Centrafrique: plusieurs centaines de manifestants contre un changement de la Constitution #
Environ 300 personnes se sont réunies samedi à Bangui à l'appel d'une vingtaine de partis politiques et de représentants de la société civile pour manifester contre une modification de la Constitution en Centrafrique, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra a signé vendredi un décret créant un comité chargé de rédiger un projet de nouvelle Constitution. L'actuelle loi fondamentale limite à deux le nombre de mandats présidentiels. M. Touadéra, élu en 2016, a été réélu en 2020 au terme d'un scrutin contesté par l'opposition.
"Non à la manipulation", "Non à la dictature" ou encore "Non au kpou na kpou" ("mandat éternel" en sango, la deuxième langue nationale), ont scandé les manifestants qui se sont réunis à l'appel du Bloc républicain, une coalition d'une vingtaine de partis politiques de l'opposition et de membres de la société civile. Les manifestants se sont rassemblés sur un terrain vague à proximité de l'aéroport de Bangui, malgré une forte pluie qui a provoqué dans la matinée des inondations dans certains quartiers de la capitale.
"L'objectif de cette manoeuvre est de faire sauter les verrous limitant à deux mandats présidentiels pour être président à vie", a déclaré lors du rassemblement Martin Ziguélé, ancien Premier ministre, aujourd'hui député de l'opposition. "Le peuple a d'autres problèmes", a poursuivi M. Ziguélé, arrivé troisième à la présidentielle de 2020.
"Nous sommes en train de connaître une grande dictature dans notre pays. Nous avons une Constitution qui sur le plan technique ne pose aucun problème", a déclaré à l'AFP Roland Sylvestre Dawa, un militant du Bloc démocratique pour la reconstruction de Centrafrique (BDRC).
Depuis plusieurs mois, les autorités ont organisé des manifestations en faveur d'une modification de la Constitution.
"De plus en plus de voix s'élèvent pour exiger une modification de la Constitution", avait affirmé le 12 août le président centrafricain.
"Je vous ai écoutés. Je prends acte de vos sollicitations pressantes qui me sont parvenues de partout réclamant une nouvelle Constitution", avait déclaré M. Touadéra.
Le 6 août, plus d'un millier de manifestants s'étaient rassemblés à Bangui pour demander la tenue d'un référendum pour modifier la Constitution, adoptée en 2016. Certains manifestants avaient été payés pour y participer, avait constaté une journaliste de l'AFP.
Le Mouvement Coeurs Unis (MCU) de M. Touadéra avait tenté en mars, lors d'un "dialogue républicain" excluant la rébellion et boycotté par l'essentiel de l'opposition, d'introduire un amendement faisant sauter le verrou de deux mandats et permettant ainsi au président d'en briguer un troisième en 2025.
Le MCU y a finalement renoncé face au tollé provoqué dans la société civile et à la réprobation de la communauté internationale.
M. Touadéra avait été réélu fin décembre 2020 avec 53,16% des suffrages à l'issue d'un scrutin controversé, moins d'un électeur sur trois ayant eu la possibilité d'aller voter en raison de l'insécurité dans un pays en proie à une guerre civile meurtrière depuis 2013.
La Centrafrique est le deuxième pays le moins développé au monde, selon l'ONU.
fan-dyg/cl
Centrafrique: création d'un comité chargé de rédiger un projet de Constitution #
Un comité chargé de rédiger un projet de nouvelle Constitution a été créé vendredi en Centrafrique, l'opposition critiquant "une fuite en avant" ayant pour objectif le maintien au pouvoir du chef de l'Etat de ce pays en guerre civile depuis neuf ans.
L'actuelle Constitution interdit au chef de l'État de briguer un troisième mandat. Faustin Archange Touadéra, élu en 2016, a été réélu en 2020, au terme d'un scrutin contesté par l'opposition.
"Il est crée un comité de rédaction du projet de la Constitution de la République centrafricaine", qui sera chargé de "remettre au président de la République (...) un projet de Constitution", selon le décret signé par le chef de l'Etat et son Premier ministre Félix Moloua.
"Le comité de rédaction est composé de 53 membres représentant tous les courants d'opinion", dont des représentants de l'Assemblée nationale, des partis politiques de la majorité et de l'opposition et de la société civile, selon le décret.
La nouvelle Constitution pourra être adoptée soit par le Parlement, soit par un référendum.
Depuis plusieurs mois, les autorités ont organisé des manifestations en faveur d'une modification de la loi fondamentale.
"De plus en plus de voix s'élèvent pour exiger une modification de la Constitution", avait affirmé le 12 août le président centrafricain.
"Je vous ai écoutés. Je prends acte de vos sollicitations pressantes qui me sont parvenues de partout réclamant une nouvelle Constitution", avait déclarer M. Touadéra.
Le 6 août, plus d'un millier de manifestants s'étaient rassemblés à Bangui, la capitale centrafricaine, pour demander la tenue d'un référendum pour modifier la Constitution, adoptée en 2016.
"C'est une fuite en avant, et l'objectif est de se maintenir au pouvoir", a déclaré à l'AFP Martin Ziguélé, ancien Premier ministre, aujourd'hui député de l'opposition.
"Le pouvoir veut faire sauter le verrou de la limitation du nombre de mandats à deux, et au moins avoir un troisième mandat du fait d'une nouvelle Constitution qui remet tout à plat", a poursuivi M. Ziguélé, membre du Bloc républicain, une coalition d'une vingtaine de partis d'opposition et de membres de la société civile qui s'opposent à la modification de la Constitution.
M. Ziguélé a appelé, avec une vingtaine de partis de l'opposition, à une manifestation samedi contre une modification de la Constitution.
Le Mouvement Coeurs Unis (MCU) de M. Touadéra avait tenté en mars, lors d'un "dialogue républicain" excluant la rébellion et boycotté par l'essentiel de l'opposition, d'introduire un amendement faisant sauter le verrou de deux mandats et permettant ainsi au président d'en briguer un troisième en 2025.
Le MCU y a finalement renoncé face au tollé provoqué dans la société civile et à la réprobation de la communauté internationale.
M. Touadéra avait été réélu fin décembre 2020 avec 53,16% des suffrages à l'issue d'un scrutin controversé, moins d'un électeur sur trois ayant eu la possibilité d'aller voter en raison de l'insécurité dans un pays en proie à une guerre civile meurtrière depuis 2013.
Lors du scrutin, des groupes armés qui contrôlaient alors deux tiers du pays avaient lancé une offensive pour le renverser, mais le chef de l'État a appelé Moscou à la rescousse.
Des centaines de paramilitaires russes ont débarqué en renfort de centaines d'autres déjà présents depuis 2018, et aidé l'armée à repousser les rebelles.
La Centrafrique est le deuxième pays le moins développé au monde selon l'ONU, théâtre d'une guerre civile très meurtrière dans ses premières années mais qui a baissé d'intensité depuis 2018.
Les Casques bleus de l'ONU -- 14.000 aujourd'hui chargés en priorité de protéger les civils -- sont en Centrafrique depuis avril 2014. Leur déploiement visait à mettre fin à la sanglante guerre civile déclenchée en 2013 après un coup d'Etat contre le président François Bozizé.
Depuis début 2021, les forces centrafricaines et leurs alliés russes ont refoulé les rebelles d'une grande partie des territoires et villes qu'ils contrôlaient, sans toutefois pouvoir y réinstaller partout et durablement la présence et l'autorité de l'État.
vi-fan-lad/dyg/blb
Centrafrique: création d'un comité chargé de rédiger un projet de Constitution #
Un comité chargé de rédiger un projet de Constitution a été créé en Centrafrique, deuxième pays le moins développé au monde et en guerre civile depuis neuf ans, selon un décret signé vendredi par le Président.
L'actuelle Constitution interdit au chef de l'État de briguer un troisième mandat. Faustin Archange Touadéra, élu en 2016, a été réélu en 2020, au terme d'un scrutin contesté par l'opposition.
"Il est crée un comité de rédaction du projet de la Constitution de la république Centrafricaine", qui sera chargé de "remettre au président de la République (...) un projet de Constitution", a précisé le décret signé par le chef de l'Etat et son Premier ministre Félix Moloua.
Depuis plusieurs mois, les autorités ont organisé des manifestations en faveur d'une modification de la loi fondamentale.
"De plus en plus de voix s'élèvent pour exiger une modification de la Constitution", avait affirmé en août le président centrafricain.
"C'est une fuite en avant, et l'objectif est de se maintenir au pouvoir", a déclaré à l'AFP Martin Ziguélé, ancien Premier ministre aujourd'hui député de l'opposition.
M. Ziguélé a appelé, avec une vingtaine de partis de l'opposition, à une manifestation samedi contre une modification de la Constitution.
Le Mouvement Coeurs Unis (MCU) de M. Touadéra avait tenté en mars, lors d'un "dialogue républicain" excluant la rébellion et boycotté par l'essentiel de l'opposition, d'introduire un amendement faisant sauter le verrou du plafond de deux mandats et permettant ainsi au président d'en briguer un troisième en 2025.
Le MCU y a finalement renoncé face au tollé provoqué dans la société civile et à la réprobation de la communauté internationale.
vi-fan-lad/dyg/blb
Centrafrique: création d'un comité chargé de rédiger un projet de Constitution #
Un comité chargé de rédiger un projet de Constitution a été créé en Centrafrique, deuxième pays le moins développé au monde et en guerre civile depuis 9 ans, selon un décret signé vendredi par le président de la République.
L'actuelle Constitution interdit au chef de l'État de briguer un troisième mandat. Faustin Archange Touadéra, élu en 2016, a été réélu en 2020, au terme d'un scrutin contesté par l'opposition.
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