Canicule en Chine: quand le métro devient refuge #
Pour fuir les 42°C en surface, ils descendent sous terre: des habitants de Chongqing (sud-ouest), municipalité-province touchée par l'inédite canicule qui frappe la Chine, se réfugient dans les couloirs climatisés du métro.
Plusieurs zones de la moitié sud du pays affrontent actuellement la plus forte vague de chaleur depuis la mise en place des relevés météorologiques nationaux dans les années 1960.
La canicule assèche les rivières et contribue à la baisse de production des centrales hydroélectriques. Une situation qui a poussé les autorités à rationner l'électricité, notamment en fermant des usines et en réduisant l'éclairage public.
A Chongqing, l'une des villes les plus touchées, des habitants principalement âgés fuient la chaleur étouffante en journée en rejoignant les profondeurs du métro, pour faire la sieste, lire ou jouer aux cartes.
Assis sur des tabourets, des cartons ou des seaux retournés, certains sont des agents d'entretien en pause ou des ouvriers, d'autres des habitants du quartier ou des retraités désoeuvrés.
Un récent foyer de Covid-19 dans la municipalité-province de 32 millions d'habitants a déclenché le dépistage obligatoire de 10 millions d'entre eux. Mais dans le métro, peu de personnes portent le masque.
Autour d'eux, les voyageurs continuent de se presser dans les couloirs pour aller vers leur lieu de travail ou en revenir, signe que l'activité économique continue malgré la canicule.
A proximité de la bouche de métro, dans un supermarché bondé, certains habitants viennent également rechercher un peu de fraîcheur.
Avec le sourire, un responsable explique que beaucoup de ceux qui vont dans le métro ont la climatisation à la maison, mais s'ennuient et préfèrent venir y discuter au frais avec leurs amis.
L'intensité, l'étendue et la durée de cette vague de chaleur pourraient en faire l'une des plus importantes jamais enregistrées au cours de l'histoire, selon des experts du climat.
bur-oho/ehl/thm
En pleine canicule, la moitié de la Chine souffre de sécheresse #
Températures suffocantes et manque de pluie: une canicule d'ampleur inédite provoque en Chine une sécheresse sur la moitié de son vaste territoire, des montagnes enneigées du Tibet jusqu'aux plages de l'est du pays.
Sur le podium des villes chinoises les plus chaudes ces derniers jours, la municipalité-province de Chongqing (sud-ouest), où habitent 31 millions de personnes, continuait de souffrir jeudi.
Alors que le thermomètre affiche 41,9°C, de nombreux habitants cherchent un peu de fraîcheur dans les centres commerciaux ou le métro.
Assis sur des sièges de fortune, certains jouent aux cartes pour passer le temps. D'autres se reposent à même le sol, exténués par la chaleur.
Sur les réseaux sociaux, certains pestaient de devoir faire la queue en pleine canicule pour se faire tester, après un rebond épidémique de Covid-19 dans l'immense métropole.
Les vagues de chaleur en plein été ne sont pas inhabituelles en Chine, en particulier dans l'Ouest aride et le Sud du pays.
Mais le pays fait face cette année à des conditions météorologiques extrêmes, exacerbées par le réchauffement climatique, selon des scientifiques.
Il vit ainsi son été le plus chaud depuis le début de ses relevés météorologiques il y a plus de 60 ans. Une situation inédite par sa durée -- plus de 70 jours de fortes chaleurs -- mais aussi par son ampleur.
Plusieurs grandes villes ont enregistré les journées les plus chaudes de leur histoire et, par manque de précipitations, de nombreux cours d'eau sont asséchés, à l'image du plus grand fleuve du pays, le Yangtsé.
Ces conditions climatiques mettent en péril les récoltes et fragilisent le réseau électrique, au moment où des millions d'habitants font tourner leur climatisation.
La sécheresse touche désormais à des degrés divers la moitié du territoire chinois, selon une carte diffusée mercredi par le service météorologique national.
Des pans entiers du pays sont concernés, avec notamment une large bande qui englobe la partie sud de la région autonome du Tibet (ouest), très montagneuse, et s'étend vers les régions côtières à l'est, le poumon économique de la Chine.
Cette vaste zone, qui compte au total plus de 370 millions d'habitants, suit principalement le tracé du fleuve Yangtsé, source précieuse d'eau potable.
Certaines parties du Tibet figurent parmi les zones de sécheresse qualifiée de "grave" ou "exceptionnelle", par la météorologie nationale.
Au Sichuan (sud-ouest), où une localité avait atteint 44 degrés mercredi, de fortes pluies ont cependant localement rafraîchi l'atmosphère de cette région montagneuse.
Par sécurité, près de 30.000 personnes ont dû être évacuées, a rapporté jeudi la télévision publique CCTV.
La semaine dernière, des inondations soudaines avaient frappé le nord-ouest de la Chine et tué 26 personnes.
A l'autre bout du pays jeudi, le cyclone Ma-on balayait quant à lui le sud de la Chine.
Cette vague de chaleur représente un défi pour l'agriculture, dans un pays qui est déjà en temps normal en déficit de terres cultivables.
La sécheresse est notamment problématique pour les cultures de riz et de soja, très gourmandes en eau.
Dans ce contexte, le gouvernement a décidé mercredi de débloquer une enveloppe spéciale de 10 milliards de yuans (près d'1,5 milliard d'euros) pour soutenir les agriculteurs face à la sécheresse, selon CCTV.
Cette somme sera principalement affectée à assurer les récoltes de riz à l'automne.
Les autorités de Chongqing se sont, elles, engagées à prendre des mesures d'urgence pour protéger les élevages de porcs, tandis que sur internet, la vidéo d'une agricultrice du Sichuan, en pleurs après la mort de ses poulets due à la canicule et aux coupures de courant, est devenue virale.
L'assèchement des cours d'eau qui alimentent les barrages hydrauliques force également les autorités à rationner localement l'électricité, notamment au Sichuan où les 84 millions d'habitants dépendent à 80% de cette source d'énergie.
bur-lxc-sbr/ka/ia
En pleine canicule, la moitié de la Chine souffre de sécheresse #
Températures suffocantes et manque de pluie: une canicule d'ampleur inédite provoque en Chine une sécheresse sur la moitié de son vaste territoire, des montagnes enneigées du Tibet jusqu'aux plages de l'est du pays.
Sur le podium des villes chinoises les plus chaudes ces derniers jours, la municipalité-province de Chongqing (sud-ouest), où habitent 31 millions de personnes, continuait de souffrir jeudi.
Alors que le thermomètre affiche 41,9°C, de nombreux habitants cherchent un peu de fraîcheur dans les centres commerciaux ou le métro.
Assis sur des sièges de fortune, certains jouent aux cartes pour passer le temps. D'autres se reposent à même le sol, exténués par la chaleur.
Sur les réseaux sociaux, certains pestaient de devoir faire la queue en pleine canicule pour se faire tester, après un rebond épidémique de Covid-19 dans l'immense métropole.
Les vagues de chaleur en plein été ne sont pas inhabituelles en Chine, en particulier dans l'Ouest aride et le Sud du pays.
Mais le pays fait face cette année à des conditions météorologiques extrêmes, exacerbées par le réchauffement climatique, selon des scientifiques.
Il vit ainsi son été le plus chaud depuis le début de ses relevés météorologiques il y a plus de 60 ans. Une situation inédite par sa durée -- plus de 70 jours de fortes chaleurs -- mais aussi par son ampleur.
Plusieurs grandes villes ont enregistré les journées les plus chaudes de leur histoire et, par manque de précipitations, de nombreux cours d'eau sont asséchés, à l'image du plus grand fleuve du pays, le Yangtsé.
Ces conditions climatiques mettent en péril les récoltes et fragilisent le réseau électrique, au moment où des millions d'habitants font tourner leur climatisation.
La sécheresse touche désormais à des degrés divers la moitié du territoire chinois, selon une carte diffusée mercredi par le service météorologique national.
Des pans entiers du pays sont concernés, avec notamment une large bande qui englobe la partie sud de la région autonome du Tibet (ouest), très montagneuse, et s'étend vers les régions côtières à l'est, le poumon économique de la Chine.
Cette vaste zone, qui compte au total plus de 370 millions d'habitants, suit principalement le tracé du fleuve Yangtsé, source précieuse d'eau potable.
Certaines parties du Tibet figurent parmi les zones de sécheresse qualifiée de "grave" ou "exceptionnelle", par la météorologie nationale.
Au Sichuan (sud-ouest), où une localité avait atteint 44 degrés mercredi, de fortes pluies ont cependant localement rafraîchi l'atmosphère de cette région montagneuse.
Par sécurité, près de 30.000 personnes ont dû être évacuées, a rapporté jeudi la télévision publique CCTV.
La semaine dernière, des inondations soudaines avaient frappé le nord-ouest de la Chine et tué 26 personnes.
A l'autre bout du pays jeudi, le cyclone Ma-on balayait quant à lui le sud de la Chine.
Cette vague de chaleur représente un défi pour l'agriculture, dans un pays qui est déjà en temps normal en déficit de terres cultivables.
La sécheresse est notamment problématique pour les cultures de riz et de soja, très gourmandes en eau.
Dans ce contexte, le gouvernement a décidé mercredi de débloquer une enveloppe spéciale de 10 milliards de yuans (près d'1,5 milliard d'euros) pour soutenir les agriculteurs face à la sécheresse, selon CCTV.
Cette somme sera principalement affectée à assurer les récoltes de riz à l'automne.
Les autorités de Chongqing se sont, elles, engagées à prendre des mesures d'urgence pour protéger les élevages de porcs, tandis que sur internet, la vidéo d'une agricultrice du Sichuan, en pleurs après la mort de ses poulets due à la canicule et aux coupures de courant, est devenue virale.
L'assèchement des cours d'eau qui alimentent les barrages hydrauliques force également les autorités à rationner localement l'électricité, notamment au Sichuan où les 84 millions d'habitants dépendent à 80% de cette source d'énergie.
bur-lxc-sbr/ka/ia
Canicule en Chine: la sécheresse touche la moitié du pays #
La moitié du vaste territoire de la Chine subit la sécheresse, plus ou moins fortement, en raison de températures record cet été qui raréfie l'eau y compris au Tibet, selon des données officielles.
Depuis le début de ses relevés météorologiques en 1961, la Chine n'avait jamais connu d'été aussi chaud, une situation inédite tant par la durée que par l'ampleur de la canicule.
Plusieurs grandes villes ont enregistré les journées les plus chaudes de leur histoire, avec jusqu'à 45°C relevés dans le sud-ouest du pays. A l'image du plus grand fleuve du pays, le Yangtsé, de nombreux cours d'eau sont gravement asséchés.
Au total, la sécheresse touche la moitié du territoire, plus ou moins selon les endroits, selon une carte diffusée mercredi par le service météorologique national.
Des pans entiers du pays sont concernés, avec notamment une large bande qui englobe la partie sud de la région autonome du Tibet (ouest), très montagneuse, et s'étend vers les régions côtières à l'est, le poumon économique de la Chine.
Cette vaste zone, qui compte au total plus de 370 millions d'habitants, suit principalement le tracé du fleuve Yangtsé.
Certaines parties du Tibet figurent parmi les zones de sécheresse qualifiée de "grave" ou "exceptionnelle", par la météorologie nationale.
Ces conditions représentent un défi pour l'agriculture, dans un pays déjà en temps normal en déficit de terres cultivables.
La sécheresse est notamment problématique pour les cultures de riz et de soja, très gourmandes en eau.
Dans ce contexte, le gouvernement a décidé mercredi de débloquer une enveloppe spéciale de 10 milliards de yuans (près d'1,5 milliard d'euros) pour soutenir les agriculteurs face à la sécheresse, a indiqué la télévision étatique CCTV.
Cette somme sera principalement affectée à assurer les récoltes de riz à l'automne.
L'assèchement des cours d'eau, qui alimentent les barrages hydrauliques, force par ailleurs les autorités à rationner localement l'électricité, au moment où les habitants font tourner à plein régime les climatiseurs pour se rafraîchir.
lxc/oho/sbr/ehl/fio
Le cyclone Ma-on menace Hong Kong, Macao et le sud de la Chine #
Un puissant cyclone menaçait mercredi soir le sud de la Chine, provoquant une alerte aux tempêtes à Hong Kong tandis que Macao et d'autres villes se préparaient à être touchées, selon l'Observatoire de Hong Kong .
Le cyclone Ma-on ("la selle"), portant le même nom qu'une montagne de Hong Kong en forme de selle de cheval, avançant dans la soirée de mercredi à une vitesse de 110 km/h à 300 km au large des côtes du sud de la Chine et pourrait frapper jeudi vers 08H00 (00H00 GMT) quelque 160 km à l'ouest de Macao, selon la même source.
"Ma-on devrait se rapprocher de Hong Kong dans la matinée (de jeudi), pouvant dévier sa trajectoire à 200 km au sud-ouest du territoire, ce qui représente une menace considérable", a fait valoir l'Observatoire de Hong Kong .
"Les tempêtes et une marée haute astronomique pourraient avoir pour conséquence l'inondation des zones basses", a prévenu l'Observatoire.
L'alerte aux tempêtes conseille à la population de regagner les foyers et a pour conséquence l'arrêt des cours et du transport par ferry, mais le métro continuait de fonctionner à Hong Kong .
La tempête attendue devrait être similaire au super cyclone Hato, qui avait tué 10 personnes à Macao en 2017 et provoqué des inondations à Hong Kong . Mais Ma-on devrait faire moins des dégâts, a déclaré le météorologue Leung Wing-mo au site d'informations HK01.
Juillet a été le mois le plus chaud jamais enregistré à Hong Kong et le mois d'août devrait s'en approcher, selon l'Observatoire.
su/ial/thm
"Trop chaud pour dormir": la canicule en Chine éreinte les habitants #
Sortir la nuit pour éviter le soleil brûlant, s'abriter dans un bâtiment climatisé: les habitants d'une des villes les plus touchées par l'actuelle canicule en Chine du Sud ont recours au système D pour se rafraîchir.
La moitié Sud du pays enregistre la plus longue période de températures élevées et de manque de précipitations depuis le début des relevés il y a 61 ans, selon le ministère de l'Agriculture.
Un phénomène appelé à se répéter à mesure que le changement climatique s'accentue, selon la plupart des spécialistes du climat.
Dans le Sud-Ouest montagneux de la Chine, le mercure a grimpé par endroits à 45 degrés, contribuant à l'assèchement du lit des rivières et donc à la baisse de la production des centrales hydroélectriques.
Problème: la demande d'électricité augmente, car les habitants souhaitent faire tourner leurs climatiseurs face à la chaleur. Les autorités les poussent à faire des économies, voire dans certains cas rationnent le courant.
A Chongqing, municipalité-province de 31 millions d'habitants très éprouvée par l'actuelle canicule, beaucoup sont sortis mercredi avant le lever du soleil pour effectuer leurs tests PCR obligatoires après une recrudescence des cas de Covid-19, afin d'éviter la fournaise du jour.
Une femme explique à l'AFP trouver refuge durant la journée dans un dancing. Un lieu particulièrement prisé des personnes âgées, les plus vulnérables, qui passent de longues heures à danser sous la lumière tamisée... et la climatisation, pour seulement 10 yuans par personne (1,40 euro).
La pénurie d'électricité incite également les habitants à réduire l'utilisation des climatiseurs, généralisés en Chine dans les logements.
"Avec cette canicule, il fait trop chaud pour dormir la nuit. La chaleur me réveille tous les matins", raconte à l'AFP Xu Jinxin, un étudiant de 20 ans.
"Et à cause des pénuries d'électricité, on ne laisse pas la clim allumée toute la journée. On coupe quand il fait frais. On essaie d'économiser quand on peut, d'utiliser les ventilateurs aussi."
Au bord de la rivière Jialing qui coule à Chongqing, l'éclairage nocturne a été coupé pour économiser l'électricité. L'avenue qui la longe, d'ordinaire très fréquentée matin et soir, est devenue calme.
Certains habitants prennent des photos souvenir dans le lit du cours d'eau ou se baignent dans la rivière partiellement asséchée.
La rivière Jialing est un affluent du fleuve Yangtsé, le plus long de Chine et une voie navigable cruciale pour le Sud-Ouest du pays. Il s'est lui aussi gravement asséché ces dernières semaines.
Les commerces de Chongqing, déjà affectés par deux ans et demi de restrictions liées au Covid-19, souffrent également de la canicule.
"La plupart des équipements, comme la machine à glace ou les éclairages, consomment beaucoup d'électricité et la récente pénurie d'électricité a contraint l'établissement à suspendre ses activités", explique à l'AFP M. Liu, chanteur dans un bar de la ville.
"Evidemment, ça a des conséquences sur mon travail et ma vie."
Autre illustration de l'intensité de la canicule à Chongqing: même l'eau "froide" sort désormais du robinet... chaude.
"Les étés précédents, quand on ouvrait, on avait de l'eau chaude pendant une minute, et puis après l'eau froide venait", raconte à l'AFP Mme Zhang, une femme au foyer âgée de 25 ans.
"Cette année, même quand tu attends deux ou trois minutes, tu as toujours l'impression qu'elle est brûlante."
burs-oho/ehl/ka/lch