Des soldats ukrainiens capturés affirment avoir été passés à tabac en captivité #
Des soldats ukrainiens du régiment Azov ayant été faits prisonniers par la Russie après la bataille de Marioupol et détenus avant d'être échangés ont assuré lundi avoir été passés à tabac au cours de leur captivité.
"En captivité, j'ai vu comment nos gars ont été passés à tabac (...) ils nous ont déshabillés, nous ont forcé à nous baisser en étant nus. Si quelqu'un levait la tête, ils commençaient à le frapper immédiatement", a raconté lors d'une conférence de presse en ligne Denys Tcherpouko, qui répond au nom de guerre "Mango".
"J'ai vu un soldat être emmené de notre cellule et deux jours plus tard, ils l'ont ramené. Il ne pouvait plus bouger, ses côtes et ses jambes étaient cassées. Je ne connais pas son sort", a poursuivi M. Tcherpouko.
Un autre ex-prisonnier, Vladislav Jaïvoronok, au nom de guerre "Wikipedia", a affirmé ne pas avoir été pleinement soigné de sa blessure reçue lors des combats à Marioupol, mais "simplement laissé en vie pour qu'on puisse vivre jusqu'au moment où on pourra être échangés".
Il affirme avoir observé des cas de "graves tortures". "Certains avaient des aiguilles enfoncées dans leurs blessures, d'autres ont été torturés avec de l'eau", a-t-Il accusé.
"il y avait une forte pression psychologique. On n'avait aucun contact avec nos proches, avec le monde extérieur", dit-il.
Ces accusations étaient invérifiables de source indépendante.
Vladislav Jaïvoronok et Denys Tcherpouko faisaient partie des soldats ukrainiens s'étant rendus à l'issue de la bataille pour Marioupol, que la Russie a capturé en mai au prix de nombreuses destructions.
Ils étaient détenus dans la prison d'Olenivka, en territoire séparatiste dans l'Est de l'Ukraine, victime d'une frappe fin juillet dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement, qui a fait des dizaines de morts.
Les deux soldats sont membres du régiment Azov, une unité militaire honnie en Russie et chez les combattants prorusses car réputée proche des milieux ultranationalistes ukrainiens.
bur-pop/ial/
La Russie veut négocier avec l'Ukraine pour préparer une nouvelle attaque, selon Kiev #
La Russie cherche à engager l'Ukraine dans de nouvelles négociations pour avoir le temps de restaurer ses capacités militaires et lancer une nouvelle offensive, a affirmé lundi à l'AFP un conseiller de la présidence ukrainienne.
Depuis des semaines, le Kremlin "cherche à convaincre l'Ukraine d'entrer en négociations" pour "geler le conflit tout en préservant le statu quo dans les territoires ukrainiens occupés", a affirmé Mikhaïlo Podoliak au sixième mois de la guerre lancée par Moscou.
La Russie "transmet ses propositions via divers intermédiaires", a-t-il ajouté sans les nommer, alors que selon Kiev aucun contact politique avec la Russie n'existe actuellement.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a rencontré son homologue russe Vladimir Poutine début août avant de se rendre en Ukraine vendredi pour la première fois en six mois, s'était déjà à plusieurs reprises déclaré prêt à jouer l'intermédiaire entre Kiev et Moscou.
L'Ukraine estime qu'en réalité, Moscou "ne souhaite pas un dialogue" de paix sérieux mais cherche à obtenir "une pause opérationnelle pour son armée" avant de lancer "une nouvelle offensive" contre son voisin, selon M. Podoliak.
Kiev rejette de son côté toute solution négociée pour les territoires sous occupation russe, qu'elle aspire à reprendre tout comme ceux sous contrôle des séparatistes prorusses dans l'Est et la Crimée annexée en 2014.
"Tous les autres scénarios (...) ne représentent qu'une pause opérationnelle dangereuse avant un nouveau round de la guerre", a dit M. Podoliak, tout en assurant que "les Ukrainiens vont résister le temps qu'il le faudra".
"C'est une guerre existentielle, nous n'avons pas d'autre solution. Abandonner la lutte signifiera non seulement la destruction de l'Etat ukrainien mais aussi celle de tous ses civils", a-t-il insisté.
De premières négociations entre Kiev et Moscou aux premières semaines de la guerre n'avaient pas donné de résultats.
ant/pop/thm
Kiev reconnaît 9.000 soldats tués, l'UE envisage une mission d'entraînement #
L'Ukraine a reconnu lundi que près de 9.000 de ses soldats avaient été tués depuis le début de l'invasion russe, il y a six mois, tandis que l'UE envisage une mission "d'entraînement" de l'armée ukrainienne face à une "guerre qui dure".
De son côté, le président russe Vladimir Poutine a dénoncé un "crime ignoble" après la mort de la fille d'un idéologue soutenant l'offensive en Ukraine dans l'explosion de sa voiture près de Moscou, que les autorités russes imputent à Kiev.
S'exprimant devant un forum à Kiev, le commandant en chef de l'armée ukrainienne, le général Valery Zaloujny, a lui déclaré que des enfants ukrainiens avaient besoin d'une attention particulière car leur pères étaient partis sur le front et "se trouvaient probablement parmi près de 9.000 héros qui avaient été tués".
Il s'agit d'une des rarissimes déclarations de responsables ukrainiens au sujet de pertes militaires de Kiev dans cette guerre, lancée le 24 février par Moscou et qui a mis l'Ukraine à feu et à sang.
La précédente estimation date de la mi-avril, lorsque le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait évoqué le chiffre de 3.000 militaires ukrainiens tués et environ 10.000 blessés depuis le début de l'offensive russe.
Alors que de nombreux pays européens fournissent de l'équipement militaire à l'Ukraine, l'UE envisage d'organiser une mission "d'entraînement et d'assistance" à l'armée ukrainienne qui se déroulerait dans les pays voisins, a précisé lundi le Haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, Josep Borrell.
La proposition sera discutée la semaine prochaine à Prague lors du Conseil des ministres de la Défense des pays membres de l'UE.
"Une guerre qui dure et qui semble devoir durer nécessite un effort non seulement en terme de fourniture d'équipement, mais aussi d'entraînement et d'assistance à l'organisation de l'armée", a commenté M. Borrell lors d'une conférence de presse en Espagne.
"Nous sommes face à une guerre à grande échelle", "une guerre conventionnelle" avec "de moyens extraordinairement importants et des centaines de milliers de soldats" , a-t-il expliqué.
"Dix millions d'Ukrainiens ont quitté leur pays, c'est comme si 20% des Espagnols avaient quitté l'Espagne", a insisté le Haut représentant de l'UE, de nationalité espagnole.
"On est dans un moment où le front se stabilise. Même si l'armée russe continue de tenter des offensives (limitées), on voit un essoufflement; Moscou est en position défensive sur une grande partie du front et une partie de son arrière en Ukraine", a déclaré à l'AFP Dimitri Minic, chercheur au Centre Russie/NEI de l'Institut français des relations internationales (IFRI).
Deux bombardiers américains du type B-52 Stratofortress basés au Royaume-Uni ont survolé lundi plusieurs pays en Europe du Sud-Est à basse altitude, une nouvelle démonstration de force pour souligner "l'engagement" des Etats-Unis aux côtés des membres de l'Otan sur fond de guerre en Ukraine, a annoncé le commandement américain.
Sur le terrain en Ukraine, le ministère de la Défense russe a affirmé lundi que ses troupes avaient tué jusqu'à 100 soldats ukrainiens dans trois différentes localités de la région de Donetsk, 30 dans la région de Zaporojie, ainsi que 50 dans la région de Mykolaïv, dans l'Est de l'Ukraine.
Des dizaines de véhicules blindés ukrainiens y ont été détruits, ainsi que huit postes de commandement, un lanceur de système de missiles antiaériens Buk-M1 et six dépôts d'armes et de munitions pour roquettes et artillerie, selon le ministère.
Les services de sécurité russes (FSB) ont accusé lundi les "services spéciaux" ukrainiens d'avoir tué la fille d'un idéologue réputé proche du Kremlin, morte samedi soir dans l'explosion de sa voiture près de Moscou.
Selon un communiqué du FSB cité par les agences de presse russes, la voiture conduite par Daria Douguina a été piégée par une femme de nationalité ukrainienne née en 1979, arrivée en Russie en juillet avec sa fille mineure. Cette femme ukrainienne se serait ensuite enfuie en Estonie avec sa fille.
"Un crime ignoble, cruel, a mis fin prématurément à la vie de Daria Douguina, une personne brillante et talentueuse dotée d'un coeur véritablement russe", a déclaré M. Poutine dans un message de condoléances adressé aux proches de la jeune femme tuée samedi.
Journaliste et politologue née en 1992, Daria Douguina était la fille d'Alexandre Douguine, un idéologue et écrivain ultranationaliste promouvant une doctrine expansionniste et farouche partisan de l'offensive russe en Ukraine.
Mise en cause dès samedi par des médias russes estimant que la cible de l'attaque était en fait Alexandre Douguine, l'Ukraine avait démenti dimanche toute implication dans la mort de Douguina.
"L'Ukraine n'a certainement rien à voir avec l'explosion (de samedi), parce que nous ne sommes pas un Etat criminel", avait déclaré un conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak.
bur-cm/ial/thm
Invasion de l'Ukraine: Kiev reconnaît la mort de 9.000 soldats en six mois de conflit #
L'Ukraine a reconnu lundi que près de 9.000 de ses soldats avaient été tués depuis le début de l'invasion russe, il y a six mois, tandis que l'UE envisage une mission "d'entrainement" de l'armée ukrainienne face à une "guerre qui dure".
S'exprimant devant un forum à Kiev, le commandant en chef de l'armée ukrainienne, le général Valery Zaloujny, a déclaré que des enfants ukrainiens avaient besoin d'une attention particulière car leur pères étaient partis sur le front et "se trouvaient probablement parmi près de 9.000 héros qui avaient été tués".
Il s'agit d'une des rarissimes déclarations de responsables ukrainiens au sujet de pertes militaires de Kiev dans cette guerre, lancée le 24 février par Moscou et qui a mis l'Ukraine à feu et à sang.
La précédente estimation date de la mi-avril, lorsque le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait évoqué le chiffre de 3.000 militaires ukrainiens tués et environ 10.000 blessés depuis le début de l'offensive russe.
Alors que de nombreux pays européens fournissent de l'équipement militaire à l'Ukraine, l'UE envisage d'organiser une mission "d'entraînement et d'assistance" à l'armée ukrainienne qui se déroulerait dans les pays voisins, a précisé lundi le Haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, Josep Borrell.
La proposition sera discutée la semaine prochaine à Prague lors du Conseil des ministres de la Défense des pays membres de l'UE.
"Une guerre qui dure et qui semble devoir durer nécessite un effort non seulement en terme de fourniture d'équipement, mais aussi d'entraînement et d'assistance à l'organisation de l'armée", a commenté M. Borrell lors d'une conférence de presse en Espagne.
"Nous sommes face à une guerre à grande échelle", "une guerre conventionnelle" avec "de moyens extraordinairement importants et des centaines de milliers de soldats" , a-t-il expliqué.
"Il ne s'agit pas d'une petite guerre", a insisté le Haut représentant de l'UE, de nationalité espagnole. "Dix millions d'Ukrainiens ont quitté leur pays, c'est comme si 20% des Espagnols avaient quitté l'Espagne".
"On est dans un moment où le front se stabilise. Même si l'armée russe continue de tenter des offensives (limitées), on voit un essoufflement; Moscou est en position défensive sur une grande partie du front et une partie de son arrière en Ukraine", a déclaré à l'AFP Dimitri Minic, chercheur au Centre Russie/NEI de l'Institut français des relations internationales (IFRI).
Deux avions de l'armée américaine vont survoler lundi plusieurs pays en Europe du Sud-Est, une nouvelle démonstration de force pour souligner "l'engagement" des Etats-Unis aux côtés des membres de l'Otan sur fond de guerre en Ukraine, a annoncé pour sa part le commandement américain.
Lundi après-midi, les bombardiers du type B-52 Stratofortress basés au Royaume-Uni "effectueront des survols à basse altitude du Sud-Est de l'Europe", a expliqué l'armée dans un communiqué.
Sur le terrain en Ukraine, le ministère de la Défense russe a affirmé lundi que ses troupes avaient tué jusqu'à 100 soldats ukrainiens dans trois différentes localités de la région de Donetsk, 30 dans la région de Zaporojie, ainsi que 50 dans la région de Mykolaïv, dans l'Est de l'Ukraine.
Des dizaines de véhicules blindés ukrainiens y ont été détruits, ainsi que huit postes de commandement, un lanceur de système de missiles antiaériens Buk-M1 et six dépôts d'armes et de munitions pour roquettes et artillerie, selon le ministère.
Les services de sécurité russes (FSB) ont accusé lundi les "services spéciaux" ukrainiens d'avoir tué la fille d'un idéologue réputé proche du Kremlin, morte samedi soir dans l'explosion de sa voiture près de Moscou.
Selon un communiqué du FSB cité par les agences de presse russes, la voiture conduite par Daria Douguina a été piégée par une femme de nationalité ukrainienne née en 1979, arrivée en Russie en juillet avec sa fille mineure. Cette femme ukrainienne se serait ensuite enfuie en Estonie avec sa fille.
Journaliste et politologue née en 1992, Daria Douguina était la fille d'Alexandre Douguine, un idéologue et écrivain ultranationaliste promouvant une doctrine expansionniste et farouche partisan de l'offensive russe en Ukraine.
Mise en cause dès samedi par des médias russes estimant que la cible de l'attaque était en fait Alexandre Douguine, l'Ukraine avait démenti dimanche toute implication dans la mort de Douguina.
"L'Ukraine n'a certainement rien à voir avec l'explosion (de samedi), parce que nous ne sommes pas un Etat criminel", avait déclaré un conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak.
bur-cm/thm
Environ 9.000 soldats ukrainiens tués depuis le début de l'invasion russe, selon Kiev #
Environ 9.000 soldats ukrainiens ont été tués en six mois d'invasion russe, a déclaré lundi le commandant en chef de l'armée ukrainienne Valery Zaloujny, cité par l'agence Interfax-Ukraine.
S'exprimant devant un forum à Kiev, M. Zaloujny a déclaré que des enfants ukrainiens avaient besoin d'une attention particulière car leur pères étaient partis sur le front et "se trouvaient probablement parmi près de 9.000 héros qui avaient été tués".
Il s'agit d'une des rarissimes déclarations de responsables ukrainiens au sujet de pertes militaires de Kiev dans cette guerre, lancée le 24 février par Moscou et qui a mis l'Ukraine à feu et à sang.
La précédente estimation date de la mi-avril, lorsque le président Zelensky avait déclaré que jusqu'à 3.000 militaires ukrainiens avaient été tués et environ 10.000 blessés depuis le début de l'offensive russe.
bur-ant/thm
Environ 9.000 soldats ukrainiens tués depuis le début de l'invasion russe (armée) #
Environ 9.000 soldats ukrainiens ont été tués en six mois d'invasion russe, a déclaré lundi le commandant en chef de l'armée ukrainienne Valery Zaloujny, cité par l'agence Interfax-Ukraine.
"Près de 9.000 héros ont été tués", a déclaré le général Zaloujny lors d'un rassemblement public.
bur-ant/thm
Six mois de guerre en Ukraine et toujours aucun signe de fin #
"On doit être préparés au fait que cela pourrait durer longtemps", dit un médecin militaire ukrainien, nom de guerre Doc, posté sur la ligne de front dans le sud de l'Ukraine.
"Il y a beaucoup de larmes, beaucoup de sang. Vous pleurez dans votre coeur", ajoute cet homme de 40 ans, un prothésiste dentaire dans la vie civile.
"L'histoire de plusieurs générations est en train d'être détruite".
Dans un complexe de bunkers souterrains, entouré d'obstacles anti-char rouillés et rempli de chats et de chiens errants, ses camarades se versent des bols copieux de soupe chaude.
En tête de table, est assis un homme sur le bras duquel est tatoué en anglais "Never give up" ("N'abandonne jamais).
"Six mois de guerre, ce n'est pas seulement une grande douleur pour le pays, c'est aussi une petite douleur pour chacun personnellement", dit Mykola, un soldat de 41 ans assis à sa gauche.
Le commandant adjoint du bataillon, Artem, 30 ans, ne le cache pas: "Nous avons informé nos soldats que le conflit pourrait traîner des années".
La Russie a déclenché son attaque sur l'Ukraine le 24 février, tentant de s'emparer de la capitale Kiev dans une offensive éclair.
Mais les forces ukrainiennes ont opposé une résistance farouche, obligeant les troupes russes à la retraite et déplaçant les combats vers le bassin du Donbass, dans l'est du pays, et dans son sud agricole.
L'Ukraine, depuis quelques semaines, annonce une contre-offensive dans le sud, retardée, selon Kiev, par la lenteur des livraisons d'armes occidentales.
Interrogé sur ses espoirs pour l'avenir durant une visite à Odessa (sud de l'Ukraine) vendredi, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a fermé les yeux, ralenti ses propos, et évoqué une "situation très difficile, où les perspectives de paix ne sont pas évidentes".
A Mykolaïv, important centre régional qui comptait presque un demi-million d'habitants avant l'offensive russe, la guerre semble n'avoir plus rien de neuf.
Les affiches de soutien aux troupes ont été détrempées par l'hiver, déchirées par les vents du printemps et blanchies par la chaleur de l'été.
Les coutures des sacs de sable empilés autour des barrages commencent à se déchirer et des herbes sauvages poussent dans les interstices.
Dans les premières semaines de la guerre, un missile russe s'est abattu sur le siège du gouvernement régional, tuant 37 personnes. Le trou béant toujours visible est maintenant l'une des nombreuses cicatrices de cette ville portuaire, qui demeure la cible de bombardements incessants.
La semaine dernière, l'université d'État Petro-Moguyla de la mer Noire a été frappée deux fois. L'entrée principale a été soufflée, les panneaux du plafond démolis et les fenêtres brisées en morceaux.
L'effondrement de la façade laisse à voir les intérieur des salles de classe.
"Ils attaquent les écoles, les hôpitaux, le port et les infrastructures de la ville", lance le recteur, Leonid Klymenko, depuis dans une salle d'étude éventrée.
"Il est clair qu'ils veulent complètement détruire l'éducation ukrainienne, détruire l'esprit ukrainien, détruire tout ce qui est ukrainien".
Alors que la guerre atteint son septième mois, peu de signes de progrès sont visibles.
Le mois dernier, l'ONU et la Turquie ont négocié un accord céréalier qui assoupli le blocus russe des ports ukrainiens de la mer Noire, permettant à Kiev de reprendre ses exportations de céréales, cruciales pour de nombreux pays.
Vendredi, Antonio Guterres a visité le port d'Odessa pour observer en oeuvre de cet accord, qui semble fonctionner.
Mais son voyages a été assombri par des inquiétudes grandissantes autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia.
Située à 200 km au nord-est de Mykolaïv, cette centrale, la plus grande d'Europe, est occupée par les troupes russes depuis le début de la guerre et essuie régulièrement des bombardements faisant craindre une catastrophe majeure.
"Ce ne sera pas facile de trouver un chemin pour la paix à court terme, mais il faut persister, car la paix est le bien le plus important dans le monde", résume M. Guterres auprès de l'AFP.
jts/dt/ant/tbm/roc
Un soldat ukrainien d'Azovstal raconte ses six mois de guerre en Ukraine #
Au milieu de foules estivales dans le centre de Kiev, le militaire ukrainien Vladyslav Jaïvoronok raconte l'enfer du siège de Marioupol, son amputation de la jambe et ses semaines de captivité.
"C'était de pire en pire, de plus en plus dur. Nous avons tenu la défense aussi longtemps que possible", raconte à l'AFP ce soldat du régiment Azov qui a participé à la bataille de l'aciérie d'Azovstal, à Marioupol, symbole de la farouche résistance ukrainienne à l'invasion russe.
S'appuyant sur des béquilles après l'amputation de sa jambe gauche, Vladyslav, 29 ans, parle à l'AFP devant une immense affiche accrochée à la façade de la mairie de Kiev sur laquelle on peut lire "Libérez les défenseurs de Marioupol".
Moscou a lancé son invasion de l'Ukraine le 24 février: en quelque jours, Marioupol, un port stratégique sur la mer d'Azov, était encerclé.
Vladyslav et ses camarades ont alors pris position dans l'immense et labyrinthique complexe d'Azovstal pour continuer à se battre.
Sous les bombardements incessants, il s'est installé dans un bunker à moitié en ruine, sortant la journée pour exercer ses fonctions d'opérateur de drone.
"Toute la zone était jonchée de morceaux de bâtiments" et les soldats manquaient constamment d'eau, de nourriture et de munitions, se souvient le jeune homme tandis que les passants du centre de Kiev, où une vie presque normale a repris, fixent la jambe vide de son bermudas marron.
Malgré la dégradation rapide de la situation, les soldats gardaient le moral, dit Vladyslav: "Les derniers jours, j'anticipais une sorte de dernière bataille. Nous l'attendions et nous y étions prêts".
Puis, le 15 mai, un missile antichar l'a touché.
Transporté d'urgence au "bunker médical", le soldat s'est retrouvé sur une table d'opération improvisée, au seuil de la mort.
Le lendemain matin, il se fait amputer la jambe. Il est aussi grièvement blessé à l'oeil droit.
Après avoir repris connaissance quelques secondes, puis s'être à nouveau évanoui, Vladyslav est transporté hors de l'aciérie dans le cadre d'un accord grâce auquel Kiev espérait sauver les défenseurs d'Azovstal.
Il se souvient, allongé, avoir vu les insignes des soldats russes portant le symbole "Z" utilisés par ses ennemis.
En raison de ses blessures, il n'a pas eu le même sort que ses camarades envoyés dans la tristement célèbre prison d'Olenivka, dans la partie occupée de la région ukrainienne de Donetsk, où des dizaines de prisonniers ont été tués par une explosion en juillet.
Mais des semaines de captivité dans un hôpital de Donetsk lui ont apporté des souffrances d'un autre genre.
"Il y avait une pression morale. Aucun contact avec les proches, aucun accès au téléphone", raconte le soldat.
Les soins médicaux étaient "de très bas niveau" et les médicaments manquaient.
"Je dégoulinais comme une viande pourrie car après avoir été grièvement blessé, je n'ai commencé à recevoir des antibiotiques qu'au cinquième jour", déclare-t-il.
Selon Vladyslav, lui et trois autres soldats de sa chambre recevaient juste assez de nourriture "pour que le coeur ne s'arrête pas".
"Et on nous disait tous les jours que personne n'avait besoin de nous, qu'on ne nous échangerait pas, que tout le monde nous avait abandonnés".
Puis ses six semaines de captivité ont brusquement pris fin.
"On nous a réveillés à 4h du matin, on a lu les listes (des prisonniers, ndlr), on nous a emmenés, chargés dans des bus et transportés jusqu'au soir", se souvient Vladyslav.
Plus d'une centaine de prisonniers ukrainiens ont été échangés ce jour-là.
"Je ne pouvais pas respirer tant que je n'étais pas du côté ukrainien, hors de portée de l'artillerie" russe, confie l'homme, dont les blessures ne l'empêchent pas de continuer à plaisanter.
"J'ai donné beaucoup de travail à nos médecins", sourit ce militaire de carrière, qui dit continuer à respecter certaines obligations militaires.
Il s'exprime très calmement. Sa voix ne se brise qu'une seule fois - quand il parle des milliers de prisonniers ukrainiens toujours en captivité chez les Russes.
"Ça ne me laisse pas en paix. C'est ce qui me presse à l'intérieur. Quand les gars seront de retour, je pourrai respirer plus librement".
dg/ant/tbm/mav
Zelensky met en garde contre le risque accru de "cruelles" provocations russes #
La Russie pourrait "faire quelque chose de particulièrement dégoûtant" et "cruel" la semaine prochaine en Ukraine, lorsque cette dernière fêtera son Jour de l'indépendance, a averti samedi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"La Russie pourrait s'efforcer de faire quelque chose de particulièrement dégoûtant, particulièrement cruel", a déclaré M. Zelensky dans son adresse traditionnelle.
"Un des objectifs clefs de l'ennemi est de nous humilier", de "semer l'abattement, la peur et des conflits", mais "nous devons être suffisamment forts pour résister à toute provocation" et "faire payer les occupants pour leur terreur", a-t-il ajouté.
Un conseiller de la présidence, Mykhaïlo Podoliak, a estimé que la Russie pourrait intensifier ses bombardements de villes ukrainiennes pendant les 23 et 24 août.
"La Russie est un Etat archaïque qui lie ses actions à certaines dates, c'est une sorte d'obsession. il nous détestent et tenteront d'augmenter (...) le nombre de bombardements de nos villes dont Kiev avec des missiles de croisière", a-t-il déclaré selon l'agence Interfax-Ukraine.
L'Ukraine fête le 24 août son indépendance de l'URSS en 1991. Cette année, cette date marquera aussi les six mois de l'invasion russe qui a fait des dizaines de milliers de morts et causé des destructions massives dans ce pays.
Dans ce contexte, les autorités de Kiev ont annoncé dimanche l'interdiction de tout rassemblement public du 22 au 25 août dans la capitale.
Le gouverneur de la région de Kharkiv (centre-est) a de son côté annoncé samedi un long couvre-feu prévu du soir du 23 août au matin du 25 août.
"Soyons le plus vigilants possible pendant la fête de notre indépendance", a argué le gouverneur Oleg Synegoubov sur Telegram.
Après avoir échoué à prendre Kiev, les Russes ont concentré leurs efforts dans l'est industriel et le sud agricole de l'Ukraine.
Le gouverneur pro-Kiev de la région de Donetsk (Est) Pavlo Kyrylenko a fait état dimanche de quatre civils tués et deux autres blessés la veille par des Russes dans ce territoire.
Dans la région de Kharkiv (centre-est), une femme a été tuée et deux autres civils ont été blessés depuis samedi soir dans des bombardements russes, a de son côté indiqué dimanche le parquet régional.
La région d'Odessa (Sud) a été visée par cinq missiles de croisière russes de type Kalibr lancés depuis la mer Noire, a indiqué le porte-parole de l'administration régionale Serguiï Bratchouk. Deux ont été abattus par la défense anti-aérienne et trois autres ont touché un silo sans faire de victimes, a-t-il ajouté.
"L'ennemi tente de poursuivre son offensive dans la région de Donetsk" et a réussi à occuper une partie de la localité Blagodatné dans la région de Mykolaïv (Sud), a de son côté déclaré l'armée ukrainienne dans son rapport matinal sur Facebook.
Elle a aussi mis en garde contre le risque de frappes russes depuis le Bélarus, allié de Moscou.
ant/ia
Ukraine: un haut responsable du service de sécurité retrouvé mort #
Le chef d'une antenne régionale du service de sécurité ukrainien (SBU), a été retrouvé mort à son domicile dans le centre de l'Ukraine, a indiqué dimanche le parquet général.
Tard samedi soir, l'épouse d'Oleksandre Nakonetchny a entendu le son d'un tir dans leur appartement à Kropyvnytsky avant de découvrir le corps de son mari atteint par balle dans l'une des pièces, a précisé le parquet sur Telegram.
La police a ouvert une enquête pour établir la cause de son décès, a ajouté le parquet sans faire aucun commentaire sur les thèses examinées par les enquêteurs.
Un élu local Andriï Lavrous a de son côté affirmé sur Telegram que le responsable s'était tué en se tirant une balle dans la tête.
M. Nakonetchny dirigeait l'antenne du SBU dans la région de Kirovograd depuis janvier 2021.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait limogé en juillet le chef du SBU Ivan Bakanov en lui reprochant des efforts insuffisants en matière de lutte contre les espions et collaborateurs de Moscou qui a lancé en février son invasion de l'Ukraine.
M. Zelensky avait alors annoncé une "révision des cadres" au sein du SBU, dont plusieurs haut responsables ont été limogés ces derniers mois.
ant/lch
Zelensky met en garde contre le risque accru de "cruelles" provocations russes #
La Russie pourrait "faire quelque chose de particulièrement dégoûtant" et "cruel" la semaine prochaine en Ukraine, lorsque cette dernière fêtera son Jour de l'indépendance, a averti samedi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"La Russie pourrait s'efforcer de faire quelque chose de particulièrement dégoûtant, particulièrement cruel", a déclaré M. Zelensky dans son adresse traditionnelle.
"Un des objectifs clefs de l'ennemi est de nous humilier", de "semer l'abattement, la peur et des conflits", mais "nous devons être suffisamment forts pour résister à toute provocation" et "faire payer les occupants pour leur terreur", a-t-il ajouté.
L'Ukraine fête le 24 août son indépendance de l'URSS en 1991. Cette année, cette date marquera aussi les six mois de l'invasion russe qui a fait des dizaines de milliers de morts et causé des destructions massives dans ce pays.
Dans ce contexte, le gouverneur de la région de Kharkiv (centre-est), a d'ores et déjà annoncé samedi un long couvre-feu prévu du soir du 23 août au matin du 25 août.
"Ne permettons aucune provocation à l'ennemi. Soyons le plus vigilants possible pendant la fête de notre indépendance", a argué le gouverneur Oleg Synegoubov sur Telegram.
Après avoir échoué à prendre Kiev, les Russes ont concentré leurs efforts dans l'Est industriel et le Sud agricole de l'Ukraine.
Le gouverneur pro-Kiev de la région de Donetsk (Est) Pavlo Kyrylenko a fait état dimanche de quatre civils tués et deux autres blessés la veille par des Russes dans ce territoire.
Dans la région de Kharkiv (centre-est), deux civils ont été blessés dans des bombardements russes pendant la nuit, a de son côté indiqué le service d'Etat pour les situations d'urgence.
La région d'Odessa (Sud) a été visée par cinq missiles de croisière russes de type Kalibr lancés depuis la mer Noire, a indiqué le porte-parole de l'administration régionale Serguiï Bratchouk. Deux ont été abattus par la défense anti-aérienne et trois autres ont touché un silo sans faire de victimes, a-t-il ajouté.
"L'ennemi tente de poursuivre son offensive dans la région de Donetsk" et a réussi à occuper une partie de la localité Blagodatné dans la région de Mykolaïv (Sud), a de son côté déclaré l'armée ukrainienne dans son rapport matinal sur Facebook.
Elle a aussi mis en garde contre le risque de frappes russes depuis le Bélarus, allié de Moscou.
ant/lch
Sud de l'Ukraine: 12 blessés dans un bombardement russe près d'une centrale nucléaire #
Douze Ukrainiens ont été blessés samedi dans un bombardement russe à Voznesensk, ville située non loin d'une centrale nucléaire dans le sud du pays, ont indiqué les autorités ukrainiennes, qui accusent Moscou de "terrorisme nucléaire".
"Selon des informations préliminaires, douze personnes dont trois enfants ont été blessés. Deux enfants sont dans un état grave" après cette attaque dans la région de Mykolaïv, a indiqué le parquet sur la messagerie Telegram.
Plus tôt dans la journée, le gouverneur régional Vitaly Kim a fait état, sur le même réseau, de neuf blessés, dont quatre enfants âgés de trois à 17 ans et se trouvant, selon lui, "tous dans un état grave".
Voznesensk se trouve à une vingtaine de kilomètres à vol d'oiseau de la centrale nucléaire ukrainienne de Privdennooukraïnsk, deuxième plus puis puissante en Ukraine, qui compte au total quatre centrales atomiques.
Une frappe russe dans la zone de 30 kilomètres autour de la centrale "est un nouvel acte cynique de terrorisme nucléaire de la Russie", a accusé sur Telegram l'opérateur des centrales nucléaires ukrainiennes Energoatom.
"Il n'est pas exclu que ce missile a été tiré dans la direction de la centrale de Pivdennooukraïnsk, que les militaires russes ont déjà tenté de s'emparer début mars", a accusé Energoatom.
La frappe a touché un immeuble résidentiel et plusieurs maisons à Voznesensk, où vivent une trentaine de milliers de personnes, a précisé sur Facebook le service d'Etat pour les situations d'urgence publiant des images d'un bâtiment éventré.
La région de Mykolaïv qui subit régulièrement de violents bombardements russes, est voisine de celle de Kherson, presque entièrement occupée par les troupes russes depuis le lancement fin février par Moscou d'une attaque sur l'Ukraine.
"Voznesensk. Le pays terroriste appelé la Russie a frappé un immeuble résidentiel", a dénoncé sur Telegram le chef de l'administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak.
"Notre tâche est de faire en sorte que non seulement la génération actuelle des Russes soit tenue responsable mais aussi leurs enfants et petits-enfants. La Russie va tout payer", a-t-il renchéri.
L'armée ukrainienne a par ailleurs indiqué samedi sur Telegram avoir abattu quatre missiles de croisières russes de type Kalibr près de la ville de Dnipro (centre-est) lancés depuis la mer Noire, à l'aide d'un système de défense anti-aérienne S-300.
Le maire exilé de Melitopol, ville de la région de Kherson occupée par les Russes, Ivan Fedorov, a de son côté affirmé dans la matinée sur Telegram que les Ukrainiens avaient bombardé une base militaire russe dans cette ville occupée.
Sur le terrain, l'armée ukrainienne a fait état samedi de tentatives d'offensives russes notamment dans la région de Donetsk, près des localités de Bakhmout, Zaïtsevé et Kodema. "Les combats se poursuivent", a précisé l'état-major des forces armées ukrainiennes, dans un communiqué.
L'Europe a également les yeux rivés sur la centrale ukrainienne de Zaporijjia (sud), la plus grande du continent, et craint une catastrophe majeure alors que la centrale, occupée depuis mars par les troupes russes, est la cible de bombardements, dont s'accusent mutuellement Kiev et Moscou.
Vendredi soir, les présidents français et russe ont acté "l'importance d'envoyer dans les plus brefs délais une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique à la centrale nucléaire, qui pourra évaluer la situation sur place", selon le Kremlin.
bur-ant/bat
Sud de l'Ukraine: 12 blessés dans un bombardement russe, selon un nouveau bilan #
Douze Ukrainiens, dont trois enfants, ont été blessés samedi dans un bombardement russe dans la ville de Voznesensk, située non loin d'une centrale nucléaire dans la région de Mykolaïv, au sud du pays, selon un nouveau bilan du parquet général ukrainien.
"Selon des informations préliminaires, douze personnes dont trois enfants ont été blessés. Deux enfants sont dans un état grave", a indiqué le parquet sur la messagerie Telegram.
Plus tôt dans la journée, le gouverneur régional Vitaly Kim a fait état, sur le même réseau, de neuf blessés, dont quatre enfants âgés de trois à 17 ans et se trouvant, selon lui, "tous dans un état grave".
Voznesensk se trouve à une vingtaine de kilomètres à vol d'oiseau de la centrale nucléaire ukrainienne de Privdennooukraïnsk, deuxième plus puis puissante en Ukraine, qui compte au total quatre centrales atomiques.
La frappe a touché un immeuble résidentiel et plusieurs maisons à Voznesensk, où vivent une trentaine de milliers de personnes, a précisé sur Facebook le service d'Etat pour les situations d'urgence publiant des images d'un bâtiment éventré.
La région de Mykolaïv qui subit régulièrement de violents bombardements russes, est voisine de celle de Kherson, presque entièrement occupée par les troupes russes depuis le lancement fin février par Moscou d'une attaque sur l'Ukraine.
"Voznesensk. Le pays terroriste appelé la Russie a frappé un immeuble résidentiel", a dénoncé sur Telegram le chef de l'administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak.
"Notre tâche est de faire en sorte que non seulement la génération actuelle des Russes soit tenue responsable mais aussi leurs enfants et petits-enfants. La Russie va tout payer", a-t-il renchéri.
L'armée ukrainienne a par ailleurs indiqué samedi sur Telegram avoir abattu quatre missiles de croisières russes de type Kalibr près de la ville de Dnipro (centre-est) lancés depuis la mer Noire, à l'aide d'un système de défense anti-aérienne S-300.
Le maire exilé de Melitopol, ville de la région de Kherson occupée par les Russes, Ivan Fedorov, a de son côté affirmé dans la matinée sur Telegram que les Ukrainiens avaient bombardé une base militaire russe dans cette ville occupée.
Sur le terrain, l'armée ukrainienne a fait état samedi de tentatives d'offensives russes notamment dans la région de Donetsk, près des localités de Bakhmout, Zaïtsevé et Kodema. "Les combats se poursuivent", a précisé l'état-major des forces armées ukrainiennes, dans un communiqué.
L'Europe a également les yeux rivés sur la centrale ukrainienne de Zaporijjia (sud), la plus grande du continent, et craint une catastrophe majeure alors que la centrale, occupée depuis mars par les troupes russes, est la cible de bombardements, dont s'accusent mutuellement Kiev et Moscou. Vendredi soir, les présidents français et russe ont acté "l'importance d'envoyer dans les plus brefs délais une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique à la centrale nucléaire, qui pourra évaluer la situation sur place", selon le Kremlin.
bur-ant/bat
Sud de l'Ukraine: neuf blessés, dont quatre enfants dans un bombardement russe #
Neuf Ukrainiens dont quatre enfants ont été blessés samedi dans un bombardement russe dans la ville de Voznesensk, située non loin d'une centrale nucléaire dans la région de Mykolaïv, a indiqué le gouverneur régional Vitaly Kim.
Agés de trois à 17 ans, "les enfants sont tous dans un état grave", a écrit M. Kim sur Telegram, selon lequel une fille a perdu un oeil dans cette attaque.
Voznesensk se trouve à une vingtaine de kilomètres à vol d'oiseau de la centrale nucléaire ukrainienne de Privdennooukraïnsk et à quelque 70 kilomètres de Mykolaïv.
La frappe a touché un immeuble résidentiel et plusieurs maisons à Voznesensk, qui compte une trentaine de milliers d'habitants, a précise sur Facebook le service d'Etat pour les situations d'urgence publiant des images d'un bâtiment éventré.
La région de Mykolaïv qui subit régulièrement de violents bombardements russes est voisine de celle de Kherson, presque entièrement occupée par les troupes russes depuis le lancement fin février par Moscou de son attaque de l'Ukraine.
"Voznesensk. Le pays terroriste appelé la Russie a frappé un immeuble résidentiel", a dénoncé sur Telegram le chef de l'administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak.
"Notre tâche est de faire en sorte que non seulement la génération actuelle des Russes soit tenue responsable mais aussi leurs enfants et petits-enfants. La Russie va tout payer", a-t-il renchéri.
L'armée ukrainienne a par ailleurs indiqué dans la matinée sur Telegram avoir abattu quatre missiles de croisières russes de type Kalibr près de la ville de Dnipro (centre-est) lancés depuis la mer Noire, à l'aide d'un système de défense anti-aérienne S-300.
Le maire exilé de Melitopol, ville de la région de Kherson occupée par les Russes, Ivan Fedorov, a de son côté affirmé dans la matinée sur Telegram que les Ukrainiens avaient bombardé une base militaire russe dans cette ville occupée.
Sur le terrain, l'armée ukrainienne a fait état de tentatives d'offensives russes notamment dans la région de Donetsk, près des localités de Bakhmout, Zaïtsevé et Kodema. "Les combats se poursuivent", a précisé dans la matinée l'état-major des forces armées ukrainiennes dans un communiqué.
bur-ant/fio
Ukraine: craintes d'une "catastrophe" à Zaporijjia, Poutine d'accord pour une mission de l'AIEA #
Vladimir Poutine a accepté vendredi que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) envoie une mission à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, disant craindre que les bombardements ne finissent par provoquer une "catastrophe de grande envergure".
Dans le même temps, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, en visite en Ukraine, a demandé à la Russie de ne pas couper du réseau ukrainien cette centrale que son armée occupe depuis début mars, et qui est devenue la cible ces dernières semaines de frappes dont Moscou et Kiev s'accusent mutuellement.
Plus tôt dans la journée, l'opérateur des centrales ukrainiennes Energoatom avait dit redouter un tel scénario, affirmant que les militaires russes étaient en train de chercher des approvisionnements pour des générateurs au diesel qui seraient activés après l'arrêt des réacteurs et avaient limité l'accès du personnel aux installations.
"Bien évidemment, l'électricité de Zaporijjia est une électricité ukrainienne (...) ce principe doit être pleinement respecté", a martelé M. Guterres en marge d'un déplacement à Odessa, le grand port ukrainien sur la mer Noire, après avoir été la veille à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine.
"Le bombardement systématique (...) du territoire de la centrale nucléaire de Zaporijjia crée un danger de catastrophe de grande envergure qui pourrait conduire à la contamination radioactive de vastes territoires", a de son côté mis en garde vendredi le président russe à l'occasion d'une conversation téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron.
MM. Poutine et Macron ont dans ce contexte "relevé l'importance d'envoyer dans les plus brefs délais une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique à la centrale nucléaire, qui pourra évaluer la situation sur place", a informé le Kremlin, soulignant que "la partie russe a confirmé être prête à fournir toute l'assistance nécessaire aux inspecteurs" de l'AIEA.
Le chef de l'Etat russe a en outre accepté que ces derniers passent "par l'Ukraine" et non par la Russie, ce qu'il exigeait auparavant, a précisé la présidence française.
Dans un communiqué, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, s'est "félicité des récentes déclarations indiquant que l'Ukraine et la Russie soutenaient l'objectif de l'AIEA d'envoyer une mission" à Zaporijjia.
Cette organisation "est en consultation active avec toutes les parties" pour y dépêcher "dès que possible" une équipe que M. Grossi "dirigera lui-même", selon ce texte diffusé dans la soirée.
"Dans cette situation hautement volatile et fragile, il est d'une importance vitale qu'aucune nouvelle action ne soit entreprise qui pourrait mettre davantage en danger (...) l'une des plus grandes centrales nucléaires du monde", a insisté le patron de l'AIEA.
"Le rétablissement d'une sécurité totale" sur ce site "pourra commencer après que la mission aura commencé son travail", a quant à lui commenté dans la soirée le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Un diplomate a expliqué le même jour à l'AFP que les Occidentaux s'inquiétaient surtout du maintien du refroidissement par eau des réacteurs nucléaires, plus que de l'impact d'un tir, car ils sont conçus "pour résister" au "pire".
La veille à Lviv, où il a rencontré M. Zelensky et le président turc Recep Tayyip Erdogan, le secrétaire général des Nations unies avait estimé que "tout dégât potentiel à Zaporijjia serait un suicide" et exhorté à "démilitariser la centrale".
Vendredi, c'est le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, qui a appelé sur les Russes à "se retirer" de ce site et à "immédiatement en rendre le contrôle total à son propriétaire légitime, l'Ukraine".
La visite de M. Guterres a été marquée par un autre sujet qui préoccupe la planète: les exportations de céréales ukrainiennes.
Bloquées après l'invasion russe, ce qui a fait planer le spectre d'une crise alimentaire mondiale, elles ont repris à la suite d'un accord entre Moscou et Kiev en juillet.
M. Guterres est attendu samedi à Istanbul pour visiter le Centre de coordination conjointe (CCC), chargé de superviser cet accord international pour permettre les exportations de céréales depuis l'Ukraine, accord "dont la Turquie est un élément clé", a-t-il dit.
La Russie, qui réclame en échange la levée des restrictions sur ses propres ventes à l'étranger de produits agricoles et d'engrais, touchées par les sanctions occidentales, déplore quant à elle "les obstacles qui demeurent" -pour reprendre les termes qu'a utilisés M. Poutine vendredi- dans ce domaine.
Des allégations que la France a d'ailleurs aussitôt rejetées, jugeant qu'il y a de la part de Moscou "une volonté d'instrumentaliser politiquement cette question".
Parallèlement, le géant Gazprom avertissait que les livraisons de gaz russe à l'Europe par le gazoduc Nord Stream 1 seraient interrompues du 31 août au 2 septembre pour des raisons de "maintenance", au risque de raviver la peur d'une pénurie en Europe, où la Russie est accusée de chantage énergétique.
Concernant les opérations militaires en Ukraine, le Pentagone, qui a annoncé vendredi une nouvelle tranche d'aide militaire d'un montant de 775 millions de dollars à ce pays, a noté un "manque total de progrès sur le champ de bataille" des troupes russes.
"Nous n'avons pas constaté de reprise de territoires" par les forces ukrainiennes, "mais nous constatons un net affaiblissement des positions russes à plusieurs endroits", a encore dit une responsable du département américain de la Défense.
Dans l'est de l'Ukraine, les bombardements russes se sont toutefois poursuivis vendredi, faisant au moins cinq morts et dix blessés dans plusieurs localités de la région de Donetsk, l'une des deux provinces du Donbass, un bassin industriel qui est l'objectif stratégique prioritaire de Moscou.
Kharkiv (nord-est), la deuxième ville d'Ukraine, a en outre fait l'objet de nouvelles frappes dont le bilan est d'au 15 morts.
Et plus de 21.000 personnes ont été évacuées en dix jours des territoires occupés, dont plus de 9.000 de la région de Zaporijjia et plus 8.000 de la région de Kherson, a annoncé la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.
burx-emd-bds/blb/nzg/roc
Ukraine: craintes d'une "catastrophe" à Zaporijjia, Poutine d'accord pour une mission de l'AIEA #
Vladimir Poutine a accepté vendredi que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) envoie une mission à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, disant craindre que les bombardements ne finissent par provoquer une "catastrophe de grande envergure".
Dans le même temps, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, en visite en Ukraine, a demandé à la Russie de ne pas couper du réseau ukrainien cette centrale que son armée occupe depuis début mars, et qui est devenue la cible ces dernières semaines de frappes dont Moscou et Kiev s'accusent mutuellement.
Plus tôt dans la journée, l'opérateur des centrales ukrainiennes Energoatom avait dit redouter un tel scénario, affirmant que les militaires russes étaient en train de chercher des approvisionnements pour des générateurs au diesel qui seraient activés après l'arrêt des réacteurs et avaient limité l'accès du personnel aux installations.
"Bien évidemment, l'électricité de Zaporijjia est une électricité ukrainienne (...) ce principe doit être pleinement respecté", a martelé M. Guterres en marge d'un déplacement à Odessa, le grand port ukrainien sur la mer Noire, après avoir été la veille à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine.
"Le bombardement systématique (...) du territoire de la centrale nucléaire de Zaporijjia crée un danger de catastrophe de grande envergure qui pourrait conduire à la contamination radioactive de vastes territoires", a de son côté mis en garde vendredi le président russe à l'occasion d'une conversation téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron.
MM. Poutine et Macron ont dans ce contexte "relevé l'importance d'envoyer dans les plus brefs délais une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique à la centrale nucléaire, qui pourra évaluer la situation sur place", a informé le Kremlin, soulignant que "la partie russe a confirmé être prête à fournir toute l'assistance nécessaire aux inspecteurs" de l'AIEA.
Le chef de l'Etat russe a en outre accepté que ces derniers passent "par l'Ukraine" et non par la Russie, ce qu'il exigeait auparavant, a précisé la présidence française.
Dans un communiqué, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, s'est "félicité des récentes déclarations indiquant que l'Ukraine et la Russie soutenaient l'objectif de l'AIEA d'envoyer une mission" à Zaporijjia.
Cette organisation "est en consultation active avec toutes les parties" pour y dépêcher "dès que possible" une équipe que M. Grossi "dirigera lui-même", selon ce texte diffusé dans la soirée.
"Dans cette situation hautement volatile et fragile, il est d'une importance vitale qu'aucune nouvelle action ne soit entreprise qui pourrait mettre davantage en danger (...) l'une des plus grandes centrales nucléaires du monde", a insisté le patron de l'AIEA.
"Le rétablissement d'une sécurité totale" sur ce site "pourra commencer après que la mission aura commencé son travail", a quant à lui commenté dans la soirée le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Un diplomate a expliqué le même jour à l'AFP que les Occidentaux s'inquiétaient surtout du maintien du refroidissement par eau des réacteurs nucléaires, plus que de l'impact d'un tir, car ils sont conçus "pour résister" au "pire".
La veille à Lviv, où il a rencontré M. Zelensky et le président turc Recep Tayyip Erdogan, le secrétaire général des Nations unies avait estimé que "tout dégât potentiel à Zaporijjia serait un suicide" et exhorté à "démilitariser la centrale".
Vendredi, c'est le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, qui a appelé sur les Russes à "se retirer" de ce site et à "immédiatement en rendre le contrôle total à son propriétaire légitime, l'Ukraine".
La visite de M. Guterres a été marquée par un autre sujet qui préoccupe la planète: les exportations de céréales ukrainiennes.
Bloquées après l'invasion russe, ce qui a fait planer le spectre d'une crise alimentaire mondiale, elles ont repris à la suite d'un accord entre Moscou et Kiev en juillet.
M. Guterres est attendu samedi à Istanbul pour visiter le Centre de coordination conjointe (CCC), chargé de superviser cet accord international pour permettre les exportations de céréales depuis l'Ukraine, accord "dont la Turquie est un élément clé", a-t-il dit.
La Russie, qui réclame en échange la levée des restrictions sur ses propres ventes à l'étranger de produits agricoles et d'engrais, touchées par les sanctions occidentales, déplore quant à elle "les obstacles qui demeurent" -pour reprendre les termes qu'a utilisés M. Poutine vendredi- dans ce domaine.
Des allégations que la France a d'ailleurs aussitôt rejetées, jugeant qu'il y a de la part de Moscou "une volonté d'instrumentaliser politiquement cette question".
Parallèlement, le géant Gazprom avertissait que les livraisons de gaz russe à l'Europe par le gazoduc Nord Stream 1 seraient interrompues du 31 août au 2 septembre pour des raisons de "maintenance", au risque de raviver la peur d'une pénurie en Europe, où la Russie est accusée de chantage énergétique.
Concernant les opérations militaires en Ukraine, le Pentagone, qui a annoncé vendredi une nouvelle tranche d'aide militaire d'un montant de 775 millions de dollars à ce pays, a noté un "manque total de progrès sur le champ de bataille" des troupes russes.
"Nous n'avons pas constaté de reprise de territoires" par les forces ukrainiennes, "mais nous constatons un net affaiblissement des positions russes à plusieurs endroits", a encore dit une responsable du département américain de la Défense.
Dans l'est de l'Ukraine, les bombardements russes se sont toutefois poursuivis vendredi, faisant au moins cinq morts et dix blessés dans plusieurs localités de la région de Donetsk, l'une des deux provinces du Donbass, un bassin industriel qui est l'objectif stratégique prioritaire de Moscou.
Kharkiv (nord-est), la deuxième ville d'Ukraine, a en outre fait l'objet de nouvelles frappes dont le bilan est d'au 15 morts.
Et plus de 21.000 personnes ont été évacuées en dix jours des territoires occupés, dont plus de 9.000 de la région de Zaporijjia et plus 8.000 de la région de Kherson, a annoncé la Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.
burx-emd-bds/blb/nzg/roc
Ukraine : Poutine accepte une mission internationale à la centrale nucléaire de Zaporijjia #
Vladimir Poutine a accepté vendredi que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) envoie une mission à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, disant craindre que les bombardements ne finissent par provoquer une "catastrophe de grande envergure".
Dans le même temps, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, en visite en Ukraine, a demandé à la Russie de ne pas couper du réseau ukrainien cette centrale que son armée occupe depuis début mars et devenue la cible ces dernières semaines de frappes dont Moscou et Kiev s'accusent mutuellement.
Plus tôt dans la journée, l'opérateur des centrales ukrainiennes Energoatom avait dit redouter un tel scénario, affirmant que les militaires russes étaient en train de chercher des approvisionnements pour des générateurs au diesel qui seraient activés après l'arrêt des réacteurs et avaient limité l'accès du personnel aux installations.
"Bien évidemment, l'électricité de Zaporijjia est une électricité ukrainienne (...) ce principe doit être pleinement respecté", a martelé M. Guterres en marge d'un déplacement à Odessa, le grand port ukrainien sur la mer Noire, après avoir été la veille à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine.
"Le bombardement systématique (...) du territoire de la centrale nucléaire de Zaporijjia crée un danger de catastrophe de grande envergure qui pourrait conduire à la contamination radioactive de vastes territoires", a de son côté mis en garde vendredi le président russe à l'occasion d'une conversation téléphonique avec son homologue français.
MM. Poutine et Macron ont dans ce contexte "relevé l'importance d'envoyer dans les plus brefs délais une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique à la centrale nucléaire, qui pourra évaluer la situation sur place", a informé le Kremlin, soulignant que "la partie russe a confirmé être prête à fournir toute l'assistance nécessaire aux inspecteurs" de l'AIEA.
Le chef de l'Etat russe a en outre accepté que ces derniers passent "par l'Ukraine" et non par la Russie, ce qu'il exigeait auparavant, a précisé la présidence française.
Dans un communiqué, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, s'est "félicité des récentes déclarations indiquant que l'Ukraine et la Russie soutenaient l'objectif de l'AIEA d'envoyer une mission" à la centrale de Zaporijjia, dans le sud.
Cette organisation "est en consultation active avec toutes les parties" pour y dépêcher "dès que possible" une équipe que M. Grossi "dirigera lui-même", selon ce texte diffusé dans la soirée.
"Dans cette situation hautement volatile et fragile, il est d'une importance vitale qu'aucune nouvelle action ne soit entreprise qui pourrait mettre davantage en danger (...) l'une des plus grandes centrales nucléaires du monde", a insisté le patron de l'AIEA.
"Le rétablissement d'une sécurité totale" sur ce site "pourra commencer après que la mission aura commencé son travail", a quant à lui commenté dans la soirée le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Un diplomate a expliqué le même jour à l'AFP que les Occidentaux s'inquiétaient surtout du maintien du refroidissement par eau des réacteurs nucléaires, plus que de l'impact d'un tir, car ils sont conçus "pour résister" au "pire".
La veille à Lviv, où il a rencontré M. Zelensky et le président turc Recep Tayyip Erdogan, le secrétaire général des Nations unies avait estimé que "tout dégât potentiel à Zaporijjia serait un suicide" et exhorté à "démilitariser la centrale".
Vendredi, c'est le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, qui a appelé sur les Russes à "se retirer" de ce site et à "immédiatement en rendre le contrôle total à son propriétaire légitime, l'Ukraine", tandis M. Macron dénonçait "l'attaque brutale" lancée le 24 février contre l'Ukraine.
La visite de M. Guterres a été marquée par un autre sujet qui préoccupe la planète : les exportations de céréales ukrainiennes.
Bloquées après l'invasion russe, ce qui a fait planer le spectre d'une crise alimentaire mondiale, elles ont repris à la suite de la conclusion en juillet d'un accord entre Moscou et Kiev.
M. Guterres a promis jeudi que l'ONU allait s'efforcer d'"intensifier" avant l'arrivée de l'hiver ces exportations.
La Russie, qui réclame en échange la levée des restrictions sur ses propres ventes à l'étranger de produits agricoles et d'engrais, touchées par les sanctions occidentales, déplore quant à elle "les obstacles qui demeurent" -pour reprendre les termes qu'a utilisés M. Poutine vendredi- dans ce domaine.
Des allégations que la France a d'ailleurs aussitôt rejetées, jugeant qu'il y a de la part de Moscou "une volonté d'instrumentaliser politiquement cette question".
Parallèlement, le géant Gazprom avertissait que les livraisons de gaz russe à l'Europe par le gazoduc Nord Stream 1 seraient interrompues du 31 août au 2 septembre pour des raisons de "maintenance", au risque de raviver la peur d'une pénurie en Europe, où la Russie est accusée de chantage énergétique.
Concernant les opérations militaires en Ukraine, le Pentagone, qui a annoncé vendredi une nouvelle tranche d'aide militaire d'un montant de 775 millions de dollars à ce pays, a noté un "manque total de progrès sur le champ de bataille" des troupes russes.
"Nous n'avons pas constaté de reprise de territoires" par les forces ukrainiennes, "mais nous constatons un net affaiblissement des positions russes à plusieurs endroits", a encore dit une responsable du département américain de la Défense.
Dans l'est de l'Ukraine, les bombardements russes se sont toutefois poursuivis vendredi, faisant au moins cinq morts et dix blessés dans plusieurs localités de la région de Donetsk, l'une des deux provinces du Donbass, un bassin industriel qui est l'objectif stratégique prioritaire de Moscou.
Kharkiv (nord-est), la deuxième ville d'Ukraine, a en outre fait l'objet de nouvelles frappes dont le bilan est d'au moins un mort.
burx-emd-bds/blb
Ukraine : Poutine accepte une mission internationale à la centrale nucléaire de Zaporijjia #
Vladimir Poutine a accepté vendredi que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) envoie une mission à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, disant craindre que les bombardements ne finissent par provoquer une "catastrophe de grande envergure".
Dans le même temps, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, en visite en Ukraine, a demandé à la Russie de ne pas couper du réseau ukrainien cette centrale que son armée occupe depuis début mars et devenue la cible ces dernières semaines de frappes dont Moscou et Kiev s'accusent mutuellement.
Plus tôt dans la journée, l'opérateur des centrales ukrainiennes Energoatom avait dit redouter un tel scénario, affirmant que les militaires russes étaient en train de chercher des approvisionnements pour des générateurs au diesel qui seraient activés après l'arrêt des réacteurs et avaient limité l'accès du personnel aux installations.
"Bien évidemment, l'électricité de Zaporijjia est une électricité ukrainienne (...) ce principe doit être pleinement respecté", a martelé M. Guterres en marge d'un déplacement à Odessa, le grand port ukrainien sur la mer Noire, après avoir été la veille à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine.
"Le bombardement systématique (...) du territoire de la centrale nucléaire de Zaporijjia crée un danger de catastrophe de grande envergure qui pourrait conduire à la contamination radioactive de vastes territoires", a de son côté mis en garde vendredi le président russe à l'occasion d'une conversation téléphonique avec son homologue français.
MM. Poutine et Macron ont dans ce contexte "relevé l'importance d'envoyer dans les plus brefs délais une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique à la centrale nucléaire, qui pourra évaluer la situation sur place", a informé le Kremlin, soulignant que "la partie russe a confirmé être prête à fournir toute l'assistance nécessaire aux inspecteurs" de l'AIEA.
Le chef de l'Etat russe a en outre accepté que ces derniers passent "par l'Ukraine" et non par la Russie, ce qu'il exigeait auparavant, a précisé la présidence française.
Dans un communiqué, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, s'est "félicité des récentes déclarations indiquant que l'Ukraine et la Russie soutenaient l'objectif de l'AIEA d'envoyer une mission" à la centrale de Zaporijjia, dans le sud.
Cette organisation "est en consultation active avec toutes les parties" pour y dépêcher "dès que possible" une équipe que M. Grossi "dirigera lui-même", selon ce texte diffusé dans la soirée.
"Dans cette situation hautement volatile et fragile, il est d'une importance vitale qu'aucune nouvelle action ne soit entreprise qui pourrait mettre davantage en danger la sûreté et la sécurité de l'une des plus grandes centrales nucléaires du monde", a insisté le patron de l'AIEA.
Un diplomate a expliqué le même jour à l'AFP que les Occidentaux s'inquiétaient surtout du maintien du refroidissement par eau des réacteurs nucléaires, plus que de l'impact d'un tir, car ils sont conçus "pour résister" au "pire".
La veille à Lviv, où il a rencontré les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky et turc Recep Tayyip Erdogan, le secrétaire général des Nations unies avait estimé que "tout dégât potentiel à Zaporijjia serait un suicide" et exhorté à "démilitariser la centrale".
Vendredi, c'est le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, qui a appelé sur les Russes à "se retirer" de ce site et à "immédiatement en rendre le contrôle total à son propriétaire légitime, l'Ukraine", tandis M. Macron dénonçait "l'attaque brutale" lancée le 24 février contre l'Ukraine.
La visite de M. Guterres a été marquée par un autre sujet qui préoccupe la planète : les exportations de céréales ukrainiennes.
Bloquées après l'invasion russe, ce qui a fait planer le spectre d'une crise alimentaire mondiale, elles ont repris à la suite de la conclusion en juillet d'un accord entre Moscou et Kiev.
M. Guterres a promis jeudi que l'ONU allait s'efforcer d'"intensifier" avant l'arrivée de l'hiver ces exportations.
La Russie, qui réclame en échange la levée des restrictions sur ses propres ventes à l'étranger de produits agricoles et d'engrais, touchées par les sanctions occidentales, déplore quant à elle "les obstacles qui demeurent" -pour reprendre les termes qu'a utilisés M. Poutine vendredi- dans ce domaine.
Des allégations que la France a d'ailleurs aussitôt rejetées, jugeant qu'il y a de la part de Moscou "une volonté d'instrumentaliser politiquement cette question".
Parallèlement, le géant Gazprom avertissait que les livraisons de gaz russe à l'Europe par le gazoduc Nord Stream 1 seraient interrompues du 31 août au 2 septembre pour des raisons de "maintenance", au risque de raviver la peur d'une pénurie en Europe, où la Russie est accusée de chantage énergétique.
Concernant les opérations militaires en Ukraine, le Pentagone, qui a annoncé vendredi une nouvelle tranche d'aide militaire d'un montant de 775 millions de dollars à ce pays, a noté un "manque total de progrès sur le champ de bataille" des troupes russes.
"Nous n'avons pas constaté de reprise de territoires" par les forces ukrainiennes, "mais nous constatons un net affaiblissement des positions russes à plusieurs endroits", a encore dit une responsable du département américain de la Défense.
Dans l'est de l'Ukraine, les bombardements russes se sont toutefois poursuivis vendredi, faisant au moins cinq morts et dix blessés dans plusieurs localités de la région de Donetsk, l'une des deux provinces du Donbass, un bassin industriel qui est l'objectif stratégique prioritaire de Moscou.
Kharkiv (nord-est), la deuxième ville d'Ukraine, a en outre fait l'objet de nouvelles frappes dont le bilan est d'au moins un mort.
burx-emd-bds/blb