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Birmanie: L'UE va sanctionner des membres de la junte impliqués dans la répression #

3/19/2021, 6:06 PM
Bruxelles, BEL

L'UE va sanctionner lundi onze officiers birmans impliqués dans la répression meurtrière menée depuis le coup d'Etat et finalise des mesures contre les intérêts économiques de membres de la junte, a-t-on appris vendredi de sources diplomatiques.

La décision sera formalisée lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères à Bruxelles. L'unanimité est requise, ont rappelé ces sources.

Une modification du régime de sanctions créé pour la Birmanie en 1996 doit également être approuvée à l'unanimité pour pouvoir sanctionner des entités économiques, a-t-on expliqué de même source.

Les sanctions seront donc prise "en deux temps", lundi et lors d'une autre réunion en avril, a-t-on précisé.

Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves le Drian, a fait part de la volonté de l'UE de "sanctionner directement les responsables du coup d'Etat en ciblant les généraux et leurs propres intérêts économiques".

Les premières sanctions concerneront 11 gradés de l'armée et de la police pour leur participation au coup d'Etat du 1er février et leur implication dans la répression qui a fait 230 morts dans le pays.

Le bilan pourrait être beaucoup plus lourd, car des centaines de personnes arrêtées ces dernières semaines sont portées disparues. Un journaliste birman correspondant de la BBC est au nombre des disparus.

Les militaires et policiers sanctionnés seront interdits de visas et leurs avoirs dans l'UE seront gelés.

La Birmanie est sous le coup d'un embargo sur les armes et les matériels pouvant être utilisés pour la répression et quatorze militaires et policiers ont été sanctionnés par l'UE en 2019 pour les persécutions contre la minorité musulmane des Rohingyas.

csg/fmi/gde

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MAR 19

L'UE précise son futur système de contrôle des voyageurs exemptés de visas #

3/19/2021, 4:46 PM
Bruxelles, BEL

Les modalités du futur système de contrôle préalable, auquel devront se soumettre d'ici fin 2022 les ressortissants de pays tiers pouvant se rendre dans l'Union sans visa, a fait l'objet d'un accord annoncé vendredi par l'exécutif européen.

Ce dispositif, baptisé ETIAS et inspiré du système utilisé par les Etats-Unis, concernera les ressortissants de plus de 60 pays qui sont exemptés de visas pour leurs courts séjours dans l'Union, comme les ressortissants des Etats-Unis, du Brésil, ou encore de l'Albanie et des Emirats arabes unis.

Ce système dit "d'information et d'autorisation", qui vise à repérer avant leur entrée dans l'espace Schengen des personnes jugées à risques, doit permettre un contrôle de sécurité avant leur départ via une demande d'autorisation sur internet.

Dans le cadre de l'ETIAS, les demandes en ligne coûteront 7 euros et chaque autorisation sera valable trois ans pour des entrées multiples, a indiqué un porte-parole de la Commission.

Selon les prévisions, "probablement plus de 95%" des demandes "donneront lieu à une autorisation automatique", a-t-il ajouté.

Le Parlement européen avait adopté dès juillet 2018 une législation établissant le système ETIAS, mais dans les négociations pour finaliser ses modalités opérationnelles, les eurodéputés réclamaient des garde-fous, en le rendant interopérable avec les autres systèmes d'information de l'UE.

Eurodéputés et représentants des Etats, de concert avec la Commission, ont approuvé jeudi des modifications qui permettront la consultation de différentes bases de données, dont celles d'Europol et d'Interpol, pour identifier les "menaces sécuritaires potentielles, dangers de migration illégale ou risques épidémiologiques élevés".

Il contribuera ainsi à "la mise en oeuvre du nouveau Pacte (européen) sur la migration et l'asile", a estimé le porte-parole.

"Nous devons savoir qui franchit nos frontières extérieures. (ETIAS) fournira des informations préalables sur les voyageurs avant qu'ils n'atteignent les frontières de l'UE afin d'identifier les risques en matière de sécurité ou de santé", a souligné Ylva Johansson, commissaire aux affaires intérieures, citée dans un communiqué.

Hors restrictions dues à la pandémie, "au moins 30 millions de voyageurs se rendent chaque année dans l'UE sans visa, et on ne sait pas grand chose à leur sujet. L'ETIAS comblera cette lacune, car il exigera un +background check+", selon l'eurodéputé Jeroen Lenaers (PPE, droite pro-UE), rapporteur du texte.

L'accord doit recevoir un ultime feu vert du Parlement et des Vingt-Sept pour permettre au système d'entrer en vigueur.

jug/fmi/gde

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MAR 19

Bruxelles invite Erdogan à rétablir la confiance avec l'UE #

3/19/2021, 4:12 PM
Bruxelles, BEL

Les dirigeants des institutions européennes ont appelé vendredi le président turc Recep Tayyip Erdogan à créer les conditions d'une relation apaisée avec l'Union européenne, lors d'un entretien en visioconférence avant le sommet européen des 25 et 26 mars.

Le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente de la Commission Ursula von der Leyen ont souligné "l'importance d'une désescalade soutenue et d'un renforcement de la confiance pour permettre un agenda UE-Turquie plus positif", indique un communiqué publié après l'entretien.

Le président Erdogan a pour sa part insisté sur son attente de "résultats concrets" lors du sommet européen et a demandé le lancement d'un "dialogue de haut niveau", selon ses services.

Les Européens se disent prudents face au changement de comportement du président turc après une année de fortes tensions et ils ne cachent pas leurs préoccupations.

L'UE a ainsi dénoncé jeudi les violations des droits fondamentaux en Turquie et mis en garde Ankara contre l'interdiction du Parti démocratique des peuples (HDP, pro-Kurde), deuxième plus grand parti d'opposition du pays.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell va remettre vendredi aux Etats membres un rapport sur son évaluation de la situation en Turquie, dans lequel il soumet des options d'actions positives et négatives à mettre en oeuvre.

"Quelques améliorations ont été constatées depuis le début de l'année, mais il faut voir si elles sont durables", a confié vendredi un responsable européen. "Les développements intérieurs en Turquie suscitent de fortes préoccupations".

Le rapport remis par Josep Borrel sera discuté lundi par les ministres des Affaires étrangères de l'UE. Les problèmes posés par la Turquie seront également abordés mardi lors de la réunion à l'Otan avec le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.

"La Turquie est membre de l'Otan et c'est un élément très important. Nous sommes en contacts avec les Etats-Unis", a insisté le responsable européen.

M. Blinken doit rencontrer Mme von der Leyen et M. Borrel au cours de son séjour à Bruxelles.

Les Etats-Unis ont également mis en garde jeudi le pouvoir en Turquie contre une interdiction du HDP, qui "saperait" la démocratie.

"Nous avons noté un changement de comportement des dirigeants turcs depuis trois mois, mais nous attendons des actes concrets sur le long terme qui démontrent que la Turquie est un partenaire de bonne foi", a commenté vendredi un diplomate européen.

L'évaluation du comportement turc prend en compte la situation des droits humains, mais aussi les décisions prises par Ankara dans les conflits régionaux, en Libye, en Syrie, en Irak, et au Nagorny Karabakh où la Turquie s'est opposée à l'UE, a précisé le responsable européen.

"Toutes les options sont prévues pour encourager le développement de bonnes relations, mais des mesures restrictives sont également présentes si la situation venait à se détériorer", a-t-il expliqué.

Les dirigeants européens ont décidé en décembre 2020 l'adoption de nouvelles sanctions, qui ont été préparées mais non appliquées dans l'attente des résultats du sommet, a-t-on précisé de source diplomatique.

Le président turc a montré une volonté d'apaisement fin 2020, après de fortes tensions avec l'UE liées à plusieurs missions turques d'exploration gazière dans des eaux grecques et chypriotes en Méditerranée orientale.

En fonction des décisions des dirigeants européens, Mme von der Leyen pourrait se rendre prochainement à Ankara. Le principe de cette visite a été discuté lors de la visioconférence avec le président Erdogan, mais aucune date n'a été arrêtée.

csg/aro/mba

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MAR 19

Bruxelles invite Erdogan à rétablir la confiance avec l'UE #

3/19/2021, 3:28 PM
Bruxelles, BEL

Les dirigeants des institutions européennes ont appelé vendredi le président turc Recep Tayyip Erdogan à créer les conditions d'une relation apaisée avec l'Union européenne lors d'un entretien en visio-conférence avant le sommet européen des 25 et 26 mars.

Le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente de la Commission Ursula von der Leyen ont souligné "l'importance d'une désescalade soutenue et d'un renforcement de la confiance pour permettre un agenda UE-Turquie plus positif", a indiqué un communiqué publié après l'entretien.

Le président Erdogan a pour sa part insisté sur son attente de "résultats concrets" lors du sommet européen et a demandé le lancement d'un "dialogue de haut niveau", selon ses services.

Les Européens se disent prudents face au changement de comportement du président turc après une année de fortes tensions et ils ne cachent pas leurs préoccupations.

L'UE a ainsi dénoncé jeudi les violations des droits fondamentaux en Turquie et a mis en garde Ankara contre l'interdiction du Parti démocratique des peuples (HDP, pro-Kurde), deuxième plus grand parti d'opposition du pays.

Le président turc a montré une volonté d'apaisement fin 2020, après des tensions avec l'UE liées à des activités navales en Méditerranée orientale jugées "agressives" envers la Grèce et Chypre.

En fonction des décisions des dirigeants européens, Mme von der Leyen pourrait se rendre prochainement à Ankara. Le principe de cette visite a été discuté lors de la visioconférence avec le président Erdogan, mais aucune date n'a été arrêtée.

csg/aro/gde

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MAR 17

Ouïghours: les États de l'UE s'accordent sur des sanctions contre la Chine (diplomates) #

3/17/2021, 12:07 PM
Bruxelles, BEL

Les Etats membres de l'UE se sont accordés pour sanctionner la Chine pour les violations des droits de l'homme commises contre la minorité musulmane des Ouïghours dans le Xinjiang, a-t-on appris mercredi de sources diplomatiques européennes.

Quatre personnes et une entité seront inscrites sur la liste des sanctions de l'UE pour les violations des droits de l'Homme, si cette décision est approuvée à l'unanimité lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne lundi prochain à Bruxelles.

L'ambassadeur de Chine auprès de l'UE, Zhang Ming, a mis en garde Bruxelles contre le risque de "confrontation" avec Pékin si des sanctions étaient adoptées pour dénoncer les violations des droits des Ouïghours dans le Xinjian.

Les Etats membres se sont accordés sur un nouveau train de sanctions pour les violations des droits de homme qui sera soumis aux ministres lundi prochain. Il concerne en tout onze personnes et quatre entités de six pays, dont la Chine. Les autres pays visés sont la Russie, la Corée du Nord, la Libye, l'Érythrée et le Sud Soudan, selon des sources diplomatiques européennes.

L'UE veut également sanctionner les militaires qui ont pris le pouvoir en Birmanie et mènent une violente répression.

csg/aro/sg

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MAR 17

Ouighours: Les États de l'UE s'accordent sur des sanctions contre la Chine (diplomates) #

3/17/2021, 11:45 AM
Bruxelles, BEL

Les Etats membres de l'UE se sont accordés pour sanctionner la Chine pour les violations des droits de l'homme commises contre la minorité musulmane des Ouighours dans le Xinjiang, a-t-on appris mercredi de sources diplomatiques européennes.

Quatre personnes et une entité seront inscrites sur la liste des sanctions de l'UE pour les violations des droits de l'Homme, si cette décision est approuvée à l'unanimité lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE lundi prochain à Bruxelles.

csg/aro/pz

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MAR 17

Accord UE-Turquie sur la migration: des résultats mais des griefs #

3/17/2021, 10:29 AM

Le 18 mars 2016, l'Union européenne et la Turquie signaient un accord controversé pour stopper l'afflux de migrants vers l'UE. Cinq ans après, les arrivées ont été considérablement réduites, mais les deux parties s'accusent de ne pas remplir leurs obligations et les Turcs veulent le réviser.

- Ce que contient l'accord -

Signée après la "crise migratoire" de 2015 lors de laquelle l'Europe avait été débordée par l'arrivée d'1,2 million de personnes fuyant pour beaucoup la guerre en Syrie, cette "déclaration" prévoit notamment le renvoi des îles grecques vers la Turquie des "migrants irréguliers".

Dans le cadre de cet accord, décrié par les organisations de défense des droits de l'homme, les Européens s'engageaient en échange à "réinstaller" dans l'UE des Syriens restés dans les camps de réfugiés en Turquie, et à verser deux tranches de 3 milliards d'euros pour aider la Turquie dans l'accueil des réfugiés.

L'UE devait aussi accélérer le processus de libéralisation des visas pour les citoyens turcs, à condition qu'un certain nombre de critères soient remplis, celui de l'adhésion à l'UE, ainsi que les discussions sur l'élargissement de l'union douanière. Des questions actuellement au point mort.

- Bataille de chiffres -

La totalité des six milliards d'euros ont été engagés, dont quelque 4,1 milliards ont été versés à ce jour, selon la Commission européenne, qui a soutenu plus de 100 projets pour fournir aux réfugiés des biens de première nécessité, soins de santé et éducation.

Selon Bruxelles, les paiements devraient se poursuivre pour la plupart des projets jusqu'en 2022 et 2023.

En 2020, 535 millions d'euros supplémentaires ont été alloués par l'UE pour l'aide aux réfugiés dans ce pays.

Ankara de son côté affirme que "seuls 3,6 milliards d'euros ont été versés pour les Syriens", soulignant accueillir sur son sol 3,7 millions de ressortissants de ce pays.

- Chute des arrivées -

Le nombre d'arrivées de migrants en Grèce a chuté de façon spectaculaire. De 856.000 en 2015, le nombre de ceux qui ont traversé la mer Égée est tombé à 173.000 l'année suivante, et 30.000 en 2017. Il était d'à peine 10.000 en 2020, mais le chiffre s'explique en grande partie par l'impact de la pandémie.

Cet accord "a été très critiqué mais il a produit des résultats tangibles", a estimé lundi le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell: "une réduction significative des pertes de vies humaines, une baisse des traversées irrégulières et une amélioration de la situation des réfugiés et migrants en Turquie". "Les chiffres sont là".

Depuis 2016, la Turquie a repris 2.140 migrants depuis les îles grecques, tandis que 28.621 réfugiés syriens ont été réinstallés depuis la Turquie dans l'UE.

- Les critiques de l'UE -

L'UE reproche à Ankara d'avoir arrêté de reprendre les migrants en situation irrégulière sur les îles grecques depuis le début de la pandémie.

"Nous attendons de la Turquie qu'elle fasse sa part, spécialement la lutte contre les trafiquants d'êtres humains et qu'elle reprenne les retours de migrants depuis les îles grecques", a récemment déclaré la commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson.

Elle a indiqué qu'après une interruption, l'UE avait recommencé en août 2020 à accueillir des réfugiés restés en Turquie. Selon elle, "2.500-3.000" ont été "réinstallés" depuis l'an dernier.

- Que veut Ankara? -

"Nous ne reprenons pas les migrants parce que l'UE ne remplit pas les obligations de l'accord", déclare à l'AFP Faruk Kaymakçi, vice-ministre turc des Affaires étrangères en charge des Affaires européennes.

Il demande notamment à l'UE de coopérer avec la Turquie dans le nord de la Syrie pour y permettre le retour des réfugiés, mais aussi une aide financière supplémentaire pour s'occuper d'un demi-million de réfugiés d'autres nationalités présents sur son territoire.

- Révision de l'accord? -

Le président Recep Tayyip Erdogan, qui a dans le passé menacé à plusieurs reprises d'annuler l'accord afin de faire pression sur l'UE, souhaite le renouveler et l'élargir. La Turquie demande des perspectives sur l'adhésion à l'UE, une relance des négociations sur l'union douanière et sur la libéralisation des visas.

"La +déclaration+ (de 2016) reste valable et doit continuer à être mise en oeuvre", souligne Josep Borrell. Quant à l'avenir? "Cela fera partie de nos discussions, entre nous, Etats membres et institutions de l'UE, et plus tard avec la Turquie de rechercher un renouvellement de cet engagement commun", a-t-il dit.

Les relations avec la Turquie seront au menu du prochain sommet de l'UE, les 25 et 26 mars.

mt-bg-alm/fmi/pz

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