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Romans-sur-Isère commémore les victimes de l'attaque au couteau #

4/3/2021, 11:34 AM
Romans-sur-Isère, FRA

La ville de Romans-sur-Isère (Drôme) a commémoré dans le recueillement, samedi, les victimes de l'attaque au couteau commise il y a un an par un réfugié soudanais, qui avait fait deux morts et cinq blessés.

Pour tenir compte des nouvelles directives sanitaires, l'hommage, initialement envisagé dimanche pour coïncider avec le jour anniversaire des tragiques évènements, a été avancé d'une journée.

Le samedi 4 avril 2020, Abdallah Ahmed-Osman, un réfugié soudanais de 33 ans, avait tué à l'arme blanche un client d'une boucherie, né en 1965, et le gérant d'un café-théâtre, né en 1976.

Cinq personnes avaient également été blessées dans cette attaque qui s'était déroulée en plein centre-ville pendant le premier confinement. Le parquet national antiterroriste s'était immédiatement saisi de l'affaire.

Les experts qui l'ont examiné ont estimé qu'Ahmed-Osman était animé à la fois par des pulsions "délirantes" et "terroristes". Même si son jugement était alors altéré au moment des faits, il devrait donc pouvoir être jugé, concluaient-ils.

Annoncée par le glas de la Tour Jacquemart, proche du café-théâtre La Charrette de Julien Vinson (l'une des victimes), la brève cérémonie s'est conclue par deux chansons de son ami Akram Sedkaoui.

Plusieurs centaines de personnes, masquées, étaient présentes sur la place du Champ de Mars, certaines les larmes aux yeux.

Dans la foule, la famille de M. Vinson, ainsi qu'Emmanuelle Blachon, qui avait été grièvement blessée à l'artère fémorale.

En revanche, les autres victimes et leurs proches n'avaient pas fait le déplacement.

Les propriétaires du bureau de tabac, où avait débuté le sanglant parcours de l'agresseur, "ont déménagé pour s'installer dans l'Ouest. C'était pour eux le seul moyen de se reconstruire", a indiqué à l'AFP la maire de la ville Marie-Hélène Thoraval.

"Les autres victimes ont préféré rester très en retrait. Pour une victime, ce genre de manifestation peut avoir un double effet: elle peut apaiser mais aussi remuer. Ce n'est pas une formalité", a relevé Mme Thoraval.

Une plaque commémorative a été apposée sur la statue, installée la semaine dernière, de l'artiste local Toros, décédé l'an dernier.

oc-fga/rhl/sp

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APR 3

Romans-sur-Isère commémore les victimes de l'attaque au couteau #

4/3/2021, 11:07 AM
Romans-sur-Isère, FRA

La petite ville de Romans-sur-Isère (Drôme) a commémoré dans le recueillement, samedi, des victimes de l'attaque au couteau commise il y a un an par un réfugié soudanais, qui avait fait deux morts et cinq blessés.

Pour tenir compte des nouvelles directives sanitaires, l'hommage, initialement envisagé dimanche pour coïncider avec le jour anniversaire des tragiques évènements, a été avancé d'une journée.

Le samedi 4 avril 2020, Abdallah Ahmed-Osman, un réfugié soudanais de 33 ans, avait tué à l'arme blanche un client d'une boucherie, né en 1965, et le gérant d'un café-théâtre, né en 1976.

Cinq personnes avaient également été blessées dans cette attaque qui s'était déroulée en plein centre-ville pendant le premier confinement. Le parquet national anti-terroriste s'était immédiatement saisi de l'affaire.

Les experts qui l'ont examiné ont estimé qu'Ahmed-Osman était animé à la fois par des pulsions "délirantes" et "terroristes". Même si son jugement était alors altéré au moment des faits, il devrait donc pouvoir être jugé, concluaient-ils.

Annoncée par le glas de la Tour Jacquemart, proche du café-théâtre La Charrette de Julien Vinson (l'une des victimes), la brève cérémonie s'est conclue par deux chansons de son ami Akram Sedkaoui.

Plusieurs centaines de personnes, masquées, étaient présentes sur la place du Champ de Mars, certaines les larmes aux yeux.

Dans la foule, la famille de M. Vinson, ainsi qu'Emmanuelle Blachon, qui avait été grièvement blessée à l'artère fémorale.

En revanche, les autres victimes et leurs proches n'avaient pas fait le déplacement.

Les propriétaires du bureau de tabac, où avait débuté le sanglant parcours de l'agresseur, "ont déménagé pour s'installer dans l'Ouest. C'était pour eux le seul moyen de se reconstruire", a indiqué à l'AFP la maire de la ville Marie-Hélène Thoraval.

"Les autres victimes ont préféré rester très en retrait. Pour une victime, ce genre de manifestation peut avoir un double effet: elle peut apaiser mais aussi remuer. Ce n'est pas une formalité", a relevé Mme Thoraval.

Une plaque commémorative a été apposée sur la statue, installée la semaine dernière, de l'artiste local Toros, décédé l'an dernier.

oc-fga/rhl

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APR 3

Un homme mis en examen pour meurtre sur conjoint au Havre #

4/3/2021, 9:56 AM
Le Havre, FRA

Un homme a été mis en examen vendredi en fin de journée pour meurtre sur conjoint dans un quartier populaire du Havre, des faits survenus la veille alors que leurs cinq enfants étaient à l'école, a-t-on appris samedi auprès du parquet de la ville.

La victime a été "frappée de plusieurs coups de couteau", a précisé à l'AFP le procureur de la République du Havre, Bruno Dieudonné, à un correspondant de l'AFP.

Le drame s'est déroulé jeudi au domicile du couple, situé dans le quartier des Neiges, a indiqué le magistrat, selon lequel le mis en examen, qui a été placé en détention provisoire, "a été assez confus dans ses explications" après son interpellation.

De source policière, le suspect, syrien, est âgé d'environ 45 ans et la victime, de même nationalité, est âgée d'une trentaine d'années.

cor-clc-mcl/sp

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APR 2

Jean Castex renouvelle l'agrément d'Anticor pour agir contre la corruption #

4/2/2021, 9:41 PM
Paris, FRA

Anticor peut continuer sa lutte contre la corruption: alors que l'association craignait que son agrément pour agir en justice ne soit pas reconduit pour des raisons politiques, le Premier ministre a annoncé vendredi son renouvellement, après des mois d'incertitudes.

"Après six mois d'instruction, M. Castex a enfin décidé que l'agrément d'Anticor pouvait être renouvelé. Une victoire pour Anticor", s'est félicitée l'association sur son site internet.

L'agrément avait été accordé à l'association en 2015 puis renouvelé sans difficulté, et expirait officiellement le 15 février. Mais la décision avait été prorogée à vendredi, et Anticor avait exprimé des inquiétudes quant au renouvellement.

"C'est une importante responsabilité que de disposer du droit d'agir en justice au nom de l'intérêt général et cela impose des devoirs et une obligation de transparence", avait souligné le Premier ministre Jean Castex la semaine dernière.

Le dossier, égaré dans un premier temps, était instruit par la Chancellerie depuis le mois d'octobre, sous le contrôle du Premier ministre.

Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, qui fait l'objet d'une plainte d'Anticor devant la Cour de justice de la République pour prise illégale d'intérêt, s'était retiré du traitement du dossier.

Le gouvernement avait souhaité proroger le délai d'examen pour obtenir les réponses aux nombreuses questions et précisions adressées ces derniers mois, "parfois sans rapport avec les critères d'attribution de l'agrément", avait regretté Elise Van Beneden, présidente depuis juin 2020 de l'association qui compte 6.000 adhérents.

Parmi ces interrogations figurait l'identité d'un important donateur, que l'association anticorruption, créée en 2002, a refusé de livrer en pointant la protection des données personnelles et un avis en ce sens de la Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés) le 1er février.

L'identité du donateur a fini par être révélée par la presse: il s'agit de l'homme d'affaires Hervé Vinciguerra qui a fait fortune dans les logiciels de gestions et qui détient des sociétés immatriculées au Luxembourg et à Singapour.

Un versement, réalisé par ce proche d'Arnaud Montebourg quelques jours avant la plainte d'Anticor contre le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler pour "prise illégale d'intérêt" et "trafic d'influence", est apparu pour certains comme un don fléché visant à financer cette procédure.

"Je n'ai jamais influencé les choix d'Anticor dans les dossiers qu'ils menaient", s'est défendu M. Vinciguerra dans L'Obs.

Mais les adversaires d'Anticor accusaient aussi l'association anticorruption de mener un combat partisan, en attaquant la Macronie et la droite.

Elle a ciblé ces dernières années plusieurs proches du président Emmanuel Macron: le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti ou dernièrement le ministre de la Santé Olivier Véran pour "favoritisme" pour la gestion de l'application StopCovid.

- "Manque de transparence interne" -

Le Premier ministre a souligné vendredi dans son communiqué que l'analyse de la demande de renouvellement de l'agrément avait "relevé un manque de transparence interne sur les dons collectés".

Le texte évoque aussi "une contestation des conditions de renouvellement du Conseil d'administration en juin 2020, dans le cadre d'une action contentieuse portée par une partie des membres de l'association."

Néanmoins, "au regard des réponses faites par l'association", "le Premier ministre a décidé de renouveler l'agrément de l'association Anticor", selon le communiqué.

L'association avait été fondée en 2002 par l'ancien juge anticorruption Eric Halphen et une ancienne élue socialiste, Séverine Tessier, "pour lutter contre la corruption et rétablir l'éthique en politique". Elle est composée de citoyens et d'élus "de toutes les tendances politiques".

Au fil des ans, elle est devenue un acteur, parfois contesté, de la justice financière. Son levier: la plainte avec constitution de partie civile qui permet la saisie quasi automatique d'un juge d'instruction et la relance des investigations quand une enquête a été classée par le parquet.

Anticor est à l'origine de plusieurs enquêtes judiciaires - concernant l'ancien président de l'INA (Institut national de l'audiovisuel) Mathieu Gallet, les sondages de Élysée - et ses plaintes avec constitution de partie civile ont permis de relancer les investigations sur Alexis Kohler ainsi que Richard Ferrand (mais la cour d'appel de Douai a jugé cette dernière affaire prescrite mercredi).

Outre Anticor, deux autres associations bénéficient de cet agrément en matière de corruption, accordé pour trois ans: Sherpa et Transparency international.

mk-gd-jmt/lbx/cbn

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APR 2

Jean Castex renouvelle l'agrément d'Anticor pour agir dans les affaires de corruption #

4/2/2021, 8:58 PM
Paris, FRA

Jean Castex a annoncé vendredi soir dans un communiqué le renouvellement de l'agrément d'Anticor qui permet à l'association d'agir dans des affaires judiciaires de corruption, alors qu'elle redoutait depuis plusieurs mois d'en être privée pour des motifs politiques.

Le Premier ministre a souligné dans son communiqué que l'analyse de la demande de renouvellement de l'agrément a "relevé un manque de transparence interne sur les dons collectés, l'association n'ayant pu justifier le respect de ses propres procédures pour assurer l'information effective des membres de son Conseil d'administration, au moins jusqu'en mai 2020".

Le texte évoque aussi "une contestation des conditions de renouvellement du Conseil d'administration en juin 2020, dans le cadre d'une action contentieuse portée par une partie des membres de l'association."

Néanmoins, "au regard des réponses faites par l'association indiquant son intention de modifier ses statuts pour mieux garantir les conditions de transparence sur son financement, d'une part, et de l'absence de décision de justice à ce jour sur la régularité des décisions contestées" concernant le renouvellement de son conseil d'administration, "le Premier ministre a décidé de renouveler l'agrément de l'association Anticor", selon le communiqué.

"Ce renouvellement réserve la possibilité de procéder à une réévaluation de la situation si de nouveaux éléments devaient le justifier", a insisté le Premier ministre.

"Agrément renouvelé !!!" s'est félicitée dans un tweet la présidente de l'association depuis juin 2020, Elise Van Beneden.

L'agrément, accordé à l'association en 2015 puis renouvelé sans difficulté, expirait officiellement le 15 février et avait été prorogé à vendredi.

Le dossier, égaré dans un premier temps, était instruit par la Chancellerie depuis le mois d'octobre, sous le contrôle du Premier ministre.

Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, qui fait l'objet d'une plainte d'Anticor devant la Cour de justice de la République pour prise illégale d'intérêt, s'était retiré du traitement du dossier.

mk-gd-jmt/lbx/cbn

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APR 2

Jean Castex renouvelle l'agrément d'Anticor pour agir dans les affaires de corruption (communiqué) #

4/2/2021, 8:45 PM
Paris, FRA

Jean Castex a annoncé vendredi soir dans un communiqué le renouvellement de l'agrément d'Anticor qui permet à l'association d'agir dans des affaires judiciaires de corruption, alors qu'elle redoutait depuis plusieurs mois d'en être privée pour des motifs politiques.

"Au regard des réponses faites par l'association indiquant son intention de modifier ses statuts pour mieux garantir les conditions de transparence sur son financement, d'une part, et de l'absence de décision de justice à ce jour sur la régularité des décisions contestées" concernant le renouvellement de son conseil d'administration, "le Premier ministre a décidé de renouveler l'agrément de l'association Anticor", selon le communiqué.

gd-jmt-mk/lbx/cbn

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APR 2

Jusqu'à 20 ans de réclusion pour quatre hommes accusés du meurtre de Mathieu Hocquet #

4/2/2021, 7:27 PM
Bourges, FRA

Des peines allant de 12 à 20 ans de réclusion ont été prononcées vendredi aux assises du Cher contre quatre hommes accusés du meurtre du jeune Mathieu Hocquet à Vierzon en 1999, un "cold case" relancé 19 ans plus tard grâce à un renseignement anonyme.

Dans son verdict, la cour a été convaincue de la culpabilité des accusés. Poursuivis pour "enlèvement, séquestration et détention arbitraire suivie de mort", ils encouraient la réclusion à perpétuité.

Bouchaïb Mohib et Driss Belkhouribchia ont été condamnés à 20 ans de réclusion, Samir Berkani à 18 ans (tous trois se disaient innocents) et Cyril Bourguignon à 12 ans.

Les jurés n'ont pas accordé à Cyril Bourguignon le bénéfice d'une loi concernant les repentis et pouvant réduire leur peine. Ce dernier avait reconnu avoir conduit une voiture qui devait servir à enlever la victime.

Des peines de 14 à 25 ans de réclusion avaient été requises par le ministère public.

Le 13 juillet 1999, le corps sans vie de Mathieu Hocquet avait été retrouvé, la tête fracassée, dans une impasse longeant une zone artisanale de Vierzon. L'autopsie avait révélé que le jeune homme avait été massacré, avant de mourir des suites "d'un hématome sous-dural", avait rappelé lundi la présidente Audrey Debeugny.

Les enquêteurs avaient dans un premier temps suivi la piste homosexuelle, puis la piste locale, mais faute de résultat la justice avait prononcé un non-lieu en 2005.

Les quatre accusés, désormais âgés de 41 à 45 ans, ont été arrêtés et mis en examen en 2018, quelques mois après qu'un renseignement anonyme fut parvenu à la police judiciaire d'Orléans. Ce renseignement avait permis à deux juges d'instruction de Bourges de rouvrir l'affaire, comme l'autorise le Code de procédure pénale si des éléments nouveaux apparaissent.

Lors de la deuxième enquête, l'un des suspects a mis en cause les trois autres, en donnant des explications, avant de revenir sur ses déclarations.

L'enquête s'est cette fois orientée vers un mobile crapuleux. Au moment des faits, Mathieu Hocquet, alors âgé de 22 ans, travaillait dans une enseigne de restauration rapide de Vierzon et, selon une hypothèse avancée, aurait été attaqué pour récupérer la recette de l'établissement qui l'employait.

Le procès s'était ouvert lundi devant la cour d'assises du Cher, 22 ans après les faits.

Les avocats de la défense n'excluent pas de faire appel.

cor-lg/db/dch

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APR 2

Un couple d'octogénaires retrouvé morts dans le Var #

4/2/2021, 7:16 PM
Marseille, FRA

Un couple d'octogénaires a été retrouvé morts vendredi à Val, à côté de Brignoles, a-t-on appris auprès du parquet de Draguignan qui évoque la possibilité d'un meurtre de la femme suivi d'un suicide du mari.

"Ce couple n'allait pas bien et ils avaient a priori tous les deux de graves problèmes de santé", explique à l'AFP le procureur de la République de Draguignan, Patrice Cambérou, confirmant une information de France Bleu Provence.

Les premières constatations laissent penser que l'homme de 87 ans aurait tiré plusieurs coups de fusil contre sa femme, avant de retourner l'arme contre lui. Les autopsies devront le confirmer, ajoute le procureur.

L'alerte a été donnée par un infirmier, venu leur prodiguer des soins et qui a trouvé porte close.

En 2020, 90 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France.

san/dch

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APR 2

Des détenus-étudiants équipés en ordinateurs, une première #

4/2/2021, 7:09 PM
Villefranche-sur-Saône, FRA

"Un coup de pouce": pour la première fois en France, des détenus ont reçu des ordinateurs qu'ils vont pouvoir utiliser depuis leurs cellules pour étudier et passer un diplôme.

Neuf des quelque 600 détenus que compte la maison d'arrêt de Villefranche-sur-Saône (Rhône), se sont vu remettre vendredi des ordinateurs portables afin de passer un diplôme d'accès aux études universitaires (DAEU), diplôme national équivalent au baccalauréat, délivré par l'Université Grenoble Alpes (UGA).

L'objectif est de permettre à ces détenus volontaires, et sélectionnés en amont, d'étudier depuis leurs cellules, en plus de leurs heures de cours prévues chaque semaine et encadrées par des professeurs.

"Cette expérimentation est une première en France", et va permettre de "faciliter une continuité dans l'apprentissage" ainsi qu'une "certaine autonomie, essentielle à la réinsertion", assure Julien Velten, proviseur au sein de la prison et directeur de l'Unité pédagogique régionale (UPR).

Avec leurs ordinateurs, les prisonniers auront seulement accès à l'interface de l'université afin de s'entraîner en vue de l'examen prévu en juin et en décembre, pour lequel ils doivent valider quatre matières (français, langue vivante, et deux matières aux choix).

- "Faciliter la tâche" -

Placés en détention provisoire ou condamnés à de courtes peines, les étudiants sont âgés de 21 à 45 ans. La majorité d'entre eux ont déjà des diplômes de niveau inférieur à celui du baccalauréat et pourront accéder aux études universitaires grâce au DAEU.

"J'ai envie d'ouvrir une entreprise de transport. Donc, j'ai besoin de ce diplôme pour accéder aux formations nécessaires", affirme T.A., âgé de 40 ans. "Ces ordinateurs vont nous faciliter la tâche parce que quelques heures de cours par semaine ne suffisent pas pour avoir le diplôme".

Pour R.A., 26 ans, cet ordinateur c'est "un coup de pouce" pour décrocher ce diplôme, un "petit challenge" qu'il s'est fixé. "Je ne pense à ce que je ferai après. Mon but aujourd'hui, c'est surtout d'avancer".

Cette expérimentation intitulée "Sonate en cellule" fait partie d'un projet plus global visant à l'insertion de publics défavorisés dans le système d'enseignement supérieur. Les frais d'inscription sont pris en charge par l'université, et le coût des ordinateurs par le ministère de l'Education.

Pour Stéphanie Pichot, professeur d'histoire géographie auprès des détenus, accéder à ces études est d'abord une manière "de se projeter après la prison et de mieux vivre la détention".

bur/fga/dch

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APR 2

Fête sauvage à Lyon: les organisateurs se rendent à la police #

4/2/2021, 6:44 PM
Lyon, FRA

Les deux organisateurs d'une fête sauvage qui a réuni 300 personnes mardi sur les quais de la Saône à Lyon, se sont rendus vendredi à la police et seront présentés le lendemain au parquet.

"Ils vont dormir en cellule et seront déférés samedi matin au parquet qui les placera sous contrôle judiciaire en attendant leur comparution devant le tribunal", a indiqué leur avocate, Mélanie Sanzari.

Ces deux frères de 22 et 26 ans sont poursuivis pour mise en danger de la vie d'autrui et non respect de l'interdiction des regroupements de plus de six personnes dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire, selon le parquet.

Ils ont annoncé qu'ils se livraient à la police dans un enregistrement audio diffusé par le site d'information culturelle Le Petit Bulletin. "Il est important pour nous d'assumer nos actes et leurs conséquences", a affirmé l'un d'eux, tandis que l'autre dénonçait "un acharnement médiatique".

Leur avocate affirme qu'ils ont été "dépassés par la situation". Ce qui ne devait être qu'un "apéro sonore", annoncé sur un réseau social à l'attention de "quelques copains", se serait transformé malgré eux en "fête géante" du fait de l'affluence sur les quais en cette fin de journée ensoleillée.

"Le but n'était pas de créer une fête clandestine, ni de braver des interdits, ni de faire un pied de nez aux autorités. Il n'y avait aucune visée politique", ajoute Me Sanzari.

Mardi soir, des images montrant des participants jeunes et le plus souvent non masqués, en train de boire et danser sur les quais de Saône, avaient suscité de nombreuses réactions.

Le préfet du Rhône avait saisi le parquet en qualifiant ce rassemblement d'"irresponsable et inacceptable", précisant que les forces de l'ordre n'avaient pas dispersé les fêtards "compte tenu de la proximité de la Saône et du danger qu'aurait créé une intervention".

La fête avait duré une heure environ pour s'achever un peu avant 20H00, au-delà de l'horaire de couvre-feu.

Vendredi, le préfet a interdit l'accès aux quais de la Saône en centre-ville pour un mois.

ari-ppy/fga/cbn

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APR 2

Rennes: dix personnes mises en examen pour trafic de stupéfiants #

4/2/2021, 4:13 PM
Rennes, FRA

Dix personnes ont été mises en examen à Rennes pour trafic de stupéfiants en bande organisée, a annoncé vendredi le procureur de Rennes.

Les mis en cause, âgés de 21 à 57 ans et d'origine albanaise, ont été mis en examen pour "importation et trafic de produits stupéfiants en bande organisée, association de malfaiteurs et blanchiment de ces infractions", certains en récidive, indique le procureur dans un communiqué.

Six d'entre eux, dont le chef de réseau déjà condamné à une peine de six ans de prison pour des faits similaires, ont été placés en détention provisoire. Les quatre autres sont sous contrôle judiciaire.

A l'origine de cette affaire, un signalement survenu en septembre 2018 concernant "les agissements suspects d'un individu de nationalité albanaise, âgé de 45 ans, ayant des antécédents judiciaires", précise le parquet.

Les premiers éléments de l'enquête ont confirmé "l'existence d'un réseau organisé de trafic de stupéfiants orchestré par des ressortissants albanais implantés sur le territoire national, en lien avec des réseaux locaux".

Une information judiciaire a été ouverte le 30 septembre 2019.

Ce réseau fonctionne "sur un mode clanique, particulièrement difficile à infiltrer", et s'approvisionnait régulièrement en stupéfiants, principalement de l'héroïne, aux Pays-Bas, au moyen de liaisons routières à raison d'une dizaine de kilogrammes par voyage, selon le parquet.

Les suspects utilisaient par ailleurs des téléphones et véhicules dédiés et avaient mis en oeuvre un circuit de blanchiment des fonds issus de la revente des produits stupéfiants.

Dix-sept personnes avaient été placées en garde à vue à l'issue d'opérations organisées les 29 et 30 mars en Ille-et-Vilaine et dans les Alpes-Maritimes.

Des produits stupéfiants ont été retrouvés lors de perquisitions, dont 2,5 kilos d'héroïne, 60 kilos de produits de coupe, plus de 50.000 euros en numéraire ainsi que quatre armes de poing avec leurs munitions.

hdu/db/bow

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APR 2

France: fin de recherches du corps d'Estelle Mouzin, victime présumée de Michel Fourniret #

4/2/2021, 4:00 PM
Charleville-Mézières, FRA

Les enquêteurs français ont conclu vendredi une nouvelle opération qu'ils menaient dans les Ardennes (Nord) pour retrouver le corps d'Estelle Mouzin, que le tueur en série Michel Fourniret a reconnu avoir tuée, a indiqué une source proche du dossier, sans annonce de résultats dans l'immédiat.

Sur les lieux depuis lundi, les enquêteurs sont partis et l'opération est finie, a indiqué cette source. Un journaliste de l'AFP avait constaté plus tôt leur départ d'un site où il s'étaient rendus dans la matinée en lisière de forêt aux abords du village de Rumel, et la levée du dispositif de gendarmerie qui en barrait l'accès.

Michel Fourniret, 78 ans, condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, avait fini par avouer sa responsabilité dans la disparition d'Estelle Mouzin en mars 2020, après avoir été mis en cause par son ex-épouse et complice Monique Olivier.

Le village de Rumel se situe à 4 km de Ville-sur-Lumes où, selon Monique Olivier, son Fourniret avait, dans une maison appartenant à sa soeur, séquestré, violé et tué Estelle Mouzin, disparue à 9 ans le 9 janvier 2003 alors qu'elle rentrait de l'école à Guermantes (en grande banlieue parisienne).

Le convoi transportant notamment la juge d'instruction Sabine Kheris avait gagné ce site, exploré pour la première fois, après une longue audition la veille de Monique Olivier.

Extraite de sa prison mercredi pour être conduite sur place, celle-ci y avait été reconduite vendredi, selon l'avocat du père de la fillette, Me Didier Seban.

"Monique Olivier s'explique, elle donne des précisions, on avance pas à pas, pour comprendre ce qui s'est passé après l'enlèvement d'Estelle, et donc on espère que ces précisions seront suffisantes pour pouvoir ensuite aller chercher le corps", avait-il déclaré jeudi soir, avant lui aussi de repartir de la région.

"On a aujourd'hui (...) la vérité de Monique Olivier sur ce qui est arrivé à Estelle", avait-il avancé, exprimant l'espoir "que ce travail énorme des enquêteurs, de la juge d'instruction, ces demandes réitérées depuis plus de quinze ans vont nous permettre de connaître à la fois cette terrible vérité et surtout d'avoir les indications nécessaires" pour trouver le corps de l'enfant.

"De nouvelles fouilles auront lieu, jusqu'à ce que nous ayons pu retrouver Estelle. Maintenant quand, à quel moment, cela dépend du degré de précision des indications", avait-il conclu.

Plusieurs opérations de fouilles ont déjà été menées dans la région ces derniers mois, mais sans percée, notamment en octobre en présence du septuagénaire tueur en série, dont l'état de santé s'est entretemps dégradé.

chd-pb-eva-sm-cab/rl/caz/fio

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APR 2

Ardennes: fin de nouvelles recherches du corps d'Estelle Mouzin, victime présumée de Fourniret #

4/2/2021, 3:36 PM
Charleville-Mézières, FRA

Les enquêteurs ont conclu vendredi une nouvelle opération qu'ils menaient dans les Ardennes pour retrouver le corps d'Estelle Mouzin, que Michel Fourniret a reconnu avoir tuée, a indiqué une source proche du dossier, sans annonce de résultats dans l'immédiat.

Sur les lieux depuis lundi, les enquêteurs sont partis et l'opération est finie, a indiqué cette source. Un journaliste de l'AFP avait constaté plus tôt leur départ d'un site où il s'étaient rendus dans la matinée en lisière de forêt aux abords du village de Rumel, et la levée du dispositif de gendarmerie qui en barrait l'accès.

Le village de Rumel se situe à 4 km de Ville-sur-Lumes, où, selon Monique Olivier, son ex-époux avait, dans une maison appartenant à sa soeur, séquestré, violé et tué Estelle Mouzin, disparue à 9 ans le 9 janvier 2003 alors qu'elle rentrait de l'école à Guermantes (Seine-et-Marne).

Le convoi transportant notamment la juge d'instruction Sabine Kheris avait gagné ce site, exploré pour la première fois, après une longue audition la veille de l'ex-épouse du tueur en série, Monique Olivier, à la gendarmerie de Charleville-Mézières.

Extraite de sa prison mercredi pour être conduite sur place, Monique Olivier y avait été reconduite vendredi, selon l'avocat du père de la fillette, Me Didier Seban.

"Monique Olivier s'explique, elle donne des précisions, on avance pas à pas, pour comprendre ce qui s'est passé après l'enlèvement d'Estelle, et donc on espère que ces précisions seront suffisantes pour pouvoir ensuite aller chercher le corps", avait-il déclaré jeudi soir, avant lui aussi de repartir de la région.

"On a aujourd'hui (...) la vérité de Monique Olivier sur ce qui est arrivé à Estelle", avait-il avancé, exprimant l'espoir "que ce travail énorme des enquêteurs, de la juge d'instruction, ces demandes réitérées depuis plus de quinze ans vont nous permettre de connaître à la fois cette terrible vérité et surtout d'avoir les indications nécessaires" pour trouver le corps de l'enfant.

"De nouvelles fouilles auront lieu, jusqu'à ce que nous ayons pu retrouver Estelle. Maintenant quand, à quel moment, cela dépend du degré de précision des indications", avait-il conclu.

Entre lundi et mercredi, les enquêteurs ont mené des fouilles dans une zone marécageuse, située juste à côté de Rumel sur la commune d'Issancourt, où une pelleteuse restait vendredi à l'arrêt.

Plusieurs opérations de fouilles ont déjà été menées dans la région ces derniers mois, mais sans percée, notamment en octobre en présence du septuagénaire tueur en série, dont l'état de santé s'est entretemps dégradé.

chd-pb-eva-sm-cab/rl/caz

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APR 2

France: plainte après le décès d'une femme ayant reçu le vaccin AstraZeneca #

4/2/2021, 3:12 PM
Toulouse, FRA

La famille d'une femme de 38 ans, décédée d'une thrombose après avoir reçu une première dose du vaccin AstraZeneca, a déposé vendredi une plainte contre X auprès du parquet de Toulouse (Sud-Ouest), dans le but "d'obtenir une enquête", a indiqué son avocat à l'AFP.

"C'est une plainte contre X, car on n'a aucun élément contre une personne dénommée, pour homicide involontaire", a souligné Me Étienne Boittin. Cette qualification peut "évoluer au gré des éléments du dossier", a-t-il précisé.

La famille de cette assistante sociale "n'est pas dans une démarche de revendication ou de recherche de responsabilités, elle veut simplement des explications, éclaircissements sur ce qui s'est passé", a-t-il ajouté.

La trentenaire s'était fait vacciner à la mi-mars - dans le cadre de son activité professionnelle dans un institut médico-éducatif avec des personnes handicapées - et ne souffrait pas de problème de santé particulier, selon Me Boittin.

Son état de santé s'est dégradé peu de temps après sa vaccination, nécessitant une hospitalisation à l'hôpital de Toulouse. Elle est décédée le 29 mars d'une thrombose au cerveau.

"L'objectif de cette plainte est d'obtenir des investigations complémentaires, notamment une autopsie dans un cadre médico-légal, avec des éléments nous permettant de savoir si ce vaccin a pu avoir un rôle causal dans la survenance du décès", a affirmé l'avocat de la famille.

Il défend également la famille d'un étudiant en médecine à Nantes (Ouest), mort subitement chez lui d'une thrombose le 18 mars, quelques jours après une injection du vaccin AstraZeneca. Dans son cas, le parquet de Nantes a ouvert une enquête préliminaire.

L'Agence française du médicament a confirmé le 26 mars l'existence d'un risque "rare" de thrombose atypique associé au vaccin contre le Covid-19 d'AstraZeneca, après la survenue de nouveaux cas en France, tout en soulignant que la balance bénéfice/risque restait "favorable".

Le vaccin développé par le laboratoire suédo-britannique et l'université d'Oxford avait été suspendu le 15 mars par plusieurs pays européens, après le signalement de cas de caillots sanguins, parfois mortels.

La France a levé la suspension le 19 mars, après un avis de l'Agence européenne des médicaments (EMA) le jugeant "sûr et efficace".

mer/cpy/bma/fio

ASTRAZENECA

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APR 2

AstraZeneca: plainte contre X à Toulouse, après le décès d'une femme de 38 ans #

4/2/2021, 2:58 PM
Toulouse, FRA

La famille d'une femme de 38 ans, décédée d'une thrombose après avoir reçu une première dose du vaccin AstraZeneca, a déposé vendredi une plainte contre X auprès du parquet de Toulouse, dans le but "d'obtenir une enquête", a indiqué son avocat à l'AFP.

"C'est une plainte contre X, car on n'a aucun élément contre une personne dénommée, pour homicide involontaire", a souligné Me Étienne Boittin. Cette qualification peut "évoluer au gré des éléments du dossier", a-t-il précisé.

La famille de cette assistante sociale "n'est pas dans une démarche de revendication ou de recherche de responsabilités, elle veut simplement des explications, éclaircissements sur ce qui s'est passé", a-t-il ajouté.

La trentenaire s'était fait vacciner à la mi-mars - dans le cadre de son activité professionnelle dans un institut médico-éducatif (IME) avec des personnes handicapées - et ne souffrait pas de problème de santé particulier, selon Me Boittin.

Son état de santé s'est dégradé peu de temps après sa vaccination, nécessitant une hospitalisation au CHU de Toulouse. Elle est décédée le 29 mars d'une thrombose au cerveau.

"L'objectif de cette plainte est d'obtenir des investigations complémentaires, notamment une autopsie dans un cadre médico-légal, avec des éléments nous permettant de savoir si ce vaccin a pu avoir un rôle causal dans la survenance du décès", a affirmé l'avocat de la famille.

Il défend également la famille d'un étudiant en médecine nantais, mort subitement chez lui d'une thrombose le 18 mars, quelques jours après une injection du vaccin AstraZeneca. Dans son cas, le parquet de Nantes a ouvert une enquête préliminaire.

L'Agence du médicament (ANSM) a confirmé le 26 mars l'existence d'un risque "rare" de thrombose atypique associé au vaccin contre le Covid-19 d'AstraZeneca, après la survenue de nouveaux cas en France, tout en soulignant que la balance bénéfice/risque restait "favorable".

Le vaccin développé par le laboratoire suédo-britannique et l'université d'Oxford avait été suspendu le 15 mars par plusieurs pays européens, après le signalement de cas de caillots sanguins, parfois mortels.

La France a levé la suspension le 19 mars, après un avis de l'Agence européenne des médicaments (EMA) le jugeant "sûr et efficace".

mer/cpy/bma

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APR 2

L'avocat de Jean-Noël Guérini plaide la prescription ou la relaxe #

4/2/2021, 2:06 PM
Marseille, FRA

"Si la prise illégale d'intérêt était retenue, ce ne serait qu'au bénéfice d'une affinité fraternelle et sans preuve" : l'avocat de Jean-Noël Guérini a plaidé vendredi à Marseille la prescription ou la relaxe de son client accusé d'avoir favorisé les affaires de son frère.

"Vous prononcerez la prescription des faits parce qu'elle est acquise. Mais si vous ne le faisiez pas, vous prononcerez la relaxe parce qu'aucune preuve n'a été apportée. La suspicion, ça suffit!", a lancé l'ancien bâtonnier Dominique Mattei en conclusion d'une vibrante plaidoirie d'une heure et demie.

Alors président du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini est accusé d'avoir préempté un terrain à La Ciotat sous le prétexte d'y sauvegarder une plante rare, le liseron duveteux, puis de l'avoir revendu à la communauté d'agglomération Garlaban Huveaune Sainte-Baume (GHB) pour favoriser son frère qui en avait besoin pour l'extension d'une décharge.

Pour ces faits, le parquet a requis mercredi quatre ans de prison dont deux ferme, 70.000 euros d'amende et une privation des droits civils et civiques à l'encontre de l'élu.

Évoquant "un dossier confus, touffu et multidirectionnel", Me Mattei a dénoncé le déroulement de l'enquête menée par le premier juge, Charles Duchaine, "un fauve de la loi" qui, "dans une jungle policière" a cherché à tout prix, à coups "de commissions rogatoires acérées", à prouver que son client s'était "gavé de fonds publics".

Mais après 12 ans d'instruction, "effacées" les charges de "favoritisme", la destruction de preuves, l'"association de malfaiteurs infamante et la suspicion de détournement de fonds publics". Il ne subsiste de tout cela "qu'une petite fleur crépusculaire : la prise illégale d'intérêt", a-t-il lancé.

Usant de l'anaphore "je n'aime pas...", l'avocat s'est lancé dans une attaque en règle contre ce qu'il considère être les manquements d'une procédure à charge, menée avec une idée préconçue et sans vraiment rechercher la vérité.

Il a dénoncé "l'opportunisme judiciaire détestable" de parties civiles venues réclamer à l'audience une grosse somme d'argent (plus de 14 millions d'euros), ou encore "la symphonie de la suspicion" des procureurs qui ont requis "des peines disproportionnées" en "confondant indices et preuves".

- "Des témoins-clefs absents"

L'avocat a également pointé l'absence à l'audience de témoins-clefs du dossier qui, selon lui, auraient pu apporter un autre éclairage à l'affaire.

"Le procureur ne s'est pas ému de l'absence d'Eugène Caselli", ancien président de la communauté Marseille Provence Métropole (MPM) ou de Bernard Squarcini, ancien patron du renseignement intérieur, présenté comme "la taupe" qui renseignait Jean-Noël Guérini sur le dossier judiciaire, a-t-il dit.

L'avocat s'est également étonné que les membres de la commission permanente du conseil général, qui ont voté la préemption du terrain en 2004 et sa vente en 2006, n'aient pas été interrogés.

"Ces décisions collégiales n'ont donné lieu qu'à une seule mise en examen : mon client", a-t-il souligné, en s'interrogeant sur le fait qu'on n'ait pas cherché à savoir si M. Guérini avait ou non "fait jouer son influence" lors des votes.

Mais le principal argument brandi par l'avocat concerne la décision de la préfecture des Bouches-du-Rhône qui a permis la vente du terrain en prenant en 2006 une déclaration d'utilité publique (DUP) qui a levé le gel pour 10 ans de la parcelle, lié à sa préemption pour un motif environnemental.

Mon client est aujourd'hui "poursuivi parce qu'il a suivi une DUP prise par un préfet (Christian Frémont, décédé en 2014) qui n'a jamais été auditionné", a souligné l'avocat, en ironisant sur le fait que l'accusation devait sans doute considérer que "les services de la préfecture étaient corrompus".

Quant à la prescription des faits (trois ans avant l'ouverture de l'enquête en février 2009), elle ne fait pas de doute pour l'avocat, selon qui le juge Duchaine considérait que l'intention coupable de Jean-Noël Guérini était inscrite dans la délibération de préemption de novembre 2004.

Or, la justice a quant à elle pris en référence la seconde délibération sur la vente du terrain de juin 2006, qui, elle, n'est pas prescrite.

Le procès, au cours duquel 12 prévenus sont jugés, doit se terminer mercredi avec la défense d'Alexandre Guérini. Le jugement sera ensuite mis en délibéré.

pr/mdm/bma

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APR 2

Procès Bouaké : les Français n'avaient "pas l'ordre d'arrêter les pilotes", selon le commandant #

4/2/2021, 1:22 PM
Paris, FRA

Les soldats français n'ont pas arrêté les pilotes qui venaient de bombarder un de leurs camps en 2004 en Côte d'Ivoire car ils n'en avaient pas reçu l'ordre et que ce n'était pas la priorité à l'époque, a déclaré vendredi leur commandant sur place.

Trois pilotes biélorusse et ivoiriens accusés d'avoir mené pour l'armée ivoirienne ce bombardement qui a tué neuf soldats français et blessé une quarantaine d'autres à Bouaké sont jugés depuis lundi en leur absence devant la cour d'assises de Paris.

Entendu vendredi, le commandant des forces françaises à Bouaké à l'époque, le général Patrick Destremau, a expliqué avoir reçu l'ordre de détruire les chasseurs qui avaient bombardé le camp, ce qui a été fait rapidement, mais pas d'arrêter les pilotes.

Le bombardement surprise de l'armée ivoirienne sur la force de paix française, chargée par l'ONU d'éviter un embrasement avec les rebelles du Nord, a fait sortir l'armée française "de sa mission" de paix, et la France a en représailles pris une décision, détruire l'aviation ivoirienne pour protéger ses forces d'autres bombardements éventuels, a-t-il expliqué à la barre.

"Donc nous sommes dans le cadre du combat, il n'y a pas de responsabilité individuelle" et de recherche ou ordre d'arrestation des pilotes, a souligné le général Destremau. Sur le moment, les interpeller n'a "pas de sens", car "la mission est de protéger nos forces".

A l'époque, "personne n'a l'idée qu'on puisse se trouver comme aujourd'hui", plus de 15 ans après, "dans un cadre juridique", a-t-il ajouté.

Juste après avoir bombardé le camp français, les chasseurs ivoiriens ont atterri à l'aéroport proche de Yamoussoukro, utilisé par l'armée ivoirienne mais aussi par les forces françaises, qui auraient pu alors tenter de les interpeller.

Mais aucun ordre n'est venu, a confirmé devant la cour le chef du détachement français sur place à l'époque, le capitaine Franck Bellamy.

"Si on m'avait donné l'ordre d'appréhender les pilotes, bien entendu je ne me serais même pas posé la question", a-t-il ajouté, en précisant qu'il n'était, au moment où les avions ont atterri, pas au courant que ces chasseurs venaient de bombarder un camp français.

Mais "on était là en force d'interposition" et "il n'y avait pas d'ordres clairs", a-t-il regretté.

La cour a également évoqué la question des "boîtes noires", ces enregistreurs de vols qui, si les deux chasseurs ivoiriens en étaient pourvus, auraient pu permettre d'en savoir plus sur les causes toujours obscures de ce bombardement.

Les Français auraient pu tenter de les récupérer sur le tarmac de Yamoussoukro mais le général Destremau a déclaré n'avoir "jamais reçu l'ordre" de le faire, soulignant que la priorité était alors d'éviter de nouvelles attaques et de protéger les ressortissants français et européens menacés par les manifestations à Abidjan.

Personnes n'a depuis mis au jour ces boîtes noires, ou même confirmé leur existence.

Jeudi à la barre, la femme d'un soldat français mort dans le bombardement avait affirmé, à la surprise générale, qu'en 2006, la femme du général Destremau, dont il est aujourd'hui divorcé, lui avait confié que son mari "avait les boîtes noires" des chasseurs.

"Ce qui s'est dit à ce moment-là, je ne sais pas", a juste déclaré le général Destremau, ému et visiblement touché qu'on puisse suggérer qu'il aurait pu cacher des choses dans cette affaire.

Jugés pour assassinats, les trois pilotes accusés encourent la réclusion criminelle à perpétuité. Le procès se poursuit jusqu'au 16 avril.

emd/lbx/caz

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APR 2

Tag sur le domicile du député LREM Houlié, corapporteur sur le "séparatisme" #

4/2/2021, 12:40 PM
Poitiers, FRA

Un tag menaçant, "Mort aux porcs", a été inscrit dans la nuit de jeudi à vendredi sur la façade du domicile à Poitiers du député LREM Sacha Houlié, corapporteur du projet de loi dit "séparatisme", a-t-il annoncé, prévoyant de porter plainte.

"Même à mon domicile, vos méthodes de fachistes ne m'impressionnent pas", a déclaré ce député de la Vienne sur son compte Twitter, avec la photo de l'inscription à la peinture noire, sur la façade de son domicile.

Plusieurs "tags à caractère anarchiste" ont été faits dans la nuit dans la même rue, a par ailleurs indiqué Sacha Houlié à l'AFP mais celui sur sa façade, juste au-dessus de sa boîte aux lettres, le vise particulièrement, a-t-il estimé. Il prévoit de porter plainte.

Plusieurs de ses collègues parlementaires, notamment le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand et la ministre chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa, ont tweeté leur soutien au député.

M. Houlié est corapporteur du projet de loi "confortant le respect des principes de la République", voulu par Emmanuel Macron pour lutter contre le "séparatisme". En avril 2018, sa permanence de député avait été vandalisée, dans une vague de tags menaçants, hostiles au gouvernement, aux élus ou à la police, à travers Poitiers.

wig-pbl/bow

TWITTER

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APR 2

Ardennes: Poursuite des recherches pour retrouver le corps d'Estelle Mouzin, victime présumée de Fourniret #

4/2/2021, 12:33 PM
Charleville-Mézières, FRA

Les enquêteurs poursuivaient vendredi dans les Ardennes leurs recherches du corps d'Estelle Mouzin, que Michel Fourniret a reconnu avoir tuée, après une longue audition la veille de l'ex-épouse du tueur en série, Monique Olivier, pour tenter de dégager de nouvelles pistes.

Le convoi transportant notamment la juge d'instruction Sabine Kheris s'est rendu dans la matinée en lisière de forêt aux abords du village de Rumel, un site jusque là non fouillé, dont l'abord a été barré par la gendarmerie, a constaté un journaliste de l'AFP.

Une fourgonnette de l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie nationale était toujours sur place en début d'après-midi.

Le village se situe à 4 kms de Ville-sur-Lumes, où, selon Monique Olivier, son ex-époux avait, dans une maison appartenant à sa soeur, séquestré, violé et tué Estelle Mouzin, disparue à 9 ans le 9 janvier 2003 alors qu'elle rentrait de l'école à Guermantes (Seine-et-Marne).

La veille, Monique Olivier, extraite de sa prison mercredi pour être conduite sur place, avait été auditionnée jusque tard dans la soirée à la gendarmerie de Charleville-Mézières. Elle avait quitté les lieux vendredi, selon l'avocat du père de la fillette, Me Didier Seban.

"Monique Olivier s'explique, elle donne des précisions, on avance pas à pas, pour comprendre ce qui s'est passé après l'enlèvement d'Estelle, et donc on espère que ces précisions seront suffisantes pour pouvoir ensuite aller chercher le corps", avait-il déclaré jeudi soir, avant lui aussi de repartir de la région.

"On a aujourd'hui (...) la vérité de Monique Olivier sur ce qui est arrivé à Estelle", avait-il avancé, exprimant l'espoir "que ce travail énorme des enquêteurs, de la juge d'instruction, ces demandes réitérées depuis plus de quinze ans vont nous permettre de connaitre à la fois cette terrible vérité et surtout d'avoir les indications nécessaires" pour trouver le corps de l'enfant.

"De nouvelles fouilles auront lieu, jusqu'à ce que nous ayons pu retrouver Estelle. Maintenant quand, à quel moment, cela dépend du degré de précision des indications", avait-il conclu.

Entre lundi et mercredi, les enquêteurs ont mené des fouilles dans une zone marécageuse, située juste à côté de Rumel sur la commune d'Issancourt, où une pelleteuse restait vendredi à l'arrêt.

Plusieurs opérations de fouilles ont déjà été menées dans la région ces derniers mois, mais sans percée, notamment en octobre en présence du septuagénaire tueur en série, dont l'état de santé s'est entretemps dégradé.

chd-pb-eva-cab/rl/caz

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APR 2

Procès Bouaké : les Français n'avaient "pas l'ordre d'arrêter les pilotes", selon le commandant #

4/2/2021, 12:19 PM
Paris, FRA

Les soldats français n'ont pas arrêté les pilotes qui venaient de bombarder un de leurs camps en 2004 en Côte d'Ivoire car ils n'en ont pas reçu l'ordre et que ce n'était pas la priorité à l'époque, a déclaré vendredi leur commandant sur place.

Trois pilotes biélorusse et ivoiriens accusés d'avoir mené pour l'armée ivoirienne ce bombardement qui a tué neuf soldats français et blessé une quarantaine d'autres à Bouaké sont jugés depuis lundi en leur absence devant la cour d'assises de Paris.

Entendu vendredi, le commandant des forces françaises à Bouaké à l'époque, le général Patrick Destremau, a expliqué avoir reçu l'ordre de détruire les chasseurs qui avaient bombardé le camp, ce qui a été fait rapidement, mais pas d'arrêter les pilotes.

Le bombardement surprise de l'armée ivoirienne sur la force de paix française, chargée par l'ONU d'éviter un embrasement avec les rebelles du Nord, a fait sortir l'armée française "de sa mission" de paix, et la France a en représailles pris une décision, détruire l'aviation ivoirienne pour protéger ses forces d'autres bombardements éventuels, a-t-il expliqué à la barre.

"Donc nous sommes dans le cadre du combat, il n'y a pas de responsabilité individuelle" et de recherche ou ordre d'arrestation des pilotes, a-t-il souligné. Sur le moment, les interpeller n'a "pas de sens", car "la mission est de protéger nos forces".

Sur le moment "personne n'a l'idée qu'on puisse se trouver comme aujourd'hui", plus de 15 ans après, "dans un cadre juridique", a-t-il indiqué.

Juste après avoir bombardé le camp français, les chasseurs ivoiriens ont atterri à l'aéroport proche de Yamoussoukro, utilisé par l'armée ivoirienne mais aussi par les forces françaises, qui auraient pu alors tenter de les interpeller.

Mais aucun ordre n'est venu, a confirmé devant la cour le chef du détachement français sur place à l'époque, le capitaine Franck Bellamy.

"Si on m'avait donné l'ordre d'appréhender les pilotes, bien entendu je ne me serais même pas posé la question", a-t-il ajouté, en précisant qu'il n'était, au moment où ils ont atterri, pas au courant que ces chasseurs venaient de bombarder un camp français.

Jugés pour assassinats, les trois pilotes accusés encourent la réclusion criminelle à perpétuité. Le procès se poursuit jusqu'au 16 avril.

emd/mep/bow

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APR 2

Meurtre de Magali Blandin: la mère du mari reste en prison #

4/2/2021, 11:44 AM
Rennes, FRA

Monique Gaillard, 72 ans, mise en examen pour complicité de meurtre de sa belle-fille Magali Blandin, que son fils Jérôme a avoué avoir tuée à coups de batte de baseball, reste en détention, a annoncé vendredi la cour d'appel de Rennes.

La chambre de l'instruction a refusé la libération de cette exploitante agricole à la retraite mise en examen pour "complicité de tentative de meurtre par conjoint" pour un premier projet criminel fin 2020 visant Magali Blandin, mère de famille de 42 ans, et "complicité de meurtre par conjoint".

Elle avait été placée en détention provisoire le 21 mars, de même que son mari Jean Gaillard.

"C'est une première décision que nous devons accepter. Nous allons nous pencher sur une information judiciaire qui va, je l'espère, avancer de façon suffisamment soutenue pour que la phase de détention provisoire de Monique Gaillard ne s'éternise pas, car sa place n'est pas dans une maison d'arrêt", a déclaré à l'AFP son avocate Me Gwendoline Ténier.

La chambre de l'instruction a également ordonné le maintien en détention de Zaza P., le voisin géorgien du mari, mis en examen pour "tentative d'extorsion en bande organisée" et "destruction d'objet concernant un crime pour faire obstacle à la manifestation de la vérité", à savoir la voiture ayant servi à transporter le corps.

A l'audience jeudi, Monique Gaillard s'était effondrée en larmes. Les débats ont porté sur l'existence d'indices graves et concordants, le risque de déperdition de preuves et de concertation frauduleuse.

La justice reproche notamment aux parents d'avoir fourni un alibi à leur fils en se rendant à son domicile et en utilisant son téléphone et son ordinateur pendant qu'il commettait son crime.

"A ce moment-là, Monique Gaillard était en train de faire ses courses, comme l'atteste un ticket de caisse", souligne Me Ténier. "Elle n'est pas allée au domicile de son fils et Jérôme Gaillard a déclaré avoir demandé à son père de lui rendre service sans lui en expliquer les raisons", a-t-elle ajouté.

Pour Me William Pineau, avocat de la famille Blandin, Monique Gaillard a "oublié qu'elle est une grand-mère qui aurait dû protéger ses petits-enfants". Comme son mari, "elle est dans le même processus" de fourniture d'alibi pendant "l'exécution du projet criminel", a-t-il ajouté.

Devant les enquêteurs, les beaux-parents ont reconnu avoir eu connaissance des intentions de leur fils à la période de Noël. "Je ne sais pas quelle crédibilité accorder aux informations données par Jérôme Gaillard à cette occasion, et si les parents ont vraiment eu l'impression d'une information sérieuse qui était les prémices d'un passage à l'acte", a réagi Me Ténier.

Quelques semaines auparavant, ils avaient versé 50.000 euros à leur fils pour financer son divorce et l'aider à faire face aux difficultés financières. Mais selon son avocate, Monique Gaillard ignorait que cet argent serait utilisé à des fins criminelles. "Les parents n'ont compris ce qui s'était passé que le 2 mars, lorsqu'ils ont reçu une lettre de menaces des Géorgiens", ajoute-t-elle.

Me Ténier a toutefois reconnu que sa cliente avait d'abord menti. "Elle évoque un fils manipulateur, elle est prise entre la crainte qu'il pourrait susciter chez elle et son instinct maternel heurté par le suicide d'un fils dans un contexte similaire", plaide-t-elle.

hdu/aag/or

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APR 2

Meurtre de Magali Blandin: la mère du mari reste en prison #

4/2/2021, 9:48 AM
Rennes, FRA

Monique Gaillard, 72 ans, mise en examen pour complicité dans la mort de sa belle-fille Magali Blandin, que son fils Jérôme a avoué avoir tuée, reste en détention, a annoncé vendredi la chambre de l'instruction de Rennes.

Cette exploitante agricole à la retraite a été mise en examen le 20 mars pour "complicité de tentative de meurtre par conjoint" pour un premier projet criminel fin 2020 visant à éliminer Magali Blandin, mère de famille de 42 ans, ainsi que pour "complicité de meurtre par conjoint". Elle a été placée en détention provisoire, de même que son mari Jean Gaillard, mis en examen des mêmes chefs.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes a également ordonné le maintien en détention de Zaza P., le voisin géorgien du mari. Il est mis en examen pour "tentative d'extorsion en bande organisée" et "destruction d'objet concernant un crime pour faire obstacle à la manifestation de la vérité", à savoir la voiture ayant potentiellement servi à transporter le corps de Magali Blandin.

"C'est une première décision que nous devons accepter. Nous allons nous pencher sur, je l'espère, une information judiciaire qui va avancer de façon suffisamment soutenue pour que la phase de détention provisoire de Monique Gaillard ne s'éternise pas, car sa place n'est pas dans une maison d'arrêt", a déclaré à l'AFP son avocate Me Gwendoline Ténier.

A l'audience jeudi, la mère de Jérôme Gaillard s'était effondrée en larmes. Les débats ont porté sur l'existence d'indices graves et concordants, le risque de déperdition de preuves et de concertation frauduleuse.

"Les parents et leur fils ont été ensemble plus d'un mois après les faits. Si concertation il devait y avoir, elle a déjà eu lieu. Par ailleurs les lieux de vie et les outils de communication ont tous été placés sous scellés", a déclaré Me Ténier.

hdu/db/shu

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APR 2

Dix ans après, la justice rouvre le dossier de la mort d'une gendarme #

4/2/2021, 9:41 AM
Lyon, FRA

La justice a décidé vendredi de rouvrir le dossier d'une gendarme retrouvée morte dans une caserne lyonnaise en 2011, à la demande de sa famille qui n'a jamais cru à la thèse officielle d'un suicide pour raisons personnelles.

Le 26 janvier, le parquet général avait requis devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon la reprise d'une information judiciaire pour "harcèlement" et "homicide involontaire".

"On est rassurés parce qu'on avait très peur d'un refus. On attend maintenant une enquête en toute indépendance, en toute transparence", s'est félicitée Hassina Sakhri, l'une des soeurs de la défunte.

"Que justice soit faite", a lancé à ses côtés Zineb Harzallah, une amie de la famille qui a rassemblé de nouveaux témoignages ces dernières années. Ils ont nourri la requête déposée par les avocats William Bourdon et Vincent Brengarth.

"C'est une décision extrêmement rare, à la mesure du caractère dramatique du dossier et de ses zones d'ombre persistantes. Et un premier pas vers la manifestation de la vérité", a salué ce dernier.

Myriam Sakhri, âgée de 32 ans et d'origine algérienne, a été retrouvée le 24 septembre 2011 dans son appartement de fonction, une balle dans le ventre et son arme de service à ses pieds.

La version qui prévaut depuis une décennie veut qu'elle se soit suicidée après avoir appris qu'elle devrait comparaître devant un tribunal pour deux affaires liées à l'exercice de sa profession.

La gendarme, affectée au Centre d'opérations et de renseignements (Corg) de la gendarmerie du Rhône, service chargé de répondre aux appels du public, se plaignait cependant depuis des mois d'être harcelée par des collègues et sa hiérarchie.

Elle avait contacté une association de défense des militaires et engagé un avocat pour porter plainte, à la suite de quoi une enquête interne avait été ouverte, dont elle attendait les conclusions.

À sa mort, un mot retrouvé à ses côtés, écrit de sa main - "Merci à G. le connard!" - désignait le colonel qui commandait à l'époque la gendarmerie du Rhône.

Après un premier classement de l'affaire, sa famille avait porté plainte, déclenchant l'ouverture d'une information judiciaire en 2012.

Celle-ci a débouché sur un non-lieu en 2013, confirmé en appel en 2014 puis par la Cour de cassation en 2015, les magistrats écartant tout harcèlement et rendant la jeune femme, au contraire, responsable de la dégradation de ses relations de travail.

Pour la famille et ses avocats, les nouveaux témoignages transmis à la justice démontrent que la jeune femme était devenue "la bête noire" du Corg en dénonçant les propos racistes de certains collègues.

Ils éclairent aussi le rôle joué par le colonel G. - devenu général depuis - dans la dénonciation des faits pour lesquels la gendarme devait être jugée en correctionnelle, destinés à la "salir" selon certains.

Les proches dénoncent enfin la partialité des investigations menées par l'IGGN, avant et après le décès, des témoins faisant état d'interrogatoires biaisés et de "pressions".

"Nous ne commentons pas les affaires judiciaires en cours mais nous restons à la disposition des magistrats", a réagi vendredi la gendarmerie nationale auprès de l'AFP.

ppy-alh/ari/shu

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APR 2

Dix ans après, la justice rouvre le dossier de la mort d'une gendarme #

4/2/2021, 7:36 AM
Lyon, FRA

La justice a décidé vendredi de rouvrir le dossier d'une gendarme retrouvée morte dans une caserne lyonnaise en 2011, à la demande de sa famille qui n'a jamais cru à la thèse officielle d'un suicide pour raisons personnelles.

Le 26 janvier, le parquet général avait requis devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon la réouverture d'une information judiciaire pour "harcèlement" et "homicide involontaire".

La jeune femme de 32 ans avait été retrouvée le 24 septembre 2011 dans son appartement de fonction, une balle dans le ventre et son arme de service à ses pieds.

La version qui prévaut depuis une décennie veut qu'elle se soit suicidée après avoir appris qu'elle devrait comparaître devant un tribunal pour deux affaires liées à l'exercice de sa profession.

Myriam Sakhri se plaignait cependant depuis des mois d'être harcelée par des collègues et sa hiérarchie.

Un mot retrouvé à ses côtés, écrit de sa main et rédigé en ces termes: "Merci à G. le connard!", désignait le colonel qui commandait à l'époque la gendarmerie du Rhône. La militaire y travaillait au sein du Centre d'opérations et de renseignements (Corg), service chargé de répondre aux appels du public.

Après un premier classement de l'affaire, sa famille avait porté plainte, déclenchant l'ouverture d'une information judiciaire en 2012.

Celle-ci a débouché sur un non-lieu en 2013, confirmé en appel en 2014 puis par la Cour de cassation en 2015, les magistrats écartant tout harcèlement et rendant la jeune femme responsable de la dégradation de ses relations de travail.

En novembre dernier, les proches de la défunte ont transmis à la justice de nouvelles attestations de témoins éclairant l'affaire d'un jour nouveau, ainsi que le rôle joué par le colonel G. - devenu général depuis - dans la dénonciation des faits pour lesquels la gendarme devait être jugée en correctionnelle.

Pour les avocats de la famille, ces nouveaux éléments attestent de la réalité du harcèlement raciste dont se plaignait la militaire, ainsi que de la partialité des investigations initiales menées par l'Inspection générale de la gendarmerie nationale.

ppy/ag/shu

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MAR 31

Anticor fixée vendredi sur la reconduction de son agrément pour agir en justice #

3/31/2021, 11:38 AM

Après plusieurs mois d'incertitude, l'association Anticor saura vendredi si le gouvernement reconduit ou non son agrément qui lui permet d'agir dans des affaires judiciaires de corruption, alors qu'elle est traversée par un conflit interne et une polémique autour d'un de ses donateurs.

Un décret du 24 mars 2014 impose aux associations anticorruption d'être agréées par le ministère de la Justice. Trois associations disposent de ce précieux sésame, renouvelable tous les trois ans: Sherpa, Transparency international et Anticor.

L'agrément d'Anticor, accordé en 2015 et reconduit sans difficulté en 2018, expirait le 15 février, mais a été prorogé au 2 avril, le temps de recevoir les réponses "aux questions complémentaires" posées par le gouvernement.

Parmi ces questions figure l'identité d'un important donateur, que l'association anticorruption, créée en 2002, a refusé de livrer en pointant la protection des données personnelles et un avis en ce sens de la Cnil le 1er février.

"Si nous devions nous contenter des cinq critères posés par le décret, il ne devrait pas y avoir de doutes" quant à la reconduction de l'agrément, estime Me Vincent Brengarth, l'un des avocats de l'association. Mais "il y a un contexte qui n'est pas favorable aux actions anticorruption".

Ces dernières années, l'association a saisi la justice sur plusieurs proches du président Macron: Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale, Alexis Kohler, ancien secrétaire général de l'Elysée, et dernièrement le ministre de la Santé, Olivier Véran, pour "favoritisme" dans la gestion de l'application StopCovid.

Le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, lui aussi visé par une plainte d'Anticor, s'est déporté du dossier du renouvellement. Instruit par la Chancellerie depuis octobre après avoir été égaré, il est entre les mains du Premier ministre Jean Castex, qui a insisté sur l'"obligation de transparence" d'une association anticorruption.

- Crise interne -

La révélation par la presse de l'identité du généreux mécène d'Anticor a jeté le doute sur "le caractère désintéressé et indépendant de ses activités, apprécié notamment eu égard à la provenance de ses ressources", l'un des cinq critères. Et relancé les critiques des adversaires de l'association, parfois soupçonnée de mener un combat partisan, surtout contre la droite.

Hervé Vinciguerra, homme d'affaires ayant fait fortune dans les logiciels de gestion, a donné 89.000 euros à l'association entre 2017 et 2020. Proche d'Arnaud Montebourg, il détient des sociétés immatriculées à Singapour et au Luxembourg.

Un versement de ce donateur en 2018, juste avant la plainte de l'association contre Alexis Kohler, est apparu pour certains comme un "don fléché" visant à financer cette procédure.

"Je n'ai jamais influencé les choix d'Anticor dans les dossiers qu'ils menaient", s'est-il défendu dans L'Obs.

"Aucun don n'est fléché", a confirmé Me Brengarth, rappelant que M. Vinciguerra "n'est pas un donateur déterminant".

Pour Françoise Verchère, ancienne membre du conseil d'administration, peu importe la fortune de ce donateur. "Le problème c'est d'où vient l'argent? Anticor fait partie de la lutte contre les paradis fiscaux", soupire-t-elle.

Refusant subventions publiques et argent des entreprises, l'association fonctionne grâce aux cotisations de ses 6.000 adhérents et des dons de particuliers. Son budget s'élevait à 400.000 euros en 2020.

L'identité de ce donateur, ses activités et ses amitiés politiques ont alimenté la crise interne de gouvernance. Neuf des 21 administrateurs, dont Mme Verchère, ont demandé en 2019 à modifier les statuts pour exclure du conseil d'administration tout élu politique.

"Il y a eu un débat important et intéressant touchant à la nature, à l'identité et à l'ADN d'Anticor", relate la présidente de l'association Elise Van Beneden.

Elle a été élue en juin 2020 après la révocation de l'ancien conseil d'administration, à l'apogée des tensions entre administrateurs. Les dissidents ont assigné l'association en justice pour cette révocation qu'ils jugent injustifiée.

"Anticor ne fait pas et ne doit pas faire de politique. On demande que les cadres d'Anticor ne fassent pas partie d'un parti politique", expose un des ex-administrateurs dissidents.

"On ne veut pas la mort d'Anticor. C'est assez simple: une association anticorruption doit être irréprochable", assure Mme Verchère.

Mme Van Beneden regrette "des accusations qui font le plus mal à Anticor" - manque de transparence et de démocratie - "au moment où on attend l'agrément".

asl-mk/pga/caz

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