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SFR: jusqu'à 2.000 "suppressions de postes" en 2021, dénoncent les syndicats #

4/1/2021, 2:05 PM
Paris, FRA

Le plan stratégique de SFR prévoit jusqu'à 2.000 "suppressions de postes" courant 2021, ont dénoncé jeudi les syndicats, la direction maintenant de son côté le chiffre de "1.700 départs volontaires" afin de conforter sa position de 2e opérateur télécom national à l'horizon 2025.

Aux 1.281 postes occupés supprimés sur la base du volontariat dans le pôle télécom de l'opérateur privé de télécommunications français s'ajoutent 287 postes à pourvoir, vacants, qui seront également supprimés (1.568 au total), ont précisé à l'AFP l'Unsa (premier syndicat) et la CFDT (2e).

A cela s'ajoutent "404 postes supprimés dont 381 départs volontaires et 23 postes à pourvoir supprimés" dans les boutiques de l'opérateur télécom, soit près de 2.000 postes supprimés, dénoncent-ils.

Interrogée par l'AFP, la direction maintient le chiffre de "400 salariés impactés dans la distribution ainsi que 1.300 dans les autres fonctions du pôle télécom", soit au total 1.700 "postes occupés" supprimés sur la base du volontariat. "120 créations de postes" sont également prévues, souligne-t-elle.

Des négociations d'entreprise, dont la date n'est pas encore arrêtée, devraient débuter prochainement.

A l'instar de l'Unsa, la CFDT dénonce "une utilisation cynique et opportuniste" de la crise sanitaire par la direction, accusée de "prétendre que cela affecte ses résultats pour mettre en oeuvre cette restructuration".

Le comité social et économique (CSE) central a par ailleurs assigné en référé la direction devant le tribunal de Paris pour "défaut d'informations sur ses orientations stratégiques" au cabinet expert qu'il a nommé. Une audience est fixée au 8 avril, ont précisé l'Unsa et la CFDT.

Une autre procédure judiciaire doit suivre à l'initiative commune du CSE central et des organisations syndicales pour "fraude aux orientations stratégiques et violation des accords antérieurs" qui ont pris fin au 31 décembre 2020 et prévoyaient "un maintien des effectifs, un fort accompagnement et un strict respect du volontariat", selon la CFDT.

"Il y a une grosse inquiétude sur le projet industriel et pour ceux qui ne seront pas volontaires", a déclaré à l'AFP Abdelkader Choukrane (Unsa), dénonçant "la méthode utilisée par la direction dans cette période d'extrême anxiété".

"La notion de catégorie professionnelle est un énorme enjeu. Lorsqu'un service entier est supprimé, il n'y a pas de volontariat, le rapport entre le personnel éligible et les départs doit être large, ce qui n'est pas le cas", a ajouté Xavier Courtillat (CFDT).

SFR (groupe Altice), qui compte environ 10.000 salariés, a augmenté son chiffre d'affaires de 2,4% à 10,6 milliards d'euros l'an dernier. L'Ebitda était en hausse de 3% à 4,2 milliards d'euros, sur la même période.

ls/cel/bow

ALTICE

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APR 1

Danone prévoit 1.850 suppressions de postes dans le monde #

4/1/2021, 1:32 PM
Paris, FRA

Le géant agroalimentaire Danone envisage de supprimer 1.850 postes dans le monde dont 458 en France dans le cadre de son projet de réorganisation annoncé en novembre, a-t-il précisé jeudi dans un communiqué.

C'est un peu moins que les "jusqu'à 2.000 suppressions de postes", dont 400 à 500 en France, qui avaient été évoquées lors de la présentation de ce plan par l'ex-PDG Emmanuel Faber.

Le conseil d'administration, qui a évincé M. Faber mi-mars sur fond de crise de défiance d'une partie des actionnaires, n'avait pas désavoué ce plan baptisé "Local First".

Censé générer des économies et accroître la rentabilité du groupe de 100.000 salariés, il met fin à une structure qui faisait ressortir trois grands métiers (Produits laitiers et d'origine végétale, Nutrition spécialisée, Eaux) au profit d'une organisation par zones géographiques, afin de donner plus d'autonomie aux pays dans lesquels Danone opère.

"Local First" a commencé à être détaillé mardi et mercredi aux représentants du personnel du groupe, indique Danone France dans son communiqué, précisant que la procédure d'information-consultation "devrait s'étaler sur plusieurs mois".

"Le projet pourrait entraîner la suppression nette d'environ 1.850 emplois dans le monde, dont 458 en France, en ligne avec les estimations partagées lors du lancement de l'étude en novembre", est-il rapporté.

Mais d'après Denis Enfert, coordonnateur CGT chez Danone, la direction "minimise" l'impact pour les 8.000 salariés français du groupe.

Danone France conduit en parallèle de "Local First" un projet de mutualisation des équipes commerciales qui se traduit selon lui par "un peu moins de 100" suppressions de postes supplémentaires.

La direction affirme que cette "réorganisation des forces de vente" a pour but de "rendre celles-ci plus efficaces pour générer de la croissance".

Au bout du compte, ce sont "plus de 1.100 emplois (qui) vont être supprimés sur la France" parmi les employés administratifs, cadres et directeurs, tandis qu'"un peu plus de 600" seront créés, déclare le représentant syndical à l'AFP.

"Cela va chambouler la vie de plus de 1.000 salariés même s'ils ne sont pas foutus dehors", pointe-t-il, estimant que ce projet imaginé par M. Faber "arrange bien" le nouveau président du conseil d'administration Gilles Schnepp qui "veut augmenter la rentabilité pour mieux rémunérer les actionnaires".

Selon la direction, les discussions avec les représentants du personnel "porteront notamment sur la mise en place d'un plan de sauvegarde de l'emploi avec une période de volontariat". "La mise en oeuvre de ce plan s'effectuerait de manière progressive sur plusieurs mois en 2021 et 2022", complète Danone.

myl/ngu/tsq

DANONE

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APR 1

Vinci met des milliards sur la table pour devenir un géant des énergies renouvelables #

4/1/2021, 11:26 AM
Paris, FRA

Le géant français du BTP Vinci a annoncé jeudi qu'il allait acquérir les activités dans l'énergie du groupe de construction espagnol ACS pour environ 4,9 milliards d'euros, afin de devenir un grand du secteur des énergies renouvelables.

Il s'agit pour le groupe français d'un "développement stratégique majeur" visant à créer un "acteur mondial de l'ingénierie, des travaux et services dans le domaine de l'énergie" et de "développer des projets d'énergie renouvelable".

L'opération, qui devrait être finalisée vers la fin de l'année, va permettre à Vinci de mettre la main sur la division Services industriels d'ACS, dédiée à l'ingénierie et aux travaux essentiellement dans le domaine de l'énergie.

Cette entité compte quelque 45.000 collaborateurs et génère un chiffre d'affaires de plus de 6 milliards d'euros, principalement en Espagne et en Amérique latine.

L'acquisition concerne également les participations détenues par ACS dans huit concessions dans le domaine des réseaux de transmission électrique ainsi qu'une plateforme de développement de projets de concessions dans les énergies renouvelables.

Cette plateforme doit "permettre à Vinci de devenir un acteur majeur du secteur des énergies renouvelables".

Le groupe a déjà identifié de "nouvelles opportunités" de projets pour cette activité, principalement dans le photovoltaïque, l'éolien et l'éolien en mer. Ces projets représentent le développement d'une capacité d'environ 23 gigawatts.

Le groupe Vinci, connu notamment pour ses concessions d'autoroutes et d'aéroports, était déjà présent dans le domaine des infrastructures liées à l'énergie et aux énergies renouvelables via sa division Vinci Energies, qui a généré un chiffre d'affaires de 13,7 milliards d'euros l'an dernier.

Vinci Energies propose notamment à ses clients des "solutions techniques" afin de réduire leur empreinte carbone, et est présente dans de nombreux pays européens dont l'Allemagne, la Suisse, la Belgique et l'Espagne, selon le site internet du groupe.

Sur ces marchés, il fait face à la concurrence d'Engie, de Spie, d'Eiffage ou encore de Bouygues.

vac/pn/spi/oaa

EIFFAGE

SPIE

ENGIE

BOUYGUES

Vinci

ACS

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APR 1

Danone prévoit 1.850 suppressions de postes dans le monde #

4/1/2021, 11:17 AM
Paris, FRA

Le géant agroalimentaire Danone envisage de supprimer 1.850 postes dans le monde dont 458 en France dans le cadre de son projet de réorganisation annoncé en novembre, a-t-il précisé jeudi dans un communiqué.

C'est un peu moins que les "jusqu'à 2.000 suppressions de postes", dont 400 à 500 en France et principalement parmi l'encadrement, qui avaient été évoquées lors de la présentation de ce plan par l'ex-PDG Emmanuel Faber.

Le conseil d'administration, qui a évincé M. Faber mi-mars sur fond de crise de défiance d'une partie des actionnaires, n'avait pas désavoué ce plan baptisé "Local First", qui doit accroître la rentabilité et générer des économies en supprimant des strates hiérarchiques dans le groupe de 100.000 salariés.

Il doit aussi mettre fin à une structure qui faisait ressortir trois grands métiers (Produits laitiers et d'origine végétale, Nutrition spécialisée, Eaux), au profit d'une organisation par zones géographiques, afin de donner plus d'autonomie aux pays dans lesquels Danone opère.

"Local First" a commencé à être détaillé mardi et mercredi aux représentants du personnel du groupe, indique Danone France dans son communiqué, précisant que la procédure d'information-consultation "devrait s'étaler sur plusieurs mois".

Globalement, le "projet pourrait entraîner la suppression nette d'environ 1.850 emplois dans le monde, dont 458 en France, en ligne avec les estimations partagées lors du lancement de l'étude en novembre", est-il rapporté.

En France, "les discussions porteront notamment sur la mise en place d'un plan de sauvegarde de l'emploi avec une période de volontariat, dont les modalités seront à définir avec nos instances représentatives du personnel", ajoute Danone.

"La mise en oeuvre de ce plan s'effectuerait de manière progressive sur plusieurs mois en 2021 et 2022", complète Danone.

myl/pn/els

DANONE

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APR 1

Réorganisation chez Danone: le groupe précise prévoir 1.850 suppressions de postes dans le monde #

4/1/2021, 10:35 AM
Paris, FRA

Le géant agroalimentaire Danone envisage désormais de supprimer 1.850 postes dans le monde dont 458 en France dans le cadre de son projet de réorganisation, a-t-il précisé jeudi dans un communiqué.

C'est un peu moins que les "jusqu'à 2.000 suppressions de postes", dont 400 à 500 en France et principalement parmi l'encadrement, qui avaient été évoquées lors de la présentation en novembre de ce plan, baptisé "Local First" et initié par l'ex-PDG Emmanuel Faber.

myl/soe/spi

DANONE

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APR 1

Total: l'administration valide le PSE de la raffinerie de Grandpuits #

4/1/2021, 9:44 AM
Paris, FRA

L'administration a validé mercredi le plan de sauvegarde de l'emploi de la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne), que Total va reconvertir, a-t-on appris jeudi de sources syndicales et auprès de la direction du pétrolier.

La Direccte (direction générale des entreprises de la concurrence, de la consommation du travail et de l'emploi) d'Île-de-France "décide que l'accord collectif relatif au plan de sauvegarde de l'emploi de l'entreprise Total Raffinerie France est validé", indique un courrier de l'administration en date du 31 mars, selon un représentant de la CFDT (1er syndicat chez Total) pour le raffinage-pétrochimie.

L'accord soumis par la direction a été signé fin février, par la CFDT, FO et la CFE-CGC après presque 40 jours de grève sur le site.

Total avait annoncé en septembre que le raffinage à Grandpuits cesserait fin 2021 et le stockage de produits pétroliers fin 2023 pour laisser place à un projet de reconversion centré sur la production de biocarburants et de bioplastiques, et à l'exploitation de deux centrales solaires photovoltaïques.

Estimé à 500 millions d'euros, ce redéploiement n'entraînera aucun licenciement mais des départs à la retraite anticipée et des mobilités internes, selon le groupe, qui a assuré que 250 postes sur les 400 que compte aujourd'hui la plateforme de Grandpuits et le dépôt associé de Gargenville seraient maintenus.

Pour la CGT, qui indique dans un communiqué se "réserver la possibilité" de saisir la justice pour faire invalider le PSE, cet accord va entériner "700 suppressions de postes" parmi le personnel et les sous-traitants.

Selon l'organisation syndicale, ce PSE "reproduit des modèles d'usine développés en Thaïlande ou en Espagne. La Direccte, et par ce biais l'Etat lui-même, assume donc d'entériner l'existence d'une véritable poudrière en Seine-et-Marne. Nous affirmons que cela pose le risque d'un nouveau +Lubrizol+ dans le département".

L'incendie survenu le 26 septembre 2019 sur un site classé Seveso seuil haut de la société Lubrizol à Rouen avait provoqué un immense nuage de fumée noire de 22 km de long.

cd-cho/bfa/shu

TOTAL

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APR 1

Total: l'administration valide le PSE de la raffinerie de Grandpuits #

4/1/2021, 9:23 AM
Paris, FRA

L'administration a validé mercredi le plan de sauvegarde de l'emploi de la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne), que Total va reconvertir, a-t-on appris jeudi de sources syndicales et auprès de la direction du pétrolier.

La Direccte (direction générale des entreprises de la concurrence, de la consommation du travail et de l'emploi) d'Île-de-France "décide que l'accord collectif relatif au plan de sauvegarde de l'emploi de l'entreprise Total Raffinerie France est validé", indique un courrier de l'administration en date du 31 mars, selon un représentant de la CFDT (1er syndicat chez Total) pour le raffinage-pétrochimie.

L'accord soumis par la direction a été signé fin février, par la CFDT, FO et la CFE-CGC après presque 40 jours de grève sur le site.

Total avait annoncé en septembre que le raffinage à Grandpuits cesserait "fin 2023" pour laisser place à un projet de reconversion centré sur la production de biocarburants et de bioplastiques, et à l'exploitation de deux centrales solaires photovoltaïques.

Estimé à 500 millions d'euros, ce redéploiement n'entraînera aucun licenciement mais des départs à la retraite anticipée et des mobilités internes, selon le groupe, qui a assuré que 250 postes sur les 400 que compte aujourd'hui la plateforme de Grandpuits et le dépôt associé de Gargenville seraient maintenus.

Pour la CGT, qui indique dans un communiqué se "réserver la possibilité" de saisir la justice pour faire invalider le PSE, cet accord va entériner "700 suppressions de postes" parmi le personnel et les sous-traitants.

Selon l'organisation syndicale, ce PSE "reproduit des modèles d'usine développés en Thaïlande ou en Espagne. La Direccte, et par ce biais l'Etat lui-même, assume donc d'entériner l'existence d'une véritable poudrière en Seine-et-Marne. Nous affirmons que cela pose le risque d'un nouveau +Lubrizol+ dans le département".

L'incendie survenu le 26 septembre 2019 sur un site classé Seveso seuil haut de la société Lubrizol à Rouen avait provoqué un immense nuage de fumée noire de 22 km de long.

cd-cho/bfa/shu

TOTAL

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MAR 31

Michelin prévoit de supprimer 530 postes pour la première année de son plan #

3/31/2021, 3:41 PM
Clermont-Ferrand, FRA

Michelin va supprimer 530 postes et prévoit 670 départs à la retraite pour la première année de son "plan de simplification et de compétitivité", a indiqué sa direction mercredi.

Ce plan annoncé début janvier prévoit 2.300 suppressions de postes sur 17.000 salariés en France, sur trois ans, sans départ contraint.

Le fabricant de pneus prévoit 530 suppressions de postes en 2021, notamment à Clermont-Ferrand, Cholet, Montceau-les-Mines et Troyes, a indiqué Jean-Paul Chiocchetti, le DRH France de Michelin, lors d'une conférence de presse.

Il prévoit 670 départs à la retraite, et proposera 146 ruptures conventionnelles à ses salariés. L'accord ébauché avec les organisations syndicales prévoit un congé mobilité de 12 mois minimum, et une indemnité entre 1,8 et 3 années de salaire, avec une somme plancher de 60.000 euros.

Michelin prévoit de créer dans le même temps 200 nouveaux postes, et de recruter entre 250 et 270 personnes. "Nous devons accompagner la croissance dans les nouveaux domaines (hydrogène, recyclage), et réinternaliser des domaines de compétence qui étaient chez des sous-traitants, comme le système d'information", a souligné M. Chiocchetti.

L'accord prévoit également un volet pour les salariés qui restent, avec notamment des hausses de salaire, des parcours de formation et des garanties sur la mobilité interne.

"Au départ la démarche de l'entreprise était d'accompagner les gens vers la sortie. Nous avons exigé des propositions concrètes et sérieuses", en termes de salaires et de conditions de travail, a souligné à l'AFP José Tarantini, délégué central de la CFE-CGE, le premier syndicat du groupe.

Pour Laurent Bador de la CFDT, "on est arrivé à un équilibre quasi-acceptable, qui va permettre de s'occuper des départs volontaires avec de vrais moyens mis en oeuvre. Pour ceux qui partiront en pré-retraite, on a fait le job et obtenu des dispenses d'activité entre trois et six mois, ce qui n'était pas prévu au départ".

Le syndicat SUD a également salué des propositions "très équilibrés", tandis que la CGT ne signera pas l'accord-cadre. Ce plan doit être validé en comité social et économique le 13 avril, avant d'être soumis à l'inspection du travail.

Michelin a prôné pour l'établissement de ce plan une "co-construction" avec les salariés, pour "permettre à chaque site industriel de faire émerger les meilleures solutions possibles", a souligné M. Chiocchetti. Une "co-constructuion" saluée dans l'industrie par la CFDT, mais qui n'existe pas dans le tertiaire selon la CFE-CGC.

"Il est important désormais de suivre la mise en application du projet dans chaque établissement et de rester vigilant sur les mesures déployées", a souligné M. Tarantini à la CFE-CGC.

tsz-cca/spi

Michelin

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MAR 31

Nouvelle-Calédonie: accord final de cession de l'usine de nickel du brésilien Vale #

3/31/2021, 2:04 PM
Paris, FRA

L'accord final de cession de l'usine de nickel en Nouvelle-Calédonie du groupe brésilien Vale, à un consortium mené notamment par les collectivités locales, a été signé mercredi, une annonce saluée par les ministres français de l'Economie et des Outre-Mer.

Au coeur d'un conflit qui a secoué l'île depuis plusieurs mois, cette cession avait fait l'objet d'un accord politique début mars entre loyalistes, indépendantistes et chefs coutumiers kanak.

Les ministres de l'Economie, Bruno Le Maire, et des Outre-mer, Sébastien Lecornu ont salué cet accord dans un communiqué, estimant qu'il "permettra de garantir la pérennité de l'entreprise, centrale pour l'économie calédonienne", avec 1.200 emplois directs en jeu, et 1.300 emplois indirects, qui devraient augmenter pour atteindre 1.900 emplois d'ici 2022.

L'usine est reprise par un consortium baptisé "Prony Resources New Caledonia", dans lequel les collectivités calédoniennes, les salariés et les acteurs coutumiers détiendront 51% du capital.

Dans le détail, les trois provinces calédoniennes détiendront 30% du capital, les acteurs coutumiers 9% via un fonds de préservation de l'environnement, et les salariés 12%.

Le groupe suisse de courtage en matières premières Trafigura sera présent à hauteur de 19%, aux côtés du fonds néo-zélandais AJO (30%).

Pour faire aboutir cet accord "complexe", du fait des "enjeux structurants" pour le territoire, selon le ministère de l'Economie, l'Etat s'est beaucoup investi, mettant près de 500 millions d'euros sur la table, en prêt, garanties de prêts et soutien fiscal.

Vale a aussi accepté de laisser dans les caisses 550 millions de dollars (environ 468 millions d'euros), tandis que les repreneurs mettront sur la table un peu moins de 100 millions de dollars (environ 85 millions d'euros), a précisé Bercy.

Antonin Beurrier, le directeur du site, critiqué par les responsables coutumiers et indépendantistes, restera présent comme directeur général durant une phase de transition.

Le projet inclut aussi un partenariat commercial et industriel avec le constructeur automobile Tesla, dont les batteries sont le débouché de l'usine de nickel de Goro, ainsi qu'un plan de développement environnemental (Projet Lucy).

Avant l'accord de début mars, la mouvance indépendantiste calédonienne s'opposait depuis des mois à ce projet de cession, dans un contexte politique marqué par le deuxième référendum sur le processus de décolonisation progressif de l'archipel.

L'usine a ainsi été prise d'assaut par des émeutiers le 10 décembre, et se trouve à l'arrêt depuis.

Le processus de redémarrage est en cours, a indiqué mercredi le ministère des Outre-Mer, qui table sur une reprise de l'activité "probablement en avril".

mhc/ode/spi

VALE

TESLA MOTORS

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MAR 31

Renault propose une amélioration des conditions de départs volontaires dans l'ingénierie, selon les syndicats #

3/31/2021, 1:52 PM
Paris, FRA

La direction de Renault a proposé aux syndicats du groupe automobile une amélioration des conditions de départs volontaires dans l'ingénierie et les fonctions support, alors que le plan signé à l'automne ne remporte pas le succès attendu, a-t-on appris mercredi de sources syndicales.

Cette modification à l'accord initial, qui prévoit une rupture conventionnelle collective (RCC) et un mécanisme de pré-retraite, est "soumise à signature jusqu'au 6 avril", a indiqué à l'AFP Guillaume Ribeyre, délégué syndical central (DSC) CFE-CGC, organisation signataire, avec la CFDT et FO, du texte validé en novembre.

Renault avait annoncé mi-2020 son objectif de supprimer 2.500 postes dans l'ingénierie et les fonctions support, dans le cadre d'un plan d'économies prévoyant au total 15.000 suppressions d'emplois dans le monde, dont 4.600 en France.

FO a déjà "décidé de signer cet avenant", proposé mardi, car "il ne déroge pas à l'esprit de l'accord, c'est-à-dire au volontariat", a déclaré à l'AFP sa DSC Mariette Rih. "Cela permet d'avoir davantage de personnes éligibles" à un départ volontaire, a-t-elle souligné.

Pour le volet "dispense d'activité" ou pré-retraite, l'avenant prolonge d'un mois, "jusqu'au 1er janvier 2022", la possibilité d'y adhérer, selon ces deux syndicalistes. Un mois de plus, "ce n'est pas anodin. Cela permet d'avoir un trimestre complet dans le décompte des droits à la retraite et, surtout, une année pleine dans le décompte des 25 meilleures années", a relevé M. Ribeyre.

Côté RCC, l'avenant ajoute "trois mois d'indemnisation en cas de départ avant le 30 juin 2021" ou "deux mois si le départ a lieu entre le 1er et le 31 juillet 2021", sauf s'il s'agit d'un départ à la retraite, ont détaillé les deux DSC. Le délai ouvrant la possibilité d'être réembauché par Renault est allongé, passant de "six mois à 12 mois".

- "Mettre le paquet" -

L'avenant permet également à des salariés travaillant sur des postes jusqu'à présent non éligibles à la RCC de pouvoir y prétendre. Cela ouvre "potentiellement" la RCC "à 1.300 personnes supplémentaires", grâce à "une modification des fonctions identifiées comme éligibles", a précisé Franck Daoût, DSC de la CFDT. "Quand on veut faire partir les gens, il faut mettre le paquet".

En nombre de candidats au départ, "la trajectoire de l'accord n'est pas celle qu'on espérait", a expliqué M. Ribeyre. "Des salariés s'interrogent. Lancer une RCC quand la France ne va pas bien... Il faut avoir un projet de recrutement ou des projets personnels, ce qui est difficile avec le Covid. Même si des salariés se plaignent de Renault, ils ne souhaitent pas partir", a-t-il noté.

Selon les derniers chiffres communiqués par la direction et les syndicats, environ 300 départs volontaires ont déjà été validés pour la RCC, alors que le texte permet jusqu'à 1.900 départs via ce dispositif (d'ici à fin septembre).

Concernant les pré-retraites, il y a "très peu de dispenses d'activité", "quelques dizaines" en prévision, a dit M. Daoût, en rappelant que des "départs naturels" (600 départs à la retraite, démissions...) avaient déjà eu lieu l'an dernier.

Non-signataire de l'accord, la CGT juge "purement indécent" que la direction soit "prête à mettre de l'argent pour faire partir les gens", alors qu'"il n'y en a pas pour investir", a déploré son DSC Jean-François Pibouleau.

er/cel/bma

Renault

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MAR 31

Renault propose une amélioration des conditions de départs volontaires dans l'ingénierie, selon les syndicats #

3/31/2021, 12:14 PM
Paris, FRA

La direction de Renault a proposé aux syndicats du groupe automobile une amélioration des conditions de départs volontaires dans l'ingénierie, alors que le plan signé à l'automne ne remporte pas le succès attendu, a-t-on appris mercredi de sources syndicales.

Cette modification à l'accord initial, qui encadre 2.500 départs volontaires via un mécanisme de pré-retraite et une rupture conventionnelle collective (RCC), est "soumise à signature jusqu'au 6 avril", a indiqué à l'AFP Guillaume Ribeyre, délégué syndical central (DSC) CFE-CGC, organisation signataire, avec la CFDT et FO, du texte validé en novembre.

FO a déjà "décidé de signer cet avenant", car "il ne déroge pas à l'esprit de l'accord, c'est-à-dire au volontariat", a déclaré à l'AFP sa DSC Mariette Rih. "Cela permet d'avoir davantage de personnes éligibles, plus de gens pourront adhérer à l'accord", a-t-elle souligné.

Pour le volet "dispense d'activité" ou pré-retraite, l'avenant prolonge d'un mois, "jusqu'au 1er janvier 2022", la possibilité d'y adhérer, selon ces deux syndicalistes. Un mois de plus, "ce n'est pas anodin. Cela permet d'avoir un trimestre complet dans le décompte des droits à la retraite et, surtout, une année pleine dans le décompte des 25 meilleures années", a relevé M. Ribeyre.

Côté RCC, l'avenant ajoute "trois mois d'indemnisation en cas de départ avant le 30 juin 2021" ou "deux mois si le départ a lieu entre le 1er et le 31 juillet 2021", sauf s'il s'agit d'un départ à la retraite, ont précisé les deux DSC. Le délai ouvrant la possibilité d'être réembauché par Renault est allongé, passant de "six mois à 12 mois".

"La trajectoire de l'accord n'est pas celle qu'on espérait", en nombre de candidats au départ, a expliqué M. Ribeyre. "Des salariés s'interrogent. Lancer une RCC quand la France ne va pas bien... Il faut avoir un projet de recrutement ou des projets personnels, ce qui est difficile avec le Covid. Même si des salariés se plaignent de Renault, ils ne souhaitent pas partir", a-t-il ajouté.

Selon les derniers chiffres communiqués par la direction et des syndicats, environ 300 départs volontaires ont déjà été validés pour la RCC, alors que le texte permet 1.900 départs via ce dispositif (d'ici à fin septembre) .

Non-signataire de l'accord, la CGT juge "purement indécent" que la direction soit "prête à mettre de l'argent pour faire partir les gens", alors qu'"il n'y en a pas pour investir", a déploré son DSC Jean-François Pibouleau.

er/cel/bma

Renault

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MAR 31

Un syndicat assigne ADP en justice pour suspendre un plan de sauvegarde de l'emploi #

3/31/2021, 10:25 AM
Paris, FRA

L'Unsa-Sapap a assigné Aéroport de Paris (ADP) en justice pour suspendre un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) initié par la direction alors que 1.150 départs sont déjà prévus en 2021 a annoncé le syndicat mercredi.

Il a indiqué avoir lancé une "procédure d'urgence de référé" afin de demander la suspension "durant toute l'année 2021 du plan d'adaptation des contrats de travail (PACT) et du plan de sauvegarde de l'emploi afférent".

ADP souhaite en effet diminuer sa masse salariale en supprimant certaines primes, ce qui aboutirait à des baisses de salaires allant de 4 à 8%, avance la direction. Les syndicats évaluent eux un manque à gagner pouvant aller jusqu'à 15 ou 20% du salaire pour certains employés.

En parallèle, ADP prépare un plan de sauvegarde de l'emploi destiné à tous les salariés qui refuseraient la modification de leur contrat de travail.

L'Unsa-Sapap, comme la CGT, refuse de négocier avec la direction les conditions de ce PSE. Elle reproche notamment à ADP d'avoir signé un accord en début d'année avec les organisations syndicales pour une rupture conventionnelle collective (RCC) prévoyant 1.150 départs volontaires dont 700 non remplacés en 2021.

"Ce dispositif n'est pas compatible avec des licenciements pour motif économique", ce qu'est un PSE, insiste le syndicat.

Si un salarié décline l'opportunité d'un départ dans le cadre de la RCC, il peut tout de même se voir licencier en cas de refus d'une baisse de son salaire.

"Dans ces conditions, la rupture conventionnelle collective n'a plus rien de +conventionnelle+, mais s'applique sous la menace pure et simple d'un licenciement", déplore l'Unsa.

Le syndicat demande donc la suspension du projet PACT et de la procédure de PSE, tant que les départs volontaires n'auront pas eu lieu, "soit pendant toute l'année 2021".

"On verra ce qu'il se passera en 2022, les conséquences du vaccin, la mise en place d'un passeport sanitaire et si le secteur de l'aviation redécolle enfin", veut croire Laurent Garssine, secrétaire général de l'Unsa-Sapap.

L'audience est fixée au 14 avril au tribunal judiciaire de Bobigny.

agu/cel/dch

AEROPORTS DE PARIS

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MAR 30

Métallurgie: le groupe Ferroglobe va supprimer 350 emplois en France #

3/30/2021, 6:28 PM
Grenoble, FRA

Le groupe américano-espagnol Ferroglobe, spécialiste du silicium, a annoncé lundi lors d'un comité européen d'entreprise la suppression de 350 emplois en France au sein de sa filiale FerroPem, a-t-on appris mardi auprès des syndicats.

Sa direction, qui avance un "défaut de compétitivité", entend supprimer l'ensemble des postes des usines située à La Léchère (Savoie) et à Livet-et-Gavet (Isère), dénonce Éric Granata, secrétaire général de l'union départementale des syndicats CGT de Savoie.

Ces deux usines seraient "mises en sommeil" et non fermées.

"Car qui dit fermeture, dit dépollution de ces usines. Au bas mot, c'est un investissement de 30 millions d'euros que Ferroglobe ne souhaite évidemment pas réaliser", pointe le syndicaliste.

Au total, 221 emplois seront supprimés sur le site de La Léchère et 131 au sein de l'usine de Livet-et-Gavet. Ferroglobe détient via FerroPem quatre autres usines en France qui ne sont pas menacées.

"On veut le maintien des emplois. On demande à la direction de ne pas bloquer les projets de reprise", martèle Walter Wlodarczyk, délégué syndical CGT du site de La Léchère, déplorant "un tissu de contradictions".

"C'est une vision fermée qu'on conteste. Le potentiel et la rentabilité de ces usines n'est pas à démontrer", ajoute-t-il.

"C'est un coup dur pour tous les ouvriers de l'usine de Livet-et-Gavet. Il ne va plus rester grand chose dans notre vallée, où FerroPem était implantée depuis des décennies", a réagi Gilbert Dupont, le maire sans étiquette de la commune.

En Savoie, une centaine de personnes se sont réunies mardi après-midi devant le palais de justice de Chambéry pour protester contre cette décision, tandis qu'une audience impliquant Ferroglobe se tenait au même moment.

Dans un communiqué diffusé mardi, la fédération de Savoie du PCF a déploré que le groupe "sacrifie ses usines dans le monopoly capitaliste".

Début octobre, les syndicats avaient fait état de leurs inquiétudes après l'annonce d'une réflexion autour d'un plan de restructuration au sein de Ferroglobe en raison de difficultés économiques.

Deux mois plus tard, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'Industrie, avait appelé Ferroglobe à "ses responsabilités" et à "soutenir sa filiale" française devant l'Assemblée nationale.

FerroPem a subi une baisse de la demande de 25% et une chute des cours de 30% depuis le début 2018 en raison de la concurrence du silicium chinois, fragilisant sa position financière et menaçant le paiement de ses fournisseurs.

bp/fga/nth/alb/soe/nth

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MAR 30

Métallurgie: le groupe Ferroglobe va supprimer 350 emplois en France #

3/30/2021, 5:34 PM
Grenoble, FRA

Le groupe américano-espagnol Ferroglobe, spécialiste du silicium, a annoncé lundi lors d'un comité européen d'entreprise la suppression de 350 emplois en France au sein de sa filiale FerroPem, a-t-on appris mardi auprès des syndicats.

Sa direction, qui avance un "défaut de compétitivité", entend supprimer l'ensemble des postes des usines située à La Léchère (Savoie) et à Livet-et-Gavet (Isère), dénonce Éric Granata, secrétaire général de l'union départementale des syndicats CGT de Savoie.

Ces deux usines seraient "mises en sommeil" et non fermées.

"Car qui dit fermeture, dit dépollution de ces usines. Au bas mot, c'est un investissement de 30 millions d'euros que Ferroglobe ne souhaite évidemment pas réaliser", pointe le syndicaliste.

Au total, 221 emplois seront supprimés sur le site de La Léchère et 131 au sein de l'usine de Livet-et-Gavet. Ferroglobe détient via FerroPem quatre autres usines en France qui ne sont pas menacées.

"On veut le maintien des emplois. On demande à la direction de ne pas bloquer les projets de reprise", martèle Walter Wlodarczyk, délégué syndical CGT du site de La Léchère, déplorant "un tissu de contradictions".

"C'est une vision fermée qu'on conteste. Le potentiel et la rentabilité de ces usines n'est pas à démontrer", ajoute-t-il.

"C'est un coup dur pour tous les ouvriers de l'usine de Livet-et-Gavet. Il ne va plus rester grand chose dans notre vallée, où FerroPem était implantée depuis des décennies", a réagi Gilbert Dupont, le maire sans étiquette de la commune.

En Savoie, une centaine de personnes se sont réunies mardi après-midi devant le palais de justice de Chambéry pour protester contre cette décision, tandis qu'une audience impliquant Ferroglobe se tenait au même moment.

Dans un communiqué diffusé mardi, la fédération de Savoie du PCF a déploré que le groupe "sacrifie ses usines dans le monopoly capitaliste".

Début octobre, les syndicats avaient fait état de leurs inquiétudes après l'annonce d'une réflexion autour d'un plan de restructuration au sein de Ferroglobe en raison de difficultés économiques.

Deux mois plus tard, Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d'État à l'Économie, avait appelé Ferroglobe à "ses responsabilités" et à "soutenir sa filiale" française devant l'Assemblée nationale.

FerroPem a subi une baisse de la demande de 25% et une chute des cours de 30% depuis le début 2018 en raison de la concurrence du silicium chinois, fragilisant sa position financière et menaçant le paiement de ses fournisseurs.

bp/fga/nth

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MAR 30

Renault: les cols blancs mobilisés contre des "licenciements déguisés" #

3/30/2021, 4:33 PM
Paris, FRA

Deux mouvements de protestation en moins de deux semaines, un projet d'externalisation qu'ils n'acceptent pas: chez Renault, les salariés de l'ingénierie ont de nouveau débrayé mardi pour s'opposer au transfert de 27 de leurs collègues chez un sous-traitant et dénoncer des "licenciements déguisés".

"On est là pour dire non à l'externalisation de la maintenance" des matériels d'essai des moteurs, "on est dégoûté de voir qu'au bout de 35 ans de carrière, on peut être jeté comme des kleenex", s'est insurgé au micro Florent Grimaldi, de la CGT, devant des salariés connectés à distance ou réunis au centre technique de Lardy (Essonne) à l'appel de l'intersyndicale de ce site du groupe automobile.

À Lardy, 17 techniciens et ingénieurs de Renault sont visés par le projet qui concerne aussi des salariés du groupe à Aubevoye (Eure), Guyancourt (Yvelines) et au Mans. Les syndicats y voient des "départs contraints" alors qu'en parallèle, des dispositifs de départs volontaires sont ouverts dans l'ingénierie pour supprimer 2.500 postes en France, via des pré-retraites ou un accord de rupture conventionnelle collective (RCC).

"Il faut nous opposer de toutes nos forces" à cette externalisation, basée sur "l'article L 1224-1 du Code du travail" et "se battre jusqu'au bout", a prôné M. Grimaldi, en plaidant pour une mobilisation "plus dure" et en craignant, après ce premier projet, d'autres transferts d'activités et de salariés à des entreprises sous-traitantes.

Le directeur de l'ingénierie de Renault, Gilles Le Borgne, "a fait exactement la même chose" quand "il était chez Peugeot", a souligné le syndicaliste. En 2015, "il avait commencé par la maintenance, c'était vingt salariés", mais "il en avait viré en tout 400", transférés cette année-là vers des "boîtes de sous-traitance", a-t-il dit.

Saluant l'unité syndicale à Lardy contre une "vente frauduleuse", Noël Desgrippes, de la CFDT a précisé que les élus du comité social et économique (CSE) du site avait obtenu lundi la réalisation d'une "expertise" sur ce projet qui contient "une réorganisation absolument pas légale" de l'activité visée, préalable à l'externalisation.

"On est vent debout contre cette vente", "les salariés restent Renault" et "on va continuer" la mobilisation, a-t-il promis.

- "De la souffrance sociale" -

Même ton offensif à la CFE-CGC. "À nous de nous mobiliser pour que Renault tienne ses engagements et respecte l'esprit de l'accord" sur les suppressions de postes: "pas de contraintes pour partir, c'est du volontariat". Mais "ce n'est pas ce qui se passe actuellement" avec "de la souffrance sociale", a protesté Samuel Batard, du syndicat de l'encadrement.

Ces "licenciements déguisés" sont "inacceptables" et "on est tous concernés", a jugé Stéphane Rousseau de SUD, en rappelant que le président de Renault, Jean-Dominique Senard, avait affirmé au printemps 2020 que la restructuration du groupe n'engendrerait "aucune souffrance sociale".

Selon l'intersyndicale de Lardy, "830 salariés de l'ingénierie se sont mobilisés" mardi sur différents sites, y compris des salariés de sous-traitants. La direction a compté de son côté "500 personnes mobilisées sur quatre sites", a déclaré une porte-parole de Renault à l'AFP.

Le mouvement s'est "étendu" et "renforcé" depuis la première action, le 18 mars, limitée à Lardy et Aubevoye, s'est félicitée la CGT, soulignant qu'une telle mobilisation est "inédite dans la recherche et développement de Renault". "Des ingénieurs, chefs d'équipe qui débrayent, c'est du jamais-vu. Tous les salariés craignent de perdre leur poste", a estimé M. Grimaldi auprès de l'AFP.

Pour l'intersyndicale, c'est parce que "la RCC ne fait pas recette" que le groupe lance des "départs contraints". Selon la porte-parole de la direction, actuellement, "300 départs sont validés et 1.000 personnes en cours de contacts avec les consultants" en vue d'un éventuel départ. "Les dispositifs suivent leurs cours" et "l'ensemble des acteurs sont engagés pour mener à bien ce plan", a-t-elle dit.

D'ores et déjà, la CGT et SUD ont inscrit un nouveau rendez-vous à leur agenda: un rassemblement le 8 avril à Boulogne-Billancourt, devant le siège de Renault.

er/cel/or

Renault

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MAR 30

Veolia refuse une négociation "sous un chantage" avec Suez #

3/30/2021, 12:01 PM

Le PDG de Veolia a rejeté mardi la forme de négociation soumise par Suez, "qui nous propose de discuter avec un pistolet sur la tempe", a-t-il accusé.

"La stratégie du conseil d'administration de Suez ne vise en rien à engager une négociation. Elle ne vise qu'à faire échouer notre offre" de rachat de l'entreprise, a affirmé le patron de Veolia Antoine Frérot, au cours d'un échange organisé par son groupe sur les enjeux de la transformation écologique.

Le numéro un du secteur de l'eau et des déchets, qui a déja acquis 29,9% de son rival auprès d'Engie, a lancé une OPA sur les actions restantes.

Face à l'opposition de Suez, qui met en garde contre une casse industrielle et sociale, Veolia propose de maintenir un Suez France, dont il céderait tous les actifs nationaux au fonds Méridiam. Mais la direction de Suez invoque la nécessité d'actifs internationaux, et a trouvé des investisseurs via les fonds Ardian et GIP.

"La direction de Suez nous demande de racheter le groupe avec un prix très élevé, et de revendre plus de la moitié des activités à deux fonds d'investissement court-termistes, des actifs partout dans le monde et parmi les plus rentables. Re-céder la moitié des actifs de Suez, ce n'est pas compatible avec mon projet industriel de création d'un grand champion, qui implique de rassembler le maximum d'activités et d'équipes", a déclaré mardi Antoine Frérot.

"J'ajoute que, quand on nous propose de discuter en nous mettant un pistolet sur la tempe, avec l'activation d'une fondation hollandaise pour empêcher la mise en place des +remèdes+ que prendra l'anti-trust sur l'eau, c'est ce que j'appelle une négociation sous un chantage. Non, il n'y a pas une volonté d'entamer une véritable discussion avec la proposition qui a été faite", a-t-il ajouté.

Suez a mis en place, au début de cette bataille, une fondation de droit néerlandais destinée à empêcher la cession de ses actifs sur l'eau, coeur de son métier.

Il a aussi obtenu une offre ferme d'Ardian-GIP au prix de 20 euros par action, contre 18 euros proposés par Veolia. Le consortium reprendrait la France, mais aussi les activités "Eau et Technologie" à l'international.

Faute d'accord à l'amiable, il reviendrait aux actionnaires de Suez d'arbitrer, à l'occasion de leur prochaine assemblée générale, attendue d'ici la fin juin.

cho/kd/spi

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