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Salman Rushdie va un peu mieux après avoir été poignardé aux Etats-Unis #

8/14/2022, 11:47 PM
New York, USA

Salman Rushdie va un peu mieux selon ses proches, deux jours après que l'écrivain des "Versets sataniques", menacé de mort depuis 1989 par une fatwa de l'Iran, eut été poignardé au moins dix fois par un Américain d'origine libanaise, dans le nord des Etats-Unis .

Cette attaque vendredi matin sur la scène d'un amphithéâtre du centre culturel de la ville tranquille de Chautauqua , près du lac Erié dans le nord de l'Etat de New York, a choqué en Occident mais a été saluée par des extrémistes musulmans.

L'intellectuel britannique et américain de 75 ans n'est plus sous assistance respiratoire et "la voie du rétablissement a commencé", s'est félicité son agent Andrew Wylie dans un communiqué transmis au Washington Post.

"Les blessures sont graves, mais son état évolue dans la bonne direction", a ajouté ce proche de l'écrivain à la renommée mondiale, poignardé une dizaine de fois au cou et à l'abdomen. Un homme de 24 ans, Hadi Matar, s'était précipité sur l'estrade avant que M. Rushdie ne prenne la parole au centre culturel de Chautauqua .

- "Humour intact" -

Zafar Rushdie, son fils, a confirmé sur Twitter que son père "avait pu dire quelques mots" et qu'il avait "conservé intact son sens de l'humour". La famille s'est dite "extrêmement soulagée".

Salman Rushdie reste hospitalisé à Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac qui sépare les Etats-Unis du Canada.

Si les nouvelles de dimanche sont rassurantes, l'agent Wylie avait été alarmiste vendredi en parlant de blessures graves au bras et au foie et la perte possible d'un oeil.

L'animateur de la conférence, Henry Reese, 73 ans, qui a été légèrement touché au visage, a raconté sur CNN que l'attaque "ressemblait à une sorte de mauvaise blague (qui) n'avait pas l'air réel. Quand il y a eu du sang derrière lui, c'est devenu réel".

Leur agresseur, Hadi Matar, né aux Etats-Unis , vivant dans le New Jersey et dont les parents sont d'un village du sud du Liban, a été inculpé de "tentative de meurtre et agression".

En tenue rayée noire et blanche de détenu, menotté et masqué, il n'a pas dit un mot samedi soir devant le tribunal de Chautauqua et a plaidé "non coupable" par la voix de son avocat.

Il doit comparaître de nouveau le 19 août.

- Préméditée -

Sans donner de mobile, les procureurs ont qualifié l'attaque de préméditée.

L'attentat a provoqué une onde de choc, particulièrement en Occident: le président américain Joe Biden a rendu hommage à M. Rushdie pour son "refus d'être intimidé et réduit au silence".

Vivant à New York depuis vingt ans, naturalisé américain en 2016, Salman Rushdie avait repris une vie publique à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Coïncidence, le magazine allemand Stern l'avait interviewé quelques jours avant l'attaque: "Depuis que je vis aux Etats Unis, je n'ai plus de problème (...) Ma vie est de nouveau normale", assure l'écrivain, dans cet entretien à paraître le 18 août, en se disant "optimiste" malgré "les menaces de mort quotidiennes".

Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication en 1988 des "Versets sataniques", jugés par les musulmans les plus rigoristes comme blasphématoires à l'égard du Coran et du prophète Mahomet, et conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre la fatwa réclamant son assassinat.

La fatwa n'a de fait jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont subi des attaques.

- Combat "universel" -

"Son combat est le nôtre, universel", avait lancé le président Emmanuel Macron, tandis que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'était déclaré "horrifié".

Le chef du gouvernement israélien Yair Lapid -- dont le pays est l'ennemi de l'Iran -- a dénoncé "le résultat de décennies d'incitation au meurtre par le régime extrémiste iranien".

Mais dans des pays musulmans, l'attaque a été saluée par des extrémistes.

En Iran, le quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité "cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie " et le journal Javan écrit dimanche qu'il s'agit d'un complot des Etats-Unis qui "veulent probablement propager l'islamophobie dans le monde".

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a déclaré dimanche que des médias d'Etat iraniens "jubilaient" après l'agression de l'intellectuel. "C'est abject", a-t-il observé dans un communiqué.

Au Pakistan, le parti Tehreek-e-Labbaik Pakistan -- réputé pour sa violence contre ce qu'il considère comme du blasphème antimusulman -- a jugé que Rushdie "méritait d'être tué".

Au Royaume-Uni, la police enquête sur une menace dont l'autrice de Harry Potter, J.K. Rowling, dit être la cible sur Twitter, après avoir exprimé son soutien à Salman Rushdie .

bur-nr/rle/jnd/dth

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AUG 14

Salman Rushdie va un peu mieux après avoir été poignardé aux Etats-Unis #

8/14/2022, 7:44 PM
New York, USA

Salman Rushdie va un peu mieux selon ses proches, deux jours après que l'écrivain des "Versets sataniques", menacé de mort depuis 1989 par une fatwa de l'Iran, eut été poignardé au moins dix fois par un Américain d'origine libanaise, dans le nord des Etats-Unis .

Cette attaque vendredi matin sur la scène d'un amphithéâtre du centre culturel de la ville tranquille de Chautauqua , près du lac Erié dans le nord de l'Etat de New York, a choqué en Occident mais a été saluée par des extrémistes musulmans.

L'intellectuel britannique et américain de 75 ans n'est plus sous assistance respiratoire et "la voie du rétablissement a commencé", s'est félicité son agent Andrew Wylie dans un communiqué transmis au Washington Post.

"Les blessures sont graves, mais son état évolue dans la bonne direction", a ajouté ce proche de l'écrivain à la renommée mondiale, poignardé une dizaine de fois au cou et à l'abdomen. Un homme de 24 ans, Hadi Matar, s'était précipité sur l'estrade avant que M. Rushdie ne prenne la parole au centre culturel de Chautauqua .

- "Humour intact" -

Zafar Rushdie, son fils, a confirmé sur Twitter que son père "avait pu dire quelques mots" et qu'il avait "conservé intact son sens de l'humour". La famille s'est dite "extrêmement soulagée".

Salman Rushdie reste hospitalisé à Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac qui sépare les Etats-Unis du Canada.

Si les nouvelles de dimanche sont rassurantes, l'agent Wylie avait été alarmiste vendredi en parlant de blessures graves au bras et au foie et la perte possible d'un oeil.

L'animateur de la conférence, Henry Reese, 73 ans, qui a été légèrement touché au visage, a raconté sur CNN que l'attaque "ressemblait à une sorte de mauvaise blague (qui) n'avait pas l'air réel. Quand il y a eu du sang derrière lui, c'est devenu réel".

Leur agresseur, Hadi Matar, né aux Etats-Unis , vivant dans le New Jersey et dont les parents sont d'un village du sud du Liban, a été inculpé de "tentative de meurtre et agression".

En tenue rayée noire et blanche de détenu, menotté et masqué, il n'a pas dit un mot samedi soir devant le tribunal de Chautauqua et a plaidé "non coupable" par la voix de son avocat.

Il doit comparaître de nouveau le 19 août.

- Préméditée -

Sans donner de mobile, les procureurs ont qualifié l'attaque de préméditée.

L'attentat a provoqué une onde de choc, particulièrement en Occident: le président américain Joe Biden a rendu hommage à M. Rushdie pour son "refus d'être intimidé et réduit au silence".

Vivant à New York depuis vingt ans, naturalisé américain en 2016, Salman Rushdie avait repris une vie publique à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Coïncidence, le magazine allemand Stern l'avait interviewé quelques jours avant l'attaque: "Depuis que je vis aux Etats Unis, je n'ai plus de problème (...) Ma vie est de nouveau normale", assure l'écrivain, dans cet entretien à paraître le 18 août, en se disant "optimiste" malgré "les menaces de mort quotidiennes".

Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication en 1988 des "Versets sataniques", jugés par les musulmans les plus rigoristes comme blasphématoires à l'égard du Coran et du prophète Mahomet, et conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre la fatwa réclamant son assassinat.

La fatwa n'a de fait jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont subi des attaques.

- Combat "universel" -

"Son combat est le nôtre, universel", avait lancé le président Emmanuel Macron, tandis que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'était déclaré "horrifié".

Le chef du gouvernement israélien Yair Lapid -- dont le pays est l'ennemi de l'Iran - a dénoncé "le résultat de décennies d'incitation au meurtre par le régime extrémiste iranien".

Mais dans des pays musulmans, l'attaque a été saluée par des extrémistes.

En Iran, le quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité "cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie " et le journal Javan écrit dimanche qu'il s'agit d'un complot des Etats-Unis qui "veulent probablement propager l'islamophobie dans le monde".

Au Pakistan voisin, le parti Tehreek-e-Labbaik Pakistan -- réputé pour sa violence contre ce qu'il considère comme du blasphème antimusulman -- a jugé que Rushdie "méritait d'être tué".

Au Royaume-Uni, la police enquête sur une menace dont l'autrice de Harry Potter, J.K. Rowling, dit être la cible sur Twitter, après avoir exprimé son soutien à Salman Rushdie .

bur-nr/rle

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AUG 14

Un homme se tue après avoir foncé dans une barricade près du Capitole américain #

8/14/2022, 5:58 PM
Washington, USA

Un homme s'est donné la mort tôt dimanche après avoir foncé en voiture dans une barricade près du bâtiment où siège le Congrès américain, à Washington, et avoir tiré plusieurs fois en l'air sans faire de blessés, a annoncé la police du Capitole.

"Peu après 04H00 du matin, un homme a foncé avec sa voiture dans une barricade anti-véhicules située sur East Capitol Street et Second Street", soit juste derrière la Cour suprême américaine et à deux pas du Capitole, selon un communiqué de la police du Capitole dimanche matin.

La voiture a pris feu et l'homme en est sorti, avant de commencer à tirer en l'air. En entendant les coups de feu, la police s'est dirigée vers l'homme, mais celui-ci s'est ensuite tué en retournant son arme contre lui.

"Personne d'autre n'a été blessé", selon le communiqué.

Une enquête va être menée sur les antécédents de l'homme en question, qui n'a pas été identifié.

Il a deux adresses, l'une dans le Delaware et l'autre en Pennsylvanie, a seulement précisé le chef de la police du Capitole, Tom Manger, lors d'une conférence de presse dimanche.

"Nous n'avons aucune information" sur le motif de son geste pour le moment, a précisé M. Manger.

L'homme ne semblait pas viser des membres du Congrès, qui sont actuellement en congé, a noté dans son communiqué la police du Capitole.

Ce bâtiment est sous haute protection depuis l'attaque du 6 janvier 2021 par des partisans de Donald Trump protestant contre les résultats de l'élection présidentielle. Il en est de même de la Cour suprême, notamment depuis sa décision ayant révoqué le droit constitutionnel à l'avortement.

En avril 2021, un homme avait précipité sa voiture sur des policiers du Capitole, tuant un agent et en blessant un autre, avant d'être abattu.

la/rle

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AUG 14

L'homme sur scène avec Salman Rushdie durant l'attaque a d'abord cru à "une mauvaise blague" #

L'homme qui devait animer la conférence avec Salman Rushdie dans le nord des Etats-Unis , et qui se trouvait sur l'estrade avec l'écrivain au moment où il s'est fait poignarder, a raconté dimanche avoir d'abord cru à "une mauvaise blague".

Il était "très difficile de comprendre" la situation sur le coup, a expliqué Henry Reese dans une interview à la chaîne CNN.

"Ça ressemblait à une sorte de mauvaise blague, et ça n'avait pas l'air réel. Quand il y a eu du sang derrière lui, c'est devenu réel", a raconté l'homme de 73 ans, qui n'a pas souhaité s'exprimer plus en détails sur le déroulé exact de l'attaque.

Il a indiqué avoir "immédiatement" pensé à la fatwa visant l'écrivain depuis 30 ans, mais avoir d'abord cru à une "allusion" de mauvais goût à celle-ci, pas à une "véritable attaque".

Lui-même a été blessé, et répondait aux questions de CNN avec un large pansement blanc au-dessus de son oeil droit, noir et boursouflé.

"Je vais bien", a-t-il dit. "Nous devrions tous nous inquiéter pour Salman Rushdie , pas pour moi."

L'événement, qui a eu lieu dans un centre culturel de la petite ville de Chautauqua, dans l'Etat de New York, devait porter sur le mouvement "City of Asylum", co-fondé par Henry Reese. L'association est dédiée à la défense de la liberté d'expression des écrivains et artistes en danger à cause de leur travail, et leur propose notamment un hébergement temporaire aux Etats-Unis .

C'est précisément un discours de Salman Rushdie , dans la ville proche de "Pittsburgh, en 1997, qui a inspiré ma femme et moi pour la création de cette organisation", a expliqué Henry Reese.

"C'est la sinistre ironie, ou peut-être l'intention: de ne pas seulement attaquer son corps, mais tout ce qu'il représente", a-t-il poursuivi.

"En tant que lecteurs, nous devrions tous aller acheter un livre de Salman Rushdie cette semaine, et le lire", a-t-il appelé.

L'auteur, visé par une fatwa de l'Iran pour son roman "Les Versets sataniques" publié en 1988, reste hospitalisé aux Etats-Unis et ses blessures sont graves, mais il est actuellement en voie de rétablissement, selon son agent.

la/rle

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AUG 14

Salman Rushdie en voie de rétablissement, sa famille "soulagée" #

8/14/2022, 3:24 PM
Érié, USA

Salman Rushdie va mieux et a pu parler, ont affirmé dimanche son fils et son agent, deux jours après que l'écrivain britannique eut été violemment poignardé une dizaine de fois par un Américain d'origine libanaise lors d'une conférence dans le nord des Etats-Unis .

Âgé de 75 ans, Il n'est plus sous assistance respiratoire et "la voie du rétablissement a commencé", a indiqué son agent Andrew Wylie dans un communiqué transmis au Washington Post.

"Les blessures sont graves, mais son état évolue dans la bonne direction", a ajouté ce proche de l'auteur des "Versets sataniques" poignardé vendredi matin une dizaine de fois au cou et à l'abdomen, lors d'une conférence littéraire au centre culturel de Chautauqua (Etat de New York).

Son fils Zafar Rushdie a confirmé sur Twitter que son père "avait pu dire quelques mots" samedi et qu'il avait "conservé intact son sens de l'humour".

La famille Rushdie s'est dite "extrêmement soulagée".

- Préméditée -

Salman Rushdie reste hospitalisé depuis vendredi à Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac qui sépare les Etats-Unis du Canada. Selon le New York Times samedi soir, citant M. Wylie qui avait été alarmiste vendredi, le célèbre écrivain, britannique et naturalisé américain, avait recommencé à parler.

L'agresseur présumé, Hadi Matar, 24 ans, inculpé de "tentative de meurtre et agression", a comparu samedi soir devant un tribunal de Chautauqua , en tenue rayée noire et blanche de détenu, menotté et masqué et n'a pas dit un mot, selon la presse locale.

Les procureurs ont estimé que l'attaque de vendredi était préméditée.

Le suspect, qui vit dans le New Jersey, a plaidé "non coupable" par la voix de son avocat et comparaîtra une nouvelle fois le 19 août.

L'attentat a provoqué une onde de choc, particulièrement en Occident: le président américain Joe Biden a condamné "une attaque brutale" et rendu hommage à M. Rushdie pour son "refus d'être intimidé et réduit au silence".

Vivant à New York depuis vingt ans, Salman Rushdie avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Coïncidence, le magazine allemand Stern l'a interviewé il y a quelques jours, avant l'attaque: "Depuis que je vis aux Etats Unis, je n'ai plus de problème (...) Ma vie est de nouveau normale", assure l'écrivain, dans cet entretien à paraître in extenso le 18 août, en se disant "optimiste" malgré "les menaces de mort quotidiennes".

- Combat "universel" -

Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques", jugés par les musulmans les plus rigoristes comme blasphématoires à l'égard du Coran et du prophète Mahomet, et conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre la "fatwa" réclamant son assassinat.

La "fatwa" n'a de fait jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, poignardé à mort en 1991.

"Son combat est le nôtre, universel", avait lancé vendredi le président Emmanuel Macron, tandis que le Premier ministre canadien Justin Trudeau a dénoncé samedi une "attaque lâche".

Le chef du gouvernement israélien Yair Lapid a quant à lui assuré que cet attentat est "le résultat de décennies d'incitation au meurtre par le régime extrémiste iranien".

Mais dans des pays musulmans, l'attaque a été saluée par des extrémistes.

En Iran, le quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité l'assaillant: "Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie ", écrit le journal. "Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau".

Au Pakistan voisin, le parti Tehreek-e-Labbaik Pakistan -- réputé pour sa violence contre ce qu'il considère comme du blasphème antimusulman -- a jugé aussi que Rushdie "méritait d'être tué".

bur-nr/rle

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AUG 14

Salman Rushdie "sur la voie du rétablissement", selon son agent (médias américains) #

8/14/2022, 2:29 PM
New York, USA

Salman Rushdie est "sur la voie du rétablissement", a affirmé dimanche son agent Andrew Wylie cité par des médias américains, deux jours après que l'écrivain britannique eut été poignardé une dizaine de fois par un jeune Américain d'origine libanaise lors d'une conférence dans le nord des Etats-Unis .

Il n'est plus sous assistance respiratoire et "la voie du rétablissement a commencé", a indiqué M. Wylie dans un communiqué transmis notamment au Washington Post. "Les blessures sont graves, mais son état évolue dans la bonne direction", a ajouté l'agent de l'auteur des "Versets sataniques" poignardé vendredi au centre culturel de Chautauqua (Etat de New York) au cou et à l'abdomen.

bur-nr/rle

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AUG 14

Un homme se tue après avoir foncé dans une barricade près du Capitole américain #

8/14/2022, 2:11 PM
Washington, USA

Un homme s'est donné la mort tôt dimanche après avoir foncé en voiture dans une barricade près du bâtiment où siège le Congrès américain, à Washington, et avoir tiré plusieurs fois en l'air sans faire de blessés, a annoncé la police du Capitole.

"Peu après 04H00 du matin, un homme a foncé avec sa voiture dans une barricade anti-véhicules située sur East Capitol Street et Second Street", soit juste derrière la Cour suprême américaine et à deux pas du Capitole, selon un communiqué de la police du Capitole dimanche matin.

La voiture a pris feu et l'homme en est sorti, avant de commencer à tirer en l'air. En entendant les coups de feu, la police s'est dirigée vers l'homme mais celui-ci s'est ensuite tué en retournant son arme contre lui.

"Personne d'autre n'a été blessé", selon le communiqué.

Une enquête va être menée sur les antécédents de l'homme en question, qui n'a pas été identifié.

Il ne semblait pas viser des membres du Congrès, qui sont actuellement en congé, a noté la police du Capitole.

Ce bâtiment est sous haute protection depuis l'attaque du 6 janvier 2021 par des partisans de Donald Trump protestant contre les résultats de l'élection présidentielle. Il en est de même de la Cour suprême, notamment depuis sa décision ayant révoqué le droit constitutionnel à l'avortement.

la/rle

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AUG 14

L'assaillant de Salman Rushdie plaide "non coupable" de tentative de meurtre #

8/14/2022, 8:39 AM
Érié, USA

L'assaillant de Salman Rushdie , un jeune Américain d'origine libanaise, a été présenté à un juge de l'Etat de New York devant lequel il a plaidé "non coupable" de "tentative de meurtre" de l'écrivain, toujours hospitalisé dans un état grave mais qui a pu dire quelques mots samedi soir.

Menacé de mort depuis une "fatwa" de l'Iran de 1989, un an après la publication des "Versets sataniques", Salman Rushdie a été poignardé une dizaine de fois vendredi, une attaque qui indigne en Occident mais qui est saluée par des extrémistes en Iran et au Pakistan.

Lors d'une audience de procédure au tribunal de Chautauqua , Hadi Matar, 24 ans, poursuivi pour "tentative de meurtre et agression", a comparu en tenue rayée noire et blanche de détenu, menotté et masqué, et n'a pas dit un mot, d'après le New York Times (NYT) et des photos de la presse locale.

- Attaque préméditée -

Les procureurs ont estimé que l'attaque de vendredi dans un centre culturel de Chautauqua , où M. Rushdie allait donner une conférence, était préméditée. A 75 ans, l'intellectuel a été poignardé au moins à dix reprises au cou et à l'abdomen.

Le suspect, qui vit dans le New Jersey, a plaidé "non coupable" par la voix de son avocat et comparaîtra une nouvelle fois le 19 août.

Samedi, les autorités et les proches de Salman Rushdie ont gardé le silence sur l'état de santé du Britannique naturalisé Américain. Il a été hospitalisé vendredi sous assistance respiratoire à Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac qui sépare les Etats-Unis du Canada.

Toutefois, son agent Andrew Wylie, alarmiste vendredi soir auprès du New York Times, a simplement confié au journal que son client avait recommencé à parler samedi soir, sans dire s'il restait ou pas sous assistance respiratoire.

L'attentat provoque une onde de choc, surtout dans les pays occidentaux: le président américain Joe Biden a condamné "une attaque brutale" et rendu hommage à M. Rushdie pour son "refus d'être intimidé et réduit au silence".

- Vie normale à New York -

Vivant à New York depuis vingt ans, Salman Rushdie avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Coïncidence, le magazine allemand Stern l'a interviewé il y a quelques jours, avant l'attaque: "Depuis que je vis aux Etats Unis, je n'ai plus de problème (...) Ma vie est de nouveau normale", assure l'écrivain, dans cet entretien à paraître in extenso le 18 août, en se disant "optimiste" malgré "les menaces de mort quotidiennes".

La "fatwa" de l'Iran n'a de fait jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, poignardé à mort en 1991.

Les "Versets sataniques" sont jugés par les musulmans les plus rigoristes comme blasphématoires à l'égard du Coran et du prophète Mahomet.

Aux Etats-Unis, le géant Amazon a fait état d'une hausse des commandes pour les "Versets sataniques" et la librairie new-yorkaise Strand Bookstore a indiqué à l'AFP que "des gens venaient voir ce qu'il a écrit et savoir ce qu'on avait" en stock.

"Son combat est le nôtre, universel", avait lancé vendredi le président Emmanuel Macron, tandis que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'était déclaré "horrifié".

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a dénoncé samedi une "attaque lâche", et un "affront à la liberté d'expression".

Le chef du gouvernement israélien Yair Lapid a quant à lui assuré que cet attentat est "le résultat de décennies d'incitation au meurtre par le régime extrémiste iranien".

- L'attaque saluée en Iran et au Pakistan -

Dans le sud du Liban, Ali Qassem Tahfa, le maire du village de Yaroun, a indiqué à l'AFP que Hadi Matar était "d'origine libanaise". Le jeune homme "est né et a grandi aux Etats-Unis. Sa mère et son père sont de Yaroun", a-t-il assuré sans commenter l'attaque.

Mais en Iran, le quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité l'assaillant: "Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie ", écrit le journal. "Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau".

Et au marché aux livres de Téhéran, Mehrab Bigdeli, un religieux chiite, s'est dit "très heureux d'apprendre la nouvelle. Quel que soit l'auteur, je lui baise la main (...) Que Dieu maudisse Salman Rushdie ".

Au Pakistan voisin, le parti Tehreek-e-Labbaik Pakistan -- réputé pour sa violence contre ce qu'il considère comme du blasphème antimusulman -- a jugé aussi que Rushdie "méritait d'être tué".

Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre la "fatwa" réclamant son assassinat.

burs-nr/alc/mm/at

THE NEW YORK TIMES COMPANY

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AUG 14

L'assaillant de Salman Rushdie plaide "non coupable" de tentative de meurtre #

8/14/2022, 4:04 AM
Érié, USA

L'assaillant de Salman Rushdie , un jeune Américain d'origine libanaise, a été présenté à un juge de l'Etat de New York devant lequel il a plaidé "non coupable" de "tentative de meurtre" de l'écrivain, toujours hospitalisé dans un état grave mais qui a pu dire quelques mots samedi soir.

Menacé de mort depuis une "fatwa" de l'Iran de 1989, un an après la publication des "Versets sataniques", Salman Rushdie a été poignardé une dizaine de fois vendredi, une attaque qui indigne en Occident mais qui est saluée par des extrémistes en Iran et au Pakistan.

Lors d'une audience de procédure au tribunal de Chautauqua , Hadi Matar, 24 ans, poursuivi pour "tentative de meurtre et agression", a comparu en tenue rayée noire et blanche de détenu, menotté et masqué, et n'a pas dit un mot, d'après le New York Times (NYT) et des photos de la presse locale.

- Attaque préméditée -

Les procureurs ont estimé que l'attaque de vendredi dans un centre culturel de Chautauqua , où M. Rushdie allait donner une conférence, était préméditée. A 75 ans, l'intellectuel a été poignardé au moins à dix reprises au cou et à l'abdomen.

Le suspect, qui vit dans le New Jersey, a plaidé "non coupable" par la voix de son avocat et comparaîtra une nouvelle fois le 19 août.

Samedi, les autorités et les proches de Salman Rushdie ont gardé le silence sur l'état de santé du Britannique naturalisé Américain. Il a été hospitalisé vendredi sous assistance respiratoire à Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac qui sépare les Etats-Unis du Canada.

Toutefois, son agent Andrew Wylie, alarmiste vendredi soir auprès du New York Times -- "Salman va probablement perdre un oeil, les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au foie" -- a simplement confié au NYT que son client a recommencé à parler samedi soir, sans dire s'il restait ou pas sous assistance respiratoire.

L'attentat provoque une onde de choc, surtout dans les pays occidentaux: le président américain Joe Biden a condamné "une attaque brutale" et rendu hommage à M. Rushdie pour son "refus d'être intimidé et réduit au silence".

- Vie normale à New York -

Vivant à New York depuis 20 ans, Salman Rushdie avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Coïncidence, le magazine allemand Stern l'a interviewé il y a quelques jours, avant l'attaque: "Depuis que je vis aux Etats Unis, je n'ai plus de problème (...) Ma vie est de nouveau normale", assure l'écrivain, dans cet entretien à paraître in extenso le 18 août, en se disant "optimiste" malgré "les menaces de mort quotidiennes".

La "fatwa" de l'Iran n'a de fait jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, poignardé à mort en 1991.

Aux Etats-Unis, le géant Amazon a fait état d'une hausse des commandes pour les "Versets sataniques" et la librairie new-yorkaise Strand Bookstore a indiqué à l'AFP que "des gens venaient voir ce qu'il a écrit et savoir ce qu'on avait" en stock.

"Son combat est le nôtre, universel", avait lancé vendredi le président Emmanuel Macron, tandis que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'était déclaré "horrifié".

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a dénoncé samedi une "attaque lâche", et un "affront à la liberté d'expression".

"Rien ne justifie une fatwa, une condamnation à mort", s'est indigné Charlie Hebdo, journal satirique français décimé par un attentat islamiste en janvier 2015.

- L'attaque saluée en Iran et au Pakistan -

Dans le sud du Liban, Ali Qassem Tahfa, le chef du village de Yaroun, a indiqué à l'AFP que Hadi Matar était "d'origine libanaise". Le jeune homme "est né et a grandi aux Etats-Unis. Sa mère et son père sont de Yaroun", a-t-il assuré sans commenter l'attaque.

Mais en Iran, le quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité l'assaillant: "Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie ", écrit le journal. "Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau".

Et au marché aux livres de Téhéran, Mehrab Bigdeli, un religieux chiite, s'est dit "très heureux d'apprendre la nouvelle. Quel que soit l'auteur, je lui baise la main (...) Que Dieu maudisse Salman Rushdie ".

Au Pakistan voisin, le parti Tehreek-e-Labbaik Pakistan -- réputé pour sa violence contre ce qu'il appelle du blasphème antimusulman -- a jugé aussi que Rushdie "méritait d'être tué".

Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre la "fatwa" réclamant son assassinat.

L'auteur d'une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais écrits en anglais avait été contraint de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cachette en cachette.

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AUG 14

L'assaillant de Salman Rushdie poursuivi pour tentatative de meurtre #

8/14/2022, 2:38 AM
Érié, USA

L'assaillant de Salman Rushdie , un jeune Américain d'origine libanaise, a été présenté samedi soir à un juge de l'Etat de New York devant lequel il a plaidé "non coupable" de "tentative de meurtre" de l'écrivain à la renommée mondiale hospitalisé dans un état grave.

Menacé de mort depuis une "fatwa" de l'Iran de 1989, un an après la publication des "Versets sataniques", Salman Rushdie a été poignardé une dizaine de fois vendredi, une attaque qui indigne en Occident mais qui est saluée par des extrémistes en Iran et au Pakistan.

Lors d'une audience de procédure au tribunal de Chautauqua , Hadi Matar, 24 ans, poursuivi pour "tentative de meurtre et agression", a comparu en tenue rayée noire et blanche de détenu, menotté et masqué. Il n'a pas dit un mot, d'après le New York Times et des photos de la presse locale.

- Attaque préméditée -

Les procureurs ont estimé que l'attaque de vendredi dans un centre culturel de Chautauqua , où M. Rushdie allait donner une conférence, était préméditée. A 75 ans, l'intellectuel a été poignardé au moins à dix reprises au cou et à l'abdomen.

Le suspect, qui vit dans le New Jersey, a plaidé "non coupable" par la voix de son avocat et comparaîtra une nouvelle fois le 19 août.

Samedi, les autorités et les proches de Salman Rushdie ont gardé le silence sur l'état de santé du Britannique naturalisé Américain. Il est hospitalisé sous assistance respiratoire dans un hôpital d'Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac qui sépare les Etats-Unis du Canada.

Toutefois, son agent Andrew Wylie, alarmiste vendredi soir auprès du New York Times -- "Salman va probablement perdre un oeil, les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie" -- a simplement confié au journal que son client avait prononcé quelques mots samedi soir.

L'attentat provoque une onde de choc, surtout dans les pays occidentaux: le président américain Joe Biden a condamné "une attaque brutale" et rendu hommage à M. Rushdie pour son "refus d'être intimidé et réduit au silence".

- Vie normale à New York -

Vivant à New York depuis 20 ans, Salman Rushdie avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Coïncidence, le magazine allemand Stern l'a interviewé il y a quelques jours avant l'attaque: "Depuis que je vis aux Etats Unis, je n'ai plus de problème (...) Ma vie est de nouveau normale", assure l'écrivain, dans cet entretien à paraître in extenso le 18 août, en se disant "optimiste" malgré "les menaces de mort quotidiennes".

La "fatwa" de l'Iran n'a de fait jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, poignardé à mort en 1991.

Aux Etats-Unis, le géant Amazon a fait état d'une hausse des commandes pour les "Versets sataniques" et la librairie new-yorkaise Strand Bookstore a indiqué à l'AFP que "des gens venaient voir ce qu'il a écrit et savoir ce qu'on avait" en stock.

"Son combat est le nôtre, universel", a lancé vendredi soir le président Emmanuel Macron, tandis que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est déclaré "horrifié".

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a dénoncé samedi une "attaque lâche", et un "affront à la liberté d'expresion".

"Rien ne justifie une fatwa, une condamnation à mort", s'est indigné Charlie Hebdo, journal satirique français décimé par un attentat islamiste en janvier 2015.

- L'attaque saluée en Iran et au Pakistan -

Dans le sud du Liban, Ali Qassem Tahfa, le chef du village de Yaroun, a indiqué à l'AFP que Hadi Matar était "d'origine libanaise". Le jeune homme "est né et a grandi aux Etats-Unis. Sa mère et son père sont de Yaroun", a-t-il assuré sans commenter l'attaque.

Mais en Iran, le quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité l'assaillant: "Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie ", écrit le journal. "Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau".

Et au marché aux livres de Téhéran, Mehrab Bigdeli, un religieux chiite, s'est dit "très heureux d'apprendre la nouvelle. Quel que soit l'auteur, je lui baise la main (...) Que Dieu maudisse Salman Rushdie ".

Au Pakistan voisin, le parti Tehreek-e-Labbaik Pakistan -- réputé pour sa violence contre ce qu'il appelle du blasphème antimusulman -- a jugé aussi que Rushdie "méritait d'être tué".

Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre en 1989 une fatwa demandant son assassinat.

L'auteur d'une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais écrits en anglais avait été contraint de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cachette en cachette

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AUG 13

Indignation internationale après l'attaque contre Salman Rushdie, dans un état grave #

8/13/2022, 9:17 PM
Érié, USA

Salman Rushdie, menacé de mort depuis plus de 30 ans, reste hospitalisé samedi dans un état grave après avoir été poignardé aux Etats-Unis par un jeune homme d'origine libanaise, une attaque qui soulève l'indignation en Occident mais est saluée par des extrémistes en Iran et au Pakistan.

Rien n'a filtré samedi sur l'état de santé de l'auteur des "Versets sataniques", écrivain britannique et américain à la renommée mondiale, soigné en urgence et sous assistance respiratoire dans un hôpital d'Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac qui sépare les Etats-Unis du Canada.

L'attentat provoque une onde de choc, surtout dans les pays occidentaux: le président américain Joe Biden a condamné "une attaque brutale" et rendu hommage à M. Rushdie pour son "refus d'être intimidé et réduit au silence".

- D'origine libanaise -

L'agresseur, aussitôt arrêté et en détention depuis vendredi, s'appelle Hadi Matar, a 24 ans et vit dans l'Etat du New Jersey, selon les autorités. Il est "poursuivi pour tentative de meurtre et agression", a annoncé samedi le parquet local, précisant que la police fédérale (FBI) enquêtait sur ce crime à la dimension internationale.

Selon Ali Qassem Tahfa, chef du village de Yaroun, dans le sud du Liban, Hadi Matar "est d'origine libanaise".

"Il est né et a grandi aux Etats-Unis . Sa mère et son père sont de Yaroun", a déclaré à l'AFP M. Tahfa.

En Iran, le quotidien ultraconservateur Kayhan l'a félicité: "Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie ", écrit le journal. "Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau".

Et au marché aux livres de Téhéran, tout le monde était au courant de l'attaque, mais seuls ceux la soutenant se sont exprimés: "J'étais très heureux d'apprendre la nouvelle. Quel que soit l'auteur, je lui baise la main (...) Que Dieu maudisse Salman Rushdie ", a lancé Mehrab Bigdeli, un religieux chiite.

- Rushdie "méritait d'être tué" -

Au Pakistan voisin, le parti Tehreek-e-Labbaik Pakistan -- réputé pour sa violence contre ce qu'il appelle du blasphème antimusulman -- a jugé que Rushdie "méritait d'être tué".

L'agression a eu lieu vendredi à 11H00 (15H00 GMT) dans un amphithéâtre d'un centre culturel à Chautauqua, dans l'Etat de New York, lorsqu'un homme s'est "précipité sur la scène" et a "poignardé" Rushdie plusieurs fois "au cou" "à l'abdomen", selon la police.

"Les nouvelles ne sont pas bonnes", avait indiqué vendredi soir son agent américain Andrew Wylie.

"Salman va probablement perdre un oeil, les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie", avait-t-il détaillé en précisant que son client était sous respirateur artificiel.

Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre en 1989 une fatwa demandant son assassinat.

L'auteur d'une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais écrits en anglais avait été contraint de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cachette en cachette

- Condamnations -

Naturalisé américain en 2016 et vivant à New York depuis 20 ans, Salman Rushdie avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Coïncidence, le magazine allemand Stern l'a interviewé quelques jours avant l'attaque et en publie samedi un extrait: "Depuis que je vis aux Etats Unis, je n'ai plus de problème (...) Ma vie est de nouveau normale", assure l'écrivain en se disant "optimiste" mais en rappelant que "les menaces de mort sont devenues quotidiennes".

La "fatwa" de l'Iran n'a de fait jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, poignardé à mort en 1991.

Aux Etats-Unis , les sites de vente en ligne comme Amazon ont constaté une hausse des commandes pour les "Versets sataniques" et une cheffe de rayon de la librairie new-yorkaise Strand Bookstore, Katie Silvernail, raconte que "des gens viennent voir ce qu'il a écrit et savoir ce qu'on a" en stock.

"Son combat est le nôtre, universel", a lancé vendredi soir le président Emmanuel Macron, tandis que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est déclaré "horrifié".

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a dénoncé samedi une "attaque lâche", et un "affront à la liberté d'expresion".

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est dit "atterré que Sir Salman Rushdie ait été poignardé alors qu'il exerçait un droit que nous ne devrions jamais cesser de défendre".

"Rien ne justifie une fatwa, une condamnation à mort", s'est indigné Charlie Hebdo, journal satirique français décimé par un attentat islamiste en janvier 2015.

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AUG 13

Biden condamne l'"attaque brutale" contre Rushdie #

8/13/2022, 8:26 PM
Washington, USA

Le président des Etats-Unis Joe Biden a condamné samedi l'"attaque brutale" la veille contre l'écrivain britannique et américain Salman Rushdie qui restait dans un état grave après avoir été violemment poignardé lors d'une conférence dans l'Etat de New York.

Le président, dans un communiqué, a salué M. Rushdie pour son refus "d'être intimidé ou réduit au silence" et a dit avec son épouse Jill Biden "ensemble avec tous les Américains et les peuples du monde entier prier pour sa santé et son rétablissement".

bfm/sw/nr/emp

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AUG 13

Indignation internationale après l'attaque contre Salman Rushdie, dans un état grave #

Salman Rushdie, l'auteur des "Versets sataniques" menacé de mort depuis plus de 30 ans, restait hospitalisé samedi dans un état grave après avoir été poignardé aux Etats-Unis par un jeune homme d'origine libanaise, une attaque qui a soulevé une vague d'indignation internationale, surtout en Occident.

Rien ne filtrait samedi sur l'état de santé du célèbre écrivain britannique naturalisé américain, 75 ans, soigné en urgence et sous assistance respiratoire dans un hôpital d'Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac du même nom qui sépare les Etats-Unis du Canada.

L'attaque a provoqué une onde de choc, notamment dans les pays occidentaux, la Maison Blanche condamnant "un acte de violence consternant".

- D'origine libanaise -

L'agresseur, aussitôt arrêté et en détention depuis vendredi, s'appelle Hadi Matar, a 24 ans et vit dans l'Etat du New Jersey, selon les autorités.

Il a été samedi "formellement poursuivi pour tentative de meurtre et agression", a annoncé le parquet local, précisant que des enquêteurs de la police fédérale (FBI) travaillaient sur ce crime à la dimension internationale.

Selon Ali Qassem Tahfa, le chef du village de Yaroun, dans le sud du Liban, Hadi Matar "est d'origine libanaise".

"Il est né et a grandi aux Etats-Unis . Sa mère et son père sont de Yaroun", a déclaré à l'AFP M. Tahfa.

En Iran, le principal quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité l'agresseur: "Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie ", écrit le journal. "Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau".

Et au marché aux livres de Téhéran, tout le monde était au courant samedi de l'attaque, mais seuls ceux la soutenant se sont exprimés: "J'étais très heureux d'apprendre la nouvelle. Quel que soit l'auteur, je lui baise la main (...) Que Dieu maudisse Salman Rushdie ", a lancé Mehrab Bigdeli, qui se présente comme un religieux chiite.

- Fatwa -

L'agression a eu lieu vendredi vers 11H00 (15H00 GMT) sur l'estrade de l'amphithéâtre du centre culturel de Chautauqua, dans l'Etat de New York, lorsqu'un homme s'est "précipité sur la scène" et a "poignardé" M. Rushdie plusieurs fois "au cou" "à l'abdomen", selon la police locale.

"Les nouvelles ne sont pas bonnes", avait déclaré vendredi soir au New York Times l'agent de M. Rushdie, Andrew Wylie.

"Salman va probablement perdre un oeil; les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie", avait détaillé M. Wylie en précisant que son client avait été placé sous respirateur artificiel.

Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre en 1989 une fatwa demandant son assassinat.

L'auteur d'une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais écrits en anglais avait été contraint dès lors de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cache en cache.

- Condamnations -

Naturalisé américain et vivant à New York depuis quelques années, Salman Rushdie avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Coïncidence, le magazine allemand Stern l'avait interviewé quelques jours avant l'attaque et en publie samedi un extrait: "Depuis que je vis aux Etats Unis, je n'ai plus de problème (...) Ma vie est de nouveau normale, assure l'écrivain en se disant "optimiste" mais en rappelant que "les menaces de mort sont devenues quotidiennes".

La "fatwa" de l'Iran n'a jamais été levée et beaucoup de traducteurs de son livre ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, poignardé à mort en 1991.

Aux Etats-Unis , les sites de vente en ligne comme Amazon ont constaté une hausse des commandes pour les "Versets sataniques" et une cheffe de rayon de la librairie new-yorkaise Strand Bookstore, Katie Silvernail, raconte que "des gens viennent voir ce qu'il a écrit et savoir ce qu'on a" en stock.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a dénoncé samedi une "attaque lâche", et un "affront à la liberté d'expresion".

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est dit "atterré que Sir Salman Rushdie ait été poignardé alors qu'il exerçait un droit que nous ne devrions jamais cesser de défendre", en allusion à la liberté d'expression.

"Son combat est le nôtre, universel", a lancé sur Twitter le président Emmanuel Macron, tandis que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est déclaré "horrifié".

"Rien ne justifie une fatwa, une condamnation à mort", s'est indigné enfin Charlie Hebdo, journal satirique français décimé par un attentat islamiste en 2015.

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AUG 13

Indignation internationale après l'attaque contre Salman Rushdie, dans un état grave #

Salman Rushdie, l'auteur des "Versets sataniques" menacé de mort depuis plus de 30 ans, restait hospitalisé samedi dans un état grave après avoir été poignardé aux Etats-Unis par un jeune homme d'origine libanaise, une attaque ayant soulevé une vague d'indignation internationale.

Rien ne filtrait samedi matin sur l'évolution de l'état de santé du célèbre écrivain britannique naturalisé américain, 75 ans, soigné en urgence et sous assistance respiratoire dans un hôpital d'Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac du même nom qui sépare les Etats-Unis du Canada.

L'attaque a provoqué une onde de choc à travers le monde, la Maison Blanche condamnant "un acte de violence consternant".

"Rien ne justifie une fatwa, une condamnation à mort", s'est indigné quant à lui Charlie Hebdo, journal satirique français décimé par un attentat islamiste en 2015.

- D'origine libanaise -

L'agresseur, aussitôt arrêté et placé en détention, s'appelle Hadi Matar, a 24 ans et vit dans l'Etat du New Jersey, selon la police.

Selon Ali Qassem Tahfa, le chef du village de Yaroun, dans le sud du Liban, Hadi Matar "est d'origine libanaise". "Il est né et a grandi aux Etats-Unis . Sa mère et son père sont de Yaroun", a déclaré à l'AFP M. Tahfa.

En Iran, samedi, le principal quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité l'agresseur. "Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie ", écrit le journal. "Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau".

Au marché aux livres de Téhéran, tout le monde est au courant de l'attaque, mais seuls ceux la soutenant s'expriment: "J'étais très heureux d'apprendre la nouvelle. Quel que soit l'auteur (de l'attaque), je lui baise la main (...) Que Dieu maudisse Salman Rushdie ", assure Mehrab Bigdeli, qui se présente comme un religieux chiite.

- Fatwa -

L'agression a eu lieu vendredi vers 11H00 (15H00 GMT) sur l'estrade de l'amphithéâtre du centre culturel de Chautauqua, lorsqu'un homme s'est "précipité sur la scène" et a "poignardé" M. Rushdie plusieurs fois "au cou" "à l'abdomen", selon la police de l'Etat de New York.

"Les nouvelles ne sont pas bonnes", avait déclaré vendredi soir au New York Times l'agent de M. Rushdie, Andrew Wylie, après qu'il eut été poignardé au cou et à l'abdomen lors d'une conférence littéraire dans la ville voisine de Chautauqua, dans l'Etat de New York.

"Salman va probablement perdre un oeil; les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie", avait détaillé M. Wylie en précisant que son client avait été placé sous respirateur artificiel.

L'animateur de la conférence où M. Rushdie devait s'exprimer, Ralph Henry Reese, 73 ans, a, lui, été "blessé légèrement au visage" mais est sorti de l'hôpital.

Carl LeVan, professeur de sciences politiques, était dans la salle, et a raconté au téléphone à l'AFP qu'un homme s'était jeté sur la scène où M. Rushdie était assis pour le poignarder violemment à plusieurs reprises, "essayant de le tuer".

Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre en 1989 une fatwa demandant son assassinat.

L'auteur d'une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais écrits en anglais avait été contraint dès lors de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cache en cache.

- Condamnations -

Naturalisé américain et vivant à New York depuis quelques années, Salman Rushdie avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Mais la "fatwa" n'a jamais été levée et beaucoup de traducteurs de son livre ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, victime de plusieurs coups de poignard en 1991.

"Son combat est le nôtre, universel", a lancé sur Twitter le président français Emmanuel Macron assurant être "aujourd'hui, plus que jamais, à ses côtés".

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est de son côté dit "atterré que Sir Salman Rushdie ait été poignardé alors qu'il exerçait un droit que nous ne devrions jamais cesser de défendre", en allusion à la liberté d'expression.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est déclaré, via son porte-parole, "horrifié" par l'attaque.

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AUG 13

Salman Rushdie sous respirateur après avoir été poignardé dans l'Etat de New York #

8/13/2022, 11:21 AM
New York, USA

Salman Rushdie, auteur des "Versets sataniques" et cible depuis plus de 30 ans d'une fatwa de l'Iran, a été placé sous respirateur après avoir été poignardé vendredi au cou et à l'abdomen dans l'Etat de New York par un homme qui a été arrêté.

"Les nouvelles ne sont pas bonnes", a déclaré vendredi soir au New York Times l'agent de l'écrivain britannique, Andrew Wylie.

"Salman va probablement perdre un oeil; les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie", a détaillé M. Wylie en précisant que M. Rushdie, 75 ans, avait été placé sous respirateur artificiel.

Immédiatement après son agression, sur l'estrade d'un amphithéâtre d'un centre culturel à Chautauqua, dans le nord-ouest de l'Etat de New York, Salman Rushdie a été transporté en hélicoptère vers l'hôpital le plus proche où il a été opéré en urgence, a précisé devant la presse le major de la police de l'Etat de New York, Eugene Staniszewski.

La police avait annoncé peu avant 11H00 (15H00 GMT) qu'un homme s'était "précipité sur la scène (de l'amphithéâtre) et (avait) attaqué Salman Rushdie et l'intervieweur" en "poignardant" l'écrivain "au cou" et aussi "à l'abdomen".

L'animateur de la conférence, Ralph Henry Reese, 73 ans, a, lui, été "blessé légèrement au visage".

L'agresseur a été aussitôt arrêté et placé en détention, a précisé le major Staniszewski, révélant que l'attaquant était Hadi Matar, 24 ans, originaire de l'Etat du New Jersey.

Samedi, le principal quotidien ultraconservateur iranien, Kayhan, a félicité l'agresseur.

"Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie ", écrit le journal. "Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau".

- "Tuer Salman Rushdie " -

M. Rushdie s'apprêtait à donner une conférence littéraire dans cette petite ville située à 100 km de Buffalo, près du lac Erié qui sépare les Etats-Unis du Canada.

Carl LeVan, professeur de sciences politiques, était dans la salle, et a raconté au téléphone à l'AFP qu'un homme s'était jeté sur la scène où M. Rushdie était assis pour le poignarder violemment à plusieurs reprises, "essayant de le tuer".

M. Rushdie, né le 19 juin 1947 à Bombay, deux mois avant l'indépendance de l'Inde - élevé par une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, riche, progressiste et cultivée - avait embrasé une partie du monde musulman avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre en 1989 une "fatwa" demandant son assassinat.

L'auteur avait été contraint dès lors de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cache en cache.

Il affronte alors une immense solitude, accrue par la rupture avec sa femme, la romancière américaine Marianne Wiggins, à qui "Les versets..." sont dédiés.

Vivant discrètement à New York, Salman Rushdie - sourcils arqués, paupières lourdes, crâne dégarni, lunettes et barbe - avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

- Macron et Johnson condamnent -

Mais la "fatwa" n'a jamais été levée et beaucoup de traducteurs de son livre ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, victime de plusieurs coups de poignard en 1991.

"Trente ans ont passé", disait-il toutefois à l'automne 2018. "Maintenant tout va bien. J'avais 41 ans à l'époque (de la fatwa), j'en ai 71 maintenant. Nous vivons dans un monde où les sujets de préoccupation changent très vite. Il y a désormais beaucoup d'autres raisons d'avoir peur, d'autres gens à tuer...".

Anobli en 2007 par la reine d'Angleterre, au grand dam des extrémistes musulmans, ce maître du réalisme magique, homme d'une immense culture qui se dit apolitique, a écrit en anglais une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais.

"Son combat est le nôtre, universel", a lancé sur Twitter le président français Emmanuel Macron assurant être "aujourd'hui, plus que jamais, à ses côtés".

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est de son côté dit "atterré que Sir Salman Rushdie ait été poignardé alors qu'il exerçait un droit que nous ne devrions jamais cesser de défendre", en allusion à la liberté d'expression.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré via son porte-parole être "horrifié" par l'attaque, ajoutant "qu'en aucun cas la violence était une réponse aux mots".

"Cet acte de violence est consternant", a estimé le conseiller à la sécurité du président américain Joe Biden, Jake Sullivan.

"Rien ne justifie une fatwa, une condamnation à mort", s'est indigné quant à lui Charlie Hebdo, journal satirique français décimé par un attentat islamiste en 2015.

Dans son éditorial, Riss, chef de la rédaction et l'un des rares survivants de l'attentat de 2015, fustige des "petits chefs spirituels médiocres, intellectuellement nuls et culturellement souvent ignares" qui s'attaquent à "la liberté de penser, de réfléchir et de s'exprimer" parce qu'elles sont "autant de menaces contre (leur) emprise sur les esprits.

nr-mdo/dax/ube/roc/mm/ia

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AUG 13

Salman Rushdie sous respirateur après avoir été poignardé dans l'Etat de New York #

8/13/2022, 7:58 AM
New York, USA

Salman Rushdie, auteur des "Versets sataniques" et cible depuis plus de 30 ans d'une fatwa de l'Iran, a été placé sous respirateur après avoir été poignardé vendredi au cou et à l'abdomen dans l'Etat de New York par un homme qui a été arrêté.

"Les nouvelles ne sont pas bonnes", a déclaré vendredi soir au New York Times l'agent de l'écrivain britannique, Andrew Wylie.

"Salman va probablement perdre un oeil; les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie", a détaillé M. Wylie en précisant que M. Rushdie, 75 ans, avait été placé sous respirateur artificiel.

Immédiatement après son agression, sur l'estrade d'un amphithéâtre d'un centre culturel à Chautauqua, dans le nord-ouest de l'Etat de New York, Salman Rushdie a été transporté en hélicoptère vers l'hôpital le plus proche où il a été opéré en urgence, a précisé devant la presse le major de la police de l'Etat de New York, Eugene Staniszewski.

Peu avant 11H00 (15H00 GMT), "un suspect s'est précipité sur la scène (de l'amphithéâtre) et a attaqué Salman Rushdie et l'intervieweur" en "poignardant" l'écrivain "au cou", avait très rapidement annoncé la police, qui a précisé vendredi soir que M. Rushdie avait aussi été poignardé "à l'abdomen".

L'animateur de la conférence, Ralph Henry Reese, 73 ans, a, lui, été "blessé légèrement au visage".

L'agresseur a été aussitôt arrêté et placé en détention, l'agent Staniszewski révélant qu'il s'appelait Hadi Matar, 24 ans, originaire de l'Etat du New Jersey.

Samedi, le principal quotidien ultraconservateur iranien, Kayhan, a félicité l'agresseur.

"Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie ", écrit le journal. "Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau".

- "Tuer Salman Rushdie " -

M. Rushdie s'apprêtait à donner une conférence littéraire dans cette petite ville située à 100 km de Buffalo, près du lac Erié qui sépare les Etats-Unis du Canada.

Carl LeVan, professeur de sciences politiques, était dans la salle, et a raconté au téléphone à l'AFP qu'un homme s'était jeté sur la scène où M. Rushdie était assis pour le poignarder violemment à plusieurs reprises.

Il "essayait de tuer Salman Rushdie ", a affirmé ce témoin.

M. Rushdie, né le 19 juin 1947 à Bombay, deux mois avant l'indépendance de l'Inde - élevé par une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, riche, progressiste et cultivée - avait embrasé une partie du monde musulman avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre en 1989 une "fatwa" demandant son assassinat.

L'auteur avait été contraint dès lors de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cache en cache.

Il affronte alors une immense solitude, accrue par la rupture avec sa femme, la romancière américaine Marianne Wiggins, à qui "Les versets..." sont dédiés.

Vivant discrètement à New York, Salman Rushdie - sourcils arqués, paupières lourdes, crâne dégarni, lunettes et barbe - avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

- Macron et Johnson condamnent -

Mais la "fatwa" n'a jamais été levée et beaucoup de traducteurs de son livre ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, victime de plusieurs coups de poignard en 1991.

"Trente ans ont passé", disait-il toutefois à l'automne 2018. "Maintenant tout va bien. J'avais 41 ans à l'époque (de la fatwa), j'en ai 71 maintenant. Nous vivons dans un monde où les sujets de préoccupation changent très vite. Il y a désormais beaucoup d'autres raisons d'avoir peur, d'autres gens à tuer...".

Anobli en 2007 par la reine d'Angleterre, au grand dam des extrémistes musulmans, ce maître du réalisme magique, homme d'une immense culture qui se dit apolitique, a écrit en anglais une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais.

"Son combat est le nôtre, universel", a lancé sur Twitter le président français Emmanuel Macron assurant être "aujourd'hui, plus que jamais, à ses côtés".

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est de son côté dit "atterré que Sir Salman Rushdie ait été poignardé alors qu'il exerçait un droit que nous ne devrions jamais cesser de défendre", en allusion à la liberté d'expression.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré via son porte-parole être "horrifié" par l'attaque, ajoutant "qu'en aucun cas la violence était une réponse aux mots".

"Cet acte de violence est consternant", a estimé le conseiller à la sécurité du président américain Joe Biden, Jake Sullivan.

nr-mdo/dax/ube/roc/mm

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AUG 13

Salman Rushdie sous respirateur après avoir été poignardé dans l'Etat de New York #

8/13/2022, 5:09 AM
New York, USA

Salman Rushdie, auteur des "Versets sataniques" et cible depuis plus de 30 ans d'une fatwa de l'Iran, a été placé sous respirateur après avoir été poignardé vendredi au cou et à l'abdomen dans l'Etat de New York par un homme qui a été arrêté.

"Les nouvelles ne sont pas bonnes", a déclaré vendredi soir au New York Times l'agent de l'écrivain britannique, Andrew Wylie.

"Salman va probablement perdre un oeil; les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie", a détaillé M. Wylie en précisant que M. Rushdie, 75 ans, avait été placé sous respirateur artificiel.

Immédiatement après son agression, sur l'estrade d'un amphithéâtre d'un centre culturel à Chautauqua, dans le nord-ouest de l'Etat de New York, Salman Rushdie a été transporté en hélicoptère vers l'hôpital le plus proche où il a été opéré en urgence, a précisé devant la presse le major de la police de l'Etat de New York, Eugene Staniszewski.

Peu avant 11H00 (15H00 GMT), "un suspect s'est précipité sur la scène (de l'amphithéâtre) et a attaqué Salman Rushdie et l'intervieweur" en "poignardant" l'écrivain "au cou", avait très rapidement annoncé la police, qui a précisé vendredi soir que M. Rushdie avait aussi été poignardé "à l'abdomen".

L'animateur de la conférence, Ralph Henry Reese, 73 ans, a, lui, été "blessé légèrement au visage".

L'agresseur a été aussitôt arrêté et placé en détention, l'agent Staniszewski révélant qu'il s'appelait Hadi Matar, 24 ans, originaire de l'Etat du New Jersey.

- "Tuer Salman Rushdie " -

M. Rushdie s'apprêtait à donner une conférence littéraire dans cette petite ville située à 100 km de Buffalo, près du lac Erié qui sépare les Etats-Unis du Canada.

Carl LeVan, professeur de sciences politiques, était dans la salle, et a raconté au téléphone à l'AFP qu'un homme s'était jeté sur la scène où M. Rushdie était assis pour le poignarder violemment à plusieurs reprises.

Il "essayait de tuer Salman Rushdie ", a affirmé ce témoin.

M. Rushdie, né le 19 juin 1947 à Bombay, deux mois avant l'indépendance de l'Inde - élevé par une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, riche, progressiste et cultivée - avait embrasé une partie du monde musulman avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre en 1989 une "fatwa" demandant son assassinat.

L'auteur avait été contraint dès lors de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cache en cache.

Il affronte alors une immense solitude, accrue par la rupture avec sa femme, la romancière américaine Marianne Wiggins, à qui "Les versets..." sont dédiés.

Vivant discrètement à New York, Salman Rushdie - sourcils arqués, paupières lourdes, crâne dégarni, lunettes et barbe - avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

- Macron et Johnson condamnent -

Mais la "fatwa" n'a jamais été levée et beaucoup de traducteurs de son livre ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, victime de plusieurs coups de poignard en 1991.

"Trente ans ont passé", disait-il toutefois à l'automne 2018. "Maintenant tout va bien. J'avais 41 ans à l'époque (de la fatwa), j'en ai 71 maintenant. Nous vivons dans un monde où les sujets de préoccupation changent très vite. Il y a désormais beaucoup d'autres raisons d'avoir peur, d'autres gens à tuer...".

Anobli en 2007 par la reine d'Angleterre, au grand dam des extrémistes musulmans, ce maître du réalisme magique, homme d'une immense culture qui se dit apolitique, a écrit en anglais une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais.

"Son combat est le nôtre, universel", a lancé sur Twitter le président français Emmanuel Macron assurant être "aujourd'hui, plus que jamais, à ses côtés".

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est de son côté dit "atterré que Sir Salman Rushdie ait été poignardé alors qu'il exerçait un droit que nous ne devrions jamais cesser de défendre", en allusion à la liberté d'expression.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré via son porte-parole être "horrifié" par l'attaque, ajoutant "qu'en aucun cas la violence était une réponse aux mots".

"Cet acte de violence est consternant", a estimé le conseiller à la sécurité du président américain Joe Biden, Jake Sullivan. "Tous les membres de l'administration Biden-Harris prient pour son prompt rétablissement", a-t-il ajouté dans un communiqué.

nr-mdo/dax/ube/roc/thm

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AUG 13

La justice ouvre une enquête sur la principale Eglise protestante américaine pour mauvaise gestion d'un scandale sexuel #

8/13/2022, 1:42 AM
Washington, USA

Le ministère de la Justice américain a ouvert une enquête sur la Southern Baptist Convention, principale Eglise protestante du pays, a annoncé vendredi l'organisation religieuse, accusée dans un récent rapport indépendant d'avoir pratiqué l'obstruction et la dissimulation face à des victimes d'agressions sexuelles.

"Le comité de direction de la Southern Baptist Convention (SBC) a appris que le ministère de la Justice avait ouvert une enquête sur la SBC et que cette enquête portera sur plusieurs entités" de l'organisation, a indiqué celle-ci dans un communiqué, précisant qu'elle entendait "coopérer entièrement et complètement" avec les autorités.

"Les dirigeants de la Southern Baptist Convention ont fait preuve d'une détermination inébranlable à s'attaquer aux erreurs du passé et à mettre en place des mesures pour garantir qu'elles ne se répètent jamais à l'avenir", a poursuivi l'Eglise.

Un rapport d'enquête indépendant, commandé par la Southern Baptist Convention, avait conclu en mai que les victimes présumées d'agressions sexuelles ainsi que les personnes ayant cherché à dénoncer ces faits au sein de l'Eglise s'étaient heurtées durant presque deux décennies à "des résistances, de l'obstruction et même une franche hostilité" émanant de membres du comité exécutif.

Ce scandale sexuel, impliquant près de 400 pasteurs, bénévoles et éducateurs ayant commis des agressions sur plus de 700 victimes avait été mis au jour en 2019 grâce aux investigations de deux quotidiens texans, le Houston Chronicle et le San Antonio Express-News.

En juin, l'institution religieuse avait annoncé la mise en place d'outils pour lutter contre les agressions sexuelles, notamment la publication d'une base de données recensant publiquement les membres de la SBC accusés d'abus sexuels ainsi que la création d'une cellule de crise chargée de mettre en place des réformes pour lutter contre ces agressions.

L'Eglise avait en outre rendu public un document de 205 pages listant depuis 2007 ses membres ayant été accusés de violences sexuelles.

La Southern Baptist Convention, avec un réseau de milliers d'églises, compte plus de quinze millions de membres, surtout dans le sud des États-Unis.

dax/ube

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AUG 13

Les imprudences de Donald Trump avec les documents classifiés #

8/13/2022, 1:30 AM
Washington, USA

La police fédérale américaine a saisi lundi des documents marqués "top secret" lors de sa perquisition au domicile de l'ancien président Donald Trump, selon des documents judiciaires révélés vendredi.

De précédents épisodes rappellent que le milliardaire républicain a parfois manipulé ou utilisé des informations confidentielles avec une certaine légèreté quand il était au pouvoir.

- Pas de tir iranien -

Ses pouvoirs de président lui permettaient de décider seul de la déclassification de certaines informations confidentielles. Mais certains de ses choix ont pour le moins déconcerté la communauté du renseignement.

Le 30 août 2019, Donald Trump a tweeté une image de ce qui semblait être une photographie en haute résolution d'un pas de tir pour fusée ou missile en Iran. Après une réunion avec ses services de renseignement, il avait confirmé avoir pris la photo.

- Informations d'Israël -

Le 10 mai 2017, le président reçoit à la Maison Blanche le ministre russe des affaires étrangères Sergeï Lavrov et l'ambassadeur russe aux Etats-Unis, Sergueï Kisliak.

Il leur révèle des informations détaillées venues d'un pays tiers au Moyen-Orient sur les capacités d'attaque de l'organisation Etat Islamique (EI).

Mais ces éléments hautement protégés venaient en fait d'Israël, vivement irrité de voir ces informations données aux Russes.

- Sous-marins stratégiques -

Lors d'une conversation téléphonique en avril 2017, Donald Trump dit à son homologue des Philippines Rodrigo Duterte que deux sous-marins nucléaires américains naviguaient au large des côtes nord-coréennes, emportant avec eux "une énorme force de frappe", selon la présidence philippine.

La localisation des sous-marins nucléaires, éléments centraux de la dissuasion nucléaire américaine, est un secret bien gardé par le Pentagone.

- Armes nucléaires secrètes -

Dans un entretien avec le journaliste vedette américain Bob Woodward en 2019, Donald Trump avait évoqué l'existence d'un outil nucléaire américain secret.

"J'ai construit un système d'arme, un truc nucléaire, que jamais personne n'a eu dans ce pays auparavant", avait-il déclaré. "Nous avons quelque chose dont Poutine ou Xi n'ont jamais entendu parler".

- Commandos -

En révélant la mort dans un raid américain du leader de l'organisation Etat Islamique (EI) Abou Bakr al-Baghdadi en octobre 2019, le président américain a égrainé nombre de détails -- nombre d'hélicoptères impliqués, entrée des commandos dans le bâtiment, espionnage préalable via les téléphones et internet de l'EI -- habituellement gardés secrets par le Pentagone.

Ces informations peuvent permettre aux adversaires des Etats-Unis de mieux comprendre comment son armée procède, a estimé l'ancien commandant des forces spéciales Michael Nagata auprès du site Politico.

- Poutine -

Donald Trump, enfin, ne semblait pas tout dire à ses chefs espions.

En juillet 2018, le chef des services de renseignements, Dan Coats, semblait surpris quand, lors d'une conférence, on lui dit que la Maison Blanche invitait à Washington Vladimir Poutine, avec qui M. Trump venait d'échanger à Helsinki.

"Pardon?" avait-il dit.

M. Coats avait aussi reconnu avoir été laissé dans l'ignorance de la teneur de l'entretien des chefs d'Etat en Finlande. "Je ne sais pas ce qui s'est passé pendant cette rencontre", a-t-il déclaré, trois jours après l'entretien.

pmh/md/ube/roc

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AUG 13

Salman Rushdie sous respirateur après avoir été poignardé dans l'Etat de New York #

8/13/2022, 1:23 AM
New York, USA

Salman Rushdie, auteur des "Versets sataniques" et cible depuis plus de 30 ans d'une fatwa de l'Iran, a été placé sous respirateur après avoir été poignardé vendredi au cou et à l'abdomen dans l'Etat de New York par un homme qui a été arrêté.

"Les nouvelles ne sont pas bonnes", a déclaré vendredi soir au New York Times l'agent de l'écrivain britannique, Andrew Wylie.

"Salman va probablement perdre un oeil; les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie", a détaillé M. Wylie en précisant que M. Rushdie, 75 ans, avait été placé sous respirateur artificiel.

Immédiatement après son agression, sur l'estrade d'un amphithéâtre d'un centre culturel à Chautauqua, dans le nord-ouest de l'Etat de New York, Salman Rushdie a été transporté en hélicoptère vers l'hôpital le plus proche où il a été opéré en urgence, a précisé devant la presse le major de la police de l'Etat de New York, Eugene Staniszewski.

Peu avant 11H00 (15H00 GMT), "un suspect s'est précipité sur la scène (de l'amphithéâtre) et a attaqué Salman Rushdie et l'intervieweur" en "poignardant" l'écrivain "au cou", avait très rapidement annoncé la police, qui a précisé vendredi soir que M. Rushdie avait aussi été poignardé "à l'abdomen".

L'animateur de la conférence, Ralph Henry Reese, 73 ans, a, lui, été "blessé légèrement au visage".

L'agresseur a été aussitôt arrêté et placé en détention, l'agent Staniszewski révélant qu'il s'appelait Hadi Matar, 24 ans, originaire de l'Etat du New Jersey.

M. Rushdie s'apprêtait à donner une conférence littéraire dans cette petite ville située à 100 km de Buffalo, près du lac Erié qui sépare les Etats-Unis du Canada.

Carl LeVan, professeur de sciences politiques, était dans la salle, et a raconté au téléphone à l'AFP qu'un homme s'était jeté sur la scène où M. Rushdie était assis pour le poignarder violemment à plusieurs reprises.

- "Tuer Salman Rushdie " -

Il "essayait de tuer Salman Rushdie ", a affirmé ce témoin.

M. Rushdie, né le 19 juin 1947 à Bombay, deux mois avant l'indépendance de l'Inde -- élevé par une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, riche, progressiste et cultivée -- avait embrasé une partie du monde musulman avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre en 1989 une "fatwa" demandant son assassinat.

L'auteur avait été contraint dès lors de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cache en cache.

Il affronte alors une immense solitude, accrue par la rupture avec sa femme, la romancière américaine Marianne Wiggins, à qui "Les versets..." sont dédiés.

Vivant discrètement à New York, Salman Rushdie -- sourcils arqués, paupières lourdes, crâne dégarni, lunettes et barbe -- avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Mais la "fatwa" n'a jamais été levée et beaucoup de traducteurs de son livre ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, victime de plusieurs coups de poignard en 1991.

"Trente ans ont passé", disait-il toutefois à l'automne 2018. "Maintenant tout va bien. J'avais 41 ans à l'époque (de la fatwa), j'en ai 71 maintenant. Nous vivons dans un monde où les sujets de préoccupation changent très vite. Il y a désormais beaucoup d'autres raisons d'avoir peur, d'autres gens à tuer...".

Anobli en 2007 par la reine d'Angleterre, au grand dam des extrémistes musulmans, ce maître du réalisme magique, homme d'une immense culture qui se dit apolitique, a écrit en anglais une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais.

- Macron et Johnson condamnent -

"Son combat est le nôtre, universel", a lancé sur Twitter le président français Emmanuel Macron assurant être "aujourd'hui, plus que jamais, à ses côtés".

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est de son côté dit "atterré que Sir Salman Rushdie ait été poignardé alors qu'il exerçait un droit que nous ne devrions jamais cesser de défendre", en allusion à la liberté d'expression.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré via son porte-parole être "horrifié" par l'attaque, ajoutant "qu'en aucun cas la violence était une réponse aux mots".

L'association de défense des écrivains dans le monde, PEN America, était aussi "sous le choc" en révélant que vendredi matin M. Rushdie leur avait proposé son "aide pour des écrivains ukrainiens".

nr-mdo/dax/ube

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AUG 13

Salman Rushdie sous respirateur après avoir été poignardé lors d'une conférence dans l'Etat de New York #

Salman Rushdie, auteur des "Versets sataniques" et cible depuis plus de 30 ans d'une fatwa de l'Iran, a été placé sous respirateur après avoir été poignardé vendredi au cou et à l'abdomen dans l'Etat de New York par un homme qui a été arrêté.

"Les nouvelles ne sont pas bonnes", a déclaré vendredi soir au New York Times l'agent de l'écrivain britannique de 75 ans, Andrew Wylie.

"Salman va probablement perdre un oeil; les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie", a détaillé M. Wylie en précisant que M. Rushdie, 75 ans, avait été placé sous respirateur artificiel.

Immédiatement après l'agression dans la matinée sur l'estrade d'un amphithéâtre d'un centre culturel à Chautauqua, dans le nord-ouest de l'Etat de New York, Salman Rushdie avait été transporté en hélicoptère vers l'hôpital le plus proche où il a été opéré en urgence, a précisé devant la presse le major de la police de l'Etat de New York, Eugene Staniszewski.

Peu avant 11H00 (15H00 GMT), "un suspect s'est précipité sur la scène (de l'amphithéâtre) et a attaqué Salman Rushdie et l'intervieweur" en "poignardant" l'écrivain "au cou", avait très rapidement annoncé la police, qui a précisé vendredi soir que M. Rushdie avait aussi été "poignardé à l'abdomen".

L'animateur de la conférence, Ralph Henry Reese, 73 ans, a, lui, été "blessé légèrement au visage".

L'agresseur a été aussitôt arrêté et placé en détention, l'agent Staniszewski révélant qu'il s'appelait Hadi Matar, 24 ans, originaire de l'Etat du New Jersey.

M. Rushdie s'apprêtait à donner une conférence littéraire dans cette petite ville située à 100 km de Buffalo près du lac Erié qui sépare les Etats-Unis du Canada.

Carl LeVan, professeur de sciences politiques, était dans la salle, et a raconté au téléphone à l'AFP, qu'un homme s'était jeté sur la scène où M. Rushdie était assis pour le poignarder violemment à plusieurs reprises.

- "Tuer Salman Rushdie "

Il "essayait de tuer Salman Rushdie ", a affirmé ce témoin.

M. Rushdie, né le 19 juin 1947 à Bombay, deux mois avant l'indépendance de l'Inde -- élevé par une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, riche, progressiste et cultivée -- avait embrasé une partie du monde musulman avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre en 1989 une "fatwa" demandant son assassinat.

L'auteur avait été contraint dès lors de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cache en cache.

Il doit affronter une immense solitude, accrue par la rupture avec sa femme, la romancière américaine Marianne Wiggins, à qui "Les versets..." sont dédiés.

Vivant discrètement à New York, Salman Rushdie -- sourcils arqués, paupières lourdes, crâne dégarni, lunettes et barbe -- avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Mais la "fatwa" n'a jamais été levée et beaucoup de traducteurs de son livre ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, victime de plusieurs coups de poignard en 1991.

"Trente ans ont passé", disait-il toutefois à l'automne 2018. "Maintenant tout va bien. J'avais 41 ans à l'époque (de la fatwa), j'en ai 71 maintenant. Nous vivons dans un monde où les sujets de préoccupation changent très vite. Il y a désormais beaucoup d'autres raisons d'avoir peur, d'autres gens à tuer...".

Anobli en 2007 par la reine d'Angleterre, au grand dam des extrémistes musulmans, ce maître du réalisme magique, homme d'une immense culture qui se dit apolitique, a écrit en anglais une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais.

- Macron et Johnson condamnent -

"Son combat est le nôtre, universel", a lancé sur Twitter le président français Emmanuel Macron assurant être "aujourd'hui, plus que jamais, à ses côtés".

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est également dit "atterré que Sir Salman Rushdie ait été poignardé alors qu'il exerçait un droit que nous ne devrions jamais cesser de défendre", en allusion à la liberté d'expression.

L'association de défense des écrivains dans le monde, PEN America, s'est déclarée aussi "sous le choc et horrifiée" en révélant que vendredi matin M. Rushdie leur avait proposé son "aide pour des écrivains ukrainiens".

De son côté, la gouverneure Hochul a salué "quelqu'un qui a passé des décennies à dire la vérité aux puissants (...) qui s'est exposé sans crainte en dépit des menaces qui l'ont poursuivi toute sa vie d'adulte".

nr-mdo/dax

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AUG 13

Salman Rushdie placé sous respirateur artificiel, pourrait perdre un oeil (agent au New York Times) #

L'écrivain britannique Salman Rushdie , poignardé plusieurs fois vendredi par un homme lors d'une conférence dans l'Etat de New York, a été placé sous respirateur artificiel et pourrait perdre un oeil, a indiqué son agent au New York Times.

"Les nouvelles ne sont pas bonnes", a déclaré Andrew Wylie au quotidien. "Salman va probablement perdre un oeil, les nerfs de son bras ont été sectionnés et son foie a été poignardé et est endommagé", a-t-il ajouté.

md-dax/ube

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AUG 12

Des documents "top secret" saisis au domicile de Donald Trump #

8/12/2022, 9:47 PM
Washington, USA

La police fédérale américaine a saisi des documents marqués "top secret" lors de sa perquisition au domicile de l'ancien président Donald Trump, en possible violation d'une loi sur la sécurité nationale, selon des documents judiciaires publiés vendredi.

Les enquêteurs du FBI soupçonnent le républicain d'avoir violé une loi américaine sur l'espionnage qui encadre très strictement la détention de documents confidentiels liés à la sécurité nationale dont certains ne doivent être consultés ou vus que dans des bâtiments sécurisés.

Plusieurs documents judiciaires ont été rendus publics vendredi par un juge fédéral de Floride: le mandat autorisant la perquisition qui s'est déroulée lundi dernier et un long inventaire des documents saisis par les agents du FBI.

Dans cette liste est mentionné un ensemble de documents classés "top secret" ou "secret" ou "confidentiel", ainsi qu'un document "1A Info re: président de la France", sans autre précisions.

Une trentaine de cartons ont été saisis, ainsi que des classeurs avec des photos et une note manuscrite, selon cet inventaire.

D'après des experts, le fait d'invoquer cette loi ne signifie pas que l'ancien président risque d'être accusé d'espionnage. "La loi sur l'espionnage comprend un tas de crimes qui n'ont rien à voir avec l'espionnage", a déclaré l'avocat spécialiste de ces questions Bradley Moss, sur Twitter.

- 58 chambres -

L'opération, conduite dans la luxueuse résidence de Donald Trump à Mar-a-Lago en Floride - 58 chambres et 33 salles de bains selon le mandat de perquisition -, avait provoqué la fureur de ses partisans évoquant une "persécution politique", ainsi que de nombreux ténors républicains.

Jeudi, le ministre de la Justice Merrick Garland avait, dans une prise de parole exceptionnelle, demandé qu'un juge rende public ce mandat autorisant la perquisition afin que ses motifs soient connus de tous.

Cette demande - très inhabituelle - avait été favorablement accueillie par Donald Trump dans un tweet jeudi soir.

Et vendredi, peu avant la publication des documents, l'ex-président a assuré, dans un communiqué, que les documents récupérés par le FBI avaient tous été "déclassifiés".

"Ils n'avaient pas besoin de saisir quoi que ce soit", a-t-il dit. "Ils auraient pu les obtenir quand ils le voulaient sans faire de la politique ou cambrioler Mar-a-Lago", a-t-il ajouté.

Au cours de sa brève allocution télévisée, Merrick Garland a assuré avoir "personnellement approuvé" cette perquisition et dit qu'une telle décision n'était jamais "prise à la légère".

Il a ajouté que l'affaire revêtait un "intérêt public important", à trois mois des élections législatives de mi-mandat.

La loi oblige les présidents américains à transmettre l'ensemble de leurs e-mails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales américaines.

Or Donald Trump avait emporté, lors de son départ de la Maison Blanche en janvier 2021, quinze cartons de documents, que des agents des Archives avaient dû récupérer en janvier, déjà à Mar-a-Lago.

La perquisition de lundi était la première ayant jamais visé un ancien président des Etats-Unis.

Outré, Donald Trump a raconté lundi sur Truth Social que ses avocats coopéraient "pleinement" avec les autorités lorsque "soudain et sans prévenir, Mar-a-Lago a été perquisitionnée, à 06H30 du matin, par un TRES grand nombre d'agents".

Il s'est notamment plaint du fait que les agents du FBI aient "fouillé les placards de la Première dame" Melania Trump.

Mercredi, il a même suggéré que la police fédérale ait pu avoir "placé" de fausses preuves contre lui lors de cette opération.

- Bloc -

Des sympathisants républicains, pourtant connus pour leur soutien aux forces de l'ordre, ont fustigé l'intervention du FBI, à tel point qu'une association d'agents a dénoncé des appels "inacceptables (...) à la violence contre la police".

Le ministre de la Justice a dénoncé des "attaques infondées" contre son ministère et les agents de la police fédérale.

Jeudi, un homme armé qui avait tenté de pénétrer dans des bureaux du FBI dans l'Ohio (nord des Etats-Unis) a été tué par les forces de l'ordre après une longue confrontation.

Après la perquisition, les ténors républicains avaient fait bloc avec leur ancien président, qui conserve une forte emprise sur le parti conservateur et envisage d'être de nouveau candidat à la présidentielle en 2024.

L'ex-magnat de l'immobilier, au coeur de l'actualité judiciaire aux Etats-Unis, a aussi été soumis mercredi à une audition sous serment face à la procureure générale de New York, qui enquête au civil sur des soupçons de fraudes financières fiscales au sein du groupe familial Trump Organization.

Mais il a refusé de répondre aux questions.

bur-ube-lb/dax

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AUG 12

Salman Rushdie opéré après avoir été poignardé lors d'une conférence dans l'Etat de New York #

Salman Rushdie, auteur mondialement connu du livre "Les Versets sataniques" et cible depuis plus de 30 ans d'une fatwa de l'Iran, a été opéré en urgence vendredi après avoir été poignardé au cou par un homme qui a été arrêté, lors d'une conférence littéraire dans l'Etat de New York.

Son état de santé n'est pour l'instant "pas connu", a affirmé la police de l'Etat de New York ( NYSP ) mais la gouverneure Kathy Hochul a assuré que l'écrivain britannique était "vivant".

Immédiatement après l'agression sur l'estrade d'un amphithéâtre d'un centre culturel à Chautauqua , dans le nord-ouest de l'Etat de New York, M. Rushdie a été transporté en hélicoptère vers l'hôpital le plus proche où il a été opéré en urgence, a indiqué sur Twitter son agent Andrew Wylie.

Il a promis de donner régulièrement des nouvelles de l'intellectuel de 75 ans qui vit à New York depuis quelques années.

- "Poignardé au cou" -

Vers 11H00 (15H00 GMT), "un suspect s'est précipité sur la scène (d'un amphithéâtre) et a attaqué Salman Rushdie et un intervieweur", avait très rapidement annoncé la NYSP dans un communiqué.

La police a immédiatement arrêté l'agresseur et l'a placé en détention sans rien dire de son identité et de son mobile.

M. Rushdie s'apprêtait à donner une conférence littéraire dans l'amphithéâtre du centre culturel Chautauqua Institution, une petite ville à 100 km de Buffalo près du lac Erié qui sépare les Etats-Unis du Canada.

La personne qui devait donner la parole à l'écrivain a également été "blessée légèrement à la tête", selon la police.

Carl LeVan, professeur de sciences politiques, était dans la salle, et a raconté au téléphone à l'AFP, qu'un homme s'est précipité sur la scène où M. Rushdie était assis et "l'a poignardé violemment à plusieurs reprises".

- "Tuer Salman Rushdie "

L'agresseur "essayait de tuer Salman Rushdie ", a affirmé ce témoin.

Salman Rushdie, né le 19 juin 1947 à Bombay, deux mois avant l'indépendance de l'Inde -- élevé par une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, riche, progressiste et cultivée -- avait embrasé une partie du monde musulman avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre en 1989 une "fatwa" demandant son assassinat.

L'auteur avait été contraint dès lors de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cache en cache.

Il doit affronter une immense solitude, accrue par la rupture avec sa femme, la romancière américaine Marianne Wiggins, à qui "Les versets..." sont dédiés.

Vivant discrètement à New York, Salman Rushdie -- sourcils arqués, paupières lourdes, crâne dégarni, lunettes et barbe -- avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Mais la "fatwa" n'a jamais été levée et beaucoup de traducteurs de son livre ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, victime de plusieurs coups de poignard en 1991.

"Trente ans ont passé", disait-il toutefois à l'automne 2018. "Maintenant tout va bien. J'avais 41 ans à l'époque (de la fatwa), j'en ai 71 maintenant. Nous vivons dans un monde où les sujets de préoccupation changent très vite. Il y a désormais beaucoup d'autres raisons d'avoir peur, d'autres gens à tuer...".

Anobli en 2007 par la reine d'Angleterre, au grand dam des extrémistes musulmans, ce maître du réalisme magique, homme d'une immense culture qui se dit apolitique, a écrit en anglais une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais.

- Johnson "atterré" -

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a condamné l'attaque.

Je suis "atterré que Sir Salman Rushdie ait été poignardé alors qu'il exerçait un droit que nous ne devrions jamais cesser de défendre", a-t-il écrit sur Twitter en allusion à la liberté d'expression.

L'association de défense des écrivains dans le monde, PEN América, s'est dite aussi "sous le choc et horrifiée" en révélant que vendredi matin M. Rushdie leur avait écrit pour proposer son "aide à des écrivains ukrainiens".

De son côté, la gouverneure Hochul a salué "quelqu'un qui a passé des décennies à dire la vérité aux puissants (...) qui s'est exposé sans crainte en dépit des menaces qui l'ont poursuivi toute sa vie d'adulte".

nr/dax/

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AUG 12

Des documents "top secret" saisis lors de la perquisition du FBI chez Trump #

8/12/2022, 8:26 PM
Washington, USA

La police fédérale américaine, le FBI, a saisi des documents "top secret" lors de sa perquisition chez l'ancien président Donald Trump, en possible violation de la loi sur l'espionnage, selon des documents judiciaires publiés vendredi.

Les enquêteurs soupçonnent le républicain, avec la détention illégale de documents classifiés, d'avoir violé une loi américaine sur l'espionnage.

Plusieurs documents judiciaires ont été publiés vendredi par un juge de Floride: le mandat autorisant la perquisition, avant que celle-ci ne soit menée, et un long inventaire des documents saisis lundi par les agents du FBI.

Dans cette liste est mentionné un ensemble de documents concernant le "président de la France", sans plus de précisions.

L'opération, conduite dans la résidence de Donald Trump à Mar-a-Lago en Floride, avait provoqué la fureur de ses partisans évoquant une "persécution politique", ainsi que de nombreux ténors républicains.

Jeudi, le ministre de la justice Merrick Garland avait, dans une prise de parole exceptionnelle, demandé qu'un juge rende public ce mandat autorisant la perquisition afin que ses motifs soient connus de tous.

Cette demande - très inhabituelle - avait été favorablement accueillie par Donald Trump.

"Non seulement je ne m'opposerai pas à la publication des documents (...) mais j'irai plus loin en ENCOURAGEANT leur publication immédiate", a écrit jeudi soir le milliardaire, qui s'était pourtant abstenu de rendre publique la copie du mandat qu'il avait reçue.

L'ex-président a assuré dans un communiqué vendredi que les documents récupérés par la police avaient tous été déclassifiés.

- "Pas à la légère" -

Jeudi, au cours de sa brève allocution télévisée, Merrick Garland a assuré avoir "personnellement approuvé" cette perquisition.

"Le ministère ne prend pas ce genre de décision à la légère", a souligné le ministre de la Justice, ajoutant que l'affaire revêtait un "intérêt public important", à trois mois des élections législatives de mi-mandat.

La loi oblige les présidents américains à transmettre l'ensemble de ses e-mails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales américaines.

Or Donald Trump avait emporté, lors de son départ de la Maison Blanche en janvier 2021, quinze cartons de documents, que des agents des Archives avaient dû récupérer en janvier, déjà à Mar-a-Lago.

La perquisition de lundi était la première ayant jamais visé un ancien président des Etats-Unis.

Outré, Donald Trump a raconté lundi sur Truth Social que ses avocats coopéraient "pleinement" avec les autorités lorsque "soudain et sans prévenir, Mar-a-Lago a été perquisitionnée, à 06H30 du matin, par un TRES grand nombre d'agents".

Il s'est notamment plaint du fait que les agents du FBI aient "fouillé les placards de la Première dame" Melania Trump.

Mercredi, il a même suggéré que la police fédérale ait pu avoir "placé" de fausses preuves contre lui lors de cette opération.

- Bloc -

Des sympathisants républicains, pourtant connus pour leur soutien aux forces de l'ordre, ont fustigé l'intervention du FBI, à tel point qu'une association d'agents a dénoncé des appels "inacceptables (...) à la violence contre la police".

Le ministre de la justice a aussi signalé des "attaques infondées" contre son ministère et les agents de la police fédérale.

Jeudi, un homme armé qui avait tenté de pénétrer dans des bureaux du FBI dans l'Ohio (nord des Etats-Unis) a été tué par les forces de l'ordre après une longue confrontation.

Après la perquisition, les ténors républicains avaient fait bloc avec leur ancien président, qui conserve une forte emprise sur le parti conservateur et envisage d'être de nouveau candidat à la présidentielle en 2024.

L'ex-magnat de l'immobilier, au coeur de l'actualité judiciaire aux Etats-Unis, a aussi été soumis mercredi à une audition sous serment face à la procureure générale de New York, qui enquête au civil sur des soupçons de fraudes financières fiscales au sein du groupe familial Trump Organization.

Il n'a alors cessé d'invoquer son droit de ne pas répondre aux questions en vertu du 5e amendement de la Constitution.

bur-vgr-lb/ube/dax

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AUG 12

Perquisition chez Trump: des documents top secrets et sur le "président de la France" saisis (média) #

Les agents du FBI ont saisi des documents classés top secret, ainsi que concernant le "président de la France", lors de leur perquisition menée au domicile de l'ancien président américain Donald Trump, a rapporté vendredi le Wall Street Journal, au moment où la justice s'apprête à rendre public le mandat autorisant cette perquisition sans précédent aux Etats-Unis.

Les agents de la police fédérale américaine ont saisi une "vingtaine" de cartons, assure vendredi le Wall Street Journal qui dit avoir eu accès à un inventaire de trois pages de ce qui a été collecté lundi lors de cette perquisition. Soit, des documents classés top secret ou confidentiels, des photos et une note manuscrite.

Le journal assure que sur cet inventaire figurent des informations concernant le "président de la France". Aucune autre précision n'est donnée sur la nature de ces informations, ni si cela concerne l'actuel président français Emmanuel Macron.

L'opération, qui a provoqué la fureur des partisans de Trump évoquant une "persécution politique", a été conduite lundi dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride.

Elle semble avoir eu pour objectif de recouvrer des documents hautement confidentiels emportés par l'ex-président à son départ de la Maison Blanche. Selon le Washington Post, certains documents recherchés pourraient être relatifs à des armes nucléaires.

Donald Trump a lui dénoncé une "intox", tôt vendredi sur son réseau social Truth Social.

"Il faut bien reconnaître que ces informations telles qu'elles sont mises au jour - et on en saura davantage plus tard - sont hautement confidentielles, bien au-dessus du niveau top secret", a affirmé de son côté vendredi la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, parlant d'une affaire potentiellement "très sérieuse".

La volonté -- très inhabituelle -- du ministère de la Justice de rendre public le mandat de perquisition, annoncée jeudi par le ministre Merrick Garland, a été favorablement accueillie par Donald Trump.

"Non seulement je ne m'opposerai pas à la publication des documents (...) mais j'irai plus loin en ENCOURAGEANT leur publication immédiate", a écrit jeudi soir le milliardaire républicain, qui s'était pourtant abstenu de rendre publique la copie du mandat qu'il avait reçue.

- "Pas à la légère" -

Les avocats de Donald Trump ont jusqu'à 15H00 (19H00 GMT) pour donner suite à la proposition de Merrick Garland, lequel a assuré jeudi, lors d'une exceptionnelle conférence de presse, avoir "personnellement approuvé" la perquisition.

Le ministre de la Justice a également dénoncé, au cours de sa brève allocution télévisée, les "attaques infondées" venues des républicains contre son ministère et contre le FBI.

"Le ministère ne prend pas ce genre de décision à la légère", a-t-il souligné, ajoutant que l'affaire revêtait un "intérêt public important", à trois mois des élections législatives de mi-mandat.

En demandant la levée de la confidentialité du mandat, le ministère de la Justice a mentionné, sans les contredire, les déclarations de représentants de Donald Trump indiquant que le FBI recherchait des documents d'archives de la Maison Blanche, peut-être classés secret défense.

La perquisition de lundi était la première ayant jamais visé un ancien président des Etats-Unis.

Outré, Donald Trump a raconté lundi sur Truth Social que ses avocats coopéraient "pleinement" avec les autorités lorsque "soudain et sans prévenir, Mar-a-Lago a été perquisitionnée, à 06H30 du matin, par un TRES grand nombre d'agents".

Il s'est notamment plaint du fait que les agents du FBI aient "fouillé les placards de la Première dame" Melania Trump.

Mercredi, il a même suggéré que la police fédérale ait pu avoir "placé" de fausses preuves contre lui lors de cette opération.

- Bloc -

Des sympathisants républicains, pourtant connus pour leur soutien aux forces de l'ordre, ont fustigé l'intervention du FBI, à tel point qu'une association d'agents a dénoncé des appels "inacceptables (...) à la violence contre la police"

Jeudi, un homme armé qui avait tenté de pénétrer dans des bureaux du FBI dans l'Ohio (nord des Etats-Unis) a été tué par les forces de l'ordre après une longue confrontation.

Après la perquisition, les ténors républicains avaient fait bloc avec leur ancien président, qui conserve une forte emprise sur le parti conservateur et envisage d'être de nouveau candidat à la présidentielle en 2024.

L'ex-magnat de l'immobilier, au coeur de l'actualité judiciaire aux Etats-Unis, a aussi été soumis mercredi à une audition sous serment face à la procureure générale de New York.

Il n'a alors cessé d'invoquer son droit de ne pas répondre aux questions en vertu du 5e amendement de la Constitution.

Letitia James, la plus haute magistrate de l'Etat de New York, enquête au civil depuis 2019 sur des soupçons de fraudes financières et fiscales au sein du groupe familial Trump Organization.

bur-vgr-lb/dax

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AUG 12

L'écrivain britannique Salman Rushdie poignardé lors d'une conférence dans l'Etat de New York #

8/12/2022, 6:22 PM
New York, USA

Salman Rushdie, dont l'ouvrage "Les Versets sataniques" en avait fait la cible d'une fatwa en 1989, a été poignardé au cou vendredi par un homme lors d'une conférence dans l'Etat de New York, a annoncé la police américaine.

Son état de santé n'est pour l'instant "pas connu", a affirmé la police de l'Etat de New York ( NYSP ), mais la gouverneure Kathy Hochul a déclaré que l'auteur britannique était "vivant".

Vers 11H00 (15H00 GMT), "un suspect s'est précipité sur la scène (d'un amphithéâtre) et a attaqué (Salman) Rushdie et un intervieweur. Salman Rushdie a subi une blessure apparente au cou après avoir été poignardé, et il a été transporté à l'hôpital par hélicoptère", a annoncé la NYSP dans un communiqué, précisant que l'agresseur avait été immédiatement arrêté et placé en détention.

Lors d'un point presse, la gouverneure démocrate Kathy Hochul a salué "quelqu'un qui a passé des décennies à dire la vérité aux puissants (...) qui s'est exposé sans crainte en dépit des menaces qui l'ont poursuivi toute sa vie d'adulte".

M. Rushdie, 75 ans, s'apprêtait à donner une conférence littéraire dans un amphithéâtre de Chautauqua, dans le nord-ouest de l'Etat de New York, tout près du lac Erié qui sépare les Etats-Unis du Canada.

La personne qui devait donner la parole à l'écrivain a été également été "blessée légèrement à la tête", selon la police.

La Chautauqua Institution, un centre culturel, a précisé s'être "coordonnée avec les forces de l'ordre et les secours pour répondre au public après l'attaque d'aujourd'hui contre Salman Rushdie ".

Des témoins dans l'amphithéâtre, dont des journalistes, ont raconté sur Twitter que la salle avait été très vite "évacuée".

Des photos et vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des spectateurs se précipiter sur l'estrade pour porter secours à quelqu'un qu'on aperçoit au sol, entouré de plusieurs personnes.

- Immense solitude -

Salman Rushdie, né le 19 juin 1947 à Bombay, deux mois avant l'indépendance de l'Inde, avait embrasé le monde musulman avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre en 1989 une "fatwa" demandant son assassinat.

L'auteur avait été contraint dès lors de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cache en cache.

Il doit affronter une immense solitude, accrue par la rupture avec sa femme, la romancière américaine Marianne Wiggins, à qui "Les versets..." sont dédiés.

Installé à New York depuis quelques années, Salman Rushdie -- sourcils arqués, paupières lourdes, crâne dégarni, lunettes et barbe -- avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Mais la "fatwa" n'a jamais été levée et beaucoup de traducteurs de son livre ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, victime de plusieurs coups de poignard en 1991.

"Trente ans ont passé", disait-il toutefois à l'automne 2018. "Maintenant tout va bien. J'avais 41 ans à l'époque (de la fatwa), j'en ai 71 maintenant. Nous vivons dans un monde où les sujets de préoccupation changent très vite. Il y a désormais beaucoup d'autres raisons d'avoir peur, d'autres gens à tuer...".

Anobli en 2007 par la reine d'Angleterre, au grand dam des extrémistes musulmans, ce maître du réalisme magique, homme d'une immense culture qui se dit apolitique, a écrit en anglais une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais.

Le Premier ministre britannique s'est dit "atterré" vendredi par l'agression.

Je suis "atterré que Sir Salman Rushdie ait été poignardé alors qu'il exerçait un droit que nous ne devrions jamais cesser de défendre", a réagi Boris Johnson dans un tweet, en allusion à la liberté d'expression.

L'association de défense des écrivains dans le monde, PEN América, s'est dite "sous le choc et horrifiée", sa présidente Suzanne Nossel révélant que vendredi matin M. Rushdie lui avait écrit pour proposer son "aide à des écrivains ukrainiens".

nr/rle

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AUG 12

L'auteur britannique Salman Rushdie poignardé lors d'une conférence dans l'Etat de New York #

L'auteur britannique Salman Rushdie , dont l'ouvrage controversé "Les Versets sataniques" avait fait de lui la cible d'une fatwa de l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny en 1989, a été poignardé au cou vendredi par un homme lors d'une conférence dans l'Etat de New York et son état de santé n'est pour l'instant "pas connu", a annoncé la police américaine.

"Un suspect s'est précipité sur la scène (d'un amphithéâtre) et a attaqué (Salman) Rushdie et un intervieweur. Rushdie a subi une apparente blessure au cou après avoir été poignardé et a été transporté à l'hôpital par hélicoptère. Son état n'est pas encore connu", a indiqué la police de l'Etat de New York dans un communiqué, en précisant que l'agresseur avait été immédiatement arrêté et placé en détention.

M. Rushdie, 75 ans, s'apprêtait à donner une conférence dans un amphithéâtre de Chautauqua , dans le nord-ouest de l'Etat de New York, tout près du lac Erié qui sépare les Etats-Unis du Canada.

La personne qui devait donner la parole à l'écrivain a été également été "blessée légèrement à la tête", selon la police.

La Chautauqua Institution, un centre culturel, a précisé dans un communiqué qu'elle se "coordonnait avec les forces de l'ordre et les secours pour répondre au public après l'attaque d'aujourd'hui contre Salman Rushdie ".

Des témoins dans l'amphithéâtre, dont des journalistes, ont indiqué sur Twitter que la salle avait été "évacuée".

Des images vidéo diffusées sur les réseaux sociaux montrent des spectateurs de l'amphitéâtre se précipiter sur l'estrade pour porter secours à quelqu'un qu'on aperçoit au sol, entouré de plusieurs personnes.

- Un libre-penseur -

Salman Rushdie, né en 1947 à Bombay, deux mois avant l'indépendance de l'Inde, essaie de ne pas être réduit au scandale provoqué par la publication des "Versets sataniques", qui avait embrasé le monde musulman et conduit en 1989 à une "fatwa" demandant son assassinat.

"Mon problème, c'est que les gens continuent de me percevoir sous l'unique prisme de la fatwa", avait dit il y a quelques années ce libre-penseur qui se veut écrivain, pas symbole.

Mais l'actualité -- la montée en puissance de l'islam radical -- n'a cessé de le ramener à ce qu'il a toujours été aux yeux de l'Occident: le symbole de la lutte contre l'obscurantisme religieux et pour la liberté d'expression.

Déjà en 2005, il considérait que cette fatwa avait constitué un prélude aux attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis .

Contraint dès lors de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cache en cache, il se fait appeler Joseph Anton, en hommage à ses auteurs favoris, Joseph Conrad et Anton Tchekhov.

Il doit affronter une immense solitude, accrue encore par la rupture avec sa femme, la romancière américaine Marianne Wiggins, à qui "Les versets..." sont dédiés.

Installé à New York depuis quelques années, Salman Rushdie -- sourcils arqués, paupières lourdes, crâne dégarni, lunettes et barbe -- avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

bur-nr/vgr

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AUG 12

L'homme armé de l'Ohio avait lancé un "appel aux armes" contre le FBI (médias) #

8/12/2022, 4:49 PM
Washington, USA

L'homme armé tué jeudi par les forces de l'ordre après avoir tenté de pénétrer dans les bureaux de la police fédérale (FBI) dans l'Ohio avait posté un "appel aux armes" sur le réseau social de Donald Trump, Truth Social, ont rapporté vendredi plusieurs médias américains.

Plusieurs médias américains ont publié des captures d'écran du compte au nom du suspect identifié par la police de l'Ohio comme Ricky Shiffer, 42 ans, sur lesquelles on peut lire: "Ceci est un appel aux armes".

Le compte a depuis été retiré de Truth Social.

"Je propose la guerre", ajoute l'auteur, appelant des "patriotes" à se rendre en Floride et à tuer des agents du FBI, au lendemain de la perquisition lundi chez l'ancien président Donald Trump en Floride, un raid sans précédent qui provoque la colère du camp républicain.

L'auteur confesse avoir tenté de pénétrer par la force dans les locaux du FBI à Cincinnati.

"Je pensais pouvoir percer des vitres blindées, et je n'ai pas pu", explique-t-il. "Si vous n'avez pas de nouvelles de moi, c'est vrai que j'ai essayé d'attaquer le FBI, et ça voudra dire que j'ai été interdit d'internet, que le FBI m'a eu ou qu'ils ont envoyé la police pendant...", a-t-il écrit dans un message interrompu au milieu de la phrase et posté jeudi matin, selon les médias.

Le FBI avait annoncé une personne armée avait tenté d'"entrer par effraction" dans ses bureaux de Cincinnati dans l'Ohio jeudi en début de matinée.

Selon un média local, l'homme, qui était revêtu d'un gilet pare-balles, a fait usage d'un pistolet à clous et brandi une arme semi-automatique de type AR-15, avant de s'enfuir en voiture.

A l'issue d'une course-poursuite avec la police, l'homme s'était réfugié dans un champ de maïs, où il avait été encerclé par les forces de l'ordre. Lorsqu'ils ont tenté de l'arrêter, il avait brandi son arme à feu en direction des policiers, qui avaient tiré, le blessant mortellement.

sw/sl/led

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AUG 12

Salman Rushdie "poignardé au cou", son état "inconnu" (police) #

L'auteur britannique Salman Rushdie , dont l'ouvrage controversé "Les versets sataniques" avait fait de lui la cible d'une fatwa de l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny en 1989, a été poignardé au cou vendredi par un homme lors d'une conférence dans l'ouest de l'Etat de New York et son état de santé est "inconnu", selon la police.

"Un suspect s'est précipité sur la scène (d'un amphithéâtre) et a attaqué Rushdie et un intervieweur. Rushdie souffrait d'une apparente blessure au cou après avoir été poignardé et a été transporté à l'hôpital par hélicoptère. Son état n'est pas encore connu", a indiqué la police de l'Etat de New York, dans un communiqué en précisant que l'agresseur avait été immédiatement arrêté et placé en détention.

mdo-nr/rle

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AUG 12

Perquisition chez Trump: la justice pourrait rendre le mandat public #

8/12/2022, 4:24 PM
Washington, USA

La justice américaine semblait s'apprêter vendredi à rendre publics des documents judiciaires susceptibles de lever le voile sur les raisons de la perquisition sans précédent menée en début de semaine au domicile de l'ancien président Donald Trump.

L'opération, qui a provoqué la fureur de ses partisans évoquant une "persécution politique", a été conduite lundi dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride par des agents du FBI, la police fédérale américaine.

Elle semble avoir eu pour objectif de recouvrer des documents hautement confidentiels emportés par l'ex-président à son départ de la Maison Blanche.

Selon le Washington Post, certains documents recherchés pourraient être relatifs à des armes nucléaires, mais Donald Trump a dénoncé une "intox", tôt vendredi sur son réseau social Truth Social.

La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a déclaré vendredi n'avoir pas été informée sur les raisons de cette perquisition mais a rappelé que la loi encadre strictement la détention de documents confidentiels.

"Il faut bien reconnaître que ces informations telles qu'elles sont mises à jour - et on en saura davantage plus tard - sont hautement confidentielles, bien au-dessus du niveau top secret", a-t-elle affirmé lors d'une conférence de presse parlant d'une affaire potentiellement "très sérieuse".

La volonté -- très inhabituelle -- du ministère de la Justice de rendre public le mandat de perquisition, annoncée jeudi par le ministre Merrick Garland, a été favorablement accueillie par Donald Trump.

"Non seulement je ne m'opposerai pas à la publication des documents (...) mais j'irai plus loin en ENCOURAGEANT leur publication immédiate", a écrit jeudi soir le milliardaire républicain, qui s'était pourtant abstenu de rendre publique la copie du mandat qu'il avait reçue.

- "Pas à la légère" -

Les avocats de Donald Trump ont jusqu'à 15H00 (19H00 GMT) pour donner suite à la proposition de Merrick Garland, lequel a assuré jeudi, lors d'une exceptionnelle conférence de presse, avoir "personnellement approuvé" la perquisition.

Le ministre de la Justice a également dénoncé, au cours de sa brève allocution télévisée, les "attaques infondées" venues des républicains contre son ministère et contre le FBI.

"Le ministère ne prend pas ce genre de décision à la légère", a-t-il souligné, ajoutant que l'affaire revêtait un "intérêt public important", à trois mois des élections législatives de mi-mandat.

En demandant la levée de la confidentialité du mandat, le ministère de la Justice a mentionné, sans les contredire, les déclarations de représentants de Donald Trump indiquant que le FBI recherchait des documents d'archives de la Maison Blanche, peut-être classés secret défense.

La perquisition de lundi était la première ayant jamais visé un ancien président des Etats-Unis.

Outré, Donald Trump a raconté lundi sur Truth Social que ses avocats coopéraient "pleinement" avec les autorités lorsque "soudain et sans prévenir, Mar-a-Lago a été perquisitionnée, à 06H30 du matin, par un TRES grand nombre d'agents".

Il s'est notamment plaint du fait que les agents du FBI aient "fouillé les placards de la Première dame" Melania Trump.

Mercredi, il a même suggéré que la police fédérale ait pu avoir "placé" de fausses preuves contre lui lors de cette opération.

- Bloc -

Des sympathisants républicains, pourtant connus pour leur soutien aux forces de l'ordre, ont fustigé l'intervention du FBI, à tel point qu'une association d'agents a dénoncé des appels "inacceptables (...) à la violence contre la police"

Jeudi, un homme armé qui avait tenté de pénétrer dans des bureaux du FBI dans l'Ohio (nord des Etats-Unis) a été tué par les forces de l'ordre après une longue confrontation.

Après la perquisition, les ténors républicains avaient fait bloc avec leur ancien président, qui conserve une forte emprise sur le parti conservateur et envisage d'être de nouveau candidat à la présidentielle en 2024.

Son ancien vice-président Mike Pence, pourtant potentiel rival dans deux ans, a fait part de sa "profonde préoccupation" après l'opération de police.

L'ex-magnat de l'immobilier, au coeur de l'actualité judiciaire aux Etats-Unis, a aussi été soumis mercredi à une audition sous serment face à la procureure générale de New York.

Il n'a alors cessé d'invoquer, pendant quatre heures et plus de 440 fois selon la presse américaine, son droit de ne pas répondre aux questions en vertu du 5e amendement de la Constitution.

Letitia James, la plus haute magistrate de l'Etat de New York, enquête au civil depuis 2019 sur des soupçons de fraudes financières et fiscales au sein du groupe familial Trump Organization.

bur-vgr-lb/led

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AUG 12

L'auteur britannique Salman Rushdie attaqué sur scène dans l'Etat de New York #

L'auteur britannique Salman Rushdie , dont l'ouvrage controversé "Les versets sataniques" avait fait de lui la cible d'une fatwa de l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny en 1989, a été attaqué vendredi sur scène lors d'une conférence dans l'ouest de l'Etat de New York, ont rapporté plusieurs médias américains.

Contactée par l'AFP, la police du comté de Chautauqua , où l'écrivain devait prendre la parole, a confirmé qu'une personne avait été "poignardée" sans préciser à ce stade l'identité de la victime.

"L'événement le plus terrible vient d'arriver à la Chautauqua Institution - Salman Rushdie a été attaqué sur scène. L'amphithéâtre est évacué", a écrit un témoin sur les réseaux sociaux

Aucune autre information n'était disponible.

Des images vidéo diffusées sur les réseaux sociaux montrent des spectateurs d'une salle de spectacle se précipiter sur scène pour porter secours à quelqu'un qu'on aperçoit au sol.

Salman Rushdie, né en 1947 à Bombay en Inde, deux mois avant son indépendance de l'Empire britannique, essaie de ne pas être réduit au scandale provoqué par la publication des "Versets sataniques", qui avait embrasé le monde musulman et conduit en 1989 à une "fatwa" demandant son assassinat.

"Mon problème, c'est que les gens continuent de me percevoir sous l'unique prisme de la +fatwa+", avait dit il y a quelques années ce libre-penseur qui se veut écrivain, pas symbole.

Mais l'actualité - la montée en puissance de l'islam radical - n'a cessé de le ramener à ce qu'il a toujours été aux yeux de l'Occident: le symbole de la lutte contre l'obscurantisme religieux et pour la liberté d'expression.

Déjà en 2005, il considérait que cette "fatwa" avait constitué un prélude aux attentats du 11 septembre 2001.

Contraint dès lors de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cache en cache, il se fait appeler Joseph Anton, en hommage à ses auteurs favoris, Joseph Conrad et Anton Tchekhov. Il doit affronter une immense solitude, accrue encore par la rupture avec sa femme, la romancière américaine Marianne Wiggins, à qui "Les versets..." sont dédiés.

Installé à New York depuis quelques années, Salman Rushdie - sourcils arqués, paupières lourdes, crâne dégarni, lunettes et barbe - avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

burs/nr/rle

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AUG 12

L'auteur britannique Salman Rushdie attaqué sur scène dans l'Etat de New York (médias) #

L'auteur britannique Salman Rushdie , dont l'ouvrage controversé "Les versets sataniques" avait fait de lui la cible d'une fatwa de l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny en 1989, a été attaqué vendredi sur scène lors d'un événement dans l'ouest de l'Etat de New York, ont rapporté plusieurs médias américains.

Contactée par l'AFP, la police du comté de Chautauqua , où l'écrivain devait prendre la parole, a confirmé qu'une personne avait été poignardée sans préciser à ce stade l'identité de la victime.

mdo-vgr/rle

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AUG 12

Voyants au vert pour une publication du mandat de perquisition chez Trump #

8/12/2022, 1:34 PM

La justice américaine semblait vendredi sur le point de rendre publics des documents judiciaires susceptibles de lever le voile sur les raisons de la perquisition sans précédent menée en début de semaine au domicile de l'ancien président Donald Trump.

L'opération qui a provoqué la fureur de ses partisans, a été conduite lundi dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride par des agents du FBI, la police fédérale américaine.

Elle semble avoir eu pour objectif de recouvrer des documents hautement confidentiels emportés par l'ex-président à son départ de la Maison Blanche.

Selon le Washington Post, certains documents recherchés pourraient même concerner l'arsenal nucléaire américain, mais Donald Trump a dénoncé une "intox", tôt vendredi sur son réseau social Truth Social.

La volonté -- très inhabituelle -- du ministère de la Justice de rendre public le mandat de perquisition, annoncée jeudi par le ministre Merrick Garland, a été favorablement accueillie par Donald Trump.

"Non seulement je ne m'opposerai pas à la publication des documents (...) mais j'irai plus loin en ENCOURAGEANT leur publication immédiate", a écrit jeudi soir le milliardaire républicain, qui s'était pourtant abstenu de rendre publique la copie du mandat qu'il avait reçue.

- "Pas à la légère" -

Les avocats de Donald Trump ont jusqu'à 15H00 (19H00 GMT) pour donner suite à la proposition de Merrick Garland, lequel a assuré jeudi, lors d'une exceptionnelle conférence de presse, avoir "personnellement approuvé" la perquisition.

Le ministre de la Justice a également dénoncé, au cours de sa brève allocution télévisée, les "attaques infondées" venues des républicains contre son ministère et contre le FBI.

"Le ministère ne prend pas ce genre de décision à la légère", a-t-il souligné, ajoutant que l'affaire revêtait un "intérêt public important", à trois mois des élections législatives de mi-mandat.

En demandant la levée de la confidentialité du mandat, le ministère de la Justice a mentionné, sans les contredire, les déclarations de représentants de Donald Trump indiquant que le FBI recherchait des documents d'archives de la Maison Blanche, peut-être classés secret défense.

La perquisition de lundi était la première ayant jamais visé un ancien président des Etats-Unis.

Outré, Donald Trump a raconté lundi sur Truth Social que ses avocats coopéraient "pleinement" avec les autorités lorsque "soudain et sans prévenir, Mar-a-Lago a été perquisitionnée, à 06H30 du matin, par un TRES grand nombre d'agents".

Il s'est notamment plaint du fait que les agents du FBI aient "fouillé les placards de la Première dame" Melania Trump.

Mercredi, il a même suggéré que la police fédérale ait pu avoir "placé" de fausses preuves contre lui lors de cette opération.

- Bloc -

Des sympathisants républicains, pourtant connus pour leur soutien aux forces de l'ordre, ont fustigé l'intervention du FBI, à tel point qu'une association d'agents a dénoncé des appels "inacceptables (...) à la violence contre la police"

Jeudi, un homme armé qui avait tenté de pénétrer dans des bureaux du FBI dans l'Ohio (nord des Etats-Unis) a été tué par les forces de l'ordre après une longue confrontation.

Après la perquisition, les ténors républicains avaient fait bloc avec leur ancien président, qui conserve une forte emprise sur le parti conservateur et envisage d'être de nouveau candidat à la présidentielle en 2024.

Son ancien vice-président Mike Pence, pourtant potentiel rival dans deux ans, a fait part de sa "profonde préoccupation" après l'opération de police.

L'ex-magnat de l'immobilier, au coeur de l'actualité judiciaire aux Etats-Unis, a aussi été soumis mercredi à une audition sous serment face à la procureure générale de New York.

Il n'a alors cessé d'invoquer, pendant quatre heures et plus de 440 fois selon la presse américaine, son droit de ne pas répondre aux questions en vertu du 5e amendement de la Constitution.

Letitia James, la plus haute magistrate de l'Etat de New York, enquête au civil depuis 2019 sur des soupçons de fraudes financières et fiscales au sein du groupe familial Trump Organization.

bur-vgr/rle

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AUG 12

Voyants au vert pour une publication du mandat de perquisition chez Trump #

8/12/2022, 1:34 PM
Washington, USA

La justice américaine semblait vendredi sur le point de rendre publics des documents judiciaires susceptibles de lever le voile sur les raisons de la perquisition sans précédent menée en début de semaine au domicile de l'ancien président Donald Trump.

L'opération qui a provoqué la fureur de ses partisans, a été conduite lundi dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride par des agents du FBI, la police fédérale américaine.

Elle semble avoir eu pour objectif de recouvrer des documents hautement confidentiels emportés par l'ex-président à son départ de la Maison Blanche.

Selon le Washington Post, certains documents recherchés pourraient même concerner l'arsenal nucléaire américain, mais Donald Trump a dénoncé une "intox", tôt vendredi sur son réseau social Truth Social.

La volonté -- très inhabituelle -- du ministère de la Justice de rendre public le mandat de perquisition, annoncée jeudi par le ministre Merrick Garland, a été favorablement accueillie par Donald Trump.

"Non seulement je ne m'opposerai pas à la publication des documents (...) mais j'irai plus loin en ENCOURAGEANT leur publication immédiate", a écrit jeudi soir le milliardaire républicain, qui s'était pourtant abstenu de rendre publique la copie du mandat qu'il avait reçue.

- "Pas à la légère" -

Les avocats de Donald Trump ont jusqu'à 15H00 (19H00 GMT) pour donner suite à la proposition de Merrick Garland, lequel a assuré jeudi, lors d'une exceptionnelle conférence de presse, avoir "personnellement approuvé" la perquisition.

Le ministre de la Justice a également dénoncé, au cours de sa brève allocution télévisée, les "attaques infondées" venues des républicains contre son ministère et contre le FBI.

"Le ministère ne prend pas ce genre de décision à la légère", a-t-il souligné, ajoutant que l'affaire revêtait un "intérêt public important", à trois mois des élections législatives de mi-mandat.

En demandant la levée de la confidentialité du mandat, le ministère de la Justice a mentionné, sans les contredire, les déclarations de représentants de Donald Trump indiquant que le FBI recherchait des documents d'archives de la Maison Blanche, peut-être classés secret défense.

La perquisition de lundi était la première ayant jamais visé un ancien président des Etats-Unis.

Outré, Donald Trump a raconté lundi sur Truth Social que ses avocats coopéraient "pleinement" avec les autorités lorsque "soudain et sans prévenir, Mar-a-Lago a été perquisitionnée, à 06H30 du matin, par un TRES grand nombre d'agents".

Il s'est notamment plaint du fait que les agents du FBI aient "fouillé les placards de la Première dame" Melania Trump.

Mercredi, il a même suggéré que la police fédérale ait pu avoir "placé" de fausses preuves contre lui lors de cette opération.

- Bloc -

Des sympathisants républicains, pourtant connus pour leur soutien aux forces de l'ordre, ont fustigé l'intervention du FBI, à tel point qu'une association d'agents a dénoncé des appels "inacceptables (...) à la violence contre la police"

Jeudi, un homme armé qui avait tenté de pénétrer dans des bureaux du FBI dans l'Ohio (nord des Etats-Unis) a été tué par les forces de l'ordre après une longue confrontation.

Après la perquisition, les ténors républicains avaient fait bloc avec leur ancien président, qui conserve une forte emprise sur le parti conservateur et envisage d'être de nouveau candidat à la présidentielle en 2024.

Son ancien vice-président Mike Pence, pourtant potentiel rival dans deux ans, a fait part de sa "profonde préoccupation" après l'opération de police.

L'ex-magnat de l'immobilier, au coeur de l'actualité judiciaire aux Etats-Unis, a aussi été soumis mercredi à une audition sous serment face à la procureure générale de New York.

Il n'a alors cessé d'invoquer, pendant quatre heures et plus de 440 fois selon la presse américaine, son droit de ne pas répondre aux questions en vertu du 5e amendement de la Constitution.

Letitia James, la plus haute magistrate de l'Etat de New York, enquête au civil depuis 2019 sur des soupçons de fraudes financières et fiscales au sein du groupe familial Trump Organization.

bur-vgr/rle

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LocationWashington - USA
Date8/12/2022, 1:34 PM
Wikidata
Facet of
Salman Rushdie
Located in the administrative territorial entity
Chautauqua
Target
Salman Rushdie
Location
Chautauqua Institution
Country
Etats-Unis
Investigated by
NYSP