décès en prison d'un écrivain et exiger un retour à la liberté d'expression.

Un des cortèges, rassemblant des centaines d'étudiants, est parti de l'université de Dacca, tandis que le Club national de la Presse avait organisé une autre marche de son côté.

Tous condamnent non seulement le traitement de l'écrivain Mushtaq Ahmed, décédé jeudi dans une prison de haute sécurité, mais aussi la répression contre les écrivains, journalistes et militants critiquant le gouvernement.

Ils exigent l'abrogation de la loi sur la sécurité numérique, promulguée en 2018, que le gouvernement utilise pour réprimer toute critique.

Vendredi une manifestation d'étudiants avaient été émaillée d'incidents avec les forces de la police. Six personnes ont été arrêtées, a indiqué la police, tandis les manifestants ont fait état d'une trentaine de blessés au moins.

Mushtaq Ahmed, 53 ans, écrivain et éleveur de crocodiles, a été arrêté en mai après avoir critiqué sur internet la gestion par le gouvernement de la pandémie de Covid-19. Il a été accusé, en vertu de cette loi, d'avoir diffusé des rumeurs et de s'être livré sur Facebook à des activités "anti-étatiques".

Les autorités pénitentiaires ont annoncé que l'écrivain était décédé jeudi après avoir eu un malaise. Selon elles, il n'avait pas de maladie grave.

"La mort de Mushtaq Ahmed n'est pas normale. Nous estimons qu'il s'agit d'un meurtre", a expliqué à l'AFP un des manifestants, Manisha Chakraborty.

Selon le CPJ, le Comité de Protection des Journalistes, basé à New York, l'écrivain a réussi à faire passer un mot à son frère au cours d'une audience au tribunal cette semaine disant qu'il avait été sévèrement maltraité durant sa détention par la police.

Face aux protestations internationales, les autorités ont annoncé avoir ordonné une enquête "pour vérifier s'il y a eu négligence de la part du personnel de la prison".

Dans une déclaration conjointe, treize ambassadeurs en poste dans le pays, dont ceux des Etats-Unis, de France, de Grande-Bretagne, du Canada et d'Allemagne avaient exprimé "leur profonde préoccupation".

sa/tw/axn/ia/pz

FACEBOOK

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FEB 26

Bangladesh: manifestations après le décès en prison d'un écrivain #

2/26/2021, 6:34 PM
Dacca, BGD

Des heurts ont opposé vendredi à Dacca la police à des centaines d'étudiants rassemblés pour une manifestation de protestation après le décès la veille en prison d'un écrivain arrêté pour avoir critiqué le gouvernement sur les réseaux sociaux.

Au moins dix personnes ont été légèrement blessées, selon un témoin. La police a chargé les manifestants à la matraque et fait usage de gaz lacrymogènes contre les étudiants qui réclamaient "justice", a constaté un correspondant de l'AFP.

Mushtaq Ahmed, 53 ans, écrivain et éleveur de crocodiles, a été arrêté en mai après avoir critiqué sur internet la gestion par le gouvernement de la pandémie de Covid-19. Il a été accusé, en vertu d'une loi très stricte sur la sécurité numérique qui selon ses détracteurs porte atteinte à la liberté d'expression, d'avoir diffusé des rumeurs et de s'est livré sur Facebook à des activités "anti-étatiques".

Les autorités pénitentiaires ont annoncé que l'écrivain est décédé jeudi dans une prison de haute sécurité dans les environs de Dacca après avoir eu un malaise.

Selon le directeur de la prison Mohammad Ghiasuddin, Mushtaq Ahmed n'avait pas de maladie grave.

L'avocat de l'écrivain a demandé l'ouverture d'une enquête indépendante sur les circonstances de son décès.

Les poursuites à l'encontre d'Ahmed aux termes de la loi sur la sécurité numérique ont représenté un exemple de "la pire forme de répression", a estimé Saad Hammadi de l'organisation Amnesty International.

Dans une déclaration conjointe, treize ambassadeurs en poste dans le pays, dont ceux des Etats-Unis, de France, de Grande-Bretagne, du Canada et d'Allemagne ont exprimé "leur profonde préoccupation".

"Nous demandons au gouvernement du Bangladesh de mener une enquête rapide, transparente et indépendante sur les causes de la mort de M. Mushtaq Ahmed", ont-ils écrit.

Quelque 2.000 poursuites, visant notamment de nombreux journalistes, ont été engagées depuis la promulgation de la loi sur la sécurité numérique en 2018, selon Amnesty.

sa/tw/oho/mr/avz/mm

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FEB 26

Bangladesh: manifestations après le décès en prison d'un écrivain #

2/26/2021, 4:38 PM

Des heurts ont opposé vendredi à Dacca la police à des centaines d'étudiants rassemblés pour une manifestation de protestation après le décès la veille en prison d'un écrivain arrêté pour avoir critiqué le gouvernement sur les réseaux sociaux.

Au moins dix personnes ont été légèrement blessées, selon un témoin. La police a chargé les manifestants à la matraque et fait usage de gaz lacrymogènes contre les étudiants qui réclamaient "justice", a constaté un correspondant de l'AFP.

Mushtaq Ahmed, 53 ans, écrivain et éleveur de crocodiles, a été arrêté en mai après avoir critiqué sur internet la gestion par le gouvernement de la pandémie de Covid-19. Il a été accusé, en vertu d'une loi très stricte sur la sécurité numérique qui selon ses détracteurs porte atteinte à la liberté d'expression, d'avoir diffusé des rumeurs et de s'est livré sur Facebook à des activités "anti-étatiques".

Les autorités pénitentiaires ont annoncé que l'écrivain est décédé jeudi dans une prison de haute sécurité dans les environs de Dacca après avoir eu un malaise.

Selon le directeur de la prison Mohammad Ghiasuddin, Mushtaq Ahmed n'avait pas de maladie grave.

L'avocat de l'écrivain a demandé l'ouverture d'une enquête indépendante sur les circonstances de son décès.

Les poursuites à l'encontre d'Ahmed aux termes de la loi sur la sécurité numérique ont représenté un exemple de "la pire forme de répression", a estimé Saad Hammadi de l'organisation Amnesty International.

Quelque 2.000 poursuites, visant notamment de nombreux journalistes, ont été engagées depuis la promulgation de cette loi en 2018, selon Amnesty.

sa/tw/oho/mr/avz

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