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La 5G arrivera à Paris "dans les prochaines semaines" #

2/19/2021, 9:41 PM
Paris, FRA

Le bras de fer a pris fin, sous conditions: la 5G sera déployée à Paris "dans les prochaines semaines" grâce à un accord annoncé vendredi entre la mairie et les opérateurs télécoms, alors que la capitale française ne bénéficie toujours pas du réseau mobile de dernière génération.

Paris va donc bientôt rejoindre Strasbourg, Lyon ou encore Bordeaux, où la 5G a déjà été allumée, malgré des réticences locales. En la matière, c'est l'État qui décide et les maires ne peuvent pas s'opposer juridiquement. Mais soucieux d'éviter les polémiques, les opérateurs ont engagé à Paris une concertation, qui a abouti vendredi à une "charte de la téléphonie mobile". Elle sera soumise au conseil de Paris en mars.

C'est la signature de cette charte par les opérateurs (Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR) qui rendra possible le lancement commercial de la 5G à Paris "dans les prochaines semaines".

Censée donner aux citoyens parisiens "une meilleure information" sur les impacts de la 5G, la charte doit garantir la "transparence sur l'installation des antennes".

En contrepartie, les opérateurs se sont notamment engagés à "optimiser le recyclage des équipements de téléphonie" ou à favoriser "l'inclusion numérique".

Suffisant pour éviter un clash au sein de la majorité parisienne menée par la mairie socialiste Anne Hidalgo, alors que ses partenaires écologistes ferraillent contre la 5G?

Fatoumana Koné, présidente du groupe écologiste au conseil municipal, s'est elle dite "étonnée voire un peu choquée" par le "forcing" de la maire socialiste, à qui les Verts ont "encore envoyé un courrier il y a peu de temps demandant le moratoire", a-t-elle indiqué à l'AFP.

"Avec cet accord, la ville permet l'innovation technologique mais organise son suivi attentif", répond à l'AFP le socialiste Paul Simondon, chargé de la 5G en tant qu'adjoint au budget de la mairie.

- Lille attend -

Plus de 8.600 sites 5G ont été ouverts commercialement par Orange, SFR, Free et Bouygues Telecom depuis fin novembre en France, en dehors de Paris et de plusieurs grandes métropoles, selon les données publiées en janvier par l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep).

De Paris à Nantes, en passant par Rennes, plusieurs maires écologistes ou de gauche de grandes villes avaient décidé de lancer fin 2020 un "débat public" pour notamment répondre à un "besoin de transparence" au sujet des éventuelles conséquences du déploiement de la 5G sur l'environnement et la santé.

D'autres communes comme Lille ont déjà annoncé être en faveur d'un moratoire jusqu'à la publication prévue au printemps 2021 d'un rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).

"La 5G doit être accueillie, sans crainte, et avec enthousiasme puisque les autorités sanitaires et de contrôle concluent de manières concordantes à une absence d'effets sanitaires spécifiques de la 5G en dessous des valeurs limites d'exposition", a martelé vendredi Nicolas Guérin, président de la Fédération française des télécoms.

- Dix fois plus rapide -

Au regard de la loi, les maires ont-ils vraiment le pouvoir d'empêcher l'installation d'antennes relais de téléphonie mobile?

"Le Conseil d'État a été clair: il ne revient pas aux maires, mais à l'État d'en décider, même si certains peuvent ralentir le processus, par exemple à travers l'accès aux bâtiments publics", avait rappelé fin novembre le secrétaire d'État au numérique Cédric O dans le JDD.

Les opérateurs et les pouvoirs publics cherchent néanmoins à prendre en compte les réticences locales pour désamorcer un sujet devenu encore plus polémique depuis que la Convention citoyenne pour le climat a elle-même recommandé un moratoire cet été.

Plusieurs villes, au départ récalcitrantes, ont fini par laisser les opérateurs allumer leurs réseaux 5G, à l'image de Strasbourg, Lyon et Bordeaux.

Bordeaux, dirigée par l'écologiste Pierre Hurmic, s'est même dite "désolée" de l'ouverture de la 5G locale début février.

"Clairement, on ne peut pas faire ce qu'on veut sur notre propre territoire. Nous ne sommes pas écoutés. L'État, malgré ses grands discours sur le changement climatique, n'entend pas", avait déploré l'adjointe au maire Delphine Jamet auprès de l'AFP.

Si la 5G promet d'offrir, à terme, un débit jusqu'à dix fois plus rapide, les opérateurs comptent surtout sur son lancement pour éviter la saturation de leurs réseaux mobiles.

yk-pyv/ico/dlm

SFR

Orange

Free

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FEB 19

La 5G arrivera à Paris "dans les prochaines semaines" #

2/19/2021, 7:11 PM
Paris, FRA

Le bras de fer a pris fin, sous conditions: la 5G sera déployée à Paris "dans les prochaines semaines" grâce à un accord annoncé vendredi entre la mairie et les opérateurs télécoms, alors que la capitale française ne bénéficie toujours pas du réseau mobile de dernière génération.

Paris va donc bientôt rejoindre Strasbourg, Lyon ou encore Bordeaux, où la 5G a déjà été allumée, malgré des réticences locales. En la matière, c'est l'État qui décide et les maires ne peuvent pas s'opposer juridiquement. Mais soucieux d'éviter les polémiques, les opérateurs ont engagé à Paris une concertation, qui a abouti vendredi à une "charte de la téléphonie mobile". Elle sera soumise au conseil de Paris en mars.

C'est la signature de cette charte par les opérateurs (Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR) qui rendra possible le lancement commercial de la 5G à Paris "dans les prochaines semaines".

Censée donner aux citoyens parisiens "une meilleure information" sur les impacts de la 5G, la charte doit garantir la "transparence sur l'installation des antennes".

En contrepartie, les opérateurs se sont notamment engagés à "optimiser le recyclage des équipements de téléphonie" ou à favoriser "l'inclusion numérique".

Suffisant pour éviter un clash au sein de la majorité parisienne menée par la mairie socialiste Anne Hidalgo, alors que ses partenaires écologistes ont longtemps été opposés à la 5G?

"Les Verts ont voté tous les voeux que nous avons votés sur le sujet depuis octobre", a répondu à l'AFP Paul Simondon, chargé de la 5G en tant qu'adjoint au budget de la mairie de Paris.

"Ils ont participé aux auditions, aux débats entre élus depuis octobre, ils ont fait une demande de moratoire plusieurs fois, elle a été repoussée à chaque fois. Avec cet accord, la ville permet l'innovation technologique mais organise son suivi attentif".

- Lille attend -

Plus de 8.600 sites 5G ont été ouverts commercialement par Orange, SFR, Free et Bouygues Telecom depuis fin novembre en France, en dehors de Paris et de plusieurs grandes métropoles, selon les données publiées en janvier par l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep).

De Paris à Nantes, en passant par Rennes, plusieurs maires écologistes ou de gauche de grandes villes avaient décidé de lancer fin 2020 un "débat public" pour notamment répondre à un "besoin de transparence" au sujet des éventuelles conséquences du déploiement de la 5G sur l'environnement et la santé.

D'autres communes comme Lille ont déjà annoncé être en faveur d'un moratoire jusqu'à la publication prévue au printemps 2021 d'un rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).

"La 5G doit être accueillie, sans crainte, et avec enthousiasme puisque les autorités sanitaires et de contrôle concluent de manières concordantes à une absence d'effets sanitaires spécifiques de la 5G en dessous des valeurs limites d'exposition", a martelé vendredi Nicolas Guérin, président de la Fédération française des télécoms.

- Dix fois plus rapide -

Au regard de la loi, les maires ont-ils vraiment le pouvoir d'empêcher l'installation d'antennes relais de téléphonie mobile?

"Le Conseil d'État a été clair: il ne revient pas aux maires, mais à l'État d'en décider, même si certains peuvent ralentir le processus, par exemple à travers l'accès aux bâtiments publics", avait rappelé fin novembre le secrétaire d'État au numérique Cédric O dans le JDD.

Les opérateurs et les pouvoirs publics cherchent néanmoins à prendre en compte les réticences locales pour désamorcer un sujet devenu encore plus polémique depuis que la Convention citoyenne pour le climat a elle-même recommandé un moratoire cet été.

Plusieurs villes, au départ récalcitrantes, ont fini par laisser les opérateurs allumer leurs réseaux 5G, à l'image de Strasbourg, Lyon et Bordeaux.

Bordeaux, dirigée par l'écologiste Pierre Hurmic, s'est même dite "désolée" de l'ouverture de la 5G locale début février.

"Clairement, on ne peut pas faire ce qu'on veut sur notre propre territoire. Nous ne sommes pas écoutés. L'État, malgré ses grands discours sur le changement climatique, n'entend pas", avait déploré l'adjointe au maire Delphine Jamet auprès de l'AFP.

Si la 5G promet d'offrir, à terme, un débit jusqu'à dix fois plus rapide, les opérateurs comptent surtout sur son lancement pour éviter la saturation de leurs réseaux mobiles.

yk-pyv/ico/LyS

SFR

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Free

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FEB 19

Nexans: les syndicats craignent la cession de la moitié des sites #

2/19/2021, 4:24 PM
Paris, FRA

Les syndicats de Nexans, qui a annoncé mercredi son recentrage progressif dans les activités liés à l'électrification, redoutent que le fabricant de câbles cède la moitié de ses sites en France et dans le monde pour financer ses investissements, ont assuré vendredi FO et la CFDT.

"La direction nous a indiqué jeudi pour la première fois qu'elle voulait se séparer d'ici 2024 de la moitié de ses sites et de ses effectifs en France et dans le monde", a déclaré à l'AFP Dominique Sciot, délégué syndical central (FO).

Nexans "vient d'annoncer des cessions d'activités qui vont toucher son secteur industrie, télécoms et harnais, soit près de 11.000 salariés dans le monde, sans préciser les repreneurs", abonde la CFDT dans un communiqué.

Cette dernière détaille également les sites français susceptibles d'être cédés: Draveil (250 salariés, le fleuron aéronautique historique du groupe), Paillart (120 salariés), Mehun (150 salariés), Andrézieux (100 salariés) pour la branche industrie, et Fumay (150 salariés) ainsi que Vrigne-aux-Bois (70 salariés) pour la branche télécoms.

L'annonce a été faite le matin aux comités de groupe européens et l'après-midi lors d'un CSE central.

"Sur les 2.300 salariés en France, il va en rester environ 1.200, précise M. Sciot. Ce sont des chiffres qui ont été fournis par la haute direction".

"Une partie des activités pourrait être amenée à sortir du portefeuille d'ici 2024, a répondu Xavier Mathieu, de la direction de Nexans France. Il ne s'agit pas de fermetures ni d'un plan social. Il s'agit de cessions. Cela peut-être aussi des joint-ventures".

"Il n'y a pas de projet, ce sont des intentions stratégiques et il n'y a pas lieu à ce stade de préciser le nombre de sites ou de salariés", a-t-il ajouté, assurant auprès de l'AFP que l'impact redouté sur l'emploi par les représentants du personnel est "très loin de la vérité".

Nexans veut "investir par croissance externe dans des pays à bas coût (Asie et Amérique latine)" et "explique qu'il veut profiter de la vague verte", poursuit FO, également dans un communiqué.

"Lors d'une réunion d'investisseurs, la direction a précisé qu'il ne s'agit que d'une feuille de route", tempère toutefois la CFDT alors que le groupe n'a détaillé ni le calendrier ni le périmètre de son plan de transformation.

"Mi-mars Nexans doit communiquer un plan stratégique, assure l'élu FO. D'ici 18 mois, le calendrier de revente sera connu".

Les représentants du personnel doivent revoir la direction mardi lors d'un CSE central France.

Mercredi, le groupe avait annoncé avoir dégagé en 2020 un bénéfice net part du groupe de 78 millions d'euros, contre une perte de 122 millions d'euros en 2019 et indiqué qu'il allait rembourser dès 2021 son prêt garanti par l'Etat de 280 millions d'euros obtenu pendant la crise sanitaire liée au Covid-19.

cd/lum/eb

NEXANS

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FEB 19

Nexans: les syndicats craignent la cession de la moitié des sites #

2/19/2021, 4:17 PM
Paris, FRA

Les syndicats de Nexans, qui a annoncé mercredi son recentrage progressif dans les activités liés à l'électrification, redoutent que le fabricant de câbles cède la moitié de ses sites en France et dans le monde pour financer ses investissements, ont assuré vendredi FO et la CFDT.

"La direction nous a indiqué jeudi pour la première fois qu'elle voulait se séparer d'ici 2024 de la moitié de ses sites et de ses effectifs en France et dans le monde", a déclaré à l'AFP Dominique Sciot, délégué syndical central (FO).

Nexans "vient d'annoncer des cessions d'activités qui vont toucher son secteur industrie, télécom et harnais, soit près de 11.000 salariés dans le monde, sans préciser les repreneurs", abonde la CFDT dans un communiqué.

Cette dernière détaille également les sites français susceptibles d'être cédés: Draveil (250 salariés, le fleuron aéronautique historique du groupe), Paillart (120 salariés), Mehun (150 salariés), Andrézieux (100 salariés) pour la branche industrie, et Fumay (150 salariés) ainsi que Vrigne-aux-Bois (70 salariés) pour la branche télécom.

L'annonce a été faite le matin aux comités de groupe européens et l'après-midi lors d'un CSE central.

"Sur les 2.300 salariés en France, il va en rester environ 1.200, précise M. Sciot. Ce sont des chiffres qui ont été fournis par la haute direction".

"Une partie des activités pourrait être amenée à sortir du portefeuille d'ici 2024, a répondu Xavier Mathieu, de la direction de Nexans France. Il ne s'agit pas de fermetures ni d'un plan social. Il s'agit de cessions. Cela peut-être aussi des joint-ventures".

"Il n'y a pas de projet, ce sont des intentions stratégiques et il n'y a pas lieu à ce stade de préciser le nombre de sites ou de salariés", a-t-il ajouté, assurant auprès de l'AFP que l'impact redouté sur l'emploi par les représentants du personnel est "très loin de la vérité".

cd/lum/eb

NEXANS

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FEB 19

Crise dans le secteur aérien: la tension monte à ADP #

2/19/2021, 4:11 PM
Paris, FRA

Pertes record, plan de départ et salaires revus à la baisse: le climat social chez le gestionnaire d'aéroports parisiens groupe ADP est tendu alors que syndicats et direction négocient actuellement les conditions d'un plan social qui s'imposera aux salariés refusant une baisse de salaire.

"C'est du jamais vu", s'insurge Laurent Garssine, secrétaire général de l'Unsa chez ADP. Depuis l'annonce en janvier d'un "plan d'adaptation des contrats de travail" qui prévoit baisses de salaires et dénonciation d'accords passés, la direction a ouvert des négociations pour discuter d'un éventuel plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).

Il sera mis en oeuvre pour tout salarié refusant la modification de son contrat de travail. L'une des clauses de ce nouveau contrat prévoit également des mobilités contraintes pour "adapter" l'entreprise à la nouvelle donne post-covid dans le secteur aérien.

Une clause qui a provoqué le départ provisoire de l'Unsa de la table des négociations. "Les mesures salariales que vous imposez aux salariés sont suffisamment pénalisantes pour leur pouvoir d'achat sans qu'il soit nécessaire d'imposer en plus des mobilités géographiques entre les plateformes aéroportuaires", explique l'Unsa dans un communiqué.

"Comment imaginer que des salariés amputés d'une part substantielle de leurs revenus se voient contraints de faire cent kilomètres de plus par jour ?", ajoute-t-elle.

La CFE-CGC, première organisation syndicale à ADP, critique elle aussi une direction sourde aux revendications syndicales. En cas de refus du nouveau contrat et de départ contraint, "ils proposent des éléments d'accompagnement indignes d'un groupe de la dimension d'ADP", selon Rachid Eddaidj, secrétaire du syndicat.

- 1.500 candidats au départ -

Pour le groupe ADP, il s'agit de "s'adapter pour passer d'un modèle d'accompagnement de croissance à un modèle de gestion d'une situation dans laquelle les activités et les investissements seront réduits".

"Depuis 1946, il n'y avait eu que de la croissance, avec une entreprise entièrement tournée vers le développement, y compris dans le dialogue social. Jusqu'à présent, on n'avait jamais eu un dialogue social qui avait porté sur des restructurations d'ADP SA", avance Edward Arkwright, directeur général du groupe, pour expliquer la tension ambiante.

Signe d'un certain mal-être, les candidats au départ dans le cadre d'une rupture conventionnelle collective (RCC) proposée en décembre se sont avérés beaucoup plus nombreux que prévu. L'objectif avait été fixé à 1.150 départs, soit 11% des effectifs d'ADP, mais près de 1.500 personnes se sont portées volontaires.

"Beaucoup de personnes vont être déçues parce qu'elles ne partiront pas" avec la RCC, explique Rachid Eddaidj, "donc il y a un risque qu'elles s'inscrivent dans le PSE". Il évalue le nombre de candidats au départ avec un PSE à plusieurs centaines, "et ça, la direction ne s'y attendait pas", ce qui expliquerait sa réticence "à y mettre les moyens".

- 60% de passagers en moins -

"C'est un PSE inédit", poursuit-il, puisque chaque départ sera remplacé, à des conditions moins intéressantes. "C'est la porte ouverte à tout le monde patronal en France. Si ADP réussit bien son coup, d'autres suivront", avance-t-il, évoquant un plan "d'une brutalité énorme".

La CFE-CGC évalue d'ailleurs les baisses de salaire de 15 à 20% dans certains cas, bien au-delà des 4 à 8% avancés par la direction.

"Il y a un climat de dépit", décrit Rachid Eddaidj, d'autant que près de 200 salariés ne travaillent plus du tout depuis bientôt un an.

Mercredi, ADP, ravagé comme l'ensemble du secteur aérien par la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19, a communiqué ses résultats pour l'année 2020 avec une perte record de 1,17 milliards d'euros.

Le groupe qui gère une vingtaine d'autres équipements aéroportuaires dans le monde a perdu 60% de ses passagers l'année dernière par rapport à 2019. Pour 2021, il estime que le trafic passagers n'atteindra qu'entre 35% et 45% du niveau de 2019. Il faudra attendre entre 2023 et 2027 pour retrouver les niveaux d'avant 2020, estime le groupe.

agu/lum/tes

AEROPORTS DE PARIS

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FEB 19

Renault: CFDT et CGT soulignent les "efforts des salariés" en 2020 #

2/19/2021, 1:16 PM

Les syndicats CFDT et CGT de Renault ont souligné vendredi les "efforts des salariés" du constructeur automobile l'an dernier, l'un relevant les résultats "encourageants" du deuxième semestre, l'autre notant que les résultats 2020 "ne sont pas si mauvais" qu'attendu.

Les salariés "ont redoublé d'efforts pour un deuxième semestre encourageant, malgré un contexte difficile", et "méritent d'être récompensés", estime la CFDT dans un communiqué, en rappelant que "la crise sanitaire a très fortement impacté l'organisation du travail (activité partielle, télétravail) et les conditions de travail en particulier en usine".

Alors que les négociations annuelles obligatoires (NAO) sur les salaires doivent débuter lundi, "la CFDT ne se contentera pas d'un discours alarmiste", prévient le deuxième syndicat de Renault, qui "attend une reconnaissance juste et équitable" avec "une évolution des rémunérations", un "signal fort" pour "motiver les équipes".

Pour la CGT, "malgré des pertes historiques", Renault "limite la casse" en 2020 et ses résultats annuels "ne sont pas si mauvais par rapport à ce qui avait été annoncé". Le groupe "peut remercier les efforts de ses salariés et de la collectivité", juge son troisième syndicat dans un communiqué.

Les salariés "se sont fait confisquer des journées de congés afin de compléter l'indemnité d'activité partielle" versée par "la collectivité publique" pour porter "leur rémunération à 100%", tandis que l'entreprise "n'a nullement financé leur rémunération, même pas par solidarité", critique la CGT.

En outre, le plan de 2 milliards d'euros d'économies à réaliser sur trois ans, annoncé en mai 2020 - avec 15.000 suppressions d'emplois dans le monde, dont 4.600 en France - "avance à marche forcée et dépasse toutes les prévisions, fussent-elles optimistes", observe le syndicat.

Saluant le "redressement significatif" des résultats du groupe au second semestre, la CFE-CGC s'inquiète toutefois d'une "situation toujours compliquée par le Covid en 2021" et de "la crise des composants électroniques" asiatiques, une pénurie dont "les impacts ont été gérés pour l'instant au niveau local".

Mais le premier syndicat de Renault retient parmi "les côtés positifs" l'annonce vendredi du versement d'une prime d'"intéressement aux salariés", a indiqué à l'AFP son délégué syndical central (DSC), Guillaume Ribeyre.

Pour FO, les "bons résultats" du deuxième semestre "montrent que le redressement a commencé", malgré "un contexte d'incertitudes". Preuve de cette "dynamique de redressement": la réalisation déjà de "60% du plan d'économies au lieu des 30% annoncés" pour 2020, a remarqué Mariette Rih, DSC du quatrième syndicat du groupe, qui se félicite du versement d'"un intéressement aux salariés", tandis qu'il n'y aura "pas de dividende donné" aux actionnaires.

Selon les résultats publiés vendredi, Renault a enregistré une perte nette record de 8 milliards d'euros au cours d'une année 2020 marquée par la pandémie de Covid-19. Après une perte de 7,3 milliards au premier semestre, le constructeur automobile a réduit sa perte à 660 millions au second semestre.

er/lum/rhl

Renault

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