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Trump acquitté, les républicains divisés #

2/13/2021, 11:42 PM
Washington, USA

Pour la deuxième fois acquitté. L'ex-président américain Donald Trump a échappé samedi à un verdict de culpabilité à l'issue d'un procès historique devant le Sénat américain, qui le jugeait pour son rôle dans les violences du 6 janvier au Capitole.

Les sénateurs ont été une majorité --57 sur 100-- à se prononcer pour une condamnation du milliardaire. Mais il aurait fallu les deux-tiers de la chambre haute pour parvenir à un verdict de culpabilité qui aurait pu être suivi d'une peine d'inéligibilité.

Le socle des élus républicains a tenu, ce qui montre l'emprise que Donald Trump conserve sur la politique américaine. Mais le parti républicain sort fragilisé d'une séquence commencée en novembre avec la contestation de la victoire de Joe Biden à l'élection présidentielle et qui a culminé avec les événements du Capitole.

"Notre mouvement magnifique, historique et patriotique, Make America Great Again, ne fait que commencer", a réagi M. Trump dans un communiqué, se posant une nouvelle fois en victime d'une "chasse aux sorcières".

Pour Donald Trump, il s'agit d'un deuxième acquittement en autant de procédures de destitution. Un cas unique dans l'histoire des Etats-Unis.

Dans sa première réaction à ce verdict, l'ex-président de 74 ans a pris date pour l'avenir. "Dans les mois qui viennent, j'aurai beaucoup de choses à partager avec vous et suis impatient de continuer notre incroyable aventure pour la grandeur de l'Amérique."

- Trump, "énorme problème" -

Chef influent des républicains du Sénat, Mitch McConnell incarne à la perfection le malaise de certains républicains. A peine le verdict annoncé, le vieux routier de la politique a laissé éclater son amertume.

"Il n'y a aucun doute, aucun, que le président Trump est, dans les faits et moralement, responsable d'avoir provoqué les événements de cette journée" du 6 janvier, a-t-il asséné.

Soutien de Donald Trump pendant les quatre années de sa présidence, Mitch McConnell, 78 ans, ne s'est pourtant pas joint à ses sept collègues qui ont voté pour la culpabilité. Pour lui, le Sénat n'était pas compétent dans une procédure de destitution, puisque le magnat de l'immobilier a quitté le pouvoir.

Mais le message politique est clair.

"Mitch McConnell sent bien que Donald Trump reste un énorme problème pour le parti républicain", a martelé Jamie Raskin, chef des procureurs démocrates.

Accusation "absurde" pour un camp, président qui a "trahi" les Américains en soutenant les émeutiers pour l'autre: les avocats du milliardaire républicain et les élus démocrates chargés de porter l'accusation ont bataillé pendant les cinq jours du procès rythmé par des vidéos chocs retraçant les événements.

La dernière journée aura elle aussi été menée tambour battant. Puis Patrick Leahy, élu démocrate qui présidait les débats, a déclaré solennellement: "Donald Trump est par la présente acquitté".

"Il est temps de boucler cette mascarade politique", a tonné l'un des avocats du 45e président des Etats-Unis, Michael van der Veen, lors de son court plaidoyer samedi.

"Estimer, en se basant sur les indices que vous avez vus, que M. Trump voulait réellement, et de fait a délibérément susciter une insurrection armée pour renverser le gouvernement américain serait absurde", a-t-il asséné.

Derrière cette accusation, il y a surtout la "peur" de voir Donald Trump réélu en 2024, a-t-il accusé.

- "Foule hargneuse" -

A l'inverse, Donald Trump est pour les démocrates le principal responsable des événements du 6 janvier, leur "incitateur". C'est lui qui par ses diatribes aurait suscité l'envahissement du Capitole par ses partisans en colère, au moment où le Congrès américain s'apprêtait à confirmer sa défaite à l'élection du 3 novembre.

"Il est désormais évident, sans l'ombre d'un doute, que Trump a soutenu les actes de la foule hargneuse et il doit donc être condamné. C'est aussi simple que cela", a lancé Jamie Raskin, pendant le réquisitoire long de près de deux heures.

"Au moment où nous avions le plus besoin qu'un président nous protège et nous défende, le président Trump nous a à la place délibérément trahis. Il a violé son serment" de protéger le pays, a renchéri l'un des neuf démocrates de la Chambre des représentants qui portaient l'accusation, David Cicilline.

Selon eux, il a "attisé la hargne" de ses partisans pendant des mois avec un "grand mensonge": en se présentant comme la victime d'une élection "volée" suite à des "fraudes" dont il n'a jamais apporté la preuve.

Une fois l'assaut en cours, il a attendu de longues heures avant d'appeler ses sympathisants à "rentrer chez eux". En tout, cinq personnes sont mortes, et des centaines ont été blessées ou traumatisées, ont-ils estimé.

Resté silencieux samedi, Joe Biden espère aborder une nouvelle phase de son début de présidence, débarrassé de l'ombre gênante de ce procès qui monopolisait les médias et le Congrès.

Sa priorité immédiate est de voir les parlementaires voter son plan de soutien de 1.900 milliards de dollars à l'économie américaine, frappée par la pandémie de Covid-19, et d'accélérer la vaccination des Américains.

elc/hr

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FEB 13

Trump acquitté par le Sénat après un procès historique #

2/13/2021, 10:40 PM
Washington, USA

Pour la deuxième fois acquitté. L'ex-président américain Donald Trump a échappé samedi à un verdict de culpabilité à l'issue d'un procès historique devant le Sénat américain, qui le jugeait pour son rôle dans les violences du 6 janvier au Capitole.

Les sénateurs ont été une majorité --57 sur 100-- à se prononcer pour une condamnation du milliardaire. Mais il aurait fallu les deux-tiers de la chambre haute pour parvenir à un verdict de culpabilité qui aurait pu être suivi d'une peine d'inéligibilité. Le socle des élus républicains a tenu, ce qui montre l'emprise que Donald Trump conserve sur le parti.

"Notre mouvement magnifique, historique et patriotique, Make America Great Again, ne fait que commencer", a réagi M. Trump dans un communiqué, se posant une nouvelle fois en victime d'une "chasse aux sorcières".

Pour Donald Trump, il s'agit d'un deuxième acquittement en autant de procédures de destitution. Un cas unique dans l'histoire des Etats-Unis.

Dans sa première réaction à ce verdict, l'ex-président de 74 ans a pris date pour l'avenir. "Dans les mois qui viennent, j'aurai beaucoup de choses à partager avec vous et suis impatient de continuer notre incroyable aventure pour la grandeur de l'Amérique", a-t-il dit.

Mais pour certains républicains, la séquence politique commencée en novembre avec la contestation de la victoire de Joe Biden à l'élection présidentielle et qui a culminé avec les événements du Capitole laisse un goût amer.

Chef influent des républicain du Sénat, Mitch McConnell incarne à la perfection ce malaise.

Soutien de Donald Trump pendant les quatre années de sa présidence, il n'a pas rejoint ses sept collègues qui ont voté pour la culpabilité. Pour lui, le Sénat n'était pas compétent dans une procédure de destitution, puisque le magnat de l'immobilier a quitté le pouvoir.

"Il n'y a aucun doute, aucun, que le président Trump est, dans les faits et moralement, responsable d'avoir provoqué les événements de cette journée" du 6 janvier, a-t-il néammoins asséné dans les instants qui ont suivi le vote.

Accusation "absurde" pour un camp, président qui a "trahi" les Américains en soutenant les émeutiers pour l'autre: les avocats du milliardaire républicain et les élus démocrates chargés de porter l'accusation ont bataillé pendant les cinq jours du procès rythmé par des vidéos chocs retraçant les événements.

La dernière journée aura elle aussi été menée tambour battant. Puis Patrick Leahy, élu démocrate qui présidait les débats, a déclaré solennellement: "Donald Trump est par la présente acquitté".

"Il est temps de boucler cette mascarade politique", a tonné l'un des avocats du 45e président des Etats-Unis, Michael van der Veen, lors de son court plaidoyer samedi.

"Estimer, en se basant sur les indices que vous avez vus, que M. Trump voulait réellement, et de fait a délibérément susciter une insurrection armée pour renverser le gouvernement américain serait absurde", a-t-il asséné.

Derrière cette accusation, il y a surtout la "peur" des démocrates de voir Donald Trump réélu en 2024, a-t-il accusé.

- "Foule hargneuse" -

A l'inverse, Donald Trump est pour les démocrates le responsable principal des événements du 6 janvier, leur "incitateur". C'est lui qui par ses diatribes aurait suscité l'envahissement du Capitole par ses partisans en colère, au moment où le Congrès américain s'apprêtait à confirmer sa défaite à l'élection du 3 novembre.

"Il est désormais évident, sans l'ombre d'un doute, que Trump a soutenu les actes de la foule hargneuse et il doit donc être condamné. C'est aussi simple que cela", a lancé Jamie Raskin, le chef des procureurs démocrates, pendant leur réquisitoire long de près de deux heures.

"Au moment où nous avions le plus besoin qu'un président nous protège et nous défende, le président Trump nous a à la place délibérément trahis. Il a violé son serment" de protéger le pays, a renchéri l'un des neuf démocrates de la Chambre des représentants qui portaient l'accusation, David Cicilline.

Selon eux, il a "attisé la hargne" de ses partisans pendant des mois avec un "grand mensonge": en se présentant comme la victime d'une élection "volée" suite à des "fraudes" dont il n'a jamais apporté la preuve.

Une fois l'assaut en cours, il a attendu de longues heures avant d'appeler ses sympathisants à "rentrer chez eux". En tout, cinq personnes sont mortes, et des centaines ont été blessées ou traumatisées, ont-ils estimé.

Resté silencieux samedi, Joe Biden peut voir s'ouvrir une nouvelle page de sa présidence, débarrassé de l'ombre gênante de ce procès qui monopolisait les médias et le Congrès. Sa priorité immédiate est de voir le Sénat et la Chambre des représentants voter son plan de soutien de 1.900 milliards de dollars à l'économie américaine, frappée par la pandémie de Covid-19.

elc/hr

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FEB 13

Bien qu'acquitté, Trump "responsable" de l'assaut du Capitole (chef républicain) #

2/13/2021, 10:03 PM
Washington, USA

Le chef des sénateurs républicains Mitch McConnell a accusé samedi Donald Trump d'être "responsable" de l'assaut meurtrier du Capitole, juste après avoir voté pour l'acquitter lors de son procès historique au Sénat.

"Il n'y a aucun doute, aucun, que le président Trump est, dans les faits et moralement, responsable d'avoir provoqué les événements de cette journée" du 6 janvier, a déclaré l'influent sénateur.

Il a dans le même discours justifié son vote en faveur de l'acquittement, disant estimer que le Sénat n'est pas compétent pour juger un ex-président.

Les émeutiers ont agi ainsi "car l'homme le plus puissant de la planète les avait nourris de mensonges", en refusant sa défaite lors de la présidentielle du 3 novembre, a-t-il asséné. "Parce qu'il était en colère. Il avait perdu une élection."

"Les actes de l'ex-président Trump avant l'émeute ont constitué un manquement honteux, honteux, à ses devoirs", a poursuivi Mitch McConnell dans un long discours.

Juste avant l'ouverture du dernier jour du procès, samedi matin, ce fin stratège jusque-là resté très discret sur ses intentions avait fait savoir qu'il voterait l'acquittement du milliardaire républicain.

Une "décision difficile", avait-il affirmé, qui a sans doute grandement pesé dans le vote final, compte tenu de son influence considérable sur son groupe parlementaire. Il aurait fallu que 17 républicains votent avec les sénateurs démocrates pour obtenir une condamnation.

Au bout du compte, sept républicains ont voté pour, une rupture remarquable pour ce parti d'ordinaire très uni au Sénat.

Mitch McConnell a pris soin de souligner que si Donald Trump ne pouvait selon lui pas être jugé au Sénat car il est désormais un "simple citoyen", le magnat de l'immobilier pouvait en revanche être poursuivi en justice.

"Il est encore responsable de tout ce qu'il a fait pendant qu'il était en fonctions. Il n'a encore échappé à rien du tout", a dit Mitch McConnell.

Proche allié de Donald Trump au cours de ses quatre ans de mandat, le sénateur ne s'est pas entretenu avec lui depuis qu'il a reconnu la victoire de son rival démocrate Joe Biden, à la mi-décembre.

elc/vgr

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FEB 13

Bien qu'acquitté, Trump "responsable" de l'assaut du Capitole (chef républicain) #

2/13/2021, 9:39 PM
Washington, USA

Le chef des sénateurs républicains Mitch McConnell a accusé samedi Donald Trump d'être "responsable" de l'assaut meurtrier du Capitole, juste après avoir voté pour l'acquitter lors de son procès historique au Sénat.

"Il n'y a aucun doute, aucun, que le président Trump est, dans les faits et moralement, responsable d'avoir provoqué les événements de cette journée" du 6 janvier, a déclaré l'influent sénateur, en justifiant avoir voté pour l'acquittement car il estime que le Sénat n'est pas compétent pour juger un ex-président.

Les émeutiers ont agi ainsi "car l'homme le plus puissant de la planète les avait nourris de mensonges", en refusant sa défaite lors de la présidentielle du 3 novembre, a-t-il asséné.

elc/vgr

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FEB 13

Trump acquitté par le Sénat après un procès historique #

2/13/2021, 9:28 PM
Washington, USA

L'ex-président américain Donald Trump a été jugé samedi non coupable d'avoir "incité" à l'insurrection meurtrière du Capitole, après un procès historique au Sénat, marqué par la diffusion d'images choc.

Grâce au soutien encore fort chez les républicains, le milliardaire a échappé à la condamnation, mais dans une rupture notable, sept sénateurs de son parti ont voté en faveur de sa condamnation.

Juste après ce verdict, l'ex-président a salué la fin d'une "chasse aux sorcières", en promettant de "continuer" à défendre "la grandeur de l'Amérique". S'il a caressé l'idée de se représenter en 2024, son avenir politique reste encore très flou.

Pour Donald Trump, il s'agit d'un deuxième acquittement en autant de procédures de destitution. Un cas unique dans l'histoire des Etats-Unis.

"Donald Trump est par la présente acquitté", a déclaré le sénateur démocrate Patrick Leahy, qui présidait le procès, en annonçant le résultat du vote final: 57 voix en faveur de sa condamnation, et 43 contre. Les 50 démocrates avaient besoin de 17 voix républicaines pour le condamner du fait d'une règle des deux-tiers.

Accusation "absurde" ou un président qui a "trahi" les Américains en soutenant les émeutiers? Les avocats du milliardaire républicain et les élus démocrates chargés de porter l'accusation devant le Sénat ont bataillé pendant cinq jours.

"Il est temps de boucler cette mascarade politique", a tonné l'un des avocats du 45e président des Etats-Unis, Michael van der Veen, lors de son court plaidoyer samedi.

"Peu importe le volume absolument terrible d'images des émeutiers que nous puissions voir, et le niveau d'émotion injecté dans ce procès, cela ne change pas le fait que M. Trump est innocent des chefs présentés contre lui".

"Estimer, en se basant sur les indices que vous avez vus, que M. Trump voulait réellement, et de fait a délibérément susciter une insurrection armée pour renverser le gouvernement américain serait absurde", a-t-il asséné.

Derrière cette accusation, il y a surtout la "peur" des démocrates de voir Donald Trump réélu en 2024, a-t-il accusé.

- "Foule hargneuse" -

Les démocrates voulaient voir voir Donald Trump reconnu coupable, puis le rendre ensuite inéligible dans un nouveau vote.

Pour eux, il est le responsable principal des événements du 6 janvier, lorsqu'une foule de ses partisans en colère avait envahi le Capitole au moment où le Congrès américain s'apprêtait à confirmer sa défaite à l'élection du 3 novembre.

"Il est désormais évident, sans l'ombre d'un doute, que Trump a soutenu les actes de la foule hargneuse et il doit donc être condamné. C'est aussi simple que cela", a lancé Jamie Raskin, le chef des procureurs démocrates, pendant leur réquisitoire long de près de deux heures.

"Au moment où nous avions le plus besoin qu'un président nous protège et nous défende, le président Trump nous a à la place délibérément trahis. Il a violé son serment" de protéger le pays, a renchéri l'un des neuf démocrates de la Chambre des représentants qui portent l'accusation, David Cicilline.

Mêlant vidéos choc des violences et extraits choisis des diatribes présidentielles, les démocrates ont, depuis le début du procès, accusé Donald Trump d'avoir renoncé à son rôle de "commandant-en-chef" pour revêtir des habits d'"incitateur-en-chef".

Selon eux, il a "attisé la hargne" de ses partisans pendant des mois avec un "grand mensonge": en se présentant comme la victime d'une élection "volée" suite à des "fraudes" dont il n'a jamais apporté la preuve.

Et le 6 janvier, au moment où les élus du Congrès certifiaient la victoire de Joe Biden, il "a allumé la mèche", ont-ils dit, en leur lançant: "Battez-vous comme des diables."

Une fois l'assaut en cours, il a attendu de longues heures avant d'appeler ses sympathisants à "rentrer chez eux". En tout, cinq personnes sont mortes, et des centaines ont été blessées ou traumatisées, ont-ils estimé.

Pour les avocats de Donald Trump, si l'attaque sanglante fut "terrible", ce procès, "injuste", ne fut le fruit que d'une "vengeance politique"

Dégainant à leur tour des vidéos soigneusement éditées, ils ont assuré que le champ lexical combatif de Donald Trump s'inscrivait dans une "rhétorique politique ordinaire", protégée par le Premier amendement de la Constitution, qui garantit la liberté d'expression.

Ils avaient aussi souligné que l'ex-président avait appelé ses partisans à marcher "de manière pacifique et patriote" sur le Capitole.

Très discret jusqu'ici, l'influent chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a fait savoir peu avant l'ouverture de la séance samedi matin qu'il voterait l'acquittement de Donald Trump. Une "décision difficile", selon lui, qui a sans doute scellé le résultat du vote final.

Après le vote, il a affirmé que Donald Trump était bien "responsable" des violences du 6 janvier mais que le Sénat n'avait pas la compétence pour le condamner.

elc/hr

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FEB 13

Acquitté, Trump promet de continuer à défendre "la grandeur de l'Amérique" #

2/13/2021, 9:23 PM
Washington, USA

L'ex-président américain Donald Trump, acquitté samedi par le Sénat américain qui le jugeait pour "incitation à l'insurrection", a promis de "continuer" à défendre "la grandeur de l'Amérique".

"Notre mouvement magnifique, historique et patriotique, Make America Great Again, ne fait que commencer", a réagi M. Trump dans un communiqué, se posant une nouvelle fois en victime d'une "chasse aux sorcières".

"Dans les mois à venir, j'aurai beaucoup de choses à partager avec vous et suis impatient de continuer notre incroyable aventure pour la grandeur de l'Amérique", a-t-il ajouté, sans donner de précisions sur la façon dont il envisageait son avenir politique.

Remerciant tous les sénateurs "qui ont fièrement défendu la Constitution", il a dénoncé un procès en destitution qui n'était à ses yeux qu'"une nouvelle phase de la plus grande chasse aux sorcières de l'histoire".

"Aucun président n'a jamais été traité de la sorte", a-t-il martelé, reprenant une formule régulièrement utilisée tout au long de son mandat.

L'ancien président n'a à aucun moment mentionné les 7 républicains ayant voté pour un verdict de culpabilité.

Cinquante-sept sénateurs ont voté pour et 43 contre. La majorité des deux-tiers nécessaire à la condamnation n'a donc pas été atteinte.

jca/vgr

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FEB 13

Trump acquitté par le Sénat américain #

2/13/2021, 9:13 PM
Washington, USA

L'ex-président américain Donald Trump a été acquitté samedi par le Sénat américain qui le jugeait pour "incitation à l'insurrection" à la suite des violences au Capitole le 6 janvier.

Cinquante-sept sénateurs ont voté pour un verdict de culpabilité et 43 contre. La majorité des deux-tiers nécessaire à la condamnation n'a donc pas été atteinte.

L'ancien président républicain a immédiatement réagi en saluant la fin d'une "chasse aux sorcières". Se tournant vers l'avenir et marquant sa volonté de continuer à jouer un rôle politique, il a promis de continuer à défendre "la grandeur de l'Amérique".

"Il n'y a rien que nous ne puissions accomplir ensemble", a-t-il dit dans un communiqué.

Les démocrates voulaient voir Donald Trump reconnu coupable d'"incitation à l'insurrection", puis qu'il soit ensuite rendu inéligible.

Pour eux, il est le responsable principal des événements du 6 janvier, lorsqu'une foule de ses partisans en colère avait envahi le Capitole au moment où le Congrès américain s'apprêtait à confirmer sa défaite à l'élection du 3 novembre face au démocrate Joe Biden. Cinq personnes avaient perdu la vie lors de ces violences.

"Il est désormais évident, sans l'ombre d'un doute, que Trump a soutenu les actes de la foule hargneuse et il doit donc être condamné. C'est aussi simple que cela", avait lancé Jamie Raskin, le chef des procureurs démocrates, pendant leur dernier réquisitoire prononcé samedi devant le Sénat.

Ce deuxième procès en destitution de Donald Trump s'achève donc par un second acquittement. Entamé mardi, il aura duré cinq jours.

elc-hr/vgr

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FEB 13

Acquitté, Trump promet de "continuer" à défendre "la grandeur de l'Amérique" #

2/13/2021, 9:11 PM
Washington, USA

L'ex-président américain Donald Trump, acquitté samedi par le Sénat américain à la suite des violences du Capitole, a promis de "continuer" à défendre "la grandeur de l'Amérique".

"Notre mouvement magnifique, historique et patriotique, Make America Great Again, ne fait que commencer", a réagi M. Trump dans un communiqué, se posant une nouvelle fois en victime d'une "chasse aux sorcières".

"Dans les mois à venir, j'aurai beaucoup de choses à partager avec vous et suis impatient de continuer notre incroyable aventure pour la grandeur de l'Amérique", a-t-il ajouté.

jca/vgr

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FEB 13

Trump acquitté par le Sénat américain #

2/13/2021, 8:56 PM
Washington, USA

L'ex-président américain Donald Trump a été acquitté samedi par le Sénat américain qui le jugeait pour "incitation à l'insurrection" à la suite des violences au Capitole le 6 janvier.

Cinquante-sept sénateurs ont voté pour un verdict de culpabilité et 43 contre. La majorité des deux-tiers nécessaire à la condamnation n'a donc pas été atteinte.

elc-hr/vgr

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FEB 13

Trump a "trahi" les Américains: les démocrates concluent leur réquisitoire au Sénat #

2/13/2021, 7:59 PM
Washington, USA

Les procureurs démocrates ont appelé samedi le Sénat à condamner Donald Trump pour "incitation à l'insurrection", en martelant dans leur réquisitoire que l'ex-président avait "trahi" les Américains et "soutenu" les émeutiers lors de l'assaut meurtrier du Capitole.

Après une matinée marquée par un coup de théâtre qui menaçait de retarder longuement le verdict, sénateurs républicains et démocrates sont parvenus à un accord pour se passer de témoins, ouvrant la voie à un vote final, et un très probable acquittement, en fin de journée.

"Il est désormais évident, sans l'ombre d'un doute, que Trump a soutenu les actes de la foule hargneuse et il doit donc être condamné. C'est aussi simple que cela", a lancé Jamie Raskin, le chef des procureurs démocrates, pendant leur réquisitoire long de près de deux heures.

L'un des avocats du 45e président américain, Michael van der Veen a pris la parole immédiatement ensuite, à 14H45 (19H45) et a promis d'être bref.

Les sénateurs pourront ensuite se retirer pour délibérer, avant de passer au vote sur le verdict.

Les démocrates veulent voir Donald Trump reconnu coupable d'"incitation à l'insurrection", puis qu'il soit rendu inéligible.

Pour eux, il est le responsable principal des événements du 6 janvier, lorsqu'une foule de ses partisans en colère avait envahi le Capitole au moment où le Congrès américain s'apprêtait à confirmer sa défaite à l'élection du 3 novembre.

"Au moment où nous avions le plus besoin qu'un président nous protège et nous défende, le président Trump nous a à la place délibérément trahis. Il a violé son serment" de protéger le pays, a renchéri l'un des neuf démocrates de la Chambre des représentants qui portent l'accusation, David Cicilline.

- "Attisé la hargne" -

Pendant plus de deux heures, une grande confusion a régné au Sénat samedi matin, après un vote surprise autorisant la convocation de témoins, ce qui aurait pu grandement retarder le verdict.

Jamie Raskin voulait entendre une élue républicaine, Jaime Herrera Beutler, ayant révélé vendredi soir la teneur d'une conversation téléphonique entre un autre élu et Donald Trump pendant les événements du 6 janvier.

Alors que les parlementaires se cachaient pour échapper aux émeutiers, Donald Trump aurait éconduit le chef de la minorité républicaine à la Chambre, Kevin McCarthy, qui lui demandait d'appeler ses partisans à cesser les violences. "Eh bien, Kevin, j'imagine que ces gens sont plus en colère que vous à propos de l'élection", lui aurait-il lancé.

La déposition de Jaime Herrera Beutler a finalement été lue en séance et versée au dossier.

Cette "réaction absolument stupéfiante de Trump confirme qu'il n'a rien fait pour aider les personnes présentes ici" au Congrès et sous la menace des violences, a souligné Jamie Raskin.

Mêlant vidéos choc des violences et extraits choisis des diatribes présidentielles, les démocrates ont, depuis le début du procès, accusé Donald Trump d'avoir renoncé à son rôle de "commandant-en-chef" pour revêtir des habits d'"incitateur-en-chef".

Selon eux, il a "attisé la hargne" de ses partisans pendant des mois avec un "grand mensonge": en se présentant comme la victime d'une élection "volée" suite à des "fraudes" dont il n'a jamais apporté la preuve.

Et le 6 janvier, au moment où les élus du Congrès certifiaient la victoire de Joe Biden, il "a allumé la mèche", ont-ils dit, en leur lançant: "Battez-vous comme des diables."

Une fois l'assaut en cours, il a attendu de longues heures avant d'appeler ses sympathisants à "rentrer chez eux". En tout, cinq personnes sont mortes, et des centaines ont été blessées ou traumatisées, ont-ils estimé.

- "Vengeance politique" -

Vendredi, les avocats du 45e président des Etats-Unis avaient contre-attaqué dans un argumentaire concis - trois heures - et musclé.

Selon eux, l'attaque était "horrible" mais le procès est "injuste": c'est un acte "de vengeance politique".

Dégainant à leur tour des vidéos soigneusement éditées, ils ont assuré que le champ lexical combatif de Donald Trump s'inscrivait dans une "rhétorique politique ordinaire", protégée par le Premier amendement de la Constitution, qui garantit la liberté d'expression.

La défense a également jugé "absurde" de lier les violences au discours du 6 janvier, soulignant que Donald Trump avait appelé ses partisans à marcher "de manière pacifique et patriote" sur le Capitole.

- "Décision difficile" -

Très discret jusqu'ici, l'influent chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a fait savoir peu avant l'ouverture de la séance samedi matin qu'il voterait l'acquittement de Donald Trump. Une "décision difficile", selon lui, qui rend encore plus improbable une condamnation de Donald Trump.

Il faudrait que 17 sénateurs républicains votent avec les 50 élus démocrates pour former la majorité qualifiée nécessaire pour le déclarer coupable, un verdict qui ouvrirait la voie à une peine d'inéligibilité.

Pour Donald Trump, il s'agirait donc d'un deuxième acquittement en autant de procédures de destitution. Un cas unique dans l'histoire des Etats-Unis.

chp-elc/hr/

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FEB 13

Reprise du procès de Trump, verdict possible dès samedi #

2/13/2021, 6:35 PM
Washington, USA

Après un coup de théâtre, sénateurs républicains et démocrates sont parvenus samedi à un accord pour se passer de témoins au procès de Donald Trump, rouvrant la voie à un verdict, et son probable acquittement, dans la journée.

Le chef des procureurs démocrates, Jamie Raskin, a entamé vers 13H00 (18H00 GMT) son réquisitoire, qui sera suivi par le plaidoyer des avocats du 45e président américain, accusé d'"incitation à l'insurrection" lors de l'assaut meurtrier du 6 janvier sur le Capitole.

Les deux parties disposent au maximum de deux heures chacune. Les sénateurs pourront ensuite se retirer pour délibérer, avant de passer au verdict.

Les démocrates veulent voir Donald Trump reconnu coupable d'"incitation à l'insurrection", puis qu'il soit rendu inéligible.

Pour eux, il est le responsable principal des événements du 6 janvier, lorsqu'une foule de ses partisans en colère avait envahi le Capitole au moment où le Congrès américain s'apprêtait à confirmer sa défaite à l'élection du 3 novembre.

Pendant plus de deux heures, une grande confusion a régné au Sénat samedi, après un vote surprise autorisant la convocation de témoins, soutenu par les 50 sénateurs démocrates et 5 de leurs collègues républicains.

- "Plus en colère que vous" -

Le chef de l'équipe des élus démocrates de la Chambre menant l'accusation, Jamie Raskin, voulait entendre une élue républicaine, Jaime Herrera Beutler, ayant révélé vendredi soir la teneur d'une conversation téléphonique entre un autre élu et Donald Trump le 6 janvier.

Alors que les parlementaires se cachaient pour échapper aux émeutiers, Donald Trump aurait éconduit le chef de la minorité républicaine à la Chambre, Kevin McCarthy, qui lui demandait d'appeler ses partisans à cesser les violences: "Eh bien, Kevin, j'imagine que ces gens sont plus en colère que vous à propos de l'élection."

Les démocrates ont "ouvert la boîte de Pandore", avait réagi le sénateur républicain Ted Cruz, en prévenant que son camp pourrait aussi convoquer de nombreux témoins, ce qui auraient retardé le verdict.

La déposition de Jaime Herrera Beutler a finalement été lue en séance et versée au dossier.

Démocrates et républicains, pour des raisons différentes, souhaitent rapidement boucler le procès. Le président Joe Biden voudrait en particulier que le Sénat soit disponible pour voter ses textes prioritaires, comme un ambitieux plan de soutien à l'économie.

Très discret jusqu'ici, l'influent chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, avait fait savoir peu avant l'ouverture de la séance samedi matin qu'il voterait l'acquittement de Donald Trump.

C'est "une décision difficile" mais "je voterai pour acquitter", avait-t-il écrit dans une note transmise à ses collègues.

Sa décision rend encore plus improbable une condamnation de Donald Trump. Il faudrait que 17 sénateurs républicains votent avec les 50 élus démocrates pour former la majorité qualifiée nécessaire pour le déclarer coupable, un verdict qui ouvrirait la voie à une peine d'inéligibilité.

Pour Donald Trump, il s'agirait donc d'un deuxième acquittement en autant de procédures de destitution. Un cas unique dans l'histoire des Etats-Unis.

- "La mèche" -

Depuis le début des débats, les procureurs démocrates ont déroulé un exposé implacable des faits.

Mêlant vidéos choc des violences et extraits choisis des diatribes présidentielles, ils ont accusé Donald Trump d'avoir renoncé à son rôle de "commandant-en-chef" pour revêtir des habits d'"incitateur-en-chef".

Selon eux, il a "attisé la hargne" de ses partisans pendant des mois avec un "grand mensonge": en se présentant comme la victime d'une élection "volée" suite à des "fraudes" dont il n'a jamais apporté la preuve.

Et le 6 janvier, au moment où les élus du Congrès certifiaient la victoire de Joe Biden, il "a allumé la mèche", ont-ils dit, en leur lançant: "Battez-vous comme des diables."

Une fois l'assaut en cours, il a attendu de longues heures avant d'appeler ses sympathisants à "rentrer chez eux", délaissant, selon les procureurs démocrates, son serment de protéger les institutions. En tout, cinq personnes sont mortes, et des centaines ont été blessées ou traumatisées, ont-ils estimé.

- "Injuste" -

Vendredi, les avocats du 45e président des Etats-Unis ont contre-attaqué dans un argumentaire concis - trois heures - et musclé.

Selon eux, l'attaque était "horrible" mais le procès est "injuste": c'est un acte "de vengeance politique" destiné "à interdire les discours que la majorité n'aime pas", ont-ils lancé.

Dégainant à leur tour des vidéos soigneusement éditées, ils ont assuré que le champ lexical combatif de Donald Trump s'inscrivait dans une "rhétorique politique ordinaire", utilisée à gauche comme à droite et protégée par le Premier amendement de la Constitution, qui garantit la liberté d'expression.

La défense a également jugé "absurde" de lier les violences au discours du 6 janvier, soulignant que Donald Trump avait appelé ses partisans à marcher "de manière pacifique et patriote" sur le Capitole.

chp-elc-hr/vgr

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FEB 13

Accord au Sénat pour poursuivre le procès de Trump sans convoquer de témoins #

2/13/2021, 6:06 PM
Washington, USA

Les démocrates et la défense de Donald Trump ont trouvé samedi un accord qui permet d'éviter la convocation de témoins et d'avancer dans le procès de Donald Trump, qui devrait ainsi aboutir à un verdict dans la journée.

L'accord a été annoncé par les deux parties en séance publique au Sénat, qui juge depuis mardi l'ex-président républicain pour "incitation à l'insurrection".

Les procureurs démocrates avaient annoncé plus tôt dans la journée qu'ils voulaient entendre une élue républicaine, Jaime Herrera Beutler, ce qui aurait retardé la procédure.

Sa déposition a finalement été lue en séance et versée au dossier. Chaque partie va maintenant exposer ses conclusions.

elc-hr/vgr

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FEB 13

Procès Trump: verdict retardé, le Sénat va appeler des témoins #

2/13/2021, 4:44 PM
Washington, USA

Le Sénat s'est prononcé pour la convocation de témoins samedi au procès de l'ex-président américain Donald Trump, un développement surprise qui pourrait en retarder le verdict.

L'issue qui semblait la plus probable, un acquittement rapide du milliardaire dans la journée grâce au soutien d'une forte majorité des élus républicains, est ainsi remise en cause. Et la plus grande confusion régnait sur la longueur du délai, tant les mécanismes parlementaires de ces procès en destitution sont rares et complexes.

Donald Trump est jugé dans cette procédure de destitution car les démocrates veulent qu'il soit reconnu coupable d'"incitation à l'insurrection". Puis qu'il soit rendu inéligible.

Pour eux, il est le responsable principal des événements du 6 janvier, lorsqu'une foule de ses partisans en colère avait envahi le Capitole, au moment où le Congrès américain s'apprêtait à confirmer sa défaite à l'élection du 3 novembre.

Les sénateurs ont repris leurs débats comme prévu samedi à 10H00 (15H00 GMT).

Le chef de l'équipe des élus démocrates de la Chambre menant l'accusation, Jamie Raskin, a alors immédiatement annoncé son intention de convoquer un témoin. Sa requête a été dans la foulée confirmée par un vote soutenu par les 50 démocrates et 5 sénateurs républicains.

Les démocrates veulent entendre une élue républicaine de la Chambre des représentants, Jaime Herrera Beutler, qui a révélé vendredi soir dans la presse et sur Twitter la teneur d'une conversation téléphonique entre un autre élu et Donald Trump le 6 janvier.

- "Plus en colère que vous" -

Alors que les parlementaires se cachaient pour échapper aux émeutiers, Donald Trump aurait éconduit le chef de la minorité républicaine à la Chambre, Kevin McCarthy, qui lui demandait d'appeler ses partisans à cesser les violences: "Eh bien, Kevin, j'imagine que ces gens sont plus en colère que vous à propos de l'élection."

Le coup de théâtre a bouleversé l'ordonnancement du procès que démocrates et républicains, pour des raisons différentes, semblaient vouloir boucler rapidement. Le président Joe Biden voudrait en particulier que le Sénat soit disponible pour voter ses textes prioritaires, comme un ambitieux plan de soutien à l'économie.

Très discret jusqu'ici, le très influent chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, avait fait savoir quelques instants auparavant qu'il voterait l'acquittement de Donald Trump, après avoir laissé planer le suspense sur sa décision pendant plusieurs semaines.

C'est "une décision difficile" mais "je voterai pour acquitter", a-t-il écrit dans une note transmise à ses collègues.

Pour Donald Trump, il s'agirait d'un deuxième acquittement en autant de procédures de destitution. Un cas unique dans l'Histoire des Etats-Unis.

Les règles du procès lui sont favorables. Il faudrait que 17 sénateurs républicains votent avec les 50 élus démocrates pour former la majorité qualifiée nécessaire pour le déclarer coupable, un verdict qui ouvrirait la voie à une peine d'inéligibilité.

- "La mèche" -

Depuis le début des débats, les élus de la Chambre des représentants, chargés de porter l'accusation contre l'ancien magnat de l'immobilier, ont déroulé un exposé implacable des faits.

Mêlant vidéos choc des violences et extraits choisis des diatribes présidentielles, ils ont accusé Donald Trump d'avoir renoncé à son rôle de "commandant-en-chef" pour se glisser dans les habits d'"incitateur-en-chef".

Selon eux, il a "attisé la hargne" de ses partisans pendant des mois avec un "grand mensonge": en se présentant comme la victime d'une élection "volée", par des "fraudes" dont il n'a jamais apporté la preuve.

Et le 6 janvier, au moment où les élus du Congrès certifiaient la victoire de Joe Biden, il "a allumé la mèche", ont-ils dit, en leur lançant: "Battez-vous comme des diables".

Une fois l'assaut en cours, il a attendu de longues heures avant d'appeler ses sympathisants à "rentrer chez eux", délaissant, selon les procureurs démocrates, son serment de protéger les institutions. Au final, cinq personnes sont mortes, et des centaines ont été blessées ou traumatisées, ont-ils estimé.

- "Injuste" -

Vendredi, les avocats du 45e président des Etats-Unis ont contre-attaqué dans un argumentaire concis - trois heures - et musclé.

Selon eux, l'attaque était "horrible" mais le procès est "injuste": c'est un acte "de vengeance politique" destiné "à interdire les discours que la majorité n'aime pas", ont-il lancé.

Dégainant à leur tour des vidéos soigneusement éditées, ils ont assuré que le champ lexical combatif de Donald Trump s'inscrivait dans une "rhétorique politique ordinaire", utilisée à gauche comme à droite et protégée par le Premier amendement de la Constitution qui garantit la liberté d'expression.

Ils ont notamment projeté un film d'une dizaine de minutes, dans lequel toutes les figures du parti démocrate, y compris Joe Biden, promettent de "se battre" sur tous les tons.

La défense a également jugé "absurde" de lier les violences au discours du 6 janvier, soulignant que Donald Trump avait appelé ses partisans à marcher "de manière pacifique et patriote" sur le Capitole.

Le coup de force "avait été planifié à l'avance" par des "criminels" et ne peut pas être imputé au président, ont-ils encore plaidé.

chp-elc-hr/

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FEB 13

Procès Trump: le Sénat entérine la possibilité de convoquer des témoins, retardant le verdict #

2/13/2021, 4:32 PM
Washington, USA

Le Sénat américain a entériné samedi la possibilité de convoquer des témoins dans le procès de Donald Trump, accusé d'"incitation à l'insurrection", une décision qui pourrait repousser le vote final sur le verdict de plusieurs jours, voire semaines.

Dans un vote qui a semé la confusion au sein même de la chambre haute, les 50 sénateurs démocrates et cinq républicains, sur 100, ont voté en faveur d'une motion autorisant la convocation de témoins.

Dans une séquence rapide, ce vote a suivi l'annonce surprise par le chef des élus démocrates qui portent l'accusation contre Donald Trump, Jamie Raskin, qu'il voulait convoquer une parlementaire républicaine pour témoigner.

Cette annonce suivait elle-même la révélation que l'influent chef des sénateurs républicains, Mitch McConnell, comptait finalement voter pour acquitter Donald Trump, rendant quasi-certain l'acquittement du 45e président des Etats-Unis.

En ouverture du cinquième jour du procès de l'ex-président pour son rôle dans l'assaut meurtrier du Capitole, Jamie Raskin a annoncé qu'il voulait convoquer la républicaine Jaime Herrera Beutler.

Cette élue de la Chambre des représentants a rapporté un vif échange entre le chef des républicains à la Chambre Kevin McCarthy et Donald Trump survenu lors de l'attaque du 6 janvier.

Citant une conversation qui lui a été rapportée, Jaime Herrera Beutler a expliqué que M. McCarthy avait appelé le président républicain en plein assaut pour lui demander d'exhorter publiquement les émeutiers au calme.

M. Trump aurait alors affirmé avoir entendu que ces manifestants étaient en réalité des "antifa", un mouvement d'extrême gauche. M. McCarthy lui aurait répondu qu'il s'agissait bien de partisans pro-Trump.

"C'est alors, selon M. McCarthy, que le président a dit: +Eh bien, Kevin, j'imagine que ces gens sont plus en colère que vous à propos de l'élection+" remportée par son rival Joe Biden, écrit Jaime Herrera Beutler samedi dans un communiqué.

Cette dernière avait été l'une des 10 républicains, sur 211, à voter en faveur de la mise en accusation de Donald Trump le 13 janvier à la Chambre.

Les démocrates veulent désormais l'entendre.

Cinq républicains se sont joints aux démocrates pour voter en faveur de la convocation de témoins: Susan Collins, Lisa Murkowski, Mitt Romney, Ben Sasse, ainsi que, après un revirement de dernière minute, Lindsey Graham, grand allié de Donald Trump.

Le procès politique, mené tambour battant cette semaine, pourrait désormais se prolonger, les avocats républicains ayant indiqué qu'ils pourraient aussi convoquer de nombreux témoins.

elc/vgr

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FEB 13

Procès Trump: le Sénat entérine la possibilité de convoquer des témoins, retardant le verdict #

2/13/2021, 4:03 PM
Washington, USA

Le Sénat américain a entériné samedi la possibilité de convoquer des témoins dans le procès de Donald Trump, accusé d'"incitation à l'insurrection", une décision qui pourrait repousser le vote final sur le verdict de plusieurs jours, voire semaines.

Dans un vote qui a semé la confusion au sein même de la chambre haute, les 50 sénateurs démocrates et cinq républicains, sur 100, ont voté en faveur d'une motion autorisant la convocation de témoins.

elc/vgr

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FEB 13

Mitch McConnell, le chef des républicains au Sénat, va voter l'acquittement de Trump (médias) #

2/13/2021, 3:52 PM
Washington, USA

Le chef des sénateurs républicains Mitch McConnell a annoncé samedi qu'il voterait pour acquitter Donald Trump, accusé "d'incitation à l'insurrection" lors de l'assaut du Capitole, en évoquant une "décision difficile" dans un message à son groupe parlementaire cité par les médias américains.

L'annonce de l'influent stratège sonne le glas des espoirs démocrates de condamner l'ex-président, puisqu'il apparaît désormais encore plus improbable que 17 sénateurs républicains votent avec les 50 démocrates pour une condamnation.

Expliquant qu'il estime que le Sénat n'a pas la capacité de juger un ex-président en destitution dans ce procès politique, il écrit: "Compte tenu de ces conclusions, je voterai pour acquitter."

"Bien que ce soit une décision difficile, je suis convaincu que les procès en destitution ("impeachments") sont un outil essentiellement destiné à écarter" un responsable de ses fonctions, "et que nous ne disposons dès lors pas des compétences requises", explique le républicain.

Le sénateur suit ainsi l'argument constitutionnel exposé par les avocats du 45e président des Etats-Unis.

Mais Mitch McConnell prend soin de souligner qu'un président peut être poursuivi en justice après avoir quitté la Maison Blanche. Une façon de répondre aux procureurs démocrates, qui avaient argumenté qu'admettre qu'un président ne puisse pas être jugé au Sénat après son départ signifierait que les dirigeants américains auraient les mains libres pour commettre des délits au cours des dernières semaines de leur mandat.

"La Constitution établit clairement que des délits présidentiels commis en cours de mandat peuvent être poursuivis après que le président a quitté ses fonctions", poursuit Mitch McConnell.

Ancien proche allié de Donald Trump, le sénateur ne s'est pas entretenu avec lui depuis qu'il a reconnu la victoire de son rival Joe Biden à la mi-décembre.

M. McConnell a, pendant des semaines, laissé planer le doute sur son vote lors de ce procès et affirmé que les émeutiers du Capitole, des manifestants pro-Trump, avaient été "abreuvés de mensonges" et "incités" à agir "par le président et d'autres personnes puissantes".

elc/vgr

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FEB 13

Procès Trump: les procureurs démocrates vont convoquer une témoin républicaine #

2/13/2021, 3:22 PM
Washington, USA

Le chef des procureurs démocrates qui portent l'accusation contre Donald Trump dans son procès au Sénat, Jamie Raskin, a annoncé samedi qu'il voulait convoquer une élue républicaine pour témoigner, ce qui pourrait retarder le vote sur le verdict et son probable acquittement.

Jamie Raskin a annoncé en ouverture du cinquième jour du procès de l'ex-président qu'il allait convoquer Jaime Herrera Beutler, une élue de la Chambre des représentants qui a rapporté un échange entre le chef des républicains à la Chambre Kevin McCarthy et Donald Trump survenu lors de l'assaut meurtrier du 6 janvier. Il faut une majorité simple des 100 sénateurs pour convoquer un témoin et les démocrates disposent de 50 voix.

elc/vgr

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FEB 13

Mitch McConnell, le chef des républicains au Sénat, va voter l'acquittement de Trump (médias) #

2/13/2021, 2:59 PM
Washington, USA

Le chef des sénateurs républicains Mitch McConnell a annoncé samedi qu'il voterait pour acquitter Donald Trump, accusé "d'incitation à l'insurrection" lors de l'assaut du Capitole, dans un message à son groupe parlementaire cité par les médias américains juste avant la reprise du procès historique.

L'annonce de l'influent stratège sonne le glas des espoirs démocrates de condamner l'ex-président, puisqu'il apparaît désormais encore plus improbable que 17 sénateurs républicains votent avec les 50 démocrates pour une condamnation. Expliquant qu'il estime que le Sénat n'a pas la capacité de juger un ex-président en destitution, il écrit: "Compte tenu de ces conclusions, je voterai pour acquitter."

elc/vgr

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FEB 13

Le verdict possible dès samedi au procès de Trump, son acquittement probable #

2/13/2021, 2:19 PM
Washington, USA

Donald Trump pourrait être acquitté dès samedi à l'issue d'un procès mené tambour battant dans l'enceinte du Congrès, là même où ses partisans avaient semé la violence et le chaos le 6 janvier.

Les sénateurs, à la fois témoins, juges et jurés, doivent reprendre à 10H00 (15H00 GMT) le procès de l'ancien président, un mois jour pour jour après sa mise en accusation pour "incitation à l'insurrection".

Donald Trump, le seul président américain à avoir subi à deux reprises l'infamie d'un "impeachment", a toutes les chances d'être acquitté, comme lors de son premier procès en destitution il y a un an.

Compte tenu de sa forte popularité à droite, il semble peu probable que 17 sénateurs républicains votent avec les 50 élus démocrates et forment la majorité qualifiée nécessaire pour le déclarer coupable, un verdict qui ouvrirait la voie à une peine d'inéligibilité.

Vendredi, son successeur démocrate Joe Biden, qui a passé plus de 35 ans sur les bancs du Sénat, s'est dit "impatient" de voir ce que ses "amis" républicains allaient faire, espérant qu'ils prendraient "leurs responsabilités".

Un premier vote à l'ouverture du procès mardi a esquissé les rapports de force: 56 élus, dont six républicains, avaient jugé le procès conforme à la Constitution, même si Donald Trump a quitté la Maison Blanche.

- "La mèche" -

Depuis, les élus de la Chambre des représentants, chargés de porter l'accusation contre l'ancien magnat de l'immobilier, ont déroulé sur deux jours un exposé implacable des faits.

Mêlant vidéos choc des violences et extraits choisis des diatribes présidentielles, ils ont accusé Donald Trump d'avoir renoncé à son rôle de "commandant-en-chef" pour se glisser dans les habits d'"incitateur-en-chef".

Selon eux, il a "attisé la hargne" de ses partisans pendant des mois avec un "grand mensonge": en se présentant comme la victime d'une élection "volée", par des "fraudes" dont il n'a jamais apporté la preuve.

Et le 6 janvier, au moment où les élus du Congrès certifiaient la victoire de Joe Biden, il "a allumé la mèche", ont-ils dit, en leur lançant: "Battez-vous comme des diables".

Une fois l'assaut en cours, il a attendu de longues heures avant d'appeler ses sympathisants à "rentrer chez eux", délaissant, selon les procureurs démocrates, son serment de protéger les institutions. Au final, cinq personnes sont mortes, et des centaines ont été blessées ou traumatisées, ont-ils estimé.

Alors que les parlementaires se cachaient pour échapper aux émeutiers, le 6 janvier, Donald Trump aurait lancé au chef de la minorité républicaine à la Chambre des représentants, Kevin Mcarthy, qui lui demandait au téléphone d'appeler ses partisans à cesser les violences: "Eh bien, Kevin, j'imagine que ces gens sont plus en colère que vous à propos de l'élection."

Cette saillie a été rapportée samedi par l'élue républicaine Jaime Herrera Beutler, l'une des 10 républicains à avoir voté pour déclencher la procédure d'"impeachement" à la Chambre. Elle appelle désormais ses collègues à prendre la parole contre l'ex-président américain.

- "Injuste" -

Vendredi, les avocats du 45e président des Etats-Unis ont contre-attaqué dans un argumentaire concis - trois heures - et musclé.

Selon eux, l'attaque était "horrible" mais le procès est "injuste": c'est un acte "de vengeance politique" destiné "à interdire les discours que la majorité n'aime pas", ont-il lancé.

Dégainant à leur tour des vidéos soigneusement éditées, ils ont assuré que le champ lexical combatif de Donald Trump s'inscrivait dans une "rhétorique politique ordinaire", utilisée à gauche comme à droite et protégée par le Premier amendement de la Constitution qui garantit la liberté d'expression.

Ils ont notamment projeté un film d'une dizaine de minutes, dans lequel toutes les figures du parti démocrate, y compris Joe Biden, promettent de "se battre" sur tous les tons.

La défense a également jugé "absurde" de lier les violences au discours du 6 janvier, soulignant que Donald Trump avait appelé ses partisans à marcher "de manière pacifique et patriote" sur le Capitole.

Le coup de force "avait été planifié à l'avance" par des "criminels" et ne peut pas être imputé au président, ont-ils encore plaidé.

- "Incendiaire" -

Lors d'une séance de questions-réponses tendue, les procureurs ont rétorqué que Donald Trump n'avait utilisé le terme "pacifique" qu'à une reprise dans son discours, dont la tonalité globale était selon eux "incendiaire". Et ils ont martelé que le coup de force sanglant n'était pas survenu "dans le vide".

Samedi, les deux parties pourront réclamer, si elles le souhaitent, des documents ou des témoignages complémentaires et il reviendra aux sénateurs de valider, par un vote à la majorité simple, leur demande.

Si l'accusation et la défense s'abstiennent, ou si leur requête est rejetée, elles auront alors deux heures maximum chacune pour leur réquisitoire et leur plaidoyer.

Les cent élus pourront se retirer un moment pour délibérer, avant de passer au vote sur le verdict.

chp-bur/hr

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FEB 13

Le verdict possible dès samedi au procès de Trump, son acquittement probable #

2/13/2021, 3:02 AM
Washington, USA

Donald Trump pourrait être acquitté dès samedi à l'issue d'un procès mené tambour battant dans l'enceinte du Congrès, là même où ses partisans avaient semé la violence et le chaos le 6 janvier.

Les sénateurs, à la fois témoins, juges et jurés, doivent reprendre à 10H00 (15H00 GMT) le procès de l'ancien président, un mois jour pour jour après sa mise en accusation pour "incitation à l'insurrection".

Donald Trump, le seul président américain à avoir subi à deux reprises l'infamie d'un "impeachment", a toutes les chances d'être acquitté, comme lors de son premier procès en destitution il y a un an.

Compte tenu de sa forte popularité à droite, il semble peu probable que 17 sénateurs républicains votent avec les 50 élus démocrates et forment la majorité qualifiée nécessaire pour le déclarer coupable, un verdict qui ouvrirait la voix à une peine d'inéligibilité.

Vendredi, son successeur démocrate Joe Biden, qui a passé plus de 35 ans sur les bancs du Sénat, s'est dit "impatient" de voir ce que ses "amis" républicains allaient faire, espérant qu'ils prendraient "leurs responsabilités".

Un premier vote à l'ouverture du procès mardi a esquissé les rapports de force: 56 élus, dont six républicains, avaient jugé le procès conforme à la Constitution, même si Donald Trump a quitté la Maison Blanche.

- "La mèche" -

Depuis, les élus de la Chambre des représentants, chargés de porter l'accusation contre l'ancien magnat de l'immobilier, ont déroulé sur deux jours un exposé implacable des faits.

Mêlant vidéos choc des violences et extraits choisis des diatribes présidentielles, ils ont accusé Donald Trump d'avoir renoncé à son rôle de "commandant-en-chef" pour se glisser dans les habits d'"incitateur-en-chef".

Selon eux, il a "attisé la hargne" de ses partisans pendant des mois avec un "grand mensonge": en se présentant comme la victime d'une élection "volée", par des "fraudes" dont il n'a jamais apporté la preuve.

Et le 6 janvier, au moment où les élus du Congrès certifiaient la victoire de Joe Biden, il "a allumé la mèche", ont-ils dit, en leur lançant: "battez-vous comme des diables".

Une fois l'assaut en cours, il a attendu de longues heures avant d'appeler ses sympathisants à "rentrer chez eux", délaissant, selon les procureurs démocrates, son serment de protéger les institutions. Au final, cinq personnes sont mortes, et des centaines ont été blessées ou traumatisées, ont-ils estimé.

- "Injuste" -

Vendredi, les avocats du 45e président des Etats-Unis ont contre-attaqué dans un argumentaire concis - trois heures - et musclé.

Selon eux, l'attaque était "horrible" mais le procès est "injuste": c'est un acte "de vengeance politique" destiné "à interdire les discours que la majorité n'aime pas", ont-il lancé.

Dégainant à leur tour des vidéos soigneusement éditées, ils ont assuré que le champ lexical combatif de Donald Trump s'inscrivait dans une "rhétorique politique ordinaire", utilisée à gauche comme à droite et protégée par le Premier amendement de la Constitution qui garantit la liberté d'expression.

Ils ont notamment projeté un film d'une dizaine de minutes, dans lequel toutes les figures du parti démocrate, y compris Joe Biden, promettent de "se battre" sur tous les tons.

La défense a également jugé "absurde" de lier les violences au discours du 6 janvier, soulignant que Donald Trump avait appelé ses partisans à marcher "de manière pacifique et patriote" sur le Capitole.

Le coup de force "avait été planifié à l'avance" par des "criminels" et ne peut pas être imputé au président, ont-ils encore plaidé.

- "Incendiaire" -

Lors d'une séance de questions-réponses tendue, les procureurs ont rétorqué que Donald Trump n'avait utilisé le terme "pacifique" qu'à une reprise dans son discours, dont la tonalité globale était selon eux "incendiaire". Et ils ont martelé que le coup de force sanglant n'était pas survenu "dans le vide".

Samedi, les deux parties pourront réclamer, si elles le souhaitent, des documents ou des témoignages complémentaires et il reviendra aux sénateurs de valider, par un vote à la majorité simple, leur demande.

Si l'accusation et la défense s'abstiennent, ou si leur requête est rejetée, elles auront alors deux heures maximum chacune pour leur réquisitoire et leur plaidoyer.

Les cent élus pourront se retirer un moment pour délibérer, avant de passer au vote sur le verdict.

chp/iba

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FEB 13

Le verdict possible dès samedi au procès de Trump, son acquittement probable #

2/13/2021, 3:02 AM
Washington, USA

Donald Trump pourrait être acquitté dès samedi à l'issue d'un procès mené tambour battant dans l'enceinte du Congrès, là même où ses partisans avaient semé la violence et le chaos le 6 janvier.

Les sénateurs, à la fois témoins, juges et jurés, doivent reprendre à 10H00 (15H00 GMT) le procès de l'ancien président, un mois jour pour jour après sa mise en accusation pour "incitation à l'insurrection".

Donald Trump, le seul président américain à avoir subi à deux reprises l'infamie d'un "impeachment", a toutes les chances d'être acquitté, comme lors de son premier procès en destitution il y a un an.

Compte tenu de sa forte popularité à droite, il semble peu probable que 17 sénateurs républicains votent avec les 50 élus démocrates et forment la majorité qualifiée nécessaire pour le déclarer coupable, un verdict qui ouvrirait la voix à une peine d'inéligibilité.

Vendredi, son successeur démocrate Joe Biden, qui a passé plus de 35 ans sur les bancs du Sénat, s'est dit "impatient" de voir ce que ses "amis" républicains allaient faire, espérant qu'ils prendraient "leurs responsabilités".

Un premier vote à l'ouverture du procès mardi a esquissé les rapports de force: 56 élus, dont six républicains, avaient jugé le procès conforme à la Constitution, même si Donald Trump a quitté la Maison Blanche.

- "La mèche" -

Depuis, les élus de la Chambre des représentants, chargés de porter l'accusation contre l'ancien magnat de l'immobilier, ont déroulé sur deux jours un exposé implacable des faits.

Mêlant vidéos choc des violences et extraits choisis des diatribes présidentielles, ils ont accusé Donald Trump d'avoir renoncé à son rôle de "commandant-en-chef" pour se glisser dans les habits d'"incitateur-en-chef".

Selon eux, il a "attisé la hargne" de ses partisans pendant des mois avec un "grand mensonge": en se présentant comme la victime d'une élection "volée", par des "fraudes" dont il n'a jamais apporté la preuve.

Et le 6 janvier, au moment où les élus du Congrès certifiaient la victoire de Joe Biden, il "a allumé la mèche", ont-ils dit, en leur lançant: "battez-vous comme des diables".

Une fois l'assaut en cours, il a attendu de longues heures avant d'appeler ses sympathisants à "rentrer chez eux", délaissant, selon les procureurs démocrates, son serment de protéger les institutions. Au final, cinq personnes sont mortes, et des centaines ont été blessées ou traumatisées, ont-ils estimé.

- "Injuste" -

Vendredi, les avocats du 45e président des Etats-Unis ont contre-attaqué dans un argumentaire concis - trois heures - et musclé.

Selon eux, l'attaque était "horrible" mais le procès est "injuste": c'est un acte "de vengeance politique" destiné "à interdire les discours que la majorité n'aime pas", ont-il lancé.

Dégainant à leur tour des vidéos soigneusement éditées, ils ont assuré que le champ lexical combatif de Donald Trump s'inscrivait dans une "rhétorique politique ordinaire", utilisée à gauche comme à droite et protégée par le Premier amendement de la Constitution qui garantit la liberté d'expression.

Ils ont notamment projeté un film d'une dizaine de minutes, dans lequel toutes les figures du parti démocrate, y compris Joe Biden, promettent de "se battre" sur tous les tons.

La défense a également jugé "absurde" de lier les violences au discours du 6 janvier, soulignant que Donald Trump avait appelé ses partisans à marcher "de manière pacifique et patriote" sur le Capitole.

Le coup de force "avait été planifié à l'avance" par des "criminels" et ne peut pas être imputé au président, ont-ils encore plaidé.

- "Incendiaire" -

Lors d'une séance de questions-réponses tendue, les procureurs ont rétorqué que Donald Trump n'avait utilisé le terme "pacifique" qu'à une reprise dans son discours, dont la tonalité globale était selon eux "incendiaire". Et ils ont martelé que le coup de force sanglant n'était pas survenu "dans le vide".

Samedi, les deux parties pourront réclamer, si elles le souhaitent, des documents ou des témoignages complémentaires et il reviendra aux sénateurs de valider, par un vote à la majorité simple, leur demande.

Si l'accusation et la défense s'abstiennent, ou si leur requête est rejetée, elles auront alors deux heures maximum chacune pour leur réquisitoire et leur plaidoyer.

Les cent élus pourront se retirer un moment pour délibérer, avant de passer au vote sur le verdict.

chp/iba

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FEB 13

La défense de Trump demande son acquittement dans un procès "injuste" #

2/13/2021, 12:23 AM
Washington, USA

Un procès "injuste", un acte de "vengeance politique": les avocats de Donald Trump ont demandé vendredi l'acquittement de l'ancien président en qualifiant d'"absurde" son renvoi devant le Sénat des Etats-Unis pour "incitation à l'insurrection" au Capitole.

Le rythme s'est accéléré au quatrième jour de ce procès historique, qui pourrait se conclure dès samedi: après deux jours consacrés à l'accusation, la défense a bouclé en trois heures un argumentaire musclé et très politique.

"Soyons clairs, ce procès ne porte pas uniquement sur Donald Trump: il vise à faire taire et à interdire les discours que la majorité n'aime pas", a lancé Me Bruce Castor. Les procureurs démocrates, qui réclament de condamner l'ancien président à l'inéligibilité, veulent juste "éliminer un adversaire", a-t-il ajouté.

Donald Trump se voit notamment reprocher d'avoir lancé "Battez-vous comme des diables" à ses partisans, juste avant qu'ils ne se lancent à l'attaque du siège du Congrès le 6 janvier, au moment où les élus certifiaient la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

Usant des mêmes armes que les procureurs démocrates, ses avocats ont diffusé de nombreuses vidéos, soigneusement montées, pour rappeler que ses opposants ont eux-même fréquemment tenu des discours enflammés.

Dénonçant "l'hypocrisie" de l'accusation, ils ont notamment projeté un film d'une dizaine de minutes, dans lequel toutes les figures du parti démocrate promettent de "se battre", selon des extraits joués et rejoués jusqu'à créer un sentiment de vertige.

Ce terme fait partie de "la rhétorique politique ordinaire", a assuré Michael van der Veen. Elle est "devenue excessive" mais elle est protégée par le premier amendement de la Constitution qui garantit la liberté d'expression, a poursuivi l'avocat.

- "Impatient" -

Donald Trump n'assiste pas à ce procès, dont l'issue semble jouée d'avance. Il est en effet peu probable que 17 sénateurs républicains se joignent aux 50 sénateurs démocrates pour former la majorité qualifiée nécessaire à sa condamnation.

Il est "très optimiste", avait affirmé jeudi un autre de ses avocats, David Schoen.

Une poignée d'élus du Grand Old Party ont tout de même semblé perturbés par la présentation implacable des procureurs démocrates au cours des deux derniers jours.

D'autres ont applaudi la défense. "Ils ont laminé légalement les procureurs" et "ont surtout démontré que le Premier amendement s'appliquait aux discours politiques", a commenté le sénateur Ron Johnson.

Dans la matinée, Joe Biden, qui a passé plus de 35 ans sur les bancs de la Chambre haute du Congrès, s'est dit "impatient" de voir ce que ses "amis" républicains feraient lors du vote, espérant qu'ils prendraient "leurs responsabilités".

Le président, resté en retrait depuis le début du procès, a précisé qu'il n'évoquerait pas le dossier avec des sénateurs.

- "Tragiquement" -

Ces derniers jours, les procureurs démocrates ont inscrit la funeste journée du 6 janvier dans le contexte du "grand mensonge" proféré selon eux par Donald Trump qui a dénoncé une élection "volée" sans en apporter la moindre preuve, attisant la colère de ses partisans.

L'attaque sanglante n'est pas survenue "dans le vide", c'était "l'apogée des actions du président", a lancé le procureur en chef Jamie Raskin, en diffusant plusieurs extraits de ses discours enflammés et de ses tweets au vitriol.

A la barre, Me David Schoen a rétorqué que les démocrates avaient "sélectionné" les propos du président et déformé ses propos. Il a rejoué d'autres extraits de son discours du 6 janvier, dans lequel l'ex-président appelle ses partisans à marcher "de manière pacifique et patriote" sur le Capitole.

Les avocats du président ont aussi assuré que le coup de force sanglant sur le Capitole, qui a semé la mort et le chaos au sein même du temple de la démocratie américaine, "avait été planifié à l'avance" et ne pouvait donc pas être imputé au président.

- Unité -

Lors d'une séance de questions-réponses tendue, les procureurs ont rétorqué que Donald Trump n'avait utilisé le terme "pacifique" qu'à une reprise dans son discours, dont la tonalité globale était selon eux "incendiaire".

"Plutôt que de nous crier dessus, et de vous plaindre que nous n'avons pas réuni assez de faits, faites venir votre client, qu'il témoigne sous serment!, leur a lancé Jamie Raskin.

La journée s'est toutefois terminée sur une note d'unité: l'ensemble des sénateurs ont applaudi, debout, un policier du Capitole qui a reçu une médaille pour ses actes de bravoure le jour de l'attaque. Sans Eugene Goodman, certains n'auraient peut-être pas "pu s'en sortir sains et saufs", a noté le chef de la majorité républicaine Mitch McConnell.

Le procès reprendra samedi à 10H00. Les parties pourront demander l'audition de témoins et il reviendra aux sénateurs de trancher. Si aucun nouvel élément n'est réclamé, ils pourront passer au vote.

cyj-chp/iba

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FEB 12

La défense de Trump demande son acquittement dans un procès "injuste" #

2/12/2021, 9:38 PM
Washington, USA

Un procès "injuste", un acte de "vengeance politique": les avocats de Donald Trump ont demandé vendredi l'acquittement de l'ancien président en qualifiant d'"absurde" son renvoi devant le Sénat des Etats-Unis pour "incitation à l'insurrection" au Capitole.

"Soyons clair, ce procès ne porte pas uniquement sur Donald Trump: il vise à faire taire et à interdire les discours que la majorité n'aime pas", a déclaré Me Bruce Castor, en bouclant l'exposé de la défense largement centré autour de la liberté d'expression.

Les procureurs démocrates, qui réclament de condamner l'ancien président à l'inéligibilité, veulent "éliminer un adversaire politique", a-t-il lancé aux sénateurs, juges et jurés dans ce procès historique qui pourrait se terminer dès ce week-end.

Donald Trump se voit notamment reprocher d'avoir lancé "Battez-vous comme des diables" à ses partisans, juste avant qu'ils ne se lancent à l'attaque du siège du Congrès le 6 janvier, au moment où les élus étaient en train de certifier la victoire de son rival démocrate Joe Biden à la présidentielle.

Usant des mêmes armes que les procureurs démocrates, les avocats du milliardaire républicain ont diffusé de nombreuses vidéos, soigneusement montées, pour rappeler que leur client s'était régulièrement présenté comme le protecteur de "la loi et de l'ordre", mais aussi que ses opposants ont eux-même fréquemment tenu des discours enflammés.

Dénonçant "l'hypocrisie" de l'accusation, ils ont notamment diffusé un film d'une dizaine de minutes, dans lequel toutes les figures du parti démocrate promettent de "se battre", selon des extraits joués et rejoués jusqu'à créer un sentiment de vertige.

Ce terme fait partie de "la rhétorique politique ordinaire utilisée par tous les partis depuis des centaines d'années", a plaidé Michael van der Veen. Elle est "devenue excessive" mais elle est protégée par le premier amendement de la Constitution qui garantit la liberté d'expression, a-t-il ajouté.

- "Impatient" -

Donald Trump n'assiste pas à ce procès, dont l'issue semble jouée d'avance. Il est en effet très peu probable que 17 sénateurs républicains acceptent de voter avec les 50 sénateurs démocrates pour former la majorité qualifiée nécessaire à sa condamnation.

Il est "très optimiste", avait affirmé jeudi sur Fox News l'un de ses avocats, David Schoen.

Une poignée d'élus du Grand Old Party ont tout de même semblé perturbés par la présentation implacable des procureurs démocrates au cours des deux derniers jours.

D'autres ont applaudi la présentation de la défense.

"Ils ont laminé légalement les procureurs" et "ont surtout démontré que le Premier amendement s'appliquait aux discours politiques", a commenté le sénateur Ron Johnson lors d'une suspension d'audience.

Dans la matinée, Joe Biden, qui a passé plus de 35 ans sur les bancs de la Chambre haute du Congrès, s'est dit "impatient" de voir ce que ses "amis" républicains feraient lors du vote, espérant qu'ils prendraient "leurs responsabilités".

Le président, resté en retrait depuis le début du procès, a précisé qu'il n'évoquerait pas le dossier avec des sénateurs. La veille, il avait estimé que l'exposé des procureurs avait peut-être fait bouger les lignes.

- "Tragiquement" -

Lors de leur exposé, les procureurs démocrates ont plaidé que Donald Trump "savait à quel point la situation était explosive" lorsqu'il alimentait la colère de ses partisans, en criant, sans apporter de preuves, aux "fraudes massives" pendant des mois, avant et après l'élection présidentielle qui l'opposait à Joe Biden.

L'attaque sanglante fut "l'apogée des actions du président, pas une anomalie", a lancé Jamie Raskin, qui dirige l'équipe d'élus de la Chambre des représentants chargée de porter l'accusation.

"Qui, dans cette chambre, peut croire qu'il arrêtera d'inciter à la violence pour parvenir à ses fins, s'il est autorisé à revenir dans le Bureau ovale?", avait-il demandé, en soulignant ses propos par de nombreux extraits des diatribes présidentielles ou de ses tweets au vitriol.

A la barre vendredi, Me David Schoen a rétorqué que les démocrates avaient "sélectionné" les propos du président et déformé ses propos. Il a rejoué dans l'hémicycle d'autres extraits de son discours du 6 janvier, dans lequel l'ex-président appelle ses partisans à marcher "de manière pacifique et patriote" sur le Capitole.

Les avocats du président ont aussi assuré que le coup de force sanglant sur le Capitole, qui a semé la mort et le chaos au sein même du temple de la démocratie américaine, "avait été planifié à l'avance" et ne pouvait donc pas être imputé au discours du président.

"Tragiquement, le 6 janvier, un petit groupe de personnes s'est livré à des violences et à pris en otage" une manifestation qui devait être "pacifique", a plaidé Me van der Veen.

Les sénateurs disposent désormais de quatre heures pour poser, par écrit, leurs questions aux parties.

cyj-chp/rle

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FEB 12

Trump ne pourra pas briguer un nouveau mandat, selon Nikki Haley #

2/12/2021, 7:33 PM
Washington, USA

Donald Trump ne pourra pas briguer un mandat en 2024, a estimé l'ex-ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley dans un entretien publié vendredi, estimant qu'il avait "laissé tomber" le parti républicain en s'obstinant à refuser sa défaite à la présidentielle.

L'ancienne gouverneure de Caroline du Sud, une fidèle de M. Trump, actuellement jugé au Sénat pour "incitation à l'insurrection", s'est aussi dite "profondément troublée" par l'attitude de l'ancien président, qui n'a cessé de contester le résultat de l'élection du 3 novembre.

"Il ne briguera pas de mandat fédéral", a-t-elle dit lors de cet entretien à Politico, réalisé quelques jours après l'assaut des partisans de Donald Trump contre le Capitole du 6 janvier, au moment où les élus certifiaient le résultat du scrutin.

"Je ne pense pas qu'il sera présent, je ne pense pas qu'il puisse, il est tombé trop bas", a-t-elle expliqué.

L'ex-ambassadrice a aussi critiqué le parti républicain pour avoir soutenu les accusations de M. Trump, qui dénonçait, sans apporter de preuves, des "fraudes massives" avant et après l'élection qui a porté Joe Biden au pouvoir.

"Nous devons reconnaître qu'il nous a laissés tomber", a déclaré Nikki Haley, dans cette première critique publique de Donald Trump, dont elle était très proche.

"Il a pris un chemin qu'il n'aurait pas dû prendre, et nous n'aurions pas dû le suivre et nous n'aurions pas dû l'écouter. Et nous ne devons jamais laisser cela recommencer", a-t-elle ajouté.

"Je ne le reconnais plus", a-t-elle dit à propos de l'ex-président. "La personne avec laquelle j'ai travaillé n'est pas celle que j'ai regardée depuis l'élection."

Selon elle, "tout le monde a menti" aux électeurs républicains pour les convaincre que les démocrates avaient volé l'élection.

Nikki Haley, à qui l'on prête régulièrement des vues sur la Maison Blanche, a confirmé qu'elle songeait à une candidature à la présidentielle de 2024.

Fille d'immigrés indiens, au caractère affirmé, elle était devenue la femme la plus en vue du gouvernement et l'un des membres les plus populaires de l'administration républicaine jusqu'à sa démission en octobre 2018.

Le procédure de destitution au Sénat, engagée par les démocrates pour empêcher tout retour de M. Trump en politique, "est une perte de temps", a-t-elle affirmé.

L'ex-président conserve une grande influence sur le parti républicain et une majorité de sénateurs républicains devraient refuser de s'associer aux démocrates pour le condamner.

pmh/cyj/vgr/rle

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FEB 12

La défense de Trump dégaine ses vidéos pour dénoncer "l'hypocrisie" des démocrates #

2/12/2021, 7:09 PM
Washington, USA

Les avocats de Donald Trump ont à leur tour dégainé des vidéos soigneusement éditées, vendredi au quatrième jour du procès de l'ancien président, pour dénoncer "l'hypocrisie" de ses accusateurs démocrates.

En miroir des images choc projetées par les procureurs démocrates, les défenseurs du milliardaire républicain ont diffusé dans l'enceinte du Sénat plusieurs montages, dont l'un d'une dizaine de minutes, montrant toutes les figures du parti démocrate utilisant le terme "se battre".

Le président Joe Biden, la vice-présidente Kamala Harris, plusieurs sénateurs et les élus de la Chambre qui servent de procureurs dans le procès: le film les montre tous avec ce mot à la bouche, selon des extraits joués et rejoués jusqu'à créer un sentiment de vertige.

Donald Trump est jugé depuis mardi au Sénat pour "incitation à l'insurrection". Il se voit notamment reprocher d'avoir lancé "Battez-vous comme des diables", à ses partisans, juste avant qu'ils ne se lancent à l'assaut du Capitole le 6 janvier, au moment où les élus certifiaient la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

Pour ses avocats, ce terme fait partie de "la rhétorique politique ordinaire", utilisée par les élus des deux partis.

Pour preuve, ils ont diffusé une autre vidéo, dans laquelle des démocrates utilisent des propos menaçants à l'égard de leurs adversaires ("Vous allez payer le prix, faites gaffe"...)

"Cette rhétorique est devenue excessive" mais elle est protégée par le premier amendement de la Constitution qui garantit la liberté d'expression, a estimé Michael van der Veen, pour qui les poursuites contre l'ancien président sont "absurdes" et "injustes".

Quant à la violence inouïe de l'attaque sur le siège du Capitole, que les procureurs démocrates ont rappelé avec d'autres films mercredi et jeudi, elle a été condamnée par Donald Trump, au même titre que d'autres violences, ont plaidé ses avocats, en diffusant des images des émeutes ayant entaché certaines des manifestations antiracistes du printemps.

"Arrêtez l'hypocrisie", a conclu Me David Schoen.

L'ancien magnat de l'immobilier a toutes les chances d'être acquitté, peut-être dès ce week-end, la Constitution imposant une majorité des deux tiers, quasi inatteignable, pour un verdict de culpabilité.

chp/dax

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FEB 12

Assaut du Capitole: la défense de Trump demande son acquittement dans un procès "injuste" #

2/12/2021, 5:58 PM
Washington, USA

Un procès "injuste", un acte de "vengeance politique": les avocats de Donald Trump ont demandé vendredi l'acquittement de l'ancien président en qualifiant d'"absurde" son renvoi devant le Sénat des Etats-Unis pour "incitation à l'insurrection".

"Comme toutes les chasses aux sorcières initiées par la gauche au cours des quatre dernières années, l'acte d'accusation n'a rien à voir avec les faits, les preuves et les intérêts des Américains", a lancé Michael van der Veen en entamant l'exposé de la défense.

Usant des mêmes armes que les procureurs démocrates, il a immédiatement diffusé des vidéos, notamment pour montrer que Donald Trump s'est régulièrement présenté comme le protecteur de "la loi et de l'ordre", mais aussi que ses opposants ont eux-même parfois tenu des discours enflammés.

Le 45e président des Etats-Unis se voit notamment reprocher d'avoir lancé "Battez-vous comme des diables" à ses partisans, juste avant qu'ils ne se lancent à l'attaque du siège du Congrès, où les élus étaient en train de certifier la victoire de son rival démocrate Joe Biden à la présidentielle.

"C'est de la rhétorique politique ordinaire, pas différente du language utilisé par tous les partis depuis des centaines d'années", a plaidé M. van der Veen, en mettant en garde contre un procès qui, selon lui "divise la Nation".

Donald Trump n'assiste pas à ce procès, dont l'issue semble jouée d'avance. Il est en effet très peu probable que 17 sénateurs républicains acceptent de voter avec les 50 sénateurs démocrates pour former la majorité qualifiée nécessaire à sa condamnation.

- "Impatient" -

"Le président (Donald Trump, ndlr) est très optimiste", avait affirmé jeudi sur Fox News l'un de ses avocats, David Schoen, en promettant un court exposé, de moins de quatre heures, devant les cent sénateurs, juges, jurés et témoins de ce procès historique.

Une poignée d'élus du Grand Old Party ont tout de même semblé perturbés par la présentation implacable des procureurs démocrates au cours des deux derniers jours.

"C'est ce qui arrive quand on fait appel à un studio de cinéma", a rétorqué Me Schoen. Les démocrates "n'ont absolument pas relié Donald Trump à tout ça".

Joe Biden, qui a passé plus de 35 ans sur les bancs de la Chambre haute du Congrès, s'est dit "impatient" de voir ce que ses "amis" républicains feraient lors du vote qui pourrait intervenir ce week-end, espérant qu'ils prendraient "leurs responsabilités".

Le président, resté en retrait depuis le début du procès, a précisé qu'il n'évoquerait pas le dossier avec des sénateurs. La veille, il avait espéré que l'exposé des procureurs ait fait bouger les lignes et convaincu certains élus républicains.

- "Récidive" -

Lors de leur exposé, les procureurs démocrates ont plaidé que Donald Trump "savait à quel point la situation était explosive" lorsqu'il alimentait la colère de ses partisans, en criant, sans apporter de preuves, aux "fraudes massives" pendant des mois, avant et après l'élection présidentielle qui l'opposait à Joe Biden.

"Il a allumé la mèche et l'a lancée directement vers cette enceinte, vers nous", a dénoncé l'un des procureurs démocrates, Joe Neguse.

L'attaque sanglante fut "l'apogée des actions du président, pas une anomalie", a renchéri Jamie Raskin, qui dirige l'équipe d'élus de la Chambre des représentants chargée de porter l'accusation.

Installé en Floride, Donald Trump a refusé de témoigner. Mais sa voix n'a cessé de retentir dans l'hémicycle de la chambre haute du Congrès, où ses accusateurs ont projeté de nombreux extraits de ses discours, et reproduit ses tweets incendiaires.

"Qui, dans cette chambre, peut croire qu'il arrêtera d'inciter à la violence pour parvenir à ses fins, s'il est autorisé à revenir dans le Bureau ovale?", a insisté Jamie Raskin.

C'est en brandissant cette crainte d'une récidive que les procureurs ont appelé les sénateurs à condamner Donald Trump, car ce verdict serait immédiatement suivi d'un vote pour le rendre inéligible.

A la barre vendredi, Me Schoen a rétorqué que les démocrates avaient "sélectionné" les propos du président et donné une image déformée de ses propos. Il a rejoué dans l'hémicycle d'autres extraits de son discours du 6 janvier, dans lequel l'ex-président appelle ses partisans à marcher "de manière pacifique et patriote" sur le Capitole.

Après les arguments de la défense, ce sera au tour des sénateurs de poser par écrit leurs questions aux deux parties.

Le rythme du procès s'est accéléré, au point que David Schoen avançait jeudi qu'un verdict pourrait être rendu avant lundi.

elc-chp/vgr

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FEB 12

Le Sénat doit rejeter une mise en accusation "inconstitutionnelle" (avocat de Trump) #

2/12/2021, 5:26 PM
Washington, USA

Les avocats de Donald Trump ont appelé vendredi le Sénat à ne pas condamner l'ancien président américain, estimant que sa mise en accusation était "de façon flagrante inconstitutionnelle".

L'article de mise en accusation adopté par les démocrates contre M. Trump pour "incitation à l'insurrection", en lien avec l'assaut du Capitole par ses partisans le 6 janvier, est une "vengeance politique injuste et de façon flagrante inconstitutionnelle", a assuré Michael T. Van der Veen, en débutant sa plaidoirie.

mlm/cyj/dax

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FEB 12

Trump ne pourra pas briguer un nouveau mandat, selon Nikki Haley #

2/12/2021, 4:06 PM
Washington, USA

Donald Trump ne pourra pas briguer un mandat en 2024, a estimé l'ex-ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley dans un entretien publié vendredi, estimant qu'il avait "laissé tomber" le parti républicain en s'obstinant à refuser sa défaite à la présidentielle.

L'ancienne gouverneure de Caroline du Sud, une fidèle de M. Trump, actuellement jugé au Sénat pour "incitation à l'insurrection", s'est aussi dite "profondément troublée" par l'attitude de l'ancien président, qui n'a cessé de contester le résultat de l'élection du 3 novembre.

"Il ne briguera pas de mandat fédéral", a-t-elle dit lors de cet entretien réalisé quelques jours après l'assaut des partisans de Donald Trump contre le Capitole, le 6 janvier, alors que les élus certifiaient le résultat du scrutin.

"Je ne pense pas qu'il sera présent, je ne pense pas qu'il puisse, il est tombé trop bas", a-t-elle expliqué.

L'ex-ambassadrice a aussi critiqué le parti républicain pour avoir soutenu les accusations de M. Trump, qui dénonçait, sans apporter de preuves, des "fraudes massives" avant et après l'élection qui a porté Joe Biden au pouvoir.

"Nous devons reconnaître qu'il nous a laissés tomber", a déclaré Nikki Haley, dans cette première critique publique de Donald Trump, dont elle était très proche.

"Il a pris un chemin qu'il n'aurait pas dû prendre, et nous n'aurions pas dû le suivre et nous n'aurions pas dû l'écouter. Et nous ne devons jamais laisser cela recommencer", a-t-elle ajouté.

"Je ne le reconnais plus", a-t-elle dit à propos de l'ex-président. "La personne avec laquelle j'ai travaillé n'est pas celle que j'ai regardée depuis l'élection."

Selon elle, "tout le monde a menti" aux électeurs républicains pour les convaincre que les démocrates avaient volé l'élection.

Nikki Haley, à qui l'on prête régulièrement des vues sur la Maison Blanche, a confirmé qu'elle songeait à une candidature à la présidentielle de 2024.

Fille d'immigrés indiens, au caractère affirmé, elle était devenue la femme la plus en vue du gouvernement et l'un des membres les plus populaires de l'administration républicaine jusqu'à sa démission en octobre 2018.

Le procédure de destitution au Sénat, engagée par les démocrates pour empêcher tout retour de M. Trump en politique, "est une perte de temps", a-t-elle affirmé.

L'ex-président conserve une grande influence sur le parti républicain et une majorité de sénateurs républicains devraient refuser de s'associer aux démocrates pour le condamner.

pmh/cyj/vgr

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FEB 12

Procès Trump: Biden "impatient" de voir ce que les républicains vont faire #

2/12/2021, 1:47 PM

Le président américain Joe Biden s'est dit vendredi "impatient" de voir ce que ses "amis" républicains feraient lors du procès en destitution de Donald Trump où un vote pourrait intervenir ce week-end.

"Je suis juste impatient de voir ce que mes amis républicains vont faire, s'ils prennent leurs responsabilités", a déclaré M. Biden lors d'un bref échange avec les journalistes à la Maison Blanche.

Il a par ailleurs réaffirmé qu'il n'avait aucunement l'intention d'évoquer ce dossier avec tel ou tel sénateur en particulier.

La défense doit prendre la parole vendredi au Sénat, en espérant un acquittement rapide de l'ex-président, accusé d'"incitation à l'insurrection" dans l'assaut du Capitole.

jca/dax

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LocationWashington - USA
Date2/12/2021, 1:47 PM