Crise au Liban: manifestation contre l'hyperinflation #
Des Libanais ont manifesté mercredi devant le ministère de l'Economie à Beyrouth, dénonçant l'hyperinflation et l'érosion du pouvoir d'achat dans un pays en proie à une dépréciation monétaire sans précédent et en plein effondrement économique.
Les manifestants étaient une vingtaine et criaient leur colère, entre autres, contre une nouvelle flambée des prix due à la dégringolade de la livre, a rapporté une correspondante de l'AFP.
Certains "ont tenté de pénétrer dans le bâtiment, ce qui a provoqué des tensions avec les forces de sécurité", a indiqué l'agence nationale d'information ANI.
"Nous nous entretuons pour un sac de couches et une boîte de lait", a lancé un manifestant au micro d'une chaîne locale.
La classe politique "nous a humiliés", a-t-il lancé, alors que l'inflation a atteint près de 146% en 2020, selon les statistiques officielles.
Plus tard, des manifestants ont tenté de se diriger vers le palais présidentiel mais ont été stoppés par les forces de sécurité.
D'autres ont bloqué plusieurs routes clés à travers le pays avec des pneus et des bennes d'ordures incendiés.
Le Liban, qui subit de plein fouet une crise économique aigüe depuis l'automne 2019, a vu mardi la monnaie nationale frôler les 15.000 livres pour un dollar sur le marché noir avant de repasser mercredi aux alentours de 14.000 livres.
Le taux officiel est toujours fixé à 1.507 livres pour un dollar.
Après plusieurs semaines de hausses consécutives, sur fond de progression des cours du pétrole, le représentant des distributeurs de carburants Fadi Abou Chacra a dévoilé une énième augmentation des prix.
Le prix d'un bidon d'environ 20 litres d'essence 95 et 98 a bondi de plus de 4.000 livres en une seule semaine.
Depuis le 24 juillet, il a augmenté d'environ 50% pour atteindre désormais 38.900 livres pour le 95 et 40.000 livres pour le 98.
Avec la fonte des réserves en devises étrangères, les autorités risquent de réduire les subventions, qui permettaient jusqu'ici de compenser le coût croissant des importations de carburants, de farine, de médicaments mais aussi d'un panier alimentaire d'environ 300 produits.
Le pays connaît une explosion du chômage et une paupérisation à grande échelle. Plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU, tandis que les banques continuent d'imposer des restrictions draconiennes aux épargnants.
Malgré l'urgence, les responsables politiques, accusés d'incompétence et de corruption, semblent imperturbables après avoir survécu à un mouvement de contestation inédit fin 2019.
Cela fait plus de sept mois que le pays attend la formation d'un nouveau gouvernement, retardée par les marchandages interminables entre les principaux partis au pouvoir.
tgg/bek/vl
Liban: des manifestants ont tenté d'investir le ministère de l'Economie #
Une poignée de manifestants libanais ont tenté mercredi d'investir le ministère de l'Economie, dénonçant l'hyperinflation et l'érosion du pouvoir d'achat dans un pays en proie à une dépréciation monétaire sans précédent et en plein effondrement économique.
Une vingtaine de manifestants se sont rassemblés mercredi devant le ministère, dans le centre ville de Beyrouth, dénonçant une nouvelle flambée des prix due à la dégringolade monétaire, a rapporté une correspondante de l'AFP.
Certains d'entre eux "ont tenté de pénétrer dans le bâtiment, ce qui a provoqué des tensions avec les forces de sécurité", a indiqué l'agence nationale d'information ANI.
Le Liban, qui subit de plein fouet une crise économique aigüe depuis l'automne 2019, a connu mercredi un énième renchérissement du prix des carburants, après plusieurs semaines de hausses consécutives, sur fond de progression des cours du pétrole et de dépréciation monétaire.
La monnaie nationale a frôlé mardi sur le marché noir les 15.000 livres pour un dollar avant de repasser mercredi aux alentours de 14.000 livres pour un dollar. Le taux officiel est toujours fixé à 1.507 livres pour un dollar.
Par ailleurs, comme chaque mercredi, le représentant des distributeurs de carburants Fadi Abou Chacra a dévoilé à l'ANI une nouvelle liste du prix des carburants.
Le prix d'un bidon d'environ 20 litres d'essence 95 et 98 a bondi de plus de 4.000 livres en une seule semaine.
Depuis le 24 juillet, il a augmenté d'environ 50% pour atteindre désormais 38.900 livres pour le 95 et 40.000 livres pour le 98.
Avec la fonte des réserves en devises étrangères, les autorités sont contraintes de réduire les subventions, qui permettaient jusqu'ici de compenser le coût croissant des importations de carburants, de farine, de médicaments mais aussi d'un panier alimentaire d'environ 300 produits.
Le pays connaît une explosion du chômage et une paupérisation à grande échelle. Plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU, tandis que les banques continuent d'imposer des restrictions draconiennes aux épargnants.
Malgré l'urgence, les responsables politiques, accusés d'incompétence et de corruption, semblent imperturbables après avoir survécu à un mouvement de contestation inédit fin 2019.
Cela fait plus de sept mois que le pays attend la formation d'un nouveau gouvernement, retardée par les marchandages interminables entre les principaux partis au pouvoir.
tgg/bek
Chute record de la livre libanaise, manifestations de colère #
La livre libanaise a atteint mardi un plus bas historique sur le marché noir où elle frôle les 15.000 livres pour un dollar, poursuivant sa dégringolade dans le sillage d'un effondrement économique, aggravé par l'inertie des responsables.
Cette nouvelle chute a provoqué la colère de manifestants qui ont bloqué des routes à travers le pays tandis que de nombreux commerces ont fermé face à l'envolée des prix.
Trois changeurs, interrogés par l'AFP sous couvert de l'anonymat, ont assuré que le taux de change se situait entre 14.800 et 14.900 livres pour un dollar.
Dans un quartier de Beyrouth, un habitant a indiqué à l'AFP avoir changé au taux de 15.000 livres pour un dollar.
Depuis le début de la crise à l'automne 2019, la livre libanaise a perdu 90% de sa valeur face au billet vert, alors que le taux officiel est toujours fixé à 1.507 livres pour un dollar.
Après avoir oscillé durant des semaines autour de 8.500 livres pour un dollar, la situation s'est nettement détériorée début mars, le billet vert franchissant le seuil symbolique des 10.000 livres.
L'effondrement, inédit par son ampleur dans l'histoire du pays, a suscité une nouvelle vague de colère.
Tout au long de l'après-midi et en soirée à Beyrouth, des avenues ont été bloquées par des manifestants qui ont incendié des pneus et des bennes à ordures.
"Le dollar est à 15.000 livres, le peuple est affamé. Ou allons-nous? Que veulent les dirigeants (...)? Que le citoyen s'immole, ou immole ses enfants?", a lancé un manifestant au micro d'une chaîne de télévision locale.
Des jeunes en moto ont circulé pour appeler les commerçants à fermer boutique, d'après l'agence nationale d'information ANI. Des heurts ont eu lieu devant un supermarché de Beyrouth, contraint de baisser son rideau.
Des blocages ont également eu lieu à travers le pays, notamment dans la ville de Tyr (sud), selon ANI.
La dépréciation a provoqué des envolées de prix record et face à cette volatilité extrême, des commerces ont temporairement fermé leurs portes ces derniers jours, dans l'attente d'une stabilisation.
"Fermé à cause du dollar élevé", pouvait-on lire sur la façade d'une épicerie à Beyrouth.
Certaines stations essence ont pour leur part fermé pour cause de pénuries.
"Le pays s'effondre autour de nous et nous ne pouvons rien faire", a déploré sur Twitter Maha Yahya, directrice du Centre Carnegie à Beyrouth, fustigeant des politiciens qui "tiennent le pays en otage".
Malgré l'urgence, les politiciens, accusés d'incompétence et de corruption, restent imperturbables après avoir survécu à un mouvement de contestation inédit fin 2019.
Et plus de sept mois après l'explosion meurtrière du 4 août au port de Beyrouth, imputée à la négligence des autorités, le pays attend toujours la formation d'un nouveau gouvernement, les partis étant bien trop absorbés par leurs marchandages interminables pour céder aux pressions locales et internationales.
Outre la dégringolade monétaire, le pays connaît une explosion du chômage et une paupérisation à grande échelle. Plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU, tandis que les banques continuent d'imposer des restrictions draconiennes aux épargnants.
bur-rh/bek/tgg/mdz
Dépréciation au Liban: la livre bat un nouveau record historique #
La livre libanaise a atteint mardi un plus bas historique sur le marché noir où elle frôle les 15.000 livres pour un dollar, poursuivant sa chute libre dans le sillage d'un effondrement économique aggravé par l'inertie des responsables.
Trois changeurs, interrogés par l'AFP sous couvert de l'anonymat, ont assuré que le taux de change se situe entre 14.800 et 14.900 livres pour un dollar.
Dans un quartier de Beyrouth, un habitant a indiqué à l'AFP avoir changé au taux de 15.000 livres pour un dollar.
Depuis le début de la crise à l'automne 2019, la monnaie nationale a perdu 90% de sa valeur face au billet vert, alors que le taux officiel est toujours fixé à 1.507 livres pour un dollar.
Après avoir oscillé durant des semaines autour de 8.500 livres pour un dollar, la situation s'est nettement détériorée début mars, le billet vert franchissant le seuil symbolique des 10.000 livres avant que la monnaie locale ne poursuive une chute accélérée.
L'effondrement monétaire inédit par son ampleur dans l'histoire du pays a suscité une nouvelle vague de colère.
Des protestataires ont encore bloqué, mardi après-midi, des routes, incendiant des pneus et des bennes à ordures.
La dépréciation provoque des records d'inflation et face à cette volatilité extrême, des commerces ont temporairement fermé leurs portes ces derniers jours, dans l'attente d'une stabilisation. "Fermé à cause du dollar élevé", pouvait-on lire sur la façade d'une épicerie à Beyrouth.
L'inflation annuelle a déjà dépassé les 140% fin 2020, selon des statistiques officielles.
"Le pays s'effondre autour de nous et nous ne pouvons rien faire", a déploré sur Twitter Maha Yahya, directrice du Centre Carnegie à Beyrouth, fustigeant des politiciens qui "tiennent en otage" le pays.
Malgré l'urgence, les politiques, accusés d'incompétence et de corruption, restent imperturbables après avoir survécu à un mouvement de contestation inédit fin 2019.
Et plus de sept mois après l'explosion meurtrière du 4 août au port de Beyrouth -imputée à la négligence des autorités-, le pays attend toujours la formation d'un nouveau gouvernement, les partis bien trop absorbés par leurs marchandages interminables pour s'occuper des pressions locales et internationales.
Outre la dégringolade monétaire, le pays connaît une explosion du chômage et une paupérisation à grande échelle. Plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU, tandis que les banques continuent d'imposer des restrictions draconiennes aux épargnants.
bur-rh/bek/tgg/hj
Dépérciation au Liban: la livre bat un nouveau record historique #
La livre libanaise a atteint mardi un plus bas historique sur le marché noir où elle frôle les 15.000 livres pour un dollar, poursuivant sa chute libre dans le sillage d'un effondrement économique aggravé par l'inertie des responsables.
Trois changeurs, interrogés par l'AFP sous couvert de l'anonymat, ont assuré que le taux de change se situe entre 14.800 et 14.900 livres pour un dollar.
Dans un quartier de Beyrouth, un habitant a indiqué à l'AFP avoir changé au taux de 15.000 livres pour un dollar.
Depuis le début de la crise à l'automne 2019, la monnaie nationale a perdu 90% de sa valeur face au billet vert, alors que le taux officiel est toujours fixé à 1.507 livres pour un dollar.
Après avoir oscillé durant des semaines autour de 8.500 livres pour un dollar, la situation s'est nettement détériorée début mars, le billet vert franchissant le seuil symbolique des 10.000 livres avant que la monnaie locale ne poursuive une chute accélérée.
L'effondrement monétaire inédit par son ampleur dans l'histoire du pays a suscité une nouvelle vague de colère.
Des protestataires ont encore bloqué, mardi après-midi, des routes, incendiant des pneus et des bennes à ordures.
La dépréciation provoque des records d'inflation et face à cette volatilité extrême, des commerces ont temporairement fermé leurs portes ces derniers jours, dans l'attente d'une stabilisation. "Fermé à cause du dollar élevé", pouvait-on lire sur la façade d'une épicerie à Beyrouth.
L'inflation annuelle a déjà dépassé les 140% fin 2020, selon des statistiques officielles.
"Le pays s'effondre autour de nous et nous ne pouvons rien faire", a déploré sur Twitter Maha Yahya, directrice du Centre Carnegie à Beyrouth, fustigeant des politiciens qui "tiennent en otage" le pays.
Malgré l'urgence, les politiques, accusés d'incompétence et de corruption, restent imperturbables après avoir survécu à un mouvement de contestation inédit fin 2019.
Et plus de sept mois après l'explosion meurtrière du 4 août au port de Beyrouth -imputée à la négligence des autorités-, le pays attend toujours la formation d'un nouveau gouvernement, les partis bien trop absorbés par leurs marchandages interminables pour s'occuper des pressions locales et internationales.
Outre la dégringolade monétaire, le pays connaît une explosion du chômage et une paupérisation à grande échelle. Plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU, tandis que les banques continuent d'imposer des restrictions draconiennes aux épargnants.
bur-rh/bek/tgg/hj