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Veolia refuse une négociation "sous un chantage" avec Suez #

3/30/2021, 12:01 PM
Paris, FRA

Le PDG de Veolia a rejeté mardi la forme de négociation soumise par Suez, "qui nous propose de discuter avec un pistolet sur la tempe", a-t-il accusé.

"La stratégie du conseil d'administration de Suez ne vise en rien à engager une négociation. Elle ne vise qu'à faire échouer notre offre" de rachat de l'entreprise, a affirmé le patron de Veolia Antoine Frérot, au cours d'un échange organisé par son groupe sur les enjeux de la transformation écologique.

Le numéro un du secteur de l'eau et des déchets, qui a déja acquis 29,9% de son rival auprès d'Engie, a lancé une OPA sur les actions restantes.

Face à l'opposition de Suez, qui met en garde contre une casse industrielle et sociale, Veolia propose de maintenir un Suez France, dont il céderait tous les actifs nationaux au fonds Méridiam. Mais la direction de Suez invoque la nécessité d'actifs internationaux, et a trouvé des investisseurs via les fonds Ardian et GIP.

"La direction de Suez nous demande de racheter le groupe avec un prix très élevé, et de revendre plus de la moitié des activités à deux fonds d'investissement court-termistes, des actifs partout dans le monde et parmi les plus rentables. Re-céder la moitié des actifs de Suez, ce n'est pas compatible avec mon projet industriel de création d'un grand champion, qui implique de rassembler le maximum d'activités et d'équipes", a déclaré mardi Antoine Frérot.

"J'ajoute que, quand on nous propose de discuter en nous mettant un pistolet sur la tempe, avec l'activation d'une fondation hollandaise pour empêcher la mise en place des +remèdes+ que prendra l'anti-trust sur l'eau, c'est ce que j'appelle une négociation sous un chantage. Non, il n'y a pas une volonté d'entamer une véritable discussion avec la proposition qui a été faite", a-t-il ajouté.

Suez a mis en place, au début de cette bataille, une fondation de droit néerlandais destinée à empêcher la cession de ses actifs sur l'eau, coeur de son métier.

Il a aussi obtenu une offre ferme d'Ardian-GIP au prix de 20 euros par action, contre 18 euros proposés par Veolia. Le consortium reprendrait la France, mais aussi les activités "Eau et Technologie" à l'international.

Faute d'accord à l'amiable, il reviendrait aux actionnaires de Suez d'arbitrer, à l'occasion de leur prochaine assemblée générale, attendue d'ici la fin juin.

cho/kd/spi

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MAR 29

Arnaud Lagardère reprend en main Hachette Livre et se sépare de son patron #

3/29/2021, 5:41 PM
Paris, FRA

Le désaccord du PDG du premier éditeur français Hachette Livre Arnaud Nourry avec son actionnaire Arnaud Lagardère s'est soldé lundi par son éviction, alors qu'il s'opposait publiquement à une vente à l'empire de Vincent Bolloré.

PDG depuis 2003 du troisième groupe mondial d'édition, propriétaire des maisons Grasset, Fayard et Calmann Lévy, M. Nourry s'était récemment déclaré opposé à un démantèlement d'Hachette Livre ou à un rapprochement avec son concurrent Editis, propriété du géant des médias Vivendi (Canal+, Havas, Gameloft), contrôlé par Vincent Bolloré et devenu l'an dernier premier actionnaire de Lagardère.

Selon un communiqué du groupe Lagardère, Arnaud Nourry "quitte le groupe dans le cadre d'une séparation amiable" et a été remplacé par le cogérant de Lagardère Pierre Leroy, qui sera secondé par le secrétaire général d'Hachette Livre Fabrice Bakhouche, nommé directeur général délégué.

"Ces 18 années nous ont permis, ensemble, de faire rayonner Hachette Livre aux quatre coins du monde", a écrit lundi soir le dirigeant aux directeurs de ses maisons d'éditions, sans faire aucune allusion aux raisons de son départ.

"Je ne laisserai personne abîmer Hachette Livre" avait-il déclaré aux Échos fin février.

"il n'y a aucune cohabitation possible entre nous et Editis, moins rentable, cela n'a pas de sens stratégique et c'est juridiquement impossible", avait-il ajouté.

Arnaud Nourry allait même encore plus loin en se prévalant d'"une culture de non-interventionnisme" nécessaire selon lui "pour avoir des talents comme David Shelley au Royaume-Uni, qui est devenu l'éditeur de JK Rowling, ou Sophie de Closets chez Fayard en France qui a récupéré les droits (pour la) France du livre de Barack Obama", une manière de s'opposer à l'interventionnisme parfois reproché à M. Bolloré dans ses médias.

La semaine dernière dans Le Monde, le dirigeant surenchérissait, en affirmant qu'il souhaitait rester dans le groupe Lagardère.

Lagardère est le théâtre d'une âpre bataille actionnariale entre son gérant-commandité Arnaud Lagardère et le patron de LVMH Bernard Arnault d'un côté, et le raider breton Vincent Bolloré associé au fonds britannique Amber Capital de l'autre.

L'enjeu de la bataille est l'accès aux influents médias du groupe (Europe 1, Paris Match, le JDD), mais également la prise de contrôle de tout ou partie de sa juteuse branche d'édition.

En novembre, des discussions avaient eu lieu entre le géant des médias Vivendi et Lagardère au sujet de la cession du pôle international d'Hachette Livre, qui avaient provoqué l'inquiétude des salariés.

Hachette Livre a résisté en 2020 aux conséquences économiques de la crise sanitaire, affichant un chiffre d'affaires stable à 2,4 milliards d'euros et un résultat opérationnel en progression de 12%.

De plus, les groupes d'édition ont la cote avec l'essor des plateformes de streaming vidéo comme Netflix, très demandeuses de séries originales et donc de livres à adapter.

La maison d'édition Penguin Random House, filiale de l'allemand Bertelsmann, a notamment annoncé en novembre le rachat de l'éditeur américain Simon & Schuster pour 2,18 milliards de dollars.

"Il ne faut pas sur-interpréter l'annonce" du départ d'Arnaud Nourry et y voir forcément une cession ou un démantèlement à venir de l'éditeur, a prévenu une source proche de Lagardère, contactée par l'AFP.

Plus actives que jamais, les tractations entre actionnaires de Lagardère pourraient trouver une issue en juin lors de l'assemblée générale du groupe.

jub/ico/LyS

LAGARDERE SCA

NETFLIX

BERTELSMANN

VIVENDI

HAVAS

GAMELOFT

LVMH - MOET HENNESSY LOUIS VUITTON

SOCIETE D'EDITION DE CANAL +

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MAR 29

GE Belfort : les salariés de la branche nucléaire manifestent contre la suppression de 238 emplois #

3/29/2021, 4:58 PM
Belfort, FRA

"GE = fossoyeur d'emplois" : des centaines de salariés de General Electric ont manifesté lundi à Belfort pour protester contre la suppression de 238 postes en France dans la branche nucléaire du géant américain.

Les manifestants, 350 selon la police, 400 selon l'intersyndicale de GE Steam Power, ont rejoint plusieurs sites du groupe américain à Belfort en défilant derrière les banderoles "GE = Fossoyeur d'emploi", "GE tue" ou encore "Arrêtez de nous prendre pour des piGEons", a constaté un photographe de l'AFP.

"GE a lancé un plan social sur la filière nucléaire française qui risque d'avoir de gros impacts sur les projet en cours et la mettre en péril", a déclaré le délégué CFE-CGC Laurent Humbert. "Si la France veut conserver une filière nucléaire, alors l'Etat ne doit pas la laisser tomber en déshérence", a-t-il souligné.

L'entité Steam Power, spécialisée dans les turbines pour centrales nucléaires et à charbon, est concernée par un plan social visant à supprimer 238 emplois en France, dont 200 postes d'ingénieurs à Belfort.

Ce plan s'ajoute à ceux qui ont touché ces derniers mois les filières Hydro (équipements pour barrages), Gas (centrales au gaz) ou Grid Solutions (réseaux électriques). En novembre, le syndicat CFE-CGC avait évoqué la suppression de 3.000 postes au total sur cinq ans, chiffre démenti par la direction.

La présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté Marie Guite-Dufay s'est associée à cette mobilisation pour "protester contre ce nouveau coup dur pour les salariés", soulignant que ces 200 postes représentaient "autant de compétences vouées à disparaitre".

"Au-delà de la filière nucléaire, c'est la souveraineté énergétique de la France et son mix énergétique qu'il faut préserver", a-t-elle ajouté.

"L'Etat ne devrait pas laisser le domaine de l'énergie à des entreprises comme General Electric, qui mène saccage sur saccage sur des sites industriels dans le pays", a estimé Laurent Humbert.

Une délégation de salariés a été reçue à la préfecture du Territoire de Belfort à l'issue de la manifestation. Une nouvelle mobilisation est prévue vendredi, à l'occasion d'une réunion à laquelle doit notamment participer la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, a indiqué le délégué syndical.

Le maire (LR) de Belfort, Damien Meslot, a indiqué dans un communiqué avoir obtenu auprès de Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, l'assurance du maintien d'un nombre minimum de 1.275 salariés sur le site de Belfort.

Le ministre a cependant considéré "que les objectifs d'investissements ne sont pas atteints et que GE devra faire des efforts dans ce domaine", selon M. Meslot.

seb-apz-as/ha/pb

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MAR 29

SouthWest Airlines commande 100 737 MAX à Boeing, 155 en option (Boeing) #

3/29/2021, 12:19 PM
Paris, FRA

La compagnie américaine SouthWest Airlines a passé une généreuse commande de 737 MAX, de quoi renflouer le carnet de commandes de Boeing, mis à mal par les déboires de son avion vedette, cloué au sol pendant deux ans.

SouthWest Airlines a commandé 100 737 MAX, et pris une option sur 155 appareils supplémentaires, a annoncé lundi l'avionneur américain.

Au prix catalogue, qui n'est en pratique jamais appliqué, la commande ferme s'élève à plus de 12,5 milliards de dollars. Elle porte le carnet de commande de SouthWest Airlines à 380 appareils de ce type, dont 30 ont déjà été livrés, ajoute Boeing dans un communiqué.

Avec un total de 270 appareils désormais en option, "Boeing et ses sous-traitants pourraient construire plus de 600 avions 737 MAX pour la compagnie d'ici 2031", se félicite-t-il.

La compagnie aérienne compte exploiter des appareils supplémentaires en recourant aux services de loueurs, selon l'avionneur.

"Nous sommes fiers de poursuivre notre tradition de plus grand opérateur mondial d'une flotte entièrement composée de Boeing", affirme Gary Kelly, PDG de SouthWest, cité dans le communiqué. La compagnie basée à Dallas "exploite la série des Boeing 737 depuis près de 50 ans", ajoute-t-il.

La commande porte sur des MAX 7, d'une capacité de 140-150 places, et des MAX 8 de 175 places.

Pour le patron de la branche Avion commerciaux de Boeing, Stan Deal, "Southwest Airlines est depuis longtemps un leader et un indicateur de l'industrie aérienne et cette commande est un grand vote de confiance pour le transport aérien commercial".

Cette méga-commande permet à Boeing de redresser un carnet en berne à la suite des déboires de l'appareil et de la crise provoquée par la pandémie de Covid-19.

Le 737 MAX a été été cloué au sol à travers le monde en mars 2019 après deux accidents rapprochés ayant fait 346 morts.

L'appareil a été autorisé à voler de nouveau aux Etats-Unis fin novembre, après une modification du logiciel de commandes de vols et la mise en place de nouveaux protocoles de formation des pilotes, puis par la majorité des régulateurs aériens et Boeing a repris les livraisons en décembre.

Cette crise a conduit Boeing à produire sans pouvoir les livrer plusieurs centaines de 737 MAX. Il disposait fin 2020 d'environ 450 appareils en stock sur ses parkings, un volume qu'il mettra de nombreux mois à écouler.

Parallèlement, de nombreuses compagnies mise à mal financièrement par le Covid-19, ont annulé leurs commandes. Boeing a ainsi enregistré en 2020 641 annulations pour son MAX.

Certaines ont toutefois commandé le moyen-courrier concurrent de l'A320 d'Airbus: la low-cost Ryanair en a commandé 75 en décembre, la société américaine d'investissement 777 Partners 24 début mars.

mra/aue/sr

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MAR 29

SouthWest Airlines commande 100 737 MAX à Boeing, 155 en option (Boeing) #

3/29/2021, 11:41 AM
Paris, FRA

La compagnie américaine SouthWest Airlines a passé commande à Boeing de 100 737 MAX, son avion-vedette cloué au sol pendant près de deux ans, et pris une option sur 155 appareils supplémentaires, a annoncé lundi l'avionneur américain.

Au prix catalogue, qui n'est en pratique jamais appliqué, la commande ferme s'élève à plus de 12,5 milliards de dollars. Elle porte le carnet de commande de SouthWest Airlines à 380 appareils de ce type, dont 30 ont déjà été livrés, ajoute Boeing dans un communiqué.

mra/pn/spi

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MAR 29

Fermeture des bases Air France: Muselier et Estrosi interpellent la direction #

3/29/2021, 10:26 AM
Marseille, FRA

Renaud Muselier et Christian Estrosi, président et président délégué de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, ont interpellé lundi la direction d'Air France sur son projet de fermeture des bases de Marseille et Nice, demandant leur "maintien" et des "clarifications" sur la décision de la compagnie.

Evoquant également la fermeture programmée de la base de Toulouse, MM. Muselier et Estrosi (qui est aussi maire de Nice) assurent que ce projet "menacerait 300 emplois", dans un courrier daté de lundi adressé à Anne Rigail, directrice générale d'Air France, et transmis à l'AFP.

"A ce moment de retour à la vie, aux voyages et aux déplacements, l'ancrage de votre compagnie dans nos territoires sera une donnée fondamentale et un atout majeur. Renoncer à cette implantation à ce moment précis de la crise, ne nous paraît ni souhaitable pour nos territoires, ni satisfaisant pour l'avenir d'Air France en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur", poursuivent les deux élus, qui estiment que 2022 devrait être "vraisemblablement beaucoup plus vivante pour le trafic aérien".

"Nous vous demandons de bien vouloir nous indiquer quelle est la réalité des décisions et des chiffres avancés par la presse et les syndicats professionnels", ajoutent-ils encore, appelant à de "nécessaires clarifications".

Dimanche, environ 80 salariés de la compagnie aérienne ont manifesté à l'aéroport de Marseille-Provence, estimant notamment qu'Air France "sacrifiait la province".

Interrogée par l'AFP, la direction a confirmé qu'elle étudiait "la fermeture de ses bases de province pour ses personnels navigants dans le cadre de la restructuration de son réseau domestique".

Elle a précisé que "cette évolution devrait faire l'objet de discussions et négociations préalables avec les organisations syndicales et l'ensemble des salariés concernés qui se verraient proposer des mobilités au sein de l'entreprise".

Le groupe franco-néerlandais Air France-KLM a perdu 7,1 milliards d'euros en 2020 en raison de la crise du Covid avec un effondrement de 59% de son chiffre d'affaires par rapport à 2019. Les effectifs ont fondu de plus de 10% dans l'année avec 5.000 départs chez KLM et 3.600 chez Air France. Et des plans en cours doivent accompagner environ 900 départs supplémentaires chez KLM et 4.900 chez Air France.

Au total, 329 membres des personnels navigants et commerciaux seraient touchés par cette restructuration en régions.

san/mdm/sp

AIR FRANCE-KLM

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MAR 29

Air France étudie plusieurs options pour réaliser des économies supplémentaires #

3/29/2021, 10:15 AM
Paris, FRA

Air France, toujours durement touché par la crise du Covid-19 et l'absence de reprise du trafic aérien, a avancé plusieurs pistes pour baisser la rémunération de ses salariés, a-t-on appris lundi de sources syndicales ayant requis l'anonymat.

Interrogée par l'AFP, la direction de la compagnie a indiqué ne pas souhaiter faire de commentaires sur des négociations en cours.

Première idée mise sur la table: intégrer la prime de fin d'année au salaire de base afin que celle-ci soit financée par l'Etat dans le cadre de l'activité partielle de longue durée, a indiqué une source syndicale, confirmant une information du journal La Tribune.

L'activité partielle permet aux salariés de toucher 84% de leur salaire net sur les heures chômées, un montant intégralement pris en charge par l'Etat. La prime de fin d'année serait donc à la charge de l'Etat et non plus de la compagnie.

Le 13e mois est déjà intégré au salaire de base pour les salariés les mieux payés de la compagnie. Pour les pilotes, dont la prime sera plus faible en 2021 car indexée sur leur activité, le manque à gagner s'annonce plus important.

Air France, qui a perdu 7,1 milliards d'euros en 2020, envisage également de supprimer trois jours de congés pour les personnels au sol et quatre jours pour les personnels navigants, toujours selon plusieurs sources syndicales.

Toutes ces mesures seraient mises en place temporairement, le temps que l'activité reparte pour le secteur aérien.

La compagnie a présenté ces options aux organisations syndicales lors des négociations annuelles obligatoires (NAO).

La modération salariale ayant été actée au moment du soutien de l'Etat, aucune augmentation de salaire n'est envisagée. L'Etat français, actionnaire d'Air France-KLM, a apporté un soutien de 7 milliards d'euros au groupe franco-néerlandais en lui demandant d'améliorer sa rentabilité et son impact environnemental.

Il s'agit de "mesures d'ajustement liées à l'activité partielle", avance une source syndicale, pour qui "la grande réforme d'Air France, c'est le PDV-PSE (plan de départs volontaires - plan de sauvegarde de l'emploi) qui continue de dérouler son chemin".

Un plan de départs prévoyant la suppression de 7.580 postes et une restructuration en profondeur de la compagnie a été lancé l'été dernier.

agu-tq/bfa/spi

AIR FRANCE-KLM

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MAR 28

Des salariés d'Air France manifestent contre la fermeture des bases de province #

3/28/2021, 5:48 PM
Marignane, FRA

"Air France sacrifie la province", "Personnel d'Air France en danger", "Non à la lowcostisation": quelque quatre-vingts salariés d'Air France ont manifesté dimanche à l'aéroport Marseille-Provence contre le projet de la direction de fermer les trois bases de province à Marseille, Nice et Toulouse.

Interrogée par l'AFP, la direction d'Air France a confirmé qu'elle étudiait "la fermeture de ses bases de province pour ses personnels navigants dans le cadre de la restructuration de son réseau domestique".

Elle a précisé que "cette évolution devrait faire l'objet de discussions et négociations préalables avec les organisations syndicales et l'ensemble des salariés concernés qui se verraient proposer des mobilités au sein de l'entreprise".

Le groupe Air France a perdu 7,1 milliards d'euros en 2020 en raison de la crise du Covid avec un effondrement de 59% de son chiffre d'affaires par rapport à 2019. Les effectifs ont fondu de plus de 10% dans l'année avec 5.000 départs chez KLM et 3.600 chez Air France. Et des plans en cours doivent accompagner environ 900 départs supplémentaires chez KLM et 4.900 chez Air France.

Au total, 329 membres des personnels navigants et commerciaux seraient touchés par cette retructuration en province dont 130 sur Marseille. Les personnels au sol et sur les pistes ne sont pour l'instant pas concernés même si la CGT estime qu'ils pourraient être menacés dans un second temps.

"On est tous conscients de l'impact de la crise du Covid sur le secteur aérien mais on ne comprend pas la stratégie de la direction qui avait ouvert ces bases il y a dix ans pour concurencer le low cost", s'est étonné Stéphane Pasqualini, chef de cabine et délégué syndical FO, présent à la manifestation au côté de ses collègues en uniforme.

"On avait tous répondu présents pour cette aventure, accepté des cadences infernales, des salaires inférieurs à nos collègues parisiens, la direction faisant aussi des économies sur l'hôtel, les locations de voiture avec un personnel résidant sur place", a souligné le syndicaliste qui croit toujours dans la viabilité des sites de province.

"Le trafic aérien va reprendre et l'aéroport de Marseille qui peut accueillir n'importe quel type d'avion a un fort potentiel. C'est une porte sur le Moyen-Orient, le bassin méditerranéen, l'Afrique et l'Amérique du Sud", a-t-il plaidé, assurant avoir reçu un soutien du département, de la région, de la chambre de commerce et d'élus locaux.

"Ce sont des choix libéraux qui dictent le choix de la direction, avec la complicité de l'Etat actionnaire à 15% de l'entreprise", a dénoncé Pascal Montoya, délégué CGT pour qui "le Covid est une aubaine" pour la compagnie qui souhaite remplacer Air France en province "par sa filiale low cost Transavia" avec à la clef "une précarisation des emplois".

pr/mdm/bow

AIR FRANCE-KLM

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MAR 27

Lapeyre: un audit pointe un "redressement judiciaire quasi certain" avec le fonds Mutares #

3/27/2021, 8:35 PM
Paris, FRA

La reprise de Lapeyre par le fonds d'investissement allemand Mutares, dont le profil est "particulièrement inquiétant", présente un "risque quasi certain de redressement judiciaire", assurent les experts qui ont audité l'entreprise de menuiserie à la demande des élus du personnel.

"Le risque de redressement judiciaire généralisé est très élevé voire quasi certain", est-il écrit dans ce rapport du 22 mars que l'AFP s'est procuré samedi.

"Le profil de Mutares est particulièrement inquiétant et ce dernier n'a pas démontré, depuis son installation en France, sa capacité à redresser les entreprises", assènent encore les experts.

"Nous démentons fermement les informations diffusées ce jour", a réagi Philip Szlang, président de Mutares en France, dans un communiqué transmis à l'AFP. "Nous sommes confiants dans notre capacité à redresser et relancer Lapeyre et n'envisageons en aucun cas un redressement judiciaire".

L'offre de reprise "s'appuie sur une lecture et une analyse approfondies du marché et de l'entreprise. Mutares entend accompagner les équipes en place pour assurer la pérennité et développer l'enseigne comme elle l'a fait récemment par exemple pour ses participations Norsilk et Cenpa, dont les redressements ont été des succès et les résultats sont aujourd'hui positifs", a-t-il ajouté.

Le groupe de matériaux de construction et de distribution Saint-Gobain, qui a acquis Lapeyre en 1996, a annoncé en novembre être entré en négociations exclusives avec Mutares afin de lui céder sa chaîne de magasins spécialisés depuis 1931 dans l'aménagement de la maison.

Le rapport indique que plus de 700 suppressions d'emplois, dont 112 dès 2021 et 583 en 2022, pourraient avoir lieu dans le groupe de 3.500 salariés: 434 emplois dans la branche production en raison de la fermeture de quatre des dix usines et 279 dans la distribution après la fermeture de 19 magasins sur les 131 du groupe.

"Les solutions de Mutares reprennent les principales recettes qui ont échoué au cours des quinze dernières années", poursuivent les experts, avant de critiquer la méthode de Mutares, dont le bilan est "catastrophique".

Son "modèle de développement est basé sur la recherche de cibles à fort profits sur acquisition ("bargain purchase", ndlr): 13 entreprises reprises dont 5 ont été placées en redressement ou liquidation judiciaire et 7 sont encore en portefeuille avec des résultats déficitaires pour la plupart", assurent-ils.

Le tribunal judiciaire de Bobigny a par ailleurs débouté jeudi le comité social et économique (CSE) central de Distrilap, filiale du groupe Lapeyre, de sa demande de pièces complémentaires relatives à la cession, mais a ordonné à l'entreprise de transmettre les offres "non noircies" des candidats malheureux Verdoso et Cevital, dans un jugement que l'AFP a obtenu.

Le premier est un fonds de retournement qui a "prouvé sa capacité à redresser les entreprises" tandis que le deuxième est "un industriel algérien reconnu qui a réussi le redressement d'Oxxo, ex-filiale du groupe Lapeyre", indique le rapport des auditeurs.

D'autres CSE des filiales du groupe Lapeyre ont jusque-là également assigné, avec des fortunes diverses, leur groupe pour "défaut d'information" dans le cadre de la cession.

cd/bfa/dlm

COMPAGNIE DE SAINT-GOBAIN SA

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MAR 27

Lapeyre: un audit pointe un "redressement judiciaire quasi certain" avec le fonds Mutares #

3/27/2021, 12:02 PM

La reprise de Lapeyre par le fonds d'investissement allemand Mutares, dont le profil est "particulièrement inquiétant", présente un "risque quasi certain de redressement judiciaire", assurent les experts qui ont audité l'entreprise de menuiserie à la demande des élus du personnel.

"Le risque de redressement judiciaire généralisé est très élevé voire quasi certain", est-il écrit dans ce rapport du 22 mars que l'AFP s'est procuré samedi.

"Le profil de Mutares est particulièrement inquiétant et ce dernier n'a pas démontré, depuis son installation en France, sa capacité à redresser les entreprises", assènent encore les experts.

Le groupe de matériaux de construction et de distribution Saint-Gobain, qui a acquis Lapeyre en 1996, a annoncé en novembre être entré en négociations exclusives avec Mutares afin de lui céder sa chaîne de magasins spécialisés depuis 1931 dans l'aménagement de la maison.

Le rapport indique que plus de 700 suppressions d'emplois, dont 112 dès 2021 et 583 en 2022, pourraient avoir lieu dans le groupe de 3.500 salariés: 434 emplois dans la branche production en raison de la fermeture de quatre usines et 279 dans la distribution après la fermeture de 19 magasins sur les 124 du groupe.

"Les solutions de Mutares reprennent les principales recettes qui ont échoué au cours des quinze dernières années", poursuivent les experts, avant de critiquer la méthode de Mutares dont le bilan est "catastrophique".

Son "modèle de développement est basé sur la recherche de cibles à fort profits sur acquisition ("bargain purchase", ndlr): 13 entreprises reprises dont 5 ont été placées en redressement ou liquidation judiciaire et 7 sont encore en portefeuille avec des résultats déficitaires pour la plupart", assurent-ils.

Le tribunal judiciaire de Bobigny a par ailleurs débouté jeudi le comité social et économique (CSE) central de Distrilap, filiale du groupe Lapeyre, de sa demande de pièces complémentaires relatives à la cession, mais a ordonné à l'entreprise de transmettre les offres "non noircies" des candidats malheureux Verdoso et Cevital, dans un jugement que l'AFP a obtenu.

Le premier est un fonds de retournement qui a "prouvé sa capacité à redresser les entreprises" tandis que le deuxième est "un industriel algérien reconnu qui a réussi le redressement d'Oxxo, ex-filiale du groupe Lapeyre", indique le rapport des auditeurs.

D'autres CSE des filiales du groupe Lapeyre ont jusque-là également assigné, avec des fortunes diverses, leur groupe pour "défaut d'information" dans le cadre de la cession.

cd/bfa/esp

COMPAGNIE DE SAINT-GOBAIN SA

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