Covid-19: "afflux de cas graves" au Yémen, MSF tire la sonnette d'alarme #
Médecins sans frontières (MSF) a tiré samedi la sonnette d'alarme face à "un très fort afflux" de cas graves de Covid-19 au Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique où la guerre a ravagé les infrastructures sanitaires.
"MSF constate un très fort afflux de patients gravement malades du Covid-19 nécessitant une hospitalisation, à Aden (sud) et dans de nombreuses autres régions du pays", a tweeté l'ONG.
"La forte augmentation des cas de Covid-19 au cours des dernières semaines est extrêmement alarmante et inquiétante", a aussi souligné Raphael Veicht, chef de mission de MSF au Yémen, cité dans un communiqué.
Il a appelé les organisations humanitaires à "intensifier rapidement leur réponse d'urgence au Covid-19" et à un plus grand soutien des donateurs internationaux.
"Malheureusement, beaucoup des patients que nous voyons sont déjà dans un état critique à leur arrivée", rapporte Line Lootens, coordinatrice médicale de MSF au Yémen.
Selon elle, leur prise en charge est "techniquement difficile et nécessite un très haut niveau de soins".
Or, comme le rappelle l'ONG, la capacité du Yémen à traiter les personnes en soins intensifs est "limitée", en raison d'un système de santé qui s'est effondré avec la guerre ravageant le pays.
Un conflit oppose depuis plus de six ans le gouvernement, appuyé par une coalition menée par l'Arabie saoudite, aux rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, et a plongé le Yémen dans la pire crise humanitaire au monde selon l'ONU.
Mardi, le comité chargé de lutter contre l'épidémie avait appelé le gouvernement à déclarer "l'état d'urgence sanitaire" et imposer un "couvre-feu partiel" face à une "seconde vague" de la pandémie.
Le Yémen enregistre actuellement environ une centaine de nouveaux cas quotidiens, bien plus qu'au début de la crise qui semblait avoir épargné ce pays coupé du reste du monde.
Les experts estiment cependant que les chiffres sont en réalité bien plus importants, en raison du manque de tests disponibles.
Le pays d'environ 30 millions d'habitants a officiellement recensé quelque 3.900 cas d'infections dont 820 décès.
bur-aem/awa
Manifestation à Sanaa pour les six ans du début de la guerre #
Des milliers d'hommes ont manifesté vendredi dans la capitale yéménite Sanaa, aux mains des rebelles Houthis, pour marquer le sixième anniversaire de l'intervention militaire de l'Arabie saoudite dans ce pays, sur fond d'escalade et d'efforts diplomatiques.
Le 26 mars 2015, une coalition militaire dirigée par Ryad lance l'opération "Tempête décisive" au Yémen pour appuyer le gouvernement contre l'avancée dans le pays des Houthis, soutenus par le grand rival de Ryad: l'Iran.
Quelques mois plus tôt, en septembre 2014, les rebelles s'étaient emparés de Sanaa. Depuis, ils ont ravi aux forces loyalistes la majeure partie du Nord, à l'exception de la région riche en pétrole de Marib qu'ils tentent depuis février d'arracher dans de violents combats.
"Six ans de guerre ont montré leur échec", a déclaré à l'AFP Deif Allah al-Chammi, un haut responsable des Houthis entouré de milliers de manifestants brandissant des affiches sur la "victoire de l'islam" et scandant des slogans contre l'Arabie saoudite, les Etats-Unis ou encore Israël.
L'anniversaire de l'intervention saoudienne au Yémen a coïncidé avec de nouvelles attaques des rebelles vers le royaume voisin.
Jeudi soir, un projectile lancé sur un terminal pétrolier de distribution de Jizan, près de la frontière, a provoqué un incendie dans l'un de ses réservoirs.
Les Etats-Unis, qui ont cessé leur soutien à l'intervention de leur allié saoudien tout en disant être à ses côtés face aux attaques rebelles, ont dénoncé "une provocation claire visant à prolonger le conflit", et accusé les Houthis de compromettre les efforts de paix.
Le ministère saoudien de la Défense a lui parlé d'un "acte de sabotage" ciblant les "civils" et qui "confirme le rejet par la milice terroriste des Houthis de l'initiative du royaume pour mettre fin à la crise yéménite".
L'attaque, revendiquée par les Houthis, intervient en effet quelques jours après que les rebelles ont rejeté une proposition par Ryad d'un "cessez-le-feu global" qui comprenait la réouverture de l'aéroport international de Sanaa, exigée par les Houthis, et la reprise des négociations politiques sous l'égide de l'ONU.
Les rebelles réclament, avant toute reprise du processus politique, la levée complète du blocus aérien et maritime, imposé par l'Arabie saoudite pour empêcher, selon elle, les importations d'armes en provenance d'Iran.
"S'ils veulent la paix, nous n'avons pas besoin d'une initiative mais qu'ils cessent leur agression et lèvent le blocus sur le peuple yéménite", a insisté le responsable Houthi Deif Allah al-Chammi.
L'initiative saoudienne s'inscrit dans un contexte de pression internationale, Etats-Unis et ONU en tête, pour parvenir à une résolution politique rapide du conflit, en raison du désastre humanitaire qu'il a engendré.
Vendredi, l'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, a rencontré un haut représentant des Houthis, Mohammed Abdelsalam, dans le sultanat voisin d'Oman.
"Ils ont discuté de l'urgence de s'accorder sur l'ouverture de l'aéroport de Sanaa, l'assouplissement des restrictions sur les ports de Hodeida, l'instauration d'un cessez-le-feu national et la reprise du dialogue politique dans le cadre des Nations unies", a précisé le bureau de l'émissaire onusien sur Twitter.
Hodeida, ville du sud-ouest du pays aux mains des rebelles, est un point de passage crucial pour l'acheminement de l'aide humanitaire dont dépendent les deux tiers de la population.
En six ans, le conflit au Yémen a fait des dizaines de milliers de morts d'après des ONG internationales, ainsi que des millions de déplacés vivant dans des camps de fortune constamment menacés par les épidémies et la poursuite des combats.
"Six ans de faim, de déplacement, de destruction, de misère et de vies perdues. Le Yémen a désespérément besoin de paix et le temps est venu pour tous d'agir", a martelé sur Twitter le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l'ONU avec le hashtag #YemenCantWait (le Yémen ne peut pas attendre).
Si les Yéménites souffrent déjà de faim, la menace d'une famine à grande échelle devient de plus en plus réelle en raison de l'escalade des violences et le manque de financement de l'aide internationale.
bur-aem/vl/vg
Manifestation à Sanaa pour les six ans du début de la guerre #
Des milliers d'hommes ont manifesté vendredi dans la capitale yéménite Sanaa, aux mains des rebelles Houthis, pour marquer le sixième anniversaire de l'intervention militaire de l'Arabie saoudite dans ce pays, sur fond d'escalade et d'efforts diplomatiques.
Le 26 mars 2015, une coalition militaire dirigée par Ryad lance l'opération "Tempête décisive" au Yémen pour appuyer le gouvernement contre l'avancée dans le pays des Houthis, soutenus par le grand rival de Ryad: l'Iran.
Quelques mois plus tôt, en septembre 2014, les rebelles s'étaient emparés de Sanaa. Depuis, ils ont ravi aux forces loyalistes la majeure partie du Nord, à l'exception de la région riche en pétrole de Marib qu'ils tentent depuis février dernier d'arracher dans de violents combats.
"Six ans de guerre ont montré leur échec", a déclaré à l'AFP Deif Allah al-Chammi, un haut responsable des Houthis entouré de milliers de manifestants brandissant des affiches sur la "victoire de l'islam" et scandant des slogans contre l'Arabie saoudite, les Etats-Unis ou encore Israël.
L'anniversaire de l'intervention saoudienne, appelée journée de "la résistance" côté Houthis, a coïncidé avec de nouvelles attaques des rebelles vers le royaume voisin.
Jeudi soir, un projectile lancé sur un terminal pétrolier de distribution de Jizan, près de la frontière, a provoqué un incendie dans l'un de ses réservoirs.
Dans un communiqué, le ministère saoudien de la Défense a dénoncé un "acte de sabotage" ciblant les "civils" et qui "confirme le rejet par la milice terroriste des Houthis de l'initiative du royaume pour mettre fin à la crise yéménite".
L'attaque, revendiquée par les Houthis, intervient en effet quelques jours après que les rebelles ont rejeté une proposition par Ryad d'un "cessez-le-feu global" qui comprenait la réouverture de l'aéroport international de Sanaa, exigée par les Houthis, et la reprise des négociations politiques sous l'égide de l'ONU.
Les rebelles réclament, avant toute reprise du processus politique, la levée complète du blocus aérien et maritime, imposé par l'Arabie saoudite pour empêcher, selon elle, les importations d'armes en provenance d'Iran.
"S'ils veulent la paix, nous n'avons pas besoin d'une initiative mais qu'ils cessent leur agression et lève le blocus sur le peuple yéménite", a insisté le responsable Houthi Deif Allah al-Chammi.
L'initiative saoudienne s'inscrit dans un contexte de pression internationale, Etats-Unis et ONU en tête, pour parvenir à une résolution politique rapide du conflit, en raison du désastre humanitaire qu'il a engendré.
Washington a cessé son soutien à l'intervention de son proche partenaire saoudien tout en se disant à ses côtés face aux attaques des Houthis.
Vendredi, l'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, a rencontré un haut représentant des Houthis, Mohammed Abdelsalam, dans le sultanat voisin d'Oman.
"Ils ont discuté de l'urgence de s'accorder sur l'ouverture de l'aéroport de Sanaa, l'assouplissement des restrictions sur les ports de Hodeida, l'instauration d'un cessez-le-feu national et la reprise du dialogue politique dans le cadre des Nations unies", a précisé le bureau de l'émissaire onusien sur Twitter.
Hodeida, ville du sud-ouest du pays aux mains des rebelles, est un point de passage crucial pour l'acheminement de l'aide humanitaire dont dépend les deux tiers de la population.
En six ans, le conflit au Yémen a fait des dizaines de milliers de morts d'après des ONG internationales, ainsi que des millions de déplacés vivant dans des camps de fortune constamment menacés par les épidémies et la poursuite des combats.
"Six ans de faim, de déplacement, de destruction, de misère et de vies perdues. Le Yémen a désespérément besoin de paix et le temps est venu pour tous d'agir", a martelé sur Twitter le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l'ONU avec le hashtag #YemenCantWait (le Yémen ne peut pas attendre).
Si les Yéménites souffrent déjà de faim, la menace d'une famine à grande échelle devient de plus en plus réelle en raison de l'escalade des violences et le manque de financement de l'aide internationale.
Pour 2021, seul 1,7 milliard de dollars, sur les 3,85 milliards espérés pour lutter contre la famine, a été récolté par l'ONU, qui a comparé ces promesses de dons à une "peine de mort" pour le Yémen.
bur-aem/vl