Le Pentagone "ignore" l'origine des explosions sur une base russe en Crimée #
Le Pentagone a assuré vendredi ne pas avoir d'informations sur la cause des récentes explosions sur une base militaire russe en Crimée, tout en soulignant que les Etats-Unis n'avaient livré à Kiev aucune arme permettant de mener une telle frappe.
L'aéroport militaire russe de Saki, en Crimée annexée en 2014 par la Russie, a été fortement endommagé mardi par une série d'explosions présentées comme accidentelles par Moscou mais que les experts attribuent à une attaque des forces ukrainiennes.
Kiev n'a pas revendiqué cette attaque et les multiples explosions, filmées par des témoins qui ont ensuite posté des vidéos sur les réseaux sociaux, restent inexpliquées.
"Nous n'avons rien qui indique s'il y a eu un lancement de missile ou non, je ne peux pas dire s'il y a eu du sabotage ou non", a déclaré à la presse un haut responsable militaire américain. "Je l'ignore".
"Ce que je peux vous dire, c'est que ce n'était pas une frappe d'ATACMS, parce que nous ne leur avons pas donné d'ATACMS", a ajouté ce haut gradé ayant requis l'anonymat, en référence à des missiles balistiques tactiques d'une portée de 300 km, que Kiev tente de convaincre Washington de lui fournir.
Compatibles avec les systèmes d'artillerie de précision Himars dont disposent déjà les forces ukrainiennes, ces missiles permettraient à Kiev de frapper des cibles en profondeur en territoire contrôlé par Moscou, ce que les Etats-unis cherchent à éviter de crainte d'une extension du conflit à des pays de l'Otan.
"Nous ne leur avons rien fourni qui leur permette ou qui les aide à frapper la Crimée", a noté le haut responsable militaire.
Il a cependant souligné que les Etats-Unis ne contrôlaient par l'armée ukrainienne.
"Ce que nous voulons que les Ukrainiens fassent, c'est qu'ils se battent contre les Russes comme ils le veulent", a-t-il dit.
"Nous leur avons dit dans le passé que nous leur donnions des munitions pour combattre les Russes en Ukraine", a-t-il ajouté. "A part ça, c'est une guerre ukrainienne. C'est eux qui choisissent les cibles".
La Russie a annexé la Crimée en 2014, mais cette annexion n'a pas été reconnue par le communauté internationale.
Sans attribuer l'attaque aux forces ukrainiennes, le haut gradé a souligné qu'elle avait un "impact plutôt important" sur l'armée de l'air russe.
Les services de renseignement militaire britanniques ont estimé vendredi qu'au moins cinq chasseurs-bombardiers russes Su-24 et trois appareils multirôles SU-30 avaient été détruits ou fortement endommagés, mais que la piste d'atterrissage restait "probablement" utilisable.
"Saki était principalement une base destinée aux appareils de la flotte russe de la mer Noire", a tweeté le renseignement militaire. "Les capacités aéronavales de la flotte sont maintenant fortement diminuées".
sl-pmh/ube
Le Pentagone "ignore" l'origine des explosions sur une base russe en Crimée #
Le Pentagone a assuré vendredi ne pas avoir d'informations sur la cause des récentes explosions sur une base militaire russe en Crimée, tout en soulignant que les Etats-Unis n'avaient livré à Kiev aucune arme ne leur permettant de mener une telle frappe.
L'aéroport militaire russe de Saki, en Crimée annexée en 2014 par la Russie, a été fortement endommagé mardi par une série d'explosions présentées comme accidentelles par Moscou mais que les experts attribuent à une attaque des forces ukrainiennes.
Kiev n'a pas revendiqué cette attaque et les multiples explosions, filmées par des témoins qui ont ensuite posté des vidéos sur les réseaux sociaux, restent inexpliquées.
"Nous n'avons rien qui indique s'il y a eu un lancement de missile ou non, je ne peux pas dire s'il y a eu du sabotage ou non", a déclaré à la presse un haut responsable militaire américain. "Je l'ignore".
"Ce que je peux vous dire, c'est que ce n'était pas une frappe d'ATACMS, parce que nous ne leur avons pas donné d'ATACMS", a ajouté ce haut gradé ayant requis l'anonymat, en référence à des missiles balistiques tactiques d'une portée de 300 km, que Kiev tente de convaincre Washington de lui fournir.
Compatibles avec les systèmes d'artillerie de précision Himars dont disposent déjà les forces ukrainiennes, ces missiles permettraient à Kiev de frapper des cibles en profondeur en territoire contrôlé par Moscou, ce que les Etats-unis cherchent à éviter de crainte d'une extension du conflit à des pays de l'Otan.
"Nous ne leur avons rien fourni qui leur permette ou qui les aide à frapper la Crimée", a noté le haut responsable militaire.
Sans attribuer l'attaque aux forces ukrainiennes, il a souligné qu'elle avait un "impact plutôt important" sur l'armée de l'air russe.
Les services de renseignement militaire britanniques ont estimé vendredi qu'au moins cinq chasseurs-bombardiers russes Su-24 et trois appareils multirôles SU-30 avaient été détruits ou fortement endommagés, mais que la piste d'atterrissage restait "probablement" utilisable.
"Saki était principalement une base destinée aux appareils de la flotte russe de la mer Noire", a tweeté le renseignement militaire. "Les capacités aéronavales de la flotte sont maintenant fortement diminuées".
sl-pmh/ube
Des navires et avions américains vont effectuer de nouveaux passages dans le détroit de Taïwan (responsable) #
Des navires et avions américains vont effectuer de nouveaux passages dans le détroit de Taïwan "dans les prochaines semaines", malgré les tensions croissantes avec la Chine au sujet de l'île, a déclaré un haut responsable américain vendredi.
Les forces américaines "vont continuer à voler, naviguer ou opérer partout où le droit international l'autorise", a affirmé Kurt Campbell, coordinateur de la Maison Blanche pour l'Asie-Pacifique. "Cela inclut des passages aériens et maritimes classiques dans le détroit de Taïwan dans les prochaines semaines."
sms/led/vgr
A New York, des migrants latino-américains "pions politiques" entre républicains et démocrates #
Après 40 jours de voyage du Venezuela à la frontière mexicano-américaine, Gustavo Mendez est monté dans un bus au Texas et a débarqué à New York. Sans comprendre que, comme des milliers de migrants latino-américains ces derniers mois, il sert de "pion" dans une bataille politique entre républicains et démocrates.
La politique d'immigration et d'accueil de la première puissance mondiale, notamment de migrants d'Amérique latine, a toujours été un sujet explosif aux Etats-Unis.
Et à trois mois des élections législatives de mi-mandat, où les démocrates pourraient perdre leur majorité au Congrès, le gouverneur républicain du Texas Greg Abbott -- qui veut être réélu en novembre -- met la pression sur le gouvernement de Joe Biden.
M. Abbott, dont l'immense Etat frontalier avec le Mexique est confronté à une immigration massive quotidienne, a affrété depuis avril des centaines de bus qui transportent gratuitement des immigrés et demandeurs d'asile vers Washington.
Depuis le 5 août, de premiers bus relient aussi le Texas à New York.
La capitale fédérale et la mégapole économique et culturelle sont des bastions démocrates.
"Outre Washington, New York est la destination idéale pour ces migrants qui peuvent profiter de tous les services d'accueil d'une ville sanctuaire dont se vante le maire (démocrate de New York) Eric Adams", a ainsi ironisé, vendredi dernier, le gouverneur républicain.
M. Abbott, un conservateur, a ajouté "espérer que (M. Adams) tienne sa promesse d'accueillir tous les migrants à bras ouverts et soulage ainsi les villes frontalières (du sud des Etats-Unis) débordées" par l'afflux d'étrangers.
Des propos "répugnants", a tonné la mairie de New York.
Débarqué mercredi à l'aube du Texas dans la gigantesque gare routière de Manhattan, Gustavo Mendez, un technicien vénézuélien de 40 ans, ne sait rien de ces joutes politiques.
L'homme raconte à l'AFP qu'une fois entré aux Etats-Unis par la frontière mexicaine, les autorités texanes lui ont "donné le choix: se rendre où (il) voulai(t) par ses propres moyens ou monter dans un bus gratuit pour New York".
Il a "choisi" New York car il "n'avai(t) pas les moyens d'aller ailleurs".
D'après le responsable de la politique d'immigration à la mairie new-yorkaise, Manuel Castro, "la situation est sans précédent".
"Le gouverneur Abbott se sert d'êtres humains comme des pions politiques pour susciter du ressentiment contre les immigrés", accuse-t-il.
Pour autant, cette ville-monde mythique de New York s'est développée grâce aux vagues d'immigration pour devenir une incroyable mosaïque culturelle de 8,5 millions d'âmes, et est "fière d'accueillir le plus de réfugiés, demandeurs d'asile et migrants fraîchement arrivés" aux Etats-Unis, souligne M. Castro.
Et la mégapole s'organise.
"Notre priorité est le bien-être de ces personnes et de leurs familles dont beaucoup ont soif, faim et besoin d'un examen médical à leur arrivée", assure le responsable municipal.
Du personnel soignant et des dizaines de bénévoles d'associations humanitaires sont à pied d'oeuvre depuis une semaine au Port Authority Bus Termnal, la gare routière de Manhattan.
Les bus du Texas -- de nouveaux sont attendus ce week-end -- transportent plus d'hommes seuls que de femmes et d'enfants. La plupart sont des Vénézuéliens, les traits tirés, un petit sac à dos, voire un sac plastique, comme bagage.
Pour "John", 39 ans, qui se dit Vénézuélien mais refuse de donner son nom, "ce voyage laisse des séquelles psychologiques et physiques".
Jusqu'aux premiers bus du Texas, de mai à août, 4.000 demandeurs d'asile -- des Vénézuéliens, Nicaraguayens et Haïtiens protégés par une loi fédérale -- s'étaient réfugiés à New York, selon la municipalité.
Ils ont des papiers et des logements temporaires et leur régularisation est examinée par les services de l'immigration.
Mais les ressortissants d'autres pays d'Amérique latine considérés comme des migrants économiques doivent se débrouiller pour trouver des proches ou des foyers d'accueil.
Et sans pouvoir travailler légalement avant des mois.
C'est le sort de Richard Castillo, Péruvien de 28 ans, arrivé à New York en mai avec sa femme et leurs deux jeunes enfants.
L'homme raconte, les larmes aux yeux, que leur rendez-vous avec l'administration est en mars, qu'ils ont tout juste de quoi manger et se loger et qu'il porte un bracelet électronique pour l'empêcher de chercher un emploi.
La municipalité de New York a annoncé l'ouverture de 11 centres d'accueil d'urgence à Manhattan et dans les arrondissements plus populaires de Brooklyn et du Queens. Un nouveau foyer permanent au coeur de Manhattan devrait aussi accueillir bientôt 600 familles d'étrangers.
af-nr/iba/alc
Centrale nucléaire de Zaporijjia: "l'heure est grave", dit le chef de l'AIEA au Conseil de sécurité de l'ONU #
"L'heure est grave", a lancé jeudi le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) devant le Conseil de sécurité de l'ONU, réclamant l'accès à la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée.
"L'heure est grave et l'AIEA doit être autorisée à mener sa mission à Zaporijjia aussi vite que possible", a déclaré Rafael Grossi, intervenant en vidéo lors de cette réunion d'urgence du Conseil de sécurité.
"Le temps presse", a-t-il insisté, alors que l'AIEA tente depuis des semaines d'envoyer une mission pour inspecter la centrale, mission que Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de freiner.
Le site de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sous contrôle russe depuis début mars, a de nouveau été bombardé jeudi, Kiev et Moscou s'accusant une nouvelle fois d'en être responsables.
Les alliés de l'Ukraine, soulignant la nécessité de la mission de l'AIEA, ont pointé du doigt, devant le Conseil de sécurité, la responsabilité russe.
"La solution pour ce qui se passe à Zaporijjia est simple. Les Etats-Unis appellent la Fédération de Russie à retirer immédiatement ses forces du territoire ukrainien", a déclaré Bonnie Jenkins, sous-secrétaire d'Etat américaine au désarmement.
Sans surprise, l'ambassadeur russe Vassily Nebenzia a rejeté la faute sur Kiev et ses alliés.
"Nous appelons les Etats soutenant le régime de Kiev à (...) le forcer à mettre un terme une fois pour toutes aux attaques contre la centrale de Zaporijjia", et l'ONU et l'AIEA à dire aux autorités ukrainiennes que leurs actions sont "inacceptables", a-t-il déclaré.
"La véritable échelle d'une catastrophe nucléaire à la centrale est difficile à imaginer. L'entière responsabilité en reviendrait aux soutiens occidentaux de Kiev", a insisté l'ambassadeur russe, qualifiant de "surréalistes", "cyniques et absurdes" les accusations contre Moscou.
"Les Russes sont bien connus pour leurs plans élaborés de tromperie, de sabotage et de dissimulation, comme celui que nous voyons aujourd'hui", a répondu l'ambassadeur ukrainien à l'ONU Sergiy Kyslytsya.
"Aucun d'entre nous ne peut stopper le vent transportant les radiations, mais ensemble nous pouvons stopper un Etat terroriste. Et plus vite nous stopperons la Russie, plus vite l'Europe et le monde se sentiront à nouveau en sécurité", a-t-il ajouté.
Alors que la Russie a aussi accusé les services de l'ONU d'avoir empêché la mission de l'AIEA, le porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres a lui rejeté cette idée.
"Il s'agit d'une centrale nucléaire au milieu d'un champ de bataille. Je pense qu'on peut imaginer au moins deux ou trois pages d'obstacles", a noté Stéphane Dujarric.
Pour garantir la sécurité du site et permettre une mission d'inspection, Antonio Guterres et les Etats-Unis ont appelé jeudi à la mise en place d'une zone démilitarisée autour de la centrale.
"Malheureusement, au lieu d'une désescalade, des incidents encore plus inquiétants ont été rapportés ces derniers jours, incidents qui, s'ils se poursuivent, pourraient conduire à une catastrophe", a déclaré Antonio Guterres dans un communiqué.
abd/iba
Centrale nucléaire de Zaporijjia: "l'heure est grave", dit le chef de l'AIEA au Conseil de sécurité de l'ONU #
"L'heure est grave", a lancé jeudi le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) devant le Conseil de sécurité de l'ONU, réclamant l'accès à la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée.
"L'heure est grave et l'AIEA doit être autorisée à mener sa mission à Zaporijjia aussi vite que possible", a déclaré Rafael Grossi, intervenant en vidéo lors de cette réunion d'urgence du Conseil de sécurité.
"Le temps presse", a-t-il insisté, alors que l'AIEA tente depuis des semaines d'envoyer une mission pour inspecter la centrale.
Le site de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sous contrôle russe depuis début mars, a de nouveau été bombardé jeudi, Kiev et Moscou s'accusant à nouveau mutuellement d'en être responsables.
Les alliés de l'Ukraine, soulignant la nécessité de la mission de l'AIEA, ont pointé du doigt, devant le Conseil de sécurité, la responsabilité russe.
"La solution pour ce qui se passe à Zaporijjia est simple. Les Etats-Unis appellent la Fédération de Russie à retirer immédiatement ses forces du territoire ukrainien", a déclaré Bonnie Jenkins, sous-secrétaire d'Etat américaine au désarmement.
Sans surprise, l'ambassadeur russe Vassily Nebenzia a lui rejeté la responsabilité sur Kiev et ses alliés.
"Nous appelons les Etats soutenant le régime de Kiev à (...) le forcer à mettre un terme une fois pour toutes aux attaques contre la centrale de Zaporijjia", et l'ONU et l'AIEA à dire aux autorités ukrainiennes que leurs actions sont "inacceptables", a-t-il déclaré.
"La véritable échelle d'une catastrophe nucléaire à la centrale est difficile à imaginer. L'entière responsabilité en reviendrait aux soutiens occidentaux de Kiev", a insisté l'ambassadeur russe, qualifiant de "surréalistes", "cyniques et absurdes" les accusations contre Moscou.
Alors que la Russie a accusé les services de l'ONU d'avoir empêché la mission de l'AIEA, le porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres a de nouveau rejeté cette idée jeudi.
"Il s'agit d'une centrale nucléaire au milieu d'un champ de bataille. Je pense qu'on peut imaginer au moins deux ou trois pages d'obstacles", a noté Stéphane Dujarric.
Pour garantir la sécurité du site et permettre une mission d'inspection, Antonio Guterres et les Etats-Unis ont appelé jeudi à la mise en place d'une zone démilitarisée autour de la centrale.
"Malheureusement, au lieu d'une désescalade, des incidents encore plus inquiétants ont été rapportés ces derniers jours, incidents qui, s'ils se poursuivent, pourraient conduire à une catastrophe", a déclaré Antonio Guterres dans un communiqué.
abd/vgr
Centrale nucléaire de Zaporijjia: "l'heure est grave", dit le chef de l'AIEA au Conseil de sécurité de l'ONU #
"L'heure est grave", a lancé jeudi le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) devant le Conseil de sécurité de l'ONU, réclamant l'accès à la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée.
"L'heure est grave et l'AIEA doit être autorisée à mener sa mission à Zaporijjia aussi vite que possible", a déclaré Rafael Grossi, intervenant en vidéo lors de cette réunion d'urgence du Conseil de sécurité.
"Le temps presse", a-t-il insisté, alors que l'AIEA tente depuis des semaines d'envoyer une mission pour inspecter la centrale.
Le site de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sous contrôle russe depuis début mars, a de nouveau été bombardé jeudi.
Le porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, interrogé à propos d'accusations pointant du doigt une responsabilité de l'ONU dans le retard de l'envoi de la mission de l'AIEA sur place, a de nouveau rejeté cette idée jeudi.
"Il s'agit d'une centrale nucléaire au milieu d'un champ de bataille. Je pense qu'on peut imaginer au moins deux ou trois pages d'obstacles", a noté Stéphane Dujarric.
Pour garantir la sécurité du site et permettre une mission d'inspection, Antonio Guterres et les Etats-Unis ont appelé jeudi à la mise en place d'une zone démilitarisée autour de la centrale.
"Malheureusement, au lieu d'une désescalade, des incidents encore plus inquiétants ont été rapportés ces derniers jours, incidents qui, s'ils se poursuivent, pourraient conduire à une catastrophe", a déclaré Antonio Guterres dans un communiqué.
abd/vgr
Centrale nucléaire de Zaporijjia: "l'heure est grave", dit le chef de l'AIEA au Conseil de sécurité de l'ONU #
"L'heure est grave", a lancé jeudi le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) devant le Conseil de sécurité de l'ONU, réclamant l'accès à la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée.
"L'heure est grave et l'AIEA doit être autorisée à mener sa mission à Zaporijjia aussi vite que possible", a déclaré Rafael Grossi, intervenant en vidéo lors de cette réunion d'urgence du Conseil de sécurité. La centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Ukraine, est sous contrôle russe depuis début mars.
abd/ube
Ukraine: Washington appelle à une zone démilitarisée autour de Zaporijjia #
Les Etats-Unis ont appelé jeudi la Russie à cesser toutes ses opérations militaires dans et autour des centrales nucléaires en Ukraine et dit soutenir l'appel de Kiev à une "zone démilitarisée" à Zaporijjia, de nouveau bombardée.
"Combattre près d'une centrale nucléaire est dangereux et irresponsable", a affirmé un porte-parole du département d'Etat, ajoutant que "les Etats-Unis continuent d'appeler la Russie à cesser toutes ses opérations militaires dans et autour des centrales nucléaires et à en rendre le plein contrôle à l'Ukraine".
Les Etats-Unis "soutiennent les appels des Ukrainiens à créer une zone démilitarisée dans et autour de la centrale nucléaire", a-t-il encore affirmé.
Le site de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, a de nouveau été bombardé jeudi, l'Ukraine et la Russie s'en accusant mutuellement.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a, par ailleurs, mis en garde contre un risque de "catastrophe" peu avant une réunion d'urgence du Conseil de sécurité à ce sujet, à la demande de la Russie.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé à la mise en place d'une zone démilitarisée à Zaporijjia, dont les troupes russes ont pris le contrôle le 4 mars, peu après le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février.
lb/led
Ukraine: Washington affirme soutenir une zone démilitarisée autour de Zaporijjia #
Les Etats-Unis ont appelé jeudi la Russie à cesser toutes ses opérations militaires dans et autour des centrales nucléaires en Ukraine et dit soutenir l'appel de Kiev à une "zone démilitarisée" à Zaporijjia, de nouveau bombardée.
"Combattre près d'une centrale nucléaire est dangereux et irresponsable", a affirmé un porte-parole du département d'Etat, ajoutant que "les Etats-Unis continuent d'appeler la Russie à cesser toutes ses opérations militaires dans et autour des centrales nucléaires et à en rendre le plein contrôle à l'Ukraine, et soutiennent les appels des Ukrainiens à créer une zone démilitarisée dans et autour de la centrale nucléaire".
lb/led
McDonald's annonce rouvrir certains restaurants en Ukraine #
McDonald's a annoncé jeudi avoir décidé de rouvrir progressivement certains de ses restaurants en Ukraine, à Kiev et dans l'ouest du pays, qui avaient fermé le 24 février lors de l'invasion du pays par l'armée russe.
"Nous avons décidé de mettre en place un plan progressif de réouverture de certains restaurants à Kiev et dans l'ouest de l'Ukraine, où d'autres entreprises ont rouvert en toute sécurité", a annoncé le géant américain de la restauration rapide, dans une lettre du directeur général Paul Pomroy, transmise aux salariés et publiée jeudi.
Le groupe indique avoir pris cette décision "après de longues consultations et discussions avec des responsables ukrainiens, des fournisseurs et des spécialistes de la sécurité, et compte tenu de la demande de retour au travail de nos employés".
"Nous avons longuement parlé à nos employés qui ont exprimé un fort désir de retourner au travail et de voir nos restaurants en Ukraine rouvrir, là où il est sûr et responsable de le faire", précise le patron de McDo.
"Ces derniers mois, la conviction que cela soutiendrait un petit mais important sentiment de normalité s'est renforcée. Et les responsables ukrainiens ont indiqué que les entreprises qui reprennent leurs activités soutiendront l'économie locale et le peuple ukrainien", a-t-il ajouté.
La décision a été saluée sur Facebook par le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba: "Mac revient".
"Le retour d'une grande entreprise américaine est avant tout un signal pour les entreprises internationales quant à la possibilité de travailler en Ukraine, malgré la guerre", a-t-il déclaré.
"Ce sont des lieux de travail, des impôts pour le budget de l'Ukraine et la survie de notre économie en période d'agression russe. C'est aussi une partie du redressement de l'Ukraine", a encore souligné M. Kuleba.
Les équipes de McDonald's vont ainsi, "au cours des prochains mois", commencer à travailler avec les fournisseurs, mais aussi préparer les magasins, "ramener les équipes et les employés des restaurants sur place".
Elles travailleront également à "mettre en oeuvre des procédures et des protocoles améliorés pour assurer la sécurité de notre personnel et clients".
Les marges de l'enseigne de restauration rapide avaient été entamées au deuxième trimestre par les fermetures de restaurants en Ukraine, mais aussi en Russie.
Le bénéfice net du groupe avait chuté de 46% à 1,2 milliard de dollars.
jul/vmt/eb
Ukraine: le chef de l'ONU met en garde contre une "catastrophe" à Zaporijjia #
Le secrétaire général de l'ONU a mis en garde jeudi contre un risque de "catastrophe" à la centrale de Zaporijjia, quelques heures avant une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur ce site nucléaire que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardé.
"Malheureusement, au lieu d'une désescalade, des incidents encore plus inquiétants ont été rapportés ces derniers jours, incidents qui s'ils se poursuivent pourraient conduire à une catastrophe", a déclaré Antonio Guterres dans un communiqué, se disant "gravement préoccupé par la situation dans et autour de la centrale".
"il faut être clair, tout dommage subi par Zaporijjia ou toute autre site nucléaire en Ukraine, ou n'importe où ailleurs, pourrait provoquer des conséquences catastrophiques non seulement aux alentours mais pour la région et au-delà. C'est totalement inacceptable", a-t-il insisté.
Des bombardements ont continué dans la nuit de mercredi à jeudi sur la ligne de front en Ukraine, y compris non loin de la centrale située au sud-est de l'Ukraine et occupée par les troupes russes.
Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardé la centrale la semaine dernière, sans qu'il soit possible de vérifier ces déclarations de source indépendante.
"J'ai demandé à tous de faire preuve de bon sens et de raison, et à ne pas conduire d'actions qui pourraient mettre en danger l'intégrité physique et la sécurité de la centrale nucléaire, la plus grande d'Europe", a ajouté le secrétaire général de l'ONU, appelant à "cesser immédiatement" toute activité militaire près de la centrale et à ne pas la "viser".
"Le site ne doit pas être utilisé dans le cadre d'opérations militaires", a-t-il encore insisté, appelant à la création d'un "périmètre démilitarisé pour assurer la sécurité de la zone".
Ces déclarations interviennent alors que le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit en urgence jeudi après-midi pour discuter de la situation, à la demande de la Russie.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a indiqué que son directeur général, Rafael Grossi, informerait le Conseil de sécurité de l'ONU "de la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires" à la centrale, ainsi que de ses "efforts pour convenir d'une mission d'experts de l'AIEA sur le site dès que possible".
abd/led
Des économistes appellent Washington à dégeler les avoirs afghans #
Plus de 70 économistes ont appelé l'administration Biden, dans une lettre ouverte publiée mercredi, à débloquer les 7 milliards de dollars d'avoirs de la Banque centrale d'Afghanistan gelés aux Etats-Unis depuis la prise de pouvoir des talibans.
"Nous sommes profondément préoccupés par l'effet cumulatif des catastrophes économique et humanitaire en Afghanistan actuellement, et en particulier par le rôle que jouent les politiques américaines dans leur déroulement", écrivent les 71 auteurs de la lettre, dont l'Américain Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie en 2001, ou encore l'ancien ministre grec des Finances Yanis Varoufakis.
"Nous écrivons aujourd'hui pour vous exhorter à agir immédiatement afin de faire face à cette crise, avant tout en permettant à la banque centrale d'Afghanistan (...) de récupérer ses réserves internationales", poursuivent-ils, affirmant que ce gel n'est pas justifié.
Après la prise du pouvoir par les talibans en août 2021, Washington avait saisi en février 7 milliards de dollars de réserves de la Banque centrale afghane déposés aux Etats-Unis.
Avec la suspension également de l'aide internationale, qui portait le pays à bout de bras, l'Afghanistan est depuis plongé dans une grave crise financière et humanitaire, et voit son chômage exploser.
"70% des ménages afghans sont incapables de répondre à leurs besoins essentiels", écrivent les signataires de la lettre ouverte, tandis que "quelque 22,8 millions de personnes -- plus de la moitié de la population -- font face à une insécurité alimentaire aiguë et trois millions d'enfants risquent la malnutrition".
"Le gouvernement des talibans a commis des choses atroces", déclarent les économistes, citant notamment le traitement des femmes, des filles et des minorités ethniques.
"Cependant, il est à la fois moralement condamnable, et politiquement et économiquement irresponsable, d'imposer une punition collective à un peuple entier pour les actions d'un gouvernement qu'il n'a pas choisi", lancent-ils.
Des négociations ont eu lieu fin juin entre Washington et les talibans sur le déblocage de fonds après un tremblement de terre ayant fait plus de 1.000 morts dans l'est du pays.
Joe Biden souhaitait que la moitié des 7 milliards soit réservée à l'indemnisation des familles de victimes des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis et l'autre moitié à de l'aide humanitaire à l'Afghanistan, mais versée de manière à ce que l'argent ne tombe pas aux mains des talibans.
Mais selon les économistes, l'offre de Washington n'est pas satisfaisante car "les 7 milliards appartiennent dans leur entièreté au peuple afghan".
"Rendre moins que le montant total sape le rétablissement d'une économie dévastée", soulignent-ils.
rle/vmt/vgr
Ukraine: réunion jeudi du Conseil de sécurité de l'ONU sur la centrale de Zaporijjia #
Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra jeudi une réunion d'urgence pour débattre de la situation à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia que Kiev et Moscou s'accusent mutuellement d'avoir bombardée, a-t-on appris mercredi de sources diplomatiques.
Une source au sein de la présidence chinoise du Conseil de sécurité, dirigé en août par Pékin, a précisé à l'AFP que la réunion aurait lieu le 11 août à 15H00 (19H00 GMT).
Une seconde source diplomatique au siège des Nations unies à New York a ajouté que les 15 pays membres du Conseil se retrouveraient jeudi après-midi, à la demande de la Russie, qui y dispose d'un droit de veto, comme les quatre autres membres permanents (Etats-Unis, Chine, France, Royaume-Uni).
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a indiqué dans un communiqué que son directeur général, Rafael Grossi, informerait le Conseil de sécurité "de la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires" à la centrale, ainsi que de ses "efforts pour convenir d'une mission d'experts de l'AIEA sur le site dès que possible".
M. Grossi a qualifié la situation du complexe d'"extrêmement grave".
L'AIEA a déclaré que son rapport détaillerait la manière dont les bombardements sur le site la semaine dernière "ont violé pratiquement tous les sept piliers indispensables de la sûreté et de la sécurité nucléaires" que M. Grossi avait décrits au début du conflit.
Des bombardements ont causé la mort d'au moins 14 personnes dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre de l'Ukraine, près de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, dont l'occupation par la Russie inquiète la communauté internationale.
Le groupe des pays les plus industrialisés du G7 a accusé mercredi Moscou de "mettre en danger" la région autour de Zaporijjia et demandé la restitution de la centrale à l'Ukraine.
Kiev et Moscou s'accusent mutuellement d'avoir bombardé le complexe.
abd-nr/dax/mm/blb
Ukraine: réunion jeudi du Conseil de sécurité de l'ONU sur la centrale de Zaporijjia #
Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra jeudi une réunion d'urgence pour débattre de la situation à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia que Kiev et Moscou s'accusent mutuellement d'avoir bombardée, a-t-on appris mercredi de sources diplomatiques.
Une source au sein de la présidence chinoise du Conseil de sécurité, dirigé en août par Pékin, a précisé à l'AFP que la réunion aurait lieu le 11 août à 15H00 (19H00 GMT).
Une seconde source diplomatique au siège des Nations unies à New York a ajouté que les 15 pays membres du Conseil se retrouveraient jeudi après-midi, à la demande de la Russie, qui y dispose d'un droit de veto, comme les quatre autres membres permanents (Etats-Unis, Chine, France, Royaume-Uni).
Des bombardements ont causé la mort d'au moins 14 personnes dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre de l'Ukraine, près de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, dont l'occupation par la Russie inquiète la communauté internationale.
Le groupe des pays les plus industrialisés du G7 a accusé mercredi Moscou de "mettre en danger" la région autour de Zaporijjia et demandé la restitution de la centrale à l'Ukraine.
Kiev et Moscou s'accusent mutuellement d'avoir bombardé le complexe.
abd-nr/dax
Washington annonce avoir tué quatre miliciens shebab en Somalie #
L'armée américaine a annoncé mercredi avoir mené une frappe aérienne dans le centre de la Somalie, au cours de laquelle quatre miliciens du groupe islamiste shebab ont été tués.
La frappe a eu lieu mardi près de Beledweyne, à 350 km au nord de la capitale Mogadiscio, après une attaque des shebab affiliés à Al-Qaïda contre des soldats somaliens, a indiqué le commandement militaire américain en Afrique (Africom) dans un communiqué.
Selon l'évaluation initiale, "la frappe a tué quatre terroristes shebab et aucun civil n'a été blessé ou tué", assure le communiqué.
Les shebab mènent une insurrection contre l'Etat somalien depuis plus de dix ans. Chassés des principales villes du pays, dont Mogadiscio en 2011, ils restent implantés dans de vastes zones rurales. Ces derniers mois, ils ont intensifié leurs attaques.
En mai, le président américain Joe Biden a décidé de rétablir une présence militaire en Somalie pour y combattre les jihadistes shebab, approuvant une demande du Pentagone qui jugeait trop risqué et peu efficace le système de rotations décidé par Donald Trump à la fin de son mandat.
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