Deuxième hommage de la semaine pour des soldats français morts au Mali #
La France a rendu un hommage national jeudi à Paris au sergent Yvonne Huynh et au brigadier Loïc Risser, deux de ses soldats morts au Mali le 2 janvier, le deuxième de la semaine après celui de lundi pour trois autres soldats tués.
Plusieurs dizaines de civils, militaires, pompiers et anciens combattants se sont réunis sur le pont Alexandre III au coeur de Paris, pour montrer leur soutien aux familles, proches et à leurs frères d'armes par une présence digne et silencieuse.
"On a du mal à réaliser encore. Le fait de la voir passer, là, est indescriptible. Je serai là pour soutenir la famille dans les prochains jours et je vais déposer des fleurs près de l'Hôtel des Invalides", a confié à l'AFP David, proche de la famille du sergent Huynh, un bouquet de fleurs dans les bras.
Tuée dans le cadre de l'opération Barkhane, Yvonne Huynh est la première femme de l'armée française à mourir au Sahel depuis le début de l'intervention ordonnée en 2013 pour repousser les jihadistes qui menaçaient de prendre le contrôle du Mali. Elle avait 33 ans. Le brigadier Risser avait lui 24 ans.
"Pour moi c'est encore plus émouvant parce j'ai appris il y a quelques secondes qu'elle était mère de famille. Je me mets vraiment à la place des familles (...), c'est une plaie qui sera toujours là", reconnaît Christine Domart, porte-drapeau de la préfecture de Paris, également présente à l'hommage lundi.
Ce précédent hommage saluait la mémoire du brigadier-chef Tanerii Mauri et des soldats Quentin Pauchet et Dorian Issakhanian, du 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse (Est), tués le 28 décembre dans l'explosion d'un engin artisanal.
"C'est extrêmement important pour tous les soldats qui restent: c'est un geste qui ne coûte pas grand-chose, qui permet de montrer qu'on respecte leur engagement à défendre les valeurs de notre pays", a expliqué François Videau, consultant en système d'information, présent jeudi sur le pont Alexandre III.
Une cérémonie d'honneurs funèbres militaires s'est également déroulée à l'Hôtel national des Invalides, dans la plus stricte intimité à ces deux soldats du 2e régiment de hussards de Haguenau (Est) par le général d'armée Thierry Burkhard, chef d'état-major de l'armée de Terre.
La ministre des Armées Florence Parly présidera vendredi une cérémonie d'hommage national au sein du régiment.
A ce jour, cinquante soldats français ont perdu la vie au Sahel.
anr/pid/fz/thm
IdF: 34 ONG saisissent la défenseure des droits sur la situation des exilés sans-abris #
Trente-quatre associations et collectifs citoyens ont saisi la défenseure des droits à propos de la dégradation de la situation des personnes exilées sans-abri en Ile-de-France, ont-elles annoncé dans un communiqué commun jeudi.
Ces ONG, parmi lesquelles Médecins du monde, la Ligue des droits de l'homme, Médecins sans frontières ou encore Emmaüs France, dénoncent auprès de Claire Hédon, défenseure des droits, "des campements qui se succèdent dans des conditions sanitaires et humanitaires toujours plus inquiétantes".
Selon ces associations et collectifs, en cinq ans, 60.000 personnes ont dû être prises en charge à Paris, Aubervilliers et Saint-Denis, dont certaines à plusieurs reprises.
Les 34 associations disent réclamer "un vrai système de premier accueil et de prise en charge des personnes exilées", et souhaitent "éviter la reconstitution des campements à Paris et dans toute l'Ile-de-France".
Cette saisie intervient après l'évacuation forcée de plusieurs centaines de migrants par les forces de l'ordre, place de la République à Paris fin novembre, une semaine après le démantèlement d'un campement d'environ 3.000 migrants à Saint-Denis.
Les images de l'intervention des forces de l'ordre place de la République avaient été qualifiées de "choquantes" par le ministre de l'Intérieur.
Les ONG signataires pointent du doigt le "sous-dimensionnement de l'ensemble des dispositifs dédiés à la prise en charge et l'accompagnement des personnes présentes sur ces campements", et la "situation d'atteinte aux droits des personnes", selon elles, essentiellement concernées par le droit d'asile.
fby/pga/pb
France: un plaignant britannique coincé en Angleterre, le procès de trois policiers renvoyé #
Le procès à Boulogne-sur-Mer (nord) de trois policiers, poursuivis pour faux et l'un d'eux pour violences sur un bénévole britannique venant en aide aux migrants à Calais, a été renvoyé jeudi au 22 juin, le plaignant étant coincé en Angleterre à cause du confinement.
Les trois agents, notamment sur la foi de vidéos tournées au smartphone, sont tous soupçonnés de faux en écriture et l'un d'entre eux de violences par personne dépositaire de l'autorité publique.
L'affaire remonte à juillet 2018, lorsque trois policiers font partir des migrants de sous un pont à Calais, point de passage vers l'Angleterre, pour que les services de la ville puissent nettoyer.
Selon les agents, des bénévoles anglais "véhéments" à leur encontre s'en mêlent. Parmi eux, Tom Ciotkowski, 31 ans, qui aurait "repoussé fermement au niveau de la poitrine" un brigadier tout en l'insultant. Le brigadier l'aurait repoussé en retour, selon son procès-verbal. Dans l'altercation les deux hommes seraient tombés.
Mais cette version est démentie par les témoignages du groupe de bénévoles britanniques.
Lors du procès de M. Ciotkowski en 2019, soupçonné d'outrage et de violences, avaient été visionnées des vidéos qui montraient les policiers cherchant à faire partir les bénévoles, notamment en assénant un coup de pied.
On entend alors Tom Ciotkowski dire "do not hit women" ("ne frappez pas les femmes", ndlr) et prononcer un numéro de matricule. Puis Tom Ciotkowski, qui filme, est bousculé par le brigadier-chef et tombe seul sur la route au moment où passe un camion, par dessus une glissière de sécurité. Il est ensuite interpellé et placé en garde à vue.
Le tribunal l'avait finalement relaxé, estimant que "les vidéos discréditent les déclarations" des policiers et que des "constations médicales" ne plaident pas en faveur de la version policière. Il avait en retour porté plainte contre eux.
Jeudi, il n'a pas pu se déplacer au tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer à cause du troisième confinement imposé en Angleterre depuis mercredi et a donc sollicité et obtenu le renvoi de l'audience.
cor-jpa/rl/cf/lpt
Le plaignant britannique coincé en Angleterre, le procès de trois CRS poursuivis pour faux renvoyé #
Le procès à Boulogne-sur-Mer de trois CRS, poursuivis pour faux et l'un d'eux pour violences sur un bénévole britannique venant en aide aux migrants à Calais, a été renvoyé jeudi au 22 juin, le plaignant étant coincé en Angleterre à cause du confinement.
Les trois agents, accablés par des vidéos tournées au smartphone, sont tous soupçonnés de faux en écriture et l'un d'entre eux de violences par personne dépositaire de l'autorité publique.
L'affaire remonte à juillet 2018, lorsque trois policiers font partir des migrants sous un pont à Calais, point de passage vers l'Angleterre, pour que les services de la ville puissent nettoyer.
Selon les agents, des bénévoles anglais "véhéments" à leur encontre s'en mêlent. Parmi eux, Tom Ciotkowski, 31 ans, qui aurait "repoussé fermement au niveau de la poitrine" un brigadier tout en l'insultant. Le brigadier l'aurait repoussé en retour, selon son procès-verbal. Dans l'altercation les deux hommes seraient tombés.
Mais cette version est démentie par les témoignages du groupe de bénévoles britanniques.
Lors du procès de M. Ciotkowski en 2019, soupçonné d'outrage et de violences, avaient été visionnées des vidéos qui montraient les policiers cherchant à faire partir les bénévoles, notamment en assénant un coup de pied.
On entend alors Tom Ciotkowski dire "do not hit women" ("ne frappez pas les femmes", ndlr) et prononcer un numéro de matricule. Puis Tom Ciotkowski, qui filme, est bousculé par le brigadier-chef et tombe seul sur la route au moment où passe un camion, par dessus une glissière de sécurité. Il est ensuite interpellé et placé en garde à vue.
Le tribunal l'avait finalement relaxé, estimant que "les vidéos discréditent les déclarations" des policiers et que des "constations médicales" ne plaident pas en faveur de la version policière. Il avait en retour porté plainte contre eux.
Jeudi, il n'a pas pu se déplacer au tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer à cause du troisième confinement imposé en Angleterre depuis mercredi et a donc sollicité et obtenu le renvoi de l'audience.
cor-jpa/rl/dch
Coco Chanel, un parfum de collaboration #
Dans le roman de sa longue vie, il y a au moins un chapitre que la célèbre couturière Coco Chanel a voulu occulter: sa liaison pendant la guerre avec un baron allemand et, surtout, sa collaboration avec les services d'espionnage SS.
Une page longtemps méconnue de l'existence de la "Grande Mademoiselle". A tel point qu'à sa mort, en janvier 1971, la presse n'en fait pas mention.
"Au début de la Seconde guerre mondiale, Chanel ferma sa maison de couture et se retira sur les bords du Lac Léman, où elle vécut pendant 15 ans des royalties que lui rapportait son parfum", écrit ainsi, dans la nuit du 10 au 11 janvier, l'Agence France-Presse, qui vient d'annoncer son décès au monde entier.
La réalité est différente. Certes, après avoir présenté au début de la guerre une collection patriotique "bleu-blanc-rouge", Gabrielle Chanel choisit de fermer l'atelier de la rue Cambon quand commence l'Occupation.
Mais laisse ouverte sa boutique de parfums et, loin de prendre ses quartiers en Suisse, continue à vivre, en plein coeur du Paris occupé, dans l'immense suite du Ritz, louée depuis 1937.
A 57 ans, elle tombe amoureuse d'un attaché d'ambassade allemand, Hans Günther von Dincklage, de 13 ans son cadet. Sans doute un espion. Ils vivent leur liaison dans l'hôtel prestigieux, partiellement réquisitionné par le régime nazi pour abriter la Luftwaffe et son chef, le maréchal Göring.
Surtout, elle fait intervenir les autorités allemandes pour récupérer la propriété de ses parfums, cédée avant-guerre à des industriels juifs.
C'est un échec. Les frères Wertheimer, réfugiés aux Etats-Unis, déjouent son plan.
Las, Coco Chanel se lance dans un nouveau projet, encore plus fou: arrêter la guerre ! En tentant de négocier en 1943 une paix séparée entre l'Allemagne et la Grande-Bretagne.
Une opération abracadabrante, baptisée "Modelhut" (Chapeau de couture). Qui la conduit deux fois à Berlin. En avril 1943, elle va en discuter les détails directement avec Walter Friedrich Schellenberg, patron des services de renseignement de la SS.
Elle connaît bien, plaide-t-elle, le Premier ministre britannique Winston Churchill, rencontré grâce à son ancien amant, le duc de Westminster. L'homme de confiance de Himmler est séduit. Mais l'opération vire au fiasco...
A la Libération, Coco Chanel est arrêtée mais relâchée quelques heures plus tard, sur une intervention de Churchill. Elle préfère toutefois prendre le large en Suisse, dans un palace de Saint-Moritz. Elle ne revient de cet exil qu'en 1953, à 70 ans.
Il faut attendre le livre d'Edmonde Charles-Roux "L'Irrégulière ou mon itinéraire Chanel", publié chez Grasset en 1974, trois ans après sa mort, pour que ce pan discret de son existence soit - en partie - révélé.
L'Express, en 1995, et Der Spiegel, en 2008, lèvent un peu plus le voile sur le passé de la dame au canotier.
En 2011, le journaliste américain Hal Vaughan va plus loin dans les révélations avec "Sleeping with the enemy, Coco Chanel's secret war" ("Au lit avec l'ennemi, la guerre secrète de Coco Chanel").
Une biographie fruit de trois ans et demi de recherches dans les archives américaines, françaises, allemandes, britanniques, italiennes et polonaises.
Documents à l'appui, Vaughan écrit qu'elle est recrutée dès 1940 comme agent secret du régime nazi. Nom de code "Westminster". Elle est aussi une "anticommuniste forcenée" et une "antisémite confirmée", affirme-t-il.
"Hal Vaughan donne dans son livre des preuves indubitables d'une compromission grave de Mlle Chanel avec les Allemands", déclare alors à l'AFP Edmonde Charles-Roux, assurant toutefois ne l'avoir jamais entendue tenir des propos antisémites. "Je ne l'aurais pas supporté".
A la publication de l'ouvrage, le groupe Chanel - toujours détenu par la famille Wertheimer - dément aussi fermement que Coco Chanel ait été antisémite tout en soulignant que son rôle pendant la guerre conserve... "une part de mystère".
frd/mw/dlm
Associations d'aide aux migrants face au préfet du Pas-de-Calais: le tribunal judiciaire se déclare incompétent #
Le tribunal judiciaire de Boulogne-sur-mer s'est déclaré mercredi incompétent sur la demande d'associations et exilés qui avaient assigné le préfet du Pas-de-Calais pour le démantèlement fin septembre d'un vaste campement de migrants à Calais, qu'ils jugeaient "illégal".
Le juge judiciaire a néanmoins considéré que "les témoignages produits ne permettent pas de conclure à l'emploi de la contrainte durant la phase de mise à l'abri", selon l'ordonnance de référé dont l'AFP a obtenu copie et a engagé les parties demanderesses "à mieux se pourvoir".
Les requérants, 11 exilés et huit associations de défense des migrants - parmi lesquelles la Fondation Abbé Pierre, le Secours catholique et l'Auberge des migrants - demandaient que soit jugée "illégale" l'opération, menée le 29 septembre 2020 sur la zone dite du Virval, où campaient plus de 800 candidats au passage en Grande-Bretagne. Il s'agissait de la plus importante opération de ce type depuis 2016.
"Le juge dit, en parfait décalage avec la réalité, qu'il n'y a pas eu de contrainte ce jour là", alors même qu'il "y a eu des policiers par centaines pour encercler les personnes, des fouilles, un blocage souligné par les témoins, la presse, une escorte des bus jusqu'à la sortie de la ville", a réagi auprès de l'AFP l'avocate des associations, Eve Thieffry.
"Nous avons un juge qui écrit noir sur blanc que la contrainte serait uniquement les violences policières. C'est dramatique!", a-t-elle ajouté. "Il n'y a plus de droit quand on est une personne en exil à Calais...", voyant dans cet "argumentaire indigne" une "manière de se voiler la face".
Les associations doivent se réunir jeudi après-midi pour décider ou non de faire appel. "On ira jusqu'au bout", a assuré Me Thieffry. "Si la justice française n'est pas en mesure de dire correctement le droit, nous irons jusqu'à la Cour européenne s'il le faut".
Selon les associations, environ un millier de migrants sont actuellement entre Calais et Grande-Synthe, exposés à des expulsions quasi quotidiennes de leurs campements de fortune. En 2020, Human Rights Observers (HRO) a recensé plus de 1.000 expulsions de lieux de vie informels à Calais et Grande-Synthe.
cmk-jpa/rl/ide
Yvonne Huynh, une militaire française "passionnée", tuée au Mali #
"Elle rigolait avec la vie". Mortellement blessée par une mine artisanale lors d'une mission au Mali, le sergent français Yvonne Huynh, 33 ans, laisse à ses frères d'armes et à ses proches le souvenir d'une femme "passionnée" par son métier, et un "vide énorme".
Tuée samedi dans le cadre de l'opération Barkhane, elle est la première femme de l'armée française à mourir au Sahel depuis le début de l'intervention ordonnée en 2013 pour repousser les jihadistes qui menaçaient de prendre le contrôle du Mali. A ce jour, cinquante soldats français y ont perdu la vie.
Yvonne Huynh a découvert l'armée à 18 ans en 2006 en classe de première, lors d'une journée de présentation à Versailles, près de Paris. "Elle a eu un déclic, un coup de coeur, elle a tout arrêté pour se lancer", se souvient son frère, Ximizu Huynh, 36 ans.
Après une enfance à Trappes, en région parisienne auprès de sa mère vietnamienne, son frère et sa soeur, elle part alors pour le camp militaire de Canjuers, dans le Var (sud-est de la France).
Pour Amandine Biben, son amie d'enfance, "l'armée (lui) semblait naturelle". "Très tôt, elle savait qu'elle ne voulait pas bosser derrière un bureau, elle voulait un métier d'action", explique la jeune femme. "Elle était très passionnée, elle avait trouvé un métier qui canalisait son énergie", poursuit son frère, "elle rigolait avec la vie".
Naturellement "petite" et "menue", elle est devenue à force d'entraînement "très sportive et déterminée", se remémorent ses proches.
Toujours de "bonne humeur", "c'était un phénomène, avec un très fort caractère et une joie de vivre débordante", selon sa famille. En privée, elle "n'était jamais sérieuse" et va "laisser un grand vide", lâche sa grande soeur, Lucie Braconnet.
Dès 2006, elle s'envole pour sa première mission au Tchad dans le cadre de l'opération Epervier. A son retour, elle donne naissance en juillet 2008 à un fils.
Affectée à La Réunion, île française de l'océan Indien, pendant trois ans à partir de 2014, elle devient alors cheffe du groupe du Régiment du service militaire adapté (RSMA). "En charge de jeunes sortis du droit chemin", selon son frère.
Mutée en 2017 au 2e Régiment de hussards de Haguenau, dans l'est de la France, au grade de brigadier-chef au sein de la cellule secourisme, Yvonne Huynh se forme ensuite aux métiers du renseignement.
"De par ses qualités naturelles, elle a pu accéder au grade supérieur (de sergent), changer complètement de métier et être intégrée dans une équipe de recueil du renseignement", souligne un capitaine de son unité. "Un exemple de réussite sociale", ajoute-t-il.
En 2019, elle est déployée une première fois au Mali. Elle y était "mon ange-gardien", raconte "son" lieutenant du "2e hussards". "Elle était très stable, très agréable à vivre au quotidien".
Sur une photo, elle pose en tenue de combat, béret noir sur la tête, derrière Edouard Philippe, alors Premier ministre, en visite à la base française de Gao, en février 2019.
Lors de cette mission, le sous-officier rencontre celui qui était son compagnon, l'adjudant Matthieu, 32 ans. "Nous sommes repartis au Mali en septembre 2020 et on devait rentrer ensemble en France en février", indique-t-il au téléphone. "On était heureux, c'était une personne formidable".
Dans la nuit de mardi à mercredi, il a raccompagné en France le corps de sa compagne. "Je lui avais promis qu'on rentrerait chez nous ensemble..."
"Selon elle, le Mali était l'endroit où il fallait être", insiste son amie Amandine Biben. En poste sur une base opérationnelle de l'est du pays, Yvonne Huynh "voulait de plus en plus s'impliquer dans sa carrière militaire".
Un hommage national lui sera rendu jeudi à l'institut militaire des Invalides à Paris puis vendredi à Haguenau dans son régiment.
ali-dsa/pa/jg/avz
Yvonne Huynh, une militaire "passionnée", tuée au Mali #
"Elle rigolait avec la vie". Mortellement blessée par une mine artisanale lors d'une mission au Mali, le sergent Yvonne Huynh, 33 ans, laisse à ses frères d'armes et à ses proches le souvenir d'une femme "passionnée" par son métier et un "vide énorme".
Tuée samedi dans le cadre de l'opération Barkhane, elle est la première femme de l'armée française à mourir au Sahel depuis le début de l'intervention ordonnée en 2013 pour repousser les jihadistes qui menaçaient de prendre le contrôle du Mali. A ce jour, cinquante soldats français y ont perdu la vie.
Yvonne Huynh a découvert l'armée à 18 ans en 2006 en classe de première, lors d'une journée de présentation à Versailles. "Elle a eu un déclic, un coup de coeur, elle a tout arrêté pour se lancer", se souvient son frère, Ximizu Huynh, 36 ans.
Après une enfance à Trappes (Yvelines) auprès de sa mère vietnamienne, son frère et sa soeur, elle quitte alors la région parisienne pour le camp de militaire de Canjuers (Var).
Pour Amandine Biben, son amie d'enfance, "l'armée (lui) semblait naturelle". "Très tôt, elle savait qu'elle ne voulait pas bosser derrière un bureau, elle voulait un métier d'action", explique la jeune femme. "Elle était très passionnée, elle avait trouvé un métier qui canalisait son énergie", poursuit son frère, "elle rigolait avec la vie".
Naturellement "petite" et "menue", elle est devenue à force d'entraînement "très sportive et déterminée", se remémorent ses proches.
Toujours de "bonne humeur", "c'était un phénomène, avec un très fort caractère et une joie de vivre débordante", détaille sa famille. En privée, elle "n'était jamais sérieuse" et va "laisser un grand vide", lâche sa grande soeur, Lucie Braconnet.
Dès 2006, elle s'envole pour sa première mission au Tchad dans le cadre de l'opération Epervier. A son retour, elle donne naissance en juillet 2008 à un fils.
Affectée à La Réunion pendant trois ans à partir de 2014, elle devient alors cheffe du groupe du Régiment du service militaire adapté (RSMA). "En charge de jeunes sortis du droit chemin", selon son frère.
Mutée en 2017 au 2e Régiment de hussards de Haguenau (Bas-Rhin) au grade de brigadier-chef au sein de la cellule secourisme, Yvonne Huynh se forme ensuite aux métiers du renseignement.
"De par ses qualités naturelles, elle a pu accéder au grade supérieur (de sergent), changer complètement de métier et être intégrée dans une équipe de recueil du renseignement", souligne un capitaine de son unité. "Un exemple de réussite sociale", ajoute-t-il.
En 2019, elle est déployée une première fois au Mali. Elle y était "mon ange gardien", raconte "son" lieutenant du "2e hussards". "Elle était très stable, très agréable à vivre au quotidien".
Sur une photo, elle pose en tenue de combat, béret noir sur la tête, derrière Edouard Philippe, alors Premier ministre, en visite à la base française de Gao, en février 2019.
Lors de cette mission, le sous-officier rencontre celui qui deviendra son compagnon, l'adjudant Matthieu, 32 ans. "Nous sommes repartis au Mali en septembre 2020 et on devait rentrer ensemble en France en février", indique-t-il au téléphone. "On était heureux, c'était une personne formidable".
Dans la nuit de mardi à mercredi, il a raccompagné en France le corps de sa compagne. "Je lui avais promis qu'on rentrerait chez nous ensemble..."
"Selon elle, le Mali était l'endroit où il fallait être", insiste son amie Amandine Biben. En poste sur une base opérationnelle de l'est du pays, Yvonne Huynh "voulait de plus en plus s'impliquer dans sa carrière militaire".
Un hommage national lui sera rendu jeudi aux Invalides à Paris puis vendredi à Haguenau dans son régiment.
ali-dsa/pa/tes
Migrants: deux journalistes qui se plaignaient d'être entravés dans leur travail déboutés #
Deux journalistes qui dénonçaient une entrave à la liberté d'informer après avoir été tenus à distance de l'évacuation de camps de migrants dans le Nord et le Pas-de-Calais ont été déboutés mardi par le tribunal administratif de Lille, leurs avocats dénonçant un "blanc-seing" donné à l'opacité.
Saisi d'un recours en référé-liberté par ces journalistes indépendants, soutenus par le Syndicat national des journalistes (SNJ), le tribunal a estimé que l'urgence à agir n'était pas caractérisée, les évacuations de campements étant "terminées".
La décision, consultée par l'AFP, souligne que les journalistes, qui se plaignaient de ne pas avoir pu pénétrer, à cinq reprises les 29 et 30 décembre, dans les périmètres de sécurité entourant des opérations d'évacuation à Calais, Grande-Synthe et Coquelles, "ne font état d'aucune nouvelle intervention d'évacuation en cours à la présente date ou à venir, à laquelle ils envisageraient d'assister et qu'au surplus, il est indiqué en défense que les évacuations sont terminées".
"Cette décision évacue assez intelligemment la question du fond qui aurait pu faire jurisprudence", a réagi auprès de l'AFP l'un des requérants, Louis Witter - le pseudonyme de ce jeune photojournaliste.
Le photographe avait diffusé sur son compte Twitter des photos, devenues virales, montrant à Grande-Synthe une personne en combinaison lacérant une tente de migrant. Des photos prises selon lui en profitant d'un moment d'inattention des policiers.
Pour les avocats de M. Witter et de son collègue Simon Hamy, ainsi que du SNJ, Me William Bourdon et Vincent Brengarth, le tribunal a "trouvé une parade parce qu'il y avait manifestement un embarras sur le fond du dossier".
Ils ont déploré "un blanc-seing donné à une situation d'opacité", intervenant "dans une période marquée par une dérive autoritaire (...) où l'on attend du juge qu'il joue le rôle de garde-fou".
Les avocats, pour qui ce recours serait une première en France, disent réfléchir à un recours devant le Conseil d'État.
A l'audience, les représentants des préfectures avaient estimé que les dispositifs déployés assuraient l'équilibre entre sécurité et liberté de la presse. Pour le sous-préfet de Dunkerque Hervé Tourmente, l'enjeu principal du périmètre de sécurité était d'"éviter tout suraccident", alors que des armes pouvaient être présentes sur les campements.
Interrogé par la présidente sur la probabilité de nouvelles évacuations, le sous-préfet de Calais Michel Tournaire avait répondu que des opérations en flagrance pour occupation illicite avaient lieu "toutes les 48 heures".
"Les opérations d'évacuation des campements présents dans le Dunkerquois sont toujours fondées sur des ordonnances du tribunal judiciaire de Dunkerque", a réagi dans un communiqué la préfecture du Nord, assurant que "l'Etat agit au bénéfice des personnes migrantes, afin de les mettre à l'abri" et "de les soustraire aux réseaux mafieux de passeurs".
"Ce n'est pas du tout la première fois que des journalistes sont écartés du périmètre d'intervention, c'est habituellement le cas, comme d'ailleurs depuis des mois et des années pour nos équipes de Human rights observers", un réseau d'observateurs du respect des droits des exilés, a souligné auprès de l'AFP François Guennoc de l'Auberge des migrants.
Selon les associations, environ un millier de migrants sont actuellement entre Calais et Grande-Synthe, exposés à des expulsions quasi quotidiennes de leurs campements de fortune.
Une autre décision de justice est attendue mercredi après que des exilés et associations ont assigné le préfet du Pas-de-Calais devant le tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer pour le démantèlement fin septembre d'un vaste campement à Calais, qu'ils estiment "illégal".
bj-cmk/cab
Besançon: un boulanger en grève de la faim contre l'expulsion de son apprenti guinéen #
Un boulanger de Besançon a entamé dimanche une grève de la faim pour garder son apprenti guinéen, jeune majeur visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et menacé d'expulsion.
La maire EELV de Besançon, Anne Vignot, a écrit mardi au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, pour lui demander de s'"opposer à cette expulsion et de régulariser la situation de Laye Fodé Traoré".
"Notre pays a recueilli cet adolescent. Il l'a formé. Laye Fodé Traoré s'est intégré (...). Cette volonté d'expulser ce futur boulanger est incompréhensible", estime-t-elle, appelant le ministre à "ouvrir les yeux sur la réalité à laquelle sont confrontés ces jeunes migrants".
Le patron de la Huche à Pain, où travaillait le jeune guinéen au centre-ville de Besançon, ne s'alimente plus depuis dimanche à minuit. "J'ai 50 ans, j'ai fait trois embolies pulmonaires en trois ans, mon médecin me dit que je suis fragile, mais je m'en fous, je sais que j'ai raison", a expliqué mardi à l'AFP Stéphane Ravacley, déterminé à tout faire pour que son apprenti, Laye Fodé Traore, continue à travailler avec lui.
En septembre 2019, M. Ravacley a pris en contrat d'apprentissage de deux ans "un bon gamin", parti de Guinée et arrivé en France comme mineur isolé après être passé par le Mali, la Libye et avoir traversé la Méditerranée pour rejoindre l'Italie, avant de rallier la France, a-t-il raconté.
"Discret", mais avide d'apprendre le métier, Laye s'est immédiatement montré volontaire et travailleur, poursuit l'artisan qui oeuvre six jours sur sept de 03H00 du matin à 20H00, avec une pause en milieu de journée.
"Il y a une place pour lui dans mon fournil", insiste le boulanger qui prévoyait de le prendre comme ouvrier au terme de sa formation.
Mais en novembre, la tutrice du foyer de Gray-la-Ville (Haute-Saône), qui suit le jeune homme lui a annoncé que son apprenti, devenu majeur, faisait désormais l'objet d'une OQTF et devrait cesser de travailler auprès de lui.
Le jeune Guinéen a saisi le tribunal administratif de Besançon sur le fond pour contester l'OQTF et le refus d'octroi de titre de séjour de la préfecture de la Haute-Saône. Son recours sera examiné le 26 janvier. Il avait été débouté d'un premier recours en référé en décembre.
"On perd 70% des jeunes après le CAP parce qu'ils n'ont plus envie ou parce que les patrons ne s'occupent pas bien d'eux", déplore le boulanger bisontin, qui peine comme beaucoup d'artisans à trouver des apprentis. "Alors pourquoi on n'accepte pas ces gamins qui meurent de faim dans leur pays et veulent travailler chez nous ? Ils ne prennent pas la place des Français".
Stéphane Ravacley dénonce "la politique à court terme" du gouvernement : "ces gamins, on les accueille, les habille, les nourrit, on les forme jusqu'à leur majorité et à 18 ans, plus rien. Ils se retrouvent à la rue, aux mains des passeurs". Il entend ainsi soutenir "cette nouvelle génération de migrants qui arrive et peuple les boulangerie et les restaurants".
Le boulanger a lancé une pétition sur internet (https://www.change.org/p/contre-l-expulsion-de-laye-notre-apprenti-boulanger-%C3%A0-ses-18-ans). Cette dernière a recueilli près de 100.000 signatures et plus de 100.000 "j'aime" sur Instagram depuis que l'eurodéputé Raphaël Glucksmann (Place Publique) l'a relayée.
as/ha/dlm
Soldats tombés au Mali: Parly salue leur combat "jusqu'au dernier souffle" #
"Vous êtes tombés pour la France en combattant pour elle jusqu'à votre dernier souffle": la ministre de la Défense Florence Parly a rendu un "hommage national" mardi à Thierville-sur-Meuse, près de Verdun (Meuse), aux trois soldats du 1er régiment de chasseurs décédés le 28 décembre au Mali.
Au coeur de ce régiment, devant leurs cercueils revêtus du drapeau tricolore, dans un froid glacial et sous un ciel de plomb, la ministre a salué, la voix parfois brisée par l'émotion, leur "désir magnifique" de servir la France.
Arrivés sur le théâtre de l'opération Barkhane en novembre, ils avaient pour mission de "protéger leurs frères d'armes" dans une "région gangrénée par les attaques des groupes terroristes qui prêtent allégeance à Daech ou à Al-Qaïda", a-t-elle souligné.
"Vous avez été emportés par un ennemi aveugle" et lui avez opposé "le regard calme et profond de la liberté", a poursuivi la ministre.
Le brigadier-chef Tanerii Mauri et les chasseurs de première classe Quentin Pauchet et Dorian Issakhanian effectuaient une mission d'escorte dans une zone frontalière du Niger et du Burkina Faso quand ils ont été tués dans un attentat revendiqué par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), organisation jihadiste affiliée à Al-Qaïda.
Le premier "avait seulement 19 ans" lorsqu'il s'était engagé en Polynésie française, démontrant un "esprit guerrier" remarquable, a souligné la ministre.
Quentin Pauchet avait pour sa part "la passion de la mécanique" qu'il a réalisée en devenant pilote de char Leclerc, faisant preuve, avec "humilité", d'un "courage infini". Quant à Dorian Issakhanian, il était "combatif, serein en toutes circonstances", a-t-elle loué.
"Quand ses enfants s'engagent pour elle, (la France) exulte, quand ses enfants se battent pour elle, elle s'élève, et quand ses enfants ont tout donné pour elle, elle pleure", a ajouté Florence Parly, au bord des larmes.
"Aujourd'hui la France pleure, elle pleure dans le froid du mois de janvier, en se souvenant de la chaleur de vos âmes et demain elle fera bloc pour faire face avec vos familles, avec vos frères d'armes", a-t-elle promis.
Puis la ministre a épinglé sur des coussins disposés sur chacun des cercueils les insignes de Chevalier de la Légion d'honneur avant qu'ils ne quittent la Cour Lyautey du régiment où ils avaient fait leur entrée au son glaçant du tambour.
La veille, à Paris, plusieurs centaines d'anonymes mais aussi de pompiers ou d'anciens combattants avaient salué sur le pont Alexandre III le cortège funèbre qui conduisait les dépouilles de ces trois soldats vers l'Hôtel des Invalides voisin.
Samedi, deux autre soldats, le sergent Yvonne Huynh et le brigadier Loïc Risser, du 2e régiment de hussards de Haguenau (Bas-Rhin), ont également été tués par une mine artisanale au Mali, portant à 50 le nombre de militaires français tombés au Sahel depuis 2013 dans les opérations Serval puis Barkhane. Un hommage national leur sera rendu de la même manière à Paris jeudi puis au sein de leur régiment vendredi.
En 2020, la France a engagé 600 soldats supplémentaires au Sahel, portant les effectifs des forces françaises à près de 5.100 hommes. Elle examine actuellement la possibilité de réduire le volume de cet engagement.
rz-ha/swi
Soldats français tombés au Mali: la ministre des Armées salue leur combat "jusqu'au dernier souffle" #
"Vous êtes tombés pour la France en combattant pour elle jusqu'à votre dernier souffle": la ministre des Armées Florence Parly a rendu un hommage national mardi à Thierville-sur-Meuse (nord-est) aux trois soldats français tués le 28 décembre au Mali.
Devant leurs cercueils revêtus du drapeau tricolore, dans un froid glacial et sous un ciel de plomb, la ministre a salué, la voix parfois brisée par l'émotion, leur "désir magnifique" de servir la France.
Arrivés sur le théâtre de l'opération antijihadiste au Sahel Barkhane en novembre, ils avaient pour mission de "protéger leurs frères d'armes" dans une "région gangrénée par les attaques des groupes terroristes qui prêtent allégeance à Daech ou à Al-Qaïda", a-t-elle souligné.
"Vous avez été emportés par un ennemi aveugle" et lui avez opposé "le regard calme et profond de la liberté", a poursuivi la ministre.
Le brigadier-chef Tanerii Mauri et les soldats Quentin Pauchet et Dorian Issakhanian, du 1er régiment de chasseurs, effectuaient une mission d'escorte dans une zone frontalière du Niger et du Burkina Faso quand ils ont été tués dans l'explosion d'une bombe artisanale, une attaque revendiquée par le GSIM, un groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda.
Le premier "avait seulement 19 ans" lorsqu'il s'était engagé en Polynésie française, démontrant un "esprit guerrier" remarquable, a souligné la ministre.
Quentin Pauchet avait pour sa part "la passion de la mécanique" qu'il a réalisée en devenant pilote de char Leclerc, faisant preuve, avec "humilité", d'un "courage infini". Quant à Dorian Issakhanian, il était "combatif, serein en toutes circonstances", a-t-elle loué.
"Quand ses enfants s'engagent pour elle, (la France) exulte, quand ses enfants se battent pour elle, elle s'élève, et quand ses enfants ont tout donné pour elle, elle pleure", a ajouté Florence Parly, au bord des larmes.
"Aujourd'hui la France pleure, elle pleure dans le froid du mois de janvier, en se souvenant de la chaleur de vos âmes et demain elle fera bloc pour faire face avec vos familles, avec vos frères d'armes", a-t-elle promis, avant d'épingler les insignes de chevalier de la Légion d'honneur sur des coussins disposés sur chacun des cercueils.
La veille, à Paris, plusieurs centaines de personnes avaient salué sur le pont Alexandre III le cortège funèbre qui conduisait les dépouilles de ces trois soldats vers l'Hôtel des Invalides voisin.
rz-ha/bdx/anr/pid/thm
Un homme muni d'un couteau tué par un agent de sécurité israélien en Cisjordanie (armée) #
Un assaillant palestinien a été tué mardi par un agent de sécurité israélien lors d'une tentative d'attaque au couteau dans le sud de la Cisjordanie occupée, ont indiqué l'armée israélienne et des sources palestiniennes.
L'armée israélienne a d'abord rapporté "une tentative d'attaque au couteau au carrefour du Goush Etzion", un bloc de colonies israéliennes au sud de Bethléem, et indiqué que l'assaillant avait été "neutralisé".
Sollicitée par l'AFP, l'armée a précisé qu'il "était mort".
Dans un second communiqué, elle a précisé le déroulé de l'incident et rapporté qu'un agent de sécurité "avait repéré un suspect s'approchant du carrefour. (...) L'agent de sécurité et un soldat israélien ont tiré en l'air pour que le suspect s'arrête. Le suspect a lancé un couteau en direction de l'agent, qui a répondu en ouvrant le feu et il a neutralisé l'assaillant".
L'agent est employé par Israël pour assurer la sécurité du Goush Etzion, a précisé l'armée.
Dans un communiqué, le ministère de la Santé palestinien a confirmé qu'un citoyen palestinien avait été abattu au sud de Bethléem.
Il s'agit d'Ahed Abdelrahman Qawqas Alkhalil, un Palestinien de 25 ans, originaire du village de Beit Omar, près de Hébron dans le sud de la Cisjordanie, selon l'agence officielle palestinienne Wafa.
La Cisjordanie est un territoire palestinien occupé depuis 1967 par l'Etat hébreu.
Plus de 450.000 Israéliens résident dans les colonies -- jugées illégales par le droit international -- en Cisjordanie, où vivent 2,8 millions de Palestiniens.
Israël et la Cisjordanie occupée ont été le théâtre à partir d'octobre 2015, et pendant plusieurs mois, d'attaques anti-israéliennes commises le plus souvent au couteau par de jeunes Palestiniens isolés, parfois aussi à la voiture-bélier et, dans une moindre mesure, à l'arme à feu.
Ces violences ont depuis diminué d'intensité mais persistent de manière sporadique.
bs-scw/cgo/hj
Besançon: un boulanger en grève de la faim contre l'expulsion de son apprenti guinéen #
Un boulanger de Besançon a entamé dimanche une grève de la faim pour garder son apprenti guinéen, jeune majeur visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
"J'ai 50 ans, j'ai fait trois embolies pulmonaires en trois ans, mon médecin me dit que je suis fragile, mais je m'en fous, je sais que j'ai raison": a expliqué mardi à l'AFP Stéphane Ravacley, déterminé à tout faire pour que son apprenti, Laye Fodé Traore, continue à travailler avec lui.
Le patron de la Huche à Pain, située au centre-ville de Besançon, ne s'alimente plus depuis dimanche à minuit. "Je ne m'arrêterai pas avant d'avoir obtenu quelque chose", a-t-il prévenu.
En septembre 2019, M. Ravacley a pris en contrat d'apprentissage de deux ans "un bon gamin" parti de Guinée et arrivé en France comme mineur isolé après être passé par le Mali, la Libye et avoir traversé la Méditerranée pour rejoindre l'Italie, avant de rallier la France, a-t-il raconté.
"Discret", mais avide d'apprendre le métier, Laye s'est immédiatement montré volontaire et travailleur, poursuit l'artisan qui oeuvre six jours sur sept de 03H00 du matin à 20H00, avec une pause en milieu de journée.
"Il y a une place pour lui dans mon fournil", insiste le boulanger qui prévoyait de le prendre comme ouvrier au terme de sa formation.
Mais en novembre, la tutrice du foyer de Gray-la-Ville (Haute-Saône) qui suit le jeune homme lui a annoncé que son apprenti, devenu majeur, faisait désormais l'objet d'une OQTF et devrait arrêter de travailler auprès de lui.
Le Guinéen a saisi le tribunal administratif de Besançon sur le fond pour contester l'OQTF et le refus d'octroi de titre de séjour de la préfecture de la Haute-Saône. Son recours sera examiné le 26 janvier, a précisé le tribunal administratif à l'AFP. Il avait été débouté d'un premier recours en référé en décembre.
"On perd 70% des jeunes après le CAP parce qu'ils n'ont plus envie ou parce que les patrons ne s'occupent pas bien d'eux", déplore le boulanger bisontin, qui peine comme beaucoup d'artisans à trouver des apprentis. "Alors pourquoi on n'accepte pas ces gamins qui meurent de faim dans leur pays et veulent travailler chez nous ? Ils ne prennent pas la place des Français".
Le boulanger a lancé une pétition sur internet (https://www.change.org/p/contre-l-expulsion-de-laye-notre-apprenti-boulanger-%C3%A0-ses-18-ans). Cette dernière a recueilli près de 100.000 signatures et plus de 100.000 "j'aime" sur Instagram depuis que l'eurodéputé Raphaël Glucksmann (Place Publique) l'a relayée.
as/bdx/caz
France: un boulanger en grève de la faim contre l'expulsion de son apprenti guinéen #
Un boulanger de l'est de la France a entamé dimanche une grève de la faim pour garder son apprenti guinéen, jeune majeur visé par une obligation de quitter le territoire français.
"J'ai 50 ans, j'ai fait trois embolies pulmonaires en trois ans, mon médecin me dit que je suis fragile, mais je m'en fous, je sais que j'ai raison": Stéphane Ravacley est déterminé à tout faire pour que son apprenti, Laye Fodé Traore, continue à travailler avec lui.
Le patron de "La Huche à Pain", située au centre-ville de Besançon (est), ne s'alimente plus depuis dimanche à minuit. "Je ne m'arrêterai pas avant d'avoir obtenu quelque chose", prévient-il.
En septembre 2019, M. Ravacley a pris en contrat d'apprentissage de deux ans "un bon gamin" parti de Guinée et arrivé en France comme mineur isolé après être passé par le Mali, la Libye et avoir traversé la Méditerranée pour rejoindre l'Italie, avant de relier la France, raconte-il à l'AFP.
"Discret", mais avide d'apprendre le métier, Laye s'est immédiatement montré volontaire et travailleur, poursuit l'artisan qui oeuvre six jours sur sept de 03H00 du matin à 20H00 (19H00 GMT), avec une pause en milieu de journée.
"Il y a une place pour lui dans mon fournil", insiste le boulanger qui prévoyait de le prendre comme ouvrier au terme de sa formation.
Mais en novembre, la tutrice du foyer voisin qui suit le jeune homme lui a annoncé que son apprenti, devenu majeur, faisait désormais l'objet d'une obligation de quitter e territoire et devrait arrêter de travailler auprès de lui.
Le jeune Guinéen a saisi le tribunal administratif de Besançon pour contester le rejet de sa demande de titre de séjour. Son recours sera examiné le 26 janvier.
"On perd 70% des jeunes après le CAP (certificat obtenu en deux ans) parce qu'ils n'ont plus envie ou parce que les patrons ne s'occupent pas bien d'eux", déplore le boulanger, qui peine comme beaucoup d'artisans à trouver des apprentis. "Alors pourquoi on accepte pas ces gamins qui meurent de faim dans leur pays et veulent travailler chez nous ? Ils ne prennent pas la place des Français".
Le boulanger a lancé une pétition sur internet (http://www.chng.it/LNcZmShs). Cette dernière a recueilli près de 100.000 signatures et plus de 100.000 "j'aime" sur Instagram depuis que l'eurodéputé de gauche Raphaël Glucksmann l'a relayée.
as/bdx/fka/thm
Soldats tombés au Mali: Parly salue leur combat "jusqu'au dernier souffle" #
"Vous êtes tombés pour la France en combattant pour elle jusqu'à votre dernier souffle": la ministre de la Défense Florence Parly a rendu un hommage national mardi à Thierville-sur-Meuse, près de Verdun (Meuse), aux trois soldats du 1er régiment de chasseurs décédés le 28 décembre au Mali.
Au coeur de ce régiment, devant leurs cercueils revêtus du drapeau tricolore, dans un froid glacial et sous un ciel de plomb, la ministre a salué, la voix parfois brisée par l'émotion, leur "désir magnifique" de servir la France.
Arrivés sur le théâtre de l'opération Barkhane en novembre, ils avaient pour mission de "protéger leurs frères d'armes" dans une "région gangrénée par les attaques des groupes terroristes qui prêtent allégeance à Daech ou à Al-Qaïda", a-t-elle souligné.
"Vous avez été emportés par un ennemi aveugle" et lui avez opposé "le regard calme et profond de la liberté", a poursuivi la ministre.
Le brigadier-chef Tanerii Mauri et les chasseurs de première classe Quentin Pauchet et Dorian Issakhanian effectuaient une mission d'escorte dans une zone frontalière du Niger et du Burkina Faso quand ils ont été tués dans un attentat revendiqué par le GSIM, un groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda.
Le premier "avait seulement 19 ans" lorsqu'il s'était engagé en Polynésie française, démontrant un "esprit guerrier" remarquable, a souligné la ministre.
Quentin Pauchet avait pour sa part "la passion de la mécanique" qu'il a réalisée en devenant pilote de char Leclerc, faisant preuve, avec "humilité", d'un "courage infini". Quant à Dorian Issakhanian, il était "combatif, serein en toutes circonstances", a-t-elle loué.
"Quand ses enfants s'engagent pour elle, (la France) exulte, quand ses enfants se battent pour elle, elle s'élève, et quand ses enfants ont tout donné pour elle, elle pleure", a ajouté Florence Parly, au bord des larmes.
"Aujourd'hui la France pleure, elle pleure dans le froid du mois de janvier, en se souvenant de la chaleur de vos âmes et demain elle fera bloc pour faire face avec vos familles, avec vos frères d'armes", a-t-elle promis.
Puis la ministre a épinglé sur des coussins disposés sur chacun des cercueils les insignes de Chevalier de la Légion d'honneur avant qu'ils ne quittent la Cour Lyautey du régiment où ils avaient fait leur entrée au son glaçant du tambour.
La veille, à Paris, plusieurs centaines d'anonymes mais aussi de pompiers ou d'anciens combattants avaient salué sur le pont Alexandre III le cortège funèbre qui conduisait les dépouilles de ces trois soldats vers l'Hôtel des Invalides voisin.
rz-ha/bdx/vk
Migrants: deux journalistes qui se plaignaient d'être entravés dans leur travail déboutés #
Deux journalistes qui dénonçaient une entrave à la liberté d'informer après avoir été tenus à distance de l'évacuation de camps de migrants dans le Nord et le Pas-de-Calais ont été déboutés mardi par le tribunal administratif de Lille, leurs avocats dénonçant un "blanc-seing" donné à l'opacité.
Saisi d'un recours en référé-liberté par ces journalistes indépendants, soutenus par le Syndicat national des journalistes (SNJ), le tribunal a estimé que l'urgence à agir n'était pas caractérisée, les évacuations de campements étant "terminées".
La décision, consultée par l'AFP, souligne que les journalistes, qui se plaignaient de ne pas avoir pu pénétrer, à cinq reprises les 29 et 30 décembre, dans les périmètres de sécurité entourant des opérations d'évacuation à Calais, Grande-Synthe et Coquelles, "ne font état d'aucune nouvelle intervention d'évacuation en cours à la présente date ou à venir, à laquelle ils envisageraient d'assister et qu'au surplus, il est indiqué en défense que les évacuations sont terminées".
"Cette décision évacue assez intelligemment la question du fond qui aurait pu faire jurisprudence", a réagi auprès de l'AFP l'un des requérants, Louis Witter - le pseudonyme de ce jeune photojournaliste.
Le photographe avait diffusé sur son compte Twitter des photos, devenues virales, montrant à Grande-Synthe une personne en combinaison lacérant une tente de migrant. Des photos prises selon lui en profitant d'un moment d'inattention des policiers.
Pour les avocats de M. Witter et de son collègue Simon Hamy, ainsi que du SNJ, Me William Bourdon et Vincent Brengarth, le tribunal a "trouvé une parade parce qu'il y avait manifestement un embarras sur le fond du dossier".
Déplorant "un blanc-seing donné à une situation d'opacité", ils jugent "la déception d'autant plus forte dans une période marquée par une dérive autoritaire et une constante augmentation du pouvoir des forces de l'ordre, où l'on attend du juge qu'il joue le rôle de garde-fou".
Les avocats, pour qui ce recours serait une première en France, disent réfléchir à un recours devant le Conseil d'État.
A l'audience, les représentants des préfectures avaient estimé que les dispositifs déployés assuraient l'équilibre entre sécurité et liberté de la presse, et souligné que des articles et des photos de ces évacuations avaient été diffusés.
"Un périmètre de sécurité, c'est quelque chose de tout à fait classique", avait insisté le sous-préfet de Dunkerque Hervé Tourmente, pour qui l'enjeu principal était d'"éviter tout suraccident", alors que des armes pouvaient être présentes sur les campements.
Interrogé par la présidente sur la probabilité de nouvelles évacuations, le sous-préfet de Calais Michel Tournaire avait répondu que des opérations en flagrance pour occupation illicite avaient lieu "toutes les 48 heures".
"Ce n'est pas du tout la première fois que des journalistes sont écartés du périmètre d'intervention, c'est habituellement le cas, comme d'ailleurs depuis des mois et des années pour nos équipes de Human rights observers", un réseau d'observateurs du respect des droits des exilés, a souligné auprès de l'AFP François Guennoc de l'Auberge des migrants.
M. Witter indique avoir été prévenu par des militants associatifs avant son reportage que Calais serait devenu une "zone d'exception" pour les forces de l'ordre.
Selon les associations, environ un millier de migrants sont actuellement entre Calais et Grande-Synthe, exposés à des expulsions quasi quotidiennes de leurs campements de fortune.
Une autre décision de justice liée aux expulsions est attendue mercredi. Des exilés et associations ont assigné le préfet du Pas-de-Calais devant le tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer pour le démantèlement fin septembre d'un vaste campement à Calais, qu'ils estiment "illégal".
bj/cab/mm
Migrants: deux journalistes qui se plaignaient d'être entravés dans leur travail déboutés #
Deux journalistes qui dénonçaient une entrave à la liberté d'informer après avoir été tenus à distance de l'évacuation de camps de migrants dans le Nord et le Pas-de-Calais ont été déboutés mardi par le tribunal administratif de Lille, leurs avocats dénonçant un "blanc-seing" donné à l'opacité.
Saisi d'un recours en référé-liberté par ces journalistes indépendants, soutenus par le Syndicat national des journalistes (SNJ), le tribunal a estimé que l'urgence à agir n'était pas caractérisée, les évacuations de campements étant "terminées".
La décision, dont l'AFP a consulté une copie, souligne que les deux journalistes, qui se plaignaient de ne pas avoir pu pénétrer, à cinq reprises les 29 et 30 décembre, dans les périmètres de sécurité entourant des opérations d'évacuation à Calais, Grande-Synthe et Coquelles, "ne font état d'aucune nouvelle intervention d'évacuation en cours à la présente date ou à venir, à laquelle ils envisageraient d'assister et qu'au surplus, il est indiqué en défense que les évacuations sont terminées".
"Cette décision évacue assez intelligemment la question du fond qui aurait pu faire jurisprudence", a réagi auprès de l'AFP l'un des requérants, Louis Witter - le pseudonyme de ce jeune photojournaliste.
Il avait diffusé sur son compte twitter des photos, devenues virales, montrant à Grande-Synthe une personne en combinaison lacérant une tente de migrant.
Pour les avocats de M. Witter et de son collègue Simon Hamy, ainsi que du SNJ, Me William Bourdon et Vincent Brengarth, le tribunal a "trouvé une parade parce qu'il y avait manifestement un embarras sur le fond du dossier".
Déplorant "un blanc-seing donné à une situation d'opacité", ils jugent "la déception d'autant plus forte dans une période marquée par une dérive autoritaire et une constante augmentation du pouvoir des forces de l'ordre, où l'on attend du juge qu'il joue le rôle de garde-fou".
Les avocats, pour qui ce recours serait une première en France, disent réfléchir à un recours devant le Conseil d'État.
"Un périmètre de sécurité, c'est quelque chose de tout à fait classique", avait insisté lundi lors de l'audience le sous-préfet de Dunkerque Hervé Tourmente, estimant que l'enjeu principal était d'"éviter tout suraccident", alors que des armes peuvent être présentes.
Interrogé par la présidente sur la probabilité de nouvelles évacuations, le sous-préfet de Calais Michel Tournaire avait répondu que des opérations en flagrance pour occupation illicite avaient lieu "toutes les 48 heures".
bj/cab/mm
Un homme muni d'un couteau tué par des soldats israéliens en Cisjordanie occupée (armée) #
Un assaillant a été tué mardi par l'armée israélienne lors d'une tentative d'attaque au couteau dans le sud de la Cisjordanie occupée, a indiqué l'armée sans préciser dans l'immédiat s'il s'agissait d'un Palestinien.
"Il y a peu de temps, des informations ont été transmises sur une tentative d'attaque au couteau au carrefour du Goush Etzion, au sud-ouest de Bethléem. L'attaquant a été neutralisé", a rapporté l'armée dans un communiqué.
Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a ensuite indiqué qu'il "était mort".
Dans un communiqué, le ministère de la Santé palestinien a indiqué vérifier les informations selon lesquelles les forces d'occupation israéliennes ont "ouvert le feu sur un citoyen dans le sud de Bethléem".
Le Goush Etzion est un bloc de colonies israéliennes dans le sud de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par l'Etat hébreu.
Plus de 450.000 Israéliens résident dans les colonies -- jugées illégales par le droit international -- en Cisjordanie, où vivent 2,8 millions de Palestiniens.
bs-scw/cgo/bfi
Un homme muni d'un couteau tué par des soldats israéliens en Cisjordanie occupée (armée) #
Un assaillant a été tué mardi par l'armée israélienne lors d'une tentative d'attaque au couteau dans le sud de la Cisjordanie occupée, a indiqué l'armée sans préciser dans l'immédiat s'il s'agissait d'un Palestinien.
"Il y a peu de temps, des informations ont été transmises sur une tentative d'attaque au couteau au carrefour du Goush Etzion, au sud-ouest de Bethléem. L'attaquant a été neutralisé", a rapporté l'armée dans un communiqué.
Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a ensuite indiqué qu'il "était mort".
Dans un communiqué, le ministère de la Santé palestinien a indiqué vérifier les informations selon lesquelles les forces d'occupation israéliennes ont "ouvert le feu sur un citoyen dans le sud de Bethléem".
Le Goush Etzion est un bloc de colonies israéliennes dans le sud de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par l'Etat hébreu.
Plus de 450.000 Israéliens résident dans les colonies -- jugées illégales par le droit international -- en Cisjordanie, où vivent 2,8 millions de Palestiniens.
bs-scw/cgo/bfi
Un homme muni d'un couteau tué par des soldats israéliens en Cisjordanie occupée (armée) #
Un assaillant a été tué mardi par l'armée israélienne lors d'une tentative d'attaque au couteau dans le sud de la Cisjordanie occupée, a indiqué l'armée sans préciser dans l'immédiat s'il s'agissait d'un Palestinien.
"Il y a peu de temps, des informations ont été transmises sur une tentative d'attaque au couteau au carrefour du Goush Etzion, au sud-ouest de Bethléem. L'attaquant a été neutralisé", a rapporté l'armée dans un communiqué. Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a ensuite indiqué qu'il "était mort".
bs-scw/cgo/bfi
La branche d'Al-Qaïda au Sahel revendique la mort de 2 soldats français #
Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda, a revendiqué l'attaque qui a coûté la vie à deux soldats français samedi au Mali, dans un communiqué publié par sa plate-forme de propagande Al-Zallaqa.
Le GSIM (ou Jnim selon l'acronyme arabe), qui dénonce notamment le passé colonial français, confirme avoir "fait exploser un engin explosif" au passage du véhicule de deux soldats de la force antijihadiste Barkhane, dont une femme, "portant le bilan total à 5 morts en moins d'une semaine", selon ce communiqué.
Le sergent Yvonne Huynh et le brigadier Loïc Risser, tous deux issus du 2e régiment de hussards de Haguenau, près de Strasbourg (est) ont été tués dans la région de Ménaka (nord-est). Cinq jours plus tôt, trois autres soldats français avaient été tués dans la zone frontalière avec le Niger et le Burkina Faso lors d'une mission d'escorte.
Au total, 50 soldats français ont été tués au Sahel depuis 2013 dans les opérations Serval puis Barkhane.
Le GSIM clame en revanche son innocence dans l'attaque de deux villages de l'ouest du Niger près de la frontière avec le Mali et le Burkina Faso, qui a fait 100 morts samedi, la plus meurtrière commise par des jihadistes contre des civils au Sahel.
"Cette attaque, quels qu'en soient les auteurs, n'est pas différente des massacres de l'occupant français et de ses milices criminelles", estime le GSIM, qui revendique que son "jihad" (guerre sainte) n'est pas tourné contre son peuple et promet des représailles à court ou à long terme.
Une allusion implicite à son grand rival dans la région, le groupe Etat islamique au grand Sahara (EIGS), contre lequel les combats sont très violents dans la zone depuis plusieurs mois.
En 2020, la France a engagé 600 soldats supplémentaires au Sahel, portant ses effectifs à environ 5.100. Elle examine actuellement l'évolution de cet engagement.
Fin novembre, le commandant de Barkhane, Marc Conruyt, avait désigné devant les députés français le GSIM comme l'"ennemi le plus dangereux" au Sahel. Un an auparavant, c'est l'EIGS qui avait été désigné comme ennemi numéro un dans la région.
Le communiqué a été authentifié par le centre américain de surveillance des sites jihadistes SITE.
dla/sba