Logo

A la barre, des secouristes expliquent que George Floyd était mort à leur arrivée #

4/1/2021, 10:25 PM
Minneapolis, USA

Le premier ambulancier arrivé pour secourir l'Afro-Américain George Floyd a raconté jeudi devant le tribunal de Minneapolis l'avoir trouvé mort, avec plusieurs policiers "sur lui".

"Quand je suis arrivé, il était mort, et quand je l'ai déposé à l'hôpital, il était toujours en arrêt cardiaque", a déclaré Derek Smith au quatrième jour du procès pour meurtre du policier blanc Derek Chauvin.

Le 25 mai, dans cette grande ville du nord des Etats-Unis, quatre agents ont voulu interpeller le quadragénaire noir soupçonné d'avoir écoulé un faux billet dans une épicerie. Pour le maîtriser, ils l'ont plaqué au sol, menotté, et se sont appuyés sur lui pendant plus de neuf minutes.

Le plus expérimenté d'entre eux, Derek Chauvin, 45 ans dont 19 au service de la police de Minneapolis, a maintenu son genou sur le cou de George Floyd même une fois celui-ci évanoui, et jusqu'à l'arrivée d'une ambulance.

"Les agents étaient toujours sur lui quand je me suis approché", a raconté le secouriste Derek Smith, qui a immédiatement cherché le pouls de l'Afro-Américain au niveau de l'artère carotide. "Je n'en ai pas trouvé, j'ai pensé que le patient était mort."

Une fois dans l'ambulance, une machine a confirmé que son rythme cardiaque était "plat", a ajouté son collègue Zachary Bravinder. "Cela veut dire que le coeur ne pompait pas de sang, ce n'est pas bon signe..."

Les deux hommes ont essayé de le ressusciter. "C'était un être humain, j'ai essayé de lui donner une seconde chance", a expliqué Derek Smith. Mais leurs efforts sont restés vains.

- "Opiacés" -

Derek Chauvin, qui encourt 40 ans de prison, plaide non coupable dans ce dossier qui a suscité des manifestations géantes contre le racisme et les violences policières de New York à Seattle, mais aussi Tokyo, Paris ou Sydney.

Son avocat, Eric Nelson, assure qu'il n'a pas causé la mort de George Floyd et que ce dernier a succombé à une overdose. L'autopsie officielle a bien retrouvé des traces de fentanyl, un puissant opiacé de synthèse, dans le corps de l'Afro-Américain mais a identifié "la compression du cou" comme cause du décès.

Des experts médicaux seront convoqués pour en débattre, mais dès jeudi, l'avocat du policier a cherché à étayer sa thèse lors de l'audition de Courteney Ross, une femme blanche de 45 ans qui a entretenu une relation intime avec George Floyd de 2017 à sa mort.

Très émue, cette mère de deux enfants a dépeint un homme "plein d'énergie", "doux" avec qui la vie était "une aventure" avant d'évoquer avec pudeur leur consommation de drogues.

"C'est une histoire classique de gens qui deviennent dépendants aux opiacés parce qu'ils souffrent de douleurs chroniques. Moi c'était au cou, lui au dos...", a-t-elle simplement expliqué.

- "Brutalité" -

Me Eric Nelson l'a alors assaillie de questions sur la nature des drogues consommées, sur les effets de certaines pilules et sur un séjour à l'hôpital de George Floyd, début mars dernier, pour overdose.

Il a également souligné que le couple avait parfois acheté des drogues aux deux personnes qui se trouvaient avec George Floyd au moment de sa mort. L'un d'eux, Morries Hall, a déposé un recours pour éviter de témoigner au procès.

La stratégie de Me Nelson a suscité le courroux de la famille Floyd qui a dénoncé "une tactique facile quand les faits sont contre vous".

"Des dizaines de milliers d'Américains luttent contre l'auto-médication et une addiction aux opiacés et sont traités avec dignité, respect et soutien, et non avec brutalité", ont écrit leurs avocats dans un communiqué, en se disant confiants dans la capacité des jurés à "passer outre".

L'avocat de la défense s'est fait tout aussi combattif face au dernier témoin appelé à la barre jeudi: un officier de police, tout juste retraité qui, le 25 mai, a lancé l'enquête interne sur la mort de George Floyd.

Me Nelson a levé plusieurs "objections" pour empêcher David Ploeger de répondre, notamment quand l'accusation lui a demandé s'il pensait que les agents auraient dû relâcher plus tôt leur pression.

Le juge l'a malgré tout autorisé à répondre. Et il fut très clair: "quand M. Floyd n'opposait plus aucune résistance, les agents auraient pu cesser de le maintenir".

Le procès de Derek Chauvin doit durer jusqu'à la fin avril et le verdict sera rendu dans la foulée. Ses trois ex-collègues seront jugés en août pour "complicité de meurtre".

chp/cjc

permalink
APR 1

A la barre, des secouristes expliquent que George Floyd était mort à leur arrivée #

4/1/2021, 10:25 PM
Minneapolis, USA

Le premier ambulancier arrivé pour secourir l'Afro-Américain George Floyd a raconté jeudi devant le tribunal de Minneapolis l'avoir trouvé mort, avec plusieurs policiers "sur lui".

"Quand je suis arrivé, il était mort, et quand je l'ai déposé à l'hôpital, il était toujours en arrêt cardiaque", a déclaré Derek Smith au quatrième jour du procès pour meurtre du policier blanc Derek Chauvin.

Le 25 mai, dans cette grande ville du nord des Etats-Unis, quatre agents ont voulu interpeller le quadragénaire noir soupçonné d'avoir écoulé un faux billet dans une épicerie. Pour le maîtriser, ils l'ont plaqué au sol, menotté, et se sont appuyés sur lui pendant plus de neuf minutes.

Le plus expérimenté d'entre eux, Derek Chauvin, 45 ans dont 19 au service de la police de Minneapolis, a maintenu son genou sur le cou de George Floyd même une fois celui-ci évanoui, et jusqu'à l'arrivée d'une ambulance.

"Les agents étaient toujours sur lui quand je me suis approché", a raconté le secouriste Derek Smith, qui a immédiatement cherché le pouls de l'Afro-Américain au niveau de l'artère carotide. "Je n'en ai pas trouvé, j'ai pensé que le patient était mort."

Une fois dans l'ambulance, une machine a confirmé que son rythme cardiaque était "plat", a ajouté son collègue Zachary Bravinder. "Cela veut dire que le coeur ne pompait pas de sang, ce n'est pas bon signe..."

Les deux hommes ont essayé de le ressusciter. "C'était un être humain, j'ai essayé de lui donner une seconde chance", a expliqué Derek Smith. Mais leurs efforts sont restés vains.

- "Opiacés" -

Derek Chauvin, qui encourt 40 ans de prison, plaide non coupable dans ce dossier qui a suscité des manifestations géantes contre le racisme et les violences policières de New York à Seattle, mais aussi Tokyo, Paris ou Sydney.

Son avocat, Eric Nelson, assure qu'il n'a pas causé la mort de George Floyd et que ce dernier a succombé à une overdose. L'autopsie officielle a bien retrouvé des traces de fentanyl, un puissant opiacé de synthèse, dans le corps de l'Afro-Américain mais a identifié "la compression du cou" comme cause du décès.

Des experts médicaux seront convoqués pour en débattre, mais dès jeudi, l'avocat du policier a cherché à étayer sa thèse lors de l'audition de Courteney Ross, une femme blanche de 45 ans qui a entretenu une relation intime avec George Floyd de 2017 à sa mort.

Très émue, cette mère de deux enfants a dépeint un homme "plein d'énergie", "doux" avec qui la vie était "une aventure" avant d'évoquer avec pudeur leur consommation de drogues.

"C'est une histoire classique de gens qui deviennent dépendants aux opiacés parce qu'ils souffrent de douleurs chroniques. Moi c'était au cou, lui au dos...", a-t-elle simplement expliqué.

- "Brutalité" -

Me Eric Nelson l'a alors assaillie de questions sur la nature des drogues consommées, sur les effets de certaines pilules et sur un séjour à l'hôpital de George Floyd, début mars dernier, pour overdose.

Il a également souligné que le couple avait parfois acheté des drogues aux deux personnes qui se trouvaient avec George Floyd au moment de sa mort. L'un d'eux, Morries Hall, a déposé un recours pour éviter de témoigner au procès.

La stratégie de Me Nelson a suscité le courroux de la famille Floyd qui a dénoncé "une tactique facile quand les faits sont contre vous".

"Des dizaines de milliers d'Américains luttent contre l'auto-médication et une addiction aux opiacés et sont traités avec dignité, respect et soutien, et non avec brutalité", ont écrit leurs avocats dans un communiqué, en se disant confiants dans la capacité des jurés à "passer outre".

L'avocat de la défense s'est fait tout aussi combattif face au dernier témoin appelé à la barre jeudi: un officier de police, tout juste retraité qui, le 25 mai, a lancé l'enquête interne sur la mort de George Floyd.

Me Nelson a levé plusieurs "objections" pour empêcher David Ploeger de répondre, notamment quand l'accusation lui a demandé s'il pensait que les agents auraient dû relâcher plus tôt leur pression.

Le juge l'a malgré tout autorisé à répondre. Et il fut très clair: "quand M. Floyd n'opposait plus aucune résistance, les agents auraient pu cesser de le maintenir".

Le procès de Derek Chauvin doit durer jusqu'à la fin avril et le verdict sera rendu dans la foulée. Ses trois ex-collègues seront jugés en août pour "complicité de meurtre".

chp/cjc

permalink
APR 1

A la barre, des secouristes expliquent que George Floyd était mort à leur arrivée #

4/1/2021, 8:53 PM
Minneapolis, USA

Le premier ambulancier arrivé pour secourir l'Afro-Américain George Floyd a raconté jeudi devant le tribunal de Minneapolis l'avoir trouvé mort, avec plusieurs policiers "sur lui".

"Quand je suis arrivé, il était mort, et quand je l'ai déposé à l'hôpital, il était toujours en arrêt cardiaque", a déclaré Derek Smith au quatrième jour du procès pour meurtre du policier blanc Derek Chauvin.

Le 25 mai, dans cette grande ville du nord des Etats-Unis, quatre agents ont voulu interpeller le quadragénaire noir soupçonné d'avoir écoulé un faux billet dans une épicerie. Pour le maîtriser, ils l'ont plaqué au sol, menotté, et se sont appuyés sur lui pendant plus de neuf minutes.

Le plus expérimenté d'entre eux, Derek Chauvin, 45 ans dont 19 au service de la police de Minneapolis, a maintenu son genou sur le cou de George Floyd jusqu'à l'arrivée d'une ambulance, malgré ses supplications et celles de témoins affolés.

"Les agents étaient toujours sur lui quand je me suis approché", a raconté Derek Smith, qui a immédiatement cherché le pouls de l'Afro-Américain au niveau de l'artère carotide. "Je n'en ai pas trouvé, j'ai pensé que le patient était mort."

Une fois dans l'ambulance, une machine a confirmé que son rythme cardiaque était "plat", a ajouté son collègue Zachary Bravinder. "Cela veut dire que le coeur ne pompait pas de sang, ce n'est pas bon signe..."

Les deux hommes, assistés par un policier, puis par des pompiers, ont toutefois essayé de le ressusciter. "C'était un être humain, j'ai essayé de lui donner une seconde chance", a expliqué Derek Smith. Mais leurs efforts sont restés vains.

- "Opiacés" -

Derek Chauvin, qui encourt 40 ans de prison, plaide non coupable dans ce dossier qui a suscité des manifestations géantes contre le racisme et les violences policières de New York à Seattle, mais aussi Tokyo, Paris ou Sydney.

Son avocat assure qu'il n'a pas causé la mort de George Floyd mais que l'Afro-Américain de 46 ans a succombé à une overdose au fentanyl, combinée à des problèmes de santé. L'autopsie officielle a bien retrouvé des traces de ce puissant opiacé de synthèse dans le corps de la victime mais a identifié "la compression du cou" comme cause du décès.

Des experts médicaux seront convoqués pour en débattre devant les jurés mais dès jeudi, l'avocat du policier, Eric Nelson, a cherché à étayer sa thèse lors de l'audition de Courteney Ross, une femme blanche de 45 ans qui a entretenu une relation intime avec George Floyd de 2017 à sa mort.

Très émue, cette mère de deux enfants a dépeint un homme "plein d'énergie", "doux" avec qui la vie était "une aventure" avant d'évoquer avec pudeur leur consommation de drogues.

"C'est une histoire classique de gens qui deviennent dépendants aux opiacés parce qu'ils souffrent de douleurs chroniques. Moi c'était au cou, lui au dos...", a-t-elle simplement expliqué.

- "Brutalité" -

Me Nelson l'a alors assaillie de questions sur la nature des drogues consommées, sur les effets de certaines pilules, sur leurs sources d'approvisionnement et sur un séjour à l'hôpital de George Floyd, début mars dernier, pour overdose.

Il a également souligné qu'ils avaient parfois acheté des drogues aux deux personnes qui se trouvaient avec George Floyd au moment de sa mort. L'un d'eux, Morries Hall, a déposé un recours jeudi pour éviter de témoigner au procès.

La stratégie de Me Nelson a suscité le courroux de la famille Floyd qui a dénoncé "une tactique facile quand les faits sont contre vous".

"Des dizaines de milliers d'Américains luttent contre l'auto-médication et une addiction aux opiacés et sont traités avec dignité, respect et soutien, et non avec brutalité", ont écrit leurs avocats dans un communiqué, en se disant confiants dans la capacité des jurés à "passer outre".

Le procès de Derek Chauvin, qui comparaît libre, doit durer jusqu'à la fin avril et le verdict sera rendu dans la foulée. Ses trois ex-collègues Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront jugés en août pour "complicité de meurtre".

chp/cjc

permalink
APR 1

Fusillade en Californie: le tireur connaissait les victimes, pas un acte aléatoire (police) #

Le tireur suspecté d'avoir tué quatre personnes, dont un enfant de neuf ans, mercredi soir près de Los Angeles, avait des liens personnels ou professionnels avec les victimes et avait prémédité son attaque, ont indiqué jeudi les autorités locales.

"Ce n'était pas un acte de violence aléatoire", a insisté lors d'une conférence de presse Jennifer Amat, lieutenant de la police d'Orange, au sud de Los Angeles.

Cette fusillade survient après deux tueries récentes qui ont fait 18 morts en mars aux Etats-Unis et relancé le débat sur la prolifération des armes à feu dans le pays.

La fusillade a été signalée mercredi aux environs de 17h30 heure locale dans un petit immeuble de bureaux d'Orange.

Le suspect, identifié comme étant Aminadab Gaxiola Gonzalez, 44 ans, avait pris soin de verrouiller les grilles d'accès à l'aide d'antivols de vélo, ce qui a dans un premier temps empêché les policiers de pénétrer dans le bâtiment.

A travers la grille, ils ont ouvert le feu sur le tireur, qui a été blessé et hospitalisé dans un état grave, a précisé la lieutenante Amat.

Une fois à l'intérieur, les secours ont découvert dans la cour de l'immeuble un enfant de neuf ans, décédé, et une femme adulte qui avait elle aussi été blessée par balle.

Elle a été hospitalisée dans un état critique.

"Il semble qu'un petit garçon soit mort dans les bras de sa mère qui tentait de le sauver durant ce massacre horrible", a déclaré le procureur du comté d'Orange, Todd Spitzer.

Les policiers ont ensuite trouvé les corps sans vie de trois autres victimes, deux femmes et un homme, dans les locaux d'une petite société immobilière et sur un palier à proximité.

Ils ont également découvert un pistolet semi-automatique ainsi qu'un sac à dos contenant du spray au poivre, des menottes et des munitions, qui appartiennent vraisemblablement au suspect, a précisé Mme Amat.

"D'après les premiers éléments, nous pensons que le motif (de l'attaque) est lié à des relations d'affaires et personnelles qui existaient entre le suspect et toutes les victimes", a-t-elle ajouté.

Le 22 mars, un tireur avait tué dix personnes dans un supermarché de Boulder, dans le Colorado, moins d'une semaine après qu'un homme eut abattu huit personnes dans des salons de massage asiatiques d'Atlanta, en Géorgie.

ban/led

permalink
APR 1

A la barre, la petite amie de George Floyd pressée de questions sur leur consommation de drogues #

4/1/2021, 6:05 PM
Minneapolis, USA

L'avocat du policier blanc Derek Chauvin, accusé du meurtre de George Floyd, a commencé jeudi à construire sa défense, en interrogeant longuement la petite amie de l'Afro-Américain sur leur consommation d'opiacés.

Après trois jours de témoignages accablants pour l'agent de police, son avocat Eric Nelson a adopté une posture plus offensive face à Courteney Ross, une femme blanche de 45 ans qui a entretenu une relation intime avec George Floyd de 2017 à sa mort.

Le quadragénaire noir est décédé le 25 mai à Minneapolis après avoir été maintenu au sol pendant plus de neuf minutes, avec le genou de Derek Chauvin sur le cou. L'agent de 45 ans, inculpé de meurtre dans ce dossier qui a suscité un fort émoi dans le monde entier, plaide non coupable.

Son avocat assure qu'il n'a pas causé la mort de George Floyd mais que l'Afro-Américain de 46 ans a succombé à une overdose au fentanyl, combinée à des problèmes de santé. L'autopsie officielle a bien retrouvé des traces de ce puissant opiacé de synthèse dans le corps de la victime mais a identifié "la compression du cou" comme cause du décès.

Des experts médicaux seront convoqués pour en débattre devant les jurés mais dès jeudi, Eric Nelson a cherché à rassembler des éléments allant dans son sens lors de l'interrogatoire de Mme Ross.

L'accusation avait tenté de déminer le terrain en la faisant parler de leur relation. Très émue, cette mère de deux enfants avait dépeint un homme "plein d'énergie", "doux" avec qui la vie était "une aventure".

- "Tactique facile" -

Quant à leur usage de drogues, "c'est une histoire classique de gens qui deviennent dépendants aux opiacés parce qu'ils souffrent de douleurs chroniques. Moi c'était au cou, lui au dos...", avait-elle simplement expliqué au procureur.

Me Nelson est ensuite entré en jeu, en l'assaillant de questions sur la nature des drogues consommées, sur les effets de certaines pilules, sur leurs sources d'approvisionnement et sur un séjour à l'hôpital de George Floyd, début mars dernier, pour overdose.

Il a également souligné qu'ils avaient parfois acheté des drogues aux deux personnes qui se trouvaient avec George Floyd au moment de sa mort. L'un d'eux, Morries Hall, a déposé un recours jeudi pour éviter de témoigner au procès.

La stratégie de Me Nelson a suscité le courroux de la famille Floyd qui a dénoncé "une tactique facile quand les faits sont contre vous".

"Des dizaines de milliers d'Américains luttent contre l'auto-médication et une addiction aux opiacés et sont traités avec dignité, respect et soutien, et non avec brutalité", ont écrit leurs avocats dans un communiqué, en se disant confiants dans la capacité des jurés à "passer outre".

- "Pas bon signe" -

La veille, les derniers instants de George Floyd avaient été joués et rejoués avec des séquences, quasi insoutenables, captées par des caméras de surveillance, des téléphones portables et les caméras-piétons des policiers.

Sur ces images, on voit le quadragénaire râler, haleter, supplier à plus de vingt reprises, "Je ne peux pas respirer", avant de se taire.

Derek Chauvin maintient sa pression, même quand ses collègues notent que George Floyd "s'est évanoui" et n'a "plus de pouls", et même plusieurs secondes après l'arrivée d'une ambulance.

Un secouriste, qui se trouvait dans le véhicule, a raconté jeudi que le quadragénaire ne présentait déjà plus aucun signe de vie. Son rythme cardiaque était "plat", "ce qui veut dire que le coeur ne pompait pas de sang", a précisé Zachary Bravinder.

"Ce n'est pas bon signe pour la réanimation du patient", a-t-il ajouté, en décrivant les efforts infructueux pour le ranimer.

Le procès de Derek Chauvin, qui comparaît libre, doit durer jusqu'à la fin avril et le verdict sera rendu dans la foulée. Ses trois ex-collègues Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront jugés en août pour "complicité de meurtre".

chp/dax

permalink
APR 1

A la barre, la petite amie de George Floyd assaillie de questions sur leur consommation de drogues #

4/1/2021, 5:23 PM
Minneapolis, USA

L'avocat du policier blanc Derek Chauvin, accusé du meurtre de George Floyd, a commencé jeudi à construire sa défense, en interrogeant longuement la petite amie de l'Afro-Américain sur leur consommation d'opiacés.

Après trois jours de témoignages accablants pour l'agent de police, son avocat Eric Nelson a adopté une posture plus offensive face à Courteney Ross, une femme blanche de 45 ans qui a entretenu une relation intime avec George Floyd de 2017 à sa mort.

Le quadragénaire noir est décédé le 25 mai à Minneapolis après avoir été maintenu au sol pendant plus de neuf minutes, avec le genou de Derek Chauvin sur le cou. L'agent de 45 ans, inculpé de meurtre dans ce dossier qui a suscité un fort émoi dans le monde entier, plaide non coupable.

Son avocat assure qu'il n'a pas causé la mort de George Floyd mais que l'Afro-Américain de 46 ans a succombé à une overdose au fentanyl, combinée à des problèmes de santé. L'autopsie officielle a bien retrouvé des traces de ce puissant opiacé de synthèse dans le corps de la victime mais a identifié "la compression du cou" comme cause du décès.

Des experts médicaux seront convoqués pour en débattre devant les jurés mais dès jeudi, Eric Nelson a cherché à rassembler des éléments allant dans son sens lors de l'interrogatoire de Mme Ross.

L'accusation avait tenté de déminer le terrain en la faisant parler de leur relation. Très émue, cette mère de deux enfants avait dépeint un homme "plein d'énergie", "doux" avec qui la vie était "une aventure".

- "Tactique facile" -

Quant à leur usage de drogues, "c'est une histoire classique de gens qui deviennent dépendants aux opiacés parce qu'ils souffrent de douleurs chroniques. Moi c'était au cou, lui au dos...", avait-elle simplement expliqué au procureur.

Me Nelson est ensuite entré en jeu, en l'assaillant de questions sur la nature des drogues consommées, sur les effets de certaines pilules, sur leurs sources d'approvisionnement et sur un séjour à l'hôpital de George Floyd, début mars dernier, pour overdose.

Il a également souligné qu'ils avaient parfois acheté des drogues aux deux personnes qui se trouvaient avec George Floyd au moment de sa mort. L'un d'eux, Morries Hall, a déposé un recours jeudi pour éviter de témoigner au procès.

La stratégie de Me Nelson a suscité le courroux de la famille Floyd qui a dénoncé "une tactique facile quand les faits sont contre vous".

"Des dizaines de milliers d'Américains luttent contre l'auto-médication et une addiction aux opiacés et sont traités avec dignité, respect et soutien, et non avec brutalité", ont écrit leurs avocats dans un communiqué, en se disant confiants dans la capacité des jurés à "passer outre".

- "Costaud" -

Les trois jours précédents ont vu défiler à la barre des témoins du drame qui, encore clairement traumatisés, ont décrit leurs efforts infructueux pour tenter de convaincre le policier de relâcher la pression.

Les derniers instants de George Floyd ont été joués et rejoués avec des séquences, quasi insoutenables, captées par des caméras de surveillance, des téléphones portables et les caméras-piétons des policiers.

Sur ces images, on voit le quadragénaire râler, haleter, supplier à plus de vingt reprises, "Je ne peux pas respirer". Derek Chauvin maintient sa pression même quand ses collègues notent que George Floyd "s'est évanoui" et n'a "plus de pouls".

Sur une vidéo, on le voit expliquer à un badaud qu'il devait "contrôler" George Floyd parce qu'il était "costaud" et "apparemment drogué".

Remis en liberté, Derek Chauvin comparaît libre mais n'a pas encore pris la parole.

Son procès doit durer jusqu'à la fin avril et le verdict sera rendu dans la foulée. Ses trois ex-collègues Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront jugés en août pour "complicité de meurtre".

chp/iba

permalink
APR 1

Californie: quatre personnes, dont un enfant, tuées par balle #

Quatre personnes, dont un enfant, ont été tuées mercredi soir par un homme qui a ouvert le feu dans un immeuble de bureaux de la ville d'Orange en Californie, au sud de Los Angeles, a annoncé la police.

Cette fusillade survient après deux tueries récentes qui ont fait 18 morts en mars aux Etats-Unis et relancé le débat sur la prolifération des armes à feu dans le pays.

Le tireur, dont les motivations restent inconnues à ce stade, a lui-même été blessé par balles lors de l'intervention des forces de l'ordre et transporté à l'hôpital, a indiqué le lieutenant de police Jennifer Amat.

Elle a ajouté qu'il se trouvait dans un état critique. Les policiers tentent de savoir s'il a été blessé lors d'un échange de coups de feu avec la police ou s'il s'est lui-même infligé la blessure, a-t-elle dit.

La police n'a communiqué aucun détail sur les victimes du drame, mais a ajouté qu'une cinquième personne, une femme, avait été hospitalisée et se trouvait elle aussi dans un état critique.

Elle a assuré que l'incident était clos et qu'il n'y avait plus aucune "menace" contre la population.

La fusillade a été signalée aux environs de 17h30 heure locale à l'étage supérieur d'un petit immeuble de bureaux. Le bloc de bâtiments abrite une société de conseil, une compagnie d'assurance, une firme de conseil financier et un magasin de réparation de téléphones, selon un média local.

Selon le Los Angeles Times, les policiers qui se sont rendus sur place ont essuyé des coups de feu et ont riposté.

Un homme, qui a demandé à ne pas être identifié, a affirmé à la chaîne locale KTLA5 que la situation était "terrifiante".

Un autre, Cody Lev, a déclaré à un média local avoir entendu trois explosions, suivies par le silence, puis des sirènes d'alarme.

"Nous n'avons pas eu de tel incident à Orange depuis 1997", a souligné Jennifer Amata, en référence à une fusillade qui avait fait quatre morts.

"C'est une telle tragédie pour les victimes, leurs familles, notre communauté et le département de la police", a-t-elle ajouté.

"Horrible et déchirant. Nous sommes de tout coeur avec les familles affectées par cette terrible tragédie cette nuit", a tweeté le gouverneur de Californie, Gavin Newsom.

"Je suis profondément attristée par informations sur une fusillade de masse dans le comté d'Orange, et je suis en pensée avec les victimes et leurs proches (...)", a pour sa part tweeté la représentante de Californie Katie Porter.

Le 22 mars, un tireur avait tué dix personnes dans un supermarché de Boulder, dans le Colorado, moins d'une semaine après qu'un homme eut abattu huit personnes dans des salons de massage asiatiques d'Atlanta, en Géorgie.

bur-ban/roc/at/pz

permalink
APR 1

Californie: quatre personnes, dont un enfant, tuées par balle #

Quatre personnes, dont un enfant, ont été tuées mercredi soir par un homme qui a ouvert le feu dans un immeuble de bureaux de la ville d'Orange, au sud de Los Angeles, a annoncé la police.

Le tireur, dont les motivations restent inconnues à ce stade, a lui-même été blessé par balles lors de l'intervention des forces de l'ordre et transporté à l'hôpital.

Une cinquième victime, blessée, a également été hospitalisée.

La police n'a communiqué aucun détail sur les victimes du drame.

La fusillade a été signalée aux environs de 17h30 heure locale à l'étage supérieur d'un petit immeuble de bureaux.

Selon le Los Angeles Times, les policiers qui se sont rendus sur place ont essuyé des coups de feu et ont riposté.

Cette fusillade survient après deux tueries récentes qui ont endeuillé les Etats-Unis et relancé le débat sur la prolifération des armes à feu dans le pays.

Le 22 mars, un tireur avait tué dix personnes dans un supermarché de Boulder, dans le Colorado, moins d'une semaine après qu'un homme eut abattu huit personnes dans des salons de massage asiatiques d'Atlanta, en Géorgie.

bur-ban/roc

permalink
APR 1

Californie: quatre personnes, dont un enfant, tués par balle #

Quatre personnes, dont un enfant, ont été tués mercredi soir par un homme qui a ouvert le feu dans un immeuble de bureaux de la ville d'Orange, au sud de Los Angeles, a annoncé la police.

Le tireur, dont les motivations restent inconnues à ce stade, a lui-même été blessé par balles lors de l'intervention des forces de l'ordre et transporté à l'hôpital.

Une cinquième victime, blessée, a également été hospitalisée.

La police n'a communiqué aucun détail sur les victimes du drame.

La fusillade a été signalée aux environs de 17h30 heure locale à l'étage supérieur d'un petit immeuble de bureaux.

Selon le Los Angeles Times, les policiers qui se sont rendus sur place ont essuyé des coups de feu et ont riposté.

Cette fusillade survient après deux tueries récentes qui ont endeuillé les Etats-Unis et relancé le débat sur la prolifération des armes à feu dans le pays.

Le 22 mars, un tireur avait tué dix personnes dans un supermarché de Boulder, dans le Colorado, moins d'une semaine après qu'un homme eut abattu huit personnes dans des salons de massage asiatiques d'Atlanta, en Géorgie.

bur-ban/roc

permalink
MAR 31

Les jurés face à des images choc du supplice de George Floyd, filmées par les policiers #

3/31/2021, 11:08 PM
Minneapolis, USA

Signe des temps, de multiples caméras ont capté sous tous les angles les derniers instants de George Floyd, qui ont été joués et rejoués mercredi au procès du policier Derek Chauvin, accusé de l'avoir tué, au point de raviver le traumatisme des témoins.

Les jurés avaient été confrontés dès l'ouverture des débats, lundi, à la vidéo la plus connue du calvaire de l'Afro-Américain. Filmée par une passante, elle a suscité des manifestations géantes contre le racisme aux Etats-Unis et au-delà.

Cette fois, ils se sont retrouvés au coeur même du drame, avec les enregistrements des caméras-piétons portées par les quatre policiers qui, le 25 mai à Minneapolis, ont voulu arrêter George Floyd, soupçonné d'avoir écoulé un faux billet de vingt dollars dans une épicerie.

En juillet, la justice avait autorisée les médias à visionner ces vidéos, sans les enregistrer ni les publier. Elles étaient donc restées assez confidentielles.

Sur ces films, les suppliques du quadragénaire noir se font plus personnelles: "S'il vous plait, ne me tirez pas dessus", "Je ne suis pas mauvais", "Ne me faites pas ça", "Vous me faites peur", dit-il aux agents, en assurant "être claustrophobe" quand ils essaient de le faire monter dans leur véhicule.

Face à sa résistance, ces hommes en uniforme le clouent au sol et le plus expérimenté d'entre eux, Derek Chauvin, s'installe, un genou sur son cou. Il conservera cette position pendant plus de neuf minutes, ce qui lui vaut d'être jugé pour meurtre.

Ce policier blanc de 45 ans, dont 19 au service de la police de Minneapolis, a maintenu sa pression même quand ses collègues ont noté que George Floyd "s'était évanoui" et n'avait "plus de pouls", ont confirmé les vidéos des caméras-piétons.

- "Curiosité" -

L'accusation s'est également appuyée mercredi sur des caméras de surveillance installées dans l'épicerie Cup Foods pour raconter les moments qui ont précédé l'intervention des policiers.

A la barre des témoins, un jeune caissier, Christopher Martin, a raconté avoir vendu un paquet de cigarettes à George Floyd, qui a payé avec un billet de vingt dollars. "J'ai vu un pigment bleu (...), j'ai trouvé ça bizarre et j'ai pensé qu'il était faux", a raconté le jeune homme noir de 19 ans, visiblement nerveux.

Dans ce magasin, si un employé encaisse un faux billet, la somme est retirée de son salaire. M. Martin l'a accepté mais, "après réflexion", il en a parlé à son responsable, qui lui a ordonné de demander à M. Floyd de revenir.

Le quadragénaire étant resté dans un véhicule garé devant la superette, le jeune caissier et des collègues sont sortis pour lui parler. Mais ils ne sont pas parvenus à le convaincre et un des employés du magasin a fini par appeler la police.

La suite a été racontée par Charles McMillian, un homme noir de 61 ans qui, passant par là en voiture, s'est arrêté "par curiosité".

Deux agents ont d'abord pointé une arme sur George Floyd pour le faire sortir de sa voiture, lui ont mis des menottes et l'ont ramené vers leur véhicule, a-t-il raconté.

- "Maman, je t'aime" -

M. McMillian a alors entamé un dialogue avec M. Floyd, qui refusait de monter dans la voiture de police. "Je lui ai dit d'obéir, qu'il ne pouvait pas gagner", a raconté le sexagénaire.

Les agents, désormais quatre, finissent par plaquer le quadragénaire au sol qui se fait de plus en plus suppliant. "Je ne peux pas respirer, j'ai mal au ventre", "Maman, je t'aime", l'entend-on prononcer sur un enregistrement.

A la vue de ce film, M. McMillan, qui avait jusque-là gardé sa contenance, a éclaté en sanglots. "Je me sentais tellement impuissant...", a-t-il soufflé, avant que le juge n'interrompe l'audience pour lui laisser le temps de reprendre ses esprits.

Sur une autre vidéo, on voit Christopher Martin sorti du magasin pour suivre la scène. Effaré, il a les mains sur sa tête. Interrogé sur ses sentiments à ce moment-là, il a répondu, la voix étranglée par l'émotion: "De l'incrédulité et de la culpabilité."

"Si je n'avais pas pris le billet, tout ça aurait pu être évité."

Le procès de Derek Chauvin, qui plaide non coupable, doit durer jusqu'à la fin avril et le verdict sera rendu dans la foulée. Ses trois ex-collègues Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront jugés en août pour "complicité de meurtre".

chp/vgr

permalink
MAR 31

Les jurés face à des images choc du supplice de George Floyd, filmées par les policiers #

3/31/2021, 11:08 PM
Minneapolis, USA

Signe des temps, de multiples caméras ont capté sous tous les angles les derniers instants de George Floyd, qui ont été joués et rejoués mercredi au procès du policier Derek Chauvin, accusé de l'avoir tué, au point de raviver le traumatisme des témoins.

Les jurés avaient été confrontés dès l'ouverture des débats, lundi, à la vidéo la plus connue du calvaire de l'Afro-Américain. Filmée par une passante, elle a suscité des manifestations géantes contre le racisme aux Etats-Unis et au-delà.

Cette fois, ils se sont retrouvés au coeur même du drame, avec les enregistrements des caméras-piétons portées par les quatre policiers qui, le 25 mai à Minneapolis, ont voulu arrêter George Floyd, soupçonné d'avoir écoulé un faux billet de vingt dollars dans une épicerie.

En juillet, la justice avait autorisée les médias à visionner ces vidéos, sans les enregistrer ni les publier. Elles étaient donc restées assez confidentielles.

Sur ces films, les suppliques du quadragénaire noir se font plus personnelles: "S'il vous plait, ne me tirez pas dessus", "Je ne suis pas mauvais", "Ne me faites pas ça", "Vous me faites peur", dit-il aux agents, en assurant "être claustrophobe" quand ils essaient de le faire monter dans leur véhicule.

Face à sa résistance, ces hommes en uniforme le clouent au sol et le plus expérimenté d'entre eux, Derek Chauvin, s'installe, un genou sur son cou. Il conservera cette position pendant plus de neuf minutes, ce qui lui vaut d'être jugé pour meurtre.

Ce policier blanc de 45 ans, dont 19 au service de la police de Minneapolis, a maintenu sa pression même quand ses collègues ont noté que George Floyd "s'était évanoui" et n'avait "plus de pouls", ont confirmé les vidéos des caméras-piétons.

- "Curiosité" -

L'accusation s'est également appuyée mercredi sur des caméras de surveillance installées dans l'épicerie Cup Foods pour raconter les moments qui ont précédé l'intervention des policiers.

A la barre des témoins, un jeune caissier, Christopher Martin, a raconté avoir vendu un paquet de cigarettes à George Floyd, qui a payé avec un billet de vingt dollars. "J'ai vu un pigment bleu (...), j'ai trouvé ça bizarre et j'ai pensé qu'il était faux", a raconté le jeune homme noir de 19 ans, visiblement nerveux.

Dans ce magasin, si un employé encaisse un faux billet, la somme est retirée de son salaire. M. Martin l'a accepté mais, "après réflexion", il en a parlé à son responsable, qui lui a ordonné de demander à M. Floyd de revenir.

Le quadragénaire étant resté dans un véhicule garé devant la superette, le jeune caissier et des collègues sont sortis pour lui parler. Mais ils ne sont pas parvenus à le convaincre et un des employés du magasin a fini par appeler la police.

La suite a été racontée par Charles McMillian, un homme noir de 61 ans qui, passant par là en voiture, s'est arrêté "par curiosité".

Deux agents ont d'abord pointé une arme sur George Floyd pour le faire sortir de sa voiture, lui ont mis des menottes et l'ont ramené vers leur véhicule, a-t-il raconté.

- "Maman, je t'aime" -

M. McMillian a alors entamé un dialogue avec M. Floyd, qui refusait de monter dans la voiture de police. "Je lui ai dit d'obéir, qu'il ne pouvait pas gagner", a raconté le sexagénaire.

Les agents, désormais quatre, finissent par plaquer le quadragénaire au sol qui se fait de plus en plus suppliant. "Je ne peux pas respirer, j'ai mal au ventre", "Maman, je t'aime", l'entend-on prononcer sur un enregistrement.

A la vue de ce film, M. McMillan, qui avait jusque-là gardé sa contenance, a éclaté en sanglots. "Je me sentais tellement impuissant...", a-t-il soufflé, avant que le juge n'interrompe l'audience pour lui laisser le temps de reprendre ses esprits.

Sur une autre vidéo, on voit Christopher Martin sorti du magasin pour suivre la scène. Effaré, il a les mains sur sa tête. Interrogé sur ses sentiments à ce moment-là, il a répondu, la voix étranglée par l'émotion: "De l'incrédulité et de la culpabilité."

"Si je n'avais pas pris le billet, tout ça aurait pu être évité."

Le procès de Derek Chauvin, qui plaide non coupable, doit durer jusqu'à la fin avril et le verdict sera rendu dans la foulée. Ses trois ex-collègues Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront jugés en août pour "complicité de meurtre".

chp/vgr

permalink
MAR 31

"Culpabilité" et "impuissance" habitent les témoins du calvaire de George Floyd #

3/31/2021, 9:02 PM
Minneapolis, USA

Un jeune caissier empli d'un sentiment de "culpabilité", un vieil homme qui pleure d'"impuissance": le procès du meurtre de George Floyd s'est poursuivi mercredi à Minneapolis par l'audition de témoins qui peinent à se remettre d'avoir assisté à son agonie.

Christopher Martin, un jeune homme noir de 19 ans, a expliqué aux jurés regretter d'avoir accepté le faux billet que lui tendait George Floyd, le 25 mai dans la grande ville du nord des Etats-Unis, ce qui a conduit la police à intervenir.

Ce jour-là, il travaillait comme caissier à l'épicerie Cup Foods, quand il a remarqué le quadragénaire noir "parce qu'il était grand" (environ deux mètres).

Après un court échange, George Floyd a acheté un paquet de cigarettes avec un billet de vingt dollars. "J'ai vu un pigment bleu (...), j'ai trouvé ça bizarre et j'ai pensé qu'il était faux", a ajouté le jeune homme, visiblement nerveux.

Dans son magasin, si un caissier accepte un faux billet, la somme est retirée de son salaire. M. Martin l'a accepté mais, "après réflexion", il en a parlé à son responsable, qui lui a ordonné de demander à M. Floyd de revenir dans la supérette.

Le quadragénaire étant resté dans un véhicule garé devant le commerce, le jeune caissier et des collègues sont alors sortis pour lui parler. Mais ils ne sont pas parvenus à le convaincre et un des employés du magasin a fini par appeler la police.

- "Curiosité" -

La suite a été racontée par Charles McMillian, un homme noir de 61 ans qui, passant par là en voiture, s'est arrêté "par curiosité".

Deux agents ont d'abord pointé une arme sur George Floyd pour le faire sortir de sa voiture, lui ont mis des menottes et l'ont ramené vers leur véhicule, a-t-il raconté.

M. McMillian a alors entamé un dialogue avec M. Floyd, qui refusait de monter dans la voiture de police. "Je lui ai dit d'obéir, qu'il ne pouvait pas gagner", a raconté le sexagénaire.

Les agents, désormais quatre, finissent par plaquer le quadragénaire au sol et l'un d'eux, Derek Chauvin, s'agenouille sur son cou et ne bouge plus malgré ses supplications, selon des vidéos de la scène présentées aux jurés.

A la vue de ce film, M. McMillan, qui avait jusque-là gardé sa contenance, a éclaté en sanglots. "Je me sentais tellement impuissant...", a-t-il soufflé, avant que le juge n'interrompe l'audience pour lui laisser le temps de reprendre ses esprits.

Sur une autre vidéo, on voit Christopher Martin sorti du magasin pour suivre la scène. Effaré, il a les mains sur sa tête. Interrogé sur ses sentiments à ce moment-là, il a répondu, la voix étranglée par l'émotion: "De l'incrédulité et de la culpabilité."

"Si je n'avais pas pris le billet, tout ça aurait pu être évité."

- "Je m'excuse" -

La veille, plusieurs témoins de la scène s'étaient déjà désolés de ne pas avoir pu "sauver" George Floyd.

Darnella Frazier, 18 ans, avait mis en ligne une vidéo du drame, qui a conduit des millions de personnes à manifester dans le monde entier contre le racisme et les violences policières.

Il n'empêche, "certaines nuits, je reste éveillée et je m'excuse auprès de George Floyd de ne pas avoir fait plus, de ne pas m'être interposée physiquement", a-t-elle confié en pleurs.

"Mais ce n'était pas à moi de faire autrement, c'était à lui", a-t-elle conclu à l'adresse de Derek Chauvin.

Cet homme de 45 ans, dont 19 au service de la police de Minneapolis, est inculpé de meurtre et d'homicide volontaire. Remis en liberté sous caution, il comparaît libre et plaide non coupable.

Son avocat soutient qu'il a appliqué une procédure conforme à sa formation et que George Floyd est mort d'une overdose au fentanyl et de problèmes de santé.

Mercredi, Me Eric Nelson a d'ailleurs insisté, lors du contre-interrogatoire de Christopher Martin, sur l'attitude peu cohérente du quadragénaire noir. Le jeune homme a reconnu qu'il parlait difficilement et était sans doute "sous l'influence" de drogues ou d'alcool, mais il l'a jugé "sympathique", pas agressif.

Les jurés devraient rendre leur verdict vers la fin avril ou début mai.

Les trois autres policiers impliqués, Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront jugés en août pour "complicité de meurtre".

chp/vgr

permalink
MAR 31

Un témoin, à l'origine de l'appel à la police, dit se sentir "coupable" de la mort de George Floyd #

3/31/2021, 7:02 PM
Minneapolis, USA

"Si je n'avais pas pris le billet, tout ça aurait pu être évité": un jeune homme a regretté mercredi, au procès du meurtre de George Floyd, d'avoir accusé le quadragénaire noir d'avoir utilisé un faux billet, ce qui avait entraîné l'intervention de la police.

Christopher Martin, 19 ans, était appelé comme témoin au procès du policier blanc Derek Chauvin, qui est resté agenouillé sur le cou de l'Afro-Américain pendant plus de neuf minutes, le 25 mai à Minneapolis, dans le nord des Etats-Unis.

Ce jour-là, le jeune homme noir travaillait comme caissier à l'épicerie Cup Foods, située sous son appartement, quand il a remarqué George Floyd "parce qu'il était grand" (environ deux mètres).

Il a échangé quelques mots avec lui, l'a trouvé "sympathique". Certes, son élocution était lente, faisant penser "qu'il était sous l'influence" de drogues ou d'alcool, mais c'était le cas de beaucoup de gens en cette fin de jour férié, a relevé M. Martin.

Après plusieurs minutes, George Floyd a acheté un paquet de cigarettes avec un billet de vingt dollars. "J'ai vu un pigment bleu (...), j'ai trouvé ça bizarre et j'ai pensé qu'il était faux", a ajouté le jeune homme, visiblement nerveux.

- "Culpabilité" -

Dans son magasin, si un caissier accepte un faux billet, la somme est retirée de son salaire. M. Martin l'a accepté mais, "après réflexion", il en a parlé à son responsable, qui lui a ordonné de demander à M. Floyd de revenir dans la supérette.

Le quadragénaire étant resté dans un véhicule garé devant le commerce avec des amis, le jeune caissier et des collègues sont alors sortis pour lui parler. Mais ils ne sont pas parvenus à le convaincre et un des employés du magasin a fini par appeler la police.

La suite est connue: l'Afro-Américain s'est retrouvé menotté, plaqué au sol, avec le genou de Derek Chauvin sur son cou. Malgré ses supplications et les cris de passants affolés, le policier blanc a maintenu sa pression jusqu'à l'arrivée d'une ambulance, trop tard pour ranimer George Floyd.

Christopher Martin a assisté à son supplice, il a même filmé quelques extraits qu'il a effacé le soir-même parce qu'il ne voulait "montrer ça à personne".

Sur une vidéo de caméra de surveillance présentée aux jurés, on le voit, effaré, mettre ses mains sur sa tête. Au procureur, qui lui a demandé ce qu'il ressentait à ce moment-là, il a répondu, la voix étranglée par l'émotion: "De l'incrédulité et de la culpabilité."

Il a depuis déménagé et n'a jamais remis les pieds à Cup Foods.

- "Je m'excuse" -

La veille, plusieurs témoins de la scène s'étaient déjà désolés de ne pas avoir pu "sauver" George Floyd.

Le témoignage le plus bouleversant est venu de Darnella Frazier, une jeune fille âgée de 17 ans seulement au moment des faits, qui a réalisé la vidéo du drame devenue virale. Son enregistrement, mis en ligne, a conduit des millions de personnes à manifester dans le monde entier contre le racisme et les violences policières.

Il n'empêche, "certaines nuits, je reste éveillée et je m'excuse auprès de George Floyd de ne pas avoir fait plus, de ne pas m'être interposée physiquement", a-t-elle confié en pleurs.

"Mais ce n'était pas à moi de faire autrement, c'était à lui", a-t-elle conclu à l'adresse de Derek Chauvin.

Cet homme de 45 ans, dont 19 au service de la police de Minneapolis, est inculpé de meurtre et d'homicide volontaire. Remis en liberté sous caution, il comparaît libre et plaide non coupable.

Son avocat soutient qu'il a appliqué une procédure conforme à sa formation et que George Floyd est mort d'une overdose au fentanyl et de problèmes de santé. Mercredi, Me Eric Nelson a d'ailleurs insisté, lors du contre-interrogatoire de Christopher Martin, sur l'attitude peu cohérente de l'Afro-Américain.

Les jurés devraient rendre leur verdict vers la fin avril ou début mai.

Les trois autres policiers impliqués, Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront jugés en août pour "complicité de meurtre".

chp/led/vgr

permalink
MAR 31

Un témoin, à l'origine de l'appel à la police, dit se sentir "coupable" de la mort de George Floyd #

3/31/2021, 5:30 PM
Minneapolis, USA

"Si j'avais pris le billet, tout ça aurait pu être évité": un jeune homme a regretté mercredi, au procès du meurtre de George Floyd, d'avoir accusé le quadragénaire noir d'avoir utilisé un faux billet, ce qui avait entraîné l'intervention de la police.

Christopher Martin, 19 ans, était appelé comme témoin au procès du policier blanc Derek Chauvin, qui est resté agenouillé sur le cou de l'Afro-Américain pendant plus de neuf minutes, le 25 mai à Minneapolis, dans le nord des Etats-Unis.

Ce jour là, le jeune homme noir travaillait comme caissier à l'épicerie Cup Foods, situé sous son appartement, quand il a remarqué George Floyd "parce qu'il était grand" (environ deux mètres).

Il a échangé quelques mots avec lui, l'a trouvé "sympathique". Certes, son élocution était lente, faisant penser "qu'il était sous l'influence" de drogues ou d'alcool, mais c'était le cas de beaucoup de gens en cette fin de jour férié, a relevé M. Martin.

Après plusieurs minutes, George Floyd a acheté un paquet de cigarettes avec un billet de vingt dollars. "J'ai vu un pigment bleu (...) j'ai trouvé ça bizarre, et j'ai pensé qu'il était faux", a ajouté le jeune homme, visiblement nerveux.

- "Culpabilité" -

Dans son magasin, si un caissier accepte un faux billet, la somme est retirée de son salaire. M. Martin l'a accepté, mais "après réflexion", il en a parlé à son responsable qui lui a ordonné de demander à M. Floyd de revenir dans la supérette.

Le quadragénaire étant resté dans un véhicule garé devant le commerce avec des amis, le jeune caissier et des collègues sont alors sortis pour lui parler. Mais ils ne sont pas parvenus à le convaincre et un des employés du magasin a fini par appeler la police.

La suite est connue: l'Afro-Américain s'est retrouvé menotté, plaqué au sol, avec le genou de Derek Chauvin sur son cou. Malgré ses supplications et les cris de piétons affolés, le policier blanc a maintenu sa pression jusqu'à l'arrivée d'une ambulance, trop tard pour ranimer George Floyd.

Christopher Martin a assisté à son supplice, il a même filmé quelques extraits qu'il a effacé le soir-même parce qu'il ne voulait "montrer ça à personne".

Sur une vidéo de caméra de surveillance présentée aux jurés, on le voit, effaré, mettre ses mains sur sa tête. Au procureur, qui lui a demandé ce qu'il ressentait à ce moment-là, il a répondu, la voix étranglée par l'émotion: "de l'incrédulité et de la culpabilité".

Il a depuis déménagé et n'a jamais remis les pieds à Cup Foods.

- "Je m'excuse" -

La veille, plusieurs témoins de la scène s'étaient déjà désolés de ne pas avoir pu "sauver" George Floyd.

Le témoignage le plus bouleversant est venu de Darnella Frazier, une jeune fille âgée de 17 ans seulement au moment des faits, qui a réalisé la vidéo du drame devenue virale. Son enregistrement, mis en ligne, a conduit des millions de personnes à manifester dans le monde entier contre le racisme et les violences policières.

Il n'empêche, "certaines nuits, je reste éveillée et je m'excuse auprès de George Floyd de ne pas avoir fait plus, de ne pas m'être interposée physiquement", a-t-elle confié en pleurs.

"Mais ce n'était pas à moi de faire autrement, c'était à lui", a-t-elle conclu à l'adresse de Derek Chauvin.

Cet homme de 45 ans, dont 19 au service de la police de Minneapolis, est inculpé de meurtre et d'homicide volontaire. Remis en liberté sous caution, il comparaît libre et plaide non coupable.

Son avocat soutient qu'il a appliqué une procédure conforme à sa formation et que George Floyd est mort d'une overdose au fentanyl et de problèmes de santé. Mercredi Me Eric Nelson a d'ailleurs insisté, lors du contre-interrogatoire de Christopher Martin, sur l'attitude peu cohérente de l'Afro-Américain.

Les jurés devraient rendre leur verdict vers la fin avril ou début mai.

Les trois autres policiers impliqués, Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront jugés en août pour "complicité de meurtre".

chp/led

permalink
MAR 31

Washington a reçu les dédommagements soudanais pour des attentats #

3/31/2021, 1:50 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont confirmé mercredi avoir reçu les 335 millions de dollars de dédommagements versés par le Soudan pour les victimes d'attentats perpétrés en 1998 par Al-Qaïda et ont affirmé vouloir maintenant "ouvrir un nouveau chapitre" dans leurs relations avec Khartoum.

Dans le cadre d'un accord qui s'est concrétisé fin 2020, au terme d'années de bras de fer diplomatique et de longues procédures judiciaires, le gouvernement soudanais avait accepté de verser ces dommages et intérêts aux victimes des attentats contre les ambassades des Etats-Unis au Kenya et en Tanzanie, et contre le navire militaire américain USS Cole au Yémen en 2000, qui ont fait plus de 200 morts en tout.

Cet argent avait été placé sur un compte bloqué, le temps que le gouvernement américain retire le Soudan de sa liste noire des Etats soutenant le terrorisme, synonyme de sanctions et d'obstacle aux investissements, et lui octroie une immunité légale dans les affaires judiciaires liées à ces attentats.

C'est désormais chose faite: le retrait de la liste noire est intervenu en décembre, et le département d'Etat américain a notifié la semaine dernière au Congrès des Etats-Unis le rétablissement "des immunités souveraines du Soudan conformément" à une loi adoptée fin 2020, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken dans un communiqué.

En conséquence, l'argent des compensations a été débloqué, a-t-il annoncé.

Le Soudan avait été jugé responsable par des juridictions américaines pour avoir accueilli sur son territoire, dans les années 1990, le chef d'Al-Qaïda Oussama ben Laden. Pour cette même raison, il avait été inscrit sur la liste noire américaine en 1993.

"Nous apprécions les efforts constructifs du Soudan ces deux dernières années pour rechercher avec nous une solution", a dit Antony Blinken. "Maintenant que ce processus difficile est derrière nous, les relations américano-soudanaises peuvent ouvrir un nouveau chapitre", a-t-il ajouté.

Dans le cadre du compromis négocié par le gouvernement de l'ancien président américain Donald Trump, les autorités de transition soudanaises ont aussi accepté de reconnaître l'Etat d'Israël.

fff/iba

permalink
MAR 31

Attaque à Aden le 30 décembre: un rapport de l'ONU pointe la responsabilité des Houthis #

3/31/2021, 7:03 AM

L'attaque meurtrière le 30 décembre contre l'aéroport d'Aden au Yémen a été réalisée avec des missiles semblables à ceux des rebelles Houthis et qui ont été tirés à partir de lieux sous leur contrôle, affirme un rapport d'enquête onusien remis récemment au Conseil de sécurité.

"Le 30 décembre, trois explosions sont survenues à l'aéroport international d'Aden quelques minutes après l'atterrissage d'un avion transportant le Premier ministre Maïn Abdelmalek Saïd" et des responsables de son gouvernement, relate ce rapport confidentiel des experts de l'ONU chargés des sanctions imposées au Yémen, dont un résumé a été obtenu mardi par l'AFP.

Très rapidement après l'attaque, M. Saïd, à la tête du nouveau gouvernement d'union yéménite, avait affirmé que "les premières conclusions de l'enquête montraient que la milice terroriste des Houthis était derrière cet acte criminel".

Les Houthis ont rejeté mercredi les conclusions de ce rapport.

"Tout rapport sur le Yémen émanant d'organisations, de pays ou d'entités relevant du Conseil de sécurité ou des Nations unies sont à rejeter s'ils sont élaborés sans la participation de commissions indépendantes", a tweeté Mohamed Ali al-Houthi, un responsable politique des insurgés.

"De tels rapports sont irréalistes, impartiaux et manquent de crédibilité, d'objectivité et de professionnalisme", a-t-il ajouté.

"L'attaque a fait 20 morts parmi les civils, dont la ministre adjointe des Travaux publics et du Développement urbain Yasmin al-Awadhi, et blessé plus de 100 personnes, dont des voyageurs en partance, du personnel d'aéroport et des journalistes", précise le document onusien.

Le bilan annoncé à l'époque faisait état d'au moins 26 morts et plus de 50 blessés.

Pendant son enquête, "le groupe d'experts a constaté que l'aéroport avait été touché par trois missiles sol-sol balistiques à courte portée à guidage de précision, transportant des ogives à fragmentation".

Il s'agissait "probablement d'une version à portée allongée du missile Badr-1P, qui fait partie de l'arsenal houthi depuis 2018", ajoute le texte.

- "Dernière minute" -

"Au vu des lieux d'impact, il est clair que l'intention était de toucher l'avion transportant les responsables du gouvernement, comme le salon de réception des personnalités où une conférence de presse était prévue au moment de l'attaque", indiquent les experts.

Selon eux, "seule une décision de dernière minute de faire stationner l'avion plus loin du terminal, et un retard non prévu du débarquement des passagers ont permis d'éviter des victimes supplémentaires parmi les responsables du gouvernement".

Après avoir enquêté sur les lieux possibles de lancement des missiles, et étudié des images sur les réseaux sociaux, des témoignages, les angles d'impact et des données satellitaires, les experts --qui poursuivent leurs investigations-- ont "conclu qu'au moins deux missiles (dont un s'est écrasé peu après son décollage) avaient été lancés de l'aéroport de Taez et que les deux missiles restants avaient été vraisemblablement lancés d'un centre d'entraînement de la police dans le sud de la ville de Dhamar".

"Ces deux lieux étaient sous le contrôle des forces Houthis au moment de l'attaque", soulignent les experts.

Le conflit au Yémen oppose le gouvernement aux rebelles Houthis, qui ont conquis une grande partie du nord du pays, dont la capitale historique Sanaa en 2014. Les forces fidèles au pouvoir sont appuyées depuis 2015 par une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite voisine, qui souhaite contrer les rebelles soutenus par son grand rival régional, l'Iran.

La guerre a plongé le Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique, dans la pire crise humanitaire actuellement au monde selon l'ONU, avec des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et une population au bord de la famine.

prh/iba/bur

permalink