Mozambique: les ambitions gazières de Total contrariées, mais certainement pas stoppées #
Les violences au Mozambique risquent a minima de retarder un projet géant mené dans le gaz naturel liquéfié (GNL) par le groupe français Total, qui a toutefois d'autres moyens de se développer dans cette activité hautement stratégique.
Des dizaines de civils ont été tués ces derniers jours lors d'une spectaculaire attaque jihadiste dans le nord du pays, dans la ville de Palma, tandis que des milliers de personnes fuyaient la zone.
Total a annoncé samedi la suspension de ses opérations sur l'important projet gazier qu'il mène à une dizaine de kilomètres de la ville.
Et ce seulement quelques jours après avoir annoncé la reprise de la construction, gelée pendant des mois, de ce complexe qui doit, à terme, liquéfier, stocker et expédier du gaz naturel exploité dans la zone.
Le projet Mozambique LNG, mené par Total au sein d'un consortium, représente un investissement total de 20 milliards. Un financement de près de 15 milliards, le plus gros jamais signé en Afrique, avait été bouclé l'été dernier.
Le PDG de Total Patrick Pouyanné assurait en février que le projet, hérité de l'américain Anadarko, était encore "sur les rails" pour produire en 2024.
Il indiquait s'être mis d'accord avec le président mozambicain Filipe Nyusi pour qu'une "zone d'au moins 25 km autour de ce site" soit sécurisée par les autorités avant la reprise de l'activité. Un objectif désormais lointain, alors que Palma est tombée aux mains des jihadistes.
"Est-ce que Total reviendra? Pas à court terme. Cela prendra peut-être deux ans pour que des instructeurs américains, portugais et autres forment une armée en état de combattre", estime Joseph Hanlon, un expert de la région à l'Open University britannique.
"Je pense que Total n'abandonnera pas, mais pourrait tout geler pendant le temps nécessaire, une année, deux années", juge pour sa part Michel Cahen, spécialiste de l'Afrique lusophone au CNRS.
"Je n'ai aucun doute sur le fait que le projet sera développé et entrera en production en dépit du degré très élevé de risque politique et de ce qui vient de se passer à Palma" même s'il "peut évidemment être reporté", abonde Francis Perrin, chercheur associé au Policy Center for the New South (Rabat) et directeur de recherche à l'IRIS (Paris).
Ce dernier souligne toutefois que Total s'est quoi qu'il en soit suffisamment diversifié pour ne pas dépendre de ce seul projet.
"Ils ont actuellement en exploitation dans le monde dix usines de liquéfaction du gaz naturel" et "couvrant les grandes régions mondiales", souligne-t-il. Ainsi même sans le Mozambique, Total "resterait un grand du GNL".
Le GNL représente en effet un pilier très important de la stratégie de Total dans sa quête de diversification et de verdissement.
La demande pour cette énergie, moins émettrice de CO2 que le pétrole et surtout le charbon lors de la combustion, a d'ailleurs continué à croître l'an dernier, malgré la crise sanitaire et économique, quand les autres sources d'énergie fossile déclinaient.
Ce gaz refroidi à -163 degrés, relativement bon marché, peut de plus être facilement acheminé par bateau au plus près des lieux de consommation.
Total, qui s'est hissé au deuxième rang mondial des compagnies privées (derrière Shell) dans ce domaine, n'a donc pas mis tous ses oeufs dans le même panier.
"Total a d'autres intérêts en Afrique, n'a dépensé qu'une petite partie des 20 milliards du projet et peut toujours s'en aller. Et même s'ils reviennent plus tard, ils demanderont un accord beaucoup plus favorable au Mozambique", souligne pour sa part Joseph Hanlon.
Si Total peut potentiellement se passer de ce gaz, le gouvernement du Mozambique a misé gros sur l'espoir de devenir l'un des plus gros exportateurs de GNL au monde. Un deuxième projet géant (Rovuma LNG) doit aussi être mené par l'américain ExxonMobil et l'italien Eni.
Selon le cabinet spécialisé WoodMackenzie, le projet Mozambique LNG doit à lui seul rapporter 3 milliards de dollars par an de revenus à l'Etat à partir du début des années 2030. Soit une manne extraordinaire pour ce pays dont le PIB est de quelque 15 milliards de dollars.
"Cette nouvelle guerre civile n'a pas été directement provoquée par la découverte de ces ressources gazières", observe au passage Michel Cahen, pour qui l'origine du conflit est à chercher dans une "dissidence salafiste locale", non dans une lutte pour le contrôle des ressources.
"Si Total est attaqué, c'est en tant qu'allié du gouvernement mozambicain", juge le spécialiste.
jmi/aue/abx
Grève à France 3 Rhône-Alpes, pas de journaux télévisés ce lundi #
"Il n'y aura pas de JT": une grève a débuté lundi à France 3 Rhône-Alpes, où journalistes et techniciens réclament davantage de moyens humains et techniques après la mise en place d'un nouveau programme.
Intitulé "18.30, on décode" et dédié au décryptage de l'information, il est assuré en alternance par les rédactions de Clermont-Ferrand, Grenoble et Lyon en Auvergne-Rhône-Alpes. D'autres rendez-vous similaires ont été lancés par France 3 depuis fin janvier dans les autres régions.
Les syndicats CGT, SNJ, CFDT et Sud dénoncent "des difficultés pour la fabrication de cette tranche d'information et le manque cruel de personnels pour sa réalisation".
"Après une première grève de plus de 15 jours à Lyon (dans le cadre d'un préavis national), du jamais vu à France 3 Rhône-Alpes depuis plus de 20 ans, les salariés lyonnais sont fortement mobilisés pour défendre leur mission de service public" mais "la direction ne veut rien entendre", déplorent-ils.
Selon Daniel Pajonk, délégué CGT du personnel, ce nouveau programme de proximité "prend des moyens sur la rédaction pour tout le reste, les journaux télévisés diffusés en Rhône-Alpes chaque midi et soir, ainsi que les déclinaisons locales de Lyon et Saint-Etienne".
"On s'aperçoit également que le contenu éditorial est loin des promesses et cela se traduit par une baisse d'audience", regrette-t-il.
"Notre antenne était déjà sous-dotée par rapport à d'autres et cela rabote encore plus nos moyens. C'est très important de décrypter l'information mais encore faut-il avoir le temps et les gens pour trouver les bons invités, approfondir les reportages, etc.", estime une membre de la rédaction, qui comprend 46 journalistes.
Ce mouvement de grève, "massivement" suivi selon l'intersyndicale, est reconductible.
ppy/ag/nm
Fermeture des bases Air France: Muselier et Estrosi interpellent la direction #
Renaud Muselier et Christian Estrosi, président et président délégué de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, ont interpellé lundi la direction d'Air France sur son projet de fermeture des bases de Marseille et Nice, demandant leur "maintien" et des "clarifications" sur la décision de la compagnie.
Evoquant également la fermeture programmée de la base de Toulouse, MM. Muselier et Estrosi (qui est aussi maire de Nice) assurent que ce projet "menacerait 300 emplois", dans un courrier daté de lundi adressé à Anne Rigail, directrice générale d'Air France, et transmis à l'AFP.
"A ce moment de retour à la vie, aux voyages et aux déplacements, l'ancrage de votre compagnie dans nos territoires sera une donnée fondamentale et un atout majeur. Renoncer à cette implantation à ce moment précis de la crise, ne nous paraît ni souhaitable pour nos territoires, ni satisfaisant pour l'avenir d'Air France en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur", poursuivent les deux élus, qui estiment que 2022 devrait être "vraisemblablement beaucoup plus vivante pour le trafic aérien".
"Nous vous demandons de bien vouloir nous indiquer quelle est la réalité des décisions et des chiffres avancés par la presse et les syndicats professionnels", ajoutent-ils encore, appelant à de "nécessaires clarifications".
Dimanche, environ 80 salariés de la compagnie aérienne ont manifesté à l'aéroport de Marseille-Provence, estimant notamment qu'Air France "sacrifiait la province".
Interrogée par l'AFP, la direction a confirmé qu'elle étudiait "la fermeture de ses bases de province pour ses personnels navigants dans le cadre de la restructuration de son réseau domestique".
Elle a précisé que "cette évolution devrait faire l'objet de discussions et négociations préalables avec les organisations syndicales et l'ensemble des salariés concernés qui se verraient proposer des mobilités au sein de l'entreprise".
Le groupe franco-néerlandais Air France-KLM a perdu 7,1 milliards d'euros en 2020 en raison de la crise du Covid avec un effondrement de 59% de son chiffre d'affaires par rapport à 2019. Les effectifs ont fondu de plus de 10% dans l'année avec 5.000 départs chez KLM et 3.600 chez Air France. Et des plans en cours doivent accompagner environ 900 départs supplémentaires chez KLM et 4.900 chez Air France.
Au total, 329 membres des personnels navigants et commerciaux seraient touchés par cette restructuration en régions.
san/mdm/sp
"Forte mobilisation" en France pour une "vraie loi climat", à la veille de l'examen au Parlement #
Pari gagné pour les partisans d'une "vraie loi climat", qui ont salué une "forte mobilisation" à travers le pays pour réclamer que le projet du gouvernement aille beaucoup plus loin, à la veille de son examen à l'Assemblée.
Un total de 44.000 personnes ont manifesté sur le territoire, selon le ministère de l'Intérieur.
Pour les organisateurs du mouvement, ils étaient quelque 110.000 a avoir battu le pavé dans de nombreuses villes de France, dont 55.000 à Paris et 10.000 à Lyon.
L'appel à manifester a été rejoint par des dizaines d'ONG, syndicats et partis pour dénoncer le "manque d'ambition" du projet de loi "climat et résilience", sensé traduire une bonne partie des propositions de la Convention citoyenne pour le climat.
Cet exercice démocratique inédit, convoqué par Emmanuel Macron dans la foulée de la crise des Gilets jaunes, a vu 150 citoyens tirés au sort et formés par les meilleurs experts du climat pour proposer des mesures permettant de "réduire les émissions de gaz à effet de serre de la France d'au moins 40% dans un esprit de justice sociale".
Mais pour les militants écolos, il ne reste pas grand chose des 149 propositions de la convention une fois passées à la moulinette du gouvernement, accusé d'avoir cédé aux lobbies économiques, loin de la promesse d'Emmanuel Macron aux "citoyens" de transmettre leurs mesures "sans filtre".
Bon nombre des 150 s'étaient d'ailleurs joints à l'appel à manifester, à l'image de Nadine Breneur, membre de la CCC défilant à Strasbourg (1.100 participants, selon la préfecture): "Les textes ont été modifiés, dilués, voire mis de côté, je me sens trahie".
A Rennes (1.700 personnes selon la police, plus de 2.000 selon les organisateurs), Grégory dos Santos, un autre des 150 est lui aussi amer: "La loi climat telle qu'elle est aujourd'hui, c'est une coquille vide. Il faut des marches comme ça pour qu'il se passe quelque chose".
A Paris, un foule nombreuse a défilé derrière une banderole "Pour une vraie loi climat: Stop au blabla" dans un cortège festif, animé par des musiciens.
Les manifestants rivalisaient de pancartes dénonçant l'attitude du président de la République. "Macron, ta loi en carton, c'est la poubelle jaune" se taillait un franc succès, comme les variations sur "Sans filtre, tu nous enfumes".
"Il n'y a pas de négociations possibles avec le climat, c'est une course contre la montre", martelait le réalisateur et militant écolo Cyril Dion, promoteur puis "garant" de la CCC avant de dénoncer la mise en oeuvre de ses propositions par l'exécutif, qui "ne permet absolument pas à la France de tenir ses objectifs" en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre".
Une autre figure tutélaire de la CCC, l'économiste Laurence Tubiana, cheville ouvrière de l'accord de Paris sur le climat de 2015 et coprésidente du comité de gouvernance de la convention, défilait à Montpellier.
"Les Français demandent plus de la part de leurs députés et de leur gouvernement: une vraie loi climat ambitieuse où le volet social est le pivot de cette transition nécessaire", a-t-elle déclaré à l'AFP.
De nombreux manifestants appelaient eux aussi les parlementaires à améliorer le projet de loi, sur lequel quelque 7.000 amendements ont été déposés. Tout comme, paradoxalement, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, qui a perdu un certain nombre d'arbitrages lors de la préparation du texte.
"Je continue à me battre pour avoir les mesures les plus ambitieuses possibles," a-t-elle déclaré sur France Inter, disant "espérer" que les parlementaires pourraient encore voter certaines "avancées". Elle a toutefois assuré que le texte resterait comme "une des plus grandes lois du quinquennat".
Interrogée sur les manifestations, dont le succès n'était pas encore apparent quand elle s'exprimait, la ministre a assuré que "les marches pour le climat, c'est très bien qu'elles existent". "Je suis heureuse que cette préoccupation soit toujours là".
Les organisateurs appellent en tout cas déjà à défiler le 9 mai "si la loi est votée en l'état".
burs-so-nk/adm/rh/dlm
France: mobilisation pour une "vraie loi climat", à la veille de l'examen au Parlement #
Les partisans d'une "vraie loi climat" en France ont salué dimanche une "forte mobilisation" à travers le pays pour réclamer que le projet du gouvernement aille beaucoup plus loin, à la veille de son examen par les députés.
Selon les organisateurs, quelque 110.000 personnes ont manifesté dans de nombreuses villes, dont 55.000 à Paris (12.000 selon la police) et 10.000 à Lyon (4.000 selon la police), le chiffre national n'était pas immédiatement connu.
L'appel à manifester a été rejoint par des dizaines d'ONG, syndicats et partis politiques pour dénoncer le "manque d'ambition" du projet de loi "climat et résilience", présenté comme l'un des textes phares de la présidence d'Emmanuel Macron.
Ce texte vise à rendre "crédible" l'objectif de réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990, issu des propositions de la Convention citoyenne pour le climat (CCC).
Cet exercice démocratique inédit, convoqué par Emmanuel Macron dans la foulée de la crise du mouvement de contestation social des Gilets jaunes, a vu 150 citoyens tirés au sort et formés par les meilleurs experts du climat pour proposer des mesures permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre de la France "dans un esprit de justice sociale".
Mais pour les militants écologistes, il ne reste pas grand chose des 149 propositions de la convention une fois passées à la moulinette du gouvernement, accusé d'avoir cédé aux lobbies économiques, loin de la promesse d'Emmanuel Macron aux "citoyens" de transmettre leurs mesures "sans filtre".
A Paris, un foule nombreuse a défilé derrière une banderole "Pour une vraie loi climat: Stop au blabla" dans un cortège festif, animé par des musiciens. Les manifestants rivalisaient de pancartes dénonçant l'attitude du président de la République. "Macron, ta loi en carton, c'est la poubelle jaune" se taillait un franc succès, comme les variations sur "Sans filtre, tu nous enfumes".
De nombreux manifestants appelaient aussi les parlementaires à améliorer le projet de loi, sur lequel quelque 7.000 amendements ont été déposés. Tout comme, paradoxalement, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, qui a perdu un certain nombre d'arbitrages lors de la préparation du texte.
"Je continue à me battre pour avoir les mesures les plus ambitieuses possibles," a-t-elle déclaré sur sur la radio publique France Inter, disant "espérer" que les parlementaires pourraient encore voter certaines "avancées".
Les organisateurs appellent déjà à défiler le 9 mai "si la loi est votée en l'état".
burs-so/rh/dch/fio
Des salariés d'Air France manifestent contre la fermeture des bases de province #
"Air France sacrifie la province", "Personnel d'Air France en danger", "Non à la lowcostisation": quelque quatre-vingts salariés d'Air France ont manifesté dimanche à l'aéroport Marseille-Provence contre le projet de la direction de fermer les trois bases de province à Marseille, Nice et Toulouse.
Interrogée par l'AFP, la direction d'Air France a confirmé qu'elle étudiait "la fermeture de ses bases de province pour ses personnels navigants dans le cadre de la restructuration de son réseau domestique".
Elle a précisé que "cette évolution devrait faire l'objet de discussions et négociations préalables avec les organisations syndicales et l'ensemble des salariés concernés qui se verraient proposer des mobilités au sein de l'entreprise".
Le groupe Air France a perdu 7,1 milliards d'euros en 2020 en raison de la crise du Covid avec un effondrement de 59% de son chiffre d'affaires par rapport à 2019. Les effectifs ont fondu de plus de 10% dans l'année avec 5.000 départs chez KLM et 3.600 chez Air France. Et des plans en cours doivent accompagner environ 900 départs supplémentaires chez KLM et 4.900 chez Air France.
Au total, 329 membres des personnels navigants et commerciaux seraient touchés par cette retructuration en province dont 130 sur Marseille. Les personnels au sol et sur les pistes ne sont pour l'instant pas concernés même si la CGT estime qu'ils pourraient être menacés dans un second temps.
"On est tous conscients de l'impact de la crise du Covid sur le secteur aérien mais on ne comprend pas la stratégie de la direction qui avait ouvert ces bases il y a dix ans pour concurencer le low cost", s'est étonné Stéphane Pasqualini, chef de cabine et délégué syndical FO, présent à la manifestation au côté de ses collègues en uniforme.
"On avait tous répondu présents pour cette aventure, accepté des cadences infernales, des salaires inférieurs à nos collègues parisiens, la direction faisant aussi des économies sur l'hôtel, les locations de voiture avec un personnel résidant sur place", a souligné le syndicaliste qui croit toujours dans la viabilité des sites de province.
"Le trafic aérien va reprendre et l'aéroport de Marseille qui peut accueillir n'importe quel type d'avion a un fort potentiel. C'est une porte sur le Moyen-Orient, le bassin méditerranéen, l'Afrique et l'Amérique du Sud", a-t-il plaidé, assurant avoir reçu un soutien du département, de la région, de la chambre de commerce et d'élus locaux.
"Ce sont des choix libéraux qui dictent le choix de la direction, avec la complicité de l'Etat actionnaire à 15% de l'entreprise", a dénoncé Pascal Montoya, délégué CGT pour qui "le Covid est une aubaine" pour la compagnie qui souhaite remplacer Air France en province "par sa filiale low cost Transavia" avec à la clef "une précarisation des emplois".
pr/mdm/bow
"Forte mobilisation" pour une "vraie loi climat", à la veille de l'examen au Parlement #
Pari gagné pour les partisans d'une "vraie loi climat", qui ont salué une "forte mobilisation" à travers le pays pour réclamer que le projet du gouvernement aille beaucoup plus loin, à la veille de son examen à l'Assemblée.
Quelque 110.000 personnes ont manifesté à travers le pays, dont 55.000 à Paris et 10.000 à Lyon, selon les organisateurs du mouvement. La police a elle compté 12.000 personnes à Paris, et 4.000 à Lyon, le chiffre national n'était pas immédiatement connus.
L'appel à manifester a été rejoint par des dizaines d'ONG, syndicats et partis pour dénoncer le "manque d'ambition" du projet de loi "climat et résilience", sensé traduire une bonne partie des propositions de la Convention citoyenne pour le climat.
Cet exercice démocratique inédit, convoqué par Emmanuel Macron dans la foulée de la crise des Gilets jaunes, a vu 150 citoyens tirés au sort et formés par les meilleurs experts du climat pour proposer des mesures permettant de "réduire les émissions de gaz à effet de serre de la France d'au moins 40% dans un esprit de justice sociale".
Mais pour les militants écolos, il ne reste pas grand chose des 149 propositions de la convention une fois passées à la moulinette du gouvernement, accusé d'avoir cédé aux lobbies économiques, loin de la promesse d'Emmanuel Macron aux "citoyens" de transmettre leurs mesures "sans filtre".
Bon nombre des 150 s'étaient d'ailleurs joints à l'appel à manifester, à l'image de Nadine Breneur, membre de la CCC défilant à Strasbourg (1.100 participants, selon la préfecture): "Les textes ont été modifiés, dilués, voire mis de côté, je me sens trahie".
A Rennes (1.700 personnes selon la police, plus de 2.000 selon les organisateurs), Grégory dos Santos, un autre des 150 est lui aussi amer: "La loi climat telle qu'elle est aujourd'hui, c'est une coquille vide. Il faut des marches comme ça pour qu'il se passe quelque chose".
A Paris, un foule nombreuse a défilé derrière une banderole "Pour une vraie loi climat: Stop au blabla" dans un cortège festif, animé par des musiciens. Les manifestants rivalisaient de pancartes dénonçant l'attitude du président de la République. "Macron, ta loi en carton, c'est la poubelle jaune" se taillait un franc succès, comme les variations sur "Sans filtre, tu nous enfumes".
"Il n'y a pas de négociations possibles avec le climat, c'est une course contre la montre", martelait le réalisateur et militant écolo Cyril Dion, promoteur puis "garant" de la CCC avant de dénoncer la mise en oeuvre de ses propositions par l'exécutif, qui "ne permet absolument pas à la France de tenir ses objectifs" en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre".
Une autre figure tutélaire de la CCC, l'économiste Laurence Tubiana, cheville ouvrière de l'accord de Paris sur le climat de 2015 et coprésidente du comité de gouvernance de la convention, défilait à Montpellier. "Les Français demandent plus de la part de leurs députés et de leur gouvernement: une vraie loi climat ambitieuse où le volet social est le pivot de cette transition nécessaire", a-t-elle déclaré à l'AFP.
De nombreux manifestants appelaient eux aussi les parlementaires à améliorer le projet de loi, sur lequel quelque 7.000 amendements ont été déposés. Tout comme, paradoxalement, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, qui a perdu un certain nombre d'arbitrages lors de la préparation du texte.
"Je continue à me battre pour avoir les mesures les plus ambitieuses possibles," a-t-elle déclaré sur France Inter, disant "espérer" que les parlementaires pourraient encore voter certaines "avancées". Elle a toutefois assuré que le texte resterait comme "une des plus grandes lois du quinquennat".
Interrogée sur les manifestations, dont le succès n'était pas encore apparent quand elle s'exprimait, la ministre a assuré que "les marches pour le climat, c'est très bien qu'elles existent". "Je suis heureuse que cette préoccupation soit toujours là".
Les organisateurs appellent en tout cas déjà à défiler le 9 mai "si la loi est votée en l'état".
burs-so/rh/dch
Climat: des milliers de manifestants à Lyon malgré le confinement #
"Pour la Terre, y aura pas de vaccin": plusieurs milliers de personnes ont bravé le confinement dimanche à Lyon pour manifester à l'appel d'ONG avant l'examen d'une loi sur le climat jugée décevante.
Entre 4.000 et 10.000 personnes, selon la police et les organisateurs, ont pris part au cortège, familial et festif, rythmé de slogans et de claquements de mains, malgré la persistance de la pandémie et les mesures de confinement décrétées dans le département du Rhône.
"On préfère Castor et Pollux à Castex qui pollue", "pour la Terre, y aura pas de vaccin", "fin du monde, fin du mois, même combat", scandaient pancartes et slogans dans le défilé, aussi fourni que de précédentes éditions dans la Capitale des Gaules avant les contraintes sanitaires.
Un énorme globe terrestre, avec un sparadrap en signe de blessure, était porté par des militants de Greenpeace à l'avant du cortège.
"L'enjeu est important. Après l'échec de la convention citoyenne sur le climat, on veut faire pression sur les parlementaires pour qu'ils rehaussent le niveau de la loi", soulignait Erwan, 18 ans, parmi les manifestants, un membre du collectif Youth for climate venu participer à la marche avec huit camarades de lycée.
"Seulement 3% de la convention sur le climat a été pris en compte. Il faut faire bouger les lignes", a ajouté Mathilde, 45 ans, venue de Villeurbanne avec une petite pancarte accrochée autour du cou disant: "Oui au climat, non au blabla".
De nombreux élus écologistes étaient présents, écharpe tricolore en bandoulière, ainsi que la candidate EELV à la présidence de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Grébert. Des adjoints au maire de Lyon Grégory Doucet ont notamment déroulé une banderole proclamant "Lyon déclare l'état d'urgence climatique" sous les acclamations de la foule.
rs/ppy/dlm
Des milliers de manifestants pour une loi climat "ambitieuse" à Rennes et Nantes #
"Quand c'est fondu, c'est foutu", "Brûlons les lobbies, pas l'Australie": plusieurs milliers de manifestants, souvent très jeunes, ont défilé dimanche à Nantes et à Rennes pour réclamer une loi climat "la plus ambitieuse possible".
"La loi climat telle qu'elle est aujourd'hui, c'est une coquille vide", a déclaré à l'AFP Grégory Dos Santos, électricien de 37 ans, membre de la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC), dont les travaux ont inspiré le projet de loi examiné lundi en séance plénière à l'Assemblée nationale.
"Le gouvernement a retoqué les mesures présentées par les citoyens, sans leur demander leur avis. Le peuple se les est appropriées et marche dans la rue pour les défendre", a-t-il ajouté. "Il faut des marches comme ça pour qu'il se passe quelque chose".
Dans une ambiance festive et sous un grand soleil, 1.700 personnes ont défilé à Rennes selon la police et 2.500 selon les organisateurs. De nombreux étudiants, adolescents et même de jeunes enfants brandissaient des pancartes telles que "La terre est la seule planète où le Kouign Amann existe, sauvons-là", "Le plastique dans les Kardashian, pas dans l'océan", ou "L'utopie, c'est de croire qu'on peut continuer comme ça".
"Ce que les citoyens souhaitent, c'est que les politiques entendent ces marches", a souligné Christophe Claude, d'Oxfam, qui a promis qu'il y en aurait d'autres.
A Nantes, la police a décompté 1.400 manifestants et les organisateurs 2.000 qui ont défilé dans une ambiance bon enfant derrière une banderole "Climat: stop au blabla. Place aux actes".
"L'objectif, c'est de montrer aux députés qu'on les regarde et qu'on veut qu'ils rendent cette loi la plus ambitieuse possible comme l'ont voulu les citoyens de la CCC", a expliqué à l'AFP Agathe Daniel de Climates.
aag-lv/dch
A Lille, plus d'un millier de personnes rassemblées "pour une vraie loi climat" #
"Y'a pas de vaccin contre le réchauffement climatique !": plus d'un millier de personnes, de tous âges mais essentiellement des jeunes, ont manifesté dans le centre de Lille dimanche après-midi derrière une banderole réclamant "une vraie loi climat", a constaté une journaliste de l'AFP.
"Les calottes sont cuites !", "quand c'est fondu, c'est foutu", "les citoyens planchent, Macron tronçonne !", clamaient notamment les pancartes de ces manifestants, venus dire leur déception devant le projet de loi "climat et résilience" attendu lundi à l'Assemblée nationale. Certains portaient des drapeaux d'associations écologistes, de syndicats étudiants ou de partis politiques de gauche.
"Le gouvernement, après s'être renié sur de nombreux sujets, a mis de côté ou considérablement amoindri les propositions de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), que cette loi était sensée reprendre", a déploré au micro Bernard de Veylder, représentant de la maison régionale de l'Environnement et des Solidarités.
"Les députés qui débattront du projet de loi doivent à présent prendre leurs responsabilités", et renforcer ce texte, notamment "s'agissant de la rénovation thermique, de la réglementation de la publicité, de la lutte contre l'artificialisation des sols", a-t-il plaidé au nom des associations organisatrices.
"Ecoute la jeunesse, elle lance un SOS !", criaient les manifestants en tête de cortège, portant pour certains à bout de bras l'un des 149 rondins de carton apportés pour représenter les 149 propositions de la CCC, colorés de vert, jaune, orange ou rouge en fonction de leur degré de reprise dans la loi.
"Il n'y a que six propositions reprises entièrement, c'est inadmissible !", a regretté auprès de l'AFP Eliott, étudiant de 20 ans. "On pouvait faire de cette convention un vrai outil démocratique, et on a fait une illusion de démocratie !".
Lambert Allaerd, Lillois membre de la CCC, avait pris plus tôt la parole. "Nous avons eu le temps, neuf mois de travail, et les moyens, cinq millions d'euros de budget" mais "aujourd'hui le projet de loi n'est pas à la hauteur", a-t-il regretté, notant toutefois que la CCC avait "réussi son pari: rassembler un peuple autour de mesures fortes et ambitieuses".
Plusieurs personnalités politiques étaient présentes au départ de la marche, dont la maire PS de Lille Martine Aubry, le député LFI Adrien Quatennens, la députée européenne EELV et candidate aux régionales Karima Delli où le secrétaire national du PCF Fabien Roussel.
eva/rl/dch
A Bordeaux, une marche festive contre le "saccage" des propositions de la Convention climat #
Quelques milliers de personnes ont défilé samedi dans le centre de Bordeaux dans une ambiance festive et sous un chaud soleil pour dénoncer le projet de loi issu de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), vu comme un "saccage" des propositions initiales.
Dans le cortège, où marchaient entre 1.500 (selon la police) et 3.000 personnes (d'après les organisateurs), Pauline Régnier, étudiante en Sciences Agronomiques de 20 ans, porte une pancarte "Les Bronzés ne feront plus du ski". Elle explique: "Quand on voit à quel point les propositions de la convention citoyenne ont été démontées, ça met en colère ! Il faut faire passer ce message dans la rue".
Membre d'ANV COP-21 Gironde, Gaëtan, qui ne souhaite pas donner son nom, est lui aussi remonté contre "le saccage" des 150 propositions de la CCC. "Il faut que le travail des citoyens conventionnés soit restitué sans filtre, comme le pouvoir l'avait promis. C'est une trahison", assure-t-il.
Plus loin, Owen Lloyd, un Anglais de 22 ans vivant à Bordeaux, explique: "On sait bien qu'on n'a même pas dix ans pour inverser la tendance. Alors l'objectif de neutralité carbone en 2050, c'est ridicule. On sera morts!". Originaire de Liverpool, il se dit vegan depuis deux ans et juge que "la viande tue la planète": "Il faut l'équivalent en eau de trois mois de douche pour faire un burger... On peut survivre grâce à une alimentation entièrement végétale".
Non loin, dans la foule masquée rassemblée à l'appel de dizaines d'ONG, syndicats et partis, un DJ allongé dans une baignoire vide tirée par un vélo mixe des sons festifs, entre un ensemble de tambours et une fanfare de cuivre. Les panneaux défilent: "Phoque le réchauffement climatique", "Vert l'avenir", "Pas de nature, pas de futur".
La loi en préparation, "c'est une farce qui ne fait pas rire", estime Juliette Sorina, qui étudie le théâtre. Elle souhaite la fin de "l'agriculture intensive": "C'est le résumé de tout ce qui ne va pas: ça donne des problèmes de santé, ça engendre de la déforestation...".
En queue de cortège, le maire EELV de Bordeaux défile discrètement avec des membres de son parti. "La montagne d'espoir suscitée par la CCC a accouché d'une souris législative qui ne permet pas d'être au rendez-vous des enjeux climatiques. C'est un projet de loi au rabais", dit-il à l'AFP.
"J'avais pourtant salué M. Macron pour l'organisation de cette convention citoyenne, mais il fallait lui donner un sens. Maintenant les gens ne croiront plus en cette forme innovante de démocratie", ajoute-t-il.
bpe-cca/bow
Des manifs en France pour "une vraie loi climat" #
Quelques milliers de personnes ont commencé à manifester dimanche à Paris pour "une vraie loi climat", à la veille de l'examen à l'Assemblée du projet du gouvernement issu de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), fustigé pour son "manque d'ambition".
Plus de 180 rassemblements du même type étaient prévus à travers la France afin de "relancer la dynamique citoyenne", selon Elodie Nace, d'Alternatiba, un des mouvements organisateurs. Des dizaines d'ONG, syndicats et partis ont appelé à manifester, notamment pour demander aux députés "d'améliorer" le texte gouvernemental.
Plusieurs parlementaires étaient présents au début du cortège parisien dont le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, la présidente de Génération écologie Delphine Batho, l'ex-député LREM Cédric Villani.
Derrière une banderole de tête "Pour une vraie loi climat Stop au blabla" les manifestants ont commencé à marcher en scandant notamment : "so-so-solidarité, avec les citoyens, de la CCC !".
De nombreux membres de la Convention climat, exercice de démocratie participative inédit convoqué par Emmanuel Macron dont la loi "climat et résilience" du gouvernement est issue, se sont également joints au mouvement.
"Il n'y a pas de négociations possible avec le climat, c'est une course contre la montre", a déclaré le réalisateur et militant écolo Cyril Dion, qui fut "garant" de la CCC avant de dénoncer la traduction de ses propositions par l'exécutif, qui "ne permet absolument pas à la France de tenir ses objectifs" en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre".
De premiers rassemblements ont également eu lieu en région, comme à Saint-Etienne, où près de 400 personnes ont marché derrière une banderole "Urgence climat, il est encore temps d'agir". Le texte de loi gouvernemental est "tellement à la baisse que cela n'a plus de sens," estimait par exemple Bénédicte, une manifestante.
Mais la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a de son côté défendu un nouvelle fois le texte dimanche, assurant sur France Inter qu'il resterait comme "une des plus grandes lois du quinquennat".
"Le changement de dimension, on va le voir dans tous les moments de notre vie", a assuré la ministre. "Je continue à me battre pour avoir les mesures les plus ambitieuses possibles," a-t-elle poursuivi, disant "espérer" que les parlementaires pourraient encore voter certaines "avancées".
Interrogée sur les manifestations contre son texte, elle estimé que "les marches pour le climat, c'est très bien qu'elles existent". "Je suis heureuse que cette préoccupation soit toujours là".
bur-so/rh/bow
Intrusion de militants d'extrême droite au Conseil régional d'Occitanie: des "idiots" selon Marine Le Pen #
Marine Le Pen a qualifié d'"idiots" dimanche les militants du mouvement d'extrême droite Action française qui ont fait irruption jeudi à Toulouse au Conseil régional d'Occitanie, où se tenait une assemblée plénière.
"Tous les gens qui se permettent d'entrer dans des cénacles démocratiques pour venir hurler je ne sais quoi sont des idiots", a dit la présidente du Rassemblement national dans l'émission Dimanche en politique sur France 3, citant également les militants écologistes d'Extinction Rebellion.
Action française, "je ne savais même pas qu'ils existaient encore", a poursuivi Mme Le Pen. "Comment ces gens peuvent penser qu'en entrant dans une assemblée démocratique en éructant on fait avancer ses idées ? Evidemment que je le condamne", a insisté la présidente du RN qui a entrepris une tentative de dédiabolisaiton de son parti depuis son arrivée à sa tête il y a dix ans.
Une dizaine de militants d'Action française a fait irruption par la force jeudi au Conseil régional d'Occitanie et laissé dans les locaux de la Région une banderole avec le nom "Actionfrançaise.net" sur laquelle on pouvait lire "Islamo-gauchistes - traîtres à la France".
Cette intrusion a déclenché de nombreuses réactions d'indignation, dont celle du président Emmanuel Macron qui a dénoncé une action qui reflète selon lui "le vrai visage de l'extrême droite".
La présidente PS du Conseil régional Carole Delga a annoncé de son côté qu'elle allait déposer plainte.
jk/pab/bow
A Toulouse, plus d'un millier de personnes marchent pour le climat en chantant #
"La planète tu la veux bleue ou bien cuite?" Au rythme des fanfanres, plus d'un millier de personnes de tous âges ont marché dimanche à Toulouse pour une "vraie loi climat", dans le cadre d'une mobilisation nationale.
Ils étaient 1.200 selon la préfecture, 2.500 d'après les organisateurs.
"Un pas en avant, et un pas en arrière, c'est la politique, du gouvernement", ont chanté en choeur les manifestants, déambulant sous un soleil éclatant sur une grande avenue du centre-ville.
"Réchauffez nos culottes, pas la calotte", "Le second degré doit rester une blague", ou encore "Les dinosaures aussi pensaient avoir le temps", pouvait-on lire sur des pancartes.
Sur un carton, Claudie Milliet, une retraitée de 69 ans, a écrit "C'est de notre faute".
"Nos enfants nous renvoient souvent à notre culpabilité générationnelle, parfois avec un peu d'agressivité même, mais j'assume et c'est pour ça que je suis là", dit-elle, "désespérée" qu'il n'y ait pas plus de monde aux manifestations pour le climat.
"Il faudrait peut être une grosse catastrophe climatique en France et pas à l'autre bout du monde pour que les gens se réveillent", soupire la sexagénaire, accompagnée par son mari.
Un peu plus loin, deux femmes enceintes ont collé sur leur ventre une grosse étiquette "les futurs bébés emmerdent vos compromis".
Un père de famille tente un pas de salsa, un bébé sur les épaules et une fillette dans les bras.
"Cela fait deux ans qu'on vit avec zéro déchet, grâce à une prise de conscience de notre fille aînée à l'école", indique pour sa part Isabelle Hielard, médecin et maman de deux filles de 10 et sept ans.
"C'est important de les emmener manifester, pour qu'elles se rendent compte qu'il y a beaucoup de gens qui pensent et vivent avec la même conscience que nous. Et qu'on peut faire avancer les choses dans la joie et la bonne humeur, et pas en râlant sur son canapé", ajoute-t-elle.
Le projet de loi "climat et résilience", examiné à partir de lundi dans l'hémicycle de l'Assemblée, traduit une partie des 146 propositions de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) qu'avait retenues Emmanuel Macron.
mer/bow
Logement, professionnels du spectacle: un millier de personnes manifestent à Lille #
Plus d'un millier de personnes étaient rassemblées samedi à Lille, après la convergence de deux manifestations face à la préfecture, l'une pour le droit au logement, l'autre organisée par des danseurs et professionnels du spectacle, a constaté une journaliste de l'AFP.
Vers 14H30, un premier rassemblement a réuni entre 200 et 300 personnes sur la place de la République à l'appel d'un collectif d'associations, dans le cadre de la première journée d'action européenne sur le logement.
"Marre d'être à la rue", "réquisition des logements vacants", "nos logements avant leurs profits", disaient notamment leurs pancartes, au milieu des drapeaux et badges de la Ligue des Droits de l'Homme, de Solidaires, Solidarité roms, Utopia 56, ou des partis comme LFI, le PCF, Generation.s, EELV et le NPA.
"Aujourd'hui, il y a 3.000 personnes sans abri dans la métropole lilloise. La mairie et la préfecture se renvoient la responsabilité, c'est totalement inhumain, il faut plus de places en hébergement d'urgence !", a lancé au micro Adria, l'une des représentantes du "collectif 27 mars" créé pour l'occasion.
A Lille, le collectif dénonce "les limites de l'encadrement des loyers, le manque de logements accessibles ou encore le logement insalubre en résidence universitaire", a-t-elle dit. Les associations réclament "un grand plan de lutte contre le mal logement", "un gel total de toutes les procédures d'expulsion" et "la mise à disposition d'hébergements dignes pour les personnes exilées", entre autres.
Aux alentours de 15H30, une autre manifestation, réunissant plusieurs centaines de professionnels du spectacle dans une ambiance festive, à l'appel de la Mobilisation des danseurs des Hauts-de-France, a convergé vers la place de la République.
"Nous, on veut continuer à danser, encore", chantaient-ils, dansant pour beaucoup, parfois déguisés, et accompagnés de percussions et d'instruments. "Spectacle survivant", "La force de la culture, face à la culture de la Force !", "L'art, Jean, fait le bonheur !", clamaient leurs pancartes.
"52% des intermittents risquent de ne plus avoir aucun droit en 2022 (...) Un tiers des structures de danse sont menacées de disparition", a alerté l'une de leurs représentantes, réclamant la réouverture des lieux de culture. Les danseurs se sont ensuite produits devant la foule, alors que les manifestants pour le droit au logement quittaient la place pour entamer leur propre marche.
Un peu plus tôt, une quinzaine de militants du mouvement écologiste Extinction Rebellion (XR) avaient mené une action symbolique sur le parcours de la manifestation, apposant une large banderole, des affiches et messages revendicatifs sur un bâtiment en grande partie vacant, selon eux depuis "de nombreuses années". "Logement sans personne, personnes sans logement", "expulsions, rebellion", pouvait-on lire.
eva/rl/bow
Des centaines de Tchétchènes défilent contre la stigmatisation de leur communauté #
Plusieurs centaines de Tchétchènes ont manifesté samedi à Rennes et à Strasbourg contre la stigmatisation dont leur communauté fait selon eux l'objet et pour honorer la mémoire d'un des leurs tué par balle la semaine dernière dans la capitale bretonne.
"On tire sur nous deux fois: la première fois pour nous tuer, la deuxième fois pour nous salir", a dénoncé Magomed, 30 ans, voisin d'Hamzat Labazanov, 23 ans, tué d'une balle dans la tête, le 17 mars en pleine journée, dans le quartier Cleunay à Rennes.
Deux hommes d'une vingtaine d'années, connus de la justice, ont été mis en examen pour meurtre en bande organisée et complicité et incarcérés. Le jour des faits, le procureur de Rennes Philippe Astruc a évoqué un "possible règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants".
"Dès qu'il se passe quelque chose avec un Tchétchène, on nous colle cette étiquette", a regretté Magomed. "Les membres de notre communauté meurent et c'est nous qui sommes accusés."
Près de 400 Tchétchènes, venus de toute la Bretagne, du Mans ou de Rouen, se sont rassemblés à Rennes près de l'immeuble de la victime. Ils ont observé un temps de prière puis ont marché jusqu'au Carrefour City devant lequel Hamzat a été tué.
"C'était quelqu'un de bien, tout le monde l'aimait, avait confiance en lui", a décrit un jeune Tchétchène de 23 ans à la fine barbe.
"Un petit gars en or, qui n'a jamais été mêlé à quoi que ce soit d'illégal", a approuvé Magomed, 31 ans, ingénieur logisticien, qui habite le même immeuble.
Selon ses proches, Hamzat a été tué parce qu'il a voulu chasser des dealeurs du hall de son immeuble. Lue pendant le rassemblement, une résolution de l'association Paix et droits de l'homme a dénoncé les "informations erronées" et "accusations tendancieuses à l'encontre des réfugiés tchétchènes".
Le père de la victime a appelé au calme et demandé aux plus jeunes de se tenir à distance des points de deal.
A Strasbourg, environ 150 Tchétchènes se sont également rassemblés place de la République, dont certains venus de Paris, Nice ou Reims. "Nous sommes des réfugiés politiques qui avons laissé notre patrie pour vivre EN PAIX", proclamait une pancarte.
"Nous sommes nous-mêmes assimilés à des trafiquants. C'est quelque chose que nous ne comprenons pas", a dénoncé Chamil Albakov, porte-parole de l'Assemblée des Tchétchènes d'Europe. "Ce n'est pas parce que nous vivons dans des quartiers populaires que nous pouvons être dénigrés, ou que des jeunes peuvent être tués".
"Nous demandons que l'origine tchétchène ne soit pas associée systématiquement à la criminalité. Dans les médias, le mot "Tchétchène" est systématiquement associé à la violence ou à la criminalité", a abondé l'avocat Zelimkhan Chavkhalov.
Pour Ousman Artchakov, porte-parole de l'association Daymohk, "notre seule faute, c'est que nous ne cédons pas devant ces dealers".
Plusieurs associations ont adressé samedi une lettre ouverte au ministre de l'Intérieur. "Notre origine ne cesse d'être trainée dans la boue (...) Nous n'aurons de cesse de nous battre pour nos droits pour réfuter ces préjugés", écrivent-elles notamment.
aag-apz/dlm
Des centaines de Tchétchènes défilent contre la stigmatisation de leur communauté #
Plusieurs centaines de Tchétchènes ont manifesté samedi à Rennes et à Strasbourg contre la stigmatisation dont leur communauté fait selon eux l'objet et pour honorer la mémoire d'un des leurs tué par balle la semaine dernière dans la capitale bretonne.
"On tire sur nous deux fois: la première fois pour nous tuer, la deuxième fois pour nous salir", a dénoncé Magomed, 30 ans, voisin d'Hamzat Labazanov, 23 ans, tué d'une balle dans la tête, le 17 mars en pleine journée, dans le quartier Cleunay à Rennes.
Deux hommes d'une vingtaine d'années, connus de la justice, ont été mis en examen pour meurtre en bande organisée et complicité et incarcérés. Le jour des faits, le procureur de Rennes Philippe Astruc a évoqué un "possible règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants".
"Dès qu'il se passe quelque chose avec un Tchétchène, on nous colle cette étiquette", a regretté Magomed. "Les membres de notre communauté meurent et c'est nous qui sommes accusés."
Près de 400 Tchétchènes, venus de toute la Bretagne, du Mans ou de Rouen, se sont rassemblés à Rennes près de l'immeuble de la victime. Ils ont observé un temps de prière puis ont marché jusqu'au Carrefour City devant lequel Hamzat a été tué.
"C'était quelqu'un de bien, tout le monde l'aimait, avait confiance en lui", a décrit un jeune Tchétchène de 23 ans à la fine barbe.
"Un petit gars en or, qui n'a jamais été mêlé à quoi que ce soit d'illégal", a approuvé Magomed, 31 ans, ingénieur logisticien, qui habite le même immeuble.
Selon ses proches, Hamzat a été tué parce qu'il a voulu chasser des dealeurs du hall de son immeuble. Lue pendant le rassemblement, une résolution de l'association Paix et droits de l'homme a dénoncé les "informations erronées" et "accusations tendancieuses à l'encontre des réfugiés tchétchènes".
Le père de la victime a appelé au calme et demandé aux plus jeunes de se tenir à distance des points de deal.
A Strasbourg, environ 150 Tchétchènes se sont également rassemblés place de la République, dont certains venus de Paris, Nice ou Reims. "Nous sommes des réfugiés politiques qui avons laissé notre patrie pour vivre EN PAIX", proclamait une pancarte.
aag-apz/dlm
Logement, professionnels du spectacle: un millier de personnes manifestent à Lille #
Plus d'un millier de personnes étaient rassemblées samedi à Lille, après la convergence de deux manifestations face à la préfecture, l'une pour le droit au logement, l'autre organisée par des danseurs et professionnels du spectacle, a constaté une journaliste de l'AFP.
Vers 14H30, un premier rassemblement a réuni entre 200 et 300 personnes sur la place de la République à l'appel d'un collectif d'associations, dans le cadre de la première journée d'action européenne sur le logement.
"Marre d'être à la rue", "réquisition des logements vacants", "nos logements avant leurs profits", disaient notamment leurs pancartes, au milieu des drapeaux et badges de la Ligue des Droits de l'Homme, de Solidaires, Solidarité roms, Utopia 56, ou des partis comme LFI, le PCF, Generation.s, EELV et le NPA.
"Aujourd'hui, il y a 3.000 personnes sans abri dans la métropole lilloise. La mairie et la préfecture se renvoient la responsabilité, c'est totalement inhumain, il faut plus de places en hébergement d'urgence !", a lancé au micro Adria, l'une des représentantes du "collectif 27 mars" créé pour l'occasion.
A Lille, le collectif dénonce "les limites de l'encadrement des loyers, le manque de logements accessibles ou encore le logement insalubre en résidence universitaire", a-t-elle dit. Les associations réclament "un grand plan de lutte contre le mal logement", "un gel total de toutes les procédures d'expulsion" et "la mise à disposition d'hébergements dignes pour les personnes exilées", entre autres.
Aux alentours de 15H30, une autre manifestation, réunissant plusieurs centaines de professionnels du spectacle dans une ambiance festive, à l'appel de la Mobilisation des danseurs des Hauts-de-France, a convergé vers la place de la République.
"Nous, on veut continuer à danser, encore", chantaient-ils, dansant pour beaucoup, parfois déguisés, et accompagnés de percussions et d'instruments. "Spectacle survivant", "La force de la culture, face à la culture de la Force !", "L'art, Jean, fait le bonheur !", clamaient leurs pancartes.
"52% des intermittents risquent de ne plus avoir aucun droit en 2022 (...) Un tiers des structures de danse sont menacées de disparition", a alerté l'une de leurs représentantes, réclamant la réouverture des lieux de culture. Les danseurs se sont ensuite produits devant la foule, alors que les manifestants pour le droit au logement quittaient la place pour entamer leur propre marche.
eva/rl/bow
Covid: les acteurs de reconstitutions historiques manifestent en costume à Avignon #
Vikings, chevaliers, pirates ou serfs: quelque 400 personnes, passionnés ou professionnels des reconstitutions historiques, ont défilé samedi dans les rues d'Avignon pour alerter sur les difficultés rencontrées par le secteur à cause des contraintes sanitaires dues au Covid-19.
"Allons bouter le variant anglais hors de France", "Sire! On en a gros!", "Sorcières, j'suis censée mourir sur le bûcher, pas crever de faim", "L'histoire vivante c'est nous, ne nous laissez pas mourir de faim", "La culture ne se limite pas à l'opéra": sur leurs pancartes, les manifestants ont affiché leur désarroi et leurs inquiétudes dans les rues du centre-ville d'Avignon, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Beaucoup d'associations sont en train de se déliter, des gens qui vivaient grâce à ces événements sont en train de mourir, on ne peut pas accepter ça. Dans la reconstitution historique, on ne fait jamais de manif comme ça mais là on lance un cri de détresse", a expliqué à l'AFP Patrick Duval, conseiller municipal de Morières-lès-Avignon et organisateur du festival médiéval de la Rose d'Or.
"Ils sont tous à l'agonie, ils meurent. Les troupes sont en train de se dissoudre complètement parce qu'elles ne peuvent plus proposer à leurs adhérents de sorties ou de fêtes, les petits artisans qui nous suivent sur toutes nos fêtes médiévales, sur tous les marchés sont littéralement à l'agonie, ils sont en train de fermer les uns après les autres et ça se passe très mal parce qu'ils n'ont plus le droit à rien, les intermittents du spectacle on leur a promis une année blanche mais il y en a énormément qui ne rentrent pas dans les cases", a-t-il déploré.
"Aujourd'hui ça fait plus d'un an qu'on ne peut plus exercer notre profession, qu'on ne peut plus vivre (...) c'est important qu'on soit tous là aujourd'hui, et qu'on se fasse entendre, que nos gouvernements, que notre gouvernement comprenne enfin que là il est en train de nous tuer à petit feu", a abondé Isabelle Corci, dirigeante d'une compagnie de fauconniers à Alès.
Arrivés devant le Palais des Papes après avoir défilé dans le centre-ville historique, les manifestants se sont tous allongés à terre pour simuler leur mort, ont constaté des journalistes de l'AFP.
vid-pho-iw/mdm/bow
Besançon: plusieurs centaines de manifestants contre un projet d'aménagement urbain #
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à Besançon pour s'opposer au projet municipal d'aménagement d'un nouveau quartier sur des terres notamment utilisées pour du maraîchage, premier acte de la campagne nationale des "Soulèvements de la Terre", lancée par des associations et fermes.
Derrière des tracteurs et des banderoles appelant à "Protéger la terre des appétits spéculatifs" et à "Défendre le vivant", 650 manifestants (selon la préfecture) ont marché depuis le centre-ville vers les Vaîtes, une zone située en bordure de la ville.
Cette zone de 34 hectares, partiellement urbanisée, est une ancienne friche agricole accueillant des terres maraîchères, des jardins ouvriers, "des zones humides et des forêts et bosquets dégradés", selon un rapport du Groupe d'étude de l'environnement et du climat, mis en place par la mairie. Cette dernière souhaite y aménager un "écoquartier", qui compterait à terme 1.800 nouveaux logements, ainsi qu'une école et des commerces.
"On espère que la mairie entende raison et abandonne totalement ce projet", a déclaré à l'AFP Claire Arnoux, présidente de l'association "Les jardins des Vaîtes", co-organisatrice de la manifestation avec le collectif du Quartier libre des Lentillères, quartier "autogéré" de Dijon.
"C'est un projet qui est un contre-sens historique, qui va à l'inverse de la pensée écologique actuelle, je ne comprends pas cet entêtement", a ajouté la militante.
Le développement de la première tranche du projet, portant sur 23 hectares, est actuellement suspendu par un recours devant le tribunal administratif, contre les dérogations accordées aux "altérations de certains habitats naturels".
En parallèle, la maire de Besançon, l'écologiste Anne Vignot, qui a hérité du dossier après son élection en juillet dernier, en lancé au cours du mois de mars une "consultation citoyenne", pour laquelle 50 Bisontins seront tirés au sort.
"Nous nous sommes engagés, au cours de la campagne électorale, à ce que ce dossier soit révisé dans sa forme et dans ses ambitions en fonction des avis qui seront exprimés lors de cette consultation", a souligné l'élue auprès de l'AFP.
Cette manifestation est la première d'une série de mobilisations organisées dans le cadre des "Soulèvements de la Terre", un appel, formulé par plusieurs dizaines d'associations et de fermes, visant "à reprendre les terres et à bloquer les industries qui les dévorent". Un autre rassemblement aura lieu en avril à Rennes, puis en mai en Haute-Loire.
apz/bdx/bow
Lille: quelques centaines d'intermittents et professionnels de la culture manifestent #
"Ras-le-bol du click & concert !": quelques centaines d'intermittents et professionnels de la culture se sont rassemblées vendredi dans une ambiance festive à Lille, réclamant notamment la réouverture des lieux de culture et des mesures d'aide d'urgence, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Nous, on veut continuer à danser encore", ont entonné des musiciens, suivis par la foule, devant l'entrée du Théâtre du Nord actuellement occupé par des membres de la coordination des Interluttants du Nord et de la SFA-CGT (syndicat français des artistes interprètes).
"Pourquoi les églises et pas les théâtres ?", "on n'arrête pas un peuple qui danse", clamaient notamment leurs pancartes, les manifestants chantant, se déhanchant et improvisant parfois quelques pas à deux, avant de s'espacer pour respecter une certaine distance.
"Aujourd'hui, nous occupons le Théâtre du Nord, le Théâtre Sébastopol, le Théâtre du Channel (scène nationale de Calais), le Colisée de Roubaix et depuis hier, la Comédie de Béthune !" a lancé au micro un représentant de la SFA, critiquant les mesures "aussi contradictoires qu'arbitraires" d'un gouvernement, qui "n'a pas réussi à protéger la population du virus".
"On est venus reprendre la place, dans un mouvement national (...) pour des revendications propres à notre secteur et qui s'élargit à la contestation de la réforme de l'assurance chômage (...) parce que la précarité s'étend et que la possibilité de vivre dignement aujourd'hui est fortement mise en danger", a expliqué à l'AFP Marie-Pierre Feringue, comédienne et metteuse en scène.
"Il est question de lutte pour nos droits, notre liberté. Ces feux qui brûlent dans les théâtres sont là pour ranimer l'espoir, réveiller les consciences, inciter à la résistance, a-t-elle lancé plus tard au micro.
"Pour les acteurs de la culture, c'est plus qu'une désespérance, c'est un suicide à petit feu. Des intermittents ont du mal à se nourrir tous les jours !", a aussi déploré Pierre Herbaux , représentant de la CGT de Lille.
"On ne peut pas se cantonner à un rôle d'homo economicus qui va travailler, rentre chez soi le soir pour renouveler sa force de travail. On a besoin de se cultiver, de se divertir, de respirer, de danser, de chanter, de rire, et ça, ça ne peut pas s'arrêter", a jugé le député LFI du Nord Adrien Quatennens.
eva/bj/zl
Appels à manifester dimanche pour une "vraie loi climat", partout en France #
Plusieurs dizaines d'associations, ONG ou syndicats appellent à manifester partout en France, dimanche, pour "une vraie loi climat", à la veille de l'examen à l'Assemblée du projet du gouvernement issu de la Convention citoyenne pour le climat, fustigé pour son "manque d'ambition".
L'appel est notamment lancé par Greenpeace, les Amis de la Terre, ATD Quart Monde, Attac, Care, le CCFD, Extinction Rébellion, L214, la Fage, France Nature Environnement, Générations Futures, la Ligue des droits de l'Homme, la Ligue de protection des oiseaux, Notre affaire à tous, Oxfam, Sortir du nucléaire, EELV, Génération Ecologie, la CFDT et le PS.
Se sont joints de nombreux membres de la Convention climat, exercice de démocratie participative convoqué par Emmanuel Macron et dont la loi "climat et résilience" du gouvernement est issue.
"J'ai fait partie de la Convention climat. On m'a demandé quelles étaient les solutions pour éviter que notre planète se dégrade. On est venu me chercher, j'ai fait le job, proposé des solutions, apparemment on m'a pas bien entendu... Alors je vous propose le dimanche 28 mars de tous nous retrouver dans la rue pour qu'ils entendent notre message", a ainsi lancé Benoit Baubry, un des citoyens, dans une vidéo sur Twitter.
"Le gouvernement, après s'être renié sur de nombreux sujets et avoir été reconnu coupable d'inaction climatique (par la justice administrative, ndlr), a mis de côté, ou considérablement amoindri, les propositions de la Convention citoyenne pour le climat, que cette loi était censée reprendre", ont dénoncé de leur côté les organisateurs.
Ils appellent les députés, lors de l'examen du texte, à "renforcer les articles du projet de loi dans le sens d'une plus grande ambition écologique" et "d'une meilleure prise en compte des aspects de justice sociale afin de rendre la transition écologique accessible à toutes et tous".
Plus de 200 élus, nationaux et locaux, ont de leur côté signé une tribune, mise en ligne vendredi sur le site franceinfo, s'engageant pour une "vraie loi climat" et promettant de "mettre tout en oeuvre, avec le soutien des citoyens, pour proposer des solutions à la hauteur de l'urgence climatique".
Des rassemblements ou défilés sont annoncés dans plus de 150 localités (liste sur https://vraieloiclimat.fr/28mars/), comme Apt, Auch, Bordeaux, Brest, Chamonix, Grenoble, La Rochelle, Lyon, Manosque, Montpellier, Mûrs-Erigné, Nancy, Nevers, Orléans, Rouen, Salies-de-Béarn, Saint-Valery-en-Caux, Sète ou encore Strasbourg.
A Paris, un défilé - autorisé par la préfecture - doit partir de la place de l'Opéra à 14H00 en direction de celle de la République.
so/fmp/bma