Nouveaux sauvetages en Méditerranée: près de 270 migrants secourus par l'Ocean Viking #
L'Ocean Viking, navire humanitaire de SOS Méditerranée, a secouru 268 personnes depuis jeudi lors de cinq sauvetages de migrants se trouvant la plupart du temps dans des embarcations en bois surpeuplées entre la Libye et Malte, a annoncé l'ONG vendredi.
"Beaucoup ont des niveaux d'épuisement et de déshydratation élevés" et "de graves coups de soleil", a détaillé l'ONG, dont le siège est à Marseille (Sud).
Plusieurs mineurs dont des mineurs non accompagnés, des femmes enceintes et même un bébé de trois semaines sont désormais pris en charge par SOS Méditerranée et la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sur l'Ocean Viking.
Mardi, le navire avait expliqué avoir repéré quatre embarcations vides sur cette zone dont une sans moteur. Mais "sans communication des autorités maritimes, le sort des personnes à bord reste inconnu", avait-t-elle précisé.
Depuis le début de l'année, 1.161 migrants ont disparu en Méditerranée, dont 918 en Méditerranée centrale, la route migratoire la plus dangereuse au monde, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
L'agence onusienne a estimé le nombre de morts et de disparus en 2021 à 2.048 en Méditerranée, dont 1.553 pour la seule Méditerranée centrale.
Chaque année, des milliers de personnes fuyant conflits ou pauvreté tentent de rejoindre l'Europe en traversant la Méditerranée à partir de la Libye, dont les côtes sont distantes de quelque 300 kilomètres de l'Italie.
jra-san/gvy/mm
Nouveaux sauvetages en Méditerranée: près de 270 migrants secourus par l'Ocean Viking #
L'Ocean Viking, navire humanitaire de SOS Méditerranée, a secouru 268 personnes depuis jeudi lors de cinq sauvetages de migrants se trouvant la plupart du temps dans des embarcations en bois surpeuplées entre la Libye et Malte, a annoncé l'ONG vendredi.
"Beaucoup ont des niveaux d'épuisement et de déshydratation élevés" et "de graves coups de soleil", a détaillé l'ONG, dont le siège est à Marseille.
Plusieurs mineurs dont des mineurs non accompagnés, des femmes enceintes et même un bébé de trois semaines sont désormais pris en charge par SOS Méditerranée et la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sur l'Ocean Viking.
Mardi, le navire ambulance avait expliqué avoir repéré quatre embarcations vides sur cette zone dont une sans moteur. Mais "sans communication des autorités maritimes, le sort des personnes à bord reste inconnu", avait-t-elle précisé.
Depuis le début de l'année, 1.161 migrants ont disparu en Méditerranée, dont 918 en Méditerranée centrale, la route migratoire la plus dangereuse au monde, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
L'agence onusienne a estimé le nombre de morts et de disparus en 2021 à 2.048 en Méditerranée, dont 1.553 pour la seule Méditerranée centrale.
Chaque année, des milliers de personnes fuyant conflits ou pauvreté tentent de rejoindre l'Europe en traversant la Méditerranée à partir de la Libye, dont les côtes sont distantes de quelque 300 kilomètres de l'Italie.
jra-san/gvy
Français en Syrie: des avocats demandent plusieurs rapatriements en urgence #
Des avocats ont demandé vendredi aux autorités françaises des rapatriements d'urgence de plusieurs personnes gravement malades, et actuellement détenues dans le camp kurde de Roj, dans le nord-est de la Syrie, dans un communiqué et des déclarations à l'AFP.
L'état de santé d'un des enfants mineurs d'Estelle K., Française "partie en Syrie avec ses trois enfants mineurs et son époux en 2014" et "prisonnière" depuis 2017 "dans la région de Deir Ezzor (nord-est syrien)", est "extrêmement alarmant", selon un communiqué de Mes William Bourdon et Vincent Brengarth.
"Sa vie est menacée. Les soussignés enjoignent le gouvernement (français, Ndlr) de procéder au rapatriement en urgence de cet enfant et de sa famille", écrivent-ils.
D'après eux, un cardiologue français saisi du dossier a estimé qu'"un rapatriement d'urgence s'impose, son état commande en effet que des soins spécialisés soient effectués".
"Les correspondances adressées au ministère des Affaires étrangères demeurent aujourd'hui sans réponse", écrivent-ils aussi.
Auprès de l'AFP, Me Marie Dosé a alerté sur la situation d'une femme, mère de deux enfants, également détenue à Roj (près de la frontière turque), "victime d'un AVC récemment, paralysée, et hospitalisée mercredi pour insuffisance respiratoire".
"Il faut absolument la rapatrier", a-t-elle indiqué.
Elle a dit avoir adressé durant l'été "des dizaines" d'alertes et de demandes de rapatriement aux autorités françaises concernant des mères et leurs enfants.
"Ces enfants ont passé trois, quatre ou cinq ans dans des prisons à ciel ouvert, à respirer l'odeur des puits à pétrole et n'ont bénéficié d'aucun soin approprié. Beaucoup souffrent d'insuffisance respiratoire et portent les stigmates de leurs blessures qui n'ont jamais été soignées", d'après elle.
"La France les maintient là en toute connaissance de cause. Plus les enfants rentrent tard en France, plus leur prise en charge médicale et psychologique sera difficile", a-t-elle fait valoir.
Lors de son premier quinquennat, le président Emmanuel Macron s'était montré très réticent à faire revenir les ressortissants français partis faire le jihad en Syrie, estimant qu'une large majorité de la population y était résolument hostile. Seuls quelques enfants ont été rapatriés, selon la doctrine du "cas par cas".
Mais alors que d'autres pays ont rapatrié leurs ressortissants ces derniers mois, la position de Paris s'est infléchie.
Le 5 juillet, 16 femmes et 35 mineurs, qui vivaient pour certains depuis la chute en 2019 du groupe Etat islamique dans des camps du nord-est de la Syrie tenus par les forces kurdes, ont été ramenés en France.
Toutes les femmes rapatriées ont été écrouées pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et écrouées. Les enfants ont été pris en charge par des structures publiques.
"Le renouvellement de ce type d'opérations de rapatriement est planifié chaque fois que les conditions le permettent", a déclaré le ministère des Affaires étrangères, sollicité par l'AFP.
gd-dla/cb/gvy/bat
Français en Syrie: des avocats demandent plusieurs rapatriements en urgence #
Des avocats ont demandé vendredi aux autorités françaises des rapatriements d'urgence de plusieurs personnes gravement malades actuellement détenues dans le camp kurde de Roj en Syrie, dans un communiqué et des déclarations à l'AFP.
L'état de santé d'un des enfants mineurs d'Estelle K., "partie en Syrie avec ses trois enfants mineurs et son époux en 2014" et "prisonnière" depuis 2017 "dans la région de Deir Ezzor (nord-est syrien)", est "extrêmement alarmant", selon un communiqué de Me William Bourdon et Vincent Brengarth.
"Sa vie est menacée. Les soussignés enjoignent le gouvernement de procéder au rapatriement en urgence de cet enfant et de sa famille", écrivent-ils.
D'après eux, un cardiologue français saisi du dossier a estimé qu'"un rapatriement d'urgence s'impose, son état commande en effet que des soins spécialisés soient effectués".
"Les correspondances adressées au ministère des Affaires étrangères demeurent aujourd'hui sans réponse. Les soussignés sont sidérés par ce silence que rien n'explique au vu de la très grande gravité de la situation. Ils interpellent par conséquent publiquement les autorités pour demander le rapatriement de cet enfant et de sa famille", écrivent-ils aussi.
Auprès de l'AFP, Me Marie Dosé a alerté sur la situation d'une femme, mère de deux enfants, également détenue à Roj, "victime d'un AVC récemment, paralysée, et hospitalisée mercredi pour insuffisance respiratoire".
"Il faut absolument la rapatrier", a-t-elle indiqué.
Elle a dit avoir adressé durant l'été "des dizaines" d'alertes et de demandes de rapatriement aux autorités françaises concernant des mères et leurs enfants.
"Ces enfants ont passé trois, quatre ou cinq ans dans des prisons à ciel ouvert, à respirer l'odeur des puits à pétrole et n'ont bénéficié d'aucun soin approprié. Beaucoup souffrent d'insuffisance respiratoire et portent les stigmates de leurs blessures qui n'ont jamais été soignées", d'après elle.
"La France les maintient là en toute connaissance de cause. Plus les enfants rentrent tard en France, plus leur prise en charge médicale et psychologique sera difficile", a-t-elle fait valoir.
Lors de son premier quinquennat, le président Emmanuel Macron s'était montré très réticent à faire revenir les ressortissants français partis faire le jihad en Syrie, conscient qu'une large majorité de Français y était résolument hostile. Seuls quelques enfants ont été rapatriés, selon la doctrine du "cas par cas".
Mais alors que d'autres pays ont récupéré leurs ressortissants ces derniers mois, la position de Paris s'est infléchie.
Le 5 juillet, 16 femmes et 35 mineurs, qui vivaient pour certains depuis la chute en 2019 du groupe Etat islamique dans des camps du Nord-Est de la Syrie tenus par les forces kurdes, ont été ramenés en France.
Toutes les femmes rapatriées ont été mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et écrouées. Les enfants ont été pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance.
"Comme vous le savez, depuis 2019, dès que la situation le permet, nous procédons au rapatriement de mineurs en situation de détresse", a indiqué le Quai d'Orsay, sollicité par l'AFP.
"Cette position nous a conduits à procéder à des opérations successives de rapatriement d'enfants français retenus dans le nord-est syrien. Le renouvellement de ce type d'opérations de rapatriement est planifié chaque fois que les conditions le permettent", a ajouté le ministère.
gd-dla/cb/gvy
TotalEnergies sort d'un champ gazier accusé de fournir l'armée russe #
Après deux jours de polémique, le géant français de l'énergie TotalEnergies a annoncé vendredi céder ses parts dans une entreprise accusée de fabriquer du carburant utilisé par des avions russes engagés dans la guerre en Ukraine .
Le champ gazier de Termokarstovoïe, exploité par la société Terneftegaz (codétenue à 49% par le groupe français et à 51% par le russe Novatek), est accusé par le journal Le Monde et l'ONG Global Witness d'avoir fourni du condensat de gaz à une raffinerie russe, qui en a fait du kérosène.
Ce dérivé de pétrole aurait ensuite été expédié pour alimenter des avions russes engagés dans le conflit en Ukraine .
Selon l'enquête publiée mercredi, les expéditions de Terneftegaz ont représenté plus de 8% de la matière première réceptionnée à Omsk en Russie depuis l'invasion de l' Ukraine .
Sous pression depuis la parution de l'enquête, TotalEnergies a démenti la destination de ces combustibles, affirmant aussi que les démarches pour céder cette coentreprise avaient commencé il y a plusieurs semaines.
"Non, TotalEnergies ne produit pas de kérosène pour l'armée russe", a assuré le groupe français vendredi matin.
TotalEnergies s'est accordé le 18 juillet avec Novatek (qu'il détient par ailleurs à 19,4%, NDLR) pour lui céder sa participation de 49% dans Terneftegaz, et ce "dans des conditions économiques permettant à TotalEnergies de recouvrer les montants investis dans ce champ", indique le communiqué, qui ne donne pas de chiffres.
Novatek a confirmé dans un communiqué qu'il détenait désormais 100% de ce champ.
Les autorités russes ont été saisies le 8 août d'une demande d'autorisation de cette transaction, elles ont donné leur accord le 25 août, et TotalEnergies et Novatek ont signé ce vendredi l'accord définitif de vente.
Le géant pétrolier ajoute que cette cession relève de ses "principes d'action" fixés dès mars pour ses activités en lien avec la Russie.
Vendredi matin, le groupe a publié des éléments venus de Novatek assurant que ce combustible n'est en aucun cas destiné à l'armée russe.
"Tous les condensats instables produits par nos filiales et sociétés liées à Novatek sont traités dans notre usine de stabilisation de condensats de Purovsky", avant d'être "livrés au complexe industriel de Ust-Luga dans la région de Leningrad, qui fabrique des produits dont du kérosène exclusivement exporté hors de Russie", assurait Novatek dans ce communiqué publié par TotalEnergies.
Depuis l'invasion russe de l' Ukraine , le groupe français coté en Bourse est critiqué car il est la dernière majeure pétrolière occidentale à ne pas avoir quitté la Russie.
L'entreprise s'était justifiée en mars en déclarant que, faute de trouver un acheteur non russe, abandonner ses activités russes "contribuerait donc à enrichir des investisseurs russes en contradiction avec l'objet même des sanctions".
"La France devrait avoir honte que des entreprises françaises participent aux meurtres d'Ukrainiens et à la mise à sac de nos villes", s'est ému sur Twitter Dmytro Kouleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, à la suite des révélations du Monde.
"TotalEnergies, retirez-vous de Russie!", ajoute-t-il.
Greenpeace France a de son côté qualifié cette cession "d'écran de fumée aux relations commerciales encore actives de TotalEnergies en Russie", appelant le pétrolier à "céder ses participations dans Novatek qui ravitaille l'armée russe".
Depuis le début de la guerre, TotalEnergies se désengage progressivement de la Russie, pays hautement stratégique: il y produit 16,6% de ses hydrocarbures et 30% de son gaz.
Les activités de TotalEnergies y restent essentiellement concentrées autour du gaz liquéfié venu de Yamal LNG.
Début avril, le groupe français a ainsi annoncé un "début de repli" de Russie en y dépréciant 4,1 milliards d'actifs, notamment en arrêtant de financer le projet gazier Arctic LNG 2.
Et en juillet, TotalEnergies a cédé sa participation de 20% dans un champ pétrolier situé en Arctique à la société russe Zarubejneft, un site qui avait produit "plus de 20 millions de tonnes" de pétrole depuis les premières extractions en 1999.
mdz-cho-qbo/mla/oaa
TotalEnergies sort d'un champ gazier accusé de fournir l'armée russe #
Après deux jours de polémique, le géant français de l'énergie TotalEnergies a annoncé vendredi céder ses parts dans une entreprise accusée de fabriquer du carburant utilisé par des avions russes engagés dans la guerre en Ukraine .
Le champ gazier de Termokarstovoïe, exploité par la société Terneftegaz (codétenue à 49% par le groupe français et à 51% par le russe Novatek), est accusé par le journal Le Monde et l'ONG Global Witness d'avoir fourni du condensat de gaz à une raffinerie russe, qui en a fait du kérosène.
Ce dérivé de pétrole aurait ensuite été expédié pour alimenter des avions russes engagés dans le conflit en Ukraine .
Selon l'enquête publiée mercredi, les expéditions de Terneftegaz ont représenté plus de 8% de la matière première réceptionnée à Omsk en Russie depuis l'invasion de l' Ukraine .
Sous pression depuis la parution de l'enquête, TotalEnergies a démenti la destination de ces combustibles, affirmant aussi que les démarches pour céder cette coentreprise avaient commencé il y a plusieurs semaines.
"Non, TotalEnergies ne produit pas de kérosène pour l'armée russe", a assuré le groupe français vendredi matin.
TotalEnergies s'est accordé le 18 juillet avec Novatek (qu'il détient par ailleurs à 19,4%, NDLR) pour lui céder sa participation de 49% dans Terneftegaz, et ce "dans des conditions économiques permettant à TotalEnergies de recouvrer les montants investis dans ce champ", indique le communiqué, qui ne donne pas de chiffres.
Novatek a confirmé dans un communiqué qu'il détenait désormais 100% de ce champ.
Les autorités russes ont été saisies le 8 août d'une demande d'autorisation de cette transaction, elles ont donné leur accord le 25 août, et TotalEnergies et Novatek ont signé ce vendredi l'accord définitif de vente.
Le géant pétrolier ajoute que cette cession relève de ses "principes d'action" fixés dès mars pour ses activités en lien avec la Russie.
Vendredi matin, le groupe a publié des éléments venus de Novatek assurant que ce combustible n'est en aucun cas destiné à l'armée russe.
"Tous les condensats instables produits par nos filiales et sociétés liées à Novatek sont traités dans notre usine de stabilisation de condensats de Purovsky", avant d'être "livrés au complexe industriel de Ust-Luga dans la région de Leningrad, qui fabrique des produits dont du kérosène exclusivement exporté hors de Russie", assurait Novatek dans ce communiqué publié par TotalEnergies.
Depuis l'invasion russe de l' Ukraine , le groupe français coté en Bourse est critiqué car il est la dernière majeure pétrolière occidentale à ne pas avoir quitté la Russie.
L'entreprise s'était justifié en mars en déclarant que, faute de trouver un acheteur non russe, abandonner ses activités russes "contribuerait donc à enrichir des investisseurs russes en contradiction avec l'objet même des sanctions".
"La France devrait avoir honte que des entreprises françaises participent aux meurtres d'Ukrainiens et à la mise à sac de nos villes", s'est ému sur Twitter Dmytro Kouleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, à la suite des révélations du Monde.
"TotalEnergies, retirez-vous de Russie!", ajoute-t-il.
Depuis le début de la guerre, TotalEnergies se désengage progressivement de la Russie, pays hautement stratégique: il y produit 16,6% de ses hydrocarbures et 30% de son gaz.
Les activités de TotalEnergies y restent essentiellement concentrées autour du gaz liquéfié venu de Yamal LNG.
Début avril, le groupe français a ainsi annoncé un "début de repli" de Russie en y dépréciant 4,1 milliards d'actifs, notamment en arrêtant de financer le projet gazier Arctic LNG 2.
Et en juillet, TotalEnergies a cédé sa participation de 20% dans un champ pétrolier situé en Arctique à la société russe Zarubejneft, un site qui avait produit "plus de 20 millions de tonnes" de pétrole depuis les premières extractions en 1999.
mdz-cho-qbo/pan/oaa
Sébastien Raoult incarcéré au Maroc: son avocat souhaite pouvoir accéder au dossier #
L'avocat de Sébastien Raoult, étudiant français arrêté au Maroc à la demande des Etats-Unis qui l'accusent de cybercriminalité, a demandé en urgence vendredi au tribunal administratif de Paris de contraindre le garde des Sceaux à lui communiquer les pièces du dossier, "indispensables" pour sa défense.
Lors d'une audience de référé-liberté, son avocat Me Philippe Ohayon a demandé d'enjoindre à Eric Dupond-Moretti de transmettre, dans un délai de cinq jours, les documents de la demande d'entraide pénale exécutée par la France et formulée par les autorités américaines en juillet 2020, puis renouvelée jusqu'au 16 mai 2022.
"Par cette inaction du ministère, nos facultés de défense au Maroc sont sérieusement amputées", a-t-il résumé.
Sébastien Raoult, 21 ans, a été arrêté le 31 mai au Maroc alors qu'il s'apprêtait à prendre l'avion pour rentrer en France et demeure depuis incarcéré près de Rabat.
Les autorités américaines réclament l'extradition de l'étudiant originaire d'Epinal pour son implication présumée dans une affaire de cybercriminalité visant des entreprises, américaines notamment dont Microsoft.
La justice marocaine a donné en juillet un avis favorable à cette extradition, estimant que les délits reprochés "ont été commis par un Français sur le territoire américain via la connexion non autorisée aux ordinateurs de sociétés domiciliées sur le territoire américain".
L'extradition elle-même ne peut être décidée que par le pouvoir politique marocain.
Les documents demandés lors de l'audience vendredi peuvent "démontrer que les faits reprochés ont été commis non pas dans l'Etat requérant, mais en France, par des ressortissants français", et qu'il doit dès lors être extradé vers l'Hexagone plutôt qu'aux Etats-Unis, selon Me Ohayon.
Il pourrait s'appuyer sur ces documents pour former un futur recours gracieux devant le Premier ministre marocain afin d'éviter une extradition outre-Atlantique, où M. Raoult encourrait selon lui une peine de 116 ans de prison.
Mais dans un courrier daté de vendredi consulté par l'AFP, M. Dupond-Moretti a répondu refuser de lui transmettre les documents pour trois raisons : le ministère ne les a pas encore, Sébastien Raoult n'est pas partie à la procédure et les demandes d'entraide entre les Etats-Unis et la France sont confidentielles.
"Ce n'est pas qu'on ne veut pas, c'est qu'on ne peut pas" divulguer ces documents, a insisté Julien Retailleau, l'un des quatre représentants du ministère présents à l'audience. "On se substituerait à l'autorité judiciaire (les magistrats du tribunal judiciaire de Paris, NDLR)".
La décision devrait être connue en milieu de semaine prochaine.
jpa/gd/cb/hj
L'hiver approche avec un exceptionnel bond des prix de l'électricité en Europe #
Réduire le chauffage, fermer les piscines, arrêter les usines? Après six mois de guerre en Ukraine, les prix de l'énergie en Europe ont vécu une semaine folle avec de nouveaux records vendredi, présageant un hiver compliqué, avec une explosion du coût de la vie.
Illustration de l'extraordinaire incertitude dans laquelle est plongé le continent, les prix de gros de l'électricité pour 2023 en Allemagne et en France ont atteint des sommets jamais vus vendredi, à respectivement 995 euros et plus de 1.100 euros le megawattheure (MWh) vers 15H00 GMT, contre de l'ordre de 85 euros/MWh il y a un an.
Plusieurs causes sont à l'origine de cette explosion, à commencer par le tarissement du gaz russe vers les pays d'Europe qui soutiennent l'Ukraine. Or 20% de l'électricité européenne est historiquement générée par des centrales thermiques au gaz. Le gaz se faisant plus rare, son prix est également à des niveaux records, ce qui renchérit le coût de l'électricité.
La guerre en Ukraine "n'est pas l'unique responsable", pointe Vincent Charlet, économiste du groupe de réflexion la Fabrique de l'Industrie.
La France par exemple, longtemps fière de son parc nucléaire, est très fragilisée par l'abaissement de ses capacités de production d'électricité dû à "l'indisponibilité" de centrales.
Jeudi, moins de la moitié des réacteurs nucléaires d'EDF, 24 sur 56, étaient en fonctionnement en raison d'un problème de corrosion, ce qui réduit la production à un niveau historiquement bas et fait mécaniquement augmenter les prix partout en Europe. Traditionnelle exportatrice d'électricité, la France est devenue importatrice.
"L'hiver va être dur pour tous les pays d'Europe, les prix vont rester élevés, et ils devraient même encore augmenter", déclare à l'AFP Giovanni Sgaravatti, chercheur à l'institut bruxellois Bruegel.
Dans les cinq derniers jours, les consommateurs britanniques ont eux appris que les tarifs réglementés de l'électricité et du gaz allaient faire un bond de 80% dès octobre.
La crise prend de court toute l'Europe qui comptait sur les plans de relance post-Covid pour amorcer une transition énergétique, afin de sortir des énergies fossiles émettrices de gaz à effet de serre, en développant les renouvelables ou l'hydrogène.
L'institut Bruegel a calculé que les pays de l'Union européenne avaient consacré 236 milliards d'euros de septembre 2021 à août 2022 pour aider à faire face à l'inflation énergétique (hors Portugal et Hongrie), avec des mesures comme des chèques énergie, ristournes à la pompe...
L'Allemagne est en tête avec 60 milliards d'euros, mais rapporté au PIB, ce sont la Grèce et la Lituanie qui font les plus gros efforts, avec respectivement 3,7% et 3,6% de leur PIB. L'Italie a débloqué près de 50 milliards d'euros, soit 2,8% de son PIB, et la France 1,8% avec 44,7 milliards d'euros.
Dans la foulée, les Allemands ont appris cette semaine qu'ils allaient devoir baisser dès cet automne le chauffage à 19 degrés dans toutes les administrations et se passer de piscines privées chauffées pour essayer d'alléger l'addition.
Les Finlandais sont incités à prendre des douches plus courtes et surtout à passer moins de temps dans leurs saunas, très gourmands en énergie.
Les Français qui sont protégés jusqu'au 31 décembre par un bouclier tarifaire attendent de savoir de combien l'énergie augmentera en 2023.
"L'ensemble de l'industrie européenne est plombée par la dépense énergétique", souligne Vincent Charlet. Dans un premier temps, les activités industrielles les plus menacées sont celles utilisant directement du gaz ou de l'électricité comme matière première", note-t-il. Soit des parties importantes de la métallurgie (aluminium) ou de la chimie.
En Pologne, en Italie, en Hongrie, en Norvège, de nombreuses usines d'ammoniac, servant à fabriquer les engrais azotés, ont annoncé un arrêt d'activité cette semaine. Le prix du gaz devient tellement élevé qu'il n'est plus rentable de fabriquer de l'ammoniac.
"Pour la première fois cette année, j'ai entendu parler de la possibilité de délocalisations énergétiques", alerte M. Charlet.
De là à craindre une glaciation économique, il n'y a qu'un pas: "une récession est probablement inévitable" dans la zone euro, indique la banque HSBC, qui s'attend à un recul du PIB sur les trois derniers mois de 2022 et les trois premiers de 2023.
alb-im-ico/cco
L'accueil des réfugiés ukrainiens à Paris déménage dans un centre plus modeste #
Le grand et unique centre d'accueil pour les réfugiés ukrainiens à Paris va fermer dimanche, a annoncé vendredi la préfecture de la région Ile-de-France (Prif), qui va dédier un nouvel espace plus modeste à l'orientation et l'hébergement d'urgence réservé à ces déplacés.
Depuis mi-mars, les personnes fuyant la guerre en Ukraine sont prises en charge dans un hall du parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris, où un espace est dédié aux démarches administratives et un autre à l'hébergement d'urgence avant le logement.
"La fermeture de ce site étant programmée le 28 août prochain, un nouveau centre d'accueil des déplacés ukrainiens ouvrira à cette date" au Paris Event Center, un espace du XIXe arrondissement de la capitale régulièrement utilisé lors des opérations de mise à l'abri de migrants, a indiqué la préfecture dans un communiqué.
La préfecture n'a pas expliqué les raisons de ce déménagement. Mais depuis plusieurs semaines, la décélération des arrivées de réfugiés ukrainiens - qui sont désormais plus de 100.000 en France - a conduit à laisser quasi-vide le gigantesque parc des expositions, dont un hall de plus de 22.000m² leur est exclusivement réservé.
Une situation qui a suscité l'incompréhension du tissu associatif au moment où de nombreux exilés d'autres nationalités vivent dans la rue dans ou autour de la capitale: plusieurs associations et ONG ont manifesté début juillet devant le parc des expositions pour réclamer que tous les déplacés puissent avoir accès à ce centre d'hébergement.
A partir de dimanche, au Paris Event Center plus modeste, l'accueil des réfugiés ukrainiens "restera inchangé", a souligné la préfecture d'Ile-de-France auprès de l'AFP.
sha/cel/cbn
Economies d'énergie: l'Europe se prépare à l'hiver #
Chasse au gaspillage et factures contenues: pour éviter d'éventuelles pénuries de gaz et des coupures d'électricité cet hiver, les pays européens prennent des mesures.
Les Etats membres de l'Union européenne se sont notamment engagés à réduire d'au moins 15% leur consommation de gaz, entre le 1er août 2022 et le 31 mars 2023, dans ce contexte de crise énergétique avec la Russie.
En France, la Première ministre Elisabeth Borne a appelé dès juillet les administrations à "l'exemplarité" : climatisation déclenchée à partir de 26 degrés, chauffage à un maximum de 19 degrés dans les bureaux. Ministères, services de l'Etat et opérateurs publics doivent éteindre les appareils en veille et fermer les portes des bâtiments recevant du public.
Même chose en Allemagne où le chauffage dans les administrations sera plafonné à 19 degrés dès le 1er septembre. Le chauffage sera même limité à 12 degrés là où les employés exercent un travail physique intensif. Il sera éteint dans les couloirs et il n'y aura plus d'eau chaude, comme au Bundestag, le parlement allemand.
Dans le sillage des supermarchés, des centaines de milliers d'entreprises françaises s'engagent dès cet automne à fermer les portes extérieures en cas de climatisation ou de chauffage, à décaler la production de glace, à éteindre leurs enseignes la nuit ou encore à couper le renouvellement d'air la nuit.
Depuis le 10 août, un décret gouvernemental espagnol limite la climatisation à 27 degrés dans les commerces, cinémas, théâtres, aéroports et gares. Ces lieux devront limiter le chauffage à un maximum de 19°C cet hiver. Les locaux devront installer d'ici au 30 septembre un mécanisme de fermeture automatique de leurs portes.
Idem en Allemagne où la fédération du commerce a lancé une campagne publicitaire "porte fermée, magasin ouvert" pour encourager les clients à en franchir le seuil malgré les portes closes.
En France, un décret va prochainement interdire les publicités lumineuses entre 1h et 6h du matin excepté les aéroports et gares. Cette réglementation existe depuis 2012 mais des exceptions gênent son application.
Cette interdiction pourrait bientôt être élargie de 22h à 6h, une plage horaire déjà retenue par l'Allemagne.
Un écran publicitaire LCD numérique de 2 m² consomme l'équivalent de la consommation moyenne annuelle d'un ménage pour l'éclairage et l'électroménager (hors chauffage).
En Allemagne, le chauffage de piscines privées sera prohibé dès le 1er septembre, si celui-ci consomme de l'électricité ou du gaz publics. De nombreuses villes ont déjà diminué la température des piscines.
Une coopérative immobilière près de Dresde, en Saxe (est), a décidé de couper l'eau chaude la nuit dans ses 600 logements, provoquant une polémique nationale. Le premier groupe immobilier allemand, Vonovia, veut limiter la nuit à 17 degrés le chauffage central dans son parc de 350.000 logements.
En Finlande, les habitants sont priés d'aller moins souvent au sauna.
Vienne renonce à illuminer le Ring, sa plus célèbre avenue, pour les fêtes de fin d'année. Les illuminations du marché de Noël sur la place de la mairie ne seront allumées qu'à la nuit tombée et non dès le crépuscule. Une heure par jour sera ainsi économisée.
Un décret espagnol du 10 août impose que les lumières des vitrines et des bâtiments publics soient éteintes dès 22 heures.
En France, les rencontres sportives de nuit pourraient être suspendues.
Augsbourg, en Bavière, envisage même d'arrêter certains feux de circulation.
Le Royaume-Uni pourrait récompenser financièrement les consommateurs qui feraient fonctionner leur lave-linge, lave-vaisselle ou console vidéo en dehors de la tranche 17h-20h.
La Finlande qui va prochainement lancer une campagne publique "Un degré de moins", veut encourager ses habitants à moins se chauffer, à prendre des douches plus courtes et moins fréquentes et à ne pas chauffer leur garage.
burs-rap/mw/rhl
TotalEnergies cède sa participation dans un champ gazier russe #
Le géant français TotalEnergies a annoncé vendredi s'être accordé avec son partenaire russe Novatek pour lui céder sa participation de 49% dans la société Terneftegaz, qui exploite le champ gazier de Termokarstovoïe en Russie.
Il s'agit du champ gazier mis en cause par le journal français Le Monde, qui se fonde sur plusieurs documents et une enquête de l'ONG Global Witness. Ce champ gazier russe y est accusé d'avoir fourni du condensat de gaz à une raffinerie russe, qui en a fait du kérosène, lequel aurait ensuite été expédié pour alimenter des avions russes engagés dans le conflit en Ukraine .
TotalEnergies a démenti la destination de ces combustibles, indiquant aussi que les démarches pour céder cette coentreprise avaient commencé il y a plusieurs semaines.
TotalEnergies s'est accordé le 18 juillet avec Novatek (qu'il détient par ailleurs à 19,4%, NDLR) pour lui céder sa participation de 49% dans Terneftegaz, et ce "dans des conditions économiques permettant à TotalEnergies de recouvrer les montants investis dans ce champ", indique le communiqué, qui ne donne pas de chiffres. Novatek a confirmé qu'il détenait désormais 100% de ce champ.
Les autorités russes ont été saisies le 8 août d'une demande d'autorisation de cette transaction, elles ont donné leur accord le 25 août, et TotalEnergies et Novatek ont ainsi signé ce vendredi l'accord définitif de vente.
Le géant pétrolier ajoute que cette cession relève de ses "principes d'action" fixés dès mars pour ses activités en lien avec la Russie.
TotalEnergies est sous pression depuis que Le Monde a publié mercredi son enquête, sur la base de documents et d'investigations menées par l'ONG Global Witness, accusant le gaz de Termokarstovoïe d'avoir pu servir à alimenter les avions de guerre russes engagés en Ukraine .
Vendredi matin, le groupe a publié des éléments venus de Novatek assurant que ce combustible n'est en aucun cas destiné à cette fin.
"Tous les condensats instables produits par nos filiales et sociétés liées à Novatek sont traités dans notre usine de stabilisation de condensats de Purovsky", avant d'être "livrés au complexe industriel de Ust-Luga dans la région de Leningrad, qui fabrique des produits dont du kérosène exclusivement exporté hors de Russie", assurait Novatek dans ce communiqué publié par TotalEnergies.
"Non, TotalEnergies ne produit pas de kérosène pour l'armée russe", avait résumé le groupe français.
mdz-cho/ico/rhl
TotalEnergies annonce céder sa participation dans un champ gazier russe à son partenaire Novatek #
Le géant français TotalEnergies a annoncé vendredi dans un communiqué s'être accordé avec son partenaire russe Novatek pour lui céder sa participation de 49% dans la société Terneftegaz qui exploite le champ gazier de Termokarstovoïe en Russie.
Selon le journal Le Monde, qui se fonde sur plusieurs documents et une enquête de l'ONG Global Witness, ce champ gazier russe a fourni du condensat de gaz à une raffinerie russe, qui en a fait du kérosène, lequel aurait ensuite été expédié pour alimenter des avions russes engagés dans le conflit en Ukraine , ce que TotalEnergies a fermement démenti, précisant vendredi que les démarches pour la cession avaient commencé début août.
mdz/ico/oaa
Français en Syrie : des avocats demandent plusieurs rapatriements en urgence #
Des avocats ont demandé vendredi aux autorités françaises des rapatriements d'urgence de plusieurs personnes gravement malades actuellement détenues dans le camp kurde de Roj en Syrie, dans un communiqué et des déclarations à l'AFP.
L'état de santé d'un des enfants mineurs d'Estelle K., "partie en Syrie avec ses trois enfants mineurs et son époux en 2014" et "prisonnière" depuis 2017 "dans la région de Deir Ezzor (nord-est syrien)", est "extrêmement alarmant", selon un communiqué de Me William Bourdon et Vincent Brengarth.
"Sa vie est menacée. Les soussignés enjoignent le gouvernement de procéder au rapatriement en urgence de cet enfant et de sa famille", écrivent-ils.
D'après eux, un cardiologue français saisi du dossier a estimé qu'"un rapatriement d'urgence s'impose, son état commande en effet que des soins spécialisés soient effectués".
"Les correspondances adressées au ministère des Affaires étrangères demeurent aujourd'hui sans réponse. Les soussignés sont sidérés par ce silence que rien n'explique au vu de la très grande gravité de la situation. Ils interpellent par conséquent publiquement les autorités pour demander le rapatriement de cet enfant et de sa famille", écrivent-ils aussi.
Auprès de l'AFP, Me Marie Dosé a alerté sur la situation d'une femme, mère de deux enfants, également détenue à Roj, "victime d'un AVC récemment, paralysée, et hospitalisée mercredi pour insuffisance respiratoire".
"Il faut absolument la rapatrier", a-t-elle indiqué.
Elle a dit avoir adressé durant l'été "des dizaines" d'alertes et de demandes de rapatriement aux autorités françaises concernant des mères et leurs enfants.
"Ces enfants ont passé trois, quatre ou cinq ans dans des prisons à ciel ouvert, à respirer l'odeur des puits à pétrole et n'ont bénéficié d'aucun soin approprié. Beaucoup souffrent d'insuffisance respiratoire et portent les stigmates de leurs blessures qui n'ont jamais été soignées", d'après elle.
"La France les maintient là en toute connaissance de cause. Plus les enfants rentrent tard en France, plus leur prise en charge médicale et psychologique sera difficile", a-t-elle fait valoir.
Le 5 juillet, 16 femmes et 35 mineurs, qui vivaient pour certains depuis la chute en 2019 du groupe Etat islamique dans des camps du Nord-Est de la Syrie tenus par les forces kurdes, ont été ramenés en France.
Toutes les femmes, visées soit par un mandat d'arrêt soit par un mandat de recherche émis par la justice française, ont été mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et écrouées, dès leur arrivée sur le sol français ou à l'issue de quelques jours de garde à vue. Les enfants ont été pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance.
Lors de son premier quinquennat, le président Emmanuel Macron s'était montré très réticent à faire revenir les ressortissants français partis faire le jihad en Syrie, conscient qu'une large majorité de Français y était résolument hostile. Seuls quelques enfants ont été rapatriés, selon la doctrine du "cas par cas".
Mais alors que d'autres pays ont récupéré leurs ressortissants ces derniers mois, la position de Paris s'est infléchie.
gd/lbx/cbn
Français en Syrie : des avocats demandent un rapatriement en urgence d'un enfant malade #
Deux avocats demandent vendredi aux autorités françaises "un rapatriement d'urgence" d'un mineur gravement malade actuellement détenu dans le camp kurde de Roj en Syrie, dans un communiqué transmis à l'AFP.
L'état de santé d'un des enfants mineurs d'Estelle K., "partie en Syrie avec ses trois enfants mineurs et son époux en 2014" et "prisonnière" depuis 2017 "dans la région de Deir Ezzor (nord-est syrien)", est "extrêmement alarmant", selon Me William Bourdon et Vincent Brengarth.
"Sa vie est menacée. Les soussignés enjoignent le gouvernement de procéder au rapatriement en urgence de cet enfant et de sa famille", écrivent-ils.
D'après eux, un cardiologue français saisi du dossier a estimé qu'"un rapatriement d'urgence s'impose. Son état commande en effet que des soins spécialisés soient effectués".
"Les correspondances adressées au ministère des Affaires étrangères demeurent aujourd'hui sans réponse. Les soussignés sont sidérés par ce silence que rien n'explique au vu de la très grande gravité de la situation. Ils interpellent par conséquent publiquement les autorités pour demander le rapatriement de cet enfant et de sa famille", écrivent-ils aussi.
Le 5 juillet, 16 femmes et 35 mineurs, qui vivaient pour certains depuis la chute en 2019 du groupe Etat islamique dans des camps du Nord-Est de la Syrie tenus par les forces kurdes, ont été ramenés en France.
Toutes les femmes, visées soit par un mandat d'arrêt soit par un mandat de recherche émis par la justice française, ont été mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et écrouées, dès leur arrivée sur le sol français ou à l'issue de quelques jours de garde à vue. Les enfants ont été pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance.
Lors de son premier quinquennat, le président Emmanuel Macron s'était montré très réticent à faire revenir les ressortissants français partis faire le jihad en Syrie, conscient qu'une large majorité de Français y était résolument hostile. Seuls quelques enfants ont été rapatriés, selon la doctrine du "cas par cas".
Mais alors que d'autres pays ont récupéré leurs ressortissants ces derniers mois, la position de Paris s'est infléchie.
gd/lbx/cbn
France : une centaine de jeunes étrangers expulsés de leur hébergement #
Des larmes et des cris de colère: à Toulouse, dans le sud-ouest de la France, une centaine de jeunes étrangers ayant demandé à la justice d'être reconnus comme mineurs isolés ont été expulsés vendredi d'un lieu d'hébergement, en exécution d'une décision de justice.
Les forces de l'ordre sont rentrées dans le lieu -- une ancienne maison de retraite en périphérie de la ville -- vers 07H00 (05H00 GMT) pour évacuer les jeunes, majoritairement issus d'Afrique de l'Ouest, mais aussi d'Asie ou d'Afrique du Nord, selon des associations sur place.
"Liberté, liberté!", ont scandé les derniers à sortir des bâtiments un peu plus tard dans la matinée, les yeux rougis par du gaz lacrymogène, avant de se coucher sur la route, certains en sanglots, a constaté l'AFP.
"Des dizaines de jeunes se retrouvent SDF sans aucune solution de relogement", a déploré une militante associative Jennifer Gruman.
Un peu plus loin, Mohamed, de Guinée, s'insurge : "Nous ne méritons pas ça. Certes, nous sommes des Africains mais nous ne sommes pas des animaux", répète-t-il en boucle.
La plupart des jeunes concernés ont été déclarés majeurs par le conseil départemental de Haute-Garonne mais ont déposé un recours devant la justice pour faire reconnaître leur minorité.
"Je suis arrivé en France il y a un an, je n'ai pas encore 18 ans. Jamais je n'aurais pensé être traité comme un criminel", murmure Sami, un Algérien accroupi sur le trottoir, à côté d'un grand sac plastique contenant ses affaires.
Selon la préfecture de Haute-Garonne, une évaluation personnalisée de leur situation administrative a été proposée à tous les jeunes avant leur expulsion, afin de trouver une solution de relogement, mais "seuls quatre l'ont acceptée".
La ville et la métropole de Toulouse avaient mis en place en 2019 "un dispositif d'hébergement provisoire" pour plusieurs dizaines de ces jeunes, avec l'appui d'associations. Par la suite, le Centre communal d'action sociale, devenu propriétaire du bâtiment, a décidé de sa fermeture le 25 janvier 2022 et sommé les occupants de quitter les lieux, une décision ensuite validée par la justice administrative.
mer/ap/jg
Droit du sol: à Mayotte, les propositions de Darmanin soutenues mais aussi contestées #
A Mayotte, où l'extrême droite était arrivée nettement en tête à la présidentielle, les deux députés de l'île ont applaudi la volonté de Gérald Darmanin de durcir l'accès à la nationalité française pour les étrangers, mais d'autres - maire, avocat ou association - s'interrogent ou s'indignent.
"Le ministre (de l'Intérieur Gérald Darmanin) s'inscrit dans une démarche positive, qui va dans le sens de ce que veulent les Mahorais. Maintenant, il faudra que le gouvernement ait le courage de ses annonces", a réagi la députée de Mayotte Estelle Youssouffa (Groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires).
Présidente d'un collectif des citoyens qui avait paralysé l'île au printemps 2018 pour dénoncer notamment l'insécurité et l'immigration clandestine, la nouvelle députée s'est félicitée des propos de M. Darmanin durant sa visite en début de semaine à Mayotte, où il a plaidé pour "suspendre le droit du sol tel qu'il est aujourd'hui" dans le département.
Depuis 2018, l'un des deux parents doit justifier de sa présence régulière sur le territoire trois mois avant la naissance d'un enfant pour que celui-ci puisse prétendre à la nationalité française. Le ministre souhaite désormais que ce délai soit étendu à un an, pour les deux parents.
Il s'agit, selon lui, de "lutter contre l'attractivité de papiers" du territoire vis-à-vis des étrangers, notamment des Comoriens.
"J'entends que pour l'Hexagone, ça paraît difficile à entendre mais ce qu'il se passe ici est tellement délirant, c'est hors norme et face à cette situation il faut des solutions radicales", argumente Estelle Youssouffa.
Même son de cloche chez le second député de l'île, Mansour Kamardine (LR), qui assure "assister à un changement de population".
Mayotte, département français situé entre l'Afrique de l'est et Madagascar, représente un eldorado pour ses voisins, à commencer par ceux de l'archipel des Comores.
Selon l'Insee, près de la moitié de la population de Mayotte ne possède pas la nationalité française, mais un tiers des étrangers sont nés à Mayotte.
Les électeurs de l'île avaient donné 42,67% des suffrages à Marine Le Pen dès le premier tour de la présidentielle, attirés par son programme sur l'immigration et la sécurité. La candidate du Rassemblement national s'était imposée au second tour avec 59,10% des voix.
Mais sur l'île, les nouvelles propositions de M. Darmanin sont aussi vivement critiquées ou rejetées.
"Cette île ne peut pas supporter plus que la densité actuelle, déjà beaucoup trop importante. On est tous d'accord là-dessus. Mais avec ces annonces, on ne cherche pas de solution", considère l'avocate Marjane Ghaem.
"Depuis plus de 15 ans, les politiques à Mayotte consistent à empêcher la venue de personnes étrangères sur l'île, sauf que le constat manifeste est que la situation empire et que les solutions apportées ne font l'objet d'aucun audit", constate cette spécialiste du droit des étrangers.
Pour Saïd Omar Oili, maire de Dzaoudzi (Petite-Terre) et ancien président de l'association des maires de Mayotte, le compte n'y est pas. "Avant de changer le dispositif, il faudrait peut-être faire le bilan de ce qu'on a réalisé pendant ce temps-là. Est-ce que l'immigration a baissé ou bien c'est resté pareil ?", questionne-t-il. "Le problème est avant tout démographique. Qu'une mère fasse un ou dix enfants, ça ne changera rien à son statut", reprend l'édile.
Liens familiaux et historiques, extrême pauvreté, les arguments des uns et des autres ne manquent pas pour estimer que cette mesure n'endiguera pas le flux migratoire.
Me Ghaem souligne qu'"on ne fera finalement que retarder l'acquisition de la nationalité à des jeunes qui ont de toute façon vocation à rester sur le territoire". À leur majorité, les jeunes nés à Mayotte pourront en effet bénéficier "de plein droit" d'un titre de séjour puis accéder à la nationalité par la voie de la naturalisation, explique la spécialiste.
S'ajoute à cela le "double droit du sol", par lequel un enfant né en France d'un parent lui-même né en France est automatiquement français.
Vent debout contre les propos du ministre, la Cimade - association de solidarité avec les migrants - estime que "porter à un an (...) l'obligation d'un séjour régulier d'au moins l'un des parents préalablement à la naissance ne fera que renforcer une situation ayant des conséquences déjà dramatiques pour des milliers d'enfants et de jeunes adultes nés et ayant grandi à Mayotte" qu'elle décrit comme "condamnés à l'errance administrative".
gm/etr/lbx/tes
Nouveaux sauvetages en Méditerranée: 159 migrants secourus par l'Ocean Viking #
L'Ocean Viking, navire humanitaire de SOS Méditerranée, a secouru jeudi 159 migrants, lors de deux nouvelles opérations "dans des vagues de deux mètres" entre la Libye et Malte, portant à 212 le nombre de rescapés à bord, a indiqué vendredi l'ONG dans un communiqué.
La première opération de secours, menée jeudi en fin de journée, a permis d'évacuer 40 personnes "d'une première embarcation en bois surchargée, menaçant de chavirer", selon l'ONG dont le siège est à Marseille.
L'Ocean Viking a ensuite secouru, assisté par l'Astral, le voilier de l'ONG Open Arms, 119 personnes "d'une autre embarcation en bois instable et surpeuplée", ajoute SOS Méditerranée.
"Les rescapés avaient passé 24 heures en mer et montraient des signes de mal de mer et d'épuisement", a-t-elle précisé.
Les deux sauvetages "se sont déroulés dans les eaux internationales, dans la zone de recherche et de sauvetage maltaise" mais les deux embarcations "étaient parties de Libye", a précisé un porte-parole de l'ONG à l'AFP.
Ces deux nouvelles opérations interviennent après deux précédents sauvetages menés par l'Ocean Viking entre mercredi et jeudi au large des côtes libyennes, au cours desquels 41 puis 12 rescapés avaient été respectivement secourus.
Ces quatre sauvetages portent à 212 le nombre total de personnes prises en charge par SOS Méditerranée et la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sur l'Ocean Viking, dont 22 mineurs. Parmi ces derniers, 19 sont non accompagnés, selon un porte-parole de l'ONG.
Depuis le début de l'année, 1.161 migrants ont disparu en Méditerranée, dont 918 en Méditerranée centrale, la route migratoire la plus dangereuse au monde, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
L'agence onusienne a estimé le nombre de morts et de disparus en 2021 à 2.048 en Méditerranée, dont 1.553 pour la seule Méditerranée centrale.
Chaque année, des milliers de personnes fuyant conflits ou pauvreté tentent de rejoindre l'Europe en traversant la Méditerranée à partir de la Libye, dont les côtes sont distantes de quelque 300 kilomètres de l'Italie.
jra/iw/jg
Nouveaux sauvetages en Méditerranée: 159 migrants secourus par l'Ocean Viking #
L'Ocean Viking, navire humanitaire de SOS Méditerranée, a secouru jeudi 159 migrants, lors de deux nouvelles opérations "dans des vagues de deux mètres" entre la Libye et Malte, portant à 212 le nombre de rescapés à bord, a indiqué vendredi l'ONG dans un communiqué.
La première opération de secours, menée jeudi en fin de journée, a permis d'évacuer 40 personnes "d'une première embarcation en bois surchargée, menaçant de chavirer", selon l'ONG dont le siège est à Marseille.
L'Ocean Viking a ensuite secouru, assisté par l'Astral, le voilier de l'ONG Open Arms, 119 personnes "d'une autre embarcation en bois instable et surpeuplée", ajoute SOS Méditerranée.
"Les rescapés avaient passé 24 heures en mer et montraient des signes de mal de mer et d'épuisement", a-t-elle précisé.
Les deux sauvetages "se sont déroulés dans les eaux internationales, dans la zone de recherche et de sauvetage maltaise" mais les deux embarcations "étaient parties de Libye", a précisé un porte-parole de l'ONG à l'AFP.
Ces deux nouvelles opérations interviennent après deux précédents sauvetages menés par l'Ocean Viking entre mercredi et jeudi au large des côtes libyennes, au cours desquels 41 puis 12 rescapés avaient été respectivement secourus.
Ces quatre sauvetages portent à 212 le nombre total de personnes prises en charge par SOS Méditerranée et la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sur l'Ocean Viking, dont 22 mineurs. Parmi ces derniers, 19 sont non accompagnés, selon un porte-parole de l'ONG.
Depuis le début de l'année, 1.161 migrants ont disparu en Méditerranée, dont 918 en Méditerranée centrale, la route migratoire la plus dangereuse au monde, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
L'agence onusienne a estimé le nombre de morts et de disparus en 2021 à 2.048 en Méditerranée, dont 1.553 pour la seule Méditerranée centrale.
Chaque année, des milliers de personnes fuyant conflits ou pauvreté tentent de rejoindre l'Europe en traversant la Méditerranée à partir de la Libye, dont les côtes sont distantes de quelque 300 km de l'Italie.
jra/iw/tes
Une centaine de jeunes étrangers expulsés d'un ancien Ehpad à Toulouse #
Des larmes et des cris de colère: à Toulouse, une centaine de jeunes étrangers ayant demandé à la justice d'être reconnus comme mineurs isolés ont été expulsés vendredi d'un lieu d'hébergement, en exécution d'une décision de justice.
Des colonnes de CRS ont pris place devant l'ancien Ehpad des Tourelles, en périphérie de la ville, et les forces de l'ordre ont pénétré dans le bâtiment vers 07H00 pour procéder à l'évacuation des jeunes, majoritairement issus d'Afrique de l'Ouest, mais aussi d'Asie ou d'Afrique du Nord, selon des associations sur place.
"Liberté, liberté!", ont scandé les derniers à sortir des bâtiments un peu plus tard dans la matinée, les yeux rougis par du gaz lacrymogène, avant de se coucher sur la route, certains en sanglots, a constaté l'AFP.
"Ce soir ils ne savent pas où ils dorment, des dizaines de jeunes se retrouvent SDF sans aucune solution de relogement", déplore Jennifer Gruman, du collectif AutonoMIE et de l'association Tous-tes En Classe 31 (TEC 31).
Un peu plus loin, Mohamed, de Guinée, ne cache pas son désespoir: "Nous ne méritons pas ça. Certes nous sommes des Africains mais nous ne sommes pas des animaux", répète-t-il en boucle.
La plupart des jeunes concernés ont été déclarés majeurs par le conseil départemental de Haute-Garonne mais ont déposé un recours devant la justice pour faire reconnaître leur minorité.
"Je suis arrivé en France il y a un an, je n'ai pas encore 18 ans. Jamais je n'aurais pensé être traité comme un criminel", murmure Sami, un Algérien accroupi sur le trottoir, à côté d'un grand sac plastique où il a rassemblé ses affaires.
Selon la préfecture de Haute-Garonne, une évaluation personnalisée de leur situation administrative a été proposée à tous les jeunes avant leur expulsion, afin de trouver une solution de relogement, mais "seuls quatre l'ont acceptée".
La ville et la métropole de Toulouse avaient mis en place en 2019 "un dispositif d'hébergement provisoire" pour plusieurs dizaines de ces jeunes, avec l'appui de plusieurs associations. Par la suite, le Centre communal d'action sociale (CCAS), devenu propriétaire du bâtiment de l'ancien Ehpad, a décidé de sa fermeture le 25 janvier 2022 et sommé les occupants de quitter les lieux.
Le tribunal administratif de Toulouse lui avait donné raison début mai 2022 et sommé la centaine d'occupants de quitter le lieu dans un délai de 20 jours.
mer/ap/pb
Macron reçoit lundi le Premier ministre polonais pour parler de l'Ukraine #
Emmanuel Macron recevra lundi le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki pour discuter du soutien à l' Ukraine face à la Russie et des conséquences du conflit pour les Européens, a annoncé jeudi l'Elysée.
Au-delà de la guerre en Ukraine , les deux dirigeants réunis à l'Elysée "échangeront sur les enjeux de la souveraineté européenne en matière de défense et de sécurité, ainsi que sur la coopération pour la pleine sécurisation du flanc oriental de l'Europe", a précisé la présidence.
La visite du Premier ministre nationaliste-populiste, déjà venu en mars 2021, intervient après une période de tension entre Paris et Varsovie.
Début avril, l'ambassadeur de France en Pologne avait été convoqué à la suite de propos de M. Macron accusant M. Morawiecki d'"antisémitisme d'extrême droite" et de "s'immiscer dans la campagne politique française" en pointant sa proximité avec Marine Le Pen, sa rivale d'extrême droite à la présidentielle.
M. Macron réagissait ainsi aux propos du chef du gouvernement polonais l'ayant attaqué pour ces fréquents entretiens téléphoniques avec le président russe Vladimir Poutine.
La Pologne figure parmi les soutiens les plus inconditionnels de l' Ukraine au sein de l'UE, mais également parmi les pays les plus critiques de la Russie, par opposition notamment à l'Allemagne et la France, dont les positions ont été parfois plus prudentes.
Dans une tribune publiée par Le Monde, Mateusz Morawiecki a récemment dénoncé "l'oligarchie de fait" imposée par la France et l'Allemagne aux 25 autres Etats-membres de l'UE.
L'UE est engagée dans un bras de fer depuis plusieurs années avec son gouvernement conservateur nationaliste à propos de ses réformes judiciaires, accusées de saper l'indépendance des juges.
jri/jmt/cbn
Comptes bancaires bloqués: des Russes vivant en France déposent plainte pour discrimination #
Plus de 70 clients, en majorité russes ou au nom slave, ont déposé plainte à Paris pour discrimination, dénonçant des blocages qualifiés d'abusifs de leurs comptes par certaines banques françaises depuis le début de la guerre en Ukraine en février, ont indiqué jeudi leurs avocats.
Les 76 signataires de la plainte contre X déposée lundi, consultée par l'AFP et révélée par le Figaro, sont essentiellement des ressortissants russes vivant en France ou des Français d'origine russe ou au nom à consonance slave, clients dans de grands établissements bancaires français ou de banques en ligne.
"Les restrictions bancaires prises à leur encontre" sont "la simple résultante de leur appartenance vraie (ou parfois seulement supposée) à la nation russe", peut-on lire dans la plainte qui précise qu'ils ne font "pas partie de la liste +noire+ des personnalités russes ou proches de Vladimir Poutine qui tombent sous le coup des sanctions" de l'Union européenne, comme le gel des avoirs.
Les plaignants, de professions très diverses (étudiant, bibliothécaire, entrepreneure, psychologue etc) sont "confrontés à un certain nombre de problèmes avec les établissements bancaires français" depuis "le début du conflit armé entre la Russie et l' Ukraine ", comme le refus d'un prêt, le blocage, le refus d'ouverture ou la fermeture de leurs comptes.
Ces mesures "ont été appliquées +à l'aveugle+, arbitrairement, de façon quasi automatique, sans information préalable (...) et ce, avant même d'avoir demandé et contrôlé les éléments susceptibles d'être vérifiés auprès des clients concernés, à savoir leurs pièces d'identité et leurs titres de séjour", souligne la plainte.
Interrogés par leurs clients sur ces difficultés, des banques ont pu répondre: "En raison des circonstances politiques actuelles votre compte est temporairement bloqué"; "ce sont les réglementations bancaires face aux problèmes politiques actuels"; "le blocage est dû à votre nationalité dans le contexte actuel".
Ces clients ont subi "le zèle des services de compliance (conformité, ndlr) des banques", se désolent leurs avocats, Me Marie-Laure Cartier et Alexandre Meyniel, qui pointent un préjudice d'anxiété et financier.
"Les banques savent qu'elles sont dans l'illégalité, que ces clients sont en dehors du champ des régimes des sanctions et pourtant elles continuent", ajoutent-ils. "Certaines restrictions ont été corrigées, mais ça a mis énormément de temps, et parfois elles ont réapparu".
jpa/aco/gvy
Il y a 80 ans, l'incorpation forcée des "malgré-nous" dans l'armée nazie #
L'incorporation de force dans l'armée nazie de plus de 130.000 Alsaciens et Mosellans, de 1942 à 1945, a constitué pour toute une génération de "malgré-nous" un tabou et un traumatisme toujours bien présents.
Près de 10% de la population régionale ont été concernés par cet ordre du Reich qui a annexé de fait l'Alsace et la Lorraine après l'armistice de 1940.
Les décrets des 25 et 29 août 1942 imposèrent l'incorporation de plus de 103.000 Alsaciens et 31.000 Mosellans, dans la Wehrmacht mais aussi dans la Luftwaffe et la Waffen-SS.
Environ 40.000 de ces hommes ne sont jamais revenus: 30.000 ont péri lors des combats ou en captivité et 10.000 sont portés disparus. De très nombreux Alsaciens ou Mosellans sont aujourd'hui des filles ou fils de "malgré-nous", parmi lesquels l'ancien maire (PS) de Strasbourg, Roland Ries.
Contraints de porter l'uniforme ennemi sous peine de représailles contre leur famille, les incorporés de force furent très majoritairement affectés dans des unités combattant sur le front russe. Nombre d'entre eux y furent faits prisonniers ou désertèrent, croyant pouvoir rejoindre la France Libre.
Battus par les soldats soviétiques, ils furent près de 15.000 à être expédiés vers le cauchemardesque camp de Tambov, à 450 km de Moscou, où 3 à 6.000 d'entre eux périrent, victimes de sous-alimentation, de dysentrie et des températures polaires. Le dernier "malgré-nous" n'en revint qu'en 1955.
Les associations de survivants et leurs descendants voudraient obtenir de l'Allemagne la reconnaissance d'un "crime contre l'humanité". En 1982, Berlin, qui n'a jamais émis de déclaration officielle sur la question, a versé 250 millions de deutsche mark (128 millions d'euros) de dommages et intérêts aux "malgré-nous" et à leurs ayant-droits.
Quelque 6.000 femmes alsaciennes ou mosellanes ont également été envoyées en Allemagne pour y être "germanisées", enrôlées dans des services de l'armée ou dans des usines de guerres. Ces "malgré-elles" ont dû attendre 2008 pour bénéficier à leur tour d'une indemnisation.
En 2010, Nicolas Sarkozy est le premier président français à rendre un hommage public aux "malgré-nous" dont l'histoire a été une longue source de malentendus et de méfiance entre le reste de la France et ces deux provinces françaises et germanophones.
"Les +malgré-nous+ ne furent pas des traîtres mais au contraire les victimes d'un véritable crime de guerre", avait résumé l'ancien chef de l'Etat. "On leur mit un uniforme qui n'était pas celui du pays vers lequel allaient leur coeur et leur fidélité. On les força à agir contre leur patrie, leur serment, leur conscience".
Victimes dans leur immense majorité du nazisme, quelques "malgré-nous" furent cependant des bourreaux dans les rangs de la Waffen SS.
Quatorze Alsaciens (un engagé volontaire et 13 "malgré-nous") furent ainsi condamnés en 1953 pour leur participation à la tuerie d'Oradour-sur-Glane, bourgade du Limousin où 642 personnes furent massacrées par une unité SS le 10 juin 1944.
Sous la pression des élus alsaciens, hostiles à l'idée qu'Alsaciens et soldats allemands puissent être mis sur le même plan, les "malgré-nous" avaient ensuite été amnistiés par le parlement, au grand dam de certains Limousins.
bur-rap/mw/ha/ide
France : 80 ans après leur incorporation de force dans la Wehrmacht, le souvenir des "malgré-nous" ravivé #
Entouré de lourds classeurs, Claude Herold, un historien amateur, désigne les noms et visages de 12.000 "malgré-nous" portés disparus, 80 ans après l'incorporation de force dans la Wehrmacht d'une génération d'hommes de l'est de la France, d'Alsace et de Moselle.
"Ca m'a pris quatre ans de travail" : le retraité alsacien de 66 ans a identifié dans les 198 volumes et 56.000 pages de registres de disparus constitués après la Deuxième guerre mondiale par la Croix-Rouge allemande, les portraits en noir et blanc de tous ceux portant la mention "E". Un "E" pour Elsaß-Lothringen, l'Alsace-Lorraine en allemand.
"Le nombre réel de disparus tourne plutôt autour de 10.000", précise-t-il, la sépulture de certains ayant été localisée ultérieurement et quelques-uns ayant finalement été retrouvés.
"On voit qu'ils font la gueule", reprend M. Herold, en montrant les visages figés de ces jeunes hommes nés entre 1908 et 1928, dont les regards fixent l'objectif après avoir été contraints de revêtir l'uniforme de la Wehrmacht ou d'intégrer, pour certains, la Waffen SS.
Le 25 août 1942, une ordonnance imposa aux Alsaciens (le 29 août pour les Mosellans) de combattre pour l'Allemagne, envoyant souvent ces hommes sur le front russe, le plus meurtrier.
Avant le 80e anniversaire de ce "viol des consciences", quatre associations de "malgré-nous" et leurs descendants ont fait imprimer sur une banderole de 36 mètres de long les visages des disparus recensés par M. Herold et l'ont brièvement exposée à la mi-août à Turckheim, en Alsace.
"J'ai reçu plus de 150 mails et appels, beaucoup de familles veulent voir la banderole et en savoir plus sur un père, un cousin", affirme le retraité dont trois oncles sont morts sous l'uniforme allemand.
À Obernai, à une cinquantaine de kilomètres au nord d'Obernai, une partie de la banderole a été déployée en ce 25 août, au cours d'une commémoration organisée par l'Association des évadés et incorporés de force.
Roger Keck, 78 ans, se penche sur la banderole pour photographier le visage de son oncle, Alphonse Hartheiser, qui s'était amputé d'un doigt pour tenter d'échapper à l'incorporation à la fin 1944. "Sa famille n'a plus eu de nouvelles du jour au lendemain, on suppose qu'il a été fusillé, sans jugement, et que les Allemands ne s'en sont pas vantés".
"C'était des gamins, certains n'avaient que 16-17 ans", s'émeut Gérard Michel, président de l'association des Orphelins de pères malgré-nous d'Alsace-Moselle, dont le propre père a péri en Pologne.
En 2017, un projet avorté de la Région de monument qui honorerait les 52.000 Alsaciens et Mosellans morts dans cette guerre -- victimes civiles aussi bien que "malgré-nous", parmi lesquels certains ont pu participer à des crimes de guerre -- avait suscité une vive polémique mémorielle.
"C'est une mémoire régionale qui malheureusement n'est pas partagée par la mémoire nationale, et donc elle interroge : +comment n'ont-ils pas pu se sauver ? Désobéir ? + Sans se rendre compte de la terreur qui régnait en Alsace", analyse le professeur de droit Jean-Laurent Vonau, auteur de l'Alsace annexée, 1940-1945.
Sans nier l'existence d'environ 2.100 volontaires qui servirent de leur plein gré le régime nazi avant l'incorporation de force, il estime que "l'affaire est réglée pour la France" depuis que le président Nicolas Sarkozy (2007-2012) a affirmé en 2010 que "les malgré-nous ne furent pas des traîtres".
"Il faudrait que les gens connaissent mieux ce qu'ont vécu les provinces de l'Est", s'agace Aloyse Kieffer, 94 ans aujourd'hui, mobilisé quand il en avait 15.
Ce prêtre à la retraite, qui finit la guerre prisonnier en Yougoslavie, admet que pour lui-même le tabou n'a sauté que bien longtemps après la guerre : "je n'ai jamais raconté à mes parents ce qui m'était arrivé, on le taisait. Il n'était alors pas bon de se rappeler tout ça".
ari/ha/ide/jg
Ethiopie: Paris appelle à l'arrêt immédiat des combats #
La France a appelé jeudi autorités éthiopiennes et rebelles tigréens qui s'affrontent à cesser immédiatement les combats et reprendre les négociations.
"La France est très préoccupée par la reprise des hostilités au nord de l'Éthiopie et appelle l'ensemble des parties à cesser immédiatement les combats", a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
"La France appelle le gouvernement fédéral et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) à reprendre des négociations de paix sans préconditions, sous l'égide de l'Union africaine. La priorité doit être d'assurer l'accès de l'aide humanitaire aux populations affectées par le conflit, et le rétablissement des services de base au nord du pays", a-t-il ajouté.
Les combats entre gouvernement et rebelles tigréens ont éclaté mercredi vers 02H00 GMT, faisant voler en éclat cinq mois de trêve et menacant de replonger le nord de l'Ethiopie dans la violence et d'aggraver la détresse humanitaire.
Les deux parties se rejettent la responsabilité de la rupture de la trêve.
Durant cette trêve, la communauté internationale s'est employée à convaincre les belligérants de discuter.
L'Union africaine a multiplié les contacts via son envoyé spécial, l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo. Des émissaires américain, européen et onusien se sont également rendus à Mekele, capitale du Tigré, début août.
fz/blb
Stocks de gaz: la France dépasse les 90% de remplissage pour l'hiver, mais craint quand même d'avoir froid #
La France avait rempli jeudi matin à 90% ses stocks de gaz pour l'hiver, selon la plateforme européenne Agregated Gas Storage Inventory (AGSI) et était en bonne route pour tenir ses objectifs afin d'affronter cet hiver de potentielles pénuries d'énergie liées à la guerre en Ukraine .
L'objectif du gouvernement est de parvenir à remplir les capacités de stockage du pays en gaz naturel à 100% d'ici novembre, alors que le robinet des exportations russes vers les pays occidentaux qui soutiennent l' Ukraine se tarit progressivement, et que les cours du gaz en Europe brisent des records. Le prix évoluait à plus de 300 euros le mégawattheure mercredi matin, à des niveaux historiques, plus vus depuis le début de l'invasion russe.
Le géant russe Gazprom a depuis le début de la guerre en Ukraine arrêté les livraisons de gaz à plusieurs pays européens et a drastiquement baissé en juin ses livraisons à l'Europe via le gazoduc Nord Stream.
En France, dans le détail, les stocks de Teréga, l'un des deux gestionnaires du réseau de transport de gaz du pays, étaient à 91,21% de leur capacité, quand ceux de Storengy, filiale d'Engie, en étaient à 89,67%, selon le site de l'AGSI.
Des stocks à 100% équivaudraient à plus de 25% de la consommation annuelle de gaz en France.
Les stockages stratégiques de l'Allemagne sont remplis à 81,07% selon le site AGSI. Outre la France, seuls quatre pays européens sur 27 sont à plus de 90%: le Portugal (100%), la Pologne (99,56%), la Suède (90,8%) et le Danemark (93,76%).
Tous les pays ont rempli leurs cuves à plus de 50%, les moins bien lotis étant la Lettonie (55%) et la Bulgarie (59%).
La France, pour qui le gaz naturel représentait 15,8% de la consommation énergétique totale en 2020, s'estime dans une situation plus "favorable" que ses voisins. Elle compte sur des stocks de gaz remplis au maximum et sur un nouveau terminal méthanier dès l'an prochain pour recevoir des importations de gaz liquiéfié d'autres pays que la Russie.
La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, avait indiqué durant l'été que l'objectif du gouvernement était de remplir les stocks à 100% "avant le premier novembre", alors que les opérateurs ont d'habitude pour obligation de remplir ces réserves à 85% à cette date.
Le pays semble désormais largement en avance sur cet objectif stratégique. D'autant plus que "c'est sur la question du gaz russe que se jouera une partie de la croissance en Europe dans les mois qui viennent" et le risque de récession, a de son côté affirmé mercredi le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.
"Tout va dépendre des décisions de Vladimir Poutine sur le gaz", a-t-il dit sur France 5. "Si jamais il décide de couper le gaz pour l'UE et la zone euro, nous évaluons l'impact sur la croissance, pour la seule France, à un demi-point de PIB, et sans doute davantage pour d'autres économies plus dépendantes du gaz russe que nous".
Avec l'épée de Damoclès de la pénurie pour les mois à venir, le président de la République Emmanuel Macron a appelé mercredi lors du Conseil des ministres de rentrée à l'"unité" devant la fin de "l'abondance". Avec pour mot d'ordre la "sobriété énergétique", justifiée aussi par la transition énergétique en cours pour faire face au changement climatique.
Même si les réserves de gaz sont remplies à 100%, il faudra aussi réduire sa consommation pour pouvoir passer l'hiver, aussi bien de gaz que d'électricité.
L'interdiction des portes ouvertes des magasins chauffés ou climatisés, et celle des publicités lumineuses la nuit (à l'exception des gares et aéroports) est attendue avant "la fin de l'été", selon le ministère de la Transition écologique. Un projet de loi pour développer les énergies renouvelables est aussi en préparation.
Le plan de Bruxelles - qui doit encore être validé par les Etats membres - prévoit que chacun des 27 pays de l'Union européenne réduise, entre août 2022 et mars 2023, sa consommation de gaz d'au moins 15% par rapport à la moyenne des cinq dernières années sur la même période.
Mercredi, l'Allemagne a promulgué une série de mesures: chauffage plafonné dans les administrations et bâtiments publics, la nuit interdiction de l'éclairage de bâtiments et publicités lumineuses éteintes ou encore chauffage des piscines privées prohibé si relié au réseau public.
im-cdu/eb
Avions russes: Beaune appelle à "faire la lumière" sur les accusations contre TotalEnergies #
Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, a appelé jeudi à "faire la lumière" sur les accusations contre TotalEnergies après la publication d'informations selon lesquelles du gaz produit par une de ses coentreprises aurait servi aux avions de guerre russes.
"C'est un sujet extrêmement sérieux, donc il faut bien vérifier que, volontairement ou involontairement, il n'y a pas de détournement soit des sanctions, soit de l'énergie qu'une entreprise française, ou autre, produirait", a déclaré le ministre sur France 2.
Selon le journal Le Monde, qui se base sur plusieurs documents et une enquête de l'ONG Global Witness, le champ gazier russe de Termokarstovoïe, exploité par l'entreprise Terneftegaz - codétenue par le groupe français à 49% avec le russe Novatek (51%) -, a fourni du condensat de gaz à une raffinerie proche d'Omsk, qui en a fait du carburant, lequel a ensuite été expédié pour alimenter des avions russes engagés dans le conflit en Ukraine au moins jusqu'en juillet.
"Non, TotalEnergies ne produit pas de kérosène pour l'armée russe", avait réagi mercredi le groupe dans un communiqué, réfutant "l'ensemble des allégations infondées qui sont faites dans cet article" et déplorant des "erreurs, raccourcis, et contre-vérités".
Interrogé sur "qui croire", M. Beaune a déclaré qu'il n'avait pas "personnellement d'informations sur ce sujet". "Il faut simplement faire la lumière. Je n'ai pas à croire a priori tel ou tel", a-t-il ajouté.
Après l'invasion russe de l' Ukraine , TotalEnergies a annoncé notamment qu'il n'investirait plus dans de nouveaux projets en Russie, mais il y maintient encore des activités, concentrées essentiellement autour du gaz liquéfié venu de Yamal LNG.
mdz/mla/tes
Derrière la flambée du gaz en Europe, le spectre d'une pénurie mondiale d'engrais #
Par manque des engrais de base dont la Russie est un gros pourvoyeur, les prix de l'alimentation pourraient exploser l'an prochain, ainsi que la faim dans le monde, alertent industriels et analystes du marché des engrais, à l'unisson de l'ONU.
Jamais les engrais de synthèse dits NPK - fabriqués à partir d'azote, de phosphore ou de potasse - n'ont été aussi chers: les prix internationaux ont triplé entre début 2021 et mi-2022.
"La difficulté de mon travail est de prévoir où ils vont être dans les prochains 18 mois", admettait Joël Jackson, directeur général et analyste du marché des engrais chez BMO Capital Markets, en juillet lors d'une conférence d'analystes aux États-Unis.
En Europe, les engrais NPK s'inscrivent à un niveau "historique", car indexés sur les prix du gaz - qui constituent 90% des coûts de production des engrais azotés comme l'ammoniac et l'urée. Or, le gaz naturel poursuit sa flambée au fur et à mesure que la Russie en guerre contre l'Ukraine ferme le robinet d'approvisionnement de gaz vers le vieux continent qui soutient l'Ukraine.
Pour maintenir leur rentabilité, plusieurs fabricants européens d'engrais cessent leur production d'ammoniac, obtenu en combinant l'azote de l'air et l'hydrogène provenant du gaz naturel. Ce qui n'était pas arrivé depuis la crise financière de 2008.
A plus de 300 euros le MWh de gaz aujourd'hui, "contre 20 euros en moyenne sur les 10 ans passés", "on a un gros problème: ça ne passe plus pour tous ceux qui fabriquent de l'ammoniac, car le gaz est 10 à 15 fois plus cher qu'avant", explique à l'AFP Nicolas Broutin, patron de la filiale française du producteur norvégien Yara, numéro un européen des engrais azotés.
Yara a annoncé jeudi qu'il allait encore réduire sa production d'ammoniac en Europe du fait du prix du gaz, en n'utilisant plus que 35% de sa capacité de production sur le vieux continent.
Pour les mêmes motifs, il avait déjà arrêté deux fois depuis le début de l'année son usine de Ferrare en Italie et suspendu la production pendant trois semaines dans celle du Havre en France. Au total, ce sont 3,1 millions de tonnes d'ammoniac et de 4 millions de tonnes de produits finis qui manqueront à Yara.
Cette semaine, le premier producteur polonais Azoty a annoncé qu'il suspendait 90% de sa production d'ammoniac, et le premier producteur lituanien Achema a aussi annoncé l'arrêt de son usine le 1er septembre.
En Hongrie, Nitrogenmuvek est à l'arrêt, et l'usine Borealis de Grandpuits en France doit s'arrêter en septembre et octobre, selon une publication du cabinet d'analystes Argus.
"Le risque de pénurie si toute l'Europe s'arrête est réel, il peut y avoir un problème de ressource car on fabrique les engrais l'hiver en prévision du printemps 2023", ajoute M. Broutin.
Les agriculteurs risquent aussi de manquer de potasse à cause des sanctions contre la Russie, l'un des principaux producteurs, et des sanctions pesant contre le Belarus, "responsable d'un sixième de la production de la potasse mondiale" rappelle Joël Jackson.
Avant la guerre, la Russie était le premier exportateur mondial d'engrais NPK.
Le patron de l'ONU a rappelé que les engrais et produits agricoles russes étaient exemptés des sanctions et devaient pouvoir librement accéder aux marchés mondiaux "sans entrave", au risque d'une crise alimentaire mondiale en 2023.
Le Brésil, puissance agricole dont la Russie est le premier fournisseur d'engrais, "a déjà pris conscience de sa dépendance qui va peser sur la campagne agricole 2023", soulignent les experts du guide mondial CyclOpe des matières premières.
Les fabricants redoutent une "destruction artificielle de la demande" dit M. Jackson: les agriculteurs risquent de se rationner ou de faire l'impasse sur certains engrais devenus inabordables. "Ca se voit déjà partout en Europe" ajoute M. Broutin.
"C'est en 2023-2024 que se fera sentir la hausse des prix des engrais et éventuellement leur moindre utilisation", ajoute le CyclOpe, qui s'attend à une production agricole "sensiblement réduite" en Afrique.
Dans le monde globalisé des engrais, ces perturbations, pour l'instant essentiellement européennes, font les affaires de certains.
Pour se passer de gaz russe, les producteurs européens importent notamment depuis fin 2021 de l'ammoniac d'Amérique du Nord ou d'Australie, selon M. Broutin.
Certains y voient un avantage pour les engrais organiques (fumiers etc..) ou ceux produits à partir d'hydrogène "vert".
En attendant, le numéro un mondial des engrais, le canadien Nutrien, va augmenter sa production de potasse pour compenser d'éventuelles défaillances russes ou biélorusses. Joël Jackson prévoit au minimum un doublement des bénéfices de Nutrien cette année.
im/mla/mj
Positif au Covid, le grand rabbin de France n'ira pas en Algérie avec Macron #
Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, a indiqué jeudi avoir été testé positif au Covid et ne peut donc pas accompagner le président français Emmanuel Macron en Algérie pour sa visite officielle de trois jours.
"Je suis asymptomatique. Il fallait faire un test PCR pour prendre l'avion mais pour moi, il n'y avait pas d'enjeux. Quand j'ai eu le résultat, j'étais stupéfait", a expliqué à l'AFP le grand rabbin de France, qui faisait partie de la délégation officielle du chef de l'Etat, confirmant une information de la radio française RMC.
Dans la matinée, M. Korsia avait décliné une invitation à RMC, après avoir reçu le résultat de son test.
Cible de nombreuses insultes sur les réseaux ces derniers 48 heures, M. Korsia a démenti avoir fait l'objet de pressions pour ne pas se rendre en Algérie. "Non seulement il n'y a pas eu de pression, mais le président m' a invité, il a maintenu l'invitation. L'Algérie a donné mon visa, l'Algérie voulait que je sois là, donc il n'y a aucun problème", a-t-il déclaré sur Radio J, une radio de la communauté juive.
Il a affirmé à l'AFP qu'il voulait évoquer, notamment pendant la visite du cimetière Saint-Eugène à Alger où reposent nombre de Français nés en Algérie, l'"attente de beaucoup de pouvoir aller en Algérie, de pouvoir aller se recueillir sur les tombes de leurs ancêtres".
Fils de juifs nés en Algérie, Haïm Korsia voulait "ouvrir cette possibilité", pour que l'Algérie ne soit pas "juste un pays dont on parle et qu'on ne peut pas aller voir".
Le président français Emmanuel Macron entame jeudi après-midi sa visite officielle de trois jours en Algérie, accompagné d'une importante délégation comprenant sept ministres.
C'est la deuxième fois que M. Macron se rend en Algérie en tant que président, après une première visite en décembre 2017, au tout début de son premier quinquennat.
La relation entre la France et l'Algérie, encore très marquée par 132 ans de colonisation française, s'annonçait sous les meilleurs auspices avec l'élection de M. Macron.
Mais elle a vite trébuché sur une série de malentendus autour de cette histoire commune douloureuse. S'il a multiplié les gestes mémoriels sans précédent, Emmanuel Macron n'a pas présenté les excuses attendues par Alger.
lc/kp/cel/vk/cm
Positif au Covid, le grand rabbin de France n'ira pas en Algerie #
Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, a indiqué jeudi avoir été testé positif au Covid et ne peut donc pas accompagner Emmanuel Macron en Algérie pour sa visite officielle de trois jours.
"Je suis asymptomatique. Il fallait faire un test PCR pour prendre l'avion mais pour moi, il n'y avait pas d'enjeux. Quand j'ai eu le résultat, j'étais stupéfait", a expliqué à l'AFP le grand rabbin de France, qui faisait partie de la délégation officielle du chef de l'Etat, confirmant une information de RMC.
Dans la matinée, M. Korsia avait décliné une invitation à la radio RMC, après avoir reçu le résultat de son test.
Cible de nombreuses insultes sur les réseaux ces derniers 48 heures, M. Korsia a démenti avoir fait l'objet de pressions pour ne pas se rendre en Algérie. "Non seulement il n'y a pas eu de pression, mais le président m' a invité, il a maintenu l'invitation. L'Algérie a donné mon visa, l'Algérie voulait que je sois là, donc il n'y a aucun problème", a-t-il déclaré sur radio J.
Il a affirmé à l'AFP qu'il voulait évoquer, notamment pendant la visite du cimetière Saint-Eugène à Alger où reposent nombre de Français nés en Algérie, l'"attente de beaucoup de pouvoir aller en Algérie, de pouvoir aller se recueillir sur les tombes de leurs ancêtres".
Fils de juifs nés en Algérie, Haïm Korsia voulait "ouvrir cette possibilité", pour que l'Algérie ne soit pas "juste un pays dont on parle et qu'on ne peut pas aller voir".
C'est la deuxième fois que M. Macron se rend en Algérie en tant que président, après une première visite en décembre 2017, au tout début de son premier quinquennat.
La relation entre la France et l'Algérie, encore très marquée par 132 ans de colonisation française, s'annonçait sous les meilleurs auspices avec l'élection de M. Macron, premier président de la Ve République né après 1962.
Mais elle a vite trébuché sur une série de malentendus autour de cette histoire commune douloureuse. S'il a multiplié les gestes mémoriels sans précédent, Emmanuel Macron n'a pas présenté les excuses attendues par Alger.
lc/kp/cel/vk
Positif au Covid, le grand rabbin de France n'ira pas en Algerie #
Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, a indiqué jeudi avoir été testé positif au Covid et ne peut donc pas accompagner Emmanuel Macron en Algérie pour sa visite officielle de trois jours.
"Je suis asymptomatique. Il fallait faire un test PCR pour prendre l'avion mais pour moi, il n'y avait pas d'enjeux. Quand j'ai eu le résultat, j'étais stupéfait", a expliqué à l'AFP le grand rabbin de France, qui faisait partie de la délégation officielle du chef de l'Etat, confirmant une information de RMC.
Dans la matinée, M. Korsia avait décliné une invitation à la radio RMC, après avoir reçu le résultat de son test.
Cible de nombreuses insultes sur les réseaux ces derniers 48 heures, M. Korsia a démenti avoir fait l'objet de pressions pour ne pas se rendre en Algérie. "Non seulement il n'y a pas eu de pression, mais le président m' a invité, il a maintenu l'invitation. L'Algérie a donné mon visa, l'Algérie voulait que je sois là, donc il n'y a aucun problème", a-t-il déclaré sur radio J.
Il a affirmé à l'AFP qu'il voulait évoquer, notamment pendant la visite du cimetière Saint-Eugène à Alger où reposent nombre de Français nés en Algérie, l'"attente de beaucoup de pouvoir aller en Algérie, de pouvoir aller se recueillir sur les tombes de leurs ancêtres".
Fils de juifs nés en Algérie, Haïm Korsia voulait "ouvrir cette possibilité", pour que l'Algérie ne soit pas "juste un pays dont on parle et qu'on ne peut pas aller voir".
C'est la deuxième fois que M. Macron se rend en Algérie en tant que président, après une première visite en décembre 2017, au tout début de son premier quinquennat.
La relation entre la France et l'Algérie, encore très marquée par 132 ans de colonisation française, s'annonçait sous les meilleurs auspices avec l'élection de M. Macron, premier résident de la Ve République né après 1962.
Mais elle a vite trébuché sur une série de malentendus autour de cette histoire commune douloureuse. S'il a multiplié les gestes mémoriels sans précédent, Emmanuel Macron n'a pas présenté les excuses attendues par Alger.
lc/kp/cel/vk
80 ans après Dieppe, l'émotion d'un jeune Canadien face au casque de son aïeul #
"Je suis très fier de lui", explique Léandre, 14 ans. Quelques jours avant les 80 ans de la cuisante opération "Jubilee", le jeune Canadien a traversé l'Atlantique pour enfin toucher le casque de son arrière-grand-père, capturé lors de ce raid allié sur Dieppe.
Le 19 août 1942, 6.000 soldats alliés dont une majorité de Canadiens voguaient depuis les côtes anglaises vers ce qui allait être un carnage: plus de 1.000 morts dont 907 canadiens le jour même (trois fois plus que pour le Débarquement), et 2.000 prisonniers aux mains de l'occupant allemand.
Parmi eux, Gérard Audet, 22 ans.
Ce colosse de 2,15 m appelé "le grand rouge" par ses frères d'arme en raison de sa chevelure rouquine, qui a porté son frère sur ses épaules pendant la "marche de la mort" au retour de captivité en Pologne, était volontaire. Comme tous les Canadiens qui ont participé à l'opération "Jubilee".
Cet arrière grand-père, mort en 1989, Léandre Marsolais ne l'a connu qu'à travers des récits.
Et un grand coffre caché toute sa vie sous son lit, dont la famille "n'a jamais su ce qu'il contenait avant sa mort", selon son arrière-petit-fils, avant que ce dernier ne l'ouvre pour découvrir le trésor enfoui trop longtemps.
A l'intérieur, des mouchoirs sur lesquels Gérard avait dessiné ses rêves, ses manques, des dessins "un peu naïfs, typiques des soldats en captivité" selon Marie Eve Vaillancourt, commissaire de l'exposition "De Dieppe à Juno" au centre Juno Beach de Courseulles-sur-Mer où sont exposés les dessins et le casque du soldat Audet.
La fierté de ce gamin à la connaissance historique impressionnante inonde le musée au moment où le propriétaire du casque, Hervé Fihue, lui pose sur la tête.
Un jour de 2017, ce collectionneur d'objets militaires, spécialiste du raid de Dieppe, cherche à authentifier un casque, retrouvé dans une demeure dieppoise suite à un héritage.
En lien avec un Canadien qui connaît Léandre, il l'appelle en vidéo pour vérifier le numéro de matricule inscrit sur le casque.
Bingo. Sur son ordinateur, Léandre admire pour la première fois la relique, filmée sur le lieu même où Gérard a passé la première nuit de sa vie sur le sol européen, sa première nuit de prisonnier, aussi.
Le voir en vrai était un moment très attendu: "c'est très émouvant, ça fait longtemps que je prépare ça", dit Léandre à l'AFP.
Le casque sera exposé à Dieppe avant de reprendre le chemin de son propriétaire normand.
"C'est important de faire vivre l'histoire à travers ces objets, celle de ces hommes qui n'avaient que quelques années de plus que moi et qui se sont battus pour un monde meilleur", déclare le jeune homme après avoir enfin pu saisir le bol d'acier qui a servi de protection au grand-père de Geneviève, sa mère.
"Très émue", Geneviève, 53 ans, a découvert sur le tard l'histoire dont Gérard témoignait si difficilement.
"En regardant les films de guerre, mon grand-père me parlait parfois d'un raid et à quel point c'était terrible", dit-elle la voix basse, "que la mer était rouge sang, ses camarades mourant à côté de lui, qu'il avait l'impression d'être attendu par les Allemands mais ne pouvait se cacher nulle part" ajoute-t-elle. "Mais il nous donnait très peu de détails, surtout sur la captivité".
Car Gérard n'a pas rapporté que des dessins de ses plus de deux années de détention.
"Mon grand-père est revenu très malade, avec des problèmes de santé mentale et physique, dépression, diabète", confie la Montréalaise d'origine, aujourd'hui bibliothécaire à Ottawa, qui souhaite que cela ne recommence pas.
"On est conscients qu'on a eu une accalmie dans l'Histoire, mais on est inquiets de ce qui se passe aujourd'hui avec Taïwan, en Europe, de voir la montée des dictatures".
Son fils est du même avis: "quand on voit toute la souffrance endurée par les soldats qui ont fait celle-là (la Seconde guerre mondiale, NDLR), on n'espère pas une autre guerre".
mac/et/gvy/cm
80 ans après Dieppe, l'émotion d'un jeune Canadien face au casque de son aïeul #
"Je suis très fier de lui", explique Léandre, 14 ans. Quelques jours avant les 80 ans de la cuisante opération "Jubilee", le jeune Canadien a traversé l'Atlantique pour enfin toucher le casque de son arrière-grand-père, capturé lors de ce raid allié sur Dieppe.
Le 19 août 1942, 6.000 soldats alliés dont une majorité de Canadiens voguaient depuis les côtes anglaises vers ce qui allait être un carnage: plus de 1.000 morts dont 907 canadiens le jour même (trois fois plus que pour le Débarquement), et 2.000 prisonniers aux mains de l'occupant allemand.
Parmi eux, Gérard Audet, 22 ans.
Ce colosse de 2,15 m appelé "le grand rouge" par ses frères d'arme en raison de sa chevelure rouquine, qui a porté son frère sur ses épaules pendant la "marche de la mort" au retour de captivité en Pologne, était volontaire. Comme tous les Canadiens qui ont participé à l'opération "Jubilee".
Cet arrière grand-père, mort en 1989, Léandre Marsolais ne l'a connu qu'à travers des récits.
Et un grand coffre caché toute sa vie sous son lit, dont la famille "n'a jamais su ce qu'il contenait avant sa mort", selon son arrière-petit-fils, avant que ce dernier ne l'ouvre pour découvrir le trésor enfoui trop longtemps.
A l'intérieur, des mouchoirs sur lesquels Gérard avait dessiné ses rêves, ses manques, des dessins "un peu naïfs, typiques des soldats en captivité" selon Marie Eve Vaillancourt, commissaire de l'exposition "De Dieppe à Juno" au centre Juno Beach de Courseulles-sur-Mer où sont exposés les dessins et le casque du soldat Audet.
La fierté de ce gamin à la connaissance historique impressionnante inonde le musée au moment où le propriétaire du casque, Hervé Fihue, lui pose sur la tête.
Un jour de 2017, ce collectionneur d'objets militaires, spécialiste du raid de Dieppe, cherche à authentifier un casque, retrouvé dans une demeure dieppoise suite à un héritage.
En lien avec un Canadien qui connaît Léandre, il l'appelle en vidéo pour vérifier le numéro de matricule inscrit sur le casque.
Bingo. Sur son ordinateur, Léandre admire pour la première fois la relique, filmée sur le lieu même où Gérard a passé la première nuit de sa vie sur le sol européen, sa première nuit de prisonnier, aussi.
Le voir en vrai était un moment très attendu: "c'est très émouvant, ça fait longtemps que je prépare ça", dit Léandre à l'AFP.
Le casque sera exposé à Dieppe avant de reprendre le chemin de son propriétaire normand.
"C'est important de faire vivre l'histoire à travers ces objets, celle de ces hommes qui n'avaient que quelques années de plus que moi et qui se sont battus pour un monde meilleur", déclare le jeune homme après avoir enfin pu saisir le bol d'acier qui a servi de protection au grand-père de Geneviève, sa mère.
"Très émue", Geneviève, 53 ans, a découvert sur le tard l'histoire dont Gérard témoignait si difficilement.
"En regardant les films de guerre, mon grand-père me parlait parfois d'un raid et à quel point c'était terrible", dit-elle la voix basse, "que la mer était rouge sang, ses camarades mourant à côté de lui, qu'il avait l'impression d'être attendu par les Allemands mais ne pouvait se cacher nulle part" ajoute-t-elle. "Mais il nous donnait très peu de détails, surtout sur la captivité".
Car Gérard n'a pas rapporté que des dessins de ses plus de deux années de détention.
"Mon grand-père est revenu très malade, avec des problèmes de santé mentale et physique, dépression, diabète", confie la Montréalaise d'origine, aujourd'hui bibliothécaire à Ottawa, qui souhaite que cela ne recommence pas.
"On est conscients qu'on a eu une accalmie dans l'Histoire, mais on est inquiets de ce qui se passe aujourd'hui avec Taïwan, en Europe, de voir la montée des dictatures".
Son fils est du même avis: "quand on voit toute la souffrance endurée par les soldats qui ont fait celle-là (la Seconde guerre mondiale, NDLR), on n'espère pas une autre guerre".
mac/et/gvy
Sauvetages en Méditerranée: 41 migrants secourus par l'Ocean Viking #
L'Ocean Viking, le navire humanitaire de SOS Méditerranée, a secouru 41 migrants se trouvant dans une embarcation en bois qui prenait l'eau, a indiqué l'ONG dans un communiqué jeudi.
Parmi les personnes secourues dans la nuit de mercredi à jeudi se trouvent trois femmes et trois mineurs non-accompagnés, a précisé l'ONG dont le siège est à Marseille (sud de la France).
Les équipes à bord du navire humanitaire affrété par l'ONG, en partenariat avec la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ont également "repéré quatre embarcations vides dans la région de recherche et de sauvetage libyenne, dont une sans moteur, près d'une position de détresse", a indiqué SOS Méditerranée.
"Sans communication des autorités maritimes, le sort des personnes à bord reste inconnu", souligne l'ONG.
Depuis le début de l'année, 1.161 migrants ont disparu en Méditerranée, dont 918 en Méditerranée centrale, la route migratoire la plus dangereuse au monde, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). L'agence onusienne a estimé le nombre de morts et de disparus en 2021 à 2.048 en Méditerranée dont 1.553 pour la seule Méditerranée centrale.
Chaque année, des milliers de personnes fuyant conflits ou pauvreté tentent de rejoindre l'Europe en traversant la Méditerranée à partir de la Libye, dont les côtes sont distantes de quelque 300 km de l'Italie.
mlx/ol/dch
Derrière la flambée du gaz en Europe, le spectre d'une pénurie mondiale d'engrais #
Par manque des engrais de base dont la Russie est un gros pourvoyeur, les prix de l'alimentation pourraient exploser l'an prochain, ainsi que la faim dans le monde, alertent industriels et analystes du marché des engrais, à l'unisson de l'ONU.
Jamais les engrais de synthèse dits NPK - fabriqués à partir d'azote, de phosphore ou de potasse - n'ont été aussi chers: les prix internationaux ont triplé entre début 2021 et mi-2022.
"La difficulté de mon travail est de prévoir où ils vont être dans les prochains 18 mois", admettait Joël Jackson, directeur général et analyste du marché des engrais chez BMO Capital Markets, en juillet lors d'une conférence d'analystes aux États-Unis.
En Europe, les engrais NPK s'inscrivent à un niveau "historique", car indexés sur les prix du gaz - qui constituent 90% des coûts de production des engrais azotés comme l'ammoniac et l'urée. Or, le gaz naturel poursuit sa flambée au fur et à mesure que la Russie en guerre contre l'Ukraine ferme le robinet d'approvisionnement de gaz vers le vieux continent.
Pour maintenir leur rentabilité, plusieurs fabricants européens d'engrais cessent leur production d'ammoniac, obtenu en combinant l'azote de l'air et l'hydrogène provenant du gaz naturel. Ce qui n'était pas arrivé depuis la crise financière de 2008.
A près de 300 euros le MWh de gaz aujourd'hui, "contre 20 euros en moyenne sur les 10 ans passés", "on a un gros problème: ça ne passe plus pour tous ceux qui fabriquent de l'ammoniac, car le gaz est 10 à 15 fois plus cher qu'avant", explique à l'AFP Nicolas Broutin, patron de la filiale française du producteur norvégien Yara, numéro un européen des engrais azotés.
Yara a arrêté pour la deuxième fois cette année son usine de Ferrare en Italie en juillet. Au printemps, celle du Havre en France avait cessé de produire trois semaines. Depuis janvier, Yara a produit 15% de moins d'ammoniac en Europe que l'an passé, selon Deutsche Bank.
Cette semaine, alors que les prix du gaz ont encore bondi, le premier producteur polonais Azoty a annoncé qu'il suspendait 90% de sa production d'ammoniac, et le premier producteur lituanien Achema a aussi annoncé l'arrêt de son usine le 1er septembre.
"Le risque de pénurie si toute l'Europe s'arrête est réel, il peut y avoir un problème de ressource car on fabrique les engrais l'hiver en prévision du printemps 2023", ajoute M. Broutin.
Les agriculteurs risquent aussi de manquer de potasse à cause des sanctions contre la Russie, l'un des principaux producteurs, et des sanctions pesant contre le Belarus, "responsable d'un sixième de la production de la potasse mondiale" rappelle Joël Jackson.
Avant la guerre, la Russie était le premier exportateur mondial d'engrais NPK.
Le patron de l'ONU a rappelé que les engrais et produits agricoles russes étaient exemptés des sanctions et devaient pouvoir librement accéder aux marchés mondiaux "sans entrave", au risque d'une crise alimentaire mondiale en 2023.
Le Brésil, puissance agricole dont la Russie est le premier fournisseur d'engrais, "a déjà pris conscience de sa dépendance qui va peser sur la campagne agricole 2023", soulignent les experts du guide mondial CyclOpe des matières premières.
Les fabricants redoutent une "destruction artificielle de la demande" dit M. Jackson: les agriculteurs risquent de se rationner ou de faire l'impasse sur certains engrais devenus inabordables. "Ca se voit déjà partout en Europe" ajoute M. Broutin.
"C'est en 2023-2024 que se fera sentir la hausse des prix des engrais et éventuellement leur moindre utilisation" ajoute le CyclOpe qui s'attend à une production agricole "sensiblement réduite" en Afrique.
Dans le monde globalisé des engrais, ces perturbations, pour l'instant essentiellement européennes, font les affaires de certains.
Pour se passer de gaz russe, les producteurs européens importent notamment depuis fin 2021 de l'ammoniac d'Amérique du Nord ou d'Australie, selon M. Broutin.
Certains y voient un avantage pour les engrais organiques (fumiers etc..) ou ceux produits à partir d'hydrogène "vert".
En attendant, le numéro un mondial des engrais, le canadien Nutrien, va augmenter sa production de potasse pour compenser d'éventuelles défaillances russes ou biélorusses. Joël Jackson prévoit au minimum un doublement des bénéfices de Nutrien cette année.
im/sb/ico/lum
Affaire Douguina: un coup des Ukrainiens possible mais improbable (experts) #
La Russie accuse l' Ukraine d'être derrière l'assassinat près de Moscou d'une journaliste russe, fille d'un intellectuel dit proche de Vladimir Poutine, une hypothèse jugée à la fois possible et improbable par les spécialistes occidentaux du renseignement.
Daria Douguina, 29 ans, tuée samedi dans l'explosion d'une voiture piégée, était la fille de l'ultranationaliste Alexandre Douguine, ardent défenseur de l'invasion de l' Ukraine par les forces russes.
Kiev a rejeté les accusations russes selon lesquelles une Ukrainienne aurait traqué puis éliminé Douguina avant de fuir en Estonie. Tout en revendiquant en être capable: "Pourrait-on acheminer 400 grammes de TNT en Russie ? En théorie, oui. Pourrait-on fabriquer une bombe ? Oui", a affirmé à l'AFP un haut responsable des services ukrainiens sous couvert de l'anonymat.
Mais "pour quel profit ? Personne en Ukraine ne sait vraiment qui est Douguine. Qui pourrait en vouloir à sa fille ? La tuer n'a aucun sens".
Depuis la saisie de la péninsule de Crimée par les Russes en 2014, l' Ukraine a eu le temps de développer des réseaux clandestins chez son voisin.
"Je pense depuis le mois de mars qu'il y a une structure ukrainienne installée en Russie, une structure logistique et (...) opérationnelle", affirme Gérald Arboit, expert en renseignement au Conservatoire national des Arts et Métiers (CNAM).
Kiev bénéficie aussi de "conseillers américains et britanniques". Mais sur un tel projet, "il a fallu faire une reconnaissance, suivre (la cible) et faire venir l'équipe qui va se livrer à l'acte. Une personne seule ne peut pas être à l'origine de la reconnaissance et de la partie opérationnelle", ajoute-t-il, évoquant la possibilité du soutien de groupes d'opposition russes.
De fait, une telle opération est d'autant plus complexe dans un contexte de guerre ouverte. "L'assassinat de Douguina a eu lieu à Moscou, (un lieu) qui serait incroyablement difficile à pénétrer pour les services ukrainiens", estime Colin Clarke, directeur de recherche au Soufan Center, un centre de réflexion basé à New York.
Il juge l'hypothèse improbable, tout en considérant que "les forces spéciales ou les agents de renseignement ukrainiens sont probablement capables d'une telle attaque".
Les experts relèvent aussi que l'assassinat de la fille d'un homme certes au soutien du président russe Vladimir Poutine, mais pas forcément très influent, sert la cause de l'homme fort du Kremlin. Il peut en effet provoquer un fort sentiment de rejet, qui nourrirait le cas échéant les justifications d'une mobilisation générale russe.
"Je n'exclus pas que Douguina ait été tuée par les Russes pour développer la guerre en Ukraine de manière non conventionnelle", relève de son côté, sous couvert de l'anonymat, un membre de la communauté française du renseignement.
Un assassinat ciblé, en l'espèce celui d'une jeune femme, serait en outre contre-productif pour l'image du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui table sur son capital sympathie afin d'obtenir l'aide militaire occidentale dont il a besoin face aux forces de Moscou.
"Je ne vois pas la rationalité pour les Ukrainiens d'une telle opération, qui est très compliquée à mettre en place. Et je ne vois pas les Américains et les Britanniques les laisser faire", assure Alexander Grinberg, analyste à l'Institut pour la sécurité et la stratégie de Jérusalem (JISS).
"Tout ça ressemble à une manipulation du FSB pour fragiliser Kiev. D'autant que Douguine n'a pas d'influence réelle au Kremlin", ajoute-t-il.
Colin Clarke confirme qu'un assassinat symbolique mené par Kiev ne viserait sans doute pas ce type de cible et soupçonne une opération "menée par une autre entité", y compris depuis l'intérieur de la Russie.
Dans tous les cas, les accusations russes manquent de substance, avance Alexandre Papaemmanuel, professeur à l'Institut des études politiques à Paris et expert du renseignement.
"On peut être surpris par un narratif délivré très rapidement par les services russes. Généralement, pour un assassinat politique, les enquêtes mettent beaucoup plus de temps à aboutir", constate-t-il, en observant une propagande russe et prorusse très active sur le sujet depuis samedi.
Nathan Sales, conseiller du Soufan Group pour le renseignement, s'abstient de débattre du cas précis mais avoue son "scepticisme" sur la version russe. "Nous savons que le régime de Poutine a par le passé assassiné des citoyens russes au profit de ses agendas politiques domestiques et extérieurs tordus", affirme-t-il à l'AFP.
js-dla/fz/ybl
Les prix des céréales sont redescendus des sommets, après six mois de guerre en Ukraine #
"C'est presque un retour à la case départ": six mois après l'invasion de l' Ukraine par la Russie, blé et maïs se rapprochent de leurs prix d'avant-guerre, dans un marché qui retrouve "un point d'équilibre".
Le scénario du pire, avec ses "ouragans de famine" redoutés par l'ONU, a été évité mais les prix restent très élevés et l'inflation menace, soulignent les analystes du marché.
Les cours du blé s'étaient envolés à près de 440 euros la tonne sur le marché européen mi-mai - le double de l'été dernier - alors que le trafic marchand était presque au point mort sur la mer Noire. Mais ils sont redescendus autour de 330 euros en août.
"Six mois après l'invasion russe, c'est presque un retour à la case départ. Les marchés ont appris à vivre avec la crise. La détente s'est amorcée fin mai-début juin avec de premières estimations de production rassurantes en Europe et la reprise des exportations d' Ukraine , d'abord par la route et le rail, puis par la mer", explique Gautier Le Molgat, analyste chez Agritel.
L' Ukraine est "en voie d'exporter presque 4 millions de tonnes de produits agricoles en août", toutes voies confondues, se rapprochant des plus de 5 millions mensuels d'avant-guerre, a annoncé mardi un haut responsable du département d'État américain.
Cette accélération des exportations de l' Ukraine , superpuissance agricole qui pesait avec la Russie 30% du commerce mondial du blé fin 2021, est le fruit de l'accord signé le 22 juillet entre Kiev et Moscou, sous l'égide de l'ONU et de la Turquie.
Cet accord pour l'ouverture d'un couloir maritime est destiné à sortir plus de 20 millions de tonnes de maïs, blé et tournesol stockés en Ukraine . D'après le Joint Coordination Centre qui supervise le corridor, 721.449 tonnes sont déjà sorties d' Ukraine par la mer.
Pour le moment, cette détente profite plus à l' Ukraine qu'à la Russie, qui prépare un retour en force sur les marchés à la faveur d'une exceptionnelle récolte de blé, estimée à 88 millions de tonnes.
Les exportations russes de blé pour juillet et août sont en baisse de 27% sur un an, selon les estimations du cabinet de conseil russe SovEcon.
Le blé russe est encore trop cher et rudement concurrencé, notamment par le blé français, pour plusieurs raisons: des frais de transport élevés, un "rouble fort", une taxe russe à l'exportation en baisse mais encore "très élevée" (environ 80 dollars la tonne), ce qui fait que "les fermiers rechignent à vendre", explique Andrey Sizov, directeur général de SovEcon.
La faiblesse des exportations russes a été l'un des principaux facteurs expliquant les prix élevés, estime M. Sizov, dans une crise qui fut moins de disponibilité que de prix et de logistique. Autrement dit, "Poutine a maintenu la pression sur les prix dans un bras de fer avec l'Europe", selon un observateur occidental.
Sur le terrain, l'accord de juillet devrait favoriser une reprise globale des flux en mer Noire, avec la baisse des primes d'assurances qui étaient un facteur de frein pour les affréteurs.
Les cours restent par ailleurs très élevés. Car les causes de la flambée post-Covid sont toujours là: hausse des coûts de l'énergie, des engrais (dont le prix a triplé en un an), et des transports.
A cela s'ajoute "l'épée de Damoclès de l'inflation" qui pèse sur les économies les plus fragiles, dépendantes à plus de 50% des importations pour les céréales, souligne Edward de Saint-Denis, courtier chez Plantureux & Associés, citant Corne de l'Afrique, Egypte, Yémen ou Liban.
Si les analystes voient le cours du blé continuer à refluer à moyen terme, ils sont plus circonspects pour le maïs: la sécheresse qui sévit partout inquiète.
L'Union européenne estime sa production de maïs en repli de 16%, tandis que les États-Unis ont revu à la baisse leurs rendements dans certaines régions, notamment dans le Nebraska et le Dakota du Sud (-21,7%).
"Si on ne se met pas à rationner la demande, pour le bétail en particulier, on va avoir un problème d'approvisionnement", estime Michael Zuzolo, président de Global Commodity Analytics and Consulting.
D'autant que la Chine, frappée à son tour par la sécheresse, a repris ses importations en céréales.
tu-sb
En France, la communauté ukrainienne fête l'indépendance six mois après le début de la guerre #
Plus de 1.500 Ukrainiens ont défilé mercredi à Lyon, Nice, Lille, Bordeaux ou encore Toulouse à l'occasion du 31e anniversaire de l'indépendance de leur pays, une célébration "d'autant plus importante" qu'elle est interdite à Kiev, six mois jour pour jour après l'invasion russe.
"C'est d'autant plus important de célébrer cette fête que cette année on ne fait pas de rassemblements en Ukraine car on a peur des bombardements", a relevé auprès de l'AFP Irina Bourdelles, une résidente ukrainienne qui anime l'Association franco-ukrainienne Côte d'Azur (Afuca), organisatrice de la manifestation à Nice.
Ce jour de l'indépendance intervient dans un contexte de forte tension, l'Ukraine redoutant de possibles "provocations russes répugnantes". Les autorités de Kiev ont interdit tout rassemblement public de lundi à jeudi dans la capitale, et dans le nord-est le gouverneur de la région de Kharkiv a ordonné un couvre-feu de mardi soir à jeudi matin.
A Nice, 350 personnes, selon la police, dont une grande majorité de femmes et d'enfants, ont marché pendant plus d'une heure sur les cinq kilomètres de la célèbre Promenade des Anglais, rassemblées derrière une immense banderole de 15 mètres de long aux couleurs de leur pays, bleu et jaune.
De nombreuses personnes agitaient des drapeaux ou tenaient des ballons, quelques-unes avec des pancartes fustigeant le "dictateur" Poutine et la Russie qualifiée "d'Etat terroriste", d'autres scandant des slogans hostiles au régime russe en demandant de "l'isoler".
"L'Ukraine moderne existe depuis trente et un ans et c'est seulement maintenant qu'on commence à comprendre le prix de l'indépendance", notait Artem, 36 ans, qui a souhaité rester anonyme, travaillant pour "une entreprise stratégique" d'Ukraine.
Le défilé s'est terminé par l'hymne national ukrainien repris en choeur par les participants devant le théâtre de Verdure, où devait se tenir dans la soirée un marché et un concert à but caritatif.
Selon les derniers chiffres communiqués à l'AFP par l'Office français de l'immigration et de l'intégration, le département des Alpes-Maritimes accueillait au 23 août quelque 9.000 réfugiés ukrainiens, pour un total national dépassant désormais les 100.000 personnes.
A Lyon, où 450 personnes ont défilé depuis la place des Terreaux, selon la préfecture, les manifestants ont eux aussi déployé un drapeau jaune et bleu géant et entonné l'hymne national. "La seule différence entre toi et un réfugié, c'est la chance", pouvait-on lire sur l'une des pancartes.
A Lille, quelques centaines de manifestants se sont réunis sur la place de la République. "Cette indépendance, elle a tellement été attendue, voulue par le peuple ukrainien. Et aujourd'hui, malheureusement, les Ukrainiens se battent à nouveau pour (la) garder", a lancé la présidente de l'association Portail de l'Ukraine, Irina Lampeka, organisatrice de la manifestation avec le soutien de la mairie.
Quelque 450 personnes, dont une majorité de familles, ont également manifesté à Bordeaux et une centaine à Rennes, dont certaines tenaient des bouquets de tournesols, devenus le symbole de soutien à l'Ukraine.
Svitlana, une femme d'une cinquantaine d'années arrivée à Saint-Malo il y a trois mois, et qui a préféré taire son nom, a témoigné en larmes: "Après six mois de guerre, je ne sais pas du tout quoi vous dire. Tous les sentiments me traversent. Je veux que ça soit une victoire car comme ça, ils ne tueront plus nos enfants".
A Toulouse, un rassemblement de 200 personnes a eu lieu devant la statue de Taras Tchevchenko, un poète ukrainien du 19e siècle. "C'est le Victor Hugo ukrainien, il a rallumé la flamme du nationalisme ukrainien", a lancé l'un des manifestants, Taras Budka.
bur-vxm-jra/ol/cbn