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Kenya: annonce imminente des résultats d'une présidentielle très serrée #

8/15/2022, 10:15 AM
Nairobi, KEN

Le Kenya s'approchait lundi de l'annonce des résultats d'une élection présidentielle à forts enjeux et très serrée, après six jours d'attente qui ont mis à rude épreuve la patience de la population.

Lundi à la mi-journée, le centre national de comptage de la Commission électorale indépendante (IEBC), sur lequel les yeux de tout le pays sont rivés, se remplissait de représentants des partis, observateurs et diplomates. La commission a invité la presse à 15h00 (locales, 12h00 GMT) pour l'annonce des résultats de la présidentielle

Selon le décompte du Daily Nation, plus important quotidien du pays, citant les données officielles de 80% des circonscriptions, William Ruto, vice-président sortant menait lundi matin avec un peu plus de 51% des voix, contre environ 48% pour Raila Odinga, vétéran de l'opposition désormais soutenu par le pouvoir.

"Je suis prêt quel que soit le résultat. Que ce soit Ruto ou Raila, nous devons avancer, nous avons attendu trop longtemps", a affirmé dans le centre financier de Nairobi Livingstone Wabwire, un cireur de chaussures de 27 ans.

Dimanche, en se rendant dans des églises de Nairobi, capitale de ce pays très croyant, MM. Ruto et Odinga ont tous deux appelé au calme malgré la fébrilité qui pointe au sein de leur coalition respective.

Le Kenya est un point d'ancrage démocratique dans une région est-africaine troublée, mais il a connu plusieurs phases de violences post-électorales, parfois très meurtrières, notamment en 2007-2008 (plus de 1.100 morts, des centaines de milliers de déplacés).

Les résultats de toutes les présidentielles y ont par ailleurs été contestés depuis 2002, dans la rue ou devant la justice.

Quelques 22,1 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes le 9 août pour désigner le successeur du président sortant Uhuru Kenyatta, ainsi que leurs gouverneurs, parlementaires et quelque 1.500 élus locaux.

A 55 ans, l'ambitieux William Ruto a malgré son statut de vice-président fait figure de challenger durant la campagne électorale, face à un Raila Odinga, 77 ans, soutenu par Kenyatta et le parti présidentiel.

Le scrutin s'est très largement déroulé dans le calme, mais a été marqué par une forte hausse de l'abstention, avec une participation d'environ 65% - contre 78% en août 2017 -, sur fond de désillusion envers la classe politique et de flambée du coût de la vie depuis la pandémie et la guerre en Ukraine.

Les résultats des scrutins parlementaires et locaux tombent au compte-gouttes et ne laissent pas présager quel camp en ravira la majorité. La ville de Nairobi, métropole dynamique et coeur économique du pays, a elle déjà nommé à sa tête Johnson Sakaja, du parti de Ruto, l'UDA (United Democratic Alliance).

Pour la présidentielle, le suspense est maximal. En plus des deux grands favoris, deux "petits" candidats concouraient : l'avocat David Mwaure, et l'excentrique ancien espion George Wajackoyah. Ces derniers sont crédités à eux deux de moins de 1% des voix.

Si ni Ruto ni Odinga ne recueille plus de 50% des vote plus une voix, ainsi que 25% des voix dans la moitié des 47 comtés, le Kenya connaîtra pour la première fois un second tour.

"L'anxiété du public atteint sa limite alors que le pays attend l'annonce du vainqueur", écrit le quotidien The Star lundi, notant que cette attente a été marquée par la patience et l'absence d'incidents. "Il s'agit d'un signe fort du fait que le Kenya a mûri en tant que démocratie", ajoute le journal.

Le pays, locomotive économique de la région, scruté par ses voisins, tourne au ralenti depuis le scrutin et ses écoles restent fermées.

La Commission électorale, qui a jusqu'à mardi soir pour annoncer l'ensemble des résultats, est donc sous pression. Elle fut vivement critiquée il y a cinq ans après l'invalidation de la présidentielle par la Cour suprême - une première en Afrique.

Vendredi, elle a reconnu que les opérations de collecte, comptage et vérification des résultats étaient plus longues que prévu, ralenties, selon elle, par l'interférence de partisans des partis politiques.

md-bur/al/cpy

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AUG 15

Kenya: annonce imminente des résultats d'une présidentielle très serrée #

8/15/2022, 10:15 AM
Nairobi, KEN

Le Kenya s'approchait lundi de l'annonce des résultats d'une élection présidentielle à forts enjeux et très serrée, après six jours d'attente qui ont mis à rude épreuve la patience de la population.

Lundi à la mi-journée, le centre national de comptage de la Commission électorale indépendante (IEBC), sur lequel les yeux de tout le pays sont rivés, se remplissait de représentants des partis, observateurs et diplomates. La commission a invité la presse à 15h00 (locales, 12h00 GMT) pour l'annonce des résultats de la présidentielle

Selon le décompte du Daily Nation, plus important quotidien du pays, citant les données officielles de 80% des circonscriptions, William Ruto, vice-président sortant menait lundi matin avec un peu plus de 51% des voix, contre environ 48% pour Raila Odinga, vétéran de l'opposition désormais soutenu par le pouvoir.

"Je suis prêt quel que soit le résultat. Que ce soit Ruto ou Raila, nous devons avancer, nous avons attendu trop longtemps", a affirmé dans le centre financier de Nairobi Livingstone Wabwire, un cireur de chaussures de 27 ans.

Dimanche, en se rendant dans des églises de Nairobi, capitale de ce pays très croyant, MM. Ruto et Odinga ont tous deux appelé au calme malgré la fébrilité qui pointe au sein de leur coalition respective.

Le Kenya est un point d'ancrage démocratique dans une région est-africaine troublée, mais il a connu plusieurs phases de violences post-électorales, parfois très meurtrières, notamment en 2007-2008 (plus de 1.100 morts, des centaines de milliers de déplacés).

Les résultats de toutes les présidentielles y ont par ailleurs été contestés depuis 2002, dans la rue ou devant la justice.

Quelques 22,1 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes le 9 août pour désigner le successeur du président sortant Uhuru Kenyatta, ainsi que leurs gouverneurs, parlementaires et quelque 1.500 élus locaux.

A 55 ans, l'ambitieux William Ruto a malgré son statut de vice-président fait figure de challenger durant la campagne électorale, face à un Raila Odinga, 77 ans, soutenu par Kenyatta et le parti présidentiel.

Le scrutin s'est très largement déroulé dans le calme, mais a été marqué par une forte hausse de l'abstention, avec une participation d'environ 65% - contre 78% en août 2017 -, sur fond de désillusion envers la classe politique et de flambée du coût de la vie depuis la pandémie et la guerre en Ukraine.

Les résultats des scrutins parlementaires et locaux tombent au compte-gouttes et ne laissent pas présager quel camp en ravira la majorité. La ville de Nairobi, métropole dynamique et coeur économique du pays, a elle déjà nommé à sa tête Johnson Sakaja, du parti de Ruto, l'UDA (United Democratic Alliance).

Pour la présidentielle, le suspense est maximal. En plus des deux grands favoris, deux "petits" candidats concouraient : l'avocat David Mwaure, et l'excentrique ancien espion George Wajackoyah. Ces derniers sont crédités à eux deux de moins de 1% des voix.

Si ni Ruto ni Odinga ne recueille plus de 50% des vote plus une voix, ainsi que 25% des voix dans la moitié des 47 comtés, le Kenya connaîtra pour la première fois un second tour.

"L'anxiété du public atteint sa limite alors que le pays attend l'annonce du vainqueur", écrit le quotidien The Star lundi, notant que cette attente a été marquée par la patience et l'absence d'incidents. "Il s'agit d'un signe fort du fait que le Kenya a mûri en tant que démocratie", ajoute le journal.

Le pays, locomotive économique de la région, scruté par ses voisins, tourne au ralenti depuis le scrutin et ses écoles restent fermées.

La Commission électorale, qui a jusqu'à mardi soir pour annoncer l'ensemble des résultats, est donc sous pression. Elle fut vivement critiquée il y a cinq ans après l'invalidation de la présidentielle par la Cour suprême - une première en Afrique.

Vendredi, elle a reconnu que les opérations de collecte, comptage et vérification des résultats étaient plus longues que prévu, ralenties, selon elle, par l'interférence de partisans des partis politiques.

md-bur/al/cpy

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AUG 15

Le Kenya s'approche de l'annonce des résultats dans une présidentielle serrée #

8/15/2022, 7:47 AM
Nairobi, KEN

Le Kenya s'approchait lundi de l'annonce des résultats d'une élection présidentielle à forts enjeux et très serrée, après six jours d'attente qui mettent à rude épreuve la patience de la population.

Selon le décompte du Daily Nation, plus important quotidien du pays, citant les données officielles de 80% des circonscriptions, William Ruto, vice-président sortant menait lundi matin avec un peu plus de 51% des voix, contre environ 48% pour Raila Odinga, vétéran de l'opposition désormais soutenu par le pouvoir.

Dimanche, en se rendant dans des églises de Nairobi, capitale de ce pays très croyant, MM. Ruto et Odinga ont tous deux appelé au calme malgré la fébrilité qui pointe au sein de leur coalition respective.

Le Kenya est un point d'ancrage démocratique dans une région est-africaine troublée, mais il a connu plusieurs phases de violences post-électorales, parfois très meurtrières, et les résultats de toutes les présidentielles y ont été contestés depuis 2002.

Quelques 22,1 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes le 9 août pour désigner le successeur du président Uhuru Kenyatta, ainsi que leurs gouverneurs, parlementaires et quelque 1.500 élus locaux.

Le scrutin s'est très largement déroulé dans le calme, mais a été marqué par une forte hausse de l'abstention, avec une participation d'environ 65% - contre 78% en août 2017 -, sur fond de désillusion envers la classe politique et de flambée du coût de la vie.

Les résultats des scrutins locaux tombent au compte-gouttes. Ils ne laissent pas présager quel camp ravira la majorité parlementaire.

Pour la présidentielle, le suspense est maximal. Si aucun candidat ne recueille plus de 50% des vote plus une voix, ainsi que 25% des voix dans la moitié des 47 comtés, le Kenya connaîtra pour la première fois un second tour.

"L'anxiété du public atteint sa limite alors que le pays attend l'annonce du vainqueur", écrit le quotidien The Star lundi, notant que cette attente a été marquée par la patience et l'absence d'incidents. "Il s'agit d'un signe fort du fait que le Kenya a mûri en tant que démocratie", ajoute le journal.

Le pays, locomotive économique de la région, scruté par ses voisins, tourne au ralenti depuis le scrutin et ses écoles restent fermées.

La Commission électorale indépendante (IEBC), qui a jusqu'à mardi pour annoncer l'ensemble des résultats, est donc sous pression. Elle fut vivement critiquée il y a cinq ans après l'invalidation de la présidentielle par la Cour suprême - une première en Afrique.

Vendredi, elle a reconnu que les opérations de collecte, comptage et vérification des résultats étaient plus longues que prévu, ralenties, selon elle, par l'interférence de partisans des partis politiques.

txw/amu/md/al/cpy

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Le Kenya s'approche de l'annonce des résultats dans une présidentielle serrée #

8/15/2022, 7:47 AM
Nairobi, KEN

Le Kenya s'approchait lundi de l'annonce des résultats d'une élection présidentielle à forts enjeux et très serrée, après six jours d'attente qui mettent à rude épreuve la patience de la population.

Selon le décompte du Daily Nation, plus important quotidien du pays, citant les données officielles de 80% des circonscriptions, William Ruto, vice-président sortant menait lundi matin avec un peu plus de 51% des voix, contre environ 48% pour Raila Odinga, vétéran de l'opposition désormais soutenu par le pouvoir.

Dimanche, en se rendant dans des églises de Nairobi, capitale de ce pays très croyant, MM. Ruto et Odinga ont tous deux appelé au calme malgré la fébrilité qui pointe au sein de leur coalition respective.

Le Kenya est un point d'ancrage démocratique dans une région est-africaine troublée, mais il a connu plusieurs phases de violences post-électorales, parfois très meurtrières, et les résultats de toutes les présidentielles y ont été contestés depuis 2002.

Quelques 22,1 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes le 9 août pour désigner le successeur du président Uhuru Kenyatta, ainsi que leurs gouverneurs, parlementaires et quelque 1.500 élus locaux.

Le scrutin s'est très largement déroulé dans le calme, mais a été marqué par une forte hausse de l'abstention, avec une participation d'environ 65% - contre 78% en août 2017 -, sur fond de désillusion envers la classe politique et de flambée du coût de la vie.

Les résultats des scrutins locaux tombent au compte-gouttes. Ils ne laissent pas présager quel camp ravira la majorité parlementaire.

Pour la présidentielle, le suspense est maximal. Si aucun candidat ne recueille plus de 50% des vote plus une voix, ainsi que 25% des voix dans la moitié des 47 comtés, le Kenya connaîtra pour la première fois un second tour.

"L'anxiété du public atteint sa limite alors que le pays attend l'annonce du vainqueur", écrit le quotidien The Star lundi, notant que cette attente a été marquée par la patience et l'absence d'incidents. "Il s'agit d'un signe fort du fait que le Kenya a mûri en tant que démocratie", ajoute le journal.

Le pays, locomotive économique de la région, scruté par ses voisins, tourne au ralenti depuis le scrutin et ses écoles restent fermées.

La Commission électorale indépendante (IEBC), qui a jusqu'à mardi pour annoncer l'ensemble des résultats, est donc sous pression. Elle fut vivement critiquée il y a cinq ans après l'invalidation de la présidentielle par la Cour suprême - une première en Afrique.

Vendredi, elle a reconnu que les opérations de collecte, comptage et vérification des résultats étaient plus longues que prévu, ralenties, selon elle, par l'interférence de partisans des partis politiques.

txw/amu/md/al/cpy

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AUG 15

Le Kenya s'approche de l'annonce des résultats dans une présidentielle serrée #

8/15/2022, 7:47 AM
Nairobi, KEN

Le Kenya s'approchait lundi de l'annonce des résultats d'une élection présidentielle à forts enjeux et très serrée, après six jours d'attente qui mettent à rude épreuve la patience de la population.

Selon le décompte du Daily Nation, plus important quotidien du pays, citant les données officielles de 80% des circonscriptions, William Ruto, vice-président sortant menait lundi matin avec un peu plus de 51% des voix, contre environ 48% pour Raila Odinga, vétéran de l'opposition désormais soutenu par le pouvoir.

Dimanche, en se rendant dans des églises de Nairobi, capitale de ce pays très croyant, MM. Ruto et Odinga ont tous deux appelé au calme malgré la fébrilité qui pointe au sein de leur coalition respective.

Le Kenya est un point d'ancrage démocratique dans une région est-africaine troublée, mais il a connu plusieurs phases de violences post-électorales, parfois très meurtrières, et les résultats de toutes les présidentielles y ont été contestés depuis 2002.

Quelques 22,1 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes le 9 août pour désigner le successeur du président Uhuru Kenyatta, ainsi que leurs gouverneurs, parlementaires et quelque 1.500 élus locaux.

Le scrutin s'est très largement déroulé dans le calme, mais a été marqué par une forte hausse de l'abstention, avec une participation d'environ 65% - contre 78% en août 2017 -, sur fond de désillusion envers la classe politique et de flambée du coût de la vie.

Les résultats des scrutins locaux tombent au compte-gouttes. Ils ne laissent pas présager quel camp ravira la majorité parlementaire.

Pour la présidentielle, le suspense est maximal. Si aucun candidat ne recueille plus de 50% des vote plus une voix, ainsi que 25% des voix dans la moitié des 47 comtés, le Kenya connaîtra pour la première fois un second tour.

"L'anxiété du public atteint sa limite alors que le pays attend l'annonce du vainqueur", écrit le quotidien The Star lundi, notant que cette attente a été marquée par la patience et l'absence d'incidents. "Il s'agit d'un signe fort du fait que le Kenya a mûri en tant que démocratie", ajoute le journal.

Le pays, locomotive économique de la région, scruté par ses voisins, tourne au ralenti depuis le scrutin et ses écoles restent fermées.

La Commission électorale indépendante (IEBC), qui a jusqu'à mardi pour annoncer l'ensemble des résultats, est donc sous pression. Elle fut vivement critiquée il y a cinq ans après l'invalidation de la présidentielle par la Cour suprême - une première en Afrique.

Vendredi, elle a reconnu que les opérations de collecte, comptage et vérification des résultats étaient plus longues que prévu, ralenties, selon elle, par l'interférence de partisans des partis politiques.

txw/amu/md/al/cpy

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AUG 14

Kenya: duel serré pour la présidence, les appels à l'unité se multiplient #

8/14/2022, 7:48 PM
Nairobi, KEN

Les appels à la paix et à l'unité ont résonné dimanche à travers le Kenya, plongé dans l'interminable attente des résultats de la présidentielle du 9 août qui apparaît particulièrement serrée, selon des résultats officiels partiels.

Dimanche matin, selon le décompte de la Commission électorale (IEBC) sur près de la moitié des bureaux de vote, le vice-président William Ruto menait ce coude-à-coude avec 51,25% des voix, contre 48,09% pour Raila Odinga, figure historique de l'opposition aujourd'hui soutenue par le président sortant Uhuru Kenyatta.

La commision a ensuite coupé la diffusion en direct des résultats, sans donner d'explication.

Mais un décompte du quotidien Daily Nation, citant les données officielles sur 70% des bureaux de vote, indiquait en soirée que M. Ruto avait obtenu jusqu'à présent 52,54% des suffrages tandis que M. Odinga en avait obtenu 46,78%.

Depuis leur vote de mardi, les Kényans retiennent leur souffle devant ce duel présidentiel qui pourrait être l'un des plus serrés de l'histoire du pays. Leur patience est unanimement saluée dans un pays qui a connu ces dernières décennies plusieurs épisodes de tensions et violences post-électorales, parfois sanglantes.

Dimanche, MM. Ruto et Odinga se sont rendus dans des églises de la capitale Nairobi.

Chemise blanche et veste légère, William Ruto a appelé à une suite pacifique du processus électoral lors d'un service religieux: "Nous avons voté pacifiquement, nous avons traversé ce processus pacifiquement et ma prière, c'est que nous terminions ce processus pacifiquement".

Raila Odinga, vêtu d'une tunique bleue, sa couleur de campagne, a, lui, récité une prière de Saint-François: "Je veux devenir un instrument pour apporter la paix, guérir, unir et garder l'espoir vivant dans notre pays".

Ailleurs, les offices dominicaux, très fréquentés dans ce pays religieux, ont été l'occasion d'appels à la responsabilité.

À l'annonce des résultats, "ne créez pas de problèmes ou de chaos, mais priez pour le nouveau président que Dieu nous a donné", a lancé l'évêque Washington Ogonyo Ngede devant 300 fidèles réunis à Kisumu, fief d'Odinga dans l'ouest du pays.

"Les dirigeants vont et viennent, mais le Kenya vit pour toujours", a ajouté cet ami de longue date de la famille Odinga.

A Eldoret, bastion de Ruto dans la vallée du Rift, l'évêque du diocèse catholique Dominic Kimengich a également appelé au calme, exhortant les hommes politiques à être "très prudents dans leurs propos".

"Nous avons connu cela en tant que Kényans, nous savons que toute remarque imprudente (...) peut facilement déclencher un conflit", a-t-il déclaré à l'AFP avant une messe dans la paroisse de Yamumbi. il a demandé aux responsables politiques d'"accepter la volonté du peuple" exprimée dans les urnes.

En écho au secrétaire d'État américain Antony Blinken samedi sur Twitter, une quinzaine d'ONG et de syndicats, dont Amnesty International, ont appelé dimanche "à la patience".

"Nous applaudissons les Kényans pour leur conduite pacifique pendant les élections et appelons au calme pendant que les résultats sont vérifiés", ont-ils déclaré dans un communiqué.

Quelque 22,1 millions d'électeurs ont été appelés aux urnes mardi pour désigner le successeur du président Uhuru Kenyatta, ainsi que leurs gouverneurs, parlementaires et élus locaux.

Les résultats des scrutins locaux tombent au compte-gouttes. Ils ne laissent pas présager quel camp ravira la majorité parlementaire, mais ils dessinent d'ores et déjà une percée historique des femmes.

Pour la présidentielle, le suspense est maximal. Si aucun de ces deux candidats ne recueille plus de 50% des voix, ainsi que 25% des voix dans la moitié des 47 comtés, le Kenya connaîtra pour la première fois un second tour.

L'IEBC est donc sous pression. Non seulement parce que le pays, locomotive économique de l'Afrique de l'Est; tourne au ralenti dans l'attente des résultats, mais aussi parce qu'elle a été vivement critiquée il y a cinq ans après une présidentielle invalidée par la Cour suprême.

Vendredi, la commission a reconnu que les opérations de collecte, comptage et vérification des résultats étaient plus longues que prévu, ralenties, selon elle, par l'interférence de partisans des partis politiques.

Cette élection est scrutée de près par la communauté internationale. Le Kenya est en effet un point d'ancrage démocratique dans la région et les résultats de toutes les présidentielles y ont été contestés depuis 2002.

Le scrutin de mardi dernier a été marqué par un taux de participation d'environ 65% (contre 78% en août 2017), sur fond d'une inflation galopante et de frustration à l'égard de l'élite politique.

bur-al/sva/cpy/emp

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AUG 14

Kenya: duel serré pour la présidence, les appels à l'unité se multiplient #

8/14/2022, 6:05 PM
Nairobi, KEN

Les appels à la paix et à l'unité ont résonné dimanche à travers le Kenya, plongé dans l'interminable attente des résultats de la présidentielle du 9 août qui apparaît particulièrement serrée, selon des résultats officiels partiels.

Dimanche matin, selon le décompte de la Commission électorale (IEBC) sur près de la moitié des bureaux de vote, le vice-président William Ruto menait ce coude-à-coude avec 51,25% des voix, contre 48,09% pour Raila Odinga, figure historique de l'opposition aujourd'hui soutenue par le président sortant Uhuru Kenyatta.

L'IEBC a ensuite coupé la diffusion en direct des résultats, sans donner d'explication.

Depuis leur vote de mardi, les Kényans retiennent leur souffle devant ce duel présidentiel qui pourrait être l'un des plus serré de l'histoire du pays. Leur patience est unanimement saluée dans un pays qui a connu ces dernières décennies plusieurs épisodes de tensions et violences post-électorales, parfois sanglantes.

Dimanche, MM. Ruto et Odinga se sont rendus dans des églises de la capitale Nairobi.

Chemise blanche et veste légère, William Ruto s'est montré serein, et n'a fait aucune déclaration.

Raila Odinga, vêtu d'une tunique bleue, sa couleur de campagne, a, lui, récité une prière de Saint-François: "Je veux devenir un instrument pour apporter la paix, guérir, unir et garder l'espoir vivant dans notre pays".

Ailleurs, les offices dominicaux, très fréquentés dans ce pays religieux, ont été l'occasion d'appels à la responsabilité.

À l'annonce des résultats, "ne créez pas de problèmes ou de chaos, mais priez pour le nouveau président que Dieu nous a donné", a lancé l'évêque Washington Ogonyo Ngede devant 300 fidèles réunis à Kisumu, fief d'Odinga dans l'ouest du pays.

"Les dirigeants vont et viennent, mais le Kenya vit pour toujours", a ajouté cet ami de longue date de la famille Odinga.

A Eldoret, bastion de Ruto dans la vallée du Rift, l'évêque du diocèse catholique Dominic Kimengich a également appelé au calme, exhortant les hommes politiques à être "très prudents dans leurs propos".

"Nous avons connu cela en tant que Kényans, nous savons que toute remarque imprudente (...) peut facilement déclencher un conflit", a-t-il déclaré à l'AFP avant une messe dans la paroisse de Yamumbi. il a demandé aux responsables politiques d'"accepter la volonté du peuple" exprimée dans les urnes.

Présente à cet office, Mary Wanjiru, 59 ans, a également dit "prier pour qu'il n'y ait pas de violence": "Nous voulons un Kenya en paix".

En écho au secrétaire d'État américain Antony Blinken samedi sur Twitter, une quinzaine d'ONG et de syndicats, dont Amnesty International, ont appelé dimanche "à la patience".

"Nous applaudissons les Kényans pour leur conduite pacifique pendant les élections et appelons au calme pendant que les résultats sont vérifiés", ont-ils déclaré dans un communiqué.

"Nous demandons aux candidats, à leurs partisans et au public à faire preuve de retenue", ont-ils ajouté.

Quelque 22,1 millions d'électeurs ont été appelés aux urnes mardi pour désigner le successeur du président Uhuru Kenyatta, ainsi que leurs gouverneurs, parlementaires et élus locaux.

Les résultats des scrutins locaux tombent au compte-gouttes. Ils ne laissent pas présager quel camp ravira la majorité parlementaire, mais ils dessinent d'ores et déjà une percée historique des femmes.

Pour la présidentielle, le suspense est maximal. Si aucun de ces deux candidats ne recueille plus de 50% des voix, ainsi que 25% des voix dans la moitié des 47 comtés, le Kenya connaîtra pour la première fois un second tour.

L'IEBC est donc sous pression. Non seulement parce que le pays, locomotive économique de l'Afrique de l'Est; tourne au ralenti dans l'attente des résultats, mais aussi parce qu'elle a été vivement critiquée il y a cinq ans après une présidentielle invalidée par la Cour suprême.

Vendredi, la commission a reconnu que les opérations de collecte, comptage et vérification des résultats étaient plus longues que prévu, ralenties, selon elle, par l'interférence de partisans des partis politiques.

Cette élection est scrutée de près par la communauté internationale. Le Kenya est en effet un point d'ancrage démocratique dans la région et les résultats de toutes les présidentielles y ont été contestés depuis 2002.

Le scrutin de mardi dernier a été marqué par un taux de participation d'environ 65% (contre 78% en août 2017), sur fond d'une inflation galopante et de frustration à l'égard de l'élite politique.

bur-al/sva/cpy

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AUG 14

Kenya: duel serré pour la présidence, les appels à l'unité se multiplient #

8/14/2022, 2:11 PM
Nairobi, KEN

Les deux favoris de la présidentielle du 9 août au Kenya se tiennent dans un mouchoir de poche, selon des résultats officiels partiels diffusés dimanche dans ce pays plongé dans l'expectative, où les appels au calme et à l'unité se multiplient.

Selon le décompte officiel de la commission électorale (IEBC) portant sur près de la moitié des bureaux de vote, le vice-président sortant William Ruto comptabilisait dimanche 51,25% des voix, contre 48,09% pour Raila Odinga, figure historique de l'opposition aujourd'hui soutenu par le président sortant.

Devant ce duel présidentiel qui pourrait être le plus serré de l'histoire du Kenya, la population retient son souffle.

Des appels ont été lancés au maintien du calme ayant prévalu durant le scrutin et l'ambiance à travers le pays restait apaisée, loin des tensions et violences post-électorales passées, parfois sanglantes.

Dimanche, les deux principaux candidats ont affiché une image de sérénité. En chemise blanche et veste légère, William Ruto est apparu décontracté, chantant main dans la poche lors d'une messe à Nairobi.

Raila Odinga, en tunique bleue, sa couleur de campagne, a prié dans une autre église de la capitale.

Ailleurs dans le pays, les offices dominicaux, très fréquentés dans ce pays religieux, ont été l'occasion d'appels à la responsabilité.

L'évêque Washington Ogonyo Ngede, ami de longue date de la famille Odinga, a exhorté de Kisumu - fief d'Odinga situé dans l'ouest du pays - à dépasser les clivages.

À l'annonce des résultats, "ne créez pas de problèmes ou de chaos, mais priez pour le nouveau président que Dieu nous a donné (...). Les dirigeants vont et viennent mais le Kenya vit pour toujours", a-t-il lancé, acclamé par les quelque 300 fidèles présents.

Dans le diocèse d'Eldoret, bastion de Ruto dans la vallée du Rift, l'évêque Dominic Kimengich a également indiqué prier pour la paix. "Les gens ont exprimé leur préférence. Les hommes politiques doivent accepter la volonté du peuple", a-t-il estimé avant une messe dans la paroisse de Yamumbi.

En écho au secrétaire d'État américain Antony Blinken samedi sur Twitter, une quinzaine d'ONG et de syndicats, dont Amnesty Inernational, ont appelé dimanche "à la patience".

"Nous applaudissons les Kényans pour leur conduite pacifique pendant les élections et appelons au calme pendant que les résultats sont vérifiés", ont-ils déclaré dans un communiqué, se disant "vraiment impressionnés par les nombreux candidats qui ont gracieusement concédé leur défaite et plaidé pour travailler avec les vainqueurs".

Quelque 22,1 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes mardi pour désigner le successeur du président Uhuru Kenyatta, ainsi que leurs gouverneurs, parlementaires et élus locaux.

Les résultats des scrutins locaux tombent également au compte-gouttes. Ils ne laissent pas présager quel camp ravira la majorité parlementaire, mais ils dessinent d'ores et déjà une percée historique des femmes.

Pour la présidentielle, le suspense est maximal. Si aucun de ces deux candidats ne recueille plus de 50% des voix, ainsi que 25% des voix dans la moitié des 47 comtés, le Kenya connaîtra pour la première fois un second tour.

L'IEBC est donc sous pression. Non seulement parce que la locomotive économique de l'Afrique de l'Est tourne au ralenti dans l'attente des résultats, mais aussi parce que cette commission a été vivement critiquée il y a cinq ans après une présidentielle invalidée par la Cour suprême, puis reprogrammée.

Vendredi, l'IEBC a reconnu que les opérations de collecte, comptage et vérification des résultats étaient plus longues que prévu, ralenties, selon elle, par l'interférence de partisans des partis politiques.

Quelques heurts ont opposé dans la nuit de samedi à dimanche des militants dans la salle où l'IEBC mène la vérification des résultats.

Cette élection est scrutée de près par la communauté internationale.

Le Kenya est en effet un point d'ancrage démocratique dans la région et les résultats de toutes les présidentielles y ont été contestés depuis 2002.

Le scrutin de mardi dernier a été marqué par un taux de participation d'environ 65% (contre 78% en août 2017), sur fond d'une inflation galopante et de frustration à l'égard de l'élite politique.

bur-al/sva/jg

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AUG 14

Israël: l'ex-chef de l'armée Gadi Eisenkot se lance en politique #

8/14/2022, 1:19 PM
Jérusalem, ZZZ

L'ancien chef de l'armée israélienne, Gadi Eisenkot, a annoncé dimanche se lancer en politique en rejoignant la liste électorale d'un autre ancien haut gradé, Benny Gantz, en vue des élections législatives en novembre.

Au cours des dernières semaines, la presse israélienne se faisait l'écho de rumeurs sur l'avenir du très convoité chef d'état-major de la puissante armée israélienne de 2015 à 2019, courtisé notamment par le parti centriste Yesh Atid ("Il y a un futur" en hébreu) du Premier ministre Yaïr Lapid.

Mais dimanche, M. Eisenkot a annoncé se lancer dans l'arène politique en rejoignant la liste commune de l'actuel ministre de la Défense, Benny Gantz, chef de la formation centriste "Bleu-Blanc", et le ministre de la Justice, Gideon Saar, aussi dirigeant du parti "Nouvel Espoir".

MM. Gantz, Saar et Eisenkot "se présenteront ensemble aux prochaines élections sous une liste nommée le parti de l'unité nationale", ou "Hamahane Hamamlachti" en hébreu, a indiqué leur service dans un communiqué conjoint transmis à l'AFP.

Israël tiendra le 1er novembre ses cinquièmes élections législatives en trois ans et demi, dans la foulée de la dissolution du Parlement le 30 juin.

Ayant notamment perdu sa majorité, la coalition hétéroclite ayant succédé un an plus tôt à Benjamin Netanyahu avait choisi de provoquer elle-même la dissolution de la Knesset (Parlement) et ainsi convoquer un nouveau scrutin, prévu le 1er novembre.

M. Netanyahu, le plus pérenne des Premiers ministres de l'histoire israélienne, mise sur une victoire de son parti, le Likoud, et ses alliés de la droite religieuse, afin de s'imposer à nouveau à la tête du gouvernement israélien à l'issue des nouvelles élections.

En Israël, les formations doivent obtenir un minimum 3,25% des suffrages exprimés pour obtenir des députés au Parlement, un score qui garantie un minimum de quatre députés à la Knesset.

Après respectivement MM. Gantz et Saar, l'ancien chef d'état-major Eisenkot sera le troisième nom sur leur liste commune, ce qui lui assurera un siège si leur union atteint le seuil d'entrée au Parlement.

Les derniers sondages créditent M. Netanyahu d'une trentaine de sièges, sur les 120 du Parlement, devant M. Lapid (environ 25 députés), Benny Gantz (dizaine de sièges) et une dizaine d'autres formations.

gl/bfi

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AUG 14

Kenya: duel serré pour la présidence, les appels à l'unité se multiplient #

8/14/2022, 1:03 PM
Nairobi, KEN

Les deux favoris de la présidentielle du 9 août au Kenya se tiennent dans un mouchoir de poche, selon des résultats officiels partiels diffusés dimanche dans ce pays plongé dans l'expectative, où les appels au calme et à l'unité se multiplient.

Selon le décompte officiel de la commission électorale (IEBC) portant sur près de la moitié des bureaux de vote, le vice-président sortant William Ruto comptabilisait dimanche 51,25% des voix, contre 48,09% pour Raila Odinga, figure historique de l'opposition aujourd'hui soutenu par le président sortant.

Devant ce duel présidentiel qui pourrait être le plus serré de l'histoire du Kenya, la population retient son souffle.

Des appels ont été lancés au maintien du calme ayant prévalu durant le scrutin et l'ambiance à travers le pays restait apaisée, loin des tensions et violences post-électorales passées, parfois sanglantes.

Dimanche, les deux principaux candidats ont affiché une image de sérénité. En chemise blanche et veste légère, William Ruto est apparu décontracté, chantant main dans la poche lors d'une messe à Nairobi. Raila Odinga, en tunique bleue, sa couleur de campagne, a prié dans une autre église de la capitale.

Ailleurs dans le pays, les offices dominicaux, très fréquentés dans ce pays religieux, ont été l'occasion d'appels à la responsabilité.

L'évêque Washington Ogonyo Ngede, ami de longue date de la famille Odinga, a exhorté de Kisumu - fief d'Odinga situé dans l'ouest du pays - à dépasser les clivages.

À l'annonce des résultats, "ne créez pas de problèmes ou de chaos, mais priez pour le nouveau président que Dieu nous a donné (...). Les dirigeants vont et viennent mais le Kenya vit pour toujours", a-t-il lancé, acclamé par les quelque 300 fidèles présents.

Dans le diocèse d'Eldoret, bastion de Ruto dans la vallée du Rift, l'évêque Dominic Kimengich a également indiqué prier pour la paix. "Les gens ont exprimé leur préférence. Les hommes politiques doivent accepter la volonté du peuple", a-t-il estimé avant une messe dans la paroisse de Yamumbi.

En écho au secrétaire d'État américain Antony Blinken samedi sur Twitter, une quinzaine d'ONG et de syndicats, dont Amnesty Inernational, ont appelé dimanche "à la patience".

"Nous applaudissons les Kényans pour leur conduite pacifique pendant les élections et appelons au calme pendant que les résultats sont vérifiés", ont-ils déclaré dans un communiqué, se disant "vraiment impressionnés par les nombreux candidats qui ont gracieusement concédé leur défaite et plaidé pour travailler avec les vainqueurs".

Quelque 22,1 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes mardi pour désigner le successeur du président Uhuru Kenyatta, ainsi que leurs gouverneurs, parlementaires et élus locaux.

Les résultats des scrutins locaux tombent également au compte-gouttes. Ils ne laissent pas présager quel camp ravira la majorité parlementaire, mais ils dessinent d'ores et déjà une percée historique des femmes.

Pour la présidentielle, le suspense est maximal. Si aucun de ces deux candidats ne recueille plus de 50% des voix, ainsi que 25% des voix dans la moitié des 47 comtés, le Kenya connaîtra pour la première fois un second tour.

L'IEBC est donc sous pression. Non seulement parce que la locomotive économique de l'Afrique de l'Est tourne au ralenti dans l'attente des résultats, mais aussi parce que cette commission a été vivement critiquée il y a cinq ans après une présidentielle invalidée par la Cour suprême, puis reprogrammée.

Vendredi, l'IEBC a reconnu que les opérations de collecte, comptage et vérification des résultats étaient plus longues que prévu, ralenties, selon elle, par l'interférence de partisans des partis politiques.

Quelques heurts ont opposé dans la nuit de samedi à dimanche des militants dans la salle où l'IEBC mène la vérification des résultats.

Cette élection est scrutée de près par la communauté internationale.

Le Kenya est en effet un point d'ancrage démocratique dans la région et les résultats de toutes les présidentielles y ont été contestés depuis 2002.

Le scrutin de mardi dernier a été marqué par un taux de participation d'environ 65% (contre 78% en août 2017), sur fond d'une inflation galopante et de frustration à l'égard de l'élite politique.

bur-al/sva/jg

TWITTER

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AUG 14

Kenya/présidentielle: Ruto légèrement en tête selon des résultats partiels #

8/14/2022, 9:27 AM
Nairobi, KEN

Le vice-président sortant William Ruto est en tête de la présidentielle au Kenya, selon des résultats officiels provisoires dimanche qui confirment un coude-à-coude serré avec l'autre favori, Raila Odinga.

Dans la matinée, M. Ruto totalisait 51,25% des voix contre 48,09% pour M. Odinga sur près de la moitié des bureaux de vote, selon des chiffres de la Commission électorale indépendance (IEBC) qui a jusqu'à mardi 16 août pour annoncer les résultats définitifs.

Samedi, sur 29,92% des bureaux de vote, Raila Odinga comptabilisait environ 250.000 voix d'avance sur William Ruto.

Cinq jours après la présidentielle de mardi qui s'est tenue de manière pacifique, les 50 millions de Kényans attendent toujours, avec impatience mais dans le calme, de connaître le nom du successeur d'Uhuru Kenyatta au pouvoir depuis 2013.

Sur les quatre candidats en lice, deux se sont dégagés en tête: Raila Odinga, 77 ans, une figure historique de l'opposition qui a reçu le soutien de M. Kenyatta pour sa cinquième candidature, et William Ruto, le vice-président sortant âgé de 55 ans.

Si aucun de ces deux candidats ne recueille plus de 50% des voix, le Kenya connaîtra pour la première fois un second tour lors d'une élection présidentielle.

L'IEBC est sous pression. Non seulement parce que la locomotive économique de l'Afrique de l'Est tourne au ralenti dans l'attente des résultats, mais aussi parce que cette commission a été vivement critiquée il y a cinq ans après une présidentielle - en août 2017 -, invalidée par la Cour suprême pour "irrégularités", puis reprogrammée.

Vendredi, l'IEBC a reconnu que les opérations de collecte, comptage et vérification des résultats étaient plus longues que prévu, ralenties, selon elle, par l'interférence de partisans des partis politiques.

Ces opérations sont réalisées au niveau national au centre Bomas, lieu touristique de la capitale transformé temporairement en forteresse hautement surveillée.

De brefs heurts ont éclaté dans cette salle dans la nuit de samedi à dimanche, des militants de partis ayant interrompu le décompte, accusant leurs rivaux de truquage.

La police a dû intervenir, signe des tensions politiques pour cette présidentielle la plus serrée de l'histoire du pays et scrutée de près par la communauté internationale.

Le Kenya est en effet un point d'ancrage démocratique dans la région et a été à plusieurs reprise secoué par des violences post-électorales parfois sanglantes, comme en 2007-2008 où 1.100 personnes étaient mortes.

"Nous encourageons la paix et la patience (...)", a déclaré samedi soir le secrétaire d'État américain Antony Blinken.

Le scrutin de mardi a été marqué par un taux de participation d'environ 65% (contre 78% en août 2017), sur fond d'une inflation galopante et de frustration à l'égard de l'élite politique.

bur-al/jg

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AUG 13

Kenya: Odinga légèrement en tête de la présidentielle, selon des résultats partiels #

8/13/2022, 4:58 PM
Nairobi, KEN

Raila Odinga, figure historique de la politique kényane, devançait légèrement samedi le vice-président sortant William Ruto dans la course à la présidence du Kenya, selon des résultats officiels partiels diffusés quatre jours après une élection qui suscite une grande attente.

En début d'après-midi, M. Odinga totalisait 52,54% des voix (2.288.315 voix), contre 46,76% (2.036.795 voix) pour M. Ruto, sur 29,92% des bureaux de vote, selon des résultats officiels diffusés depuis Nairobi, où la commission électorale indépendante (IEBC) procède aux opérations de collecte, comptage et vérification des résultats.

Les résultats définitifs doivent être annoncés le 16 août au plus tard, tel que le prévoit la loi. Si aucun des deux favoris ne recueille plus de 50% des voix, le Kenya connaîtra pour la première fois un second tour à la présidentielle.

Si le Kenya est considéré comme un îlot de stabilité et de croissance au coeur d'une région tourmentée, les résultats de toutes les présidentielles depuis 2002 ont été contestés, parfois dans la violence.

Quatre jours après que 22,1 millions de Kényans ont été appelés aux urnes, le pays attend toujours de connaître le nom du successeur d'Uhuru Kenyatta qui, après avoir réalisé deux mandats depuis 2013, n'a pas le droit d'en briguer un troisième.

Quatre candidats étaient en lice, mais l'élection se résume à duel entre deux favoris: Raila Odinga, 77 ans, vétéran de l'opposition qui a reçu le soutien de M. Kenyatta pour sa cinquième candidature à la présidence, et William Ruto, 55 ans et vice-président sortant.

Cinq autre scrutins étaient organisés mardi, pour choisir notamment les parlementaires, gouverneurs et 1.500 élus locaux.

Le chef de l'IEBC, Wafula Chebukati, a reconnu vendredi que le décompte des résultats n'allait "pas aussi vite" que prévu.

La commission électorale doit collecter les résultats émanant des plus de 46.000 bureaux de vote, puis les vérifier. Il lui faut aussi étouffer les rumeurs de piratage ou autres incidents relayés massivement sur les réseaux sociaux.

Vendredi, plusieurs médias kényans ont interrompu les décomptes de voix en direct qu'ils menaient de leur côté, suscitant interrogations et impatience dans la population.

Cette démarche n'a pas été dictée sous la pression, a affirmé vendredi soir David Omwoyo, chef du Conseil des médias du Kenya, assurant que les médias travaillaient de concert pour synchroniser leurs estimations.

"Nous sommes à un moment vraiment critique et les médias jouent un rôle-clé dans le processus, en tant que média, nous n'allons pas être responsables en cas de chaos", a-t-il ajouté dans un communiqué.

Une partie des 50 millions d'habitants restent suspendus aux médias, comme ces vendeurs de rue à Nairobi collés à leur radio et pressés de connaître l'issue de cette longue campagne dominée par le poids de l'inflation.

Evelyn Oduor, une couturière de 35 ans, a hâte que la vie retrouve son cours normal. "Nous sommes très fatigués. Nous n'allons pas travailler. Nos élèves sont à la maison", les écoles restant fermées jusqu'au 18 août, témoigne-t-elle depuis la ville de Kisumu, sur les rives du lac Victoria et bastion d'Odinga.

A 2h30 de route de là, dans le fief de William Ruto, la ville d'Eldoret avait, elle, une activité normale.

Plus l'attente des résultats se prolonge, plus l'impatience augmente et revient aussi en mémoire le souvenir des batailles post-électorales passées, parfois particulièrement sanglantes.

En 2007-2008 la contestation des résultats avait ainsi conduit à des affrontements inter-communautaires, faisant plus de 1.100 morts et des centaines de milliers de déplacés, le chapitre le plus meurtrier depuis l'indépendance du pays en 1963.

Durant la campagne, MM. Odinga et Ruto ont assuré qu'ils respecteraient les résultats d'élections libres et transparentes, s'engageant à porter leurs éventuels griefs en justice et non par la violence.

Selon l'ensemble des observateurs locaux et étrangers, l'élection de 2022 s'est globalement bien déroulée, malgré quelques incidents isolés.

Ce scrutin a été marqué par une participation en forte baisse: selon l'IEBC, environ 65% des 22,1 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes mardi, une forte baisse par rapport aux 78% enregistrés lors du scrutin d'août 2017.

np-al-sva/cpy

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AUG 13

Kenya: Odinga légèrement en tête de la présidentielle, selon des résultats partiels #

8/13/2022, 4:58 PM
Nairobi, KEN

Raila Odinga, figure historique de la politique kényane, devançait légèrement samedi le vice-président sortant William Ruto dans la course à la présidence du Kenya, selon des résultats officiels partiels diffusés quatre jours après une élection qui suscite une grande attente.

En début d'après-midi, M. Odinga totalisait 52,54% des voix (2.288.315 voix), contre 46,76% (2.036.795 voix) pour M. Ruto, sur 29,92% des bureaux de vote, selon des résultats officiels diffusés depuis Nairobi, où la commission électorale indépendante (IEBC) procède aux opérations de collecte, comptage et vérification des résultats.

Les résultats définitifs doivent être annoncés le 16 août au plus tard, tel que le prévoit la loi. Si aucun des deux favoris ne recueille plus de 50% des voix, le Kenya connaîtra pour la première fois un second tour à la présidentielle.

Si le Kenya est considéré comme un îlot de stabilité et de croissance au coeur d'une région tourmentée, les résultats de toutes les présidentielles depuis 2002 ont été contestés, parfois dans la violence.

Quatre jours après que 22,1 millions de Kényans ont été appelés aux urnes, le pays attend toujours de connaître le nom du successeur d'Uhuru Kenyatta qui, après avoir réalisé deux mandats depuis 2013, n'a pas le droit d'en briguer un troisième.

Quatre candidats étaient en lice, mais l'élection se résume à duel entre deux favoris: Raila Odinga, 77 ans, vétéran de l'opposition qui a reçu le soutien de M. Kenyatta pour sa cinquième candidature à la présidence, et William Ruto, 55 ans et vice-président sortant.

Cinq autre scrutins étaient organisés mardi, pour choisir notamment les parlementaires, gouverneurs et 1.500 élus locaux.

Le chef de l'IEBC, Wafula Chebukati, a reconnu vendredi que le décompte des résultats n'allait "pas aussi vite" que prévu.

La commission électorale doit collecter les résultats émanant des plus de 46.000 bureaux de vote, puis les vérifier. Il lui faut aussi étouffer les rumeurs de piratage ou autres incidents relayés massivement sur les réseaux sociaux.

Vendredi, plusieurs médias kényans ont interrompu les décomptes de voix en direct qu'ils menaient de leur côté, suscitant interrogations et impatience dans la population.

Cette démarche n'a pas été dictée sous la pression, a affirmé vendredi soir David Omwoyo, chef du Conseil des médias du Kenya, assurant que les médias travaillaient de concert pour synchroniser leurs estimations.

"Nous sommes à un moment vraiment critique et les médias jouent un rôle-clé dans le processus, en tant que média, nous n'allons pas être responsables en cas de chaos", a-t-il ajouté dans un communiqué.

Une partie des 50 millions d'habitants restent suspendus aux médias, comme ces vendeurs de rue à Nairobi collés à leur radio et pressés de connaître l'issue de cette longue campagne dominée par le poids de l'inflation.

Evelyn Oduor, une couturière de 35 ans, a hâte que la vie retrouve son cours normal. "Nous sommes très fatigués. Nous n'allons pas travailler. Nos élèves sont à la maison", les écoles restant fermées jusqu'au 18 août, témoigne-t-elle depuis la ville de Kisumu, sur les rives du lac Victoria et bastion d'Odinga.

A 2h30 de route de là, dans le fief de William Ruto, la ville d'Eldoret avait, elle, une activité normale.

Plus l'attente des résultats se prolonge, plus l'impatience augmente et revient aussi en mémoire le souvenir des batailles post-électorales passées, parfois particulièrement sanglantes.

En 2007-2008 la contestation des résultats avait ainsi conduit à des affrontements inter-communautaires, faisant plus de 1.100 morts et des centaines de milliers de déplacés, le chapitre le plus meurtrier depuis l'indépendance du pays en 1963.

Durant la campagne, MM. Odinga et Ruto ont assuré qu'ils respecteraient les résultats d'élections libres et transparentes, s'engageant à porter leurs éventuels griefs en justice et non par la violence.

Selon l'ensemble des observateurs locaux et étrangers, l'élection de 2022 s'est globalement bien déroulée, malgré quelques incidents isolés.

Ce scrutin a été marqué par une participation en forte baisse: selon l'IEBC, environ 65% des 22,1 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes mardi, une forte baisse par rapport aux 78% enregistrés lors du scrutin d'août 2017.

np-al-sva/cpy

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AUG 13

Kenya: Odinga légèrement en tête de la présidentielle, selon des résultats partiels #

8/13/2022, 4:58 PM
Nairobi, KEN

Raila Odinga, figure historique de la politique kényane, devançait légèrement samedi le vice-président sortant William Ruto dans la course à la présidence du Kenya, selon des résultats officiels partiels diffusés quatre jours après une élection qui suscite une grande attente.

En début d'après-midi, M. Odinga totalisait 52,54% des voix (2.288.315 voix), contre 46,76% (2.036.795 voix) pour M. Ruto, sur 29,92% des bureaux de vote, selon des résultats officiels diffusés depuis Nairobi, où la commission électorale indépendante (IEBC) procède aux opérations de collecte, comptage et vérification des résultats.

Les résultats définitifs doivent être annoncés le 16 août au plus tard, tel que le prévoit la loi. Si aucun des deux favoris ne recueille plus de 50% des voix, le Kenya connaîtra pour la première fois un second tour à la présidentielle.

Si le Kenya est considéré comme un îlot de stabilité et de croissance au coeur d'une région tourmentée, les résultats de toutes les présidentielles depuis 2002 ont été contestés, parfois dans la violence.

Quatre jours après que 22,1 millions de Kényans ont été appelés aux urnes, le pays attend toujours de connaître le nom du successeur d'Uhuru Kenyatta qui, après avoir réalisé deux mandats depuis 2013, n'a pas le droit d'en briguer un troisième.

Quatre candidats étaient en lice, mais l'élection se résume à duel entre deux favoris: Raila Odinga, 77 ans, vétéran de l'opposition qui a reçu le soutien de M. Kenyatta pour sa cinquième candidature à la présidence, et William Ruto, 55 ans et vice-président sortant.

Cinq autre scrutins étaient organisés mardi, pour choisir notamment les parlementaires, gouverneurs et 1.500 élus locaux.

Le chef de l'IEBC, Wafula Chebukati, a reconnu vendredi que le décompte des résultats n'allait "pas aussi vite" que prévu.

La commission électorale doit collecter les résultats émanant des plus de 46.000 bureaux de vote, puis les vérifier. Il lui faut aussi étouffer les rumeurs de piratage ou autres incidents relayés massivement sur les réseaux sociaux.

Vendredi, plusieurs médias kényans ont interrompu les décomptes de voix en direct qu'ils menaient de leur côté, suscitant interrogations et impatience dans la population.

Cette démarche n'a pas été dictée sous la pression, a affirmé vendredi soir David Omwoyo, chef du Conseil des médias du Kenya, assurant que les médias travaillaient de concert pour synchroniser leurs estimations.

"Nous sommes à un moment vraiment critique et les médias jouent un rôle-clé dans le processus, en tant que média, nous n'allons pas être responsables en cas de chaos", a-t-il ajouté dans un communiqué.

Une partie des 50 millions d'habitants restent suspendus aux médias, comme ces vendeurs de rue à Nairobi collés à leur radio et pressés de connaître l'issue de cette longue campagne dominée par le poids de l'inflation.

Evelyn Oduor, une couturière de 35 ans, a hâte que la vie retrouve son cours normal. "Nous sommes très fatigués. Nous n'allons pas travailler. Nos élèves sont à la maison", les écoles restant fermées jusqu'au 18 août, témoigne-t-elle depuis la ville de Kisumu, sur les rives du lac Victoria et bastion d'Odinga.

A 2h30 de route de là, dans le fief de William Ruto, la ville d'Eldoret avait, elle, une activité normale.

Plus l'attente des résultats se prolonge, plus l'impatience augmente et revient aussi en mémoire le souvenir des batailles post-électorales passées, parfois particulièrement sanglantes.

En 2007-2008 la contestation des résultats avait ainsi conduit à des affrontements inter-communautaires, faisant plus de 1.100 morts et des centaines de milliers de déplacés, le chapitre le plus meurtrier depuis l'indépendance du pays en 1963.

Durant la campagne, MM. Odinga et Ruto ont assuré qu'ils respecteraient les résultats d'élections libres et transparentes, s'engageant à porter leurs éventuels griefs en justice et non par la violence.

Selon l'ensemble des observateurs locaux et étrangers, l'élection de 2022 s'est globalement bien déroulée, malgré quelques incidents isolés.

Ce scrutin a été marqué par une participation en forte baisse: selon l'IEBC, environ 65% des 22,1 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes mardi, une forte baisse par rapport aux 78% enregistrés lors du scrutin d'août 2017.

np-al-sva/cpy

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AUG 13

Kenya: Odinga légèrement en tête de la présidentielle, selon des résultats partiels #

8/13/2022, 3:39 PM
Nairobi, KEN

Raila Odinga, figure historique de la politique kényane, devançait légèrement samedi le vice-président sortant William Ruto dans la course à la présidence du Kenya, selon des résultats officiels partiels diffusés quatre jours après une élection qui suscite une grande attente.

En début d'après-midi, M. Odinga totalisait 52,54% des voix (2.288.315 voix), contre 46,76% (2.036.795 voix) pour M. Ruto, sur 29,92% des bureaux de vote, selon des résultats officiels diffusés depuis Nairobi, où la commission électorale indépendante (IEBC) procède aux opérations de collecte, comptage et vérification des résultats.

Les résultats définitifs doivent être annoncés le 16 août au plus tard, tel que le prévoit la loi. Si aucun des deux favoris ne recueille plus de 50% des voix, le Kenya connaîtra pour la première fois un second tour à la présidentielle.

Si le Kenya est considéré comme un îlot de stabilité et de croissance au coeur d'une région tourmentée, les résultats de toutes les présidentielles depuis 2002 ont été contestés, parfois dans la violence.

Quatre jours après que 22,1 millions de Kényans ont été appelés aux urnes, le pays attend toujours de connaître le nom du successeur d'Uhuru Kenyatta qui, après avoir réalisé deux mandats depuis 2013, n'a pas le droit d'en briguer un troisième.

Quatre candidats étaient en lice, mais l'élection se résume à duel entre deux favoris: Raila Odinga, 77 ans, vétéran de l'opposition qui a reçu le soutien de M. Kenyatta pour sa cinquième candidature à la présidence, et William Ruto, 55 ans et vice-président sortant.

Cinq autre scrutins étaient organisés mardi, pour choisir notamment les parlementaires, gouverneurs et 1.500 élus locaux.

Le chef de l'IEBC, Wafula Chebukati, a reconnu vendredi que le décompte des résultats n'allait "pas aussi vite" que prévu.

La commission électorale doit collecter les résultats émanant des plus de 46.000 bureaux de vote, puis les vérifier. Il lui faut aussi étouffer les rumeurs de piratage ou autres incidents relayés massivement sur les réseaux sociaux.

Vendredi, plusieurs médias kényans ont interrompu les décomptes de voix en direct qu'ils menaient de leur côté, suscitant interrogations et impatience dans la population.

Cette démarche n'a pas été dictée sous la pression, a affirmé vendredi soir David Omwoyo, chef du Conseil des médias du Kenya, assurant que les médias travaillaient de concert pour synchroniser leurs estimations.

"Nous sommes à un moment vraiment critique et les médias jouent un rôle-clé dans le processus, en tant que média, nous n'allons pas être responsables en cas de chaos", a-t-il ajouté dans un communiqué.

Une partie des 50 millions d'habitants restent suspendus aux médias, comme ces vendeurs de rue à Nairobi collés à leur radio et pressés de connaître l'issue de cette longue campagne dominée par le poids de l'inflation.

Evelyn Oduor, une couturière de 35 ans, a hâte que la vie retrouve son cours normal. "Nous sommes très fatigués. Nous n'allons pas travailler. Nos élèves sont à la maison", les écoles restant fermées jusqu'au 18 août, témoigne-t-elle depuis la ville de Kisumu, sur les rives du lac Victoria et bastion d'Odinga.

A 2h30 de route de là, dans le fief de William Ruto, la ville d'Eldoret avait, elle, une activité normale.

Plus l'attente des résultats se prolonge, plus l'impatience augmente et revient aussi en mémoire le souvenir des batailles post-électorales passées, parfois particulièrement sanglantes.

En 2007-2008 la contestation des résultats avait ainsi conduit à des affrontements inter-communautaires, faisant plus de 1.100 morts et des centaines de milliers de déplacés, le chapitre le plus meurtrier depuis l'indépendance du pays en 1963.

Durant la campagne, MM. Odinga et Ruto ont assuré qu'ils respecteraient les résultats d'élections libres et transparentes, s'engageant à porter leurs éventuels griefs en justice et non par la violence.

Selon l'ensemble des observateurs locaux et étrangers, l'élection de 2022 s'est globalement bien déroulée, malgré quelques incidents isolés.

Ce scrutin a été marqué par une participation en forte baisse: selon l'IEBC, environ 65% des 22,1 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes mardi, une forte baisse par rapport aux 78% enregistrés lors du scrutin d'août 2017.

np-al-sva/cpy

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AUG 13

Kenya: Odinga en tête de la présidentielle, selon des résultats officiels partiels #

8/13/2022, 1:33 PM
Nairobi, KEN

Raila Odinga, figure historique de la politique kényane, était samedi en tête de la présidentielle, devant le vice-président sortant William Ruto, selon des résultats officiels partiels portant sur près de 30% des bureaux de vote.

En début d'après-midi, M. Odinga totalisait 52,54% des voix (2.288.315 voix), contre 46,76% (2.036.795 voix) pour William Ruto, sur 29,92% des bureaux de vote, selon des résultats officiels diffusés depuis Nairobi, dans la salle où la commission électorale indépendante (IEBC) procède aux opérations de collecte, comptage et vérification des résultats.

Quatre jours après que 22,1 millions de Kényans ont été appelés aux urnes mardi, le pays attend toujours de connaître le nom du successeur d'Uhuru Kenyatta qui, après avoir réalisé deux mandats depuis 2013, n'a pas le droit d'en briguer un troisième.

Si quatre candidats étaient en lice, l'élection se résume à un duel entre deux grands favoris: Raila Odinga, figure historique de l'opposition qui a reçu le soutien de M. Kenyatta pour sa cinquième candidature à la présidence, et William Ruto, le vice-président sortant.

Le chef de l'IEBC, Wafula Chebukati, a reconnu vendredi que le décompte des résultats n'allait "pas aussi vite" que prévu.

Vendredi, plusieurs médias kényans ont par ailleurs interrompu les décomptes de voix en direct qu'ils menaient de leur côté, suscitant interrogations et impatience dans la population. Ces décomptes montraient un coude à coude serré entre les deux favoris.

Si le Kenya est considéré comme un îlot de stabilité et de croissance au coeur d'une région tourmentée, les résultats de toutes les présidentielles depuis 2002 ont été contestés.

Certaines crises post-électorales ont plongé le pays dans la violence, comme en 2007-2008 où la contestation des résultats avait conduit à des affrontements inter-communautaires, faisant plus de 1.100 morts et des centaines de milliers de déplacés.

Durant la campagne, MM. Odinga et Ruto ont assuré qu'ils respecteraient les résultats d'élections libres et transparentes, s'engageant à porter leurs éventuels griefs en justice et non par la violence.

Selon l'ensemble des observateurs locaux et étrangers, l'élection de 2022 s'est globalement bien déroulée, malgré quelques incidents isolés.

Ce scrutin a été marqué par une participation en forte baisse: selon l'IEBC environ 65% des 22,1 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes mardi, une forte baisse par rapport aux 78% enregistrés lors du scrutin d'août 2017.

txw/sva/al/cpy

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AUG 13

Kenya: les "mama mboga" placent leurs derniers espoirs dans le futur président #

8/13/2022, 6:49 AM
Eldoret, KEN

Derrière son étal de fortune, une bâche en plastique posée au sol parsemée de bottes d'épinards et de feuilles de kale, Agneta Muhonja Ambane a le regard fatigué.

Cette grand-mère de 68 ans ans n'est pas rentrée chez elle hier soir. Elle a préféré dormir "dans le froid" dans un coin du marché d'Eldoret, ville du centre du Kenya, de peur de trouver chez elle son propriétaire qui lui réclame un loyer qu'elle ne peut plus payer.

Agneta est une "mama mboga" ("maman légumes" en kiswahili), comme on en trouve partout le long des rues, au bord des routes au Kenya. Ces mères de famille vendent quelques fruits, légumes, haricots ou poissons frits pour faire vivre leurs foyers.

Agneta vend des légumes depuis qu'elle a huit ans. Mais "aujourd'hui c'est vraiment dur, la vie est trop chère", soupire-elle.

Le Kenya fait face à une flambée des prix des denrées alimentaires et de l'essence, entamée avec la pandémie de Covid-19 et aggravée par la guerre en Ukraine. L'inflation a atteint 8,3% en juillet et le coût de la vie a été au coeur de l'élection présidentielle qui s'est tenue mardi.

L'enfant du pays, le vice-président sortant William Ruto qui figure parmi les deux favoris, s'est érigé en porte-parole des "débrouillards" ("hustlers") qui luttent pour joindre les deux bouts. Son rival Raila Odinga, opposant historique désormais soutenu par le président sortant Uhuru Kenyatta, a également promis d'améliorer le sort du petit peuple.

Après avoir voté, les "mama mboga" d'Eldoret attendent désormais que le candidat élu - dont l'identité n'est pas encore connue - tienne ses promesses.

Pour elles, la situation devient grave. Les clients se font de plus en plus rares.

Les maigres revenus d'Agneta Muhonja Ambane ont fondu. "Parfois, vous allez réaliser un bénéfice de seulement 100 shillings (80 centimes d'euros, ndlr) en une journée. Qu'allez-vous acheter avec 100 shillings ?", explique cette grand-mère de 27 petits-enfants, les bras croisés sur son tablier à carreaux orange : "Et vous pensez que c'est possible de subvenir aux besoins de ma famille avec ces légumes ? Ce n'est pas possible".

"Lorsqu'on tombe malade, on ne peut pas se permettre d'aller à l'hôpital. Soit vous choisissez d'avoir de la nourriture dans l'estomac, soit d'aller à l'hôpital", poursuit-elle, avant de s'interrompre.

Une cliente demande le prix des épinards. Quelques mots échangés et elle repart. "Je lui ai dit 20 shillings (15 centimes d'euros, ndlr). Elle voulait 10, mais je l'achète à 15 !", explique Agneta, dépitée.

Au bout d'une rue voisine, Julia Chepchirchir a, elle, décidé de vendre à perte. "Sinon, je ne vends rien", explique cette mère célibataire, la tête enturbannée d'un foulard rose.

"Depuis le Covid, on tourne au ralenti. On espère qu'après les élections, tout ira mieux. On essaie de vendre mais les gens n'achètent pas, l'argent ne circule pas (...) Je ne sais pas pourquoi les prix ont tellement augmenté, je n'ai jamais connu ça", ajoute-t-elle.

Cette quadragénaire, qui vit avec ses "trois bébés" de 20, 18 et 14 ans, a renoncé à l'ugali, plat à base de farine de maïs qui est l'aliment de base au Kenya : "La farine de maïs est trop chère, je suis obligée de manger du riz et des pommes de terre".

"Je ne mange plus ni poisson, ni viande", confirme sa voisine d'étal, Gladys Nyaanga Yeno: "Nous ne mangeons que des légumes, mais pas des tomates parce que c'est trop cher. Le sucre, le savon, la farine de maïs... Tout a augmenté".

"Il faut de l'aide du gouvernement. On doit payer les frais de scolarité, le loyer, certains de nos enfants deviennent des enfants des rues", poursuit cette femme de 35 ans.

De plus en plus de Kényans déplorent les promesses non tenues de la classe politique pour aider le "mwananchi", le citoyen lambda. Pour certains, cela explique l'abstention en hausse mardi, à près de 35%.

Mais pour les "mama mboga", "on n'a pas d'autre choix que d'espérer", glisse Gladys Nyaanga Yeno.

"Si ça continue comme ça, les vieilles femmes comme moi mourront à cause du coût de la vie et du stress que ça cause", confie Agneta, le regard dans le vide: "Parfois, je me dis que ce serait mieux de mourir et me reposer. Ce n'est pas ainsi qu'un être humain devrait vivre. Et il y a tellement de gens dans cette situation".

sva/al/jg

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AUG 12

Kenya: la lenteur du décompte alimente l'impatience après la présidentielle #

Le décompte des résultats des élections présidentielles au Kenya ne "va pas aussi vite" que prévu, a admis la Commission électorale vendredi, trois jours après le scrutin, alors que l'attente alimentait l'impatience dans le pays, locomotive économique d'Afrique de l'Est.

"Nous avons observé que nous n'avançons pas aussi vite que nous le devrions", a déclaré Wafula Chebukati, chef de la Commission électorale indépendante (IEBC), imputant ces retards aux interférences des partis des candidats à la présidentielle.

Si les observateurs internationaux ont salué cette année les progrès réalisés par l'IEBC, contribuant au déroulement pacifique du vote mardi, le comptage et la consolidation des résultats prennent plus de temps que prévu.

Cette lenteur alimente la nervosité des Kényans, impatients de reprendre une vie normale et de savoir qui de Raila Odinga ou de William Ruto deviendra leur prochain président.

Il y a cinq ans, les résultats officiels étaient tombés trois jours après le scrutin.

L'IEBC est d'autant plus sous pression qu'elle a été critiquée pour l'annulation en justice de la présidentielle d'août 2017. Elle a jusqu'au 16 août pour annoncer les résultats définitifs.

Le directeur général de la commission électorale, Marjan Hussein Marjan, a nié vendredi que les systèmes informatiques de la commission et son portail de résultats avaient été mis en péril.

"Nous tenons à assurer le pays que rien de tel ne s'est produit", a-t-il déclaré aux journalistes. "Nous assurons à tout le pays que nos systèmes sont réellement sécurisés... les mécanismes que nous avons mis en place sont infaillibles"", a-t-il affirmé.

Mardi, 22,1 millions de Kényans étaient appelés aux urnes pour choisir le successeur de Uhuru Kenyatta, président depuis 2013. Cinq autres scrutins concomitants étaient organisés, pour élire entre autres les parlementaires et les représentants locaux.

Les partis politiques avaient déployé leurs propres observateurs dans les quelque 46.000 bureaux de vote, les yeux rivés sur les urnes. Certains assaillent aujourd'hui de questions les agents électoraux, assure l'IEBC.

- Pays au ralenti -

"Ne ralentissez pas le processus", leur a lancé vendredi M. Chebukati, sinon "nous ne pourrons pas terminer" dans les sept jours impartis par la loi.

L'impatience de connaître les résultats grandit chez les quelque 50 millions de Kényans.

Le pays marche en effet encore au ralenti, les écoles restent fermées alors que les opérations de compilation des procès-verbaux se poursuivent au niveau des circonscriptions, des comtés et au niveau national à Nairobi.

Dès le lendemain du scrutin, les télévisions kényanes ont commencé à diffuser des estimations de résultats, évolutifs et parfois contradictoires, basés sur leurs propres décomptes.

Ils semblaient conforter le scenario d'un duel serré entre deux des quatre candidats à la présidentielle: Raila Odinga, 77 ans, qui a reçu le soutien du président Kenyatta et de son parti, et William Ruto, 55 ans vice-président sortant.

Or ces chaînes de télévision ont cessé de diffuser leurs estimations de résultats, a-t-on constaté vendredi, sans fournir d'explications.

Une décision saluée à Kisumu (ouest) car ces estimations "amenaient les émotions à faire le yo-yo", a commenté le pasteur Christopher Mesa. "Nous préférerons encore que cela prenne du temps mais que ça soit clair".

Jael Akinyi, bibliothécaire à la retraite de 65 ans, évoquait elle vendredi la nervosité ambiante dans des rues où la vie commençait à reprendre.

Les magasins fermés depuis mardi, journée déclarée fériée, ouvraient à nouveau, les marchands de rue déballaient à nouveau leurs légumes ou piles de poissons séchés sous les parasols.

"Nous sommes un peu inquiets. Nous prions pour qu'ils publient (les résultats), le plus tôt sera le mieux", a déclaré à l'AFP cette retraitée sortie dans la rue pour acheter du manioc.

Selon la Commission électorale, le taux de participation mardi s'élevait à un peu plus de 65%, en baisse par rapport aux 78% recensés lors des élections d'août 2017.

Tous les scrutins ont été contestés depuis 2002 au Kenya, donnant parfois lieu à des violences sanglantes.

En 2007-2008, la contestation des résultats par Raila Odinga avait conduit à des affrontements inter-communautaires faisant plus de 1.100 morts et des centaines de milliers de déplacés, les pires violences post-électorales depuis l'indépendance du pays en 1963.

amu-al-ho-np/md/cpy

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AUG 12

Kenya: la lenteur du décompte alimente l'impatience après la présidentielle #

Le décompte des résultats des élections au Kenya ne "va pas aussi vite" que prévu, a admis la Commission électorale vendredi, trois jours après le scrutin, alors que l'attente alimentait l'impatience dans la locomotive économique d'Afrique de l'Est.

"Nous avons observé que nous n'avançons pas aussi vite que nous le devrions", a déclaré Wafula Chebukati, chef de la Commission électorale indépendante (IEBC), imputant ces retards aux interférences des partis des candidats à la présidentielle.

Si les observateurs internationaux ont salué cette année les progrès réalisés par l'IEBC, contribuant au déroulement pacifique du vote mardi, le comptage et la consolidation des résultats prennent plus de temps que prévu.

Cette lenteur alimente la nervosité des Kényans, impatients de reprendre une vie normale et de savoir qui de Raila Odinga ou de William Ruto deviendra leur prochain président.

Il y a cinq ans, les résultats officiels étaient tombés trois jours après le scrutin.

L'IEBC est d'autant plus sous pression qu'elle a été critiquée pour l'annulation en justice de la présidentielle d'août 2017. Elle a jusqu'au 16 août pour annoncer les résultats définitifs.

Mardi, 22,1 millions de Kényans étaient appelés aux urnes pour choisir le successeur de Uhuru Kenyatta, président depuis 2013. Cinq autres scrutins concomitants étaient organisés, pour élire entre autres les parlementaires et les représentants locaux.

Les partis politiques avaient déployé leurs propres observateurs dans les quelque 46.000 bureaux de vote, les yeux rivés sur les urnes. Certains assaillent aujourd'hui de questions les agents électoraux, assure l'IEBC.

"Ne ralentissez pas le processus", leur a lancé vendredi M. Chebukati, sinon "nous ne pourrons pas terminer" dans les sept jours impartis par la loi.

L'impatience de connaître les résultats grandit chez les quelque 50 millions de Kényans.

Le pays marche en effet encore au ralenti, les écoles restent fermées alors que les opérations de compilation des procès-verbaux se poursuivent au niveau des circonscriptions, des comtés et au niveau national à Nairobi.

Dès le lendemain du scrutin, les télévisions kényanes ont commencé à diffuser des estimations de résultats, évolutifs et parfois contradictoires, basés sur leurs propres décomptes.

Ils semblaient conforter le scenario d'un duel serré entre deux des quatre candidats à la présidentielle: Raila Odinga, 77 ans, qui a reçu le soutien du président Kenyatta et de son parti, et William Ruto, 55 ans vice-président sortant.

Or ces chaînes de télévision ont cessé de diffuser leurs estimations de résultats, a-t-on constaté vendredi, sans fournir d'explications.

Une décision saluée à Kisumu (ouest) car ces estimations "amenaient les émotions à faire le yo-yo", a commenté le pasteur Christopher Mesa. "Nous préférerons encore que cela prenne du temps mais que ça soit clair".

Jael Akinyi, bibliothécaire à la retraite de 65 ans, évoquait elle vendredi la nervosité ambiante dans des rues où la vie commençait à reprendre.

Les magasins fermés depuis mardi, journée déclarée fériée, ouvraient à nouveau, les marchands de rue déballaient à nouveau leurs légumes ou piles de poissons séchés sous les parasols.

"Nous sommes un peu inquiets. Nous prions pour qu'ils publient (les résultats), le plus tôt sera le mieux", a déclaré à l'AFP cette retraitée sortie dans la rue pour acheter du manioc.

Selon la Commission électorale, le taux de participation mardi s'élevait à un peu plus de 65%, en baisse par rapport aux 78% recensés lors des élections d'août 2017.

"Ce qui compte, c'est les élus (locaux), eux sont influents pour notre quotidien", a balayé Peter Kamau, chauffeur de 42 ans. "Nous voulons un retour à la vie normale".

Tous les scrutins ont été contestés depuis 2002 au Kenya, donnant parfois lieu à des violences sanglantes.

En 2007-2008, la contestation des résultats par Raila Odinga avait conduit à des affrontements inter-communautaires faisant plus de 1.100 morts et des centaines de milliers de déplacés, les pires violences post-électorales depuis l'indépendance du pays en 1963.

amu-al-ho-np/md/cpy

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AUG 12

Kenya/présidentielle: les télévisions arrêtent de diffuser leurs estimations de résultats #

8/12/2022, 10:42 AM

Les télévisions kényanes ont arrêté de diffuser leurs estimations de résultats des élections de mardi, soulevant des interrogations sur l'issue de ce scrutin à forts enjeux alors que le dépouillement se poursuivait vendredi.

La Commission électorale indépendante (IEBC) doit d'ici le 16 août annoncer les résultats définitifs de la présidentielle de mardi dernier, qui doit désigner le successeur de Uhuru Kenyatta, président depuis 2013, et de cinq autres scrutins concomitants, parlementaires et de représentants locaux.

Le dépouillement débuté mardi soir se poursuivait vendredi au niveau des circonscriptions, des comtés et au niveau national à Nairobi.

Dès le lendemain du scrutin, les télévisions kényanes ont commencé à diffuser en direct des résultats partiels, fluctuants et parfois contradictoires, basés sur leurs propres décomptes.

Ils semblaient conforter le scenario d'un duel serré entre deux des quatre candidats à la présidentielle: Raila Odinga qui a reçu le soutien du président pour l'élection, et William Ruto, vice-président sortant.

Or les chaînes de télévision ont cessé de diffuser leurs décomptes évolutifs de résultats, a-t-on constaté vendredi, sans fournir d'explications pour cet arrêt impromptu, survenu au moment même où l'IEBC exhortait les Kényans à la patience.

"Il ne faut pas paniquer devant les différences qu'on voit dans les médias", a déclaré le chef de cette dernière, Wafula Chebukati, répétant que les résultats définitifs seraient bien annoncés par l'IEBC.

Selon la Commission électorale, le taux de participation mardi s'élevait à un peu plus de 65%, en baisse par rapport aux 78% recensés lors des élections d'août 2017.

"Ce qui compte, c'est les élus (locaux), eux sont influents pour notre quotidien. Peu m'importe les dépouillements en cours pour la présidentielle, ça rend les gens anxieux", a déclaré à l'AFP Peter Kamau, chauffeur de 42 ans.

"Nous voulons un retour à la vie normale", ajoute-t-il.

Tous les scrutins ont été contestés depuis 2002 au Kenya, donnant parfois lieu à des violences sanglantes.

En 2007-2008, la contestation des résultats par Raila Odinga avait conduit à des affrontements inter-communautaires faisant plus de 1.100 morts et des centaines de milliers de déplacés, les pires violences post-électorales depuis l'indépendance du pays en 1963.

L'IEBC est cette année particulièrement sous pression après l'annulation par la Cour suprême de la dernière présidentielle en 2017 pour "irrégularités".

amu-al/md/emd

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LocationNairobi - KEN
Date8/12/2022, 10:42 AM