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Migrants: l'éloignement des journalistes lors des évacuations validé par le Conseil d'Etat #

2/3/2021, 4:31 PM
Paris, FRA

Les périmètres de sécurité mis en place par la police lors des évacuations de camps de migrants, qui ont pour conséquence de tenir à distance les journalistes, ne portent pas une atteinte excessive à la liberté de la presse, a jugé mercredi le Conseil d'Etat.

Le juge des référés, qui statue seul selon une procédure d'urgence, a ainsi débouté deux journalistes qui se plaignaient de ne pas avoir pu pénétrer à cinq reprises, les 29 et 30 décembre, dans les périmètres de sécurité entourant des opérations d'évacuation dans les régions de Calais et de Dunkerque.

"La protection de l'ordre public l'a emporté sur la liberté d'informer", a regretté Me Vincent Brengarth, avocat du Syndicat national des journalistes (SNJ) intervenu en soutien des deux reporters.

"C'est d'autant plus choquant qu'on sait qu'il y a des violations répétées des droits humains" dans ces campements, "et que le droit à l'information devrait donc y être renforcé", a-t-il ajouté.

L'un des requérants, Louis Witter, avait diffusé sur son compte Twitter des photos, devenues virales, montrant à Grande-Synthe (Pas-de-Calais) une personne en combinaison de protection lacérant une tente de migrant. Des photos prises selon lui lors d'un moment d'inattention des policiers.

Ce photoreporter et son confrère Simon Hamy avaient d'abord saisi un juge des référés du tribunal administratif de Lille. Mais celui-ci avait rejeté leur recours le 5 janvier, le jugeant dénué de caractère d'urgence. Les journalistes avaient donc fait appel devant la plus haute juridiction administrative.

"Il n'apparaît pas que ces mesures" de police "aient jusqu'à présent excédé ce qui était nécessaire pour assurer la sécurité des opérations et aient porté une atteinte grave et manifestement illégale à l'exercice par les journalistes de leur profession", conclut le Conseil d'Etat dans sa décision consultée par l'AFP.

Le ministère de l'Intérieur avait fait valoir que "ces mesures d'éloignement visent à faciliter l'exécution matérielle de leur mission par les forces de l'ordre, à assurer le respect de la dignité due aux personnes évacuées, et à prévenir les atteintes aux tiers que de telles opérations pourraient engendrer".

L'administration affirme que ces évacuations sont destinées à faire cesser des occupations irrégulières de terrains en exécution d'expulsions ordonnées par la justice ainsi qu'à offrir une mise à l'abri des migrants et une aide administrative.

Selon les associations, très critiques de ces opérations, environ un millier de migrants sont actuellement entre Calais et Grande-Synthe, exposés à des expulsions quasi quotidiennes de leurs campements de fortune.

bl/mk/ctx/dch

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FEB 3

France: un lot d'objets nazis retiré d'une vente aux enchères #

2/3/2021, 11:30 AM
Toulouse, FRA

La justice française a décidé mercredi de saisir un lot d'objets nazis qui devaient être proposés jeudi lors d'une vente aux enchères dans le Sud-Ouest de la France, a appris l'AFP auprès du parquet de Rodez.

"C'est dans la logique judiciaire de saisir l'objet d'une infraction", a réagi l'avocat du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), David Kaminski, à l'origine du signalement de cette vente à la justice, estimant qu'elle constituait une apologie du nazisme.

Plusieurs dizaines de pièces sont visées dans ce signalement, notamment un buste en bronze d'Hitler et divers objets estampillés IIIe Reich, boucle de ceinture, broche argentée, plaques émaillées.

"Les commissaires priseurs et le propriétaire des lots litigieux ne reconnaissent aucune intention de participer à l'apologie de crime de guerre ou contre l'humanité", a expliqué à l'AFP le procureur de Rodez, Olivier Naboulet.

Le collectionneur qui vendait ces objets est un simple "amateur de pièces militaires de toutes origines", a-t-il précisé.

Le Crif a pris le relais d'un lanceur d'alerte qui a mis en échec plusieurs ventes de ce type, notamment dans le Sud-Ouest, à Pamiers et Agen, selon Me Kaminski.

Plusieurs signalement pour des ventes similaires en France "sont en cours", souligne l'avocat.

"On saisit les parquets de toutes les villes de France quand on constate que des ventes doivent avoir lieu. C'est important, le fait de vendre des objets de l'Allemagne nazie, c'est une forme d'apologie de crime contre l'humanité, on espère que les objets vont être saisis", a encore déclaré Me Kaminski.

ap-hj/cpy/it/lch/thm

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FEB 3

Rodez: un lot d'objets nazis retiré d'une vente aux enchères #

2/3/2021, 10:08 AM
Toulouse, FRA

Le procureur de la République de Rodez a décidé mercredi de saisir un lot d'objets nazis qui devaient être proposés jeudi lors d'une vente aux enchères dans la préfecture aveyronnaise, a-t-il indiqué à l'AFP.

"C'est dans la logique judiciaire de saisir l'objet d'une infraction", a réagi l'avocat du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) Me David Kaminski à l'origine du signalement de cette vente à la justice, estimant qu'elle constituait une apologie du nazisme.

Plusieurs dizaines de pièces sont visées dans ce signalement, notamment un buste en bronze d'Hitler et divers objets estampillés 3e Reich, boucle de ceinture, broche argentée, plaques émaillées.

Le CRIF a pris le relais d'un lanceur d'alerte qui a mis en échec plusieurs ventes de ce type, notamment dans le sud-ouest, à Pamiers (Ariège) et Agen, selon l'avocat du CRIF, David Kaminski, qui souligne que plusieurs signalement pour des ventes similaires "sont en cours".

"On saisit les parquets de toutes les villes de France quand on constate que des ventes doivent avoir lieu. C'est important, le fait de vendre des objets de l'Allemagne nazie, c'est une forme d'apologie de crime contre l'humanité, on espère que les objets vont être saisis", a encore déclaré Me Kaminski.

Selon le procureur de la République de Rodez, Olivier Naboulet, "les commissaires priseurs et le propriétaire des lots litigieux ne reconnaissent aucune intention de participer à l'apologie de crime de guerre ou contre l'humanité".

Le collectionneur qui vendait ces objets est un simple "amateur de pièces militaires de toutes origines", a-t-il précisé.

ap-hj/cpy/it

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FEB 3

L'armée de l'Air et de l'Espace au défi de conserver "agilité et puissance" (général Lavigne) #

2/3/2021, 7:30 AM
Paris, FRA

Rapports de force internationaux durcis, liberté d'action aérienne menacée: l'armée de l'Air et de l'Espace doit conserver "agilité et puissance" pour assumer ses missions, explique à l'AFP son chef d'état-major, le général Philippe Lavigne, en dévoilant sa vision stratégique.

Q: Comment l'armée de l'Air et l'Espace compte-t-elle rester à la hauteur dans un contexte mondial de plus en plus compétitif et imprévisible ?

R: Nous constatons une désinhibition de l'emploi de la force, l'augmentation de niveau dans le déni d'accès avec les systèmes sol-air, des chasseurs de dernière génération... Un grand risque pèse sur notre liberté d'action. Nous devons maintenir notre supériorité aérienne pour pouvoir accomplir les missions confiées par nos plus hautes autorités: Sahel, Levant, Méditerranée, démonstrations de puissance, police du ciel, permanence de la dissuasion...

Cela demande des équipements modernes, de qualité. Les Rafale F3-R, avec leur radar AESA, nous offrent une très bonne détection, l'allonge du nouveau missile air-air Meteor offre une supériorité sur nos adversaires. Nous préparons le quatrième standard du Rafale, qui sera la première brique du système de combat aérien du futur (SCAF), avec une connectivité accrue.

Nous avons aussi besoin de l'espace. C'est une pièce maîtresse dans le domaine de l'imagerie et de l'écoute électro-magnétique. Il faut des moyens satellitaires capables de nous aider à voir puis fusionner plus vite l'information. Comme aux échecs, il y a des opportunités qu'il faut saisir le premier en décidant plus vite que son adversaire.

Mais le rapport de force n'est pas seulement technologique, il se fait également en terme de masse. La Loi de programmation prévoit 129 Rafale en 2025. Dans un contexte de compétition de plus en plus féroce, nous pourrions être confrontés à la haute intensité. Or, plus vous avez de S400 (système russe de défense anti-aérienne), plus vos risques d'attrition augmentent. Sans un nombre suffisant d'appareils, très rapidement, vous allez vous replier sur la défense de votre territoire afin d'assurer l'essentiel: la défense aérienne et la dissuasion.

Q: Comment adaptez-vous votre préparation opérationnelle à cette nouvelle donne?

R: Nous entraînons nos équipages dans un environnement le plus réaliste possible. Les Forces aériennes stratégiques (composante nucléaire aéroportée) ont récemment projeté des Rafale jusqu'à Djibouti et à leur arrivée, des Mirage 2000-5 ont cherché à les intercepter.

Nous menons aussi des projections de puissance, complexes à réaliser, comme la mission Skyros (du 20 janvier au 5 février, ndlr). Ces longues missions sont un défi pour les pilotes: après 10 heures de vol et une certaine fatigue, il faut se battre. C'est aussi un défi logistique, avec plusieurs escales à un rythme soutenu dans des pays "Rafale": l'Inde, les Emirats, l'Egypte et la Grèce. Cette mission participe d'une montée en puissance vers 2023, pour démontrer que nous sommes capables de projeter 20 Rafale avec une dizaine de ravitailleurs en 48 heures à l'autre bout du monde.

Il s'agit avant tout d'affirmer l'importance de la liberté d'action et de circulation dans l'espace aérien. L'objectif est de démontrer à ceux qui nous regardent de quoi nous sommes capables.

Q: Quels sont les enjeux en matière de ressources humaines?

R: Il n'y a pas de supériorité opérationnelle sans qualité et quantité d'aviatrices et d'aviateurs. Nous en recruterons 3.000 cette année après 3.000 l'an dernier. La montée en puissance se poursuit dans l'aviation de transport avec l'arrivée de l'A400M, dans le transport stratégique avec les nouveaux ravitailleurs Phénix. Il y a également de nouveaux besoins dans le renseignement et les drones, dans le spatial...

Certaines spécialités sont en tension après un nombre important de départs imposés par les réformes précédentes: mécaniciens, personnels chargés des systèmes d'information et de communication aéronautique, commandos qui assurent la protection cruciale des bases aériennes... Nous devons également produire plus d'heures de vol.

Il y avait une très grande attractivité de l'aéronautique civile, certaine de nos pépites rejoignaient le secteur privé. Mais la crise provoquée par la pandémie a un peu changé la donne. Nous avons aussi offert à des aviateurs partis de revenir. Et nous avons proposé à certains pilotes de l'aviation civile de nous rejoindre.

dab/dla/fz/pb

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FEB 2

Séparatisme: LR présente son contre-projet pour "éradiquer l'islamisme" #

2/2/2021, 12:11 PM
Paris, FRA

Les députés LR ont dévoilé mardi leur contre-projet pour "éradiquer l'islamisme radical", plaidant pour une réforme constitutionnelle et des mesures fermes sur l'immigration et la radicalisation.

"La lutte contre l'islamisme radical est un défi de tous les jours qui ne peut se satisfaire de reniements et de renoncements", a affirmé le patron des députés LR Damien Abad lors d'une conférence de presse, en critiquant durement les "angles morts" du projet de loi sur le séparatisme débattu à l'Assemblée.

Regrettant que ce texte "lacunaire" ne traite "pas de l'immigration" ni "du volet de la radicalisation" et de sa prévention dans les universités, hôpitaux et prisons, M. Abad a promis de "challenger le gouvernement pied à pied, amendement par amendement".

"Nous ne pouvons pas voter en l'état un texte aussi faible et insuffisant", a-t-il ajouté.

Mais pour agir "nous ne pourrons pas faire l'économie d'une réforme de la constitution", a affirmé la vice-présidente de l'Assemblée Annie Genevard.

Il s'agit notamment d'inscrire dans l'article 1er que "nul individu ou groupe ne peut se prévaloir de son origine ou de sa religion pour s'exonérer de la règle commune", et de modifier l'article 4 pour affirmer que partis et groupements politiques "doivent respecter les principes de la souveraineté nationale, de la démocratie et de la laïcité".

Autres mesures: interdire le port du voile pour les mineures dans l'espace public, sanctionner plus durement les incitations à l'excision de mineures, et interdire "les signes religieux ostentatoires" pour les accompagnants de sorties scolaires.

Jugeant la question de l'immigration "centrale" sur l'insécurité et le terrorisme, les députés LR plaident pour une réforme afin de "mettre fin à toute immigration clandestine".

Expulsion des jihadistes et des fichés S, rétablissement des contrôles aléatoires aux frontières, plafonds annuels d'immigration inscrits dans la Constitution... ils veulent aussi "encadrer" le droit du sol pour les enfants nés de parents étrangers en France (qui serait soumis à une demande explicite, et conditionné à une dure de séjour de 10 ans au lieu de 5).

"Il faut au moins diviser par deux l'immigration" et instaurer "un moratoire total sur l'immigration familiale", a assuré le député Eric Ciotti, souhaitant "qu'on ne subisse pas le scénario décrit par Houellebecq" dans son livre "Soumission".

Sur les prisons, le document propose de "créer 20.000 places" supplémentaires, d'expulser les étrangers condamnés à 3 ans ferme ou plus, et de maintenir les jihadistes dans des centres de sûreté fermés à leur libération "tant qu'ils constituent une menace pour la société".

Enfin ils demandent de créer un "délit d'entrave à la fonction d'enseignant" - un amendement LR déjà adopté en commission - et de "repenser le Service national universel" pour en faire un "service à la nation obligatoire de 4 à 6 mois".

Les députés LR ont aussi mis en garde contre une "loi de déséquilibre" qui "sur certains aspects apparaît liberticide", notamment sur "la liberté d'enseignement, de culte" voire d'association.

"La droite est le parti des libertés" et il ne faut pas "que la lutte contre l'islamisme radical aboutisse à un affaiblissement de la liberté pour les Français sans entraver celle des islamistes", a ajouté M. Abad.

cg/grd/el/caz

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FEB 2

Séparatisme: LR présente son contre-projet pour "éradiquer l'islamisme" #

2/2/2021, 10:00 AM
Paris, FRA

Les députés LR ont dévoilé mardi leur contre-projet pour "éradiquer l'islamisme radical", plaidant pour une réforme constitutionnelle et des mesures fermes sur l'immigration et la radicalisation.

Le document d'une trentaine de pages propose "des solutions concrètes et opérationnelles" afin de "combattre le terrorisme" et de "lutter sans faillir contre le communautarisme islamiste qui gangrène des quartiers entiers", affirme le président des députés LR Damien Abad en préambule du texte.

Il se veut un "contre-projet" au projet de loi contre le "séparatisme" examiné à l'Assemblée, que les LR jugent "lacunaire" car "il ne traite pas de l'immigration" ni "du volet de la radicalisation" et de sa prévention dans les universités, hôpitaux et prisons.

Constatant que "les obstacles constitutionnels sont nombreux" sur le sujet, les députés LR appellent à une "réforme constitutionnelle" pour redonner "des marges de manoeuvre" aux pouvoirs publics.

Cela suppose d'inscrire dans l'article 1er que "nul individu ou groupe ne peut se prévaloir de son origine ou de sa religion pour s'exonérer de la règle commune", et de modifier l'article 4 pour affirmer que partis et groupements politiques "doivent respecter les principes de la souveraineté nationale, de la démocratie et de la laïcité".

Autres mesures: interdire le port du voile pour les mineures dans l'espace public, sanctionner plus durement les incitations à l'excision de mineures, et interdire "les signes religieux ostentatoires" pour les accompagnants de sorties scolaires.

Jugeant la question de l'immigration "centrale" sur l'insécurité et le terrorisme, les députés LR plaident pour une réforme afin de "mettre fin à toute immigration clandestine".

Expulsion des jihadistes et des fichés S, rétablissement des contrôles aléatoires aux frontières, plafonds annuels d'immigration inscrits dans la Constitution... ils veulent aussi "encadrer" le droit du sol pour rétablir la "manifestation de volonté" des enfants nés de parents étrangers en France, et allonger de 5 à 10 ans la durée obligatoire de leur présence sur le territoire.

Sur les prisons, le document propose de "créer 20.000 places" supplémentaires, d'expulser les étrangers condamnés à 3 ans ferme ou plus, et de maintenir les jihadistes dans des centres de sûreté fermés à leur libération "tant qu'ils constituent une menace pour la société".

Enfin ils demandent de créer un "délit d'entrave à la fonction d'enseignant" et de "repenser le Service national universel" pour en faire un "service à la nation obligatoire de 4 à 6 mois".

cg/vm/caz

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FEB 1

France: un Algérien, dont l'expulsion était annulée, "arbitrairement enfermé" deux mois #

2/1/2021, 5:33 PM
Paris, FRA

Un ressortissant algérien a été "arbitrairement enfermé" en centre de rétention pendant 56 jours près de Paris alors que sa procédure d'expulsion avait été annulée en justice, ont alerté lundi plusieurs associations d'aide aux migrants, qui dénoncent un "acharnement de l'administration".

"Monsieur B." a été placé le 2 novembre 2020 dans le centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, accolé à l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, dans l'attente de son expulsion, après avoir reçu une obligation de quitter le territoire français de la préfecture de Seine-Saint-Denis.

Le 7 décembre, cette mesure a été annulée par le tribunal administratif de Melun, ce qui aurait dû conduire à sa remise en liberté "la rétention ne pouvant légalement se justifier que pour exécuter la mesure d'éloignement", écrit dans un communiqué l'Observatoire de l'enfermement des étrangers, qui regroupe des associations comme La Cimade ou le Syndicat des avocats de France.

"Pourtant, Monsieur B. subira 56 jours de rétention supplémentaires, jusqu'à sa libération le 31 janvier, à l'expiration du délai maximal prévu par la loi", soit 90 jours, une détention "manifestement illégale", poursuit l'OEE.

Son maintien en rétention découle de deux appels successifs, de la préfecture de Seine-Saint-Denis et de la Cour d'appel de Paris, de décisions de justice qui "ne respectent pas les textes", s'inquiète auprès de l'AFP David Rohi, responsable de la rétention à La Cimade, une association d'aide aux clandestins, redoutant des "privations de liberté arbitraires".

Preuve que le maintien en rétention était abusif, juge La Cimade, le ressortissant algérien libéré dimanche a depuis été convoqué par la même préfecture "pour se voir délivrer une autorisation provisoire de séjour".

En 2020, le nombre d'expulsions d'étrangers en situation irrégulière a chuté de 51% sous l'effet des restrictions liées à la pandémie du Covid-19.

sha/pa/pid/thm

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FEB 1

Un Algérien, dont l'expulsion était annulée, "arbitrairement enfermé" #

2/1/2021, 5:27 PM
Paris, FRA

Un ressortissant algérien a été "arbitrairement enfermé" en centre de rétention pendant 56 jours près de Paris alors que sa procédure d'expulsion avait été annulée en justice, ont alerté lundi plusieurs associations d'aide aux migrants, qui dénoncent un "acharnement de l'administration".

"Monsieur B." a été placé le 2 novembre 2020 dans le centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot, accolé à l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, dans l'attente de son expulsion, après avoir reçu une obligation de quitter le territoire français (OQTF) de la préfecture de Seine-Saint-Denis.

Le 7 décembre, cette mesure a été annulée par le tribunal administratif de Melun, ce qui aurait dû conduire à sa remise en liberté "la rétention ne pouvant légalement se justifier que pour exécuter la mesure d'éloignement", écrit dans un communiqué l'Observatoire de l'enfermement des étrangers (OEE), qui regroupe des associations comme La Cimade ou le Syndicat des avocats de France.

"Pourtant, Monsieur B. subira 56 jours de rétention supplémentaires, jusqu'à sa libération le 31 janvier, à l'expiration du délai maximal prévu par la loi", soit 90 jours, une détention "manifestement illégale", poursuit l'OEE.

"C'est le résultat d'un acharnement de l'administration et de la justice qui pose, au-delà de sa situation personnelle, de graves questions quant aux dérives d'une politique de recours systématique à la rétention administrative", dénonce-t-il.

Son maintien en rétention découle de deux appels successifs, de la préfecture de Seine-Saint-Denis et de la Cour d'appel de Paris, de décisions de justice qui "ne respectent pas les textes", s'inquiète auprès de l'AFP David Rohi, responsable de la rétention à La Cimade.

"On n'a jamais vu ça et sur le fond c'est grave: on craint que ce genre de décision ne fasse jurisprudence. Cela voudrait dire que n'importe qui devrait désormais rester en rétention le temps que les différentes juridictions fassent appel, et ça peut être long", explique-t-il, redoutant des "privations de liberté arbitraires".

Preuve que le maintien en rétention était abusif, juge La Cimade, le ressortissant algérien libéré dimanche a depuis été convoqué par la même préfecture du 93 "pour se voir délivrer une autorisation provisoire de séjour".

En 2020, le nombre d'expulsions d'étrangers en situation irrégulière a chuté de 51% sous l'effet des restrictions liées à la pandémie du Covid-19.

sha/pa/rhl

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FEB 1

Déradicalisation: une étude salue les résultats du programme Pairs #

2/1/2021, 4:41 PM
Paris, FRA

Des dizaines de condamnés pour terrorisme pris en charge et aucune récidive: des programmes de déradicalisation expérimentés depuis quatre ans par le gouvernement affichent des résultats "rassurants", selon une étude d'un centre de recherche parue lundi.

Les programmes personnalisés de désengagement et de réinsertion des jihadistes mis en place par le gouvernement depuis quatre ans (RIVE, puis PAIRS) sont-ils un succès? Après avoir étudié leurs résultats, Marc Hecker, chercheur à l'Institut français des relations internationales (Ifri), se garde de donner une réponses définitive.

Mais dans l'étude qu'il a menée d'août 2019 à octobre 2020, il souligne que ces deux dispositifs en milieu ouvert affichent jusqu'ici "un résultat rassurant": "parmi les dizaines de condamnés pour faits de terrorisme suivis", "aucun n'a récidivé".

Ce bilan permet de nuancer la situation dans un pays qui "s'est engagé tardivement" dans la déradicalisation, un sujet qui "pâtit d'une mauvaise réputation tenace", des tentatives peu concluantes d'avant 2016 ayant donné lieu à des "dérives", souligne-t-il.

RIVE (Recherche et intervention sur les violences extrémistes) a été mis en place en 2016 et a pris en charge 22 personnes. PAIRS (Programmes d'accompagnement individualisé et de réaffiliation sociale) lui a succédé en 2018 et en a jusqu'ici encadré 120.

Ces dispositifs accompagnent individuellement en milieu ouvert des "radicalisés" qui nécessitent un accompagnement renforcé mais pas - ou plus - une incarcération, donc pas ceux considérés comme particulièrement dangereux.

Désormais installé à Paris, Marseille, Lyon et Lille, PAIRS est un discret programme pluridisciplinaire et modulable encadré par des travailleurs sociaux, des conseillers en insertion professionnelle, des psychologues et des médiateurs du fait religieux.

Sur les 64 détenus pour des actes de terrorisme en lien avec la mouvance islamiste (TIS) pris en charge par PAIRS, "seul un est retourné en détention", mais "pour des faits de délinquance", non pour du terrorisme, note M. Hecker.

Quant aux détenus de droit commun susceptibles d'être considérés comme présentant un risque important de radicalisation violente (DCSR) passés par PAIRS, neuf ont été réincarcérés", et "pour des raisons généralement davantage liées à leur passé délinquant qu'à la radicalisation".

"La conclusion de cette étude est encourageante et incite à poursuivre" et améliorer ce type de dispositifs, souligne M. Hecker, à l'heure où la remise en liberté des détenus pour des affaires liées au terrorisme inquiète dans l'opinion.

Plus de 500 détenus "TIS" et plus de 1.110 "DCSR" sont actuellement incarcérés dans les établissements pénitentiaires français, selon l'administration pénitentiaire.

emd/lbx/it

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FEB 1

En France, des restaurants défient l'interdiction d'ouvrir au risque de sanctions #

2/1/2021, 2:50 PM
Paris, FRA

Fermés en France depuis fin octobre en raison de l'épidémie de Covid-19, quelques restaurateurs ont ouvert symboliquement lundi leurs établissements pour défendre leur "droit à travailler", au risque de perdre le soutien financier de l'Etat.

A l'origine de ce mouvement, l'appel d'un chef près de Besançon (est de la France), qui avait annoncé début janvier son intention de rouvrir le 1er février, engageant ses collègues à l'imiter.

"On veut engager un dialogue avec l'Etat, c'est pas en fermant tout qu'on va combattre cette pandémie", a déclaré Stéphane Turillon à l'AFP en accueillant, lundi, hors de son restaurant, une centaine de clients masqués sous des tentes installées à proximité de son établissement.

Aux quatre coins de la France, d'autres restaurants l'ont imité, comme à Ligescourt (nord) où Kathia Boucher servait de la tartiflette accompagnée de salade dans sa brasserie à des clients assis "en quinconce" pour respecter la distanciation physique.

En Corse, dans le centre d'Ajaccio, Nathalie Vicens a de son côté fait une "ouverture symbolique" pour une demi-douzaine d'amis, qui ne paieront pas leur déjeuner indien. Elle espère "faire réfléchir un petit peu nos pouvoirs publics pour trouver une autre solution que la fermeture complète et totale des salles".

"J'appelle ça de la désobéissance civile: il y a des moments où il en faut et il n'y en a pas assez", estime une convive souhaitant rester anonyme.

Les restaurants sont fermés depuis le 30 octobre en France, seulement autorisés à livrer ou à vendre à emporter, et le gouvernement ne prévoit pas de réouverture avant mi-février au plus tôt.

- Menaces "ridicules" -

Lundi, le ministre de l'Economie Bruno le Maire avait prévenu que les restaurants clandestins qui servent des clients à table seront privés d'aides publiques "pendant un mois".

Jugeant ces menaces "ridicules", Yannick Moulin, 41 ans, patron d'un restaurant à Lyon (est), a ouvert - très discrètement, en sous-sol - par "solidarité" envers "des amis, des habitués". "J'ai des crédits à payer, un loyer de 5.000 euros par mois: les 10.000 euros du fonds de solidarité, ça ne suffit pas."

D'autres restaurants avaient déjà décidé d'ouvrir clandestinement ces derniers jours en signe de protestation, comme à Nice sur la Côte d'Azur (sud-est), où un établissement a servi une centaine de personnes le 27 janvier dernier.

A Paris, un total de 24 restaurants clandestins ont été découverts jeudi et vendredi et vont faire l'objet d'une fermeture administrative de 15 jours, d'après la préfecture de police de la capitale.

"C'est extrêmement dur pour les restaurateurs, moralement et économiquement", a reconnu Bruno Le Maire sur RTL, mais "ça ne justifie en rien de ne pas respecter les règles, qui sont des règles sanitaires".

Il s'agit de "quelques cas isolés en France", mais "je ne veux pas que ça se répande, que ça devienne soit une habitude, soit une façon de braver l'interdit", a dit le ministre, ajoutant que "ce n'est pas un interdit, mais une règle collective pour garantir la santé de tous".

Le fonds de solidarité, dont les contrevenants seraient privés définitivement en cas de récidive, est une aide publique pour les entreprises faisant l'objet d'une fermeture administrative. Il s'élève à 10.000 euros par mois ou une indemnisation de 20% du chiffre d'affaires 2019, dans la limite de 200.000 euros par mois.

La France alterne depuis fin octobre entre couvre-feu et confinement, selon l'analyse de la propagation du virus, de la saturation des hôpitaux, des nécessités économiques et sociales. Le régime actuel, en vigueur depuis mi-janvier, est celui d'un couvre-feu à 18h sur tout le territoire.

bur-ref-pid/fz/mba

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FEB 1

France : les restaurants qui restent ouverts seront privés d'aides publiques (ministre) #

2/1/2021, 1:38 PM
Paris, FRA

Le ministre français de l'économie Bruno Le Maire a annoncé lundi que les restaurants clandestins qui servent des clients à table seront privés d'aides publiques "pendant un mois", à l'heure où certains établissements appellent à braver l'interdiction d'ouvrir liée à la pandémie.

Cette annonce intervient dans un contexte de grogne des restaurateurs, dont les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre l'épidémie de Covid-19 imposent la fermeture des établissements depuis le 30 octobre.

Lundi midi, Stéphane Turillon, un restaurateur qui milite pour la réouverture des établissements de bouche, accueillait une centaine de clients masqués, debout sous des tentes installées à l'extérieur de son restaurant à Cusance (est).

"On veut engager un dialogue avec l'Etat, c'est pas en fermant tout qu'on va combattre cette pandémie. Moi, je demande juste mon droit de travailler", a déclaré à l'AFP M. Turillon.

Et son avocat présent sur place de poursuivre: "On passe un cap: ce sont des sanctions de menaces financières (...) Quelle est la logique des fermetures à partir du moment où on a des chefs d'entreprise responsables qui acceptent les protocoles sanitaires?", s'est-il interrogé.

D'autres restaurants avaient déjà décidé d'ouvrir clandestinement ces derniers jours en signe de protestation, comme à Nice sur la Côte d'Azur (sud-est) où un établissement a servi une centaine de personnes le 27 janvier dernier.

A Paris, un total de 24 restaurants clandestins ont été découverts jeudi et vendredi et vont faire l'objet d'une fermeture administrative de 15 jours, d'après la préfecture de police de la capitale.

Si les restaurants sont toujours autorisés à livrer ou à vendre à emporter, le Premier ministre Jean Castex ne prévoit pas de réouverture avant la mi-février au plus tôt.

"C'est extrêmement dur pour les restaurateurs, moralement et économiquement", a reconnu le ministre de l'économie Bruno Le Maire sur RTL, mais "ça ne justifie en rien de ne pas respecter les règles, qui sont des règles sanitaires".

Il s'agit de "quelques cas isolés en France", mais "je ne veux pas que ça se répande, que ça devienne soit une habitude, soit une façon de braver l'interdit", a dit Bruno Le Maire, ajoutant que "ce n'est pas un interdit, mais une règle collective pour garantir la santé de tous".

Le fonds de solidarité, dont les contrevenants seraient privés définitivement en cas de récidive, est une aide publique pour les entreprises faisant l'objet d'une fermeture administrative. Il s'élève à 10.000 euros par mois ou une indemnisation de 20% du chiffre d'affaires 2019, dans la limite de 200.000 euros par mois.

La France alterne depuis fin octobre entre couvre-feu et confinement, selon l'analyse de la propagation du virus, de la saturation des hôpitaux, des nécessités économiques et sociales. Le régime actuel, en vigueur depuis mi-janvier, est celui d'un couvre-feu à 18h sur tout le territoire.

evs/mch/bq/pid/mba

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FEB 1

France : les restaurants qui restent ouverts seront privés d'aides publiques (ministre) #

2/1/2021, 11:03 AM
Paris, FRA

Le ministre français de l'économie Bruno Le Maire a annoncé lundi que les restaurants clandestins qui servent des clients à table seront privés d'aides publiques "pendant un mois", à l'heure où certains établissements appellent à braver l'interdiction d'ouvrir.

Cette annonce intervient dans un contexte de grogne des restaurateurs, dont les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre l'épidémie de Covid-19 imposent la fermeture des établissements depuis le 30 octobre.

S'ils sont toujours autorisés à livrer ou à vendre à emporter, le Premier ministre Jean Castex ne prévoit pas de réouverture pour ces établissements avant la mi-février au plus tôt.

"C'est extrêmement dur pour les restaurateurs, moralement et économiquement", a reconnu le ministre de l'économie Bruno Le Maire sur RTL mais "ça ne justifie en rien de ne pas respecter les règles, qui sont des règles sanitaires".

En signe de protestation, certains restaurants décident d'ouvrir clandestinement. C'était le cas d'un établisement de Nice, sur la Côte d'Azur, qui a servi exceptionnellement une centaine de personnes le 27 janvier, avec l'espoir de donner un "élan à tout le monde". Lundi, c'est un restaurateur du Doubs, dans l'est du pays, qui appelait à ouvrir.

A Paris, un total de 24 restaurants clandestins ont été découverts jeudi et vendredi et vont faire l'objet d'une fermeture administrative de 15 jours, d'après la préfecture de police de la capitale.

Il s'agit de "quelques cas isolés en France", mais "je ne veux pas que ça se répande, que ça devienne soit une habitude, soit une façon de braver l'interdit", a dit Bruno Le Maire, ajoutant que "ce n'est pas un interdit, mais une règle collective pour garantir la santé de tous".

Le fonds de solidarité, dont les contrevenants seraient privés définitivement en cas de récidive, est une aide publique pour les entreprises faisant l'objet d'une fermeture administrative. Il s'élève à 10.000 euros par mois ou une indemnisation de 20% du chiffre d'affaires 2019, dans la limite de 200.000 euros par mois.

evs/mch/bq/pid/pz

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FEB 1

Les restaurants qui restent ouverts seront privés du fonds de solidarité, prévient Le Maire #

2/1/2021, 8:19 AM
Paris, FRA

Les restaurants clandestins qui enfreignent les règles en servant des clients à table verront leur accès au fonds de solidarité "suspendu pendant un mois", et définitivement en cas de récidive, a annoncé lundi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur RTL.

Cette annonce intervient alors qu'un restaurateur du Doubs a lancé à un appel à ouvrir ce lundi, auquel ne se sont pas associées les organisations patronales, et que le Premier ministre Jean Castex ne prévoit pas de réouverture de ces établissements avant la mi-février au plus tôt.

"C'est extrêmement dur pour les restaurateurs, moralement et économiquement", a reconnu le ministre, mais "ça ne justifie en rien de ne pas respecter les règles, qui sont des règles sanitaires".

En conséquence, "tous ceux qui restent ouverts seront suspendus pendant un mois de l'accès au fonds de solidarité et si jamais il y a récidive, ils n'y auront plus accès du tout", a indiqué Bruno Le Maire.

Cette sanction concerne tous les commerces qui enfreindraient les règles, a précisé Bercy à l'AFP.

Le ministre a également indiqué que les contrôles seront renforcés dans les commerces pour s'assurer que la jauge de 10 mètres carrés par client est bien respectée. En cas de non-respect, ce sera "une amende d'abord, une fermeture ensuite", a-t-il dit.

Il s'agit de "quelques cas isolés en France", mais "je ne veux pas que ça se répande, que ça devienne soit une habitude, soit une façon de braver l'interdit", a dit Bruno Le Maire, ajoutant que "ce n'est pas un interdit, mais une règle collective pour garantir la santé de tous".

Samedi, le gouvernement a annoncé que "les centres commerciaux non alimentaires d'une surface de plus de 20.000 mètres carrés" seraient contraints à fermer à partir de dimanche pour éviter une recrudescence de l'épidémie de Covid-19.

Pour les entreprises faisant l'objet d'une fermeture administrative, l'aide du fonds de solidarité s'élève à 10.000 euros par mois ou une indemnisation de 20% du chiffre d'affaires 2019 dans la limite de 200.000 euros par mois.

Du fait des nouvelles annonces, 27.000 commerces de plus seront éligibles au fonds de solidarité, a précisé Bruno Le Maire.

evs/mch/cal

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FEB 1

Les restaurants qui restent ouverts seront privés du fonds de solidarité, prévient Le Maire #

2/1/2021, 7:44 AM

Les restaurants qui enfreignent les règles en ouvrant verront leur accès au fonds de solidarité "suspendu pendant un mois", et "définitivement" en cas de récidive, a annoncé lundi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur RTL.

Le ministre a également indiqué que les contrôles seront renforcés dans les commerces pour s'assurer que la jauge de 10 mètres carrés par client est bien respectée. En cas de non-respect, ce sera "une amende d'abord, une fermeture ensuite", a-t-il dit.

evs/mch/shu

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