En Irak, le pape rencontre le père du petit Alan, symbole de la crise des réfugiés #
Le pape François a rencontré dimanche soir à Erbil, au Kurdistan irakien, le père d'Alan Kurdi, le petit garçon syrien, mort noyé en mer Egée, devenu un tragique symbole de la crise des réfugiés en 2015.
Les photographies du corps du garçonnet de trois ans échoué sur une plage de Turquie avaient provoqué un choc et une prise de conscience concernant les réfugiés de la guerre en Syrie.
"Le pape s'est entretenu longuement avec Abdullah Kurdi", qui vit désormais au Kurdistan irakien, "et a pu écouter la douleur d'un père ayant perdu sa famille", indique un communiqué du Vatican, alors que le souverain pontife a fait de l'accueil des réfugiés l'un des thèmes majeurs de son pontificat.
Alan Kurdi est mort noyé avec son frère aîné Galip et sa mère Rehanna lorsque leur embarcation pneumatique avait coulé en pleine mer Égée. La famille originaire de Kobané, dans le nord de la Syrie, voulait rejoindre le Canada.
Le pape François a conclu dimanche soir sa visite en Irak, la première d'un pape dans l'histoire du pays, avec une messe dans un stade d'Erbil.
Depuis vendredi, il a sillonné Bagdad, Mossoul ou Qaraqosh dans le nord supplicié par les jihadistes, et porté la cause de l'une des plus anciennes communautés chrétiennes mais aussi l'une des plus dispersées dans le monde jusque devant le grand ayatollah Ali Sistani, référence religieuse de la plupart des musulmans chiites.
Lors d'un de ses discours, le pape François a appelé à la "paix" au Moyen-Orient et "en particulier en Syrie martyrisée" où une révolte populaire a dégénéré en une guerre complexe il y a tout juste 10 ans, faisant plus de 387.000 morts.
cm-sbh/awa
En Irak, le pape rencontre le père du petit Aylan, symbole de la crise des réfugiés #
Le pape François a rencontré dimanche soir à Erbil, au Kurdistan irakien, le père d'Aylan Kurdi, le petit garçon syrien, mort noyé en mer Egée, devenu un tragique symbole de la crise des réfugiés en 2015.
Les photographies du corps du garçonnet de trois ans échoué sur une plage de Turquie avaient provoqué un choc et une prise de conscience concernant les réfugiés de la guerre en Syrie.
"Le pape s'est entretenu longuement avec Abdullah Kurdi", qui vit désormais au Kurdistan irakien, "et a pu écouter la douleur d'un père ayant perdu sa famille", indique un communiqué du Vatican, alors que le souverain pontife a fait de l'accueil des réfugiés l'un des thèmes majeurs de son pontificat.
Aylan Kurdi est mort noyé avec son frère aîné Galip et sa mère Rehanna lorsque leur embarcation pneumatique avait coulé en pleine mer Égée. La famille originaire de Kobané, dans le nord de la Syrie, voulait rejoindre le Canada.
Le pape François a conclu dimanche soir sa visite en Irak, la première d'un pape dans l'histoire du pays, avec une messe dans un stade d'Erbil.
Depuis vendredi, il a sillonné Bagdad, Mossoul ou Qaraqosh dans le nord supplicié par les jihadistes, et porté la cause de l'une des plus anciennes communautés chrétiennes mais aussi l'une des plus dispersées dans le monde jusque devant le grand ayatollah Ali Sistani, référence religieuse de la plupart des musulmans chiites.
Lors d'un de ses discours, le pape François a appelé à la "paix" au Moyen-Orient et "en particulier en Syrie martyrisée" où une révolte populaire a dégénéré en une guerre complexe il y a tout juste 10 ans, faisant plus de 387.000 morts.
cm-sbh/awa
Le pape conclut sa visite historique en Irak devant des milliers de fidèles #
Le pape François a conclu sa visite historique en Irak dimanche avec une messe devant des milliers de fidèles dans le nord du pays ravagé par les jihadistes, appelant les chrétiens encore dans le pays à "ne pas se décourager".
Après avoir prié pour les "victimes de la guerre" dans les décombres de Mossoul, ancienne "capitale" autoproclamée du groupe Etat islamique (EI), ou dans l'église tout juste restaurée d'une localité martyre de la plaine de Ninive, le souverain pontife a célébré la plus grande messe de son voyage sous haute sécurité.
Arrivé triomphalement en papamobile sur la pelouse du stade d'Erbil, capitale du Kurdistan irakien, le pape argentin a promis aux fidèles d'une des plus anciennes communautés chrétiennes au monde: "L'Irak restera toujours avec moi".
Pour Bayda Saffo, catholique de 54 ans ayant fui les jihadistes à Mossoul, "on sait que quelqu'un pense à nous et à ce que nous ressentons". Cela va "encourager les chrétiens à rester sur leur terre", assure-t-elle à l'AFP au terme de la première visite d'un papale en Irak, pays où le nombre des chrétiens a fondu en 20 ans de 6% à 1% de la population.
Après des déplacements en avion, hélicoptère ou voiture blindée à travers un pays sorti il y a trois ans d'un conflit sanglant contre les jihadistes, le pape est parvenu à passer sa journée de dimanche au plus près des chrétiens d'Irak.
Depuis son arrivée vendredi, gardes du corps et forces de sécurité sont en vigilance plus que renforcée. Ils l'ont de nouveau été pour cette messe au stade Franso Hariri -- du nom d'un politicien chrétien assassiné il y a 20 ans --, après une attaque aux roquettes fin février contre l'aéroport d'Erbil.
Mais dimanche, il est parvenu à toucher la foule, d'abord à Mossoul, où il a déploré l'exil des chrétiens d'Orient sur une estrade construite au milieu des ruines, faute d'église toujours debout.
Là, le pape âgé de 84 ans, qui marche avec difficulté en raison d'une sciatique, a fait un tour en voiturette de golf sous les youyous et les vivats d'une petite foule.
"C'est le plus beau des jours!", s'exclame Hala Raad, qui l'a vu passer. "Maintenant, on espère vivre en sécurité, c'est ça le plus important", poursuit cette chrétienne, qui a fui Mossoul lors de la percée jihadiste et n'y revient plus que pour de courtes visites.
Puis, à Qaraqosh, localité chrétienne martyre à mi-chemin entre Mossoul et Erbil, le souverain pontife a appelé une foule émue à "reconstruire" et à "ne pas se décourager".
Si le pape se déplace sous haute protection dans un pays où se terrent encore des cellules jihadistes clandestines, il doit aussi composer avec le Covid-19 pour son premier déplacement en 15 mois.
L'Irak est en confinement total après que les contaminations quotidiennes ont atteint un record: plus de 5.000 cas.
De ce fait, le nombre de fidèles dans le stade a été réduit à plusieurs reprises.
Car si le pape et tous les journalistes et ecclésiastiques qui l'accompagnent ont été vaccinés avant leur départ, aucun des fidèles présent au stade ne l'a été.
Seules 50.000 doses de vaccin sont arrivées à ce jour en Irak et seuls des médecins ont pu en bénéficier.
"C'est un voyage particulier aussi au regard des conditions" sanitaires et de sécurité, convient Matteo Bruni, le porte-parole du Vatican.
Mais, poursuit-il, c'est "un geste d'amour pour cette terre et ce peuple" que François voulait visiter depuis la percée de l'EI en 2014 en Irak, et "tout geste d'amour est toujours un peu extrême".
Le pape doit quitter lundi matin l'Irak pour Rome.
Avant d'aller dans le nord du pays, le souverain pontife s'était rendu samedi à Najaf, ville sainte musulmane chiite du Sud, pour rencontrer le grand ayatollah Ali Sistani. Ce dernier lui a dit oeuvrer pour que les chrétiens d'Irak vivent en "paix", en "sécurité" et avec "tous leurs droits constitutionnels".
De nombreux chrétiens hésitent encore à rentrer définitivement chez eux.
Quand en 2014, l'EI a pris la plaine de Ninive, des dizaines de milliers d'entre eux ont fui et peu font désormais confiance à des forces de l'ordre qui les avaient alors abandonnés, disent-ils.
Aujourd'hui, beaucoup affirment vivre dans la peur des paramilitaires désormais intégrés à l'Etat et qui ont repris le terrain aux jihadistes.
bur-sbh/bfi
Le pape célèbre sa plus grande messe en Irak, acclamé par des milliers de fidèles #
Après avoir prié pour les "victimes de la guerre" dans le nord de l'Irak ravagé par les jihadistes, le pape a célébré dimanche sa plus grande messe durant son voyage historique dans ce pays devant des milliers de fidèles et sous haute sécurité.
Désormais au Kurdistan irakien, qui se présente en havre de paix dans un Moyen-Orient déchiré par les guerres, le pape François, friand de bains de foule et qui n'a cessé de louvoyer pour bénir des chrétiens irakiens sur son chemin, est enfin dans son élément.
Le souverain pontife argentin de 84 ans est apparu debout dans sa célèbre "papamobile" devant des milliers de fidèles installés à distance les uns des autres sur la pelouse ou les gradins du stade Franso Hariri à Erbil, certains sous des ombrelles pour se protéger du soleil.
Il a fait son entrée sous les youyous, les percussions et les cris de fidèles qui le suivaient en courant dans une vraie ambiance de stade.
Le pape a ensuite débuté la messe en latin, chape violette sur le dos et calotte blanche sur le crâne devant une assemblée silencieuse et recueillie, au dernier jour de sa visite en Irak, la première effectuée par un pape dans ce pays.
Après des déplacements en avion, hélicoptère ou voiture blindée à travers un pays sorti il y a trois ans d'un conflit sanglant contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI), le pape est dimanche au plus près des membres d'une des plus anciennes communautés chrétiennes mais aussi l'une des plus dispersées dans le monde.
Depuis son arrivée vendredi, gardes du corps et forces de sécurité sont en vigilance plus que renforcée. Ils le sont de nouveau pour cette messe au stade Franso Hariri --du nom d'un politicien chrétien assassiné il y a 20 ans--, après une attaque aux roquettes fin février contre l'aéroport d'Erbil.
Mais dimanche, il est parvenu à toucher la foule, d'abord à Mossoul, ancienne "capitale" autoproclamée de l'EI, où il a déploré l'exil des chrétiens d'Orient sur une estrade construite au milieu des ruines faute d'église toujours debout.
Là, le pape, qui marche avec difficulté en raison d'une sciatique, a fait un tour en voiturette de golf sous les youyous et les vivats d'une petite foule.
"C'est le plus beau des jours!", s'exclame Hala Raad, qui l'a vu passer. "Maintenant, on espère vivre en sécurité, c'est ça le plus important", poursuit cette chrétienne, qui a fui Mossoul lors de la percée jihadiste et n'y revient plus que pour de courtes visites.
Puis, à Qaraqosh, localité chrétienne martyre à mi-chemin entre Mossoul et Erbil, le souverain pontife a appelé une foule émue à "reconstruire" et à "ne pas se décourager" alors que le nombre de chrétiens est passé en 20 ans de 6% à 1% de la population en Irak.
Si le pape se déplace sous haute protection dans un pays où se terrent encore des cellules jihadistes clandestines, il doit aussi composer avec le Covid-19 pour son premier déplacement en 15 mois.
L'Irak est en confinement total après que les contaminations quotidiennes ont atteint un record: plus de 5.000 cas.
De ce fait, le nombre de fidèles dans le stade a été réduit à plusieurs reprises.
Car si le pape et tous les journalistes et ecclésiastiques qui l'accompagnent ont été vaccinés avant leur départ, aucun des fidèles présent au stade ne l'a été.
Seules 50.000 doses de vaccin sont arrivées à ce jour en Irak et seuls des médecins ont pu en bénéficier.
"C'est un voyage particulier aussi au regard des conditions" sanitaires et de sécurité, convient Matteo Bruni, le porte-parole du Vatican.
Mais, poursuit-il, c'est "un geste d'amour pour cette terre et ce peuple" que François voulait visiter depuis la percée de l'EI en 2014 en Irak, et "tout geste d'amour est toujours un peu extrême".
Le pape doit quitter lundi matin l'Irak pour Rome.
Avant d'aller dans le nord du pays, le souverain pontife s'était rendu samedi à Najaf, ville sainte musulmane chiite du Sud, pour rencontrer le grand ayatollah Ali Sistani. Ce dernier lui a dit oeuvrer pour que les chrétiens d'Irak vivent en "paix", en "sécurité" et avec "tous leurs droits constitutionnels".
De nombreux chrétiens hésitent encore à rentrer définitivement chez eux.
Quand en 2014, l'EI a pris la plaine de Ninive, des dizaines de milliers d'entre eux ont fui et peu font désormais confiance à des forces de l'ordre qui les avaient alors abandonnés disent-ils.
Aujourd'hui, beaucoup affirment vivre dans la peur des paramilitaires désormais intégrés à l'Etat qui ont repris le terrain aux jihadistes.
bur-sbh/tp
Dans le nord de l'Irak ravagé, le pape prie pour les "victimes de la guerre" #
Au milieu des décombres, le pape François a prié dimanche pour les "victimes de la guerre" dans le nord de l'Irak, où les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont semé la terreur et détruit des églises millénaires avant d'être défaits il y a trois ans.
Sous très haute protection pour le dernier jour de son voyage historique en Irak, le pape est allé à la rencontre de la communauté chrétienne d'Irak --l'une des plus vieilles au monde, mais aussi l'une de celles qui a connu le plus d'exils.
Le souverain pontife de 84 ans a prié dans les ruines de Mossoul avant de se rendre à Qaraqosh, localité martyre qui s'est parée de mille couleurs pour le recevoir.
"La diminution tragique des disciples du Christ, ici et dans tout le Moyen-Orient, est un dommage incalculable (...) pour les personnes et (...) la société qu'ils laissent derrière eux", a-t-il lancé.
Sous une immense croix, son convoi de voitures blindées entourées de gardes du corps a été accueilli par des centaines d'Irakiens à Qaraqosh, une localité chrétienne à l'histoire multimillénaire.
Le pape, qui marche avec difficulté en raison d'une sciatique, a tenu néanmoins à prier avec les fidèles revenus dans la ville pour le voir.
Là, il a prié l'angélus devant une foule émue qu'il a appelé à "reconstruire" et à "ne pas se décourager" dans un pays où le nombre de chrétiens est passé en 20 ans de 6% à 1% de la population.
A Mossoul, prospère ville commerçante depuis des siècles mais qui a souffert trois ans sous le joug des jihadistes (2014-2017), les autorités catholiques ne sont pas parvenues à trouver une église en état pour accueillir le pape.
Au total, 14 églises de la région ont été détruites dont sept des premiers siècles. Il a donc fallu construire une scène dans les ruines de quatre églises de différentes obédiences, dont l'église al-Tahira de Mossoul, vieille de plus de 1.000 ans.
C'est autour de cette estrade que le pape a fait un tour en voiturette de golf au milieu d'une petite foule sous les youyous et les cris de "Viva papa". Gardes et barrages de sécurité étaient partout dans la plaine de Ninive, où se terrent encore des jihadistes malgré leur défaite militaire fin 2017.
Si la visite du pape est historique, le dispositif sécuritaire déployé pour l'accueillir l'est tout autant.
Les rares kilomètres que le pape a parcourus par la route l'ont été en voiture blindée. Pour le reste des 1.445 km de son parcours entamé vendredi, le souverain pontife est dans un avion ou un hélicoptère.
Et tout cela, au beau milieu d'un confinement total décrété jusqu'à la fin de sa visite lundi matin, face à des contaminations record au Covid-19 en Irak.
Mais au-delà des constats sur l'état de délabrement du pays et la tentation de l'exil, les chrétiens qui ont remis en état et lustré des églises ravagées par l'EI veulent voir dans cette visite papale un message d'espoir.
"Le pape François arrive dans son habit blanc pour annoncer au monde que nous sommes un peuple de paix, de civilisation, d'amour", affirme Boutros Chito, prêtre catholique, à Qaraqosh.
De nombreux chrétiens hésitent encore à revenir définitivement dans cette ville. Quand en 2014, l'EI a pris la plaine de Ninive, des dizaines de milliers d'entre eux ont fui et peu font désormais confiance à des forces de l'ordre qui les avaient alors abandonnés, disent-ils.
Aujourd'hui, beaucoup disent vivre dans la peur des paramilitaires désormais intégrés à l'Etat qui ont repris le terrain à l'EI.
Les mots dits samedi au pape par l'ayatollah Ali Sistani, grande figure du chiisme en Irak et au-delà, assurant oeuvrer pour que les chrétiens d'Irak vivent en "paix", en "sécurité" et avec "tous leurs droits constitutionnels", pourraient en rassurer certains.
Le pape François n'a cessé de dénoncer en Irak "les armes", "le terrorisme qui abuse de la religion" et "les intolérances".
De nouveau, dans sa prière dimanche, il a martelé: "il ne nous est pas permis de tuer nos frères (au) nom" de Dieu, "il ne nous est pas permis de faire la guerre en son nom".
Devant des milliers de fidèles, le pape célébrera une messe dans l'après-midi dans un stade d'Erbil, la capitale du Kurdistan, où la sécurité sera stricte après une attaque aux roquettes en février contre l'aéroport de cette ville.
Privé depuis son arrivée en Irak des bains de foule, le pape pourra probablement saluer les fidèles depuis la papamobile pas encore utilisée jusqu'ici.
bur-sbh/tp
A Qaraqosh ravagée par les jihadistes au drapeau noir, un accueil papal aux mille couleurs #
Il y a sept ans, Mounir Jibraïl quittait Qaraqosh quand les jihadistes y plantaient leur drapeau noir. Aujourd'hui, ce chrétien du nord de l'Irak est de retour et il attend... le pape, tout de blanc vêtu!
"C'est magnifique de voir le pape! On n'aurait jamais imaginé qu'il viendrait à Qaraqosh", détruite avec son église par le groupe Etat islamique (EI), assure ce professeur de mathématique chrétien de 61 ans à l'AFP.
"Peut-être que cela aidera le pays à se reconstruire et que cela nous amènera enfin l'amour et la paix", poursuit-il, alors qu'autour de lui, tous s'agitent pour la toute première visite d'un pape en Irak.
Le souverain pontife de 84 ans est entré à Qaraqosh au milieu d'une foule agitant des palmes et des branches d'olivier. Ce symbole de paix, les habitants qui ont vu débarquer à l'été 2014 les pick-ups surmontés du drapeau noir de l'EI, en ont bien besoin.
En quelques jours, la quasi-totalité des 55.000 chrétiens de la ville étaient alors partis. Comme Mounir Jibraïl, la grande majorité avait pris la route vers l'est, direction le Kurdistan irakien.
Là, pendant trois ans, ils se sont languis de leur ville, où les jihadistes ont méticuleusement tenté d'effacer toute trace des chrétiens, pourtant présents depuis les premiers siècles.
En 2016, aussitôt après la libération, Mounir Jibraïl est revenu et il lui a fallu quatre ans pour reconstruire sa maison.
Aujourd'hui, environ 26.000 chrétiens sont de retour à Qaraqosh et ils sont des centaines sur le parcours du pape jusqu'à l'église al-Tahira, rénovée et nettoyée de fond en comble pour l'occasion.
A l'intérieur, parmi les chanceux qui ont obtenu un ticket d'entrée pour l'angélus de ce dimanche, des femmes en tenues traditionnelles colorées, des enfants masqués roses à la main, des hommes en costumes du dimanche...
Covid oblige, à l'entrée, deux hommes en surblouse bleue ont pris leur température.
Et si la joie est si intense aujourd'hui, c'est parce que dans tous les esprits, les souvenirs douloureux ne sont jamais loin.
Ici même, les jihadistes ont imposé leur quotidien de châtiments violents, leur joug brutal et leurs exactions moyenâgeuses, comme les marchés aux esclaves et autres séances de flagellation publiques.
"La route vers une pleine guérison peut être encore longue", convient d'ailleurs le pape dans son allocution, "mais je vous demande, s'il vous plaît, de ne pas vous décourager", poursuit le chef des 1,3 milliard de catholiques du monde.
"La capacité de pardonner" et "le courage de lutter" sont "nécessaires", exhorte-t-il encore dans un pays où les tensions confessionnelles sont toujours latentes.
Du courage, Amal Ezzo, directrice d'une école catholique de Qaraqosh, a en eu besoin. Les chrétiens, comme toutes les victimes de l'EI, dit-elle, ne trouvent aucun soutien auprès des autorités de Bagdad, embourbées dans la pire crise économique de leur histoire.
"Le moment est venu de reconstruire et de recommencer", a lancé le pape. Mais, réplique-t-elle à l'AFP, "le gouvernement ne nous a pas aidés à reconstruire nos maisons, ce sont des organisations internationales qui l'ont fait".
Dans l'assemblée, les femmes sont plus nombreuses et surtout plus visibles avec leurs habits colorés agrémentés de paillettes de tous les tons. A celles-là, le pape a réservé une attention toute spéciale.
"Je voudrais dire merci de tout coeur à toutes les mères et les femmes de ce pays, des femmes courageuses qui continuent à donner vie malgré les exactions et les blessures", lance-t-il.
"Que les femmes soient respectées et protégées! Que leur soient données attention et opportunités!", poursuit le pape dans un pays où le taux d'emploi des femmes est l'un des plus bas au monde. Et ce alors même qu'un foyer sur 10 est tenu par une femme en Irak, pays déchiré depuis 40 ans par des guerres qui ont souvent emporté un père, un mari ou un fils.
Pour le Père Éphrem Azar, dominicain présent à al-Tahira, enfin, les Irakiens entendent "un homme dire des choses vraies, simples".
Mais tous les défis attendront. Aujourd'hui, affirme le cardinal Louis Sako, qui travaille depuis des années à cette visite, "nous fêtons le retour après l'exode".
cm/sbh/bfi
Irak: le pape rencontre des chrétiens dans une église ravagée par l'EI à Qaraqosh #
Le pape François est arrivé dimanche dans la ville irakienne de Qaraqosh, où il a rencontré des fidèles dans l'église al-Tahira, rénovée pour l'occasion après avoir été entièrement brûlée en 2014 par les jihadistes, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Son convoi a été accueilli par les vivats de chrétiens revenus après avoir fui trois années d'occupation jihadiste, en tenue traditionnelle et brandissant des palmes. La pape priera avec eux l'angélus.
cm/sbh/tp
A Mossoul ravagée par l'EI, le pape prie pour les "victimes de la guerre" #
Au milieu des décombres laissés par les jihadistes, le pape François a prié dimanche pour les "victimes de la guerre" contre le groupe Etat islamique (EI) dans la ville irakienne de Mossoul, la "capitale du califat" défait il y a trois ans.
Sous très haute protection pour le dernier jour de son voyage historique en Irak, le pape est revenu sur le sort de la communauté chrétienne d'Irak --l'une des plus vieilles au monde, mais aussi l'une de celles qui a connu le plus d'exils.
"La diminution tragique des disciples du Christ, ici et dans tout le Moyen-Orient, est un dommage incalculable, non seulement pour les personnes et les communautés intéressées, mais pour la société elle-même qu'ils laissent derrière eux", a-t-il lancé.
A Mossoul, prospère ville patricienne et commerciale depuis des siècles, les autorités catholiques ne sont pas parvenues à trouver une église en état pour accueillir le pape François qui effectue la première visite d'un souverain pontife en Irak.
Au total, 14 églises de la province de Ninive (nord) dont Mossoul est le chef-lieu, ont été détruites dont sept remontant aux Ve, VIe et VIIe siècle et il a donc fallu construire une scène dans les ruines de quatre églises de différentes obédiences, dont l'église al-Tahira de Mossoul, vieille de plus de 1.000 ans.
C'est de là que le pape s'est adressé à une petite foule sous les youyous et les cris de "Viva papa". Aux alentours gardes et barrages de sécurité étaient partout dans la province, où se terrent encore des jihadistes malgré la défaite militaire de l'EI fin 2017.
Dimanche est la journée au cours de laquelle gardes du corps et forces de l'ordre seront le plus en alerte. Car si la visite du pape est historique, le dispositif sécuritaire déployé pour l'accueillir l'est tout autant.
Les rares kilomètres que le pape a parcourus par la route l'ont été à bord de voitures blindées. Pour la majorité des 1.445 km de son parcours entamé vendredi, le souverain pontife est dans un avion ou un hélicoptère pour survoler plutôt que traverser des zones où se terrent encore des cellules jihadistes clandestines.
Et tout cela, au beau milieu d'un confinement total décrété jusqu'à la fin de sa visite lundi matin, face à des contaminations au Covid-19 qui atteignent des records en Irak.
Mais au-delà des constats sur l'état de délabrement du pays et la tentation de l'exil, les chrétiens qui depuis des semaines ont remis en état et lustré des églises détruites ou brûlées par l'EI veulent voir dans cette visite papale un message d'espoir.
"Le pape François arrive dans son habit blanc pour annoncer au monde entier que nous sommes un peuple de paix, de civilisation, d'amour", affirme Boutros Chito, prêtre catholique à Mossoul qui met la dernière touche aux décorations de l'église al-Tahira de Qaraqosh, près de Mossoul.
Cette localité chrétienne à l'histoire multimillénaire est la prochaine étape du pape argentin de 84 ans. Là, il ira à la rencontre de fidèles qui hésitent encore à revenir définitivement dans leurs villages.
Quand en 2014, l'EI a pris la plaine de Ninive, des dizaines de milliers de chrétiens ont fui et peu font désormais confiance à des forces de l'ordre qui les avaient alors abandonnés, disent-ils.
Aujourd'hui, beaucoup disent vivre dans la peur des anciens paramilitaires désormais intégrés à l'Etat qui ont repris le terrain à l'EI.
Les mots dits samedi au pape par l'ayatollah Ali Sistani, grande figure du chiisme en Irak et au-delà, assurant oeuvrer pour que les chrétiens d'Irak vivent en "paix", en "sécurité" et avec "tous leurs droits constitutionnels", pourraient en rassurer certains.
Le pape François n'a cessé de dénoncer en Irak "les armes", "le terrorisme qui abuse de la religion" et "les intolérances".
De nouveau, dans sa prière dimanche, il a martelé: "il ne nous est pas permis de tuer nos frères (au) nom" de Dieu, "il ne nous est pas permis de faire la guerre en son nom".
Après des rencontres avec des chrétiens de Mossoul et de Qaraqosh --qui lui ont déjà offert une étole qu'il a porté à Bagdad--, le pape célébrera une messe dans l'après-midi dans un stade d'Erbil, la capitale du Kurdistan dans le Nord, devant des milliers de fidèles.
Le pape qui aime tant les bains de foule et en a été privé depuis son arrivée en Irak pourra retrouver des fidèles et probablement les saluer depuis la papamobile qui jusqu'ici n'a pas été utilisée.
Là aussi, la sécurité sera stricte: fin février, plusieurs roquettes avaient été tirées sur l'aéroport d'Erbil.
bur-sbh/tp
Le départ des chrétiens d'Orient est "un dommage incalculable", dit le pape à Mossoul #
Le départ des chrétiens du Moyen-Orient est "un dommage incalculable", a estimé dimanche le pape François au milieu des décombres de la guerre contre les jihadistes à Mossoul, dans le nord de l'Irak.
L'occupation d'un tiers du pays par le groupe Etat islamique (EI) de 2014 à 2017 a été le dernier épisode d'une série de conflits en Irak qui ont poussé la majorité des chrétiens à l'exil. Ils ne sont plus que 400.000 dans le pays, contre 1,5 million en 2003, avant l'invasion américaine.
cm-sbh/bfi
Le pape arrive à Mossoul laissée en ruines par les jihadistes #
Le pape François est arrivé dimanche à Mossoul, grande ville du nord de l'Irak, où le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a semé la mort et la terreur de 2014 à 2017, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Cinq hélicoptères irakiens ont escorté le premier souverain de l'histoire à se rendre en Irak. Il est ensuite arrivé dans une voiture blindée dans les décombres d'une église millénaire au coeur de Mossoul où il mènera une prière pour "les victimes de la guerre".
str-sbh/tp
Le pape à la rencontre des chrétiens du nord de l'Irak ravagé par l'EI #
Pour son dernier jour en Irak, le pape François va dimanche sous haute protection à la rencontre des chrétiens dans le Nord où l'organisation jihadiste Etat islamique (EI) a semé la terreur et la mort durant trois ans.
Le souverain pontife de 84 ans est arrivé à l'aéroport d'Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, où il a été accueilli par des dignitaires et des enfants en habit traditionnel kurde.
Il ira ensuite à Mossoul, une visite hautement symbolique mais aussi l'étape la plus dangereuse de son voyage entamé vendredi.
Là même où en 2014 les jihadistes avaient décrété leur "califat", le pape va prononcer une "prière pour les victimes de la guerre", ces milliers de Yazidis, de chrétiens et de musulmans assassinés par les jihadistes ou tombés au combat pour les déloger d'Irak.
Il y a sept ans, le pape s'était dit prêt à venir auprès des déplacés et autres victimes de guerre. Aujourd'hui, il va découvrir les ruines laissées derrière eux par les jihadistes défaits fin 2017, lui qui a dénoncé avec fermeté "les armes", "le terrorisme qui abuse de la religion" et "les intolérances".
Mais il verra aussi la reconstruction qui débute.
"Nous espérons tous que cette visite sera de bon augure pour le peuple irakien. Nous espérons qu'elle mènera à des jours meilleurs", s'enthousiasme déjà auprès de l'AFP Adnane Youssef, chrétien du nord de l'Irak.
"Cette visite très importante va nous remonter le moral après des années de difficultés, de problèmes et de guerres", renchérit le père George Jahoula, alors que la communauté chrétienne d'Irak s'étiole chaque année au gré des départs en exil.
Dans ce pays de 40 millions d'habitants, quasiment tous musulmans, les chrétiens ne sont plus que 400.000 aujourd'hui, alors qu'ils étaient 1,5 million avant l'invasion américaine en 2003.
A Mossoul, dont la vieille ville n'est toujours qu'un immense tas de gravats, le pape rencontrera l'ensemble des communautés chrétiennes après avoir porté leur cause auprès des autorités à Bagdad.
C'est la journée au cours de laquelle gardes du corps et forces de l'ordre seront le plus en alerte. Car si la visite du pape est historique, le dispositif sécuritaire déployé pour l'accueillir l'est tout autant.
Les rares kilomètres que le pape a parcourus par la route l'ont été à bord de voitures blindées. Pour la majorité des 1.445 km de son parcours entamé vendredi après-midi, le souverain pontife est dans un avion ou un hélicoptère pour survoler plutôt que traverser des zones où se terrent encore des cellules jihadistes clandestines.
Et tout cela, au beau milieu d'un confinement total décrété jusqu'à la fin de sa visite lundi matin, face à des contaminations au Covid-19 qui atteignent des records en Irak.
Après Mossoul, le chef des 1,3 milliard de catholiques du monde ira dans la localité emblématique de Qaraqosh, plus à l'est, où l'église al-Tahira, entièrement brûlée par l'EI, a été remise en état, nettoyée et redécorée pour sa venue.
Jusqu'au dernier moment, entre répétitions pour les chorales, nettoyage des dalles de marbre des églises et décorations installées dans les rues, les habitants de Qaraqosh n'ont ménagé aucun effort.
C'est là, dans la plaine de Ninive, que vivaient la plupart des chrétiens du pays. Ils ont fui leurs villages en 2014, trouvant refuge au Kurdistan irakien. Seules quelques dizaines de milliers d'entre eux sont revenus depuis.
Les mots dits samedi au pape par l'ayatollah Ali Sistani, grande figure du chiisme en Irak et au-delà, assurant oeuvrer pour que les chrétiens d'Irak vivent en "paix", en "sécurité" et avec "tous leurs droits constitutionnels", pourraient toutefois leur apporter un soutien réconfortant.
Moment phare de la journée de dimanche, la messe que doit célébrer le pape dans l'après-midi dans un stade d'Erbil devant des milliers de fidèles.
Le pape qui aime tant les bains de foule et en a été privé depuis son arrivée en Irak pourra retrouver des fidèles et probablement les saluer depuis la papamobile qui jusqu'ici n'a pas été utilisée.
bur-sbh/tp
Le pape à la rencontre des chrétiens du nord de l'Irak ravagé par l'EI #
Le pape François va dimanche à la rencontre des chrétiens, au troisième et dernier jour d'une visite historique en Irak, dans le Nord où l'organisation Etat islamique (EI) avait décrété son "califat" autoproclamé en 2014.
Sa venue à Mossoul, carrefour commercial historique du Moyen-Orient, est hautement symbolique. Lors de la percée jihadiste, le pape s'était dit prêt à venir auprès des déplacés et autres victimes de guerre.
Dimanche à Mossoul, il va d'abord réciter une "prière pour les victimes de la guerre", ces milliers de Yazidis, de chrétiens et de musulmans assassinés par les jihadistes ou tombés au combat pour les déloger d'Irak.
Sept ans plus tard, le souverain pontife va découvrir les ruines laissées derrière eux par les jihadistes chassés d'Irak en 2017, lui qui a dénoncé avec fermeté "les armes", "le terrorisme qui abuse de la religion" et "les intolérances".
"Nous espérons tous que cette visite sera de bon augure pour le peuple irakien. Nous espérons qu'elle mènera à des jours meilleurs", s'enthousiasme déjà auprès de l'AFP Adnane Youssef, chrétien du nord de l'Irak.
"Cette visite très importante va nous remonter le moral après des années de difficultés, de problèmes et de guerres", renchérit le père George Jahoula, alors que la communauté chrétienne d'Irak s'étiole chaque année au gré des départs en exil.
Dans ce pays de 40 millions d'habitants, quasiment tous musulmans, les chrétiens ne sont plus que 400.000 aujourd'hui, alors qu'ils étaient 1,5 million avant l'invasion américaine en 2003.
A Mossoul, dont la vieille ville n'est toujours qu'un immense tas de gravats, le pape rencontrera l'ensemble des communautés chrétiennes après avoir porté leur cause auprès des autorités à Bagdad.
C'est la journée au cours de laquelle gardes du corps et forces de l'ordre seront le plus en alerte. Car si la visite du pape est historique, le dispositif sécuritaire déployé pour l'accueillir l'est tout autant.
Les rares kilomètres que le pape a parcourus par la route l'ont été à bord de voitures blindées. Pour la majorité des 1.445 km de son parcours entamé vendredi après-midi, le souverain pontife est dans un avion ou un hélicoptère pour survoler plutôt que traverser des zones où se terrent encore des cellules jihadistes clandestines.
Et tout cela, au beau milieu d'un confinement total décrété jusqu'à lundi -- le pape repartira lundi matin -- face à des contaminations au Covid-19 qui atteignent ces jours-ci des records en Irak.
Après Mossoul, le chef des 1,3 milliard de catholiques du monde ira dans la localité emblématique de Qaraqosh, plus à l'est, où l'église al-Tahira, entièrement brûlée par l'EI, a été remise en état, entièrement nettoyée et redécorée pour sa venue.
Jusqu'au dernier moment, entre répétitions pour les chorales, nettoyage des dalles de marbre des églises et décorations installées dans les rues, les habitants de Qaraqosh n'ont ménagé aucun effort.
C'est là, dans la plaine de Ninive, que vivaient la plupart des chrétiens du pays. Ils ont fui leurs villages en 2014, trouvant refuge au Kurdistan irakien. Seules quelques dizaines de milliers d'entre eux sont revenus depuis.
Les mots dits samedi au pape par l'ayatollah Ali Sistani, grande figure du chiisme en Irak et au-delà, assurant oeuvrer pour que les chrétiens d'Irak vivent en "paix", en "sécurité" et avec "tous leurs droits constitutionnels", pourraient toutefois leur apporter un soutien réconfortant.
Moment phare de la journée de dimanche, la messe que doit célébrer le pape dans l'après-midi dans un stade d'Erbil devant des milliers de fidèles.
Erbil est la capitale du Kurdistan irakien, qui passe pour un havre de paix au milieu d'un Moyen-Orient déchiré par les guerres. La sécurité et les infrastructures y sont meilleures qu'à Bagdad ou Mossoul.
Le pape qui aime tant les bains de foule et en a été privé depuis son arrivée en Irak pourra retrouver des fidèles et probablement les saluer depuis la papamobile qui jusqu'ici n'a pas été utilisée.
bur-sbh/bfi/ybl
Le pape prie pour la "paix" et l'"unité" au Moyen-Orient, "en particulier en Syrie" #
Il faut "cheminer du conflit à l'unité" dans "tout le Moyen-Orient" et "en particulier en Syrie, martyrisée", a plaidé samedi le pape François lors d'une prière oecuménique à Ur, ville natale d'Abraham en Irak selon la tradition.
La veille lors d'une adresse aux autorités à Bagdad, le pape avait déjà mentionné la Syrie, où une révolte populaire a dégénéré en une guerre complexe il y a tout juste 10 ans, faisant plus de 387.000 morts. Les pourparlers menés sous l'égide de l'ONU n'ont jusqu'ici abouti à aucune avancée.
"La paix n'exige ni vainqueurs ni vaincus, mais des frères et des soeurs qui, malgré les incompréhensions et les blessures du passé, cheminent du conflit à l'unité", a dit le pape argentin, dans la plaine désertique d'Ur, où naquit et vécut Abraham, personnage de l'Ancien testament reconnu par les chrétiens, les musulmans et les juifs.
"Demandons-le dans la prière pour tout le Moyen-Orient, je pense en particulier à la Syrie voisine, martyrisée", a-t-il ajouté.
"Il est indigne, alors que nous sommes tous éprouvés par la crise de la pandémie, et surtout ici où les conflits ont causé tant de misère, que l'on pense avidement à ses propres affaires. Il n'y aura pas de paix sans partage et accueil, sans une justice qui assure équité et promotion pour tous, à commencer par les plus faibles. Il n'y aura pas de paix sans des peuples qui tendent la main à d'autres peuples", a commenté le souverain pontife.
"Il nous revient, humanité d'aujourd'hui, et surtout à nous, croyants de toute religion, de convertir les instruments de haine en instruments de paix", a-t-il dit.
cm-sbh/mdz
Le pape prie pour la "paix" et l'"unité" au Moyen-Orient, "en particulier en Syrie" #
Il faut "cheminer du conflit à l'unité" dans "tout le Moyen-Orient" et "en particulier en Syrie, martyrisée", a plaidé samedi le pape François lors d'une prière oecuménique à Ur, ville natale d'Abraham en Irak selon la tradition.
La veille lors d'une adresse aux autorités à Bagdad, le pape avait déjà mentionné la Syrie, où une révolte populaire a dégénéré en une guerre complexe il y a tout juste 10 ans, faisant plus de 387.000 morts. Les pourparlers menés sous l'égide de l'ONU n'ont jusqu'ici abouti à aucune avancée.
cm-sbh/mdz
Dans l'Irak post-EI, le pape dénonce "le terrorisme qui abuse de la religion" #
Au deuxième jour de son voyage historique en Irak, ravagé en 2014 par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), le pape François a dénoncé "le terrorisme qui abuse la religion" lors d'une prière oecuménique à Ur, ville natale d'Abraham selon la tradition.
"Hostilité, extrémisme et violence (...) sont des trahisons de la religion. Et nous, croyants, nous ne pouvons pas nous taire lorsque le terrorisme abuse de la religion. Au contraire, c'est à nous de dissiper avec clarté les malentendus", a-t-il déclaré samedi devant des dignitaires musulmans, yazidis, zoroastriens et sabéens.
cm-sbh/mdz
"Que se taisent les armes!", lance le pape en visite historique en Irak #
"Que se taisent les armes!", a lancé le pape François au début de la première visite papale de l'histoire de l'Irak ravagé par les guerres et désormais confronté à la pandémie, saluant des chrétiens "restés" malgré tout.
Sous haute protection et circulant seul et masqué sous un strict confinement anti-Covid, le souverain pontife de 84 ans a remercié "évêques et prêtres, d'être demeurés proches" d'une minorité passée en vingt ans de 1,5 million de membres à moins de 400.000 au gré des violences et des crises.
Il a commencé par rappeler le calvaire des Yazidis, petite communauté ésotérique martyrisée par le groupe Etat islamique (EI) en 2014, avant de revenir à l'un des épisodes les plus douloureux de l'histoire récente des chrétiens d'Irak.
En la cathédrale Notre-Dame du Secours perpétuel à Bagdad, visée à la veille de la Toussaint 2010 par la prise d'otages la plus sanglante contre des chrétiens d'Irak (53 morts), il a évoqué "nos frères et soeurs morts (...) dont la cause de béatification est en cours" car ils "ont payé le prix extrême de leur fidélité au Seigneur et à son Eglise".
C'est la toute première apparition dans une église en Irak au milieu des fidèles d'un pape friand de bains de foule mais qui en sera privé pour son premier voyage en 15 mois en raison du Covid-19.
Au cours de son séjour -- qui s'achèvera lundi au terme de 1.445 km parcourus principalement par les airs pour éviter les zones où se terrent toujours des jihadistes -- le pape tendra également la main aux musulmans en rencontrant le grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité pour de nombreux chiites d'Irak et du monde.
Le chef des 1,3 milliard de catholiques du monde a évoqué tous les sujets brûlants en Irak devant ses plus hauts responsables, parmi lesquels le président Barham Saleh, qui a envoyé l'invitation officielle pour cette visite sans précédent et a salué "un invité apprécié" des Irakiens.
"On ne peut imaginer un Moyen-Orient sans chrétien", a encore plaidé M. Saleh, lui-même un Kurde musulman.
"Assez de violences, d'extrémismes, d'intolérances", a dit le pape. Assez aussi, de la "corruption", raison pour laquelle des centaines de milliers d'Irakiens ont manifesté pendant des mois fin 2019. A l'époque déjà, le pape avait exhorté l'Irak à cesser de réprimer ses jeunes en demande de justice.
Il faut "édifier la justice", a-t-il de nouveau martelé.
Et que "personne ne soit considéré comme citoyen de deuxième classe", surtout pas les chrétiens -- 1% de la population dans ce pays musulman -- ni les Yazidis, victimes selon le pape de "barbaries insensées et inhumaines".
Il a encore rappelé "la présence très ancienne des chrétiens sur cette terre" où est né selon la tradition Abraham, plaidant pour "leur participation à la vie publique" comme "citoyens jouissant pleinement de droits, de liberté et de responsabilité".
Le programme est ambitieux. Najaf, Ur, Erbil, Mossoul, Qaraqosh: à chaque fois, il ne verra que quelques centaines de personnes, à l'exception d'une messe dimanche dans un stade d'Erbil au Kurdistan, en présence de plusieurs milliers de fidèles.
Bagdad a assuré avoir pris toutes les mesures de sécurité "terrestres et aériennes". Et, signe de détente inespéré dans les tensions irano-américaines toujours latentes en Irak, un des groupuscules qui revendiquent parfois des tirs de roquette visant des Américains a annoncé une trêve le temps de la visite papale.
Au sujet des ingérences étrangères, le pape a appelé "les nations" à ne pas "imposer des intérêts politiques ou idéologiques" à l'Irak.
Pour Saad al-Rassam, chrétien à Mossoul, ville toujours en reconstruction après la guerre contre l'EI, ce voyage tombe à point nommé dans ce pays qui a vu son taux de pauvreté doubler à 40% en 2020. "Nous espérons que le pape expliquera au gouvernement qu'il doit aider son peuple", dit-il à l'AFP.
Au-delà des difficultés sécuritaires ou économiques que subissent les 40 millions d'Irakiens, les chrétiens dénoncent des discriminations et le peu d'aide du gouvernement pour récupérer leurs maisons ou leurs terres, souvent accaparées par des miliciens -- parfois chrétiens -- ou des proches de politiciens.
Malgré tout, le pape exhorte les chrétiens à rester ou à revenir en Irak où ils sont 400.000, contre 1,5 million il y a vingt ans.
Un appel au retour "obligatoire" mais "difficile", observe le cardinal le cardinal Leonardo Sandri, qui chapeaute la "Congrégation pour les églises orientales" au Vatican et accompagne le pape, tant l'Irak va depuis 40 ans de guerre en crise.
Selon la fondation "Aide à l'Eglise en détresse", seuls 36.000 des 102.000 chrétiens partis du nord irakien sont revenus. Parmi eux, un tiers dit prévoir de quitter le pays d'ici 2024 par peur des miliciens et en raison du chômage, de la corruption et des discriminations.
Moment historique samedi quand le pape sera reçu dans la ville sainte de Najaf (sud) par le grand ayatollah Ali Sistani, 90 ans et jamais apparu en public.
Le souverain pontife participera également à une prière à Ur avec des dignitaires chiites, sunnites, yazidis et sabéens.
cm-sbh/bfi
Le pape "remercie évêques et prêtres" d'être restés "proches du peuple" d'Irak #
"Je vous remercie, frères Evêques et Prêtres, d'être demeurés proches de votre peuple, en le soutenant", a lancé le pape François vendredi dans la cathédrale de Bagdad visée en 2010 par un attentat meurtrier, au premier jour de sa visite dans un pays ravagé depuis quarante ans par les guerres.
La communauté chrétienne d'Irak est passée de près d'un million et demi de membres en 2003 à moins de 400.000 aujourd'hui mais, a poursuivi le pape, "la communauté catholique en Irak, bien que petite comme une graine de moutarde, (doit continuer) à enrichir la marche du pays dans son ensemble".
cm-sbh/elm
Le pape dans la cathédrale de Bagdad visée en 2010 par le pire attentat anti-chrétiens (AFP) #
Le pape François s'est adressé vendredi aux chrétiens d'Irak en la cathédrale Notre-Dame du Secours perpétuel à Bagdad, visée à la veille de la Toussaint 2010 par la prise d'otages la plus sanglante contre des chrétiens d'Irak qui a fait 53 morts.
Il a évoqué "nos frères et soeurs morts lors de l'attentat terroriste dans cette cathédrale il y a dix ans et dont la cause de béatification est en cours", au début de son adresse, sa première apparition publique dans une église catholique dont le nombre de places a été limité en raison du Covid-19.
cm-sbh/elm
"Que se taisent les armes!", lance le pape pendant sa visite historique en Irak #
"Que se taisent les armes!", a lancé le pape François peu après sa venue "longtemps attendue" en Irak, la première visite papale de l'histoire dans le pays ravagé par les guerres et désormais confronté à la pandémie, saluant des chrétiens restés malgré tout.
Sous haute protection et circulant seul et masqué sous un strict confinement anti-Covid, le souverain pontife de 84 ans est venu en "pèlerin de paix" réconforter l'une des plus anciennes communautés chrétiennes au monde, étiolée par violence et pauvreté.
Au cours de son séjour -- qui s'achèvera lundi au terme de 1.445 km parcourus principalement par les airs pour éviter les zones où se terrent toujours des jihadistes -- le pape tendra également la main aux musulmans en rencontrant le grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité pour de nombreux chiites d'Irak et du monde.
Le chef des 1,3 milliard de catholiques du monde a évoqué tous les sujets brûlants en Irak devant ses plus hauts responsables, parmi lesquels le président Barham Saleh, qui a envoyé l'invitation officielle pour cette visite sans précédent.
"Assez de violences, d'extrémismes, d'intolérances", a dit le pape. Assez aussi, de la "corruption", la raison pour laquelle des centaines de milliers d'Irakiens ont manifesté pendant des mois fin 2019. A l'époque déjà, le pape avait exhorté l'Irak à cesser de réprimer ses jeunes en demande de justice.
Il faut "édifier la justice", a-t-il de nouveau martelé.
Et que "personne ne soit considéré comme citoyen de deuxième classe", surtout pas les chrétiens -- 1% de la population dans ce pays musulman -- ni les Yazidis, minorité martyre du groupe Etat islamique (EI) dont des milliers de ses femmes ont été vendues sur les "marchés aux esclaves" des jihadistes.
François a dénoncé des "barbaries insensées et inhumaines" perpétrées en Irak, la Mésopotamie antique, "berceau de la civilisation".
Il a encore rappelé "la présence très ancienne des chrétiens sur cette terre" où est né selon la tradition Abraham, plaidant pour "leur participation à la vie publique" comme "citoyens jouissant pleinement de droits, de liberté et de responsabilité".
Après cette étape politique, le pape va entamer la partie plus spirituelle et populaire de son voyage, celle qu'il préfère de loin.
Le programme est ambitieux. Il va commencer par une prière en la cathédrale Notre-Dame du Perpétuel secours en fin de journée. Cette église catholique du centre de Bagdad avait été le théâtre à la Toussaint 2010 de la prise d'otages la plus sanglante contre des chrétiens d'Irak: 53 morts.
Il ira ensuite à Najaf, Ur, Erbil, Mossoul, Qaraqosh: à chaque fois, il ne verra que quelques centaines de personnes, à l'exception d'une messe dimanche dans un stade d'Erbil au Kurdistan, en présence de plusieurs milliers de fidèles.
Bagdad a assuré avoir pris toutes les mesures de sécurité "terrestres et aériennes". Et, signe de détente inespéré dans les tensions irano-américaines toujours latentes en Irak, un des groupuscules qui revendiquent parfois des tirs de roquette sur des Américains a annoncé une trêve le temps de la visite papale.
Au sujet des ingérences étrangères, le pape a appelé "les nations" à ne pas "imposer des intérêts politiques ou idéologiques" à l'Irak.
Pour Saad al-Rassam, chrétien à Mossoul, ville toujours en reconstruction après la guerre contre l'EI, ce voyage tombe à point nommé dans ce pays qui a vu son taux de pauvreté doubler à 40% en 2020. "Nous espérons que le pape expliquera au gouvernement qu'il doit aider son peuple", dit-il à l'AFP.
Au-delà des difficultés sécuritaires ou économiques que subissent les 40 millions d'Irakiens, les chrétiens dénoncent des discriminations et le peu d'aide du gouvernement pour récupérer leurs maisons ou leurs terres, souvent accaparées par des miliciens -- parfois chrétiens -- ou des proches de politiciens.
Malgré tout, le pape exhorte les chrétiens à rester ou à revenir en Irak où ils sont 400.000, contre 1,5 million il y a vingt ans.
Un appel au retour "obligatoire" mais "difficile", reconnaît le cardinal le cardinal Leonardo Sandri, qui chapeaute la "Congrégation pour les églises orientales" au Vatican et accompagne le pape, tant l'Irak va depuis 40 ans de guerre en crise.
Selon la fondation "Aide à l'Eglise en détresse", seuls 36.000 des 102.000 chrétiens partis du nord irakien sont revenus. Parmi eux, un tiers dit prévoir de quitter le pays d'ici 2024 par peur des miliciens et en raison du chômage, de la corruption et des discriminations.
Moment historique samedi quand le pape sera reçu dans la ville sainte de Najaf (sud) par le grand ayatollah Ali Sistani, 90 ans et jamais apparu en public.
Le souverain pontife participera également à une prière à Ur avec des dignitaires chiites, sunnites, yazidis et sabéens.
cm-sbh/bfi
Le pape dénonce les barbaries insensées" de l'EI contre les Yazidis d'Irak (AFP) #
Le pape François a dénoncé vendredi à Bagdad les "barbaries insensées" du groupe Etat islamique (EI) en 2014 contre la minorité yazidie, dont des milliers de femmes ont été réduites à l'esclavage sexuel.
"Je ne peux pas ne pas rappeler les Yazidis, victimes innocentes de barbaries insensées et inhumaines, persécutés en raison de leur appartenance religieuse dont l'identité même et la survie ont été menacées", a-t-il dit dans un discours aux autorités irakiennes.
Dimanche, le pape participera à une prière oecuménique à Ur (sud), berceau du patriarche Abraham présenté par la tradition comme le père des monothéismes, avec des dignitaires yazidis, chiites, sunnites et sabéens.
Le chef des enquêteurs de l'ONU favorable à de possibles poursuites pour "génocide", Karim Khan, a estimé vendredi que la visite papale délivrait "un message d'union, de paix et de coexistence entre communautés en Irak".
"La visite du Saint-père à Mossoul et à Qaraqosh", des villes "ravagées par les crimes de l'EI, seront des instants profonds et personnels pour les chrétiens d'Irak", a-t-il ajouté. Et cela soulignera que "chaque vie compte", a poursuivi le chef d'une mission qui a déjà entamé l'examen de dizaines de fosses communes, notamment yazidies, en Irak.
"Notre détermination commune à promouvoir la justice, la tolérance et la réconciliation est la meilleure façon de combattre l'héritage de l'EI", a conclu le responsable, présent au moment de l'adresse papale aux hommes politiques et diplomates à Bagdad.
cm/sbh/bfi
"Assez de violences, d'extrémismes, d'intolérances", dit le pape en Irak #
"Que se taisent les armes! Que la diffusion en soit limitée, ici et partout!", a lancé vendredi le pape François en Irak, pays déchiré depuis 40 ans par la violence dont le dernier épisode est la percée du groupe Etat islamique (EI) défait en 2017.
"Que cessent les intérêts partisans, ces intérêts extérieurs qui se désintéressent de la population locale. Assez de violences, d'extrémismes, de factions, d'intolérances!", a martelé le premier souverain pontife de l'histoire à se rendre un Irak, pays miné par les factions armées et où les différends confessionnels ont mené à la guerre civile (2006-2008).
cm/sbh/bfi
Le pape dénonce les barbaries insensées" de l'EI contre les Yazidis d'Irak (AFP) #
Le pape François a dénoncé vendredi à Bagdad les "barbaries insensées" du groupe Etat islamique (EI) en 2014 contre la minorité yazidie, dont des milliers de femmes ont été réduites à l'esclavage sexuel.
"Je ne peux pas ne pas rappeler les Yazidis, victimes innocentes de barbaries insensées et inhumaines, persécutés en raison de leur appartenance religieuse dont l'identité même et la survie ont été menacées", a-t-il dit dans un discours aux autorités irakiennes.
cm/sbh/bfi
Le pape entame "content" sa visite historique en Irak #
Le pape François est arrivé vendredi "content" en Irak pour un voyage historique sous haute protection et malgré la pandémie, sur une "terre martyre depuis des années" où il entend réconforter l'une des plus anciennes communautés chrétiennes au monde.
Le souverain pontife de 84 ans, qui a déclaré arriver en "pèlerin de la paix", a atterri à 11H00 GMT à Bagdad pour une visite de trois jours durant laquelle il tendra aussi la main aux musulmans en rencontrant le grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité pour de nombreux chiites d'Irak et du monde.
Le pape, masqué, sera souvent seul sur les routes, refaites pour l'occasion, en raison d'un confinement total décrété après que le nombre de contaminations a battu cette semaine un record, avec plus de 5.000 cas de Covid-19 recensés par jour.
"J'essaierai de suivre les indications et de ne pas donner à la main à chacun, mais je ne veux pas rester loin", a déclaré le pape argentin dans l'avion.
Le chef des 1,3 milliard de catholiques du monde, qui s'était dit "en cage" ces derniers mois au Vatican tournant au ralenti, s'est dit dans l'avion "content de reprendre les voyages" après 15 mois sans déplacement.
Celui-ci est "un devoir envers une terre martyre depuis tant d'années", a-t-il ajouté, même s'il s'effectuera sans bain de foule et en voiture blindée ou les airs pour le pape dont l'hélicoptère ou l'avion survolera parfois des zones où se terrent encore des jihadistes du groupe Etat islamique (EI).
Les autorités à Bagdad ont assuré avoir pris toutes les mesures de sécurité "terrestres et aériennes".
"L'Irak accueille le pape François en réaffirmant à quel point leurs liens humains sont profonds", a tweeté le Premier ministre Moustafa al-Kazimi, qui reçoit le pape à l'aéroport.
Les étapes de la visite papale rassembleront quelques centaines de personnes seulement, à l'exception d'une messe dimanche dans un stade d'Erbil au Kurdistan, en présence de plusieurs milliers de fidèles.
Le programme est ambitieux. Bagdad, Najaf, Ur, Erbil, Mossoul, Qaraqosh: de vendredi à lundi, le pape parcourra 1.445 km dans un pays encore frappé mercredi par des tirs de roquettes meurtriers, dernier épisode en date des tensions irano-américaines.
Depuis toutefois, un des groupuscules qui revendiquent parfois ces attaques a annoncé une trêve le temps de la visite papale -- saluant malgré tout l'attaque de mercredi.
Pour Saad al-Rassam, chrétien à Mossoul, toujours en reconstruction après la guerre contre l'EI, ce voyage tombe à point nommé dans ce pays dont le taux de pauvreté a doublé à 40% en 2020. "Nous espérons que le pape expliquera au gouvernement qu'il doit aider son peuple", dit-il à l'AFP.
Comme à chaque fois, François commencera par un discours devant les dirigeants irakiens. Au-delà des difficultés sécuritaires ou économiques des 40 millions d'Irakiens, ils évoqueront le traumatisme supplémentaire des chrétiens.
Quand en 2014, l'EI a pris la plaine de Ninive, leur bastion du nord, des dizaines de milliers d'entre eux ont fui et peu font désormais confiance à des forces de l'ordre qui les avaient alors abandonnés, disent-ils.
"Certains ont eu quelques minutes pour décider s'ils voulaient partir ou être décapités", rappelle le père Karam Qacha.
"On a dû tout laisser, sauf notre foi", résume ce prêtre chaldéen à Ninive, dénonçant le peu d'aide aux chrétiens pour récupérer leurs maisons ou leurs terres, souvent accaparées par des miliciens -- parfois chrétiens eux-mêmes -- ou des proches de politiciens.
Mais, se lamente le cardinal Leonardo Sandri, de la "Congrégation pour les églises orientales" au Vatican, "un Moyen-Orient sans les chrétiens, c'est un Moyen-Orient qui a la farine mais pas le levain et le sel".
C'est pour cela, dit-il, que le pape François ne manquera pas de les appeler à rester ou à revenir en Irak où ils sont 400.000, contre 1,5 million en 2003.
Un appel au retour "obligatoire" mais "difficile", convient le cardinal Sandri, tant l'Irak va depuis 40 ans de guerre en crise politique ou économique.
Selon la fondation "Aide à l'Eglise en détresse", seuls 36.000 des 102.000 chrétiens partis de Ninive sont revenus. Parmi eux, un tiers dit vouloir émigrer à cause des miliciens, du chômage, de la corruption et des discriminations.
Samedi, pour la première fois de l'histoire, le pape sera reçu à Najaf (sud) par le grand ayatollah Ali Sistani en personne, un homme frêle de 90 ans jamais apparu en public.
Le pape participera également à une prière à Ur, berceau d'Abraham dans le sud, avec des dignitaires chiites, sunnites, yazidis et sabéens.
cm-sbh/bfi
Malgré les violences et le Covid, le pape en Irak pour une visite historique #
Le pape François arrive vendredi en Irak pour un voyage historique sous très haute protection et malgré la pandémie, dans un pays martyrisé où il entend réconforter l'une des plus anciennes communautés chrétiennes au monde, anéantie par conflits et persécutions.
Son avion a décollé vers 06H45 GMT de Fiumicino, principal aéroport de Rome, et doit arriver aux alentours de 11H00 GMT à Bagdad pour la toute première visite papale de l'histoire dans le pays.
Le souverain pontife de 84 ans, qui a déclaré arriver en "pèlerin de la paix", tendra la main aux musulmans en rencontrant le grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité pour de nombreux chiites d'Irak et du monde.
Au cours de cette visite de trois jours, le pape devrait souvent être seul sur les routes, refaites pour l'occasion, en raison d'un confinement total décrété après que le nombre de contaminations a battu cette semaine un record, avec plus de 5.000 cas de Covid-19 recensés par jour.
Le chef des 1,3 milliard de catholiques du monde, qui s'était dit "en cage" ces derniers mois au Vatican tournant au ralenti, entamera en voiture blindée un voyage sans bains de foule, "virtuel" pour les Irakiens qui le suivront à la télévision et principalement par les airs pour le pape dont l'hélicoptère ou l'avion survolera parfois des zones où se terrent encore des jihadistes du groupe Etat islamique (EI).
Les autorités à Bagdad ont assuré avoir pris toutes les mesures de sécurité "terrestres et aériennes".
Ses étapes rassembleront quelques centaines de personnes seulement, à l'exception d'une messe dimanche dans un stade d'Erbil au Kurdistan, en présence de plusieurs milliers de fidèles.
Le programme est ambitieux. Bagdad, Najaf, Ur, Erbil, Mossoul, Qaraqosh: de vendredi à lundi, il parcourra 1.445 km dans un pays encore frappé mercredi par des tirs de roquettes meurtriers, dernier épisode en date des tensions irano-américaines toujours latentes.
Depuis toutefois, un des groupuscules qui revendiquent parfois ces attaques a annoncé une trêve le temps de la visite papale -- saluant malgré tout l'attaque de mercredi.
Ce premier voyage en quinze mois permettra au pape d'aller à la rencontre d'une petite communauté aux "périphéries" de la planète, de loin ce qu'il préfère.
Pour Saad al-Rassam, chrétien à Mossoul, toujours en reconstruction après la guerre contre l'EI, ce voyage tombe à point nommé dans ce pays dont le taux de pauvreté a doublé à 40% en 2020. "Nous espérons que le pape expliquera au gouvernement qu'il doit aider son peuple", dit-il à l'AFP.
Comme à chaque fois, François commencera par un discours devant les dirigeants irakiens. Au-delà des difficultés sécuritaires ou économiques que subissent les 40 millions d'Irakiens, ils évoqueront le traumatisme supplémentaire des chrétiens.
Quand en 2014, l'EI a pris la plaine de Ninive, leur bastion du nord, des dizaines d'entre eux ont fui et peu font désormais confiance à des forces de l'ordre qui les avaient alors abandonnés, disent-ils.
"Certains ont eu quelques minutes pour décider s'ils voulaient partir ou être décapités", rappelle le père Karam Qacha.
"On a dû tout laisser, sauf notre foi", résume ce prêtre chaldéen à Ninive, dénonçant le peu d'aide du gouvernement aux chrétiens pour récupérer leurs maisons ou leurs terres, souvent accaparées par des miliciens -- parfois chrétiens eux-mêmes -- ou des proches de politiciens.
Mais, se lamente le cardinal Leonardo Sandri, qui chapeaute la "Congrégation pour les églises orientales" au Vatican et accompagne le pape, "un Moyen-Orient sans les chrétiens, c'est un Moyen-Orient qui a la farine mais pas le levain et le sel".
C'est pour cela, dit-il, que le pape François ne manquera pas de les appeler à rester ou à revenir en Irak où ils sont 400.000, contre 1,5 million il y a vingt ans.
Un appel au retour "obligatoire" mais "difficile", convient le cardinal Sandri, tant l'Irak va depuis 40 ans de guerre en crise politique ou économique.
Selon la fondation "Aide à l'Eglise en détresse", seuls 36.000 des 102.000 chrétiens partis de Ninive sont revenus. Parmi eux, un tiers dit prévoir de quitter le pays d'ici 2024 à cause des miliciens, du chômage, de la corruption et des discriminations.
Samedi, pour la première fois de l'histoire, le pape sera reçu dans la ville sainte de Najaf (sud) par le grand ayatollah Ali Sistani en personne, un homme frêle de 90 ans jamais apparu en public.
Le pape participera également à une prière à Ur, berceau d'Abraham dans le sud, avec des dignitaires chiites, sunnites, yazidis et sabéens.
cm-sbh/mdz
Malgré les violences et le Covid, le pape en Irak pour une visite historique #
Le pape François arrive vendredi en Irak pour un voyage historique sous très haute protection et malgré la pandémie, dans un pays martyrisé où il entend réconforter l'une des plus anciennes communautés chrétiennes au monde, anéantie par conflits et persécutions.
Son avion a décollé vers 06H45 GMT de Fiumicino, principal aéroport de Rome, et doit arriver aux alentours de 11H00 GMT à Bagdad.
Le souverain pontife de 84 ans, qui a déclaré qu'il effectuerait la toute première visite papale en Irak en tant que "pèlerin de la paix", tendra la main aux musulmans chiites en rencontrant le grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité pour de nombreux chiites d'Irak et du monde.
Au cours de cette visite de trois jours, le pape devrait souvent être seul sur les routes, refaites pour l'occasion, en raison d'un confinement total décrété dans ce pays où le nombre de contaminations a battu cette semaine un record depuis le début de la pandémie de Covid-19, avec plus de 5.000 cas par jour.
Le chef des 1,3 milliard de catholiques du monde, qui s'était dit "en cage" ces derniers mois au Vatican tournant au ralenti, entamera en voiture blindée un voyage sans bains de foule, "virtuel" pour les Irakiens qui le suivront à la télévision et principalement par les airs pour le pape dont l'hélicoptère ou l'avion survolera parfois des zones où se terrent encore des jihadistes du groupe Etat islamique (EI).
Ses étapes rassembleront quelques centaines de personnes seulement, à l'exception d'une messe dimanche dans un stade d'Erbil au Kurdistan, en présence de plusieurs milliers de fidèles.
Le programme est ambitieux. Bagdad, Najaf, Ur, Erbil, Mossoul, Qaraqosh: de vendredi à lundi, il parcourra 1.445 km dans un pays encore frappé mercredi par des tirs de roquettes meurtriers, dernier épisode en date des tensions irano-américaines toujours latentes.
Ce premier voyage à l'étranger en quinze mois permettra au pape d'aller à la rencontre d'une petite communauté de fidèles aux "périphéries" de la planète, de loin ce qu'il préfère.
Pour Saad al-Rassam, chrétien à Mossoul, toujours en reconstruction après la guerre contre l'EI, ce voyage tombe à point nommé dans ce pays qui a vu son taux de pauvreté doubler à 40% en 2020. "Nous espérons que le pape expliquera au gouvernement qu'il doit aider son peuple", dit-il à l'AFP.
Comme à chaque fois, François commencera vendredi par un discours devant les dirigeants irakiens. Au-delà des difficultés sécuritaires ou économiques que subissent les 40 millions d'Irakiens, ils évoqueront sûrement le traumatisme supplémentaire des chrétiens.
Quand en 2014, l'EI a pris la plaine de Ninive, bastion chrétien du nord, des dizaines de milliers d'habitants ont fui et peu font désormais confiance à des forces de l'ordre qui les avaient alors abandonnés, disent-ils.
"Certains ont eu quelques minutes pour décider s'ils voulaient partir ou être décapités", rappelle le père Karam Qacha.
"On a dû tout laisser, sauf notre foi", résume ce prêtre chaldéen à Ninive, dénonçant le peu d'aide du gouvernement aux chrétiens pour récupérer leurs maisons ou leurs terres, souvent accaparées par des miliciens -- parfois chrétiens eux-mêmes -- ou des proches de politiciens.
Mais, se lamente le cardinal Leonardo Sandri, qui chapeaute la "Congrégation pour les églises orientales" au Vatican et accompagne le pape, "un Moyen-Orient sans les chrétiens, c'est un Moyen-Orient qui a la farine mais pas le levain et le sel".
C'est pour cela, dit-il, que le pape François ne manquera pas de les appeler à rester ou à revenir en Irak où ils sont 400.000, contre 1,5 million il y a vingt ans.
Un appel au retour "obligatoire" mais "difficile", convient le cardinal Sandri, tant l'Irak va depuis 40 ans de guerre en crise politique ou économique.
Selon la fondation "Aide à l'Eglise en détresse", seuls 36.000 des 102.000 chrétiens partis de Ninive sont revenus. Parmi eux, un tiers dit prévoir de quitter le pays d'ici 2024 par peur des miliciens et en raison du chômage, de la corruption et des discriminations.
Samedi, pour la première fois de l'histoire, le pape sera reçu dans la ville sainte de Najaf (sud) par le grand ayatollah Ali Sistani en personne, un homme frêle de 90 ans jamais apparu en public.
Le pape participera également à une prière à Ur, berceau d'Abraham dans le sud tribal et rural, avec des dignitaires chiites, sunnites, yazidis et sabéens.
cm-sbh/bfi/mdz
Malgré les violences et le Covid, le pape en Irak pour une visite historique #
Le pape François arrive vendredi en Irak pour un voyage historique sous très haute protection et malgré la pandémie, dans un pays martyrisé où il entend réconforter l'une des plus anciennes communauté chrétienne au monde, anéantie par conflits et persécutions.
Le souverain pontife de 84 ans, qui a déclaré qu'il effectuerait la toute première visite papale en Irak en tant que "pèlerin de la paix", tendra également la main aux musulmans chiites en rencontrant le grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité pour de nombreux chiites d'Irak et du monde.
Au cours de cette visite de quatre jours dans plusieurs villes du pays, le pape devrait souvent être seul sur les routes... refaites pour l'occasion, en raison d'un confinement total décrété dans ce pays où le nombre de contaminations a battu cette semaine un record depuis de le début de l'épidémie de Covid-19, avec plus de 5.000 cas par jour.
Le chef des 1,3 milliard de catholiques du monde, qui s'était dit "en cage" ces derniers mois au Vatican tournant au ralenti avec le Covid-19, entamera en voiture blindée un voyage sans bains de foules, "virtuel" pour les Irakiens qui le suivront à la télévision et principalement par les airs pour le pape dont l'hélicoptère ou l'avion survolera parfois des zones où se terrent encore des jihadistes du groupe Etat islamique (EI).
Ses étapes aux quatres coins du pays rassembleront quelques centaines de personnes seulement, à l'exception d'une messe dimanche dans un stade d'Erbil au Kurdistan, en présence de plusieurs milliers de fidèles ayant réservé leur place à l'avance.
Le programme papal est ambitieux. Bagdad, Najaf, Ur, Erbil, Mossoul, Qaraqosh: de vendredi à lundi, il va parcourir 1.445 km dans un pays encore frappé mercredi par des tirs de roquettes meurtriers, dernier épisode en date des tensions irano-américaines toujours latentes en Irak.
Ce premier voyage à l'étranger en quinze mois permettra au pape d'aller à la rencontre d'une petite communauté de fidèles aux "périphéries" de la planète, de loin ce qu'il préfère.
Pour Saad al-Rassam, chrétien à Mossoul, toujours en reconstruction après la guerre anti-EI, ce voyage tombe à point dans ce pays qui a vu son taux de pauvreté doubler à 40% de la population en 2020. "Nous espérons que le pape expliquera au gouvernement qu'il doit aider son peuple", dit-il à l'AFP.
Comme à chaque fois, François commencera vendredi par un discours devant les dirigeants irakiens. Au-delà des difficultés sécuritaires ou économiques que subissent de plein fouet les 40 millions d'Irakiens, ils évoqueront sûrement le traumatisme supplémentaire des chrétiens.
Quand en 2014, l'EI a pris la plaine de Ninive, bastion chrétien du nord, des dizaines de milliers d'habitants ont fui et peu font désormais confiance à des forces de l'ordre qui les ont alors abandonnés, disent-ils.
"Certains ont eu quelques minutes pour décider s'ils voulaient partir ou être décapités", rappelle le père Karam Qacha.
"On a dû tout laisser, sauf notre foi", résume ce prêtre chaldéen à Ninive, dénonçant le peu d'aide du gouvernement aux chrétiens pour récupérer leurs maisons ou leurs terres, souvent accaparées par des miliciens -- parfois chrétiens eux-mêmes -- ou des proches de politiciens.
Mais, se lamente le cardinal Leonardo Sandri, qui chapeaute la "Congrégation pour les églises orientales" au Vatican et accompagne le pape, "un Moyen-Orient sans les chrétiens, c'est un Moyen-Orient qui a la farine mais pas le levain et le sel".
C'est pour cela, dit-il, que le pape François ne manquera pas de les appeler à rester ou à revenir en Irak où ils sont 400.000, contre 1,5 million il y a vingt ans.
Un appel au retour "obligatoire" mais "difficile", convient le cardinal Sandri, tant l'Irak va depuis 40 ans de guerre en crise politique ou économique.
Selon la fondation "Aide à l'Eglise en détresse", seuls 36.000 des 102.000 chrétiens partis de Ninive sont revenus. Et parmi eux, un tiers dit prévoir de quitter le pays d'ici 2024 par peur des miliciens et en raison du chômage, de la corruption et des discriminations.
Samedi et pour la première fois de l'histoire, le pape sera reçu dans la ville sainte de Najaf (sud) par le grand ayatollah Ali Sistani en personne, un homme frêle de 90 ans qui n'est jamais apparu en public.
Le pape participera également à une prière à Ur, berceau d'Abraham dans le sud tribal et rural, avec des dignitaires chiites, sunnites, yazidis et sabéens.
cm-sbh/bfi/ybl