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Une ex-ambassadrice du Royaume-Uni en Birmanie et son mari arrêtés à Rangoun #

8/25/2022, 1:47 PM
Rangoun, MMR

Une ancienne ambassadrice du Royaume-Uni en Birmanie et son mari, un artiste passé par la prison en raison de son engagement politique, ont été arrêtés à Rangoun.

Vicky Bowman, en poste entre 2002 et 2006, a été arrêtée mercredi pour avoir omis de déclarer qu'elle ne vivait plus à l'adresse sous laquelle elle était officiellement enregistrée en tant qu'étrangère, a annoncé jeudi la junte au pouvoir dans un communiqué.

Son époux, l'artiste birman Htein Lin, ancien prisonnier politique entre 1998 et 2004, a également été interpellé, pour avoir aidé sa femme à résider à une adresse autre que celle sous laquelle elle était enregistrée, toujours selon le communiqué officiel.

Le couple, accusé d'avoir ainsi enfreint le code de l'immigration - une infraction passible d'un maximum e cinq ans de prison, a été transféré à la prison d'Insein à Rangoun, selon une source bien informée, qui a ajouté qu'une audience était prévue devant un tribunal pour le 6 septembre.

Le pays est en proie à un violent conflit depuis le coup d'Etat du 1er février 2021, et les arrestations se comptent par milliers. Les relations entre la Birmanie et la Grande-Bretagne, ancien pouvoir colonial, se sont nettement détériorées après la prise de pouvoir par la junte.

"Nous sommes inquiets de l'arrestation d'une Britannique en Birmanie", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'ambassade britannique, sans citer nommément Mme Bowman.

"Nous sommes en contact avec les autorités locales et nous fournissons l'assistance consulaire" nécessaire, a-t-il poursuivi.

Interrogé sur le sujet, un porte-parole de la junte n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.

"C'est une provocation de la part du régime. Vicky et Htein Lin sont des personnalités très respectées qui ont beaucoup contribué pour la Birmanie pendant des décennies. Le fait que Vicky soit une ancienne ambassadrice ajoute à la gravité de l'affaire", a réagi auprès de l'AFP Richard Horsey, expert de la Birmanie auprès de l'International Crisis Group (ICG).

Vicky Bowman dirige le Centre pour l'économie responsable au Myanmar (MCRB) depuis juillet 2013. Elle a également occupé le poste de second secrétaire à l'ambassade britannique en Birmanie entre 1990 et 1993, avant de devenir ambassadrice. Elle parle couramment birman.

Elle a épousé en 2006 Htein Lin, dont les oeuvres réalisées en prison, avec du matériel entré en douce, avaient capté l'attention de l'ambassadrice.

Le peintre avait été détenu en raison de son opposition à la junte de l'époque. Etudiant, il avait également pris part au soulèvement d'août 1988.

Depuis le coup d'Etat qui a renversé la dirigeante civile Aung San Suu Kyi, l'armée au pouvoir mène une répression sanglante contre ses opposants, avec plus de 2.100 civils tués et près de 15.000 arrêtés, selon une ONG locale.

Les relations entre la Birmanie et le Royaume-Uni se sont dégradées depuis le putsch militaire.

La junte a qualifié en début d'année d'"inacceptable" la réorganisation de la représentation diplomatique en Birmanie du Royaume-Uni, qui n'envoie plus d'ambassadeur à Rangoun, mais un chargé d'affaire provisoire - auquel les autorités ont barré l'accès au pays.

Londres a annoncé jeudi, jour du cinquième anniversaire du début des exactions sanglantes de l'armée visant les Rohingyas, de nouvelles sanctions envers plusieurs entreprises et personnes liées à la junte.

Plusieurs étrangers sont détenus en Birmanie, parmi lesquels le Japonais Toru Kubota, le cinquième journaliste à avoir arrêté depuis le coup d'Etat - les autres ont tous ont fini par être libérés et expulsés du pays.

rma-ah/cpy/ia/thm

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AUG 25

Une ancienne ambassadrice du Royaume-Uni en Birmanie et son mari détenus à Rangoun #

8/25/2022, 8:35 AM
Rangoun, MMR

Une ancienne ambassadrice du Royaume-Uni en Birmanie et son mari, un artiste passé par la prison en raison de son engagement politique, sont détenus par les autorités birmanes, a indiqué jeudi une source diplomatique à l'AFP.

Vicky Bowman, en poste entre 2002 et 2006, a été arrêtée mercredi à Rangoun, la capitale économique du pays en proie à un violent conflit depuis le coup d'Etat du 1er février 2021.

Son époux, l'artiste birman Htein Lin, ancien prisonnier politique entre 1998 et 2004, a également été interpellé, d'après cette source qui a requis l'anonymat.

"Nous sommes inquiets par l'arrestation d'une Britannique en Birmanie", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'ambassade britannique.

"Nous sommes en contact avec les autorités locales et nous fournissons l'assistance consulaire" nécessaire, a-t-il poursuivi.

Le couple, accusé d'avoir enfreint le code de l'immigration, a été transféré à la prison d'Insein à Rangoun, ont rapporté des médias locaux.

Interrogé sur le sujet, un porte-parole de la junte n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.

"C'est une provocation de la part du régime. Vicky et Htein Lin sont des personnalités très respectées qui ont beaucoup contribué pour la Birmanie pendant des décennies. Le fait que Vicky soit une ancienne ambassadrice rajoute à la gravité de l'affaire", a réagi auprès de l'AFP Richard Horsey, expert de la Birmanie auprès de l'International Crisis Group (ICG).

Vicky Bowman dirige le Centre pour l'économie responsable au Myanmar (MCRB) depuis juillet 2013. Elle a également occupé le poste de second secrétaire à l'ambassade britannique en Birmanie entre 1990 et 1993.

Elle a épousé en 2006 Htein Lin, dont les oeuvres réalisées en prison, avec du matériel entré en douce, avaient capté l'attention de l'ambassadrice.

Le peintre avait été détenu en raison de son opposition à la junte de l'équipe. Etudiant, il avait également pris part au soulèvement d'août 1988.

Depuis le coup d'Etat qui a renversé la dirigeante civile Aung San Suu Kyi, l'armée au pouvoir mène une répression sanglante contre ses opposants, avec plus de 2.100 civils tués et près de 15.000 arrêtés, selon une ONG locale.

Les relations entre la Birmanie et le Royaume-Uni se sont dégradées depuis le putsch militaire.

La junte a qualifié en début d'année d'"inacceptable" la réorganisation de la représentation diplomatique en Birmanie du Royaume-Uni, qui n'envoie plus d'ambassadeur à Rangoun, mais un chargé d'affaire provisoire - auquel les autorités ont barré l'accès au pays

Londres a annoncé jeudi, jour du cinquième anniversaire du début des exactions sanglantes de l'armée visant les Rohingyas, de nouvelles sanctions envers plusieurs entreprises et personnes liées à la junte.

Plusieurs étrangers sont détenus en Birmanie, parmi lesquels le Japonais Toru Kubota, le cinquième journaliste à avoir arrêté depuis le coup d'Etat - tous ont fini par être libérés et expulsés du pays.

rma-ah/cpy

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AUG 25

Une ancienne ambassadrice du Royaume-Uni en Birmanie et son mari détenus à Rangoun (proche du dossier) #

Une ancienne ambassadrice du Royaume-Uni en Birmanie et son mari, un ancien prisonnier politique birman, sont détenus par les autorités birmanes, a indiqué jeudi une source diplomatique à l'AFP.

Vicky Bowman, en poste entre 2002 et 2006, a été arrêtée mercredi à Rangoun, la capitale économique du pays en proie à un violent conflit depuis le coup d'Etat du 1er février 2021.

Son époux, l'artiste birman Htein Lin, ancien prisonnier politique entre 1998 et 2004, a également été interpellé, d'après cette source qui a requis l'anonymat.

"Nous sommes inquiets par l'arrestation d'une Britannique en Birmanie", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'ambassade britannique.

"Nous sommes en contact avec les autorités locales et nous fournissons l'assistance consulaire" nécessaire, a-t-il poursuivi.

Des médias locaux ont indiqué que le couple a été transféré à la prison d'Insein à Rangoun, et qu'ils sont accusés d'avoir enfreint le code de l'immigration.

Interrogé sur le sujet, un porte-parole de la junte n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.

Vicky Bowman dirige le Centre pour l'économie responsable au Myanmar (MCRB) depuis juillet 2013. Elle a également occupé le poste de second secrétaire à l'ambassade britannique en Birmanie entre 1990 et 1993.

Depuis le coup d'Etat qui a renversé la dirigeante civile Aung San Suu Kyi, l'armée au pouvoir mène une répression sanglante contre ses opposants, avec plus de 2.100 civils tués et près de 15.000 arrêtés, selon une ONG locale.

rma-ah/emd

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AUG 25

Une ancienne ambassadrice du Royaume-Uni en Birmanie détenue à Rangoun (proche du dossier) #

8/25/2022, 6:59 AM
Rangoun, MMR

Une ancienne ambassadrice du Royaume-Uni en Birmanie est détenue par les autorités birmanes, a indiqué jeudi une source diplomatique à l'AFP.

Vicky Bowman, en poste entre 2002 et 2006, a été arrêtée mercredi à Rangoun, la capitale économique du pays en proie à un violent conflit depuis le coup d'Etat du 1er février 2021, selon cette source qui a demandé l'anonymat.

rma-ah/emd

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AUG 23

Rohingyas de Birmanie: cinq ans de crise #

Quelque 740.000 Rohingyas se sont réfugiés au Bangladesh pour fuir les exactions en 2017 de l'armée birmane et de milices bouddhistes, qui valent à la Birmanie une plainte pour génocide auprès de la Cour internationale de justice.

Voici un rappel des principaux événements:

Le 25 août 2017, les insurgés de l'Armée du salut des Rohingyas de l'Arakan (ARSA) lancent une trentaine d'attaques contre des postes de police dans l'Etat Rakhine (ouest). Au moins douze policiers sont tués.

L'armée riposte par des raids sur des villages rohingyas, présentés comme des opérations antiterroristes.

L'ONU évoque au moins 1.000 morts les deux premières semaines, des civils pour la plupart selon les opposants au régime.

Des témoignages font état de meurtres, de viols et d'incendies criminels.

Des dizaines de milliers de Rohingyas fuient au Bangladesh voisin où ils s'installent dans des camps de fortune déjà surpeuplés.

Le 19 septembre, dans un discours en anglais destiné à l'étranger, la dirigeante de facto de la Birmanie Aung San Suu Kyi se dit ouverte à un retour des Rohingyas.

La communauté internationale dénonce son ambiguïté à l'égard de la minorité musulmane, des apatrides considérés par la société birmane comme des étrangers menaçant l'identité nationale.

Le 23 novembre, la Birmanie et le Bangladesh signent un accord sur le retour "dans les deux mois" des réfugiés. Le texte reste lettre morte.

Le 27 août 2018, des enquêteurs de l'ONU demandent que la justice internationale poursuive le chef de l'armée birmane Min Aung Hlaing et cinq autres officiers de haut rang pour "génocide", "crimes contre l'humanité" et "crimes de guerre".

Le 20 décembre, l'armée birmane réalise de nouvelles "opérations de nettoyage" dans l'Etat Rakhine après des attaques, dont l'une imputée à des Rohingyas.

Le 16 juillet 2019, Washington annonce des sanctions contre le chef de l'armée et trois autres responsables militaires.

A partir du 22 août, quelque 3.500 Rohingyas sont autorisés à rentrer en Birmanie s'ils le souhaitent. Aucun ne se présente à la frontière, faute de garanties de sécurité.

Le 11 novembre 2019, la Gambie, mandatée par les 57 Etats membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), entame une action contre la Birmanie pour "actes de génocide" devant la CIJ, la plus haute juridiction de l'ONU.

De son côté, la Cour pénale internationale (CPI), dont le siège est également à La Haye, donne son feu vert à une enquête.

Parallèlement, une plainte a été déposée en Argentine, en invoquant le principe de justice universelle.

Le 11 décembre 2019, Aung San Suu Kyi se présente personnellement devant la CIJ pour défendre son pays. Elle admet que l'armée a peut-être eu un recours excessif à la force, mais réfute les accusations de génocide.

Le 23 janvier 2020, la CIJ ordonne à la Birmanie de "prendre toutes les mesures en son pouvoir" afin de prévenir tout crime de génocide.

Le 1er février 2021, l'armée birmane renverse le gouvernement élu d'Aung San Suu Kyi. Avec Min Aung Hlaing à sa tête, la junte entame une répression sanglante, marquée fin juillet 2022 par quatre exécutions, les premières dans le pays depuis plus de trente ans.

Aung San Suu Kyi, inculpée d'une multitude d'infractions, a déjà été condamnée à 17 ans de détention et risque au total des décennies de prison. La prix Nobel de la paix, âgée de 77 ans, se trouve actuellement en détention.

Le 21 mars 2022, les Etats-Unis reconnaissent officiellement que les Rohingyas ont été victimes d'un "génocide" perpétré par l'armée birmane, affirmant qu'il existe des preuves évidentes d'une tentative de "destruction" de cette minorité musulmane.

Le 22 juillet, la CIJ, rejetant les objections du pouvoir birman, se déclare compétente pour juger l'accusation de génocide portée par la Gambie.

Dans la nuit du 9 au 10 août, deux dirigeants rohingyas sont abattus dans un camp de réfugiés au Bangladesh, dernières victimes d'une série de meurtres attribués, selon des sources rohingyas, à l'ARSA.

bur-kd-paj/ber/ah/at

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