Prisonniers de guerre tués: Washington affirme que Moscou va créer de fausses preuves pour accuser Kiev #
La Maison Blanche a accusé jeudi la Russie de s'apprêter à créer de fausses preuves pour accuser l'Ukraine d'avoir bombardé une prison où sont morts des dizaines de prisonniers de guerre ukrainiens et qui se trouve en territoire contrôlé par l'armée russe.
"Nous nous attendons à ce que des responsables russes tentent de falsifier des preuves pour attribuer la frappe sur la prison d'Olenivka le 29 juillet (...) aux forces armées ukrainiennes", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche pour les questions stratégiques, John Kirby.
"Nous pensons que les Russes vont tenter de faire accuser les forces armées ukrainiennes avant l'arrivée de journalistes et de potentiels enquêteurs sur le site de l'attaque", a-t-il ajouté, se référant à des informations obtenues par les services de renseignement américains mais non rendues publiques.
Selon M. Kirby, Washington pense que les autorités russes vont incriminer un missile Himars, un système d'artillerie de haute précision livré par les Etats-Unis et devenu vital pour l'effort de guerre ukrainien, en disposant des fragments de missiles prétendument trouvé dans les gravats.
Plus de 50 prisonniers de guerre ukrainiens ont été tués dans la destruction de cette prison située dans la région de Donetsk. Il s'agissait notamment de combattants qui s'étaient rendus après des semaines de siège de l'usine Azovstal à Marioupol.
Moscou accuse Kiev d'avoir bombardé ce camp de prisonniers, ce que réfutent les autorités ukrainiennes, qui affirment à l'inverse que ces détenus ont été massacrés par les forces russes.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié le bombardement de "crime de guerre russe délibéré".
La télévision publique russe a diffusé des images présentées comme celles de baraquements carbonisés et d'armatures de lits en métal détruits. Elle a montré des images floutées de ce qui semble être des corps humains.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête pour découvrir la "vérité".
Les enquêteurs du Comité international de la Croix-Rouge a indiqué mercredi n'avoir toujours pas reçu d'autorisation officielle pour accéder à la prison d'Olenivka.
"À ce jour, nous n'avons pas été autorisés à accéder aux prisonniers de guerre touchés par l'attaque et ne disposons pas des garanties de sécurité requises par une telle visite", a indiqué le CICR, qui a des équipes dans les environs parce qu'il est présent dans le Donetsk depuis 2014 et le début des hostilités entre forces ukrainiennes et séparatistes pro-russes.
"Nous continuerons de demander l'accès aux prisonniers de guerre qui sont ou étaient détenus à Olenivka, ainsi qu'à tout autre lieu où des prisonniers de guerre sont détenus, guidés par notre engagement humanitaire et par le mandat qui est le nôtre en vertu des Conventions de Genève.", a précisé l'organisation.
sms-pmh/sl/ube
Pour Washington, le "temps est compté" pour parvenir à un accord sur le nucléaire iranien #
Le temps est "compté" pour obtenir un accord sur le nucléaire iranien, a déclaré jeudi la Maison Blanche, alors que les négociations ont repris à Vienne après plusieurs mois de pause.
"Nous n'allons pas attendre éternellement que l'Iran accepte l'accord qui est sur la table", a répété le porte-parole pour les questions de sécurité John Kirby lors d'un point-presse.
"Le temps semble de plus en plus compté", a-t-il ajouté, en "exhortant" Téhéran à accepter l'offre qui lui a été proposée.
L'Iran et les grandes puissances avaient conclu en 2015 à Vienne un accord pour garantir le caractère civil du programme nucléaire de l'Iran, soupçonné de chercher à se doter de l'arme nucléaire, en échange de la levée des sanctions.
Il avait été dénoncé en 2018 sous l'impulsion du président républicain Donald Trump. Depuis, Téhéran s'est affranchi de ses obligations, semblant se rapprocher du niveau d'enrichissement de l'uranium nécessaire à la confection d'une bombe.
Des discussions pour relancer cet accord avaient démarré en avril 2021 avec la participation indirecte des Etats-Unis. Alors qu'un accord était présenté en début d'année comme "imminent", le processus a déraillé, et des pourparlers au Qatar fin juin n'ont débouché sur aucune avancée.
Dans une ultime tentative, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a soumis le 26 juillet un projet de compromis et a appelé les parties à l'accepter pour éviter une "dangereuse crise".
Les négociateurs ont repris mercredi la route de Vienne pour en discuter.
chp/ube
Pour Washington, le "temps est compté" pour parvenir à un accord sur le nucléaire iranien #
Le temps est "compté" pour obtenir un accord sur le nucléaire iranien, a déclaré jeudi la Maison Blanche, alors que les négociations doivent reprendre à Vienne après plusieurs mois de pause.
"Nous n'allons pas attendre éternellement que l'Iran accepte l'accord qui est sur la table", a répété le porte-parole pour les questions de sécurité John Kirby lors d'un point-presse.
"Le temps semble de plus en plus compté", a-t-il ajouté, en "exhortant" Téhéran à accepter l'offre qui lui a été proposée.
L'Iran et les grandes puissances avaient conclu en 2015 à Vienne un accord pour garantir le caractère civil du programme nucléaire de l'Iran, soupçonné de chercher à se doter de l'arme nucléaire, en échange de la levée des sanctions.
Il avait été dénoncé en 2018 sous l'impulsion du président républicain Donald Trump. Depuis, Téhéran s'est affranchi de ses obligations, semblant se rapprocher du niveau d'enrichissement de l'uranium nécessaire à la confection d'une bombe.
Des discussions pour relancer cet accord avaient démarré en avril 2021 avec la participation indirecte des Etats-Unis. Alors qu'un accord était présenté en début d'année comme "imminent", le processus a déraillé, et des pourparlers au Qatar fin juin n'ont débouché sur aucune avancée.
Dans une ultime tentative, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a soumis le 26 juillet un projet de compromis et a appelé les parties à l'accepter pour éviter une "dangereuse crise".
Les négociateurs ont repris mercredi la route de Vienne pour en discuter.
chp/ube
Meta a démantelé une opération de propagande russe peu efficace #
Une organisation proche de Moscou a mené une campagne d'influence sur les réseaux sociaux pour soutenir l'invasion de l'Ukraine par la Russie, utilisant des "fermes de trolls" et des tactiques éculées, a révélé Meta (Facebook, Instagram) jeudi.
"On aurait dit un retour en arrière", a raconté Ben Nimmo, un des responsables de la sécurité du groupe californien, à l'AFP. "Mais ils n'ont pas été très bons et rien ne montre qu'ils aient obtenu l'impact et la viralité d'avant".
Meta a démantelé un réseau de faux comptes sur ses plateformes, créé par une entité baptisée "Cyber Front Z" et des personnes associées dans le passé à la "Internet Research Agency" (IRA), soupçonnée d'être un bras numérique du Kremlin.
Ces faux comptes, gérés par des employés d'une "ferme à trolls" située à Saint-Pétersbourg, publiaient des commentaires en faveur de la Russie sous des contenus de personnalités et de médias, pour "donner l'impression d'un soutien populaire à l'invasion de l'Ukraine".
"La Russie envoie des tonnes d'aide humanitaire en Ukraine, où les nazis locaux (...) retiennent les citoyens otages", a ainsi commenté l'un de ces comptes sous une vidéo postée par Angelina Jolie sur la guerre, sur Instagram, d'après le rapport de Meta.
En tout, le géant des réseaux sociaux a retiré début avril plus de 1.000 comptes sur Instagram et 45 sur Facebook. Quelques 49.000 comptes suivaient un ou plusieurs des faux profils sur Instagram.
En 2016, la campagne présidentielle américaine a été marquée par des opérations massives d'influence menées par l'IRA en faveur de Donald Trump.
Mais contrairement à d'autres campagnes passées, Cyber Front Z n'a pas vraiment essayé de se cacher, au contraire.
"Il n'y avait pas d'iceberg caché en-dessous", a constaté Ben Nimmo. "C'était une tentative de pirater la perception (du public), en jouant sur nos peurs, en jouant sur l'impression que ces opérations sont efficaces".
"Ils avaient cette chaîne bizarre sur Twitter qui disait +nous avons piraté vos élections, nous avons renversé les Américains, votre démocratie est dans notre poche+", a relaté le responsable.
Un média russe, Fontanka, a révélé en mars qu'une "ferme à trolls" recrutait, entre autres, des "spammeurs" et "commentateurs" pour publier des messages sur des plateformes comme YouTube et TikTok, et d'autres en Russie.
Sur la messagerie Telegram, une chaîne publique appelait ses abonnés à inonder certains comptes de personnalités publiques ou de sites d'informations avec des commentaires pro-russes.
Mais l'opération "a été largement maladroite et ineffective", note le rapport. "Sur Instagram, plus de la moitié des faux comptes ont été détectés et désactivés par nos systèmes automatiques juste après leur création".
juj/lum
Quatre policiers inculpés deux ans après la mort de l'Afro-Américaine Breonna Taylor #
Plus de deux ans après le drame et alors que la justice locale avait passé l'éponge, quatre policiers américains ont été inculpés jeudi par le ministère de la Justice pour leur rôle dans la mort d'une jeune femme noire, Breonna Taylor, devenue une icône du mouvement Black Lives Matter.
Un des agent est accusé d'"usage excessif de la force", les trois autres d'avoir "falsifié" le mandat de perquisition à l'origine de l'opération, a précisé le ministre Merrick Garland lors d'une conférence de presse.
"Cela faisait 874 jours que j'attendais ça", a réagi la mère de la jeune femme, Tamika Palmer. "Mais ça fait toujours mal", a-t-elle ajouté devant des caméras, en reprochant aux autorités locales de ne pas "avoir fait ce qui est juste".
Le 13 mars 2020, trois agents de la police de Louisville, la plus grande ville du Kentucky, avaient fait irruption en pleine nuit au domicile de Breonna Taylor, 26 ans, dans le cadre d'une enquête pour trafic de stupéfiants visant son ancien petit ami.
Son nouveau compagnon, Kenneth Walker, avait cru qu'il s'agissait de cambrioleurs et avait tiré un coup de feu avec une arme détenue légalement. Les policiers avaient riposté et Breonna Taylor avait reçu une vingtaine de balles.
Les agents étaient munis d'un mandat dit "no knock", les autorisant à enfoncer la porte sans avertissement. Ils assurent s'être tout de même annoncés, ce que conteste M. Walker.
La mort de Breonna Taylor n'avait pas attiré beaucoup l'attention jusqu'à la mort de l'Afro-Américain George Floyd, étouffé par un policier blanc en mai 2020. Le nom de la jeune femme avait alors été scandé dans toutes les manifestations antiracistes de l'été.
Malgré la colère, les procureurs locaux n'avaient inculpé, en septembre 2020, qu'un seul policier, non pas pour la mort de Breonna Taylor mais pour avoir "mis en danger" son voisin en déchargeant son arme au travers d'une cloison. Louisville s'était alors embrasée.
L'acquittement en mars dernier de ce policier, Brett Hankison, 46 ans, avait ravivé le sentiment d'injustice dans les milieux antiracistes et chez la communauté noire de la ville.
La justice fédérale a finalement décidé de l'inculper pour "usage excessif de la force". "Il a tiré dix coups de feu par une fenêtre et une porte-fenêtre couvertes de rideaux occultants", a justifié le ministre de la Justice.
Trois de ses anciens collègues qui n'ont pas participé au raid, Joshua Jaynes, Kyle Meany et Kelly Goodlett, sont pour leur part accusés d'avoir menti sur le mandat de perquisition à l'origine du drame.
"Les accusés savaient que le mandat contenait des informations fausses et trompeuses, et que d'autres (informations) avaient été omises", a expliqué Merrick Garland. Ils "savaient que cela pouvait créer une situation dangereuse et nous soutenons que ces actes illégaux ont entraîné la mort de Mlle Taylor", a-t-il ajouté.
Le mandat assurait que les policiers avaient vérifié que l'ancien petit ami de Breonna Taylor avait reçu des colis au domicile de cette dernière. "MM. Jaynes et Goodlett savaient que ce n'était pas vrai", a précisé le ministre.
Selon lui, les agents avaient ensuite "pris des mesures pour couvrir leurs méfaits" et notamment menti au FBI.
L'annonce de ces poursuites a été saluée par les proches de Breonna Taylor, qui ont demandé le renvoi immédiat des agents encore en poste.
"C'est un énorme pas vers la justice", a commenté le célèbre avocat Ben Crump, qui représente cette famille et de nombreuses victimes noires de violences policières. "il est temps que les policiers impliqués arrêtent de se couvrir et acceptent leurs responsabilités dans la mort de cette jeune femme noire innocente", a-t-il ajouté.
Pour apaiser le climat et mettre un terme à une plainte au civil, la mairie de Louisville avait accepté de verser 12 millions de dollars à la famille de Breonna Taylor et d'engager de premières réformes de sa police.
Les pratiques de ses forces de l'ordre font par ailleurs toujours l'objet d'une enquête du gouvernement fédéral.
chp/vgr
Prisonniers de guerre tués: Washington affirme que Moscou va créer de fausses preuves pour accuser Kiev #
Un responsable américain a affirmé jeudi que la Russie s'apprêtait à créer de fausses preuves pour accuser l'Ukraine d'avoir bombardé une prison où sont morts des dizaines de prisonniers de guerre ukrainiens et qui se trouve en territoire contrôlé par l'armée russe.
"Nous nous attendons à ce que des responsables russes tentent de falsifier des preuves pour attribuer aux forces ukrainiennes la frappe sur la prison d'Olenivka le 29 juillet", a précisé à l'AFP ce responsable de l'administration Biden ayant requis l'anonymat.
"Nous pensons que les Russes vont tenter de (les) faire accuser (...) avant l'arrivée de journalistes et de potentiels enquêteurs sur le site de l'attaque", a-t-il ajouté, se référant à des informations obtenues par les services de renseignement américains mais non rendues publiques.
Washington pense que les autorités russes "vont aller jusqu'à faire croire" que les victimes ont été tuées par un missile Himars", un système d'artillerie de haute précision livré par les Etats-Unis et devenu vital pour l'effort de guerre ukrainien, a précisé le responsable américain.
Plus de 50 prisonniers de guerre ukrainiens ont été tués dans la destruction de cette prison, notamment des combattants qui s'étaient rendus après des semaines de siège de l'usine Azovstal à Marioupol. Moscou accuse Kiev d'avoir bombardé ce camp de prisonniers, ce que réfutent les autorités ukrainiennes, qui affirment à l'inverse que ces détenus ont été massacrés par les forces russes.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié le bombardement de "crime de guerre russe délibéré".
La télévision publique russe a diffusé des images présentées comme celles de baraquements carbonisés et d'armatures de lits en métal détruits. Elle a montré des images floutées de ce qui semble être des corps humains.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête pour découvrir la "vérité".
sms/sl/vgr
Mort de l'Afro-Américaine Breonna Taylor: quatre policiers inculpés par la justice fédérale #
Le ministre américain de la Justice a annoncé jeudi des poursuites contre quatre policiers impliqués dans la mort de l'Afro-Américaine Breonna Taylor, abattue dans son appartement de Louisville en 2020 et devenue une icône du mouvement Black Lives Matter.
La justice locale n'avait inculpé qu'un seul des agents impliqués dans le drame, non pas pour la mort de la jeune femme mais pour avoir "mis en danger" son voisin en déchargeant son arme au travers d'une cloison.
L'acquittement en mars de ce policier, Brett Hankison, avait été perçu comme un déni de justice par les militants antiracistes.
La justice fédérale, qui a mené son enquête en parallèle, a finalement décidé de l'inculper "pour usage excessif de la force", a annoncé le ministre Merrick Garland lors d'une conférence de presse.
Elle a également inculpé trois de ses anciens collègues pour avoir menti sur le mandat de perquisition à l'origine du drame. "Les accusés savaient que le mandat contenait des informations fausses et trompeuses et que d'autres avaient été omises", a expliqué Merrick Garland lors d'une conférence de presse.
Ils "savaient que cela pouvait créer une situation dangereuse et nous soutenons que ces actes illégaux ont entraîné la mort de Mlle Taylor", a-t-il ajouté.
Les trois agents, qui n'avaient pas pris part au raid, avaient ensuite "pris des mesures pour couvrir leurs méfaits" et notamment menti au FBI, selon le ministre.
Le 13 mars 2020, trois agents de la police de Louisville avaient fait irruption en pleine nuit au domicile de Breonna Taylor, une aide-soignante de 26 ans, dans le cadre d'une enquête pour trafic de stupéfiants visant son ancien petit ami.
Son nouveau compagnon, Kenneth Walker, avait cru qu'il s'agissait de cambrioleurs et avait tiré un coup de feu avec une arme détenue légalement. Les policiers avaient riposté et Breonna Taylor avait reçu une vingtaine de balles.
Les agents étaient munis d'un mandat dit "no knock", les autorisant à enfoncer la porte sans avertissement. Ils assurent s'être tout de même annoncés, ce que conteste M. Walker.
La mort de Breonna Taylor n'avait pas attiré beaucoup d'attention dans un premier temps, mais elle était revenue sur le devant de la scène dans le cadre des grandes manifestations antiracistes qui ont agité les Etats-Unis après la mort de George Floyd, un quadragénaire noir étouffé par un policier blanc à Minneapolis le 25 mai 2020.
Louisville, la plus grande ville du Kentucky, s'était embrasée en septembre 2020, quand les procureurs avaient renoncé à poursuivre les autres policiers impliqués dans le drame et n'avaient retenu qu'un chef d'accusation annexe contre M. Hankison.
chp/vgr
Mort de l'Afro-Américaine Breonna Taylor: quatre policiers inculpés par la justice fédérale (ministre) #
Le ministre américain de la Justice a annoncé jeudi des poursuites fédérales contre quatre policiers impliqués dans la mort de l'Afro-Américaine Breonna Taylor, abattue dans son appartement de Louisville en 2020 et devenue une icône du mouvement Black Lives Matter.
La justice locale n'avait inculpé qu'un seul des agents impliqués dans le drame, non pas pour la mort de la jeune femme mais pour avoir "mis en danger" son voisin. Son acquittement en mars avait été perçu comme un déni de justice par les militants antiracistes.
chp/vgr
Il veut brûler une araignée et provoque un incendie: un homme inculpé aux Etats-Unis #
Un Américain de 26 ans a été inculpé pour avoir déclenché un incendie de forêt en essayant de tuer une araignée avec un briquet dans l'Etat de l'Utah.
Cory Allan Martin a été arrêté lundi en fin d'après-midi par la police à l'endroit d'où l'incendie était parti, près de Springville, une heure au sud de Salt Lake City, dans cet Etat de l'Ouest américain.
Il a été inculpé pour incendie par négligence, possession de cannabis et de matériel visant à consommer du cannabis.
Il a expliqué aux agents avoir "essayé de tuer une araignée avec un briquet et ainsi avoir provoqué un incendie", explique le bureau du shérif du comté d'Utah sur Facebook, suscitant la consternation des internautes.
"Brûler une araignée en Utah... en montagne... en juillet... pendant une période de sécheresse", s'est indigné l'un d'eux, exprimant sa stupéfaction à l'aide d'un émoji représentant une personne se frappant le visage de la paume.
Placé en garde à vue, le jeune homme a été libéré plus tard dans la soirée après versement d'une caution de 1.950 dollars, indiquent les services du shérif.
Le feu a brûlé près de 25 hectares de bois de la base au sommet d'une montagne, ont expliqué sur Twitter les pompiers de l'Utah, qui ont dû mobiliser deux équipes et un hélicoptère pour contenir l'incendie.
La découverte de cannabis sur Cory Allan Martin a alimenté les soupçons des internautes.
"Sérieusement, c'est un mauvais mensonge. J'ai une idée assez précise de ce qu'il faisait avec ce briquet", a suggéré l'une d'entre eux sur la page Facebook du bureau du shérif, laissant entendre qu'il avait allumé l'incendie par mégarde en voulant fumer un joint.
"Nous n'avons pas pu prouver ce à quoi vous pensez", lui a répondu le sergent Spencer Cannon.
vgr/pn
Washington "profondément préoccupé" par la flambée de violence au Karabakh #
Washington a exprimé mercredi sa profonde préoccupation face à la flambée de violence au Nagorny Karabakh et a appelé à des mesures pour "réduire les tensions".
"Les Etats-Unis sont profondément préoccupés par les informations qui font état de combats intenses autour du Nagorny Karabakh, et les suivent de près, notamment en ce qui concerne les pertes humaines et matérielles", a affirmé le porte-parole du département d'Etat Ned Price dans un communiqué.
"Nous demandons à ce que des mesures soient prises immédiatement pour réduire les tensions et éviter une nouvelle escalade", a-t-il ajouté.
L'Azerbaïdjan a affirmé avoir pris le contrôle mercredi de plusieurs positions et détruit des cibles arméniennes au Nagorny Karabakh, lors d'une escalade qui a fait trois morts et ravivé le risque de guerre dans cette enclave montagneuse, théâtre d'un conflit en 2020.
Ces incidents risquent de peser sur les pourparlers de paix qui ont lieu depuis plusieurs mois entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, deux ex-républiques soviétiques rivales du Caucase, avec la médiation de l'Union européenne.
L'UE a elle aussi appelé à la "cessation immédiate des hostilités".
led/jnd
A New York, un serveur de McDonald's blessé par balle pour des frites froides #
Un employé d'un restaurant McDonald's de New York est entre la vie et la mort après avoir été blessé par balle lors d'une altercation avec un jeune homme et sa mère pour des frites froides, ont rapporté mercredi la police et un journal de la mégapole.
Dans une ville où les coups de feu sont quotidiens, ce nouveau drame est survenu lundi soir à Brooklyn, l'un des cinq arrondissements new-yorkais. La police de la ville (NYPD) a confirmé à l'AFP qu'un homme de 20 ans était en détention et poursuivi pour "tentative de meurtre" et "possession d'une arme à feu".
Sa compagne, âgée 18 ans, est également détenue et poursuivie pour "possession d'une arme à feu".
D'après le récit du NYPD et du tabloïd New York Post, un jeune homme de 23 ans, serveur chez McDonald's, a été grièvement blessé par balle au cou lundi en début de soirée et reste hospitalisé dans un "état critique".
Tout commence par une vulgaire dispute entre une femme de 40 ans et l'employé à propos de frites qu'elle juge servies froides, d'après le journal citant des sources policières.
S'estimant ridiculisée par le personnel du McDonald's à propos de la température de ses frites, la cliente, qui s'est confiée au New York Post, téléphone alors à son fils par vidéo.
Ce dernier fait irruption dans le restaurant, s'accroche avec le serveur avant que les deux n'aillent se disputer à l'extérieur. Le fils de la cliente brandit alors une arme à feu et tire sur l'employé, selon les policiers cités par le quotidien.
Le New York Post a publié une photo de la victime juste avant le drame et une autre alors qu'il est allongé sur le trottoir, visiblement atteint.
La victime était inconnue des services de police et la justice, contrairement à son agresseur plusieurs fois arrêté pour divers crimes et délits.
La prolifération des armes à feu dans les grandes villes des Etats-Unis est un fléau: il y en a près de 400 millions aux mains de la population civile, soit 120 armes pour 100 personnes, selon le groupe Small Arms Survey, et plus de 45.000 personnes ont été tuées en 2020 par ces armes à feu, dont la moitié par suicide selon l'association Gun Violence Archive.
A New York, le nombre de victimes (mortes et blessées) par des tirs s'établit à 988 entre le 1er janvier et le 31 juillet 2022 contre 1.051 à la même date de 2021, selon des statistiques hebdomadaires du NYPD.
nr/led
Guerre en Ukraine: le chef de l'ONU lance une enquête sur les explosions à la prison d'Olenivka #
Le secrétaire général de l'ONU va lancer une mission d'enquête pour découvrir la "vérité" sur les explosions la semaine dernière dans la prison d'Olenivka, dans une zone séparatiste prorusse de l'est de l'Ukraine, a-t-il annoncé mercredi, répondant aux demandes de Kiev et de Moscou.
"J'ai décidé (...) de lancer une mission d'enquête" après avoir "reçu les requêtes de la Fédération de Russie et de l'Ukraine", a dit Antonio Guterres lors d'une conférence de presse, rappelant qu'il n'avait pas l'autorité de conduire des "enquêtes criminelles".
"Les termes de référence de cette mission d'enquête sont en train d'être préparés", a-t-il ajouté, espérant pouvoir trouver un accord avec la Russie et l'Ukraine sur ces termes.
"Nous espérons obtenir toutes les facilités d'accès de la part des deux parties et l'obtention des données nécessaires pour établir la vérité sur ce qui s'est passé", a-t-il ajouté, précisant être en train de chercher les personnes adéquates, "indépendantes et compétentes", pour intégrer cette mission.
La semaine dernière, des explosions dans la prison d'Olenivka, dans une zone séparatiste prorusse de l'est de l'Ukraine et où étaient détenus des soldats ukrainiens faits prisonniers à Marioupol, ont fait des dizaines de morts, selon l'armée russe.
Moscou accuse Kiev d'avoir bombardé ce camp de prisonniers, ce que réfutent les autorités ukrainiennes, qui affirment à l'inverse que ces détenus ont été massacrés par les forces russes.
abd/vgr
Nucléaire iranien: l'émissaire américain Robert Malley se rend à Vienne pour reprendre les pourparlers #
L'émissaire américain Robert Malley a annoncé mercredi se rendre à Vienne pour reprendre les discussions sur le nucléaire iranien sur la base du compromis proposé par le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
"Nos attentes sont mesurées mais les Etats-Unis accueillent avec bienveillance les efforts de l'UE et sont prêts de bonne foi à tenter de trouver un accord", a-t-il affirmé dans un tweet annonçant son déplacement.
"On sera vite fixés pour savoir si l'Iran est prêt à la même chose", a ajouté le négociateur américain.
De son côté, une délégation iranienne va partir à Vienne pour poursuivre les pourparlers visant à relancer l'accord sur le nucléaire, plus de quatre mois après leur suspension, a indiqué le ministère iranien des Affaires étrangères.
Les pourparlers entamés à Vienne entre l'Iran et les grandes puissances pour relancer l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015 sont au point mort depuis mars, après plus d'un an de discussions.
Fin juin, le Qatar a organisé à Doha des pourparlers indirects entre l'Iran et les Etats-Unis, qui se sont désengagés unilatéralement de l'accord en 2018, dans l'espoir de remettre le processus de Vienne sur les rails, mais ces discussions ont été interrompues au bout de deux jours sans aucune percée.
Le 26 juillet, le chef de la diplomatie européenne et coordinateur pour le dossier du nucléaire iranien, Josep Borrell, a soumis un projet de compromis et a appelé les parties engagées dans les pourparlers à l'accepter pour éviter une "dangereuse crise".
lb/dax
Nucléaire iranien: l'émissaire américain Robert Malley se rend à Vienne pour reprendre les discussions #
L'émissaire américain Robert Malley a annoncé mercredi se rendre à Vienne pour reprendre les discussions sur le nucléaire iranien sur la base du compromis proposé par le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
"Nos attentes sont mesurées mais les Etats-Unis accueillent avec bienveillance les efforts de l'UE et sont prêts de bonne foi à tenter de trouver un accord", a-t-il ajouté dans un tweet annonçant son déplacement.
lb/dax
Mort de Zawahiri: Washington met en garde contre une potentielle recrudescence d'attaques anti-américaines #
Washington a mis en garde mardi contre une potentielle recrudescence "d'attaques terroristes" visant les citoyens ou les intérêts américains à l'étranger après la mort du chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri , tué par les Etats-Unis lors d'une frappe aérienne dans la nuit de samedi à dimanche.
"Le département d'Etat estime qu'il y a un risque accru de violence anti-américaine après la mort d' Ayman al-Zawahiri le 31 juillet 2022", a indiqué la diplomatie américaine dans un communiqué.
"Les renseignements actuels suggèrent que des organisations terroristes continuent à planifier des attaques terroristes contre les intérêts américains dans plusieurs régions du monde", ajoute le texte.
"Ces attaques peuvent prendre de nombreuses formes, notamment des opérations suicide, des assassinats, des enlèvements, des détournements d'avions et des attaques à la bombe."
L'Egyptien Ayman al-Zawahiri , qui avait pris la tête d'Al-Qaïda après la mort d'Oussama Ben Laden en 2011, a été tué sur son balcon dans la nuit de samedi à dimanche en Afghanistan par une frappe de drone américain, a annoncé lundi en direct à la télévision le président américain Joe Biden.
Introuvable depuis plus de dix ans, Ayman al-Zawahiri , 71 ans, était considéré comme un des cerveaux des attentats du 11 septembre 2001, qui avaient fait près de 3.000 morts aux Etats-Unis .
Le porte-parole des talibans Zabihullah Mujahid a condamné tôt mardi matin une "attaque aérienne" menée à l'aide de "drones américains", sans faire état de victime ni mentionner le nom de Zawahiri.
"Les citoyens américains sont fortement encouragés à maintenir un haut degré de vigilance", lors de leurs déplacements à l'étranger, a souligné le département d'Etat.
dax/vgr
Washington demande la saisie d'un avion immobilisé en Argentine #
Washington a demandé mardi à l'Argentine de saisir un avion cargo immobilisé depuis juin sur son sol, au coeur d'un imbroglio international.
Le Boeing 747 avait été vendu en octobre 2021 à une entreprise vénézuélienne par une compagnie iranienne en violation des sanctions américaines contre les deux entités, avance le ministère américain de la Justice pour justifier sa demande de saisie.
"En travaillant avec nos partenaires dans le monde entier, nous serons intraitables avec les gouvernements ou les entités étatiques qui essaient d'échapper à nos sanctions et à nos contrôles sur les exportations", a commenté Matthew Olsen, un haut responsable du ministère cité dans un communiqué.
Cet avion cargo a été immobilisé en Argentine le 8 juin et ses membres d'équipage retenus dans le pays. Un juge vient d'autoriser douze d'entre eux à partir, mais quatre Iraniens et trois Vénézuéliens restent coincés en Argentine.
Le ministre argentin de la Sécurité Anibal Fernandez avait alors expliqué avoir reçu "des informations" de la part "d'organisations étrangères sur l'appartenance d'une partie de l'équipage à des sociétés liées aux Gardiens de la révolution iraniens".
Selon le ministère américain de la Justice, "le capitaine de l'appareil a été identifié comme un ancien commandant" de cette armée idéologique iranienne, classée comme organisation terroriste par les Etats-Unis.
Téhéran assure que le statut de l'avion est "complètement légal" et que son immobilisation relève d'une "opération de propagande" liée aux tensions entre l'Occident et l'Iran sur son programme nucléaire.
Les relations entre l'Iran et le Venezuela, deux pays pétroliers sous sanctions américaines, sont fortes depuis des années et se sont encore renforcées récemment.
chp/dax
Ryad et les Emirats achètent aux Etats-Unis pour 5 milliards de défense anti-missile #
Les Etats-Unis ont annoncé mardi avoir approuvé la vente à l'Arabie saoudite et aux Emirats de systèmes de défense anti-missiles Patriot et THAAD pour plus de 5 milliards de dollars.
Le département d'Etat américain a déclaré dans un communiqué avoir notifié au Congrès son intention de vendre à Ryad 300 missiles Patriot et leur équipement pour 3,05 milliards de dollars.
Cette vente permettra au royaume saoudien de "reconstituer ses stocks amoindris de missiles Patriot", utilisés pour défendre le territoire contre les attaques de drones menées depuis le Yémen voisin par les rebelles Houthis, a précisé le ministère américain des Affaires étrangères.
Confronté à l'une des pires crises humanitaires au monde, le Yémen est dévasté par un conflit qui oppose les forces du gouvernement, appuyées par une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite depuis 2015, aux rebelles Houthis soutenus par l'Iran, le rival de Ryad dans la région.
Washington a par ailleurs approuvé la vente aux Emirats arabes unis, partenaires de l'Arabie saoudite dans le conflit au Yémen, de deux systèmes antimissiles THAAD (Theater High Altitude Area Defense), avec 96 missiles, pour un montant total de 2,25 milliards de dollars.
Les missiles Patriot sont fabriqués par le groupe américain Raytheon, tandis que les systèmes THAAD sont produits par Lockheed Martin.
Ces ventes d'armement ont été révélées au moment où l'ONU annonçait le prolongement in extremis pour "deux mois supplémentaires" de la trêve en vigueur au Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique, avec l'espoir d'"intensifier" les négociations pour parvenir à une paix plus "durable" dans ce pays ravagé par près de huit ans de guerre.
sl/dax
Yémen: Biden salue la reconduction de la trêve et "le calme sans précédent" (Maison Blanche) #
Le président américain Joe Biden a salué mardi la reconduction in extremis de la trêve au Yémen pour deux mois supplémentaires et la période de "calme sans précédent" dans ce pays ravagé par près de huit ans de guerre.
"Le président Joe Biden salue l'annonce d'une extension de la trêve au Yémen", a indiqué le porte-parole du Conseil national de sécurité, John Kirby, lors d'un point presse à la Maison Blanche.
sms/dax/led
Ukraine: situation "volatile" à la centrale de Zaporijjia, selon le patron de l'AIEA #
La situation est "volatile" à la centrale nucléaire de Zaporijjia (sud) sous contrôle des Russes depuis début mars, s'est inquiété mardi le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui poursuit ses efforts pour envoyer une mission sur place.
"La situation est vraiment volatile" a déclaré Rafael Grossi lors d'une conférence de presse au siège des Nations unies à New York où se tient une conférence des 191 Etats signataires du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
"Tous les principes de sûreté ont été violés d'une manière ou d'une autre. Et nous ne pouvons permettre que cela continue", a-t-il ajouté. A l'ouverture de la réunion lundi, il avait déjà souligné que la situation devenait "de plus en plus dangereuse de jour en jour".
D'où ses efforts depuis des semaines pour envoyer une mission afin d'inspecter la centrale. Mission jusqu'à présent refusée par l'Ukraine qui considère que cela légitimerait l'occupation russe du site aux yeux de la communauté internationale, avait expliqué il y a quelques semaines l'opérateur ukrainien Energoatom.
"Aller sur place est très complexe parce que cela nécessite l'accord et la coopération d'un certain nombre d'acteurs", en particulier l'Ukraine et la Russie, et le soutien des Nations unies, s'agissant d'une zone de guerre, a noté mardi Rafael Grossi.
"J'essaie de mettre une mission sur pied aussi vite que possible", a-t-il assuré.
Lundi, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken avait accusé la Russie d'utiliser cette centrale, la plus grande d'Europe, "comme une base militaire pour tirer sur les Ukrainiens en sachant qu'ils ne peuvent pas riposter parce qu'ils risqueraient de frapper un réacteur nucléaire ou des déchets hautement radioactifs".
"Cela porte la notion de bouclier humain à un niveau complètement différent et terrible", avait-il ajouté, insistant pour que l'AIEA ait accès au site.
En 2021, la centrale fournissait 20% de la production annuelle ukrainienne d'électricité et 47% de celle produite par le parc nucléaire ukrainien.
abd/led
La mort de Zawahiri, un coup de pouce pour Biden un an après le chaotique retrait d'Afghanistan #
Près d'un an après la débâcle du retrait américain d' Afghanistan , un Joe Biden encore positif au Covid et au plus bas dans les sondages a balayé les critiques pour annoncer la mort du chef d'Al-Qaïda dans une opération des Etats-Unis à Kaboul et tenter de se relancer sur la scène politique intérieure.
"Quand j'ai mis fin à notre mission militaire en Afghanistan il y a presque un an, j'ai décidé qu'après 20 ans de guerre, les Etats-Unis n'avaient plus besoin de milliers de bottes sur le terrain", a déclaré M. Biden à la nation lundi soir en annonçant la mort d' Ayman al-Zawahiri .
"J'ai promis au peuple américain que nous continuerions à mener des opérations antiterroristes efficaces (...). C'est exactement ce que nous avons fait", a-t-il ajouté.
Annoncer la mort de dirigeants jihadistes est devenu un rituel à la fois sombre et hautement politique pour les présidents américains depuis les attaques du 11 septembre 2001.
Lorsque Barack Obama, connu pour ses talents d'orateur, avait révélé l'opération ayant tué Oussama ben Laden dans sa maison au Pakistan, des Américains étaient descendus dans la rue en scandant "USA!".
Donald Trump avait lui fait usage d'un langage imagé pour annoncer en 2019 la mort en Syrie du chef du groupe Etat islamique Abou Bakr al-Baghdadi et se poser en homme fort. "il est mort comme un chien", avait-il lâché.
M. Biden, que le Covid contraint à l'isolement, a prononcé son allocution depuis un bruyant balcon de la Maison Blanche, avec les sirènes de police de Washington en fond sonore.
Presque un an après le retrait chaotique des troupes américaines d' Afghanistan , le président démocrate est fortement impopulaire. L'annonce de la mort de Zawahiri vient donc à point nommé pour un chef de l'Etat cherchant à inverser la tendance.
Tout en se gardant de se montrer triomphaliste, M. Biden a noté que le chef d'Al-Qaïda avait été sur la liste des personnes recherchées "pendant des années sous les présidents Bush, Obama et Trump".
Sous-entendu: le pays est entre de bonnes mains sous Biden.
"Peu importe le temps que cela prendra, peu importe où vous vous cachez, si vous êtes une menace pour notre peuple, les Etats-Unis vous trouveront et vous élimineront", a lancé M. Biden.
A gauche comme à droite, les détracteurs du retrait d' Afghanistan l'avaient considéré comme un spectacle humiliant pour les Etats-Unis qui allait en plus refaire du pays un foyer de groupes jihadistes anti-américains, comme au moment du 11-Septembre.
Joe Biden a soutenu, lui, qu'il avait eu le courage de mettre fin à une guerre ratée et qu'il n'y aurait tout simplement jamais de fin nette à la débâcle.
Répondant aux sceptiques, il avait également promis que la capacité à mener des opérations pensées et organisées depuis les Etats-Unis, sans avoir besoin de troupes sur place, signifiait qu'il ne serait plus nécessaire de risquer des vies américaines.
Avec la mort de Zawahiri, Joe Biden a une opportunité en or pour assurer qu'il avait raison.
Et des louanges ont même fusé du côté des conservateurs. Un présentateur de la chaîne Fox News, pourtant le plus souvent hostile au président, a ainsi qualifié l'opération d'"immense victoire pour les Etats-Unis".
Certains experts avertissent toutefois qu'il ne faut pas se réjouir trop vite.
James Jeffrey, ancien ambassadeur des Etats-Unis en Irak maintenant président du programme Moyen-Orient du Wilson Center, a certes applaudi une opération démontrant "d'excellents renseignements, une capacité de frappe opérationnelle et de prise de décision".
Mais cette expertise ne pourra pas effacer le "chaos" du retrait de l'année dernière, que M. Jeffrey a imputé à une mauvaise coordination et au fait que M. Biden a "entravé" son personnel en refusant d'accepter qu'il pourrait y avoir des inconvénients à se retirer - ou de se préparer à ces problèmes.
Nathan Sales, un autre ancien diplomate qui travaille au centre de recherche Atlantic Council, a jugé que la simple présence de Zawahiri à Kaboul était un échec pour les Etats-Unis, suggérant que "comme on le craignait, les talibans accordent une fois de plus refuge aux dirigeants d'Al-Qaïda".
Et il est trop tôt pour dire si cette frappe de drone, même spectaculaire, "peut être reproduite contre d'autres cibles terroristes", a-t-il déclaré.
"Jusqu'à ce que nous en sachions plus, nous devons résister à l'envie de voir la frappe comme une justification du contre-terrorisme" mené depuis l'étranger, a-t-il plaidé.
sms/iba/led
Washington annonce une nouvelle salve de sanctions contre des oligarques et entreprises russes #
Washington a annoncé mardi de nouvelles sanctions économiques à l'encontre d'entreprises et d'oligarques russes proches du président Vladimir Poutine, dont Andrey Guryev, qui possède à Londres la plus grande propriété privée derrière le palais de Buckingham.
"Les alliés de Poutine se sont enrichis et ont financé des modes de vie opulents", a déclaré la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen, citée dans le communiqué.
La ministre de Joe Biden assure que le Trésor "utilisera tous les outils à sa disposition pour s'assurer que les élites russes et les soutiens du Kremlin soient tenus responsables de leur complicité dans une guerre qui a coûté d'innombrables vies".
Le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du département du Trésor a ainsi gelé les avoirs de Andrey Guryev, fondateur de l'entreprise de fertilisants Phosagro, "proche associé" de Vladimir Poutine et ancien membre du gouvernement russe.
L'oligarque est propriétaire du manoir Witanhurst, à Londres, la deuxième plus grande résidence privée de Londres, après le château de Buckingham. Il avait déjà été sanctionné par le Royaume-Uni.
Son yacht, l'Alfa Nero, acheté pour 120 millions de dollars en 2014 et qui bat pavillon des Iles Caïman, est également visé par le Trésor, qui précise que le navire "aurait désactivé son appareil de géolocalisation afin d'éviter la saisie".
L'entreprise Phosagro, cependant, ne fait pas l'objet de sanctions, les transactions liées aux engrais et autres produits agricoles restent autorisées.
Le fils d'Andrey Guryev, qui porte le même nom et fait déjà l'objet de sanctions par plusieurs pays, est également visé.
Sur la liste du Trésor figurent également le sidérurgiste Magnitogorsk (MMK), "l'un des plus grands producteurs d'acier au monde" et "l'un des plus importants contribuables de Russie, fournissant une source de revenus substantielle au gouvernement", ainsi que deux filiales et son actionnaire principal, l'oligarque Viktor Rachnikov.
L'ex-gymnaste et ancienne membre de la Douma Alina Kabaeva, à la tête d'un groupe de médias "pro-Kremlin", et à laquelle des médias prêtent une relation avec Vladimir Poutine - ce que ce dernier dément -, déjà sur la liste noire de l'UE, voit elle aussi ses avoirs gelés aux Etats-Unis.
Le Département d'Etat, de son côté, a également annoncé des restrictions de visas à l'encontre de 893 responsables russes et 31 responsables étrangers pour leur rôle dans la guerre en Ukraine.
Sont également visés trois oligarques, des entreprises publiques russes, et "24 entités russes liées à la défense et à la technologie".
jul/juj/eb
Mort de Zawahiri: les USA ont-ils utilisé le "Flying Ginsu", un missile secret ? #
Le chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri , a été tué lorsque deux missiles ont frappé sa maison à Kaboul. Mais le bâtiment ne porte pas de traces d'explosion et personne n'a été blessé dans l'opération, selon les responsables américains.
Ces deux éléments laissent penser que les Américains ont fait usage du Hellfire R9X, un missile équipé de six lames en forme de rasoir, qui tranche à travers sa cible mais n'explose pas.
L'utilisation du R9X n'a jamais été officiellement reconnue par le Pentagone ou la CIA, les deux entités américaines responsables des assassinats ciblés de leaders extrémistes.
Son existence avait été évoquée pour la première fois en mars 2017, quand un haut dirigeant d'Al-Qaïda, Abu al-Khayr al-Masri, avait été tué par une frappe de drone alors qu'il se déplaçait dans une voiture en Syrie.
Les photos à l'époque montraient un large trou à travers le toit de la voiture. L'intérieur du véhicule, dont ses occupants, avait été déchiqueté. Mais l'avant et l'arrière de la voiture semblaient complètement intacts.
Depuis, une poignée d'attaques ciblées avait obtenu un résultat similaire.
Jusque-là, les missiles Hellfire - tirés par des hélicoptères ou des drones - étaient connus pour leurs puissantes explosions et souvent, les dommages collatéraux qu'ils engendraient.
La nouvelle arme mystérieuse utilisée par les Américains a été baptisée "Flying Ginsu" (le Ginsu volant), d'après une célèbre publicité télévisée des années 1980 pour des couteaux de cuisine de marque Ginsu, qui pouvaient couper proprement à travers des canettes en aluminium et restaient parfaitement tranchants.
Egalement surnommé la "bombe ninja", le missile est devenu une munition de choix pour tuer les leaders de groupes jihadistes, tout en évitant de faire des victimes civiles.
C'est apparemment ce qui s'est produit à Kaboul, avec Zawahiri.
Dimanche 31 juillet au matin, ce dernier se tenait seul sur le balcon de sa résidence quand un drone américain a tiré deux missiles Hellfire, a précisé aux journalistes un responsable américain.
Des membres de la famille du dirigeant d'Al-Qaïda étaient présents dans la maison, mais "n'ont délibérément pas été ciblés et n'ont pas été blessés", a ajouté ce responsable.
Des photos montrent des fenêtres soufflées sur un étage, mais le reste du bâtiment, dont les fenêtres aux autres étages, sont toujours en place.
pmh/des/bat/thm
Zawahiri "n'est plus": Biden annonce la mort du chef d'Al-Qaïda #
Le chef d'Al-Qaïda, l'Egyptien Ayman al-Zawahiri , a été tué dans la nuit de samedi à dimanche en Afghanistan par une frappe de drone américain, a annoncé lundi en direct à la télévision le président américain Joe Biden.
"Samedi, sur mes ordres, les Etats-Unis ont mené à bien une frappe aérienne sur Kaboul, en Aghanistan, qui a tué l'émir d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri ", a-t-il lancé lors d'une courte allocution depuis la Maison Blanche.
"Justice a été rendue et ce dirigeant terroriste n'est plus", a ajouté Joe Biden.
Zawahiri était l'un des terroristes les plus recherchés au monde et les Etats-Unis promettaient 25 millions de dollars pour tout renseignement permettant de le retrouver. Il avait pris la tête de la nébuleuse jihadiste en 2011, après la mort d'Oussama Ben Laden, tué par un commando américain au Pakistan.
Introuvable depuis plus de dix ans, il était considéré comme un des cerveaux des attentats du 11-Septembre, qui avaient fait près de 3.000 morts aux Etats-Unis.
Sa mort permettra aux familles de victimes tuées le 11 septembre 2001 dans les tours jumelles du World Trade Center, à New York, et au siège du Pentagone près de Washington, "de tourner la page", a déclaré le président démocrate.
L'Arabie saoudite s'est pour sa part félicitée "de la mort du chef terroriste d'Al-Qaïda" responsable de "la planification et l'exécution d'odieuses opérations terroristes aux Etats-Unis, en Arabie saoudite et dans plusieurs autres pays du monde", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
L'attaque au drone a été menée à l'aide de deux missiles Hellfire et sans aucune présence militaire américaine au sol, a précisé un responsable américain, preuve selon lui de la capacité des Etats-Unis "d'identifier et de localiser même les terroristes les plus recherchés au monde et de prendre des mesures afin de les éliminer".
Ayman al-Zawahiri avait été repéré "à de multiples reprises et pour de longues durées sur le balcon où il a finalement été touché" par la frappe dans la capitale afghane, a-t-il ajouté.
Au cours du week-end, le ministre afghan de l'Intérieur avait démenti les informations faisant état d'une frappe de drone à Kaboul, indiquant à l'AFP qu'une roquette avait touché "une maison vide" de la capitale.
Dans un communiqué publié lundi sur Twitter avant l'intervention de Joe Biden, le porte-parole des talibans avait toutefois reconnu l'existence d'une "attaque aérienne", attribuée à un "drone américain".
Joe Biden, qui était malade du Covid-19 et s'était soumis à un strict régime d'isolation lorsqu'il a ordonné la frappe le 25 juillet, a précisé lors de son allocution que l'opération n'avait fait "aucune victime civile".
La présence d' Ayman al-Zawahiri à Kaboul constitue par ailleurs une "violation claire" des accords conclus à Doha en 2020 avec les talibans, qui s'étaient engagés à ne pas accueillir Al-Qaïda sur leur sol, a noté le haut responsable américain.
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a ajouté lundi soir qu'en "hébergeant et en abritant" Zawahiri, les taliban ont "grossièrement violé l'accord de Doha" qui prévoyait le départ des troupes Américaines d' Afghanistan .
Dans leur communiqué, les islamistes afghans ont également accusé les Etats-Unis d'avoir dérogé à ces accords, en conduisant une frappe sur leur territoire.
"Plus de 20 ans après le 11-Septembre, les Etats-Unis ont enfin rattrapé Ayman al-Zawahiri , le proche camarade et successeur d'Oussama Ben Laden", a commenté lundi sur Twitter Thomas Joscelyn, expert du cercle de réflexion Foundation for Defense of Democracies. "Bien qu'il ait eu de nombreux défauts, il n'était pas aussi insignifiant que ne le supposaient de nombreux analystes."
Héritant en 2011 d'une organisation affaiblie, Ayman al-Zawahiri , 71 ans, avait dû pour survivre multiplier les "franchises" et les allégeances de circonstances, de la péninsule arabique au Maghreb, de la Somalie à l' Afghanistan , en Syrie et en Irak.
"Malgré la direction de Zawahiri (...), le groupe fait toujours face à d'importants défis. D'abord, la question de savoir qui va diriger Al-Qaïda après la disparition de Zawahiri", a estimé Colin Clarke, chercheur au cercle de réflexion américain Soufan Group.
Al-Qaïda avait déjà perdu son numéro 2, Abdullah Ahmed Abdullah, tué en août 2020 dans les rues de Téhéran par des agents israéliens lors d'une mission secrète commanditée par Washington, information révélée quelques mois plus tard par le New York Times.
L'annonce de lundi intervient près d'un an après le chaotique retrait d' Afghanistan des forces américaines, qui avait permis aux talibans de reprendre le contrôle du pays vingt ans après.
"Nous disons encore clairement ce soir que peu importe le temps que cela prendra, peu importe où vous vous cachez, si vous constituez une menace contre notre population, les Etats-Unis vous trouveront et vous élimineront", a martelé Joe Biden.
sms/vgr/dax/roc/alc/emp
A Kaboul, un drone américain tue le chef d'Al-Qaïda sur son balcon #
L'aube s'est déjà levée sur Kaboul dimanche, un drone américain survole la capitale afghane et Ayman al-Zawahiri se tient sur le balcon de sa maison. Sur décision de Joe Biden et après des années de traque, deux missiles sont tirés, le chef d'Al-Quaïda est mort.
Autour de la maison où vivent sa femme, sa fille et ses petits-enfants, les traces d'une frappe sont minimes, aucune explosion ne semble s'être produite, aucune autre victime n'est connue.
Cette attaque est, selon les Etats-Unis, le résultat d'années de traque, de mois de repérage et d'une frappe aérienne dans un ciel d'été.
Recherché depuis des années par les services secrets américains, et plus encore depuis la mort en 2011 d'Oussama Ben Laden à qui il a succédé à la tête de la nébuleuse jihadiste, Ayman al-Zawahiri semblait se terrer entre le Pakistan et l'Afghanistan.
Selon un haut responsable américain, Washington repère en 2022 sa famille dans une maison servant de cache dans la capitale afghane -- d'où l'armée américaine s'était retirée en catastrophe en août dernier face à la prise de pouvoir des talibans.
Un travail de renseignement confirme dans les mois qui suivent la présence d' Ayman al-Zawahiri lui-même sur place. Les Américains étudient la structure de la maison, les risques pour les civils, son mode de vie: il ne sort jamais.
"Nous avons identifié Zawahiri à de nombreuses reprises, et pour de longs moments, sur son balcon, là où il a finalement été abattu", a expliqué lundi soir un haut responsable américain, tandis que Joe Biden annonçait la nouvelle depuis la Maison Blanche.
Pendant la préparation, en mai et juin, seuls une poignée de responsables américains sont tenus dans la confidence.
Le 1er juillet, un projet d'opération est présenté au président démocrate dans la "Situation Room", pièce ultra-sécurisée de la Maison Blanche où, selon une photo devenue célèbre, Barack Obama suivait en direct l'assaut contre Ben Laden en 2011, Joe Biden, alors vice-président, à ses côtés.
A la suite de cette présentation, on amène même au président une maquette de la maison.
Le 25 juillet, le président -- positif au Covid-19 -- rassemble ses principaux conseillers et "cherche à en savoir plus sur l'organisation des pièces derrière la porte et la fenêtre du troisième étage". Il demande l'avis de tous puis "autorise une frappe aérienne précise et sur-mesure," toujours selon un haut responsable américain ayant requis l'anonymat.
A 6H18 dimanche matin, heure de Kaboul, il fait environ 17°C, le soleil s'est levé depuis une heure environ, le chef d'Al-Quaïda est levé.
"La frappe a finalement été menée (...) par un aéronef sans pilote. Deux missiles Hellfire (sont tirés sur) Ayman al-Zawahiri , qui est tué", a raconté un haut responsable américain. "Il a été tué sur le balcon."
Il ajoute que, "selon de multiples sources de renseignement", c'est bien lui qui est mort, et lui seul.
Pas ses proches vivant à quelques mètres, pas de civil. Les talibans, qui contrôlent le pays, disent alors à l'AFP qu'une roquette a touché une maison vide dans le quartier résidentiel aisé de Sherpur sans faire de victime.
Selon Washington, l'opération n'a nécessité aucun effectif militaire au sol à Kaboul.
Comment?
Ces multiples éléments suggèrent l'utilisation, par les Etats-Unis, d'une arme dont l'existence même n'a jamais été confirmée: les missiles Hellfire R9X "flying ginsu", du nom d'une marque américaine de couteaux inspirés du Japon.
Cette version modifiée du missile américain serait dépourvue de charge explosive mais dotée de six lames qui se déploient avant l'impact pour découper sa cible sans effet de souffle.
Une photo de la voiture d'une cible supposée en Syrie en 2017 montre un énorme trou sur le toit du véhicule, l'intérieur déchiqueté, mais l'avant et l'arrière intacts.
"Cette mission a été préparée avec attention", s'est félicité Joe Biden dans son allocution, et elle a été "un succès."
pmh-ube/dax/roc
Zawahiri "n'est plus": Biden annonce la mort du chef d'Al-Qaïda #
Le chef d'Al-Qaïda, l'Egyptien Ayman al-Zawahiri , a été tué dans la nuit de samedi à dimanche en Afghanistan par une frappe de drone américain, a annoncé lundi en direct à la télévision le président américain Joe Biden.
"Samedi, sur mes ordres, les Etats-Unis ont mené à bien une frappe aérienne sur Kaboul, en Aghanistan, qui a tué l'émir d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri ", a-t-il lancé lors d'une courte allocution depuis la Maison Blanche.
"Justice a été rendue et ce dirigeant terroriste n'est plus", a ajouté Joe Biden.
Zawahiri était l'un des terroristes les plus recherchés au monde et les Etats-Unis promettaient 25 millions de dollars pour tout renseignement permettant de le retrouver. Il avait pris la tête de la nébuleuse jihadiste en 2011, après la mort d'Oussama Ben Laden, tué par un commando américain au Pakistan.
Introuvable depuis plus de dix ans, il était considéré comme un des cerveaux des attentats du 11-Septembre, qui avaient fait près de 3.000 morts aux Etats-Unis.
Sa mort permettra aux familles de victimes tuées le 11 septembre 2001 dans les tours jumelles du World Trade Center, à New York, et au siège du Pentagone près de Washington, "de tourner la page", a déclaré le président démocrate.
L'Arabie saoudite s'est pour sa part félicitée "de la mort du chef terroriste d'Al-Qaïda" responsable de "la planification et l'exécution d'odieuses opérations terroristes aux Etats-Unis, en Arabie saoudite et dans plusieurs autres pays du monde", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
L'attaque au drone a été menée à l'aide de deux missiles Hellfire et sans aucune présence militaire américaine au sol, a précisé un responsable américain, preuve selon lui de la capacité des Etats-Unis "d'identifier et de localiser même les terroristes les plus recherchés au monde et de prendre des mesures afin de les éliminer".
Ayman al-Zawahiri avait été repéré "à de multiples reprises et pour de longues durées sur le balcon où il a finalement été touché" par la frappe dans la capitale afghane, a-t-il ajouté.
Au cours du week-end, le ministre afghan de l'Intérieur avait démenti les informations faisant état d'une frappe de drone à Kaboul, indiquant à l'AFP qu'une roquette avait touché "une maison vide" de la capitale.
Dans un communiqué publié lundi sur Twitter avant l'intervention de Joe Biden, le porte-parole des talibans avait toutefois reconnu l'existence d'une "attaque aérienne", attribuée à un "drone américain".
Joe Biden, qui était malade du Covid-19 et s'était soumis à un strict régime d'isolation lorsqu'il a ordonné la frappe le 25 juillet, a précisé lors de son allocution que l'opération n'avait fait "aucune victime civile".
La présence d' Ayman al-Zawahiri à Kaboul constitue par ailleurs une "violation claire" des accords conclus à Doha en 2020 avec les talibans, qui s'étaient engagés à ne pas accueillir Al-Qaïda sur leur sol, a noté le haut responsable américain.
Dans leur communiqué, les islamistes afghans ont également accusé les Etats-Unis d'avoir dérogé à ces accords, en conduisant une frappe sur leur territoire.
"Plus de 20 ans après le 11-Septembre, les Etats-Unis ont enfin rattrapé Ayman al-Zawahiri , le proche camarade et successeur d'Oussama Ben Laden", a commenté lundi sur Twitter Thomas Joscelyn, expert du cercle de réflexion Foundation for Defense of Democracies. "Bien qu'il ait eu de nombreux défauts, il n'était pas aussi insignifiant que ne le supposaient de nombreux analystes."
Héritant en 2011 d'une organisation affaiblie, Ayman al-Zawahiri , 71 ans, avait dû pour survivre multiplier les "franchises" et les allégeances de circonstances, de la péninsule arabique au Maghreb, de la Somalie à l' Afghanistan , en Syrie et en Irak.
"Malgré la direction de Zawahiri (...), le groupe fait toujours face à d'importants défis. D'abord, la question de savoir qui va diriger Al-Qaïda après la disparition de Zawahiri", a estimé Colin Clarke, chercheur au cercle de réflexion américain Soufan Group.
Al-Qaïda avait déjà perdu son numéro 2, Abdullah Ahmed Abdullah, tué en août 2020 dans les rues de Téhéran par des agents israéliens lors d'une mission secrète commanditée par Washington, information révélée quelques mois plus tard par le New York Times.
L'annonce de lundi intervient près d'un an après le chaotique retrait d' Afghanistan des forces américaines, qui avait permis aux talibans de reprendre le contrôle du pays vingt ans après.
"Nous disons encore clairement ce soir que peu importe le temps que cela prendra, peu importe où vous vous cachez, si vous constituez une menace contre notre population, les Etats-Unis vous trouveront et vous élimineront", a martelé Joe Biden.
sms/vgr/dax/roc/alc
A Kaboul, un drone américain tue le chef d'Al-Qaïda sur son balcon #
L'aube s'est déjà levée sur Kaboul dimanche, un drone américain survole la capitale afghane et Ayman al-Zawahiri se tient sur le balcon de sa maison. Sur décision de Joe Biden et après des années de traque, deux missiles sont tirés, le chef d'Al-Quaïda est mort.
Autour de la maison où vivent sa femme, sa fille et ses petits-enfants, les traces d'une frappe sont minimes, aucune explosion ne semble s'être produite, aucune autre victime n'est connue.
Cette attaque est, selon les Etats-Unis, le résultat d'années de traque, de mois de repérage et d'une frappe aérienne dans un ciel d'été.
Recherché depuis des années par les services secrets américains, et plus encore depuis la mort en 2011 d'Oussama Ben Laden à qui il a succédé à la tête de l'organisation terroriste, Ayman al-Zawahiri semblait se terrer entre le Pakistan et l'Afghanistan.
Selon un haut responsable américain, Washington repère en 2022 sa famille dans une maison servant de cache dans la capitale afghane -- d'où l'armée américaine s'était retirée en catastrophe en août dernier face à la prise de pouvoir des talibans.
Un travail de renseignement confirme dans les mois qui suivent la présence de Ayman al-Zawahiri lui-même sur place. Les Américains étudient la structure de la maison, les risques pour les civils, son mode de vie : il ne sort jamais.
"Nous avons identifié Zawahiri à de nombreuses reprises, et pour de longs moments, sur son balcon, là où il a finalement été abattu", a expliqué lundi soir un haut responsable américain, tandis que Joe Biden annonçait la nouvelle depuis la Maison Blanche.
Pendant la préparation, en mai et juin, seuls une poignée de responsables américains sont tenus dans la confidence.
Le 1er juillet, un projet d'opération est présenté au président démocrate dans la "Situation Room", pièce ultra-sécurisée de la Maison Blanche où, selon une photo devenue célèbre, Barack Obama suivait en direct l'assaut contre Ben Laden en 2011, Joe Biden, alors vice-président, à ses côtés.
A la suite de cette présentation, on amène même au président une maquette de la maison.
Le 25 juillet, le président -- positif au Covid-19 -- rassemble ses principaux conseillers et "cherche à en savoir plus sur l'organisation des pièces derrière la porte et la fenêtre du troisième étage". Il demande l'avis de tous puis "autorise une frappe aérienne précise et sur-mesure," toujours selon un haut responsable américain ayant requis l'anonymat.
A 6H18 dimanche matin, heure de Kaboul, il fait environ 17°C, le soleil s'est levé depuis une heure environ, le chef d'Al-Quaïda est levé.
"La frappe a finalement été menée (...) par un aéronef sans pilote. Deux missiles Hellfire (sont tirés sur) Ayman al-Zawahiri , qui est tué", a raconté un haut responsable américain. "Il a été tué sur le balcon."
Il ajoute que, "selon de multiples sources de renseignement", c'est bien lui qui est mort, et lui seul.
Pas ses proches vivant à quelques mètres, pas de civil. Les talibans, qui contrôlent le pays, disent alors à l'AFP qu'une roquette a touché une maison vide dans le quartier résidentiel aisé de Sherpur sans faire de victime.
Selon Washington, l'opération n'a nécessité aucun effectif militaire au sol à Kaboul.
Comment?
Ces multiples éléments suggèrent l'utilisation, par les Etats-Unis, d'une arme dont l'existence même n'a jamais été confirmée: les missiles Hellfire R9X "flying ginsu", du nom d'une marque américaine de couteaux inspirés du Japon.
Cette version modifiée du missile américain serait dépourvue de charge explosive mais dotée de six lames qui se déploient avant l'impact pour découper sa cible sans effet de souffle.
Une photo de la voiture d'une cible supposée en Syrie en 2017 montre un énorme trou sur le toit du véhicule, l'intérieur déchiqueté, mais l'avant et l'arrière intacts.
"Cette mission a été préparée avec attention", s'est félicité Joe Biden dans son allocution, et elle a été "un succès."
pmh-ube/dax
Zawahiri "n'est plus": Biden annonce la mort du chef d'Al-Qaïda #
Le président américain Joe Biden a annoncé en direct à la télévision lundi la mort du chef d'Al-Qaïda, l'Egyptien Ayman al-Zawahiri , tué dans la nuit de samedi à dimanche en Afghanistan par une frappe de drone, nouveau coup porté à l'organisation terroriste.
"Samedi, sur mes ordres, les Etats-Unis ont mené à bien une frappe aérienne sur Kaboul, en Aghanistan, qui a tué l'émir d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri ", a-t-il lancé lors d'une courte allocution depuis la Maison Blanche.
"Justice a été rendue et ce dirigeant terroriste n'est plus", a ajouté Joe Biden.
Zawahiri était l'un des terroristes les plus recherchés au monde et les Etats-Unis promettaient 25 millions de dollars pour tout renseignement permettant de le retrouver. Il avait pris la tête de la nébuleuse jihadiste en 2011, après la mort d'Oussama Ben Laden, tué par un commando américain au Pakistan.
Introuvable depuis plus de dix ans, il était considéré comme un des cerveaux des attentats du 11-Septembre, qui avaient fait près de 3.000 morts aux Etats-Unis.
Sa mort permettra aux familles de victimes tuées le 11 septembre 2001 dans les tours jumelles du World Trade Center, à New York, et au siège du Pentagone près de Washington, "de tourner la page", a déclaré le président démocrate.
L'attaque au drone a été menée à l'aide de deux missiles Hellfire et sans aucune présence militaire américaine au sol, a précisé un responsable américain, preuve selon lui de la capacité des Etats-Unis "d'identifier et de localiser même les terroristes les plus recherchés au monde et de prendre des mesures afin de les éliminer".
Ayman al-Zawahiri avait été repéré "à de multiples reprises et pour de longues durées sur le balcon où il a finalement été touché" par la frappe dans la capitale afghane, a-t-il ajouté.
Au cours du week-end, le ministre afghan de l'Intérieur avait démenti les informations faisant état d'une frappe de drone à Kaboul, indiquant à l'AFP qu'une roquette avait touché "une maison vide" de la capitale.
Dans un communiqué publié lundi sur Twitter avant l'intervention de Joe Biden, le porte-parole des talibans avait toutefois reconnu l'existence d'une "attaque aérienne", attribuée à un "drone américain".
Joe Biden, qui était malade du Covid-19 et s'était soumis à un strict régime d'isolation lorsqu'il a ordonné la frappe le 25 juillet, a précisé lors de son allocution que l'opération n'avait fait "aucune victime civile".
Il a depuis été à nouveau testé positif au coronavirus, et bien qu'il ait prononcé son discours depuis un balcon de la Maison Blanche, tous les responsables et journalistes présents portaient un masque.
La présence d' Ayman al-Zawahiri à Kaboul constitue par ailleurs une "violation claire" des accords conclus à Doha en 2020 avec les talibans, qui s'étaient engagés à ne pas accueillir Al-Qaïda sur leur sol, a noté le haut responsable américain.
Dans leur communiqué, les islamistes afghans ont également accusé les Etats-Unis d'avoir dérogé à ces accords, en conduisant une frappe sur leur territoire.
"Plus de 20 ans après le 11-Septembre, les Etats-Unis ont enfin rattrapé Ayman al-Zawahiri , le proche camarade et successeur d'Obama Ben Laden", a commenté lundi sur Twitter Thomas Joscelyn, expert du cercle de réflexion Foundation for Defense of Democracies. "Bien qu'il ait eu de nombreux défauts, il n'était pas aussi insignifiant que ne le supposaient de nombreux analystes."
Héritant en 2011 d'une organisation affaiblie, Ayman al-Zawahiri , 71 ans, avait dû pour survivre multiplier les "franchises" et les allégeances de circonstances, de la péninsule arabique au Maghreb, de la Somalie à l' Afghanistan , en Syrie et en Irak.
"Malgré la direction de Zawahiri (...), le groupe fait toujours face à d'importants défis. D'abord, la question de savoir qui va diriger Al-Qaïda après la disparition de Zawahiri", a estimé Colin Clarke, chercheur au cercle de réflexion américain Soufan Group.
Al-Qaïda avait déjà perdu son numéro 2, Abdullah Ahmed Abdullah, tué en août 2020 dans les rues de Téhéran par des agents israéliens lors d'une mission secrète commanditée par Washington, information révélée quelques mois plus tard par le New York Times.
L'annonce de lundi intervient près d'un an après le chaotique retrait d' Afghanistan des forces américaines, qui avait permis aux talibans de reprendre le contrôle du pays vingt ans après.
"Nous disons encore clairement ce soir que peu importe le temps que cela prendra, peu importe où vous vous cachez, si vous constituez une menace contre notre population, les Etats-Unis vous trouveront et vous élimineront", a martelé Joe Biden.
sms/vgr/dax
Zawahiri "n'est plus": Biden annonce la mort du chef d'Al-Qaïda #
Le président américain Joe Biden a annoncé en direct à la télévision lundi la mort du chef d'Al-Qaïda, l'Egyptien Ayman al-Zawahiri , tué dans la nuit de samedi à dimanche en Afghanistan par une frappe de drone, nouveau coup porté à l'organisation terroriste.
"Samedi, sur mes ordres, les Etats-Unis ont mené à bien une frappe aérienne sur Kaboul, en Aghanistan, qui a tué l'émir d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri ", a-t-il lancé lors d'une courte allocution depuis la Maison Blanche.
"Justice a été rendue et ce dirigeant terroriste n'est plus", a ajouté Joe Biden.
Zawahiri était l'un des terroristes les plus recherchés au monde et les Etats-Unis promettaient 25 millions de dollars pour tout renseignement permettant de le retrouver. Il avait pris la tête de la nébuleuse jihadiste en 2011, après la mort d'Oussama Ben Laden, tué par un commando américain au Pakistan.
Introuvable depuis plus de dix ans, il était considéré comme un des cerveaux des attentats du 11-Septembre, qui avaient fait près de 3.000 morts aux Etats-Unis.
Sa mort permettra aux familles de victimes tuées le 11 septembre 2001 dans les tours jumelles du World Trade Center, à New York, et au siège du Pentagone près de Washington, "de tourner la page", a déclaré le président démocrate.
L'attaque au drone a été menée sans aucune présence militaire américaine au sol, a précisé un responsable américain, preuve de la capacité des Etats-Unis "d'identifier et de localiser même les terroristes les plus recherchés au monde et de prendre des mesures afin de les éliminer".
Ayman al-Zawahiri avait été repéré "à de multiples reprises et pour de longues durées sur le balcon où il a finalement été touché" par la frappe dans la capitale afghane, a-t-il ajouté.
L'opération n'a fait "aucune victime civile", a précisé Joe Biden lors de son allocution.
La présence d' Ayman al-Zawahiri à Kaboul constitue par ailleurs une "violation claire" des accords conclus avec les talibans à Doha en 2020, selon lesquels les islamistes s'étaient engagés à ne pas accueillir Al-Qaïda sur leur sol, a noté ce responsable.
"Plus de 20 ans après le 11-Septembre, les Etats-Unis ont enfin rattrapé Ayman al-Zawahiri , le proche camarade et successeur d'Obama Ben Laden", a commenté lundi sur Twitter Thomas Joscelyn, expert du cercle de réflexion Foundation for Defense of Democracies. "Bien qu'il ait eu de nombreux défauts, il n'était pas aussi insignifiant que ne le supposaient de nombreux analystes."
Héritant en 2011 d'une organisation affaiblie, Ayman al-Zawahiri , 71 ans, avait dû pour survivre multiplier les "franchises" et les allégeances de circonstances, de la péninsule arabique au Maghreb, de la Somalie à l' Afghanistan , en Syrie et en Irak.
"Malgré la direction de Zawahiri (...), le groupe fait toujours face à d'importants défis. D'abord, la question de savoir qui va diriger Al-Qaïda après la disparition de Zawahiri", a estimé Colin Clarke, chercheur au cercle de réflexion américain Soufan Group.
Fin 2020, des sources avaient un temps donné crédit à des rumeurs le donnant mort d'une maladie cardiaque mais il était réapparu ensuite dans une vidéo.
Al-Qaïda avait déjà perdu son numéro 2, Abdullah Ahmed Abdullah, tué en août 2020 dans les rues de Téhéran par des agents israéliens lors d'une mission secrète commanditée par Washington, information révélée à l'époque par le New York Times.
Le 3 février, Joe Biden avait annoncé la mort du dirigeant du groupe Etat islamique (EI) Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi lors d'une opération conduite dans le nord de la Syrie.
L'annonce de lundi intervient près d'un an après le chaotique retrait d' Afghanistan des forces américaines, qui avait permis aux talibans de reprendre le contrôle du pays vingt ans après.
"Nous disons encore clairement ce soir que peu importe le temps que cela prendra, peu importe où vous vous cachez, si vous constituez une menace contre notre population, les Etats-Unis vous trouveront et vous élimineront", a martelé Joe Biden.
sms/vgr
La mort du chef d'Al-Qaïda va permettre aux familles de victimes du 11-Septembre "de tourner la page", déclare Biden #
La mort du chef d'Al-Qaïda Ayman al-Zawahiri , tué dans la nuit de samedi à dimanche à Kaboul par une frappe de drone américain, va permettre aux familles de victimes du 11 septembre 2001 de "tourner la page", a déclaré Joe Biden lundi.
Aux proches des victimes, "c'est mon espoir que cette action décisive (leur) permette de tourner la page" des attaques organisée par Al-Qaïda et leur chef de l'époque, Oussama ben Laden, dont Ayman al-Zawahiri était le successeur.
sms/ube/dax