Nicaragua: un évêque assiégé dénonce une "prison à domicile" #
Un évêque nicaraguayen, assiégé depuis trois jours par les forces de l'ordre dans son évêché et accusé d'"incitation à la haine", a dénoncé samedi un "emprisonnement à domicile".
"Ils nous ont dit que nous sommes en prison à domicile", a déclaré l'évêque Rolando Alvarez durant la messe qu'il a célébrée samedi depuis son évêché de Matagalpa (130 km au nord-est de Managua), retransmise sur les réseaux sociaux.
Des policiers anti-émeutes bloquent les accès à l'évêché, empêchant l'évêque de se rendre dans sa cathédrale à quelques rues de là pour y célébrer la messe.
Mgr Alvarez, assiégé depuis jeudi avec 12 autres personnes, prêtres et laïcs, est accusé par la police de tenter "d'organiser des groupes violents" et d'inciter à des "actes de haine" pour déstabiliser le gouvernement du président Daniel Ortega.
La police a annoncé vendredi avoir "ouvert une enquête afin de déterminer la responsabilité pénale des personnes impliquées dans ces agissements délictueux". "Les personnes soumises à l'enquête resteront à leur domicile", a encore précisé la police.
Plusieurs évêques d'Amérique latine ont apporté leur soutien au prélat, âgé de 55 ans, critique du pouvoir.
"Le siège imposé à des prêtres et à des évêques, l'expulsion de membres d'ordres religieux, la profanations d'églises et la fermeture de radios (au Nicaragua) nous affectent profondèment", a déclaré l'évêque péruvien Miguel Cabrejos, président du Conseil épiscopal d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAM).
Le Vatican n'a pour le moment pas réagi aux événements au Nicaragua.
L'évêque de Matagalpa dénonce régulièrement la répression contre les opposants, exige le respect de la "liberté religieuse" et accuse le gouvernement de vouloir une "Eglise muette", réduite au silence sur les injustices.
"Sa soutane ne lui accorde pas l'impunité", a averti vendredi le député Wilfredo Navarro, du parti sandiniste de Daniel Ortega dans un article publié sur le site internet de la télévision publique Canal 4. Selon lui, l'évêque "a dirigé, avec d'autres curés, la tentative de coup d'Etat (contre Daniel Ortega) qui a provoqué tant de souffrance et de larmes au Nicaragua" en 2018.
Les relations entre l'Eglise catholique et le gouvernement de M. Ortega sont tendues depuis 2018 lorsque des manifestants qui réclamaient la démission du président nicaraguayen ont trouvé refuge dans des églises.
Le président Ortega a accusé l'Eglise catholique d'être complice d'une tentative de coup d'Etat ourdie par Washington. La crise a même mené à l'expulsion en mars du nonce apostolique (ambassadeur du Vatican) Mgr Waldemar Sommertag.
Daniel Ortega, un ex-guérillero sandiniste âgé de 76 ans, a été réélu en novembre 2021 pour un quatrième mandat présidentiel consécutif, lors d'un scrutin d'où étaient absents tous ses adversaires potentiels de poids, ceux-ci ayant été arrêtés ou contraints à l'exil.
Des manifestations qui réclamaient sa démission en 2018 ont été réprimées dans le sang, avec un bilan d'au moins 355 morts, des centaines de personnes emprisonnées et des dizaines de milliers exilées, selon la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH).
bur/dro/am
Nicaragua: un évêque assiégé dénonce une "prison à domicile" #
Un évêque nicaraguayen, assiégé depuis trois jours par les forces de l'ordre dans son évêché et accusé d'"incitation à la haine", a dénoncé samedi un "emprisonnement à domicile".
"Ils nous ont dit que nous sommes en prison à domicile", a déclaré l'évêque Rolando Alvarez durant la messe qu'il a célébrée samedi depuis son évêché de Matagalpa (130 km au nord-est de Managua), retransmise sur les réseaux sociaux.
Des policiers anti-émeutes bloquent les accès à l'évêché, empêchant l'évêque de se rendre dans sa cathédrale à quelques rues de là pour y célébrer la messe.
Mgr Alvarez, assiégé depuis jeudi avec 12 autres personnes, prêtres et laïcs, est accusé par la police de tenter "d'organiser des groupes violents" et d'inciter à des "actes de haine" pour déstabiliser le gouvernement du président Daniel Ortega.
La police a annoncé vendredi avoir "ouvert une enquête afin de déterminer la responsabilité pénale des personnes impliquées dans ces agissements délictueux". "Les personnes soumises à l'enquête resteront à leur domicile", a encore précisé la police.
L'évêque de Matagalpa dénonce régulièrement la répression contre les opposants, exige le respect de la "liberté religieuse" et accuse le gouvernement de vouloir une "Eglise muette", réduite au silence sur les injustices.
"Sa soutane ne lui accorde pas l'impunité", a averti vendredi le député Wilfredo Navarro, du parti sandiniste de Daniel Ortega dans un article publié sur le site internet de la télévision publique Canal 4. Selon lui, l'évêque "a dirigé, avec d'autres curés, la tentative de coup d'Etat (contre Daniel Ortega) qui a provoqué tant de souffrance et de larmes au Nicaragua" en 2018.
Les relations entre l'Eglise catholique et le gouvernement de M. Ortega sont tendues depuis 2018 lorsque des manifestants qui réclamaient la démission du président nicaraguayen ont trouvé refuge dans des églises.
bur/dro/am
Dix-neuf membres du Jihad islamique arrêtés lors de raids en Cisjordanie #
Les forces israéliennes ont élargi leur offensive contre le Jihad islamique samedi en annonçant l'arrestation de 19 membres de cette organisation armée en Cisjordanie et en lançant de nouvelles frappes contre elle à Gaza.
Vingt personnes ont été arrêtées par des soldats et des agents des services de sécurité du Shin Bet lors d'opérations menées samedi matin, "dont 19 sont des membres associés à l'organisation palestinienne terroriste du Jihad islamique", a affirmé l'armée israélienne dans un communiqué.
Israël a mené des frappes sur la bande de Gaza depuis vendredi après-midi, et le Jihad islamique a envoyé des roquettes sur l'Etat hébreu.
Israël a présenté ces raids comme une "attaque préventive" contre le Jihad islamique, quelques jours après l'arrestation d'un chef de l'organisation en Cisjordanie occupée qui avait fait craindre des actions en représailles, a indiqué un porte-parole militaire israélien, Richard Hecht.
Le Jihad islamique, un groupe islamiste soutenu par l'Iran, est très présent à Gaza et en Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.
L'armée israélienne a estimé avoir tué 15 combattants du Jihad islamique dans ses frappes ayant commencé vendredi après-midi, ciblant notamment des sites de fabrication d'armes, selon elle. Le ministère de la Santé à Gaza a lui fait état de dix morts, "dont une fillette de cinq ans", et de 79 blessés.
Les brigades Al-Qods, branche armée du Jihad islamique, ont dit avoir lancé vendredi "plus de cent roquettes" vers le sol israélien en guise de "première réponse" aux frappes israéliennes ayant notamment tué un des chefs du groupe, Tayssir Al-Jabari.
En Israël, aucune victime ni dégât n'ont été identifiés par les tirs de roquettes, a rapporté l'armée. Celle-ci a fait état de 70 projectiles tirés depuis Gaza, dont onze ont atterri à l'intérieur de l'enclave palestinienne sous blocus israélien.
Il s'agit de la pire confrontation entre l'Etat hébreu et des organisations armées de Gaza depuis la guerre de onze jours en mai 2021, qui avait fait 260 morts côté palestinien, parmi lesquels des combattants, et 14 morts en Israël, incluant un soldat, d'après les autorités locales.
yz-bs/mtp/nzg/ybl
Dix-neuf membres du Jihad islamique arrêtés lors de raids en Cisjordanie #
Les forces israéliennes ont élargi leur offensive contre le Jihad islamique samedi en annonçant l'arrestation de 19 membres de cette organisation armée en Cisjordanie et en lançant de nouvelles frappes contre elle à Gaza.
Vingt personnes ont été arrêtées par des soldats et des agents des services de sécurité du Shin Bet lors d'opérations menées samedi matin, "dont 19 sont des membres associés à l'organisation palestinienne terroriste du Jihad islamique", a affirmé l'armée israélienne dans un communiqué.
yz-bs/mtp/ybl/nzg
Nicaragua: la police accuse l'Eglise catholique locale "d'incitation à la haine" #
La police nicaraguayenne a annoncé vendredi avoir ouvert une enquête pour "agissements délictueux" en raison d'incitations "à la haine", en dénonçant "la situation créée (...) sous les auspices de l'évêque de Matagalpa", assiégé depuis jeudi dans son évêché par la police.
Dans un communiqué officiel, la police nicaraguayenne accuse les "hautes autorités de l'Eglise catholique du diocèse de Matagalpa, mené par l'évêque Mgr Rolando José Alvarez Lagos, de "tenter d'organiser des groupes violents, en les incitant à commettre des actes de haine contre la population".
Mgr Rolando Alvarez, critique du gouvernement du président Daniel Ortega, a célébré vendredi une messe retransmise depuis son évêché sur les réseaux sociaux en direct de son évêché de Matagalpa, à 130 km au nord-est de la capitale Managua.
Des policiers anti-émeutes "continuent de fermer la rue" de l'évêché, a dénoncé vendredi Mgr Alvarez lors de cet office. "La porte principale et le garage sont également bloqués" par la police, a indiqué le prélat âgé de 55 ans, qui est empêché depuis jeudi de rejoindre sa cathédrale, à quatre rues de là.
"Nous sommes dans l'évêché. Personne ne peut sortir ni entrer", a indiqué à l'AFP l'un des prêtres retranchés avec M. Alvarez.
Ces "agissements" ont "pour but de déstabiliser l'Etat du Nicaragua et d'attaquer les autorités constitutionnelles", assure le communiqué de la police.
La police annonce avoir "ouvert une enquête afin de déterminer la responsabilité pénale des personnes impliquées dans ces agissements délictueux".
"Les personnes soumises à l'enquête resteront à leur domicile", précise encore la police, qui empêche depuis jeudi l'évêque et les prêtres qui l'accompagnent de quitter le siège épiscopal.
Mgr Alvarez avait réclamé jeudi le respect de la "liberté" religieuse après la fermeture par les autorités de radios catholiques et dénoncé un "harcèlement" policier.
Le député Wilfredo Navarro, du parti sandiniste de Daniel Ortega, a dénoncé vendredi "une attitude provocatrice" de l'évêque de Matagalpa.
Rolando Alvarez "incite à la violence (...) Il l'a déjà fait en 2018. Rappelons qu'il a dirigé, avec d'autres curés, la tentative de coup d'Etat (contre Daniel Ortega) qui a provoqué tant de souffrance et de larmes au Nicaragua", a déclaré le député dans un article publié sur le site internet de la télévision publique Canal 4.
"Sa soutane ne lui accorde pas l'impunité", a averti M. Navarro.
"Nous soutenons les religieux qui, comme Rolando Alvarez, résistent avec dignité, cohérence et courage aux persécutions du gouvernement d'Ortega", a déclaré sur Twitter le Centre nicaraguayen des Droits de l'Homme (Cenidh).
L'Union européenne a condamné jeudi la fermeture "arbitraire" cette semaine de sept radios catholiques nicaraguayennes ainsi que l'usage "sans précédent" de la violence depuis 2018 pour intimider les opposants au gouvernement.
Les relations entre l'Eglise catholique et le gouvernement de M. Ortega sont tendues depuis 2018 lorsque des manifestants qui réclamaient la démission du président nicaraguayen ont trouvé refuge dans des églises.
Le président Ortega a accusé l'Eglise catholique d'être complice d'une tentative de coup d'Etat ourdie par Washington. La crise a même mené à l'expulsion en mars du nonce apostolique (ambassadeur du Vatican) Mgr Waldemar Sommertag.
Daniel Ortega, un ex-guérillero sandiniste âgé de 76 ans, a été réélu en novembre 2021 pour un quatrième mandat présidentiel consécutif, lors d'un scrutin d'où étaient absents tous ses adversaires potentiels de poids, ceux-ci ayant été arrêtés ou contraints à l'exil.
Des manifestations qui réclamaient sa démission en 2018 ont été réprimées dans le sang, avec un bilan d'au moins 355 morts, des centaines de personnes emprisonnées et des dizaines de milliers exilées, selon la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH).
bur-dro/ybl
Nicaragua: la police accuse l'Eglise catholique locale "d'incitation à la haine" #
La police nicaraguayenne a annoncé vendredi avoir ouvert une enquête pour "agissements délictueux" en raison d'incitations "à la haine", en dénonçant "la situation créée (...) sous les auspices de l'évêque de Matagalpa", assiégé depuis jeudi dans son évêché par la police.
Dans un communiqué officiel, la police nicaraguayenne accuse les "hautes autorités de l'Eglise catholique du diocèse de Matagalpa, mené par l'évêque Mgr Rolando José Alvarez Lagos, de "tenter d'organiser des groupes violents, en les incitant à commettre des actes de haine contre la population".
bur-dro/ybl