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France: indemnisation pour un leader des "Gilets Jaunes" éborgné lors d'une manifestation #

3/16/2021, 1:02 PM
Paris, FRA

Une Commission d'indemnisation du tribunal de Paris a alloué 30.000 euros d'indemnisation provisoire à Jérôme Rodrigues, un des leaders du mouvement des "gilets jaunes" protestant contre la politique sociale et fiscale du gouvernement français, éborgné lors d'une manifestation en 2019.

Dans ce dossier, un policier a été mis en examen le 14 janvier par les juges d'instruction chargés depuis février 2019 d'établir les responsabilités dans la mutilation de Jérôme Rodrigues, survenue place de la Bastille à Paris, le 26 janvier 2019.

Après un long travail d'enquête, basé sur des recoupements vidéos et des témoignages, le policier soupçonné d'avoir lancé la grenade de désencerclement, dont un éclat a frappé l'oeil de M. Rodrigues, a été mis en examen pour "violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente", aggravées par plusieurs circonstances.

Le 11 mars, la Commission d'indemnisation des victimes d'infractions (Civi) a estimé qu'il était désormais possible d'allouer 30.000 euros à M. Rodrigues "à titre provisionnel au regard de la gravité de ses blessures", contre l'avis du ministère public qui avait demandé d'attendre la fin de l'information judiciaire avant de statuer sur cette demande.

Selon la Civi, "il est établi que M. Rodrigues a été blessé par un tir de grenade (...) qui présente le caractère matériel d'une infraction de violences, alors que la légitime défense ne peut être opposée" à M. Rodrigues, pas plus qu'un acte qui aurait été légitimement accompli dans l'exercice du maintien de l'ordre, "ni même une faute" qu'il aurait commise.

Les experts ont notamment fait "le constat d'absence de comportements violents ou hostiles de (M. Rodrigues) ou des personnes qui se trouvaient à proximité de lui, tandis que les policiers étaient la cible de manifestants se trouvant à un endroit bien différent de la place de la Bastille", selon cette décision.

Pour fixer le montant de l'indemnisation définitive, la Civi a ordonné une expertise qui doit être rendue en septembre.

"Une justice spécialisée dans les violences policières commence à se faire jour, intégrant l'indemnisation des victimes dont les vies sont détruites par l'appareil policier" s'est félicité l'avocat de Jérôme Rodrigues, Me Arié Alimi.

Né le 17 novembre 2018, le mouvement de gilets jaunes a embrasé la France pendant près d'un an, entre occupations de ronds-points et manifestations parfois violentes.

gd/mk/pga/pb/thm

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MAR 16

30.000 euros d'indemnisation provisoire pour Jérôme Rodrigues, "gilet jaune" éborgné #

3/16/2021, 12:40 PM
Paris, FRA

La Commission d'indemnisation des victimes d'infractions (Civi) du tribunal judiciaire de Paris a alloué 30.000 euros d'indemnisation provisoire le 11 mars à Jérôme Rodrigues, "gilet jaune" éborgné lors d'une manifestation le 26 janvier 2019, selon une décision consultée mardi par l'AFP.

Dans ce dossier, un policier a été mis en examen le 14 janvier par les juges d'instruction chargés depuis février 2019 d'établir les responsabilités dans la mutilation de Jérôme Rodrigues, place de la Bastille lors de l'acte 11 des "gilets jaunes".

Après un long travail d'enquête, basé sur des recoupements vidéos et des témoignages, le policier soupçonné d'avoir lancé la grenade de désencerclement, dont un éclat a frappé l'oeil de M. Rodrigues, a été mis en examen pour "violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente", aggravées par plusieurs circonstances. Une qualification criminelle relevant des assises.

Le 11 mars, la Civi a estimé qu'il était désormais possible d'allouer 30.000 euros à M. Rodrigues "à titre provisionnel au regard de la gravité de ses blessures", contre l'avis du ministère public qui avait demandé d'attendre la fin de l'information judiciaire avant de statuer sur cette demande.

Selon la Civi, "il est établi que M. Rodrigues a été blessé par un tir de grenade (...) qui présente le caractère matériel d'une infraction de violences, alors que la légitime défense ne peut être opposée" à M. Rodrigues, pas plus qu'un acte qui aurait été légitimement accompli dans l'exercice du maintien de l'ordre, "ni même une faute" qu'il aurait commise.

Les experts ont notamment fait "le constat d'absence de comportements violents ou hostiles de (M. Rodrigues) ou des personnes qui se trouvaient à proximité de lui, tandis que les policiers étaient la cible de manifestants se trouvant à un endroit bien différent de la place de la Bastille", selon cette décision.

Pour fixer le montant de l'indemnisation définitive, la Civi a ordonné une expertise qui doit être rendue en septembre.

Pour l'instant, une expertise ordonnée dans le cadre de l'information judiciaire a évalué le préjudice du "gilet jaune" à "un déficit fonctionnel permanent de 25%".

"Une justice spécialisée dans les violences policières commence à se faire jour, intégrant l'indemnisation des victimes dont les vies sont détruites par l'appareil policier" s'est félicité l'avocat de Jérôme Rodrigues, Me Arié Alimi.

gd/mk/pga/pb

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MAR 15

De Lyon à Bordeaux, le mouvement d'occupation de salles s'intensifie #

3/15/2021, 6:59 PM
Lyon, FRA

"Qu'on nous donne des perspectives": elles sont désormais près de 50 salles à être occupées à travers la France, dont l'Opéra de Lyon et le Grand Théâtre de Bordeaux lundi, intermittents et étudiants réclamant la réouverture des lieux culturels et le retrait des projets de décret de la réforme de l'assurance-chômage.

Le mouvement parti le 4 mars du Théâtre de l'Odéon à Paris a eu un effet boule de neige depuis. Au moins 45 salles sont occupées et "ça s'élargit d'heure en heure", dit-on à la CGT Spectacle.

A l'Opéra de Lyon, l'une des principales scènes lyriques françaises, une cinquantaine d'étudiants issus des filières artistiques de la ville sont entrés lundi matin dans le bâtiment du XIXème siècle.

"On fait un métier qui, en dehors de l'école, est totalement à l'arrêt et on se demande bien ce qui va se passer à notre sortie", s'inquiète Kainana Ramadani, comédienne en dernière année de formation.

- Soutien aux "artistes de demain" -

Comme dans certains théâtres, fermés depuis le 30 octobre, les étudiants concentrent leur présence dans le hall car des répétitions --qui sont autorisées-- ont lieu dans la salle.

La direction de l'Opéra s'est dit "à l'écoute" des inquiétudes des étudiants "qui seront demain les artistes et les artisans de notre vie culturelle".

A Bordeaux, plusieurs dizaines de personnes ont occupé en fin d'après-midi le hall du Grand Théâtre de Bordeaux, et une quinzaine d'entre elles ont prévu d'y passer la nuit. La mairie, qui gère ce monument historique, a demandé le respect d'une jauge de 30 personnes.

"On occupe un bâtiment classé et fragile, alors on en prend soin! Et on respecte le protocole Covid, on ne veut pas être traités d'irresponsables", a intimé un membre de la Coordination des intermittents et des précaires (CIP) locale aux personnes présentes.

"Le mot culture n'est même plus prononcé lors des rendez-vous de MM. Castex et Véran", regrette Dimitri Boutleux, adjoint au maire pour la culture.

Même son de cloche à Pau, où les intermittents occupent désormais le Zénith, après avoir quitté le Théâtre Saragosse pour des raisons de sécurité et de distanciation sociale. "Qu'on nous donne des perspectives, car le monde de la culture n'en a aucune", a déclaré Martin Patris (SYNPAC-CGT).

La ministre de la Culture Roselyne Bachelot a jugé la semaine dernière "inutile" et "dangereuse" l'occupation des théâtres. Le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture, mais cela n'a pas empêché le mouvement d'occupation de s'intensifier.

Lundi également, à Clermont-Ferrand, le hall de La Comédie était occupé pour "se battre et dénoncer les choix arbitraires sur ce qui essentiel et ce qui ne l'est pas", selon Sébastien Guerrier (CGT-Spectacle).

Et à Toulouse, où l'occupation du Théâtre de la Cité se poursuit depuis jeudi, on pouvait lire sur les banderoles "il y a ceux qui font les réformes et ceux qui en crèvent".

Le Théâtre de Lorient tait occupé lundi par une vingtaine de personnes qui réclament le "retrait pur et simple des projets de décret de la réforme Macron de l'assurance-chômage, explique Youen Paranthoën, représentant du Syndicats d'Artistes Musiciens de France-CGT. "Depuis un an, on ne génère pas de cotisations sociales, nos caisses sont en péril".

Le mouvement a également gagné le Grand Théâtre de Dijon, le Théâtre National de Nice, le CDN de Montpellier, la scène de Musiques actuelles Paloma à Nîmes ou encore le Théâtre Gérard Philipe à Saint-Denis.

burs-ram/fmp/dlm

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MAR 15

Paris: affichages sauvages contre les textes "liberticides" et la police #

3/15/2021, 3:22 PM
Paris, FRA

Des affiches dénonçant les projets de loi "liberticides" et la répression policière à la place des publicités: plusieurs panneaux d'affichages ont été détournés ce week-end dans le centre de Paris, ont constaté lundi des journalistes de l'AFP.

"Souriez vous êtes fiché.e.s", "Télétravail pour les CRS", "22 vl'a les drones", "Ma caméra contre ta matraque", "Nous on s'en floutent pas", proclament plusieurs de ces affiches, placardées notamment sur des abribus dans le quartier de la bourse et des grands boulevards.

D'autres caricaturent la répression policière: l'une représente ainsi des bottes noires surmontant des flaques de sang et des gilets jaunes, ornée du slogan "Un pays qui se tient sage", titre d'un documentaire sorti l'an dernier et dénonçant notamment les graves blessures de manifestants ces dernières années.

Une vise également le préfet de police de Paris, Didier Lallement, accusé par ceux qui manifestent depuis plusieurs années contre le pouvoir ("gilets jaunes", syndicats, associations...) de favoriser une répression violente de ces rassemblements. "Un préfet qui fait fureur", y lit-on sous un symbole des soldats SS allemands.

Selon une source proche des auteurs de ces détournements, une cinquantaine d'affiches auraient au total été placardées sur des abribus et dans le métro parisiens.

Sur certaines est inscrit le hashtag #stoploisécuritéglobale, qui rassemble les opposants, associations de défense des droits et organisations de journalistes notamment, mobilisés contre des textes de loi qu'ils jugent "liberticides".

Rassemblés dans une "coordination sécurité globale", ils manifestent depuis l'automne dernier pour demander le retrait de plusieurs de ces textes, notamment le controversé article 24 de la proposition de loi "sécurité globale" encadrant la diffusion d'images des forces de l'ordre. Le texte est actuellement examiné au Sénat, qui est chargé de réécrire l'article 24.

L'un de leurs coordinateurs, Emmanuel Poupard, premier secrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ), a indiqué à l'AFP ne pas avoir d'informations sur les affichages sauvages.

"Ce sont des gens qui apparemment partagent nos idées sur les dérives du gouvernement, qui malgré le contexte difficile de la pandémie, veut contrôler encore plus la population et réduire ses droits, par des textes de loi comme par les arrestations arbitraires de ceux qui s'y opposent", a-t-il ajouté.

La coordination appelle à de nouveaux rassemblements mardi après-midi, à Paris près du Sénat, et dans d'autres régions devant les sous-préfectures et préfectures.

emd/tib/ide

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MAR 15

France: des étudiants en arts occupent un opéra, fermé pour cause de pandémie #

3/15/2021, 2:59 PM
Lyon, FRA

Une cinquantaine d'étudiants issus des filières artistiques de Lyon ont débuté lundi matin une occupation de l'opéra de la ville, la 3e de France, fermé en raison de la pandémie, en solidarité avec les intermittents du spectacle.

"On voulait réagir car on est à la jonction de deux endroits: le monde de la culture et celui des étudiants", explique Lucas Martini, 23 ans, étudiant en première année à l'Ecole nationale supérieure des arts et techniques du théâtre (ENSATT), et l'un des porte-parole de cette action.

L'entrée dans les lieux s'est faite dans le calme selon les étudiants et la direction de l'opéra, via une porte latérale du bâtiment du XIXème siècle rénové par l'architecte Jean Nouvel.

Les participants devaient se réunir dans l'après-midi pour élaborer les modalités précises de leur occupation en tenant compte du protocole sanitaire.

"La scène et la salle de spectacles où il y a actuellement des répétitions ne seront pas occupées", explique Matéo Esnault, étudiant à l'ENSATT. "Les étudiants concentreront leur présence dans le hall et la cafétéria du bâtiment."

Dans un communiqué, la direction de l'opéra affirme partager "l'objectif que cette occupation ne mette pas en péril les répétitions, les résidences et les captations audiovisuelles prévues dans les prochains jours et semaines" et qu'elle se fasse "selon un protocole sanitaire défini et rigoureusement respecté".

L'opéra de Lyon se dit également "à l'écoute" des inquiétudes des étudiants "qui seront demain les artistes et les artisans de notre vie culturelle".

La semaine dernière, l'occupation d'une grande salle parisienne, le Théâtre de l'Odéon, a déclenché un mouvement qui s'est étendu notamment au Théâtre de la Colline et au Théâtre national de Strasbourg avant de faire tache d'huile dans de nombreuses salles du pays.

ari/fga/nm/fio

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MAR 15

"Gilet jaune" matraqué à Nancy: un CRS condamné à deux mois avec sursis #

3/15/2021, 2:54 PM
Strasbourg, FRA

Un commandant de CRS a été condamné lundi à Nancy à deux mois d'emprisonnement avec sursis pour avoir matraqué en 2019 un "gilet jaune", un geste capté par une vidéo devenue virale, a-t-on appris auprès du parquet.

Ce policier de 54 ans, à la carrière jugée jusqu'alors exemplaire, a été condamné par le tribunal correctionnel pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Nancy François Pérain.

Le tribunal a également prononcé une dispense d'inscription au bulletin numéro 2 du casier judiciaire du policier. Ce dernier encourait trois ans de prison et 45.000 euros d'amende, selon le magistrat.

Ce jugement est conforme aux réquisitions prononcée par M. Pérain lors de l'audience jeudi dernier.

Les faits remontent au samedi 14 septembre 2019 à Nancy, lors de "l'acte 44" des "gilets jaunes", une manifestation "particulièrement violente", a indiqué M. Pérain à l'AFP.

Une vidéo avait circulé après la manifestation montrant un homme, seul au milieu de plusieurs policiers, face à un CRS qui lui assène subitement un coup de bâton de défense au niveau du visage.

Le manifestant recule alors précipitamment, pour s'engouffrer dans un hall d'immeuble, suivi par le CRS. Casque sur la tête, ce dernier est difficilement identifiable mais s'avèrera être le commandant de la CRS 30, basée à Châtel-Saint-Germain (Moselle).

La vidéo, devenue virale sur les réseaux sociaux, déclenche la saisine de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) par M. Pérain, pour qui le geste du CRS "pouvait légitimement interroger".

Dans son rapport, l'IGPN conclut notamment à un geste "disproportionné" de la part du CRS, selon le magistrat.

Celui-ci, qui n'a pas été suspendu, dit avoir été "insulté à voix basse" par le manifestant. Il a décidé de l'interpeller en faisant usage de son bâton de défense, a rapporté M. Pérain.

Le manifestant, qui avait initialement porté plainte mais ne s'est pas constitué partie civile à l'audience, disait avoir reçu le coup de bâton alors qu'il demandait au CRS son référentiel des identités et de l'organisation (RIO), autrement dit son numéro d'identification personnel, selon le procureur.

A l'audience, l'avocat du CRS, Me François Battle, avait plaidé la relaxe, estimant que son client avait été "jeté aux chiens".

L'avocat avait qualifié le manifestant de "black bloc qui fait toutes les manifestations pour ennuyer et cogner les policiers", selon le quotidien régional L'Est Républicain.

cor-dsa/bdx/or

SOCIETE DU JOURNAL DE L'EST REPUBLICAIN

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MAR 15

L'opéra de Lyon occupé par des étudiants en arts #

3/15/2021, 2:07 PM
Lyon, FRA

Une cinquantaine d'étudiants issus des filières artistiques de Lyon ont débuté lundi matin une occupation de l'opéra de cette ville, fermé en raison de la pandémie de Covid-19, en solidarité avec les intermittents du spectacle, a constaté un journaliste de l'AFP.

"On voulait réagir car on est à la jonction de deux endroits: le monde de la culture et celui des étudiants", explique Lucas Martini, 23 ans, étudiant en première année à l'Ecole nationale supérieure des arts et techniques du théâtre (ENSATT), et l'un des porte-parole de cette action, organisée en lien avec l'occupation, entamée vendredi, du TNP de Villeurbanne.

L'entrée dans les lieux s'est faite dans le calme selon les étudiants et la direction de l'opéra, via une porte latérale du bâtiment du XIXème siècle rénové par Jean Nouvel.

Les participants devaient se réunir en assemblée générale dans l'après-midi pour élaborer les modalités précises de leur occupation en tenant compte du protocole sanitaire.

"La scène et la salle de spectacles où il y a actuellement des répétitions ne seront pas occupées", explique Matéo Esnault, en Master 1 en conception sonore à l'ENSATT. "Les étudiants concentreront leur présence dans le hall et la cafétéria du bâtiment."

Dans un communiqué, la direction de l'opéra affirme partager "l'objectif que cette occupation ne mette pas en péril les répétitions, les résidences et les captations audiovisuelles prévues dans les prochains jours et semaines" et qu'elle se fasse "selon un protocole sanitaire défini et rigoureusement respecté".

L'opéra de Lyon se dit également "à l'écoute" des inquiétudes des étudiants "qui seront demain les artistes et les artisans de notre vie culturelle".

"On fait un métier qui, en dehors de l'école, est totalement à l'arrêt et on se demande bien ce qui va se passer à notre sortie", s'inquiète Kainana Ramadani, comédienne en dernière année de formation à l'ENSATT.

La semaine dernière, l'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris a déclenché un mouvement qui s'est étendu notamment au Théâtre de la Colline à Paris et au Théâtre national de Strasbourg avant de faire tache d'huile dans de nombreuses salles du pays.

Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait jugé "inutiles" et "dangereuses" ces occupations. Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.

ari/fga/nm

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MAR 15

L'opéra de Lyon occupé par des étudiants en arts #

3/15/2021, 12:25 PM
Lyon, FRA

Une cinquantaine d'étudiants issus des filières artistiques de Lyon ont débuté lundi matin une occupation de l'opéra de cette ville, fermé en raison de la pandémie de Covid-19, en solidarité avec les intermittents du spectacle, a constaté un journaliste de l'AFP.

"On voulait réagir car on est à la jonction de deux endroits: le monde de la culture et celui des étudiants", explique Lucas Martini, 23 ans, étudiant en première année à l'Ecole nationale supérieure des arts et techniques du théâtre (ENSATT), et l'un des porte-paroles de cette action, organisée en lien avec l'occupation, entamée vendredi, du TNP de Villeurbanne.

L'entrée dans les lieux s'est faite dans le calme d'après les étudiants y ayant participé, via une porte latérale du bâtiment du XIXème siècle rénové par Jean Nouvel.

Les participants devaient se réunir en assemblée générale dans l'après-midi pour élaborer les modalités précises de leur occupation en tenant compte du protocole sanitaire.

"La scène et la salle de spectacles où il y a actuellement des répétitions ne seront pas occupées", explique Matéo Esnault, en Master 1 en conception sonore à l'ENSATT. "Les étudiants concentreront leur présence dans le hall et la cafétéria du bâtiment."

"On fait un métier qui, en dehors de l'école, est totalement à l'arrêt et on se demande bien ce qui va se passer à notre sortie", s'inquiète Kainana Ramadani, comédienne en dernière année de formation à l'ENSATT.

La semaine dernière, l'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris a déclenché un mouvement qui s'est étendu notamment au Théâtre de la Colline à Paris et au Théâtre national de Strasbourg avant de faire tache d'huile dans de nombreuses salles du pays.

Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait jugé "inutiles" et "dangereuses" ces occupations. Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.

ari/fga/rhl

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MAR 15

Appels à une mobilisation de la jeunesse mardi dans toute la France #

3/15/2021, 11:49 AM
Paris, FRA

Une dizaine d'organisations syndicales et politiques de gauche appellent les jeunes à se mobiliser mardi dans toute la France "pour leur avenir", en réclamant notamment un plan d'urgence contre la précarité.

Cette mobilisation pourra prendre la forme de manifestations ou de rassemblements. A Paris, un cortège doit partir à 14H00 du ministère du Travail, en direction du ministère de l'Enseignement supérieur.

C'est un point de départ "symbolique", a expliqué à l'AFP la présidente de l'Unef Mélanie Luce, pour réclamer la création pour les jeunes d'emplois stables, en CDI, et l'accès au RSA pour les moins de 25 ans.

Depuis le début de la crise sanitaire, "nous n'avons toujours aucun filet de sécurité, aucune protection sociale à la hauteur", déplorent les organisations qui appellent à cette mobilisation (Unef, mouvements des jeunes communistes de France, jeunes insoumis, NPA jeunes, UNL, FIDL, MNL...)

"Bon nombre d'entre nous vivent sous le seuil de pauvreté", assurent-ils. Depuis plusieurs mois, le gouvernement estime avoir entendu ce message et a annoncé une série de mesures de lutte contre la précarité comme la création de "chèques psy" ou des repas à un euro dans les restaus U.

Ces mesures sont jugées "insuffisantes" par bon nombre d'organisations. "Ces aides sont un pansement sur une jambe de bois. Nous demandons un plan d'urgence d'1,5 milliard d'euros" en commençant par une augmentation immédiate des bourses et des APL (aides au logement), rappelle Mélanie Luce.

Son syndicat demande aussi l'ouverture d'une concertation en vue de la création d'une allocation d'autonomie pour tous les étudiants.

Les organisations de jeunesse réclament par ailleurs la réouverture à 50% des universités. Pour les lycéens, elles souhaitent l'abandon du processus de sélection de Parcoursup et un plan de recrutement massif d'enseignants pour rattraper les retards accumulés.

ito/lbx/rhl

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MAR 13

Rassemblement à Lyon contre la loi Sécurité globale #

3/13/2021, 3:25 PM
Lyon, FRA

Plusieurs centaines de manifestants - 400 selon la préfecture, 750 selon les organisateurs - se sont rassemblés samedi à Lyon pour s'opposer à la loi sur la "sécurité globale", avant le début de son examen au Sénat, le 16 mars, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Nous ne voulons pas de ces lois liberticides et nous sommes toujours là pour le dire", a déclaré sur la scène installée sur la place Bellecour Georges Mounier, de la Ligue des Droits de l'Homme.

"On se rend compte aujourd'hui d'une véritable dérive autoritaire du gouvernement qui essaie de museler toute contestation, ce qui est extrêmement préoccupant", a estimé auprès de l'AFP Charles, porte-parole du mouvement écologiste Alternatiba.

Les manifestants, parmi lesquels se trouvaient quelques dizaines de "gilets jaunes", ont entonné en choeur le chant "On est là" pour dénoncer l'interdiction par la préfecture de diffuser de la musique amplifiée au cours de ce rassemblement.

La coordination Stop loi sécurité globale avait appelé "à se mobiliser partout en France dès le 13 mars", avant un rassemblement le 16 mars devant le Sénat, qui débutera alors l'examen du texte en séance plénière.

Déjà adoptée par les députés, cette proposition de loi est très controversée, notamment pour son article 24 qui vise à pénaliser la diffusion malveillante de l'image des policiers.

mb/fga/nm

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MAR 13

Haute-Loire: remise en liberté d'un jeune Malien menacé d'expulsion #

3/13/2021, 2:34 PM
Lyon, FRA

Un jeune Malien menacé d'expulsion par la préfecture de la Haute-Loire a été libéré vendredi soir du centre de rétention administrative où il avait été transféré mardi, a-t-on appris samedi auprès de sa famille d'accueil.

"La cour d'appel de Lyon a ordonné la remise en liberté de Madama, que nous avons ramené à la maison hier soir", a déclaré à l'AFP Eric Durupt, l'enseignant qui, avec sa compagne, héberge depuis plus de deux ans dans la région du Puy-en-Velay Madama Diawara, âgé de 19 ans.

Le jeune homme s'est aussitôt vu notifier par la préfecture une assignation à résidence, avec obligation de pointer quatre fois par semaine auprès de la gendarmerie, selon sa famille d'accueil et une représentante du réseau Education sans frontières de la Haute-Loire, Christine Chevalier.

Mardi prochain, un recours contre l'obligation de quitter le territoire français qui a été prise à son encontre par le préfet de la Haute-Loire, Eric Etienne, doit être examiné par le tribunal administratif de Lyon, a précisé M. Durupt.

Samedi en fin de matinée, environ 300 personnes selon la police, 400 d'après le comité de soutien à Madama Diawara, dont la pétition a reçu plus de 36.000 signatures, ont défilé dans le centre du Puy-en-Velay.

En tête de cortège, des migrants originaires d'Afrique, dont certains étaient en tenue de travail, tenaient une banderole où était écrit : "Il vit ici, il reste ici. Solidarité avec Madama et les autres".

Accueilli en décembre 2018 par le couple après avoir traversé la Méditerranée puis les Alpes jusqu'à Briançon, le jeune homme a été scolarisé puis a effectué un premier stage chez un couple d'éleveurs qui lui a proposé un contrat d'apprentissage.

Mais la préfecture de la Haute-Loire refuse de lui délivrer un titre de séjour, mettant en doute l'authenticité de son acte de naissance.

Mardi, il avait été placé en garde à vue pour "usage de faux documents" après une convocation par la police de l'Air et des Frontières à Gerzat (Puy-de-Dôme) puis conduit au centre de rétention administrative de Lyon.

Une requête contre son placement en rétention avait été rejetée jeudi. Le jeune homme avait fait appel.

DM/mb/nm

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MAR 13

Amiens: manifestation pour la "culture en danger" #

3/13/2021, 2:16 PM
Lille, FRA

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à Amiens pour demander la réouverture des lieux culturels et défendre les droits des intermittents, au lendemain de l'occupation dans cette ville du Cirque Jules-Verne, dans le cadre d'un mouvement national d'occupation des lieux culturels.

Environ 200 personnes selon la préfecture, 400 selon les organisateurs, sont descendues dans la rue samedi matin, en musique et derrière une banderole "culture en danger".

Les manifestants sont partis du cirque Jules-Verne, occupé depuis la veille et où 25 personnes ont passé la nuit, a indiqué le porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires (CIP) de Picardie, Julien Dufour.

La manifestation de samedi réunissait des professionnels de la culture mais aussi "beaucoup de public, des gens sensibles à la culture, des travailleurs sociaux", a souligné Julien Dufour, lui-même concepteur lumière pour des tournées, se réjouissant d'une "conjonction des luttes en train de se créer".

Les manifestants demandent la réouverture des lieux de culture mais aussi le retrait de la réforme de l'assurance chômage "qui menace tous les salarié.es précaires de France", "une prolongation de l'année blanche et son élargissement à tous les travailleur.es précaires, extras et saisonniers entre autres" et un "plan massif de soutien à l'emploi" dans le domaine de la culture, selon un communiqué de la CIP de Picardie diffusé samedi.

bj/rl/dch

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MAR 13

A Rennes, cafés gratuits pour "fêter tristement" un an de fermeture des bars et restaurants #

3/13/2021, 1:30 PM

Des cafés gratuits pour exprimer le "ras-le-bol d'une profession": A Rennes, un collectif de patrons de restaurants, bars, discothèques et fournisseurs a "fêté" à sa manière la fermeture de leurs établissements, il y a un an à cause de la pandémie de Covid-19.

Le collectif "On va tous trinquer", qui représente une soixantaine d'établissements rennais s'est installé au milieu du troisième marché de France en termes de fréquentation, sur la très animée place des Lices, pour distribuer aux passants des cafés et sensibiliser le public aux difficultés du secteur frappé par la crise.

"On voit qu'on va de vague en vague. Les gens nous disent +on ne veut pas d'un été confiné+. On demande au gouvernement de donner espoir au gens. On sait très bien comment serrer la vis, on aimerait un relâchement" des restrictions, a déclaré à l'AFP Pierre Clolus, porte-parole du collectif.

Ce restaurateur rennais, qui emploie dix salariés, déplore que lui et ses confrères, les salariés de l'hôtellerie, ainsi que le public se trouvent toujours sans perspective de réouverture un an après le premier confinement décrété en France le 17 mars 2020.

Selon le collectif, la profession est durement touchée par la pandémie, avec des salariés qui subissent des pertes de salaires pouvant aller de 30 à 40%, et des patrons obligés de jongler avec les prêts garantis par l'Etat (PGE) pour verser les salaires. "On fait avec du ruban adhésif", affirme M. Clolus.

"On ne peut pas travailler, on ne peut pas s'épanouir, alors que la restauration c'est une passion", regrette Geneviève dite "Jaja", 24 ans, cuisinière dans un restaurant du Lion-d'Angers (Maine-et-Loire) qui attend de pouvoir commencer un nouveau travail. "Ne pas avoir de contact avec l'extérieur c'est compliqué, on attend qu'une chose c'est de recommencer", souligne-t-elle amère.

Un an de fermeture ? "C'est dur pour nous, c'est plutôt dur pour eux", souligne Marina 41 ans, responsable administrative. "Il y en a marre, surtout qu'il y avait un protocole, des gestes barrières, il y avait moyen de faire quelque chose", estime la jeune femme en sirotant un café gratuit sur des marches de la place des Lices.

lg/db/nm

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