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Electricité: l'État français annonce une OPA à 9,7 milliards d'euros pour renationaliser EDF #

7/19/2022, 12:40 PM
Paris, FRA

L'Etat français a annoncé mardi son intention de lancer une offre publique d'achat (OPA) pour renationaliser à 100% EDF, une opération à 9,7 milliards d'euros destinée à sortir le groupe de production et fourniture d'électricité de son ornière financière et industrielle.

Le gouvernement, qui détient déjà 84% d'EDF, a choisi la voie la plus simple pour procéder, au lieu d'une loi de nationalisation qui aurait été la première depuis 1981.

Le gouvernement envisage de déposer l'offre d'ici début septembre auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF), avec l'objectif de terminer l'opération fin octobre, selon le ministère de l'Économie.

Ce sera cependant sous réserve que le Parlement vote les crédits nécessaires, dans la loi de finances rectificative pour 2022. Ce texte est en cours d'examen devant l'Assemblée nationale.

L'OPA sur les 15,9% du capital restant à acquérir se fera sur la base d'une offre de 12 euros l'action.

Ce prix représente une prime de 53% sur le cours de Bourse relevé la veille de l'annonce de l'intention de renationalisation. C'est aussi une hausse de 34% par rapport à la moyenne des cours de Bourse des douze mois précédents, souligne le ministère de l'Economie.

La cotation d'EDF, suspendue le 13 juillet le temps que le gouvernement précise ses intentions, a repris ce mardi et le cours a rapidement convergé vers les 12 euros.

Le prix est une question clé pour un groupe qui, entré en Bourse en fanfare en 2005, a vu son action dégringoler, de 32 euros fin 2005 à moins de 8 avant l'annonce de renationalisation.

"Le prix de 12 euros par action nous apparaît clairement insuffisant, notamment au regard de ceux qui ont souscrit en 2005 et qui ont conservé leur action", à 32 euros pour les particuliers et 25,60 euros pour les salariés, a réagi Energie en actions, une association qui représente des actionnaires salariés.

Mardi, EDF a réuni son conseil d'administration pour créer un "comité ad hoc", composé de quatre administrateurs dont un élu par les salariés. Ce comité sera chargé d'émettre une recommandation sur l'intérêt de l'offre, et trouver un expert indépendant. Sur cette base, le conseil émettra un avis motivé.

- Une étape avant la réorganisation -

Ce retour de l'Etat à 100% dans EDF avait été annoncé le 6 juillet par la Première ministre Élisabeth Borne.

"Cette opération donne à EDF les moyens nécessaires pour accélérer la mise en oeuvre du programme de nouveau nucléaire voulu par le président de la République, et le déploiement des énergies renouvelables en France," a déclaré mardi Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, dans un communiqué.

Le groupe, fortement endetté, est confronté à de lourdes charges financières, présentes et à venir, et de vastes chantiers industriels.

Le président Emmanuel Macron a annoncé le lancement d'un programme de six réacteurs nucléaires de nouvelle génération EPR, voire quatorze, dont le seul modèle actuellement en construction en France, à Flamanville (nord-ouest), accuse plus de dix ans de retard.

Alors que plus de la moitié de ses 56 réacteurs est aujourd'hui à l'arrêt, pour maintenance ou des problèmes de corrosion apparus récemment, EDF doit aussi gérer l'entretien d'un parc vieillissant.

Plombé par une dette qui pourrait atteindre plus de 60 milliards d'euros fin 2022, EDF a vu sa situation financière plus dégradée encore par la décision du gouvernement de lui faire vendre davantage d'électricité bon marché à ses concurrents pour protéger la facture des ménages.

La nationalisation à 100% ne devrait donc être que la première étape d'un vaste chantier.

Ses dossiers prioritaires : quelle régulation pour le partage du nucléaire actuel, dont les revenus partent largement aux concurrents d'EDF via la vente d'électricité à bas coût, et comment financer le nouveau nucléaire. Le tout devra impliquer des discussions avec Bruxelles et d'éventuelles réformes pour le groupe.

cho-dga/ico/bt/oaa/cm

EDF - ELECTRICITE DE FRANCE

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JUL 19

L'État annonce une OPA à 9,7 milliards d'euros pour renationaliser EDF #

7/19/2022, 10:55 AM
Paris, FRA

L'État, qui détient déjà 84% d'EDF, a annoncé mardi son intention de lancer une offre publique d'achat (OPA) pour le renationaliser à 100%, une opération à 9,7 milliards d'euros destinée à sortir le groupe de son ornière financière et industrielle.

Le gouvernement a choisi la voie la plus simple, au lieu d'une loi de nationalisation qui aurait été la première depuis 1981.

Il envisage de déposer l'offre d'ici début septembre auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF), avec l'objectif de terminer l'opération fin octobre.

Ce sera cependant sous réserve que le Parlement vote les crédits nécessaires, dans la loi de finances rectificative pour 2022 en cours d'examen à l'Assemblée nationale.

L'Etat propose de racheter les 15,9% du capital restant à acquérir à 12 euros l'action, soit 53% plus haut que le cours de la veille de l'annonce de l'intention de renationalisation, et 34% au-dessus de la moyenne des cours des douze mois précédents, souligne Bercy.

La cotation d'EDF, suspendue le 13 juillet, a repris et le cours a convergé dans la matinée vers 11,75 euros.

Le prix est une question clé pour un groupe qui, entré en Bourse en fanfare en 2005, a vu son action dégringoler, de 32 euros fin 2005 à moins de 8 avant l'annonce de renationalisation.

"Le prix de 12 euros par action nous apparaît clairement insuffisant, notamment au regard de ceux qui ont souscrit en 2005 et qui ont conservé leur action", à 32 euros pour les particuliers et 25,60 euros pour les salariés, a réagi Energie en actions, une association qui représente des actionnaires salariés.

Mardi, EDF a réuni son conseil d'administration pour créer un "comité ad hoc", composé de quatre administrateurs dont un élu par les salariés. Ce comité sera chargé d'émettre une recommandation sur l'intérêt de l'offre, et trouver un expert indépendant. Sur cette base, le conseil émettra un avis motivé.

- Une étape avant la réorganisation -

Ce retour de l'État à 100% dans EDF avait été annoncé le 6 juillet par la Première ministre Élisabeth Borne, dans son discours de politique générale.

"Cette opération donne à EDF les moyens nécessaires pour accélérer la mise en oeuvre du programme de nouveau nucléaire voulu par le président de la République, et le déploiement des énergies renouvelables en France," a déclaré mardi Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie.

Le groupe, surendetté, est confronté à de lourdes charges financières et de vastes chantiers industriels.

Emmanuel Macron a annoncé le lancement d'un programme de six réacteurs nucléaires EPR, voire 14, dont le seul modèle actuellement en construction en France, à Flamanville (Manche), accuse plus de dix ans de retard.

EDF doit aussi gérer l'entretien d'un parc vieillissant : plus de la moitié de ses 56 réacteurs est à l'arrêt, pour maintenance ou des problèmes de corrosion apparus récemment.

Plombé par une dette qui pourrait atteindre plus de 60 milliards d'euros fin 2022, EDF a vu sa situation financière encore dégradée par la décision du gouvernement de lui faire vendre davantage d'électricité bon marché à ses concurrents pour protéger la facture des ménages.

La nationalisation à 100% ne devrait donc être que la première étape d'un vaste chantier.

Ses dossiers prioritaires: quelle régulation pour le partage du nucléaire actuel, dont les revenus partent largement à ses concurrents via la vente d'électricité à bas coût, et comment financer le nouveau nucléaire. Le tout impliquera des discussions avec Bruxelles et d'éventuelles réformes pour le groupe.

"Ce n'est pas le bout des projets que nous avons pour EDF, s'agissant tant de sa production que de son organisation, mais c'est une étape très importante", indique-t-on à Bercy.

Dans ce contexte, l'Etat veut annoncer une nouvelle gouvernance en septembre, en remplacement du PDG actuel, Jean-Bernard Lévy, devançant de quelques mois un départ lié à son âge.

Mais d'ores et déjà, le député LFI Eric Coquerel prévient: "on est pour un pôle public de l'énergie". Mais "ça va nous être difficile de voter un amendement (de financement de la renationalisation, ndlr) sans comprendre ce qu'est le projet à venir", a-t-il dit à des journalistes.

Le précédent plan "Hercule", combattu par les syndicats, prévoyait une unité publique incluant le nucléaire, et une autre dédiée à des activités ouvertes à la concurrence. Le projet a été suspendu.

cho-dga-mhc-ngu/ico/jbo/abx

EDF - ELECTRICITE DE FRANCE

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JUL 19

Prime, batailles et procédures: tout comprendre sur les OPA #

7/19/2022, 9:34 AM
Paris, FRA

Une OPA (offre publique d'achat) est une tentative de prendre le contrôle d'une entreprise cotée en Bourse, ou de la racheter en totalité à l'image de l'opération annoncée mardi par l'Etat français pour renationaliser EDF.

Cet "événement marquant de la vie des affaires" est aussi notable car les discussions sur l'avenir d'une entreprise "sortent du pré-carré des investisseurs pour aller vers le grand public", selon Didier Fornoni, de Hoche Avocats.

Question: Comment se déroule une OPA ?

Réponse: Pour prendre le contrôle d'une entreprise cotée en Bourse, il faut devenir actionnaire majoritaire, c'est-à-dire posséder plus de 50% des actions existantes.

Si, comme dans le cas d'EDF, l'initiateur possède déjà la majorité des actions (autour de 84% pour l'Etat), il peut également lancer une OPA, dite "simplifiée" pour renforcer son contrôle sur la société.

Dans le cas d'un retrait de cote, l'objectif d'une renationalisation, l'Etat espère atteindre au terme de l'OPA 90% du capital, seuil à partir duquel une procédure de retrait obligatoire de la Bourse peut être lancé pour obtenir le reste des titres.

Pour mener une OPA, l'initiateur doit acheter des actions à des personnes qui en détiennent. L'opération commence officiellement quand l'initiateur dépose un "projet de note d'information" dans lequel il décrit sa vision pour l'entreprise cible et donne le prix par action qu'il est prêt à payer.

Dans une OPA, le prix est fixé contre une somme d'argent, 12 euros par action pour EDF.

Le dossier doit être approuvé par le régulateur boursier, en France l'Autorité des marchés financiers (AMF), après notamment l'avis d'un expert indépendant.

"Il est rare qu'elle prononce une non-conformité", explique René-Pierre Andlauer, du cabinet CVS Avocats.

Une fois acceptée et les autres conditions suspensives franchies (par exemple l'aval des autorités de la concurrence), l'initiateur d'une OPA simplifiée dispose de 10 jours de Bourse au minimum pour mener l'opération. C'est 25 jours pour une OPA destinée à prendre le contrôle d'une entreprise.

L'Etat envisage de déposer l'offre pour EDF d'ici début septembre auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF), avec l'objectif de terminer l'opération fin octobre, selon le ministère de l'Économie.

Q: L'entreprise cible peut-elle s'opposer à une OPA ?

R: Le conseil d'administration de l'entreprise ou des actionnaires peuvent tout à fait s'opposer, et le faire savoir.

"Mais ce n'est pas parce que la cible n'a pas envie d'être mangée que rien ne se fera", relève Didier Fornoni. L'OPA est alors qualifiée "d'hostile", au contraire "d'amicale" quand elle a l'assentiment du Conseil d'administration.

Pour EDF, déjà détenu par l'Etat, l'OPA sera évidemment "amicale".

Quand une entreprise cible veut se défendre, elle a des instruments pour tenter de rendre l'OPA plus difficile: elle peut émettre lors de l'opération des nouvelles actions, réservées aux actionnaires en place et à un tarif avantageux.

"Cela permet de diluer les actions. L'entreprise initiatrice croit en avoir acheté 50%, alors qu'en fait elle en détient moins", décrypte René-Pierre Andlauer.

L'entreprise peut aussi vendre certaines de ses activités ou au contraire les rendre incessibles pour bloquer les projets de son prédateur.

Enfin, "le +recours au chevalier blanc+ implique de solliciter une autre entreprise pour faire une contre-offre", détaille Didier Fornoni.

Q: Les petits porteurs sont-ils protégés ?

R: Les particuliers possédant des actions de l'entreprise cible sont traités de la même manière que les gros investisseurs: le prix du rachat est identique, ils ont aussi le choix de refuser de vendre leurs actions.

D'où la nécessité pour l'initiateur de l'offre de proposer un prix attractif pour convaincre les actionnaires de vendre.

Dans le cas d'EDF, la prime est de 53% sur le cours de Bourse relevé la veille de l'annonce de l'intention de renationalisation. C'est aussi une hausse de 34% par rapport à la moyenne des cours de Bourse des douze mois précédents, a souligné Bercy.

"Dans un changement de contrôle d'une société, il est important que l'actionnaire minoritaire qui subit le changement ait une porte de sortie et que l'initiateur donne clairement ses intentions" sur la conduite à venir de l'entreprise, explique Didier Fornoni.

fs/jbo/abx

CVS HEALTH

VEOLIA ENVIRONNEMENT

Suez

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JUL 19

L'État annonce une OPA à 9,7 milliards d'euros pour renationaliser EDF #

7/19/2022, 9:12 AM
Paris, FRA

L'État, qui détient déjà 84% d'EDF, a annoncé mardi son intention de lancer une offre publique d'achat (OPA) pour le renationaliser à 100%, une opération à 9,7 milliards d'euros destinée à sortir le groupe de son ornière financière et industrielle.

Le gouvernement a choisi la voie la plus simple pour procéder, au lieu d'une loi de nationalisation qui aurait été la première depuis 1981.

Il envisage de déposer l'offre d'ici début septembre auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF), avec l'objectif de terminer l'opération fin octobre, selon le ministère de l'Économie.

Ce sera cependant sous réserve que le Parlement vote les crédits nécessaires, dans la loi de finances rectificative pour 2022. Ce texte est en cours d'examen devant l'Assemblée nationale.

L'OPA sur les 15,9% du capital restant à acquérir se fera sur la base d'une offre de 12 euros l'action.

Ce prix représente une prime de 53% sur le cours de Bourse relevé la veille de l'annonce de l'intention de renationalisation. C'est aussi une hausse de 34% par rapport à la moyenne des cours de Bourse des douze mois précédents, souligne Bercy.

L'État prévoit en outre de proposer 15,64 euros par OCEANE (obligation convertible).

La cotation d'EDF, suspendue le 13 juillet le temps que le gouvernement précise ses intentions, a repris ce mardi et le cours a rapidement convergé vers les 12 euros, à 11,78 euros vers 11H00.

Le prix est une question clé, a fortiori pour un groupe qui, entré en Bourse en fanfare en 2005, a depuis vu son action dégringoler, de 32 euros fin 2005 à moins de 8 avant l'annonce de renationalisation.

Les actionnaires salariés ont menacé lundi de porter plainte au pénal contre l'Etat pour ses décisions stratégiques et industrielles, aux conséquences "spoliatrices" pour eux, une manière de mettre la pression avant l'OPA.

Bercy estime néanmoins que cela ne devrait pas retarder l'opération. Une fois acquis 90% du capital, il pourra emporter la totalité des actions, comme le prévoient les règles du marché.

Si l'État rachète le groupe dans son intégralité, celui-ci sera ensuite sorti de la cote.

- Une étape avant la réorganisation -

Ce retour de l'État à 100% dans EDF avait été annoncé le 6 juillet par la Première ministre Élisabeth Borne, dans son discours de politique générale.

"Cette opération donne à EDF les moyens nécessaires pour accélérer la mise en oeuvre du programme de nouveau nucléaire voulu par le président de la République, et le déploiement des énergies renouvelables en France," a déclaré mardi Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, cité dans le communiqué de Bercy.

Le groupe, surendetté, est confronté à de lourdes charges financières, présentes et à venir, et de vastes chantiers industriels.

Emmanuel Macron a annoncé le lancement d'un programme de six réacteurs nucléaires EPR, voire 14, dont le seul modèle actuellement en construction en France, à Flamanville (Manche), accuse plus de dix ans de retard.

EDF doit aussi gérer l'entretien d'un parc vieillissant, alors que plus de la moitié de ses 56 réacteurs est à l'arrêt, pour maintenance ou des problèmes de corrosion apparus récemment.

Plombé par une dette qui pourrait atteindre plus de 60 milliards d'euros fin 2022, EDF a vu sa situation financière plus dégradée encore par la décision du gouvernement de lui faire vendre davantage d'électricité bon marché à ses concurrents pour protéger la facture des ménages.

La nationalisation à 100% ne devrait donc être que la première étape d'un vaste chantier.

Ses dossiers prioritaires: quelle régulation pour le partage du nucléaire actuel, dont les revenus partent largement aux concurrents d'EDF via la vente d'électricité à bas coût, et comment financer le nouveau nucléaire. Le tout devra impliquer des discussions avec Bruxelles et d'éventuelles réformes pour le groupe.

La renationalisation "permet d'ouvrir avec plus de sérénité des chantiers à extrêmement long terme", indique-t-on à Bercy : "Ce n'est pas le bout des projets que nous avons pour EDF, s'agissant tant de sa production que de son organisation, mais c'est une étape très importante."

Dans ce contexte, l'Etat poursuit sa recherche d'un nouveau PDG, l'actuel, Jean-Bernard Lévy, devançant ainsi de quelques mois un départ lié à son âge. Objectif, annoncer une nouvelle gouvernance en septembre.

cho-dga/ico/abx

EDF - ELECTRICITE DE FRANCE

AREVA

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JUL 19

Electricité: l'État français annonce une OPA à 9,7 milliards d'euros pour renationaliser EDF #

7/19/2022, 8:19 AM
Paris, FRA

L'État français a annoncé mardi son intention de lancer une offre publique d'achat (OPA) pour renationaliser à 100% EDF, une opération à 9,7 milliards d'euros destinée à sortir le groupe de production et fourniture d'électicité de son ornière financière et industrielle.

Le gouvernement, qui détient déjà 84% d'EDF, a choisi la voie la plus simple pour procéder, au lieu d'une loi de nationalisation qui aurait été la première depuis 1981.

Le gouvernement envisage de déposer l'offre d'ici début septembre auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF), avec l'objectif de terminer l'opération fin octobre, selon le ministère de l'Économie.

Ce sera cependant sous réserve que le Parlement vote les crédits nécessaires, dans la loi de finances rectificative pour 2022. Ce texte est en cours d'examen devant l'Assemblée nationale.

L'OPA sur les 15,9% du capital restant à acquérir se fera sur la base d'une offre de 12 euros l'action.

Ce prix représente une prime de 53% sur le cours de Bourse relevé la veille de l'annonce de l'intention de renationalisation. C'est aussi une hausse de 34% par rapport à la moyenne des cours de Bourse des douze mois précédents.

L'État prévoit en outre de proposer 15,64 euros par OCEANE (obligation convertible).

La cotation d'EDF, suspendue le 13 juillet le temps que le gouvernement précise ses intentions, a repris ce mardi et le cours a rapidement convergé vers les 12 euros.

Si l'État rachète le groupe dans son intégralité, celui-ci sera ensuite sorti de la cote, 17 ans après son entrée en Bourse en fanfare.

- Une étape avant la réorganisation -

Ce retour de l'État à 100% dans EDF avait été annoncé le 6 juillet par la Première ministre Élisabeth Borne.

"Cette opération donne à EDF les moyens nécessaires pour accélérer la mise en oeuvre du programme de nouveau nucléaire voulu par le président de la République, et le déploiement des énergies renouvelables en France," a déclaré mardi Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, dans un communiqué.

Le groupe, fortement endetté, est confronté à de lourdes charges financières, présentes et à venir, et de vastes chantiers industriels.

Le président Emmanuel Macron a annoncé le lancement d'un programme de six réacteur nucléaires de nouvelle génération EPR, voire quatorze, dont le seul modèle actuellement en construction en France, à Flamanville (nord-ouest), accuse plus de dix ans de retard.

Alors que plus de la moitié de ses 56 réacteurs est aujourd'hui à l'arrêt, pour maintenance ou des problèmes de corrosion apparus récemment, EDF doit aussi gérer l'entretien d'un parc vieillissant.

Plombé par une dette qui pourrait atteindre plus de 60 milliards d'euros fin 2022, EDF a vu sa situation financière plus dégradée encore par la décision du gouvernement de lui faire vendre davantage d'électricité bon marché à ses concurrents pour protéger la facture des ménages.

La nationalisation à 100% ne devrait donc être que la première étape d'un vaste chantier.

Ses dossiers prioritaires : quelle régulation pour le partage du nucléaire actuel, dont les revenus partent largement aux concurrents d'EDF via la vente d'électricité à bas coût, et comment financer le nouveau nucléaire. Le tout devra impliquer des discussions avec Bruxelles et d'éventuelles réformes pour le groupe.

"Ça permet à l'État de reprendre le contrôle des activités les plus régaliennes de notre production décarbonée", dit le ministère de l'Economie. "Ca permet d'ouvrir avec plus de sérénité des chantiers à extrêmement long terme", ajoute la même source, qui confirme : "Ce n'est pas le bout des projets que nous avons pour EDF, s'agissant tant de sa production que de son organisation, mais c'est une étape très importante".

cho-dga/ico/bt/oaa

EDF - ELECTRICITE DE FRANCE

AREVA

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JUL 19

L'action EDF bondit de 15%, proche du prix de l'OPA #

7/19/2022, 7:41 AM
Paris, FRA

L'action EDF, suspendue en Bourse depuis le 13 juillet à sa demande, a repris sa cotation mardi et son cours a bondi de près de 15%, proche du prix proposé par l'État dans le cadre de son Offre publique d'achat (OPA).

Vers 09H30, l'action prenait 15,11% à 11,77 euros, dans un marché en baisse de 0,75%. L'État souhaite acquérir les 15,9% du capital qui lui manque au prix de 12 euros par action, selon un communiqué publié par Bercy avant l'ouverture du marché boursier parisien.

Le cours avait été suspendu en attente de cette publication.

Le prix proposé pour cette OPA représente une prime de 53% sur le cours de Bourse de clôture de la veille de l'annonce de l'intention de l'Etat de remonter à 100% au capital d'EDF, et de 34% sur la moyenne du prix de l'action des 12 mois avant l'annonce, a précisé Bercy.

Cela correspond aussi au haut de la fourchette des estimations des analystes pour le prix de l'OPA, comme ceux de Jefferies qui avaient anticipé une fourchette allant entre 10 et 12,5 euros par action.

L'Etat doit encore déposer officiellement son offre publique d'achat auprès de l'Autorité des marchés financiers, sous réserve de la promulgation d'une loi de finances rectificative pour 2022.

L'AMF a, dans un communiqué mardi, marqué le début de la période de pré-offre de l'OPA, pendant laquelle l'initiateur ne peut pas acquérir de titres de la société visée.

fs/ico/clr

EDF - ELECTRICITE DE FRANCE

JEFFERIES GROUP

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JUL 19

L'État annonce une OPA à 9,7 milliards d'euros pour renationaliser EDF #

7/19/2022, 7:41 AM
Paris, FRA

L'État, qui détient déjà 84% d'EDF, a annoncé mardi son intention de lancer une offre publique d'achat (OPA) pour le renationaliser à 100%, une opération à 9,7 milliards d'euros destinée à sortir le groupe de son ornière financière et industrielle.

Le gouvernement a choisi la voie la plus simple pour procéder, au lieu d'une loi de nationalisation qui aurait été la première depuis 1981.

Le gouvernement envisage de déposer l'offre d'ici début septembre auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF), avec l'objectif de terminer l'opération fin octobre, selon le ministère de l'Économie.

Ce sera cependant sous réserve que le Parlement vote les crédits nécessaires, dans la loi de finances rectificative pour 2022. Ce texte est en cours d'examen devant l'Assemblée nationale.

L'OPA sur les 15,9% du capital restant à acquérir se fera sur la base d'une offre de 12 euros l'action.

Ce prix représente une prime de 53% sur le cours de bourse relevé la veille de l'annonce de l'intention de renationalisation. C'est aussi une hausse de 34% par rapport à la moyenne des cours de bourse des douze mois précédents, souligne Bercy.

L'État prévoit en outre de proposer 15,64 euros par OCEANE (obligation convertible).

La cotation d'EDF, suspendue le 13 juillet le temps que le gouvernement précise ses intentions, a repris ce mardi et le cours a rapidement convergé vers les 12 euros.

Si l'État rachète le groupe dans son intégralité, celui-ci sera ensuite sorti de la cote, 17 ans après son entrée en Bourse en fanfare.

- Une étape avant la réorganisation -

Ce retour de l'État à 100% dans EDF avait été annoncé le 6 juillet par la Première ministre Élisabeth Borne, dans son discours de politique générale.

"Cette opération donne à EDF les moyens nécessaires pour accélérer la mise en oeuvre du programme de nouveau nucléaire voulu par le président de la République, et le déploiement des énergies renouvelables en France," a déclaré mardi Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, cité dans le communiqué de Bercy.

Le groupe, fortement endetté, est confronté à de lourdes charges financières, présentes et à venir, et de vastes chantiers industriels.

Emmanuel Macron a annoncé le lancement d'un programme de six réacteur nucléaires de nouvelle génération EPR, voire quatorze, dont le seul modèle actuellement en construction en France, à Flamanville (Manche), accuse plus de dix ans de retard.

Alors que plus de la moitié de ses 56 réacteurs est aujourd'hui à l'arrêt, pour maintenance ou des problèmes de corrosion apparus récemment, EDF doit aussi gérer l'entretien d'un parc vieillissant.

Plombé par une dette qui pourrait atteindre plus de 60 milliards d'euros fin 2022, EDF a vu sa situation financière plus dégradée encore par la décision du gouvernement de lui faire vendre davantage d'électricité bon marché à ses concurrents pour protéger la facture des ménages.

La nationalisation à 100% ne devrait donc être que la première étape d'un vaste chantier.

Ses dossiers prioritaires : quelle régulation pour le partage du nucléaire actuel, dont les revenus partent largement aux concurrents d'EDF via la vente d'électricité à bas coût, et comment financer le nouveau nucléaire. Le tout devra impliquer des discussions avec Bruxelles et d'éventuelles réformes pour le groupe.

"Ça permet à l'État de reprendre le contrôle des activités les plus régaliennes de notre production décarbonée", dit Bercy de la renationalisation. "Ca permet d'ouvrir avec plus de sérénité des chantiers à extrêmement long terme", ajoute la même source, qui confirme : "Ce n'est pas le bout des projets que nous avons pour EDF, s'agissant tant de sa production que de son organisation, mais c'est une étape très importante."

cho-dga/ico/bt

EDF - ELECTRICITE DE FRANCE

AREVA

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JUL 19

L'action EDF cote de nouveau en Bourse et bondit de 15%, proche du prix de l'OPA #

7/19/2022, 7:18 AM
Paris, FRA

L'action EDF, suspendue en Bourse depuis le 13 juillet à sa demande, a repris sa cotation mardi et son cours a bondi de près de 15%, proche du prix proposé par l'État dans le cadre de son Offre publique d'achat (OPA).

Vers 09H12, l'action prenait 14,87% à 11,75 euros, dans un marché en baisse de 0,55%. L'État souhaite acquérir les 15,9% du capital qui lui manque au prix de 12 euros par action, selon un communiqué publié avant l'ouverture du marché boursier parisien.

fs/els/bt

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JUL 19

France: l'État annonce une OPA à 9,7 milliards d'euros pour renationaliser EDF #

7/19/2022, 7:10 AM
Paris, FRA

L'État français, qui détient déjà 84% d'Electricité de France (EDF), a annoncé mardi son intention de lancer une offre publique d'achat (OPA) pour 100% du groupe, une opération qui coûterait 9,7 milliards d'euros, selon le ministère de l'Économie.

Le gouvernement a donc choisi la voie la plus simple pour cette renationalisation, au lieu d'une loi de nationalisation qui aurait été la première depuis 1981.

L'OPA sur les 15,9% du capital lui restant à acquérir se fera sur la base d'une offre de 12 euros l'action, et de 15,64 euros par OCEANE (obligation convertible), précise-t-il.

Le gouvernement envisage de déposer l'offre d'ici début septembre auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF), sous réserve de la promulgation d'une loi de finances rectificative pour 2022 avec les crédits nécessaires, un texte qui doit être débattu et adopté prochainement par l'Assemblée nationale.

Ce retour de l'État à 100% dans EDF avait été annoncé le 6 juillet par la Première ministre Élisabeth Borne, dans son discours de politique générale.

"Cette opération donne à EDF les moyens nécessaires pour accélérer la mise en oeuvre du programme de nouveau nucléaire voulu par le président de la République, et le déploiement des énergies renouvelables en France," a déclaré mardi Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, cité dans le communiqué du ministère.

cho-dga-ico/ico/bt/at

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L'État annonce une OPA à 9,7 milliards d'euros pour renationaliser EDF #

7/19/2022, 6:59 AM
Paris, FRA

L'État, qui détient déjà 84% d'EDF, a annoncé mardi son intention de lancer une offre publique d'achat (OPA) pour 100% du groupe, une opération qui coûterait 9,7 milliards d'euros, selon le ministère de l'Économie.

Le gouvernement a donc choisi la voie la plus simple pour cette renationalisation, au lieu d'une loi de nationalisation qui aurait été la première depuis 1981.

L'OPA sur les 15,9% du capital lui restant à acquérir se fera sur la base d'une offre de 12 euros l'action, et de 15,64 euros par OCEANE (obligation convertible), précise-t-il.

Le gouvernement envisage de déposer l'offre d'ici début septembre auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF), sous réserve de la promulgation d'une loi de finances rectificative pour 2022 avec les crédits nécessaires, un texte qui doit être débattu et adopté prochainement par l'Assemblée nationale.

Ce retour de l'État à 100% dans EDF avait été annoncé le 6 juillet par la Première ministre Élisabeth Borne, dans son discours de politique générale.

"Cette opération donne à EDF les moyens nécessaires pour accélérer la mise en oeuvre du programme de nouveau nucléaire voulu par le président de la République, et le déploiement des énergies renouvelables en France," a déclaré mardi Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, cité dans le communiqué de Bercy.

cho-dga-ico/ico/bt

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JUL 19

L'État annonce une OPA à 9,7 mds EUR pour renationaliser EDF #

7/19/2022, 6:43 AM

L'État a annoncé mardi son intention de lancer une offre publique d'achat pour 100% d'EDF, une opération qui coûterait 9,7 milliards d'euros, a indiqué le ministère de l'Économie.

L'OPA sur les 15,9% du capital lui restant à acquérir, qui ne se fera que si une loi de finances rectificative est adoptée au Parlement avec les crédits nécessaires, se fera sur la base d'une offre de 12 euros l'action, et de 15,64 euros par OCEANE (obligation convertible), précise-t-il.

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EDF - ELECTRICITE DE FRANCE

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