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Argentine: nouveaux rassemblements de soutien à Kirchner, brefs heurts à Buenos Aires #

8/28/2022, 2:39 AM
Buenos Aires, ARG

Montées en puissance ces derniers jours, de nouvelles manifestations de soutien à la vice-présidente argentine Cristina Kirchner, en réaction à une peine de prison requise contre elle, se sont tenues samedi dans plusieurs villes, dont une près de son domicile à Buenos Aires a donné lieu à des heurts avec la police.

Plusieurs marches, sans incidents, ont rassemblé des milliers de personnes à Tucuman (nord-ouest), Cordoba (centre), Bahia Blanca (sud) notamment, d'autres étaient prévues à Neuquen (sud) Catamarca (nord-ouest) San Luis (centre) entre autres, selon des télévisions locales et l'agence d'Etat Telam.

A Buenos Aires, de brefs accrochages sont intervenus en fin d'après-midi entre la police et des partisans de Cristina Kirchner (péroniste, gauche), lorsque les manifestants ont tenté de forcer un cordon mis en place aux abords du domicile de la vice-présidente, dans le quartier de Recoleta, a constaté l'AFP.

Comme chaque soir cette semaine, des centaines de personnes y avaient convergé pour chanter et scander inlassablement, parfois jusque tard dans la nuit, des slogans de soutiens et d'affection: "Cristina présidente" "Le peuple aime Cristina", etc.

La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau, mais les manifestants sont parvenus à s'approcher tout près de l'immeuble de la vice-présidente. En début de soirée, et dans le calme revenu, ils semblaient décidés à y veiller une nouvelle fois.

Selon le maire (droite) de Buenos Aire Horacio Larreta, douze policiers ont été blessés lors des incidents, victimes notamment de jets de pierre.

Acclamée, Cristina Kirchner a fait une brève apparition dans la rue pour saluer ses partisans, prenant le micro pour accuser la municipalité (droite) de Buenos Aires et sa police de "vouloir empêcher que le peuple s'exprime". Mais elle a tout de même invité à "aller se reposer un peu, car la journée a été longue", avant de prendre congé sur un: "Je vous aime ! (...) Vous êtes tous mes enfants !"

Dans une déclaration peu auparavant, M. Larreta lui avait demandé "de prendre la responsabilité que les manifestants se retirent pacifiquement chez eux". Il a dénoncé des manifestations de soutien devenues au fil de la semaine un "campement permanent", une "occupation organisée de l'espace public" empêchant toute vie normale dans le quartier.

Il a aussi rappelé que la police avait, lundi soir, "évité que ne s'affrontent des groupes opposés" lorsque des pro et anti-Kirchner avaient spontanément convergé au même endroit.

Des dizaines de marches ou rassemblements de soutien à la vice-présidente dans plusieurs villes d'Argentine ont été initiés par des mouvements, syndicats, partis affiliés à la coalition de centre-gauche au pouvoir, Frente de Todos, ou du Parti justicialiste (péroniste), dont Mme Kirchner, cheffe de l'Etat de 2007 à 2015, reste à 69 ans la figure emblématique.

Lundi, 12 ans de prison et une inéligibilité à vie ont été requis contre elle, dans un procès pour fraude et corruption, portant sur des attributions de marchés publics dans son fief de Santa Cruz (sud), pendant ses deux mandats présidentiels.

Populaire, mais aussi clivante, et toujours influente dans la politique argentine, la vice-présidente a contre-attaqué vivement le lendemain, dénonçant un procès politique. Derrière elle, la gauche péroniste a serré les rangs, accusant une justice selon elle instrumentalisée par la droite, de vouloir "bannir" Mme Kirchner de la politique.

A son procès -- et de douze co-accusés -- les plaidoiries de la défense débuteront début septembre, et jugement ne sera rendu que fin 2022. Même en cas de condamnation, la présidente du Sénat jouit d'une immunité parlementaire et pourrait ne pas aller en prison, voire se présenter aux élections générales d'octobre 2023. Pour lesquelles elle n'a à ce jour pas dévoilé ses intentions.

sa-vid-pbl/cn

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AUG 27

Argentine: nouveaux rassemblements de soutien à Kirchner, quelques tensions à Buenos Aires #

8/27/2022, 10:20 PM
Buenos Aires, ARG

De nouvelles manifestations de soutien à la vice-présidente argentine Cristina Kirchner, contre laquelle une peine de prison a été requise cette semaine, se sont tenues samedi dans plusieurs villes, dont une près de son domicile à Buenos Aires a donné lieu à de brefs heurts avec la police.

Des manifestations ont ainsi rassemblé quelques milliers de personnes à Tucuman (nord-ouest), Cordoba (centre), Bahia Blanca (sud) notamment et d'autres étaient prévues à Neuquen (sud) Catamarca (nord-ouest) San Luis (centre) entre autres, selon des télévisions locales et l'agence d'Etat Telam.

Ces rassemblements étaient organisés à l'initiative de mouvements ou partis affiliés à la coalition de centre-gauche au pouvoir, Frente de Todos, ou du parti justicialiste (péroniste), dont Cristina Kirchner, cheffe de l'Etat de 2007 à 2015, reste à 69 ans la personnalité emblématique.

A Buenos Aires, à l'issue d'un de ces rassemblements dans un parc de la capitale, plusieurs centaines de sympathisants pro-Kirchner ont convergé vers le domicile de Mme Kirchner pour lui exprimer leurs soutien, en un rassemblement spontané comme quasiment tous les soirs cette semaine.

De brefs heurts avec la police sont intervenus en fin d'après-midi lorsque les manifestants ont tenté de forcer un cordon mis en place par la police, a constaté l'AFP.

La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons a eau, mais les manifestants sont parvenus à s'approcher de l'immeuble de la vice-présidente ou ils s'apprêtaient à veiller en début de soirée, chantant et scandant des slogans favorables à Mme Krichner.

Lundi, 12 ans de prison et une inéligibilité à vie ont été requis contre Mme Kirchner, dans un procès pour fraude et corruption, portant sur des attributions de marchés publics dans son fief de Santa Cruz (sud), pendant ses mandats présidentiels.

Très populaire, mais aussi extrêmement clivante et toujours influente dans la politique argentine, Mme Kirchner a contre-attaqué vivement, dénonçant un procès politique.

Un jugement ne sera rendu que fin 2022 dans le procès de Mme Kirchner, et même en cas de condamnation, la présidente du Sénat jouit d'une immunité parlementaire et pourrait ne pas aller en prison, voire se présenter aux élections générales de fin 2023.

sa-vid-pbl/cn

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AUG 26

Argentine: marches et rassemblements de soutien à Cristina Kirchner #

Des rassemblements de soutien à la vice-présidente argentine Cristina Kirchner, à la suite de la réquisition cette semaine d'une peine de prison contre elle, se sont tenus jeudi dans plusieurs villes du pays, dont un près de son domicile de Buenos Aires.

Des manifestations ont ainsi eu lieu dans les villes de Cordoba (centre), Rosario (centre-est), Santa Fe (centre-est), notamment, pour les plus importantes, ont rapporté en soirée plusieurs médias locaux dont l'agence d'Etat Telam.

Davantage de rassemblements étaient annoncés pour les jours à venir, par des mouvements ou partis proches du gouvernement péroniste de centre-gauche, sous la consigne "Le peuple défend Cristina", dont une importante samedi à Buenos Aires à l'inititiave du Frente de Todos, la coalition au pouvoir.

"Ce week-end, nous allons sortir sur les places de la ville, de tout le pays, en alerte et prêts à nous mobiliser", a déclaré à la presse Mariano Recalde, sénateur du Parti justicialiste (péroniste) membre de la coalition gouvernementale.

En soirée à Buenos Aires, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées longuement, comme plusieurs soirs cette semaine, aux abords du domicile de l'ex-cheffe d'Etat, chantant et scandant des slogans de soutien, dont "Cristina présidente !", a constaté l'AFP. La vice-présidente a pris un long bain de foule à son arrivée.

Lundi, 12 ans de prison et une inéligibilité à vie ont été requis contre Cristina Kirchner, dans un procès pour fraude et corruption, portant sur des attributions de marchés publics dans son fief de Santa Cruz (sud), pendant ses mandats présidentiels de 2007 à 2015.

A la fois populaire et clivante, mais toujours influente dans la vie politique du pays, Cristina Kirchner a contre-attaqué vivement, dénonçant une "persécution judiciaire" et à travers elle un "procès du péronisme", par une justice selon elle instrumentalisée par l'opposition de droite.

Son intervention a sonné comme un signal de remobilisation de la gauche péroniste, l'exécutif, chef de l'Etat et ministre de la Justice en tête, dénonçant avec virulence la "partialité" du tribunal qui a fait les requisitions.

Un jugement ne sera rendu que fin 2022 dans le procès du corruption, et même en cas de condamnation, Mme Kirchner, présidente du Sénat jouissant d'une immunité parlementaire, pourrait ne pas aller en prison, voire se présenter aux élections générales de fin 2023.

ls-pbl/ybl

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