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Renvoi des migrants: Bruxelles veut "mettre la pression" sur les pays d'origine #

3/12/2021, 6:18 PM
Bruxelles, BEL

La commissaire européenne Ylva Johansson s'est dite vendredi prête à faire "dès cet été" des propositions pour des restrictions en matière de visas à l'encontre des pays qui ne coopèrent pas suffisamment pour reprendre leurs ressortissants en situation irrégulière dans l'UE.

A l'issue d'une réunion avec les ministres européens de l'Intérieur, la responsable suédoise a estimé qu'il était "urgent" de définir avec les Etats membres une liste de pays avec lesquels engager en priorité des négociations pour "améliorer la coopération" sur les "réadmissions" de migrants.

"Si nous n'arrivons pas à des progrès suffisants (dans ces négociations) je suis prête à présenter des propositions au Conseil dès cet été pour des restrictions en matière de visas. Mais si nous arrivons à faire suffisamment de progrès avec des pays qui coopèrent bien, nous sommes prêts aussi à faire des propositions pour des politiques de visas plus généreuses", a déclaré la commissaire aux Affaires intérieures lors d'une conférence de presse.

La Commission entend s'appuyer sur des dispositions d'un nouveau code des visas adopté en 2019.

Moins d'un tiers des près de 500.000 migrants s'étant vu refuser le droit de rester dans l'UE en 2019 ont été renvoyés ou sont repartis volontairement dans leur pays d'origine.

"Il faut vraiment qu'on accélère", avait déclaré Ylva Johansson avant la réunion.

La Commission européenne a présenté aux Etats membres un premier rapport, qui n'a pas été rendu public, évaluant la coopération entre les pays de l'UE et 39 pays d'origine de migrants en matière de "réadmissions".

Pour un peu plus d'un tiers d'entre eux, le niveau de coopération requiert des améliorations, avait indiqué la Commission en février.

La question sera aussi au menu d'une réunion par visioconférence lundi entre les ministres de l'Intérieur et les ministres des Affaires étrangères de l'UE.

"Le but de l'UE n'est pas d'imposer des restrictions de visas, le but est d'avoir une meilleure coopération sur les réadmissions (mais) nous devons mettre la pression sur les pays tiers" dans les négociations, a affirmé la commissaire européenne.

Elle a souligné que la coopération avec les pays d'origine des migrants consistait aussi à aider les pays d'origine à "lutter contre les trafics d'êtres humains et le crime organisé" ainsi qu'à "contrôler leurs frontières".

Prévue dans le "nouveau pacte sur la migration et l'asile" présenté par la Commission européenne en septembre pour réformer le système actuel, la coopération passe aussi par l'aide au développement, les investissements, le commerce, une meilleure organisation des voies d'immigration légale.

Dans le pacte, le point qui suscite toujours le plus de divisions au sein des Vingt-Sept est la solidarité entre Etats membres sur la prise en charge des demandeurs d'asile.

"Le fossé (entre les positions des Etats membres) diminue mais il y a encore beaucoup de travail devant nous", a commenté le ministre portugais de l'Intérieur Eduardo Cabrita dont le pays assure la présidence semestrielle de l'UE.

La commissaire européenne a reconnu qu'il était "très difficile" de prévoir quand des progrès seraient possibles sur ce sujet tant que la pandémie imposait des réunions virtuelles, peu propices pour trouver des compromis.

alm/avz

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MAR 12

Renvoi des migrants: Bruxelles veut "améliorer la coopération" avec les pays d'origine #

3/12/2021, 4:34 PM
Bruxelles, BEL

Bruxelles a proposé vendredi aux Vingt-Sept de définir une liste de pays d'origine de migrants avec lesquels "améliorer la coopération" pour qu'ils reprennent leurs ressortissants en situation irrégulière, en adaptant en conséquence la délivrance de visas dans l'UE.

Moins d'un tiers des près de 500.000 migrants s'étant vu refuser le droit de rester dans l'UE en 2019 ont été renvoyés ou sont repartis volontairement dans leur pays d'origine.

"Il faut vraiment qu'on accélère", a déclaré la commissaire européenne aux affaires intérieures Ylva Johansson à quelques médias, dont l'AFP, avant une réunion par visioconférence avec les ministres européens de l'Intérieur.

La Commission européenne a présenté aux Etats membres un premier rapport évaluant la coopération entre les pays de l'UE et 39 pays d'origine de migrants en matière de "réadmissions", que la responsable n'a pas voulu dévoiler.

Pour un peu plus d'un tiers d'entre eux, le niveau de coopération requiert des améliorations, avait indiqué la Commission en février.

Ylva Johansson a proposé vendredi de définir en concertation avec les Vingt-Sept une liste de pays avec lesquels améliorer cette coopération "en priorité".

En fonction du degré de coopération du pays dans la lutte contre l'immigration irrégulière en Europe, l'UE pourrait prendre des mesures de restriction ou au contraire de facilitation des visas, en s'appuyant sur un nouveau code adopté en 2019.

La Commission serait chargée, à l'issue de négociations avec les pays concernés, de faire à l'été des propositions au Conseil -représentant les Vingt-Sept.

La question sera aussi au menu d'une réunion par visioconférence lundi entre les ministres de l'Intérieur et les ministres des Affaires étrangères de l'UE.

Prévue dans le "nouveau pacte sur la migration et l'asile" présenté par la Commission européenne en septembre pour réformer le système actuel, la coopération avec les pays d'origine des migrants passe aussi par l'aide au développement, les investissements, le commerce, une meilleure organisation des voies d'immigration légale.

Dans le pacte, le point qui suscite toujours le plus de divisions au sein des Vingt-Sept est la solidarité entre Etats membres sur la prise en charge des demandeurs d'asile.

La commissaire européenne a reconnu qu'il était "très difficile" de prévoir quand des progrès seraient possibles sur ce sujet tant que la pandémie imposait des réunions virtuelles, peu propices pour trouver des compromis.

Elle a en revanche espéré voir aboutir dans les prochains mois le renforcement du Bureau européen d'appui en matière d'asile (EASO), qui se charge d'enregistrer 40% des demandes d'asile dans quatre Etats membres (Chypre, Grèce, Italie et Malte).

alm/fmi/avz

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MAR 12

Egypte: l'UE lève les sanctions imposées à la famille Moubarak #

3/12/2021, 2:08 PM
Bruxelles, BEL

L'Union européenne a annoncé vendredi la suppression des sanctions imposées en 2011 à neuf personnalités égyptiennes, dont la famille de l'ancien président Hosni Moubarak, décédé en 2020, accusées de détournement de fonds publics égyptiens.

"Le cadre pour les sanctions de l'UE a été révoqué et les mesures imposées à neuf personnes identifiées comme responsables du détournement des fonds publics égyptiens ont été levées", a expliqué le Conseil européen, l'instance des Etats membres, dans un communiqué.

Les neuf personnes sanctionnées étaient l'ancien président Hosni Moubarak, son épouse Suzanne Saleh Thabet, ses fils Alaa Mohamed Hosni Elsayed Moubarak et Gamal Mohamed Hosni Elsayed Moubarak, leurs épouses Heidy Mahmoud Magdy Hussein Rasekh et Khadiga Mahmoud El Gammal, l'ancien ministre du Tourisme Mohamed Zohir Mohamed Wahed Garrana, l'ancien ministre de l'Intérieur Habib Ibrahim Habib Eladli et son épouse Elham Sayed Salem Sharshar.

Hosni Moubarak, poussé à la démission après le "printemps arabe" de 2011, est décédé le 25 février 2020 à l'âge de 91 ans.

"Le Conseil a conclu que le régime avait atteint son objectif. Les mesures restrictives de l'UE ne sont pas punitives. Elles visent à provoquer un changement positif dans les pays tiers concernés", souligne le communiqué.

Les sanctions consistaient en un gel des avoirs des personnes figurant sur la liste et situés dans l'UE. En outre, il était interdit aux ressortissants des États membres de l'UE et aux entités juridiques constituées dans l'UE de mettre des fonds à la disposition des personnes figurant sur la liste, que ce soit directement ou indirectement.

Elles avaient été imposées en 2011 pour aider les autorités égyptiennes à récupérer les fonds publics détournés.

csg/zap/mba

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MAR 11

HongKong: L'UE dénonce la réforme électorale, menace Pékin de "mesures supplémentaires" #

3/11/2021, 10:41 PM
Bruxelles, BEL

L'Union européenne a dénoncé jeudi la réforme du système électoral de Hong Kong imposée par la Chine et a menacé Pékin de "prendre des mesures supplémentaires" contre cette violation du principe "un pays, deux systèmes" dans une déclaration du chef de la diplomatie Josep Borrell.

"La décision prise aujourd'hui constitue une nouvelle violation du principe +un pays, deux systèmes+ (...) L'Union européenne envisagera de prendre des mesures supplémentaires", averti Josep Borrell dans cette déclaration publiée au nom des 27 membres de l'UE.

Le Parlement chinois a approuvé jeudi à la quasi-unanimité une réforme du système électoral à Hong Kong, qui donnera au pouvoir un droit de veto sur les candidats de l'opposition militant pour la démocratie aux élections législatives.

Cette décision "aura un impact significatif sur la responsabilité démocratique et le pluralisme politique à Hong Kong", dénonce l'UE.

L'Union européenne "appelle les autorités chinoises et hongkongaises à rétablir la confiance dans le processus démocratique de Hong Kong et à mettre fin à la persécution de ceux qui défendent les valeurs démocratiques".

"A la lumière de cette toute récente décision, l'Union européenne envisagera de prendre des mesures supplémentaires et accordera une attention accrue à la situation à Hong Kong dans le cadre des relations globales entre l'Union européenne et la Chine", précise la déclaration.

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE se réunissent le 22 mars pour préparer le sommet européen des 25 et 26 mars au cours duquel les dirigeants européens doivent arrêter leur stratégie vis à vis de la Chine.

L'UE tente en vain depuis des mois de peser pour contraindre Pékin à respecter le principe "un pays deux système" et faire cesser la répression contre l'opposition pro-démocratie à Hong Kong. Les Européens ont limité les exportations d'équipements utilisables pour la surveillance et la répression et ont adopté une série de mesures pour aider la société civile. L'impact de ces mesures a été évalué lors d'une réunion le 22 février et de nouvelles dispositions ont été examinées face à la dégradation de la situation, avait annoncé Josep Borrell.

csg/fjb

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MAR 11

HongKong: L'UE dénonce la réforme électorale, menace Pékin de "mesures supplémentaires" #

3/11/2021, 10:15 PM
Bruxelles, BEL

L'Union européenne a dénoncé jeudi la réforme du système électoral de Hong Kong imposée par la Chine et a menacé Pékin de "prendre des mesures supplémentaires" contre cette violation du principe "un pays, deux systèmes", dans une déclaration du chef de la diplomatie Josep Borrell.

"La décision prise aujourd'hui constitue une nouvelle violation du principe +un pays, deux systèmes+ (...) L'Union européenne envisagera de prendre des mesures supplémentaires", averti Josep Borrell dans cette déclaration publiée au nom des 27 membres de l'UE.

csg/fjb

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MAR 11

Libye: L'UE salue le gouvernement d'unité, menace "les fauteurs de troubles" #

3/11/2021, 7:17 PM
Bruxelles, BEL

L'Union européenne et ses États membres ont salué jeudi la confiance accordée par le Parlement libyen au nouveau gouvernement d'unité nationale et ont menacé de sanctions toute violation de l'accord de cessez-le-feu par des "fauteurs de troubles".

"Un peu plus d'un an après la Conférence de Berlin sur la Libye, il s'agit d'une percée significative qui crée les conditions pour réunifier les institutions en Libye et conduire le pays vers des élections nationales le 24 décembre", a souligné le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell dans une déclaration au nom des 27.

Le gouvernement d'unité nationale dirigé par le Premier ministre Abdul Hamid Mohammed Dbeibah a obtenu la confiance du Parlement par 121 voix sur les 132 députés présents.

"Nous encourageons vivement la Chambre des représentants à poursuivre son rôle constructif et à travailler conjointement avec le gouvernement d'unité nationale et la Haute Commission électorale nationale pour assurer la préparation des élections en temps voulu", insiste la déclaration des 27.

"Nous appelons toutes les parties prenantes libyennes à assurer un transfert rapide et sans heurts du pouvoir au gouvernement d'unité nationale", ajoutent les Européens.

"L'Union européenne et ses États membres soulignent l'importance de la mise en oeuvre effective de toutes les dispositions de l'accord de cessez-le-feu du 23 octobre 2020, ainsi que du respect de l'embargo sur les armes décrété par les Nations unies et du retrait de tous les combattants et mercenaires étrangers, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies", précise la déclaration.

"Toute intervention militaire étrangère est inacceptable. Nous demandons donc à tous les membres de la communauté internationale et à tous les acteurs libyens concernés de respecter ces principes", insiste la déclaration.

"L'Union européenne rappelle son instrument de sanctions contre les éventuels fauteurs de troubles", avertissent les Européens.

"Nous invitons également les dirigeants du gouvernement d'unité nationale à faire preuve de leur ferme volonté de jeter les bases d'une réforme globale du secteur de la sécurité, notamment en déployant de réels efforts pour démanteler les milices et unifier les forces armées sous un contrôle civil", ajoutent-ils.

Plongée dans le chaos depuis la chute du colonel Khadafi en 2011, la Libye est le théâtre de luttes d'influences et d'affrontements directs ou indirects de plusieurs puissances étrangères.

csg/mm

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MAR 10

Aide humanitaire: Bruxelles propose de renforcer les capacités d'action de l'UE #

3/10/2021, 1:33 PM

Premier donateur humanitaire au monde, l'Union européenne doit se doter d'une capacité commune d'intervention et pouvoir sanctionner les entraves à l'acheminement de l'aide, a soutenu mercredi la Commission européenne dans une proposition aux Etats membres.

"Les besoins sont plus criants que jamais, mais les ressources et les donateurs sont limités", a déploré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, lors d'une présentation de ces propositions.

"il y a une insensibilité aux souffrances lorsque les situations deviennent durables, comme c'est le cas en Syrie, au Yémen, au Darfour. Ces crises sont considérées comme un fait accompli", a-t-il fait valoir.

"L'écart entre les besoins en financements et les ressources disponibles ne fait que croître et la situation va s'aggraver", a renchéri Janez Lenarcic, le commissaire chargé de l'aide humanitaire.

En 2020, les besoins humanitaires de l'ONU ont bondi à près de 32,5 milliards d'euros, le chiffre le plus élevé jamais atteint, en raison également de l'impact de la pandémie de Covid-19 alors que seulement 15 milliards d'euros ont été fournis en financement, a précisé la Commission.

L'UE et ses membres fournissent 36% de l'aide humanitaire mondiale, devant les Etats-Unis (35%). Les cinq principaux bailleurs de l'UE sont l'Allemagne (3,6 milliards d'euros en 2020), la Suède (735 millions), les Pays-Bas (448), le Danemark (312,5) et la France (208).

"Il faut élargir la base des donateurs", a soutenu le commissaire Lenarcic.

L'UE doit par ailleurs mettre en place "une nouvelle capacité de réponse humanitaire européenne", afin d'intervenir directement dans les crises humanitaires. Le pont aérien mis en place par l'UE au début de la pandémie en 2020 est la référence, selon le commissaire slovène.

Mais personne ne pourra empêcher les Etats membres de poursuivre leurs actions nationales, a reconnu Josep Borrell.

L'UE peut en revanche mettre en commun des ressources pour faciliter la logistique, les achats, le stockage, le transport et la distribution des articles de secours.

L'acheminement de l'aide rencontre de plus en plus d'obstacles. L'accès est difficile, voire interdit dans certaines parties du monde, comme la région éthiopienne du Tigré, et les attaques se multiplient contre les personnels humanitaires. 125 ont été tués en 2019, selon l'exécutif européen.

"Il n'est pas question de conditionnalité pour l'aide humanitaire", a averti Josep Borrell, mais des actions sont possibles sur l'aide au développement pour forcer les accès humanitaires.

M. Borrell a rappelé que le décaissement de près de 90 millions d'euros en faveur de l'Ethiopie a été suspendu.

"L'UE ne peut pas rester sans réaction quand des gouvernements violent les droits fondamentaux ou refusent l'accès humanitaire et des sanctions doivent être possibles", a plaidé M. Lenarcic.

"Mais on ne parle pas de sanctions contre l'Ethiopie. Les pressions politiques se poursuivent", a précisé M. Borrell.

csg/mad/avz

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