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France : Aurélie, pompier volontaire pour "sécuriser les gens" fait la fierté de sa fille #

8/13/2022, 8:41 AM
Ajaccio, FRA

"Ma maman, elle éteint des feux": C'est aussi pour la fierté qu'elle lit dans le regard de sa fille de trois ans qu'Aurélie Ponzevera, pompier volontaire à Ajaccio depuis dix ans, consacre bon nombre de ses week-ends au service d'autrui.

Comme 197.000 personnes en France, cette éducatrice spécialisée de 39 ans, cadre à la Collectivité de Corse, une île méditerranéenne, dans le domaine de l'aide sociale à l'enfance, a fait le choix de s'engager volontairement chez les pompiers.

Face aux incendies qui se multiplient dans une France frappée par une sécheresse historique, le gouvernement a appelé cette semaine les employeurs à libérer au maximum ces soldats du feu volontaires qui représentent près de 80% des sapeurs-pompiers en France. La Corse compte ainsi un millier de pompiers volontaires et 200 pompiers professionnels.

"À la base, c'est vraiment une vocation", confie à l'AFP celle qui "aime beaucoup les missions, le village, la montagne".

En couple avec un pompier professionnel, elle reconnaît que la planification de ses semaines n'est pas une mince affaire : "C'est vraiment organisation, anticipation! On a un planning sur papier avec mon compagnon" et "quand un est de garde (chez les pompiers), l'autre non, mais l'été, il arrive qu'on se croise".

En moyenne, elle assure "une garde de 24 heures par semaine" en une ou deux fois pour répondre aux demandes de secours d'urgence. "L'été, un petit peu plus pour la surveillance des feux de forêt, on fait l'effort", précise-t-elle.

"Du lundi au vendredi, je suis fonctionnaire avec aussi des astreintes en protection de l'enfance et pratiquement toutes mes fins de semaine, je suis en caserne", décrit-elle, précisant parvenir "quand même à préserver des temps en famille" et pouvoir compter "parfois sur les grands-mères qui prennent le relais" pour sa fille.

D'autant qu'au-delà des heures en caserne, les pompiers volontaires doivent être opérationnels au même titre qu'un pompier professionnel.

"On a beaucoup de formations et une évaluation physique chaque année", ajoute-t-elle, soulignant que la Collectivité de Corse, comme d'autres institutions ou entreprises, prévoit par convention de les mettre à disposition du service d'incendie et de secours (Sdis) jusqu'à 30 jours par an.

Pour elle, il n'y a pas de crise de l'engagement au sein des pompiers volontaires, en Corse ou ailleurs: "Beaucoup de jeunes viennent tenter l'expérience mais c'est compliqué de pérenniser".

Elle précise que pompiers professionnels et volontaires font exactement la même chose: "On a les mêmes formations, l'avancement des grades c'est quasiment la même chose, les équipages sont mixtes à tous points de vue, hommes-femmes, professionnels et volontaires".

Si elle souffre "parfois du manque de disponibilités, de la fatigue, du manque de sommeil" et si "certaines interventions sont très compliquées au niveau émotionnel", "il faut passer dessus, continuer". "Ca fait partie du package avec cette adrénaline constante, c'est ça qui est passionnant", insiste-t-elle.

Et puis "ma fille, je sais qu'elle est toute fière. elle dit +ma maman, elle éteint des feux+", glisse-t-elle en souriant.

Le côté "humain" de sa mission l'enthousiasme: "On rentre vraiment dans le coeur de la vie des gens", "on va apporter un secours, parfois juste du réconfort, une parole, savoir qu'on sécurise les gens, c'est ce qui me motive aussi".

Depuis dix ans, elle estime que "le métier a changé au fil des évolutions de la société".

"Quand on traverse une crise sanitaire sans précédent (comme avec le Covid-19), en étant acteur de premier secours, c'est sûr qu'il y a de la pression. On a été confronté à un virus, au début, on ne savait pas du tout ce que c'était et il fallait quand même y aller", se rappelle-t-elle.

"Il y a aussi le changement climatique, la pression incendiaire qui devient très forte l'été, la sécheresse".

Si elle a envisagé à plusieurs reprises de devenir pompier professionnel, elle ne peut se résoudre à cesser son "métier de base" dans la protection de l'enfance qui la "passionne aussi". "J'arrive à faire les deux. Pour l'instant je suis bien comme ça".

mc/iw/vk/jg

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AUG 13

Qui sont les sapeurs-pompiers volontaires ? #

8/13/2022, 7:51 AM
Paris, FRA

Face à l'ampleur des incendies qui ravagent des forêts françaises cet été, le gouvernement entend mobiliser davantage les pompiers volontaires, qui représentent plus des trois quarts des sapeurs-pompiers en France.

Voici les conditions nécessaires pour rejoindre les 197.000 sapeurs-pompiers volontaires.

Il faut avoir au moins 16 ans, avec un consentement écrit du représentant légal pour les mineurs, et au plus 60 ans.

Le candidat doit avoir suivi la journée défense et citoyenneté, ne pas avoir fait l'objet d'une condamnation et remplir certaines conditions d'aptitude médicale et physique.

La candidature se fait par courrier au service départemental d'incendie et de secours (Sdis) le plus proche. Cela diffère à Paris et en petite couronne, où l'engagement volontaire se fait en service civique, ainsi qu'à Marseille, où la candidature est à envoyer aux marins-pompiers.

Le sapeur-pompier volontaire est mobilisé sur l'ensemble du territoire pour des missions de sécurité civile de toute nature, mais principalement aux services d'incendie et de secours. Il doit aussi réaliser des gardes, de 12 ou 24 heures et peut être mobilisé en dehors de ses heures de travail.

Il s'engage pour une période de cinq ans, tacitement reconduite. Il a la possibilité de suspendre son engagement pendant une ou plusieurs périodes pour des raisons familiales, professionnelles, scolaires ou universitaires.

Le renouvellement de l'engagement est subordonné à la vérification périodique des conditions d'aptitude physique et médicale.

Pour un sapeur-pompier, l'indemnité horaire est de 8,08 euros, 8,67 pour un caporal, 9,79 pour un sous-officier et 12,15 pour un officier.

Il peut signer en parallèle avec son employeur une convention de disponibilité qui lui permet de participer pendant son temps de travail aux formations et missions opérationnelles. Des autorisations d'absence peuvent être refusées lorsque les nécessités du fonctionnement de l'administration ou de l'entreprise s'y opposent.

Pour renforcer l'attractivité du volontariat, le Parlement a adopté en novembre 2021 une loi instaurant notamment l'abaissement de la durée d'engagement ouvrant droit à la nouvelle prestation de fidélisation et de reconnaissance à la retraite, ainsi qu'un accès au logement social facilité.

Pour les entreprises, la loi a prévu un label "employeur partenaire des sapeurs-pompiers", qui permet aux entreprises de bénéficier d'avantages fiscaux en cas de dépassement du seuil d'absence défini au préalable d'un commun accord avec le salarié.

Au 31 décembre 2020, on dénombrait en France 251.900 sapeurs-pompiers, dont 197.100 volontaires (78%), 41.800 professionnels (17%) et 13.000 militaires (5%), selon un décompte des Sdis.

Au cours des 20 dernières années, la France a perdu 30.000 volontaires, selon la Fédération nationale des sapeurs-pompiers.

aco/lbx/cb/rhl

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AUG 13

Les sapeurs-pompiers volontaires, des équilibristes indispensables #

De Corrèze, Alisson est allée combattre le feu en Gironde; de Mayenne, Victorien est parti en renfort dans le Finistère: les sapeurs-pompiers volontaires sont davantage sollicités cet été en dehors de leur département pour combattre les brasiers qui ravagent les forêts françaises.

"C'est la première année qu'on est sollicités autant pour aller aider à l'extérieur", assure à l'AFP Victorien Pottier, 23 ans, pompier volontaire depuis trois ans et huit mois. Quand il ne doit pas assurer "une astreinte toutes les cinq semaines" à la caserne de Quelaines-Saint-Gault (Mayenne), il travaille comme préparateur de commandes pour Lactalis.

Plus au sud, Alisson Mendes, 36 ans, conseillère de vente chez Carrefour à Brive-la-Gaillarde (Corrèze) et sapeur-pompier volontaire à Lonzenac, a été mobilisée deux jours en Gironde pour lutter contre l'incendie monstre.

Elle est prête à y retourner mais souligne qu'il y a une liste d'attente en raison du nombre de volontaires prêts à partir: "Ils priorisent ceux qui n'y sont jamais allés".

Pour renforcer le dispositif de lutte contre les incendies exceptionnels de l'été, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a appelé mercredi les collectivités et entreprises à libérer de leurs fonctions les pompiers volontaires qu'ils emploient.

Des groupes comme Carrefour, Orange, ou EDF et GRDF ont répondu vendredi qu'ils joueraient le jeu.

Le nombre de jours pendant lesquels les salariés pompiers volontaires peuvent se libérer en cas d'urgence est fixé par chaque entreprise, grâce à une convention signée avec le service départemental d'incendie et de secours (Sdis).

"Au début, Lactalis ne voulait pas trop entendre parler des pompiers volontaires mais ils ont vu le bénéfice pour eux, on a un oeil qui permet de voir dans l'entreprise les situations à risque et ça permet d'éviter par exemple des accidents du travail", relève Victorien Pottier.

S'il est plus aisé pour les grands groupes de libérer des salariés, cela se complique pour les TPE/PME.

"M. Darmanin dit aux entreprises de libérer les volontaires: je ne vois pas comment un artisan avec deux ou trois salariés peut raisonnablement libérer ses salariés, surtout au mois d'août", pointe Samuel Mathis, secrétaire général du Syndicat national des sapeurs-pompiers volontaires.

Au 31 décembre 2020, les 197.100 volontaires représentaient plus des trois quarts des sapeurs-pompiers en France, aux côtés de 41.800 professionnels et 13.000 militaires, selon un décompte des Sdis.

Contrairement aux professionnels avec lesquels ils collaborent souvent, ils ne sont pas rémunérés mais seulement indemnisés.

Pour M. Mathis, 8,08 euros de l'heure d'indemnité, "ça ne suffit pas pour affronter des flammes de 40 mètres de haut. Il va falloir faire beaucoup plus pour que le modèle de sécurité civile se pérennise".

Au cours des 20 dernières années, la France a perdu 30.000 sapeurs-pompiers volontaires.

"On a perdu à la fois des casernes et des sapeurs-pompiers volontaires avec la départementalisation des services de secours" en 1996, affirme le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers, Grégory Allione.

Il plaide pour un recrutement massif de volontaires, 50.000 d'ici 2027.

Le volontaire s'engage pour une période de cinq ans, tacitement reconduite. La durée moyenne d'engagement est aujourd'hui de 11-12 ans mais accuse une baisse.

Le sergent-chef Olivier Grauss, pompier professionnel à Sélestat (Bas-Rhin) - qui exerce en plus comme volontaire dans la petite ville d'Obernai "par passion" - constate que "les engagements sont de plus en plus courts".

Principales causes: "Le travail, l'école, la famille". "Les casernes se féminisent, mais souvent les femmes s'arrêtent après l'arrivée d'un enfant", estime le soldat du feu de 34 ans, volontaire depuis ses 16 ans.

Alisson Mendes, en Corrèze, constate quant à elle que "beaucoup restent deux ou trois ans et partent, car ils ne savent pas qu'il y a autant de contraintes". "On n'a pas beaucoup de reconnaissance, on s'épuise moralement", regrette-t-elle.

Au quotidien, les sapeurs-pompiers volontaires doivent trouver le juste équilibre entre leur vie professionnelle, familiale et leur engagement.

Aurélie Ponzevera, 39 ans, est cadre à la Collectivité de Corse dans le domaine de l'aide sociale à l'enfance et pompier volontaire depuis presque 10 ans. Ses plus grosses contraintes ? Le manque de sommeil et de disponibilité.

Elle s'arrange avec son compagnon, lui-même pompier professionnel, pour que l'un des deux s'occupe de leur fille de trois ans. "C'est vraiment +organisation, anticipation+ ! On sait que quand l'un sera de garde, l'autre non".

"Parfois on fait des interventions très compliquées au niveau émotionnel, il faut passer dessus, continuer. Mais ça fait partie du +package+ avec cette adrénaline constante, c'est ça qui est passionnant", commente Aurélie Ponzevera qui, si elle ne va "pas pendant deux ou trois semaines" à la caserne, ressent "comme un manque".

aco-mc-mb-ari-obo/lbx/swi

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AUG 13

Aurélie, pompier volontaire pour "sécuriser les gens" fait la fierté de sa fille #

8/13/2022, 7:39 AM
Ajaccio, FRA

"Ma maman, elle éteint des feux": C'est notamment pour la fierté qu'elle lit dans le regard de sa fille de trois ans qu'Aurélie Ponzevera, pompier volontaire à Ajaccio depuis dix ans, consacre bon nombre de ses week-ends au service d'autrui.

Comme 197.000 personnes en France, cette éducatrice spécialisée de 39 ans, cadre à la Collectivité de Corse dans le domaine de l'aide sociale à l'enfance a fait le choix de s'engager volontairement chez les pompiers.

Face aux incendies qui se multiplient dans une France frappée par une sécheresse historique, le gouvernement a appelé cette semaine les employeurs à libérer au maximum ces soldats du feu volontaires qui représentent près de 80% des sapeurs-pompiers en France. La Corse compte ainsi un millier de pompiers volontaires et 200 pompiers professionnels.

"A la base, c'est vraiment une vocation", confie à l'AFP celle qui "aime beaucoup les missions, le village, la montagne".

En couple avec un pompier professionnel, elle reconnait que la planification de ses semaines n'est pas une mince affaire: "C'est vraiment organisation, anticipation! On a un planning sur papier avec mon compagnon" et "quand un est de garde (chez les pompiers), l'autre non, mais l'été, il arrive qu'on se croise".

En moyenne, elle assure "une garde de 24 heures par semaine" en une ou deux fois pour répondre aux demandes de secours d'urgence. "L'été, un petit peu plus pour la surveillance des feux de forêt, on fait l'effort", précise-t-elle.

"Du lundi au vendredi, je suis fonctionnaire avec aussi des astreintes en protection de l'enfance et pratiquement toutes mes fins de semaine, je suis en caserne", décrit-elle, précisant parvenir "quand même à préserver des temps en famille" et pouvoir compter "parfois sur les grands-mères qui prennent le relais" pour sa fille.

D'autant qu'au-delà des heures en caserne, les pompiers volontaires doivent être opérationnels au même titre qu'un pompier professionnel.

"On a beaucoup de formations et une évaluation physique chaque année", ajoute-t-elle, soulignant que la Collectivité de Corse, comme d'autres institutions ou entreprises, prévoit par convention de les mettre à disposition du service d'incendie et de secours (Sdis) jusqu'à 30 jours par an.

Pour elle, il n'y a pas de crise de l'engagement au sein des pompiers volontaires, en Corse ou ailleurs: "Beaucoup de jeunes viennent tenter l'expérience mais c'est compliqué de pérenniser".

Elle précise que pompiers professionnels et volontaires font exactement la même chose: "On a les mêmes formations, l'avancement des grades c'est quasiment la même chose, les équipages sont mixtes à tous points de vue, hommes-femmes, professionnels et volontaires".

Si elle souffre "parfois du manque de disponibilités, de la fatigue, du manque de sommeil" et si "certaines interventions sont très compliquées au niveau émotionnel", "il faut passer dessus, continuer". "Ca fait partie du package avec cette adrénaline constante, c'est ça qui est passionnant", insiste-t-elle.

Et puis "ma fille, je sais qu'elle est toute fière. elle dit +ma maman, elle éteint des feux+", glisse-t-elle en souriant.

Le côté "humain" de sa mission l'enthousiasme: "On rentre vraiment dans le coeur de la vie des gens", "on va apporter un secours, parfois juste du réconfort, une parole, savoir qu'on sécurise les gens, c'est ce qui me motive aussi".

Depuis dix ans, elle estime que "le métier a changé au fil des évolutions de la société".

"Quand on traverse une crise sanitaire sans précédent (comme avec le Covid-19), en étant acteur de premier secours, c'est sûr qu'il y a de la pression. On a été confronté à un virus, au début, on ne savait pas du tout ce que c'était et il fallait quand même y aller", se rappelle-t-elle.

"Il y a aussi le changement climatique, la pression incendiaire qui devient très forte l'été, la sécheresse".

Si elle a envisagé à plusieurs reprises de devenir pompier professionnel, elle ne peut se résoudre à cesser son "métier de base" dans la protection de l'enfance qui la "passionne aussi". "J'arrive à faire les deux. Pour l'instant je suis bien comme ça".

mc/iw/vk

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AUG 13

Incendie en Gironde : le feu marque "une pause", une progression "limitée" #

L'incendie dénommé "Landiras-2", qui ravage le sud de la Gironde depuis mardi, est "en phase de pause" et sa progression est "désormais limitée", ont annoncé la préfecture et les pompiers du département samedi matin.

Le bilan de cette reprise de feu, après le gigantesque incendie de juillet à Landiras, est maintenu à 7.400 hectares depuis mardi, "sa progression est désormais limitée" et "le feu n'a pas significativement progressé cette nuit. Les sapeurs-pompiers s'attachent à traiter la périphérie du feu", a annoncé la préfecture dans un communiqué.

Selon le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse du service départemental d'incendie et de secours de Gironde, joint par l'AFP, "la situation est passée à favorable" et l'incendie "est en phase de pause".

"On reste très vigilants" car "si on ne voit plus de grandes flammes, le feu continue de consumer la végétation et le sol", a ajouté le porte-parole des pompiers de Gironde.

Selon les prévisions de Météo-France, des orages avec des rafales de 60 km/h sont attendus dans la soirée dans la zone.

Ces coups de vent "pourraient faire repartir le feu", a mis en garde M. Mendousse, pour qui la question de la maîtrise de l'incendie est "prématurée".

Samedi vers 08h00, l'humidité et la fraîcheur matinale étaient de retour au PC sécurité d'Hostens, au coeur de la forêt des Landes de Gascogne, mais les odeurs de bois brûlés subsistaient sur plusieurs kilomètres à la ronde a constaté une journaliste de l'AFP.

Sur le terrain, un millier de soldats du feu sont toujours mobilisés, dont de nombreux renforts venus de plusieurs pays européens. 77 pompiers autrichiens sont arrivés vendredi soir et devraient rejoindre les pompiers allemands et roumains déjà déployés en mission.

Le dernier groupe, 146 sapeurs-pompiers polonais, est attendu en début d'après-midi, portant le contingent d'aide européen à 361 pompiers.

A ces renforts s'ajoutent 2 avions canadair italien et 2 autres grecs qui ont commencé leur mission vendredi.

bla-tsq/vk

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AUG 13

Début d'accalmie sur le front des incendies, fin de canicule et pluie en vue #

8/13/2022, 4:21 AM
Hostens, FRA

La chaleur va continuer à sévir samedi sur une grande partie de la France, avant l'arrivée en soirée d'orages et de pluies par l'ouest, des intempéries qui pourraient aider les pompiers toujours en lutte contre les incendies en Gironde et dans les Landes.

Dix-huit départements sont en vigilance orange, dont 16, du sud-ouest au Finistère, en vigilance orange canicule. Mais cette vague de chaleur devrait prendre fin dimanche, avec des orages sur la majeure partie de la France. Les deux départements de Corse sont placés en vigilance orange orages dès samedi.

L'impact des orages sur les incendies en cours reste toutefois difficile à prévoir, notamment en raison du risque de fortes rafales qui peuvent être problématiques pour les pompiers.

Un mois après les deux incendies gigantesques de Landiras et la Teste-de-Buch en Gironde, la reprise de feu de "Landiras-2", comme le nomment les pompiers, n'a plus connu de progression depuis plus de 48 heures après avoir ravagé 7.400 hectares de pins.

Vendredi soir, les habitants de certains secteurs des communes landaises de Moustey et Saugnac-et-Muret ont été autorisés à rentrer chez eux, et, en ce samedi classé "rouge" par Bison Futé, les autorités ont décidé de rouvrir l'A63, qui relie Bordeaux à l'Espagne, fermée depuis mercredi sur une portion de 20 km.

Mais "le feu est toujours actif sur le côté ouest", a prévenu la préfète de Gironde Fabienne Buccio, rappelant qu'un millier de pompiers étaient toujours mobilisés, soutenus par des collègues allemands et roumains, têtes de pont d'un contingent de 361 soldats du feu, comprenant également des Polonais et Autrichiens.

"Ici, nous sommes tous volontaires. Nous sommes entraînés, nous voulons aider", confiait Tone Neuhalfel, un pompier allemand de 36 ans disant avoir affronté un feu "très impressionnant" et incomparable à ceux qu'il a déjà vus en Allemagne.

Sur la base aérienne de Mérignac, près de Bordeaux, deux Canadair italiens et 2 Canadair grecs étaient arrivés vendredi matin. "Nous sommes contents parce qu'on sait qu'on vous aide, les amis", a déclaré le commandant Anastasis Sariouglou, 36 ans, qui effectue sa première mission en France.

A Hostens, en Gironde, où le PC avait pris des airs d'auberge espagnole, le chef de détachement le colonel roumain Cristian Buhaiànu assurait que ses 77 pompiers - uniformes à bretelles rouges, casquettes et camions floqués +pompierii + - étaient "prêts à partir sur le terrain", bientôt rejoints par 21 soldats du feu polynésiens.

"Ils arrivent de l'autre bout du monde pour venir soutenir leurs camarades qui luttent contre les flammes en Gironde : merci à nos pompiers de Polynésie pour leur solidarité. Mauruuru !" (merci en tahitien), a tweeté le président Emmanuel Macron dans l'après-midi.

En France, trois fois plus d'hectares ont brûlé que la moyenne annuelle des dix dernières années, et l'année est record dans l'Union européenne depuis le début des relevés en 2006.

Même le Jura, au climat normalement plus modéré, a été frappé de deux incendies.

En Bretagne, un incendie a détruit vendredi près de 300 hectares en forêt de Brocéliande à l'ouest de Rennes. En fin d'après-midi, il était "contenu aux deux tiers" selon le préfet du Morbihan, Pascal Bolot.

En Ardèche, le feu, qui a ravagé au moins 320 hectares, a été "fixé", a annoncé vendredi après-midi la préfecture de département, ajoutant que 150 à 200 pompiers restaient mobilisés.

Face à cette situation "exceptionnelle", plusieurs grandes entreprises françaises -Carrefour, Orange, EDF, Axa, Auchan ou encore GRDF ont pris des mesures pour faciliter la libération de leurs employés pompiers volontaires, répondant à l'appel du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Vendredi soir, le ministre a par ailleurs demandé aux préfets d'"être particulièrement vigilants" voire d'annuler les traditionnels feux d'artifice du 15 août en raison de "risques accrus d'incendies".

Les précipitations, attendues à partir de samedi soir, seront insuffisantes pour remédier à la sécheresse historique que traverse le pays, a averti Météo-France, après un mois de juillet où moins d'un centimètre de pluie est tombé en moyenne.

Les orages "vont tomber sur sols très secs, avec des risques de ruissellements assez importants" qui ne permettent pas d'absorber l'eau et augmentent les risques d'inondations "et des risques de grêlons", a mis en garde Claire Chanal, prévisionniste, lors d'un point presse vendredi soir.

Sur une grande partie de la France, il est interdit d'arroser et 73 préfets ont même interdit les prélèvements d'eau aux agriculteurs sur tout ou partie de leurs départements.

burs-adc/alc

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AUG 13

Début d'accalmie sur le front des incendies, fin de canicule et pluie en vue #

8/13/2022, 2:00 AM
Hostens, FRA

La chaleur va continuer à sévir samedi sur une grande partie de la France, avant l'arrivée en soirée d'orages et de pluies par l'ouest, des intempéries qui pourraient aider les pompiers toujours en lutte contre les incendies en Gironde et dans les Landes.

Dix-neuf départements du sud-ouest au Finistère restent placés en vigilance orange canicule, mais cette vague de chaleur devrait prendre fin dimanche, avec des orages sur la majeure partie de la France, dont la Corse, placée en vigilance orange orages.

L'impact des orages sur les incendies en cours reste toutefois difficile à prévoir, notamment en raison du risque de fortes rafales qui peuvent être problématiques pour les pompiers.

Un mois après les deux incendies gigantesques de Landiras et la Teste-de-Buch en Gironde, la reprise de feu de "Landiras-2", comme le nomment les pompiers, n'a plus connu de progression depuis plus de 48 heures après avoir ravagé 7.400 hectares de pins.

Vendredi soir, les habitants de certains secteurs des communes landaises de Moustey et Saugnac-et-Muret ont été autorisés à rentrer chez eux, et, en ce samedi classé "rouge" par Bison Futé, les autorités ont décidé de rouvrir l'A63, qui relie Bordeaux à l'Espagne, fermée depuis mercredi sur une portion de 20 km.

Mais "le feu est toujours actif sur le côté ouest", a prévenu la préfète de Gironde Fabienne Buccio, rappelant qu'un millier de pompiers étaient toujours mobilisés, soutenus par des collègues allemands et roumains, têtes de pont d'un contingent de 361 soldats du feu, comprenant également des Polonais et Autrichiens.

"Ici, nous sommes tous volontaires. Nous sommes entraînés, nous voulons aider", confiait Tone Neuhalfel, un pompier allemand de 36 ans disant avoir affronté un feu "très impressionnant" et incomparable à ceux qu'il a déjà vus en Allemagne.

Sur la base aérienne de Mérignac, près de Bordeaux, deux Canadair italiens et 2 Canadair grecs étaient arrivés vendredi matin. "Nous sommes contents parce qu'on sait qu'on vous aide, les amis", a déclaré le commandant Anastasis Sariouglou, 36 ans, qui effectue sa première mission en France.

A Hostens, en Gironde, où le PC avait pris des airs d'auberge espagnole, le chef de détachement le colonel roumain Cristian Buhaiànu assurait que ses 77 pompiers - uniformes à bretelles rouges, casquettes et camions floqués +pompierii + - étaient "prêts à partir sur le terrain", bientôt rejoints par 21 soldats du feu polynésiens.

"Ils arrivent de l'autre bout du monde pour venir soutenir leurs camarades qui luttent contre les flammes en Gironde : merci à nos pompiers de Polynésie pour leur solidarité. Mauruuru !" (merci en tahitien), a tweeté le président Emmanuel Macron dans l'après-midi.

En France, trois fois plus d'hectares ont brûlé que la moyenne annuelle des dix dernières années, et l'année est record dans l'Union européenne depuis le début des relevés en 2006.

Même le Jura, au climat normalement plus modéré, a été frappé de deux incendies.

En Bretagne, un incendie a détruit vendredi près de 300 hectares en forêt de Brocéliande à l'ouest de Rennes. En fin d'après-midi, il était "contenu aux deux tiers" selon le préfet du Morbihan, Pascal Bolot.

En Ardèche, le feu, qui a ravagé au moins 320 hectares, a été "fixé", a annoncé vendredi après-midi la préfecture de département, ajoutant que 150 à 200 pompiers restaient mobilisés.

Face à cette situation "exceptionnelle", plusieurs grandes entreprises françaises -Carrefour, Orange, EDF, Axa, Auchan ou encore GRDF ont pris des mesures pour faciliter la libération de leurs employés pompiers volontaires, répondant à l'appel du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Vendredi soir, le ministre a par ailleurs demandé aux préfets d'"être particulièrement vigilants" voire d'annuler les traditionnels feux d'artifice du 15 août en raison de "risques accrus d'incendies".

Les précipitations, attendues à partir de samedi soir, seront insuffisantes pour remédier à la sécheresse historique que traverse le pays, a averti Météo-France, après un mois de juillet où moins d'un centimètre de pluie est tombé en moyenne.

Les orages "vont tomber sur sols très secs, avec des risques de ruissellements assez importants" qui ne permettent pas d'absorber l'eau et augmentent les risques d'inondations "et des risques de grêlons", a mis en garde Claire Chanal, prévisionniste, lors d'un point presse vendredi soir.

Sur une grande partie de la France, il est interdit d'arroser et 73 préfets ont même interdit les prélèvements d'eau aux agriculteurs sur tout ou partie de leurs départements.

burs-adc/alc

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AUG 10

Les épisodes caniculaires répétés éprouvent le corps et l'esprit #

Les pics de chaleur affectent la santé physique des individus. Mais la succession des vagues de température hors norme cet été aggrave le phénomène et pèse sur le mental d'une population confrontée quotidiennement à des images d'incendie, de rivière asséchée et d'arbres dépouillés de leurs feuilles.

Alors que la canicule regagne du terrain mercredi dans le Sud-Ouest avant de s'étendre au reste du territoire, l'agence sanitaire publique Santé publique France (SpF) alerte sur les risques de ces "répétitions rapprochées de vagues de chaleur" enregistrées depuis mai.

"Les gens sont fatigués", rapporte Jean-Paul Hamon, médecin généraliste à Clamart (Ile-de-France). En raison de la chaleur, "ils dorment mal" et ne parviennent pas à récupérer des efforts fournis par leur organisme pour maintenir le corps à une température interne fonctionnelle.

Cette fatigue peut même relever de "l'épuisement chez les personnes âgées ou celles qui prennent des diurétiques ou des neuroleptiques, car leur système de thermorégulation fonctionne mal", explique-t-il.

Pour autant, difficile de déterminer les risques d'une telle situation, tant elle est inédite, relève Isabelle Bonmarin, médecin en charge de la prévention canicule chez SpF. "C'est la première fois que ça survient en France. En 2003, ça a duré longtemps mais ce n'était qu'une vague. Puis on a eu des années avec plusieurs vagues, mais espacées".

Les données de SpF font état d'"une légère augmentation" des recours aux urgences, notamment pour les personnes de plus de 75 ans. Les chiffres sur une mortalité éventuelle ne sont pas encore connus.

Les professionnels de santé observent une diminution des coups de chaleur, liés selon eux à une entrée dans les usages des recommandations sanitaires, à savoir s'hydrater et rester au frais. "J'ai même un patient qui met son oreiller au congélateur", sourit Jean-Paul Hamon.

A l'échelle du CHU de Nice, "on n'a pas vu une surmortalité massive", indique Olivier Guérin, chef du pôle gériatrie, qui appelle toutefois à rester prudent. "On sait que l'intensité de la chaleur et la durée de la vague jouent. Mais pour la succession des épisodes, on ne sait pas vraiment".

Les personnes très âgées pourraient souffrir ensuite d'une "perte d'autonomie", avance Pierre Hausfater, chef de service des urgences de la Pitié Salpêtrière à Paris, qui rapporte par exemple une augmentation ces dernières semaines de prises en charge pour chute à domicile.

Toutefois, l'urgentiste veut croire à "une acclimatation" possible des corps pour les moins âgés. "Quand vous débarquez dans un pays très chaud, vous allez énormément transpirer les premiers jours, et au bout de quelques semaines moins, parce que vos cellules vont s'adapter", dit-il.

Mais au-delà de la fragilisation physique, des médecins observent un accroissement de la fatigue mentale. Claude Bronner, médecin généraliste à Strasbourg, l'assure: "Le problème principal, il est psychologique".

"il y a une angoisse qui monte face à une situation qui s'aggrave de plus en plus", précise le Dr Bronner, vice-président de l'Union Généraliste, une branche de la fédération des médecins de France. il pointe l'effet anxiogène du traitement médiatique de la canicule. "On est sur un mode très catastrophique", estime-t-il.

Benoît Maydat, psychologue à Montélimar (Drôme), où des records de température ont été battus ces dernières semaines, observe lui aussi la place centrale qu'a pris la météo hors norme dans ses consultations. Ces phénomènes météo affectent plus particulièrement les personnes souffrants de troubles anxieux et dépressifs, note-t-il.

"Un patient disait en consultation : +ça tape sur le système+", rapporte-t-il. "Après le covid et la guerre en Ukraine, cela met l'appareil psychique dans le rouge".

Les incendies, nombreux dans sa région, et la sècheresse qui a causé des pénuries d'eau dans des villages ont "ravivé de peurs primaires comme la peur de manquer", explique le psychologue.

Pour Morgane, 29 ans, une habitante de Nice, l'enchaînement des vagues reste "vivable". Mais "on ne trouve pas ça chouette de crever de chaud de mai à octobre", déclare-t-elle. "Je me rends bien compte que ce n'est pas normal, et j'ai l'impression que la plupart des gens ne réalisent pas encore".

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