Carrefour: les salariés mobilisés contre un "confinement social" #
Les salariés du groupe Carrefour se sont mobilisés samedi dans toute la France, avec des grèves ou manifestations à l'appel de la CFDT et de la CGT, pour dénoncer un "confinement social", de mauvaises conditions de travail, et réclamer embauches et hausses des salaires, ont rapporté des journalistes de l'AFP.
A Liévin (Pas-de-Calais), les salariés ont mené une "grève, avec un filtrage impactant", a indiqué à l'AFP Philippe Hureau, délégué CFDT, qui a critiqué "le manque de personnel en magasin". "On ne nous donne pas les moyens de satisfaire les clients. Il y a beaucoup d'attente en caisse", a-t-il expliqué.
Devant le plus grand Carrefour de Marseille, dans les quartiers Nord, les clients étaient bloqués sur plus d'un kilomètre samedi matin, dans un concert de klaxons, avec l'entrée du parking entravée par des chariots couchés à terre et un barrage filtrant organisé par les grévistes. "Le magasin continue de tourner, mais nous essayons au maximum de dissuader les clients", a expliqué Fiona Agueni, étudiante et caissière du magasin.
Dans le Val-de-Marne, trois magasins ont suivi le mouvement, à Ivry-sur-Seine, Villejuif et Charenton-le-Pont, tout en restant ouverts, selon la préfecture. "Carrefour va verser 400 millions d'euros à ses actionnaires, et seulement 200 euros brut (de prime) à ses salariés. C'est inacceptable, surtout dans les conditions dans lesquelles nous travaillons", avec "des clients agressifs", a protesté Betty, déléguée syndicale CFDT à Ivry-sur-Seine.
"La direction nous méprise", s'est insurgé son collègue Stéphane Desgranges, représentant CGT. "On a été ouvert depuis un an, on a nourri les gens...", a-t-il rappelé. "Aujourd'hui, (...) on laisse le magasin ouvert (...) mais si la direction ne nous entend pas, on passera à l'étape supérieure", a-t-il prévenu.
En Seine-Saint-Denis, deux magasins étaient mobilisés, à Noisy-le-Grand et Aulnay-sous-Bois, "sans conséquences sur l'accueil de la clientèle", selon la préfecture. A Étampes, d'après la préfecture de l'Essonne, une quarantaine de salariés se sont rassemblés dans la matinée dans une ambiance "calme et sereine" sur le parking du magasin.
Le mouvement a également été suivi à Givors (Rhône), où le magasin était fermé samedi matin pour cause de grève. A Dijon, une centaine de manifestants se sont rassemblés à l'appel de la CFDT devant un centre commercial et à Quetigny, en banlieue dijonnaise, la grève était suivie à 50%, selon la CGT, citée par Le Bien Public.
A Annecy, les salariés de l'hypermarché Carrefour "ont manifesté devant le magasin", selon la CGT locale, et à Nice, deux hypermarchés étaient touchés par le mouvement, qui a gagné Monaco, où 70 des 280 salariés de l'hypermarché Carrefour étaient en grève, selon Alexandra Oukdim, déléguée du Syndicat du commerce de Monaco.
burs-er/cel/nm
Trois personnes dont un artiste biélorusse interpellées devant l'Élysée avec un tissu enflammé #
Deux personnes interpellées devant l'Elysée jeudi soir parmi lesquelles un artiste biélorusse qui détenait une bouteille avec un tissu préalablement enflammé sur lui, ont écopé d'un rappel à la loi pour une action présentée comme politico-artistique, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Paris.
Ces deux personnes, interpellées avec une troisième jeudi soir devant l'Elysée, avaient été placées en garde à vue pour "violences volontaires avec arme".
Selon les premiers éléments de l'enquête dévoilés par le ministère public, "l'homme s'est présenté jeudi soir devant l'Élysée en tenant à la main une bouteille contenant un liquide (identifié comme n'étant pas un hydrocarbure) et une pièce de tissu préalablement enflammée."
"Devant la présence policière, il a jeté sa bouteille en direction du sol", a précisé la même source.
Selon une source proche du dossier, confirmant une information du Point, il s'agit d'un artiste biélorusse de 33 ans, Alexei Kuzmich.
Il a été déféré pour un rappel à la loi, selon le parquet de Paris.
Sur son compte Instagram, l'artiste assure dans une publication intitulée "Lettre à Macron. Président. France" être venu "accomplir une révolution", dans un pays qui "fraie aujourd'hui avec le fascisme".
L'artiste compare le président français à Alexandre Loukachenko, qui fait l'objet d'un grand mouvement de contestation depuis 2020 qu'il tente d'affaiblir par des arrestations massives, des violences ayant fait au moins quatre morts et de lourdes peines de prison qui continuent de tomber.
Les deux autres personnes avec lui, un homme et une femme, "prenaient des photographies et des vidéos de la scène", a précisé le parquet de Paris.
La femme a aussi fait l'objet d'un rappel à la loi par officier de police judiciaire, selon le parquet de Paris, tandis que l'homme prenant des photographies, a été admis à l'Infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (I3P) et sera reconvoqué ultérieurement.
L'enquête a été confiée à la brigade criminelle.
alh-mk-gd/meh/bow
Mali: une femme décédée, un enfant blessé dans un incendie pendant un raid français #
Une femme est décédée et un enfant a été légèrement blessé dans un incendie en marge d'une opération menée au Mali par les militaires français, au cours de laquelle un jihadiste présumé a été tué et deux autres capturés, a annoncé vendredi l'état-major.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, "dans un secteur situé à 95 km au sud-est de Tessalit (Nord-Est), des militaires de l'opération Barkhane ont conduit une opération visant la capture de cadres" du GSIM (Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans), un groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda, a affirmé l'état-major dans communiqué.
"Après une infiltration délicate" par hélicoptères, "la capture de deux individus et la saisie de trois armes légères d'infanterie, de nombreuses munitions et des téléphones, les militaires français ont été pris à partie par un individu caché dans une tente" qui a ouvert le feu.
"L'individu a été neutralisé", précise-t-on de même source, ajoutant qu'"une femme présente aux côtés de l'assaillant a été retrouvée sans vie".
"Au cours de cet échange de tirs, la tente abritant l'assaillant a pris feu" et "un enfant en bas âge, présent dans cette même tente, a été extrait des flammes par un des militaires français", selon le communiqué.
L'enfant, en bas âge, "a été soigné sur place avant d'être évacué vers l'hôpital militaire de Gao", a, indiqué l'état-major, soulignant que souffrant de "blessures superficielles", il était désormais "hors de danger".
dab/dla/sst
Contre la future PAC, des agriculteurs ont sorti leurs tracteurs dans le nord de la France #
Patates pourries déversées au Havre, opérations escargots en Ile-de-France: des agriculteurs ont manifesté vendredi avec leurs tracteurs et occasionné ça et là des bouchons, pour adresser un "avertissement" au gouvernement contre un verdissement jugé excessif des futures aides européennes.
Selon la section du grand bassin parisien du premier syndicat agricole français, la FNSEA, à l'origine de l'appel à manifester, 5.000 agriculteurs se sont mobilisés dans douze départements, d'une partie de la Normandie à une partie de la Champagne-Ardenne, en passant par l'Ile-de-France et les Hauts-de-France, lors d'une action qui a démarré à l'aube pour s'achever vers 15H00.
Des convois de tracteurs ont occasionné des embouteillages sur plusieurs axes franciliens et au-delà, sans toutefois paralyser le trafic en cette journée de grands départs. Le réseau autoroutier Sanef a signalé des perturbations sur l'A13, qui relie Paris à Caen, qui ont duré une bonne partie de la matinée, selon des alertes sur Twitter.
Dans le viseur des manifestants, la mise en place d'éco-régimes ("eco-schemes") dans la future politique agricole commune européenne (PAC), un financement qui sera conditionné à des pratiques plus respectueuses de l'environnement, par exemple avec du bio.
Des représentants des manifestants ont profité d'un déplacement du ministre de l'Agriculture Julien Denormandie dans le Loiret pour exprimer leurs doléances pendant plus de deux heures, selon un syndicaliste.
"On ne peut qu'être satisfait de cet échange mais on lui a rappelé qu'il fallait des actes", a déclaré à l'AFP Florent Leprêtre, président de la FNSEA Centre Val de Loire.
"Ce matin on a eu une grande discussion de travail" pour "voir comment la nouvelle politique agricole commune peut les accompagner", a déclaré M. Denormandie à Orléans, rappelant que rien n'était tranché concernant la répartition de ces aides.
"Il y a une pression que mettent les agriculteurs, parce que c'est très sensible, ce sujet", a ajouté son collègue aux Affaires européennes Clément Beaune sur BFMTV, promettant que les règles seront les mêmes pour l'ensemble des agriculteurs européens.
Le détail de la future PAC, qui entrera en vigueur en 2023, est toujours en train d'être négocié à Bruxelles.
Derrière le péage de Saint-Arnoult, dans les Yvelines, une ribambelle de tracteurs se sont garés vers 06H00 autour d'un petit rond-point, pour bloquer les axes menant à Orléans, Etampes ou encore Chartres.
Une trentaine d'agriculteurs ont agrémenté leurs tracteurs de quelques pancartes au style direct: "Macron, veux-tu encore de tes paysans?"
"On veut lancer un avertissement à Emmanuel Macron", explique Damien Greffin, président de la FNSEA Grand bassin parisien.
En fin de matinée, une trentaine de tracteurs ont mené une opération escargot sur le périphérique de Caen, selon Bison Futé.
Au Havre, une petite trentaine d'agriculteurs à bord de 18 tracteurs ont déversé onze bennes de déchets (souches d'arbres, pneus, betteraves pourries, patates pourries) devant la sous-préfecture, d'après un responsable de la police.
A Lille, une trentaine de tracteurs ont été parqués autour de la préfecture, où une délégation a été reçue.
La réforme qui se dessine équivaudrait à "180 millions d'euros en moins par an pour les Hauts-de-France" en aides européennes, estime le président de la FDSEA Nord, Laurent Verhaeghe, pour qui "le risque serait de nous faire payer la transition écologique".
Amaury Babault, 31 ans, qui produit blé, orge et colza sur son exploitation de 150 hectares à Ablis (Yvelines), représente la "sixième génération" d'agriculteurs de sa famille. Il "en espère une septième, si M. Macron veut bien encore des agriculteurs dans quelques années".
Mais il calcule que s'il perd "80 euros par hectare" d'aides de la PAC, ce sera 12.000 euros en moins chaque année dans son exploitation.
La mobilisation de vendredi n'a toutefois pas l'unanimité dans le monde agricole.
Pour la Confédération paysanne, "les producteurs de grandes cultures de la FNSEA, gros bénéficiaires des aides européennes, mettent une pression indécente sur l'exécutif pour que rien de change".
Le syndicat est membre, avec une quarantaine d'autres organisations, de la plateforme Pour une autre PAC, qui milite pour une politique plus verte et dénonce dans un communiqué une "tentative d'affaiblissement dramatique de l'ambition de la réforme de la PAC et s'inquiète de l'écho que pourrait trouver leur démarche dans les décisions gouvernementales imminentes sur ce dossier".
bur-ola-clc-myl/ngu/ico/pb
RATP: rassemblement CGT contre la répression syndicale et la concurrence #
Une centaine de personnes, rassemblées à l'appel de la CGT-RATP, ont protesté vendredi, devant un dépôt d'autobus de la régie à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), contre la répression syndicale et l'ouverture à la concurrence, a constaté une journaliste de l'AFP.
L'un des élus CGT de ce centre-bus, Alexandre El Gamal, est menacé de licenciement par la RATP, qui l'accuse notamment de blocages de ce dépôt pendant la grève contre la réforme des retraites de l'hiver 2019-2020. En novembre dernier, l'inspection du travail avait refusé d'autoriser la révocation de ce syndicaliste, mais la régie avait ensuite déposé un recours.
"La date limite pour la décision du ministère du Travail sur le recours est le 22 mai", a indiqué M. El Gamal à l'AFP. À côté des agents RATP venus le soutenir vendredi se trouvaient des salariés de Sanofi ou Monoprix, des fonctionnaires territoriaux, des militants de Solidaires-RATP et des personnalités politiques.
Actuellement, "le climat est délétère et anxiogène au dépôt de Vitry. On ne comprend pas cet acharnement sur Alexandre, syndicaliste mais pas voyou", a dénoncé auprès de l'AFP Fabien Cormier, représentant syndical CGT-RATP.
Ce rassemblement coïncidait avec une journée nationale d'action organisée par la CGT dans les transports urbains et interurbains, notamment pour réclamer des hausses de salaires, s'opposer à la concurrence dans ce secteur et protester contre la répression syndicale. À la RATP, l'appel à la grève de la CGT "n'a pas eu d'impact sur le trafic", a-t-on appris auprès de la direction.
Parmi les manifestants à Vitry-sur-Seine, Aurélia est "venue pour soutenir Alex". Conductrice de bus, c'est sa "16e année à la RATP", précise à l'AFP cette militante CGT au visage recouvert d'un masque portant l'inscription "justice pour Alexandre".
"On se bat aussi contre l'ouverture à la concurrence et la reprise de la vente des tickets à bord des bus, où les plexiglas de protection ont été enlevés", ajoute-t-elle. "Complètement inquiète" à cause de la prochaine ouverture à la concurrence du réseau autobus de la régie (à partir du 1er janvier 2025), cette mère de famille appréhende "une détérioration des conditions de travail". "C'est la destruction de tous nos acquis, on va travailler plus longtemps et on ne sait pas qui sera notre employeur. Même pour les usagers, ça va être une catastrophe", car "actuellement, dans les transports privés, il n'y a pas la même qualité de service", affirme-t-elle.
er/cel/bow
Contre la future PAC, des agriculteurs mobilisés dans le nord de la France #
Patates pourries déversées devant la sous-préfecture du Havre, opérations escargots sur des grands axes franciliens: plusieurs milliers d'agriculteurs, selon les organisateurs, ont manifesté vendredi pour adresser un "avertissement" au gouvernement contre une réforme des aides européennes, dont le verdissement les pénaliserait financièrement.
Selon la FNSEA Grand bassin parisien - la section du premier syndicat agricole français qui était à l'origine de l'appel à manifester, 5.000 agriculteurs étaient mobilisés sur douze départements, d'une partie de la Normandie à une partie de la Champagne-Ardenne, en passant par l'Ile-de-France et les Hauts-de-France.
Dans le viseur des manifestants, la mise en place d'éco-régimes ("eco-schemes") dans la future politique agricole commune européenne (PAC), un financement qui sera conditionné à des pratiques plus respectueuses de l'environnement, et qui laisserait selon eux trop d'agriculteurs au bord de la route.
Des représentants des manifestants ont profité d'un déplacement du ministre de l'Agriculture Julien Denormandie dans le Loiret pour lui faire part de leurs doléances.
"Il entend et il est dans la concertation. On ne peut qu'être satisfait de cet échange mais on lui a rappelé qu'il fallait des actes", a déclaré à l'AFP Florent Leprêtre, président de la FNSEA Centre Val de Loire, au terme d'"un temps d'échange de plus de deux heures".
"Ce matin on a eu une grande discussion de travail (...) avec l'ensemble des acteurs du monde agricole" pour "voir comment la nouvelle politique agricole commune peut les accompagner", a déclaré M. Denormandie lors d'un point presse à Orléans.
"Il faut évidemment que cette nouvelle politique agricole commune soit accessible, c'est mon engagement", a-t-il affirmé, rappelant rien n'était tranché concernant la répartition de ces aides.
Le détail de la future PAC, qui entrera en vigueur en 2023, est toujours en train d'être négocié à Bruxelles.
Derrière le péage de Saint-Arnoult, dans les Yvelines, une ribambelle de tracteurs se sont garés vers 06H00 autour d'un petit rond-point, pour bloquer les axes stratégiques menant à Orléans, Etampes ou encore Chartres.
Une trentaine d'agriculteurs ont agrémenté leurs tracteurs de quelques pancartes au style direct : "Macron, veux-tu encore de tes paysans?"
"On veut lancer un avertissement à Emmanuel Macron" dont "on ne partage pas la vision" de la réforme de la PAC, explique Damien Greffin, président de la FNSEA Grand bassin parisien.
Des bouchons ont été rapportés sur plusieurs axes franciliens et au-delà. Le réseau autoroutier Sanef a ainsi signalé des perturbations sur l'A13, qui relie Paris à Caen.
En fin de matinée, une trentaine de tracteurs ont aussi mené une opération escargot sur le périphérique de Caen, selon Bison Futé.
Au Havre, une petite trentaine d'agriculteurs à bord de 18 tracteurs ont déversé 11 bennes de déchets (souches d'arbres, pneus, betteraves pourries, patates pourries) devant la sous-préfecture, d'après un responsable de la police.
A Lille, une trentaine de tracteurs ont été parqués autour de la préfecture, où une délégation a été reçue. L'action était rythmée par les retentissantes déflagrations d'un effaroucheur à volatiles, a constaté une journaliste de l'AFP.
La réforme qui se dessine équivaudrait à "180 millions d'euros en moins par an pour les Hauts-de-France" en aides de la PAC, estime le président de la FDSEA Nord, Laurent Verhaeghe, pour qui "le risque serait de nous faire payer la transition écologique".
Amaury Babault, 31 ans, qui produit blé, orge et colza sur son exploitation de 150 hectares à Ablis (Yvelines), représente la "sixième génération" d'agriculteurs de sa famille. Il "en espère une septième, si M. Macron veut bien encore des agriculteurs dans quelques années".
Mais il calcule que s'il perd "80 euros par hectare" d'aides de la PAC, ce sera 12.000 euros en moins chaque année dans son exploitation.
La mobilisation de vendredi ne fait toutefois pas l'unanimité dans le monde agricole.
Pour la Confédération paysanne, "les producteurs de grandes cultures de la FNSEA, gros bénéficiaires des aides européennes, mettent une pression indécente sur l'exécutif pour que rien de change".
Le syndicat est membre, avec une quarantaine d'autres organisations, de la plateforme Pour une autre PAC, qui milite pour une politique plus verte et dénonce dans un communiqué une "tentative d'affaiblissement dramatique de l'ambition de la réforme de la PAC et s'inquiète de l'écho que pourrait trouver leur démarche dans les décisions gouvernementales imminentes sur ce dossier".
bur-ola-clc-myl/ngu/soe/pb
France: trois personnes dont un artiste bélarusse interpellées devant l'Élysée avec un tissu enflammé #
Trois personnes, dont un artiste bélarusse qui détenait une bouteille avec un tissu préalablement enflammé sur lui, ont été interpellées devant la présidence de la République en France, puis placées en garde à vue jeudi, pour une action présentée comme politico-artistique, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.
Les trois personnes ont été placées en garde à vue pour "violences volontaires avec arme", a précisé à l'AFP le parquet de Paris, confirmant une information des journaux Le Point et Le Figaro.
Selon les premiers éléments de l'enquête dévoilés par le ministère public, "un homme s'est présenté jeudi soir devant l'Élysée en tenant à la main une bouteille contenant un liquide (identifié comme n'étant pas un hydrocarbure) et une pièce de tissu préalablement enflammée."
"Devant la présence policière, il a jeté sa bouteille en direction du sol", a précisé la même source.
Selon une source proche du dossier, il s'agit d'un Bélarusse de 33 ans.
Le Point indique qu'il s'agit de l'artiste Alexei Kuzmich.
Sur son compte Instagram, l'artiste assure dans une publication intitulée "Lettre à Macron. Président. France" être venu "accomplir une révolution", dans un pays qui "fraie aujourd'hui avec le fascisme".
L'artiste compare le président français à Alexandre Loukachenko, qui fait l'objet d'un grand mouvement de contestation depuis 2020 qu'il tente d'affaiblir par des arrestations massives, des violences ayant fait au moins quatre morts et de lourdes peines de prison qui continuent de tomber.
Les deux autres personnes, un homme et une femme, également en garde à vue, "prenaient des photographies et des vidéos de la scène", a précisé le parquet de Paris.
L'homme prenant des photographies a été admis à l'Infirmerie psychiatrique de la préfecture de police, a ajouté le parquet.
L'enquête a été confiée à la brigade criminelle.
alh-mk-gd/pga/vk/dlm
France: trois personnes dont un artiste biélorusse interpellées devant l'Élysée avec un tissu enflammé #
Trois personnes, dont un artiste biélorusse qui détenait une bouteille avec un tissu préalablement enflammé sur lui, ont été interpellées devant la présidence de la République en France, puis placées en garde à vue jeudi, pour une action présentée comme politico-artistique, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.
Les trois personnes ont été placées en garde à vue pour "violences volontaires avec arme", a précisé à l'AFP le parquet de Paris, confirmant une information des journaux Le Point et Le Figaro.
Selon les premiers éléments de l'enquête dévoilés par le ministère public, "un homme s'est présenté jeudi soir devant l'Élysée en tenant à la main une bouteille contenant un liquide (identifié comme n'étant pas un hydrocarbure) et une pièce de tissu préalablement enflammée."
"Devant la présence policière, il a jeté sa bouteille en direction du sol", a précisé la même source.
Selon une source proche du dossier, il s'agit d'un Biélorusse de 33 ans.
Le Point indique qu'il s'agit de l'artiste Alexei Kuzmich.
Sur son compte Instagram, l'artiste assure dans une publication intitulée "Lettre à Macron. Président. France" être venu "accomplir une révolution", dans un pays qui "fraie aujourd'hui avec le fascisme".
L'artiste compare le président français à Alexandre Loukachenko, qui fait l'objet d'un grand mouvement de contestation depuis 2020 qu'il tente d'affaiblir par des arrestations massives, des violences ayant fait au moins quatre morts et de lourdes peines de prison qui continuent de tomber.
Les deux autres personnes, un homme et une femme, également en garde à vue, "prenaient des photographies et des vidéos de la scène", a précisé le parquet de Paris.
L'homme prenant des photographies a été admis à l'Infirmerie psychiatrique de la préfecture de police, a ajouté le parquet.
L'enquête a été confiée à la brigade criminelle.
alh-mk-gd/pga/vk/dlm
Trois personnes dont un artiste biélorusse interpellées devant l'Élysée avec un tissu enflammé #
Trois personnes, dont un artiste biélorusse qui détenait une bouteille avec un tissu préalablement enflammé sur lui, ont été interpellées devant l'Élysée puis placées en garde à vue jeudi, pour une action présentée comme politico-artistique, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.
Les trois personnes ont été placées en garde à vue pour "violences volontaires avec arme", a précisé à l'AFP le parquet de Paris, confirmant une information du Point et du Figaro.
Selon les premiers éléments de l'enquête dévoilés par le ministère public, "un homme s'est présenté jeudi soir devant l'Élysée en tenant à la main une bouteille contenant un liquide (identifié comme n'étant pas un hydrocarbure) et une pièce de tissu préalablement enflammée."
"Devant la présence policière, il a jeté sa bouteille en direction du sol", a précisé la même source.
Selon une source proche du dossier, il s'agit d'un Biélorusse de 33 ans.
Le Point indique qu'il s'agit de l'artiste Alexei Kuzmich.
Sur son compte Instagram l'artiste assure dans une publication intitulée "Lettre à Macron. Président. France" être venu "accomplir une révolution", dans un pays qui "fraie aujourd'hui avec le fascisme".
L'artiste compare le président français à Alexandre Loukachenko, qui fait l'objet d'un grand mouvement de contestation depuis 2020 qu'il tente d'affaiblir par des arrestations massives, des violences ayant fait au moins quatre morts et de lourdes peines de prison qui continuent de tomber.
Les deux autres personnes, un homme et une femme, également en garde à vue "prenaient des photographies et des vidéos de la scène", a précisé le parquet de Paris.
L'homme prenant des photographies a été admis à l'Infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (I3P), a ajouté le parquet.
L'enquête a été confiée à la brigade criminelle.
alh-mk-gd/pga/vk
Trois personnes dont un artiste biélorusse interpellés devant l'Élysée avec un tissu enflammé #
Trois personnes, dont un artiste biélorusse qui détenait une bouteille avec un tissu préalablement enflammé sur lui, ont été interpellés devant l'Élysée puis placés en garde à vue jeudi, pour une action présentée comme politico-artistique, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.
Les trois hommes ont été placés en garde à vue pour "violences volontaires avec arme", a précisé à l'AFP le parquet de Paris, confirmant une information du Point et du Figaro.
Selon les premiers éléments de l'enquête dévoilés par le ministère public, "un homme s'est présenté jeudi soir devant l'Élysée en tenant à la main une bouteille contenant un liquide (identifié comme n'étant pas un hydrocarbure) et une pièce de tissu préalablement enflammée."
"Devant la présence policière, il a jeté sa bouteille en direction du sol", a précisé la même source.
Selon une source proche du dossier, il s'agit d'un Biélorusse de 33 ans.
Le Point indique qu'il s'agit de l'artiste Alexei Kuzmich.
Sur son compte Instagram l'artiste assure dans une publication intitulée "Lettre à Macron. Président. France" être venu "accomplir une révolution", dans un pays qui "fraie aujourd'hui avec le fascisme".
L'artiste compare le président français à Alexandre Loukachenko, qui fait l'objet d'un grand mouvement de contestation depuis 2020 qu'il tente d'affaiblir par des arrestations massives, des violences ayant fait au moins quatre morts et de lourdes peines de prison qui continuent de tomber.
Les deux autres personnes, un homme et une femme, également en garde à vue "prenaient des photographies et des vidéos de la scène", a précisé le parquet de Paris.
L'homme prenant des photographies a été admis à l'Infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (I3P), a ajouté le parquet.
L'enquête a été confiée à la brigade criminelle.
alh-mk-gd/pga/vk
Contre la future PAC, des agriculteurs mobilisés dans la moitié nord de la France #
Patates pourries déversées devant la sous-préfecture du Havre, opérations escargots sur des grands axes franciliens: plusieurs milliers d'agriculteurs, selon les organisateurs, manifestaient vendredi pour adresser un "avertissement" au gouvernement contre une réforme des aides européennes, dont le verdissement les pénaliserait financièrement.
Derrière le péage de Saint-Arnoult, dans les Yvelines, une ribambelle de tracteurs se sont garés vers 06H00 autour d'un petit rond-point, pour bloquer les axes stratégiques menant à Orléans, Etampes ou encore Chartres.
Les agriculteurs - au nombre d'une trentaine - ont agrémenté leurs tracteurs de quelques pancartes au style direct : "Macron, veux-tu encore de tes paysans?"
"On veut lancer un avertissement à Emmanuel Macron" dont "on ne partage pas la vision" de la réforme de la politique agricole commune européenne (PAC), explique Damien Greffin, président de la FNSEA Grand bassin parisien, sur le rond-point.
Selon lui, 5.000 agriculteurs étaient mobilisés au total dans cette opération organisée sur douze départements, d'une partie de la Normandie à une partie de la Champagne-Ardenne, en passant par l'Ile-de-France et les Hauts-de-France.
"Tout le monde n'est pas parti en tracteur, il y a différentes formes de mobilisations", a précisé une porte-parole de la FRSEA Ile-de-France. "Beaucoup sont en rendez-vous avec leurs parlementaires ou avec les préfets, et certains se sont déplacés en voiture pour rejoindre les convois ou les accompagner."
Au Havre, selon un responsable de la police, 25 à 30 agriculteurs à bord de 18 tracteurs ont déversé 11 bennes de déchets (souches d'arbres, pneus, betteraves pourries, patates pourries) devant la sous-préfecture.
A Lille, une trentaine de tracteurs ont été parqués autour de la préfecture, où une délégation a été reçue. L'action était rythmée par les retentissantes déflagrations d'un effaroucheur à volatiles, a constaté une journaliste de l'AFP.
La réforme envisagée équivaudrait à "180 millions d'euros en moins par an pour les Hauts-de-France" d'aides de la PAC, a calculé le président de la FDSEA Nord, Laurent Verhaeghe, pour qui "le risque serait de nous faire payer la transition écologique".
Les tracteurs ont commencé à quitter les lieux à 11H00.
Des bouchons étaient rapportés sur plusieurs axes franciliens et au-delà. Le réseau autoroutier Sanef signalait ainsi des perturbations sur l'A13, qui relie Paris à Caen.
Les manifestants craignent que les orientations de la future PAC, en négociation à Bruxelles, laissent trop d'agriculteurs au bord de la route. Elle prévoit notamment la mise en place d'éco-régimes ("eco-schemes"), un financement conditionné à des pratiques plus respectueuses de l'environnement.
Amaury Babault, 31 ans, qui produit blé, orge et colza sur son exploitation de 150 hectares à Ablis (Yvelines), représente la "sixième génération" d'agriculteurs de sa famille. Il "en espère une septième, si M. Macron veut bien encore des agriculteurs dans quelques années".
Mais il calcule que s'il perd "80 euros par hectare" d'aides de la PAC, ce sera 12.000 euros en moins chaque année dans son exploitation.
Les manifestants attendent "d'être reçus par le ministre de l'Agriculture [Julien Denormandie] au moins, voire Macron", prévient David Vallée, président de la section de Saint-Arnoult/Dourdan, qui peste contre une réforme "inacceptable" d'une "complexité sans nom".
"Si on n'est pas reçu, on ira monter sur Paris", là "où se trouvent les gens qui décident", alerte-t-il.
Les manifestations sont organisées au moment où des Franciliens pourraient prendre la route pour profiter du week-end de Pâques afin de se mettre au vert après le durcissement des contraintes annoncées pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Mais le but affiché n'était pas de bloquer les routes toute la journée.
La plateforme Pour une autre PAC, qui milite pour une politique plus verte et rassemble une quarantaine d'organisations (des ONG et associations défendant l'environnement, mais aussi les petits exploitants, les droits des animaux ou les consommateurs) a de son côté "fait part de sa très vive opposition aux revendications exprimées par cette partie de la profession agricole".
Dans un communiqué, elle "dénonce leur tentative d'affaiblissement dramatique de l'ambition de la réforme de la PAC et s'inquiète de l'écho que pourrait trouver leur démarche dans les décisions gouvernementales imminentes sur ce dossier".
bur-ola-clc-myl/ngu/soe/shu
Contre la future PAC, tracteurs et agriculteurs mobilisés en Ile-de-France et alentour #
Des centaines d'agriculteurs d'Ile-de-France et alentour ont sorti les tracteurs vendredi matin pour adresser un "avertissement" au gouvernement contre une réforme des aides européennes, dont le verdissement les pénaliserait financièrement.
Derrière le péage de Saint-Arnoult, dans les Yvelines, une ribambelle de tracteurs étaient disposés vers 06H00 autour d'un petit rond-point, pour bloquer les axes stratégiques menant à Orléans, Etampes ou encore Chartres.
La petite trentaine d'agriculteurs ont agrémenté leurs tracteurs de quelques pancartes au style direct : "Macron, veux-tu encore de tes paysans?"
"On veut lancer un avertissement à Emmanuel Macron" dont "on ne partage pas la vision" de la réforme de la politique agricole commune européenne (PAC), explique Damien Greffin, président de la FNSEA Grand bassin parisien, sur le rond-point.
Il a affirmé à l'AFP que 5.000 agriculteurs étaient mobilisés vers 09H00 dans cette opération organisée sur douze départements, d'une partie de la Normandie à une partie de la Champagne-Ardenne, en passant par l'Ile-de-France et les Hauts-de-France.
"Tout le monde n'est pas parti en tracteur, il y a différentes formes de mobilisations", a précisé une porte-parole de la FRSEA Ile-de-France. "Beaucoup sont en rendez-vous avec leurs parlementaires ou avec les préfets, et certains se sont déplacés en voiture pour rejoindre les convois ou les accompagner."
Selon la gendarmerie, vers 07H00, une soixantaine de tracteurs convergeaient vers Paris depuis l'Essonne, les Yvelines et le Val-d'Oise. A Thillois (Marne), 37 tracteurs étaient rassemblés sur des ronds-points. En Seine-Maritime, à Saint-Aubin-le-Cauf, 25 tracteurs annonçaient vouloir converger vers Dieppe.
Ils craignent que les orientations de la future PAC, en négociation à Bruxelles, laissent trop d'agriculteurs au bord de la route. Elle prévoit notamment la mise en place d'éco-régimes ("eco-schemes"), une nouvelle source de financement conditionnée à des pratiques plus respectueuses de l'environnement.
Amaury Babault, 31 ans, qui produit blé, orge et colza sur son exploitation d'Ablis (Yvelines) de 150 hectares, représente la "sixième génération" d'agriculteurs de sa famille. Il "en espère une septième, si M. Macron veut bien encore des agriculteurs dans quelques années".
Mais il calcule que s'il perd "80 euros par hectare" d'aides la PAC, ce seront 12.000 euros en moins chaque année dans son exploitation, de quoi "mettre en danger les exploitations".
"On nous dit: +On veut l'autonomie alimentaire, on veut moins importer les produits qui viennent de Chine, surtout avec le Covid (...)+ et on nous dit qu'on n'a plus besoin de nous", tempête le jeune agriculteur.
Tous attendent "d'être reçus par le ministre de l'Agriculture [Julien Denormandie] au moins, voire Macron", indique David Vallée, président de la section de Saint-Arnoult/Dourdan, qui peste contre une réforme "inacceptable" d'une "complexité sans nom".
"Si on n'est pas reçu, on ira monter sur Paris", là "où se trouvent les gens qui décident", alerte-t-il.
La manifestation était organisée au moment où des Franciliens pourraient prendre la route pour profiter du week-end de Pâques afin de se mettre au vert après le durcissement des contraintes annoncées pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Mais le but affiché n'est pas de bloquer les routes toute la journée.
La plateforme Pour une autre PAC, qui milite pour une politique plus verte et rassemble une quarantaine d'organisations (des ONG et associations défendant l'environnement, mais aussi les petits exploitants, les droits des animaux ou les consommateurs) a de son côté "fait part de sa très vive opposition aux revendications exprimées par cette partie de la profession agricole". Dans un communiqué, elle "dénonce leur tentative d'affaiblissement dramatique de l'ambition de la réforme de la PAC et s'inquiète de l'écho que pourrait trouver leur démarche dans les décisions gouvernementales imminentes sur ce dossier".
Sortant de son 40 tonnes pour prendre l'air vivifiant, Frédéric Drillon, routier bloqué depuis 6H10 du matin, prend l'évènement matinal avec philosophie. "Ça ne nous arrange pas mais je comprends pourquoi ils bloquent", assure-t-il.
Un peu avant 8H00, les manifestants lèvent le blocage. "On embête les gens qui travaillent et j'aime pas ça", regrette David Vallée. Un agriculteur lance au routier : "Vous allez pouvoir partir en week-end" avant que celui-ci ne remonte dans son camion en riant.
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Contre la future PAC, opérations escargots et blocages par des tracteurs en Ile-de-France vendredi #
Bouchons à prévoir: les agriculteurs d'Ile-de-France et alentour prévoient de sortir les tracteurs vendredi pour adresser sur les routes un "avertissement" au gouvernement contre une réforme des aides européennes qui donnerait la priorité au bio et à l'agro-écologie.
"On a décidé de mener une action syndicale à l'échelle du grand bassin parisien vendredi dès 06H00. On a l'ambition d'adresser un message à Emmanuel Macron en guise d'avertissement", a déclaré Damien Greffin, président de la FNSEA Grand bassin parisien, lors d'un point presse.
Au menu de cette journée d'action, dès 06H30, opérations escargots et barrages filtrants: ces derniers concerneront notamment l'Ile-de-France en une dizaine de lieux, comme sur l'A6 dans le sens province-Paris, au niveau de Villabé (Essonne), ou sur la RN12 en direction de Paris, au niveau de Maulette (Yvelines), ainsi que l'A13, dans le sens Paris-province.
De quoi perturber les départs des Franciliens qui souhaiteraient profiter du week-end de Pâques pour se mettre au vert, après le durcissement des contraintes annoncées mercredi par Emmanuel Macron, même si le but affiché n'est pas de bloquer les routes toute la journée.
Cette branche interdépartementale du syndicat majoritaire comprend une douzaine de départements, d'une partie de la Normandie à une partie de la Champagne-Ardenne, en passant par l'Ile-de-France et les Hauts-de-France.
La France travaille actuellement sur son plan stratégique national (PSN), sa déclinaison de la future politique agricole commune (PAC) qu'elle doit présenter en juin à la Commission européenne, à l'instar de ses voisins de l'UE. Un exercice complexe, sachant que le cadre général est toujours en train d'être négocié à Bruxelles.
Dans la ligne de mire des agriculteurs sur les routes vendredi, les éco-régimes ou "eco-scheme", une nouvelle source de financement conditionnée à la mise en place de pratiques plus respectueuses de l'environnement.
La Commission pourrait ainsi exiger le maintien de plus de "prairies permanentes, l'arrêt du déclin de la biodiversité, la réduction des phytos et fertilisants", selon un document de travail du ministère de l'Agriculture consulté par l'AFP.
"Selon les premières projections, dans l'état actuel des choses, 70 à 80% des agriculteurs n'auraient pas la possibilité de bénéficier de cet éco-régime, certes volontaire", a estimé Damien Greffin.
Ce nouveau type d'aide, tel qu'il est envisagé, "va être extrêmement compliqué à atteindre pour une bonne majorité des agriculteurs du bassin parisien, mais plus largement autour, parce que ce sont des mesures agro-environnementales de plus en plus importantes, de plus en plus contraignantes", se plaint Stéphane Sanchez, directeur de la FNSEA Grand bassin parisien.
M. Greffin, agriculteur céréalier dans le département de l'Essonne, craint que les agriculteurs qui ne rentreraient pas dans les cases de ces éco-régimes perdent "de 60 à 80 euros de l'hectare".
"Ce qui fait aujourd'hui la colonne vertébrale d'un agriculteur, c'est son marché, c'est-à-dire qu'il produit par rapport à ce qu'il va vendre. Là, on prend la problématique à l'envers, on nous amène sur un terrain agroécologique sans forcément s'assurer qu'on aura le marché derrière", renchérit Stéphane Sanchez.
"Faire du bio? Très bien, à condition qu'on puisse le vendre à 30% plus cher. Si c'est pour faire du bio au prix du conventionnel, c'est la mort de l'agriculture", ajoute-t-il.
"On n'est pas contre des démarches de progrès, on veut que ça se fasse par étape, pour ne pas exclure les agriculteurs", conclut M. Sanchez.
Interpellé sur ce sujet cette semaine à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a souligné que la réforme de la PAC était "en cours de consultation", manière de dire que les arbitrages n'étaient pas définitifs sur la répartition de ce budget au sein du monde agricole.
La semaine dernière, des milliers d'éleveurs ont manifesté à Clermont-Ferrand et à Lyon, notamment pour protester contre une éventuelle baisse des aides de la PAC jugées essentielles à la "survie" de l'élevage bovin. En cause, dans ce cas-là: un redéploiement éventuel d'aides au profit des protéines végétales.
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Rester, suspendre l'activité, partir: les choix des entreprises étrangères en Birmanie #
Beaucoup restent, quitte à suspendre temporairement leur activité, et le départ pur et simple reste l'exception: les grandes entreprises étrangères réagissent en ordre dispersé depuis le coup d'Etat du 1er février en Birmanie.
Plusieurs ONG ont appelé certains groupes à revoir leurs activités sur place, alors que la répression de la contestation par l'armée a fait au moins 520 morts depuis début février, d'après l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP).
"Nous avons la volonté que les décisions prises soient ciblées contre la junte et qu'elles pénalisent le moins possible la population. Le message n'a jamais été de dire qu'il ne fallait pas être présent en Birmanie mais de couper les liens avec l'armée", a expliqué à l'AFP Sophie Brondel, coordinatrice de l'association Info-Birmanie.
La Birmanie possède de nombreuses ressources naturelles. Son secteur pétrolier compte parmi ses acteurs plusieurs groupes internationaux, dont le français Total.
Ce dernier, présent dans le pays depuis 1992, assure que sa filiale locale "conduit ses activités de façon responsable, dans le respect des lois et des droits humains universels", sans y remettre en cause sa présence.
Plusieurs ONG le pressent de "cesser de financer la junte", alors que le groupe a versé environ 230 millions de dollars aux autorités birmanes en 2019, puis environ 176 millions de dollars en 2020, sous forme de taxes et "droits à la production", selon les documents financiers publiés par la multinationale.
L'armée contrôle en effet la compagnie nationale Myanmar Oil and Gas Enterprise (MOGE), qui a des partenariats avec Total ou encore son concurrent américain Chevron et touche près d'un milliard de dollars par an de la vente de gaz naturel.
Contacté par l'AFP, Chevron a souligné que ses paiements à la MOGE représentaient des versements de taxes et qu'il ne détenait qu'une part minoritaire dans le gigantesque champ gazier offshore Yadana, exploité par Total.
Accor, qui exploite neuf hôtels en Birmanie et en a une demi-douzaine d'autres en projet, n'a pas l'intention de quitter le pays ou de rompre avec son partenaire local, Max Myanmar Group, qui "n'a fait l'objet d'aucune sanction" à ce stade.
Le groupe français estime que "le tourisme est le dernier lien qui relie le peuple birman au monde", a expliqué à l'AFP une porte-parole d'Accor, qui compte un millier de collaborateurs sur place.
Le brasseur japonais Kirin a indiqué qu'il allait mettre un terme en urgence à ses relations d'affaires avec l'armée birmane, avec laquelle il exploite localement deux brasseries, dénonçant des agissements "contraires" à ses principes en matière de droits de l'Homme.
Le groupe a toutefois précisé qu'il n'avait pas l'intention pour l'heure de se retirer complètement de Birmanie, un marché qui représente environ 2% de ses ventes totales.
Dans le même secteur, le danois Carlsberg, qui emploie moins de 500 salariés sur place, a souligné avoir "réduit ses capacités" de production, sur fond de moindre consommation locale, sans prévoir de se retirer.
Interrogé par l'AFP, il a en outre souligné n'avoir eu "aucun contact" avec les nouvelles autorités.
Le cigarettier britannique BAT a lui affirmé que ses investissements, activités et partenariats concernaient plus de 100.000 emplois locaux et qu'il restait impliqué dans le pays, fixant pour "priorités" la sécurité et le bien-être de ses collaborateurs.
Impliqué dans un projet de barrage hydroélectrique, représentant un investissement évalué à 1,5 milliard de dollars, le géant français de l'énergie EDF a annoncé sa suspension. Ce projet, baptisé Shweli-3, était porté par un consortium comptant également le japonais Marubeni et le birman Ayeyar Hinthar.
Dans une lettre adressée à l'ONG Justice for Myanmar, EDF a mis en avant que "le respect des droits humains fondamentaux (...) constitue une condition préalable pour chaque projet auquel l'entreprise prend part".
Très vite après le coup d'Etat, le constructeur japonais Suzuki avait lui aussi mis à l'arrêt ses deux usines locales, qui ont produit 13.300 véhicules en 2019, principalement à destination du marché local.
Suzuki, qui s'est implanté en Birmanie en 1998, avait toutefois rouvert ces deux sites quelques jours plus tard et prévoit d'en construire un troisième dans le pays.
Dans le secteur de l'habillement, alors que le pays est un important fabricant, les groupes italien Benetton et suédois H&M ont suspendu toute nouvelle commande en provenance de Birmanie.
Le PDG de Benetton, Massimo Renon, a expliqué vouloir "donner un signal fort et concret" en agissant ainsi.
Le producteur français d'énergies renouvelables Voltalia va lui "mettre fin à ses activités" en Birmanie, où il était présent depuis 2018 et alimentait 156 tours télécoms dans des zones rurales.
Le groupe a invoqué "la crise politique et humanitaire" dans le pays, où il emploie 43 collaborateurs et qui représente moins de 1% sa production.
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Emeutes à Blois: une mise en examen pour avoir foncé en camion sur les forces de l'ordre #
Un homme soupçonné d'avoir lancé un camion contre les forces de l'ordre lors de violences urbaines à Blois, dans la nuit du 16 au 17 mars, a été mis en examen pour tentative d'homicides volontaires aggravés, a annoncé mercredi le procureur de Blois.
L'homme âgé de 21 ans, également poursuivi pour vols aggravés, a été placé en détention provisoire. Il risque la réclusion criminelle à perpétuité.
"Ce garçon est, à ce stade de la procédure, considéré comme le conducteur du camion duquel il s'est extrait et a sauté tandis que ledit camion était lancé vers les forces de l'ordre. Des témoignages précis, des investigations techniques et des analyses ADN rendent objective la participation de ce jeune homme à ces faits criminels", a indiqué le procureur de la République de Blois, Frédéric Chevallier.
"Placé en garde à vue et entendu à plusieurs reprises en présence de son avocat, il a déclaré que ces faits ne le concernaient pas, qu'il ne se souvenait de rien mais qu'il savait qu'il n'avait rien fait", a ajouté le magistrat, précisant que le suspect était connu de la justice.
Un autre homme, âgé de 19 ans, a été mis en examen pour vols aggravés en réunion. Son implication "se limite, en l'état, aux vols aggravés du camion et d'une partie de sa marchandise", selon le parquet.
Mardi 16 mars, un accident entre trois jeunes occupants d'une Golf qui roulaient sans ceinture et à vive allure dans Blois, refusant de s'arrêter à la demande de la police, et deux véhicules, avait entraîné une nuit de violentes émeutes.
L'accident avait fait deux blessés graves parmi les trois occupants de la Golf, un homme de 18 ans et un mineur de 15 ans. Ce dernier décèdera deux jours plus tard des suites de ses blessures.
Lors des violences qui ont suivi l'accident, un camion de livraison avait été volé puis lancé contre les forces de l'ordre, sans faire de blessé.
"Tandis que le chauffeur descendait de son véhicule, trois personnes montaient dans le camion et partaient avec. Quelques instants plus tard, ce camion circulait à vive allure (...) en direction des policiers et gendarmes (...). Son conducteur s'en extrayait en pleine marche et le camion arrivait sur les forces de l'ordre. Trois policiers tiraient sur le véhicule avec la volonté de le stopper. Ce dernier finissait sa course dans une haie végétale", a-t-il résumé.
mam/hdu/dlm
Rassemblement à Paris pour la défense des retraités, "masqués mais pas bâillonnés" #
"Les retraités sont masqués, mais pas bâillonnés !" : environ 200 personnes se sont rassemblées à Paris mercredi à l'appel de neuf organisations syndicales et associations de retraités pour réclamer une augmentation des pensions et des vaccins pour tous.
"Nous constatons une érosion des pensions du fait d'une revalorisation insuffisante", a expliqué à l'AFP Didier Hotte (UCR-FO), qui s'est également dit inquiet "des conditions d'accès aux vaccins" et de la "discrimination vis-à-vis des retraités" à qui on prête un peu trop facilement "une belle vie".
"Nous réclamons une augmentation de 100 euros dès maintenant et d'aller urgemment jusqu'à 300 euros", a détaillé au micro Marc Bastide (UCR-CGT), installé face au ministère de la Santé.
"Baisse des pensions ? Hausse des tensions !", "Ça suffit la misère", "Vaccins pour toutes et pour tous", "Les retraites ne sont pas des nantis", pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants.
Outre l'augmentation des pensions, CGT, FO, FSU, Solidaires, CFTC, CFE-CGC, Ensemble et solidaires, FGR-FP et LSR, à l'origine de cette journée de rassemblements en France, réclament "des services publics qui répondent aux besoins de toutes et tous, avec le maintien des guichets et des accueils physiques dans les administrations, et particulièrement dans le domaine de la santé, de l'action sociale, des transports et du logement".
Ces organisations dénoncent aussi "l'âgisme, l'incitation à opposer les générations entre elles".
Elles soulignent la nécessité d'une réelle prise en charge de la perte d'autonomie, qui "doit être reconnue dans la branche maladie de la Sécurité sociale avec un financement par les cotisations sociales". Une "loi que l'on ne voit jamais venir", regrette Didier Hotte.
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