Birmanie: Londres condamne "un nouveau palier" dans la répression #
Le ministre des Affaires étrangères britannique Dominic Raab a estimé que la junte militaire birmane avait franchi un "nouveau palier" dans la répression des manifestations samedi, au cours desquelles des dizaines de personnes ont perdu la vie selon l'ONU.
"Le meurtre de civils non armés, y compris d'enfants, perpétré aujourd'hui constitue un nouveau palier", a-t-il déclaré sur Twitter, appelant à "mettre fin à cette violence insensée".
cdu/fb/lb
GB: dix arrestations à Bristol après une manifestation qui a dégénéré #
Une manifestation contre un projet de loi renforçant les pouvoirs de la police a dégénéré vendredi soir à Bristol, dans l'ouest de l'Angleterre, et 10 personnes ont été arrêtées, le Premier ministre Boris Johnson dénonçant des "attaques honteuses" à l'égard des policiers.
La "majorité" des 1.000 personnes réunies vendredi pour protester contre un projet de loi - prévoyant notamment d'accroître les pouvoirs de la police face aux manifestations non violentes - "a agi pacifiquement", a indiqué samedi l'officier Mark Runacres, "mais une minorité a une fois de plus fait preuve d'hostilité envers les policiers".
"Des objets, dont des bouteilles en verre et des briques, ont été lancés sur les agents, des feux d'artifice ont été lancés sur notre section équestre et l'un de nos chevaux a été recouvert de peinture", a-t-il détaillé dans un communiqué de la police d'Avon et du Somerset, dénonçant des "comportements violents inacceptables".
Au total, dix personnes ont été arrêtées pour violences et agression. L'une d'entre elles a depuis été condamnée à une amende, tandis que les neuf autres sont toujours en garde à vue, précise le communiqué. Trois d'entre elles avaient déjà été arrêtées le dimanche précédent, après qu'une manifestation similaire qui avait elle aussi dégénéré, conduisant deux policiers à l'hôpital.
Le Premier ministre Boris Johnson a dénoncé dans un tweet des "attaques honteuses perpétrées à l'encontre des officiers de police".
"Nos officiers ne devraient pas avoir à faire face à des briques, des bouteilles et des feux d'artifice lancés sur eux par une foule déterminée à faire preuve de violence et à causer des dommages matériels", a-t-il martelé, apportant son "soutien total" à la police et à la ville.
"Dégoûtée par ces troubles à Bristol", la ministre de l'Intérieur Priti Patel a elle aussi dénoncé sur Twitter l'attitude de cette "minorité criminelle", des "voyous qui avaient seulement l'intention de causer des problèmes".
Il s'agit de la troisième manifestation qui dégénère en l'espace d'une semaine à Bristol, où la police avait déjà procédé à dix arrestations dimanche et quatorze autres mardi.
Malgré l'interdiction des rassemblements de masse en Angleterre à cause de la pandémie de coronavirus, plusieurs autres manifestations pour protester contre le projet de loi prévoyant d'accroître les pouvoirs de la police sont prévues samedi, notamment à Londres, Manchester, Sheffield et Nottingham.
cdu/cac
Deliveroo: série de grèves des livreurs avant l'entrée en Bourse #
La plateforme de livraison alimentaire Deliveroo fait face dans les prochains jours à une série de mouvements sociaux dans le monde de la part de ses livreurs mécontents de leurs conditions de travail, à quelques jours de son entrée en Bourse à Londres.
Cette opération boursière très attendue, souvent l'occasion pour une entreprise de se montrer sous son meilleur jour, relance le débat sur la précarité des livreurs de l'application dont la popularité a grandi avec la pandémie.
Au Royaume-Uni, où Deliveroo à son siège, un groupe de livreurs non affiliés à un syndicat a appelé à une grève pour dimanche.
D'autres livreurs, membre de l'IWGB, le syndicat des travailleurs indépendants britanniques, ont voté eux pour une action le 7 avril, jour de l'introduction en Bourse pour les petits porteurs, une semaine après le début officiel de la cotation réservée dans un premier temps aux investisseurs institutionnels.
En France, en lien avec la Fédération Internationale des Travailleurs du transport (ITF), la Fédération des Transports CGT appelle à la mobilisation vendredi, avec un appel à la grève prévu notamment à Bordeaux, Toulouse et Lyon.
Les livreurs se mobiliseront en lien avec le réseau international Rights4Riders ("Des droits pour les livreurs") et les organisations de livreurs dans les différents pays où la plateforme est implantée. Un mouvement est par exemple prévu à Syndey en Australie.
Le syndicat IWGB publie jeudi une étude d'un consortium de journalistes, Bureau of Investigative Journalism, montrant que les livreurs sont bien moins payés que ce que prétend la société.
Selon Deliveroo, les livreurs reçoivent plus de 10 livres de l'heure en moyenne au Royaume-Uni, mais une analyste de milliers de documents montrent que la moitié d'entre eux touchent bien moins, et souvent sont payés en dessous du salaire minimum qui est de 8,72 livres.
L'étude cite même le cas d'un livreur dans le Yorkshire (nord de l'Angleterre), qui a travaillé 180 heures et a touché l'équivalent de 2 livres par heure.
"Deliveroo nuit à la réputation du Royaume-Uni. Plus que jamais, les investisseurs potentiels doivent être conscients des sérieux risques liés à Deliveroo", souligne Henry Chango-Lopez, secrétaire général de l'IWGB.
Plusieurs poids lourds de la finance comme les géants de la gestion d'actifs Aberdeen Standard et Aviva Investors, ont déjà dit qu'ils ne souhaitaient pas investir dans Deliveroo en raison de ses pratiques sociales.
Ces dernières années, Deliveroo a régulièrement été épinglé pour la précarité de ses livreurs en Europe.
Au Royaume-Uni, ces derniers attendent la décision de la Cour d'appel de Londres qui doit dire s'ils peuvent bénéficier d'une convention collective afin d'avoir de meilleures conditions de travail.
La société, créée à Londres en 2013, travaille avec 115.000 restaurants dans 800 villes dans le monde et compte quelque 100.000 livreurs, reconnaissables aux imposants sacs à dos verts qu'ils portent en sillonnant les rues à vélo.
jbo/ved/nth
Birmanie: Londres et Washington sanctionnent un conglomérat détenu par la junte #
Le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions visant les intérêts financiers de la junte militaire à l'origine d'un coup d'Etat en Birmanie en imposant des mesures contre ses deux principaux conglomérats.
"Les sanctions d'aujourd'hui visent les intérêts financiers de l'armée, afin d'aider à tarir les sources de financement de leurs campagnes de répression contre des civils", a déclaré le chef de la diplomatie britannique Dominic Raab dans un communiqué annonçant des sanctions contre Myanmar Economic Holdings (MEHL).
Il a accusé ce conglomérat, détenu par d'anciens et actuels militaires birmans, d'être impliqué dans des "violations graves des droits de l'Homme" en finançant la campagne de "nettoyage ethnique" des forces armées contre la minorité rohingya en 2017.
Outre MEHL, Washington a également annoncé des sanctions contre un autre conglomérat détenu par les militaires, Myanmar Economic Corporation.
"Les militaires contrôlent des parties importantes de l'économie du pays via ces deux holdings", notamment dans le commerce, les ressources naturelles, l'alcool, les cigarettes et les biens de consommation, a souligné le Trésor américain dans un communiqué.
Après avoir sanctionné trois généraux, le Royaume-Uni avait annoncé fin février des sanctions contre six responsables de la junte birmane, dont le commandant en chef de l'armée Min Aung Hlaing, pour leur rôle dans le coup d'Etat militaire du 1er février.
gmo/sg
Birmanie: Londres sanctionne un conglomérat détenu par la junte militaire (communiqué) #
Le chef de la diplomatie britannique Dominic Raab a annoncé jeudi de nouvelles sanctions contre la junte militaire à l'origine d'un coup d'Etat en Birmanie, visant un conglomérat détenu par des militaires qu'il a accusé de "violations graves des droits humains".
"Les sanctions d'aujourd'hui visent les intérêts financiers de l'armée, afin d'aider à tarir les sources de financement de leur campagnes de répression contre des civils", a déclaré Dominic Raab dans le communiqué annonçant les sanctions contre le conglomérat Myanmar Economic Holdings.
mpa/gmo/sg