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Carrefour: les salariés mobilisés contre un "confinement social" #

4/3/2021, 12:53 PM
Paris, FRA

Les salariés du groupe Carrefour se sont mobilisés samedi dans toute la France, avec des grèves ou manifestations à l'appel de la CFDT et de la CGT, pour dénoncer un "confinement social", de mauvaises conditions de travail, et réclamer embauches et hausses des salaires, ont rapporté des journalistes de l'AFP.

A Liévin (Pas-de-Calais), les salariés ont mené une "grève, avec un filtrage impactant", a indiqué à l'AFP Philippe Hureau, délégué CFDT, qui a critiqué "le manque de personnel en magasin". "On ne nous donne pas les moyens de satisfaire les clients. Il y a beaucoup d'attente en caisse", a-t-il expliqué.

Devant le plus grand Carrefour de Marseille, dans les quartiers Nord, les clients étaient bloqués sur plus d'un kilomètre samedi matin, dans un concert de klaxons, avec l'entrée du parking entravée par des chariots couchés à terre et un barrage filtrant organisé par les grévistes. "Le magasin continue de tourner, mais nous essayons au maximum de dissuader les clients", a expliqué Fiona Agueni, étudiante et caissière du magasin.

Dans le Val-de-Marne, trois magasins ont suivi le mouvement, à Ivry-sur-Seine, Villejuif et Charenton-le-Pont, tout en restant ouverts, selon la préfecture. "Carrefour va verser 400 millions d'euros à ses actionnaires, et seulement 200 euros brut (de prime) à ses salariés. C'est inacceptable, surtout dans les conditions dans lesquelles nous travaillons", avec "des clients agressifs", a protesté Betty, déléguée syndicale CFDT à Ivry-sur-Seine.

"La direction nous méprise", s'est insurgé son collègue Stéphane Desgranges, représentant CGT. "On a été ouvert depuis un an, on a nourri les gens...", a-t-il rappelé. "Aujourd'hui, (...) on laisse le magasin ouvert (...) mais si la direction ne nous entend pas, on passera à l'étape supérieure", a-t-il prévenu.

En Seine-Saint-Denis, deux magasins étaient mobilisés, à Noisy-le-Grand et Aulnay-sous-Bois, "sans conséquences sur l'accueil de la clientèle", selon la préfecture. A Étampes, d'après la préfecture de l'Essonne, une quarantaine de salariés se sont rassemblés dans la matinée dans une ambiance "calme et sereine" sur le parking du magasin.

Le mouvement a également été suivi à Givors (Rhône), où le magasin était fermé samedi matin pour cause de grève. A Dijon, une centaine de manifestants se sont rassemblés à l'appel de la CFDT devant un centre commercial et à Quetigny, en banlieue dijonnaise, la grève était suivie à 50%, selon la CGT, citée par Le Bien Public.

A Annecy, les salariés de l'hypermarché Carrefour "ont manifesté devant le magasin", selon la CGT locale, et à Nice, deux hypermarchés étaient touchés par le mouvement, qui a gagné Monaco, où 70 des 280 salariés de l'hypermarché Carrefour étaient en grève, selon Alexandra Oukdim, déléguée du Syndicat du commerce de Monaco.

burs-er/cel/nm

CARREFOUR

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APR 2

OPA de Veolia: l'AMF rappelle à l'ordre Suez #

4/2/2021, 7:36 PM
Paris, FRA

La stratégie de Suez pour contrer l'OPA de Veolia "porte atteinte" à plusieurs principes de fonctionnement des marchés, dont l'obligation de transparence et de loyauté dans les transactions, a estimé vendredi l'Autorité des marchés financiers (AMF), ce que conteste la société.

"La recherche d'une solution négociée entre les parties est tout à fait légitime mais elle doit respecter les principes de transparence et d'intégrité du marché, de loyauté dans les transactions et la compétition, ainsi que du libre jeu des offres et de leurs surenchères", souligne l'AMF, dans ce rappel des règles sans autre conséquence dans l'immédiat.

Mais pour Suez, la prise de position de l'AMF est "incompréhensible, favorisant une nouvelle fois Veolia", a estimé le groupe.

"Depuis le début, l'AMF prend systématiquement partie en faveur de Veolia, en acceptant l'entrée au capital de Suez sans contraintes, en acceptant le renoncement à l'amicalité de Veolia et, aujourd'hui, en renonçant à la possibilité pour les actionnaires de Suez de bénéficier d'une meilleure valorisation", a renchéri Guillaume Thivolle, président de l'Association des salariés actionnaires du groupe Suez (Asas), qui représente les intérêts de quelque 50.000 actionnaires salariés et 5,6% du capital, dans un communiqué.

L'AMF, dans son communiqué, pointe notamment du doigt la décision de Suez d'activer une fondation de droit néerlandais, créée pour chapeauter ses actifs Eau France et en empêcher la cession.

Suez s'est engagé à désactiver cette structure si Veolia relève son offre d'achat à 22,50 euros l'action (au lieu de 18 euros aujourd'hui) ou transfère une part importante d'actifs au consortium de fonds Ardian et GIP, partenaires de Suez. Des conditions trop restrictives, selon l'AMF.

Le gendarme des marchés évoque aussi l'annonce par Ardian-GIP selon laquelle "le consortium pourrait considérer le dépôt d'une offre publique sur l'intégralité du capital de Suez", à 20 euros l'action.

"Une telle information diffusée, alors que Suez est en période d'offre, ne contribue pas à la bonne information des investisseurs", déplore l'AMF.

"L'AMF considère (...) que les modifications que la société Suez a apportées au dispositif de la fondation de droit néerlandais, combinées au soutien à la proposition du consortium Ardian-GIP négociée par le conseil d'administration, portent atteinte à ces règles et principes directeurs que l'AMF a pour mission de faire respecter", conclut l'Autorité.

Mais pour Suez cette déclaration "intervient au terme d'un processus décisionnel inacceptable car ne respectant pas les droits les plus élémentaires de Suez et de ses parties prenantes".

"Elle repose sur une analyse gravement erronée de la situation et s'inscrit de surcroît en totale contradiction avec la Loi Florange qui autorise la mise en oeuvre de mesures de défense conformes à l'intérêt social contre une offre publique hostile", ajoute le groupe.

- Assemblée générale à venir -

Le groupe de traitement de l'eau et des déchets tente d'échapper à son rival Veolia, qui a déjà acquis 29,9% de ses parts auprès d'Engie et déposé une OPA hostile sur les actions restantes.

Veolia propose de maintenir un Suez France, dont il céderait tous les actifs nationaux au fonds Méridiam. Mais cette solution ne satisfait pas la direction de Suez, qui cherche, avec Ardian et GIP, à conserver les activités "Eau et Technologie" à l'international.

Quand Veolia vante la construction d'"un grand champion mondial" du secteur, Suez met en avant le besoin d'"agilité" des entreprises et son propre plan stratégique de développement.

Suez a donné à Veolia jusqu'au 20 avril pour trouver un accord à partir de ses propositions, et dans l'intervalle poursuit les cessions/acquisitions prévues dans le cadre de sa stratégie à 2030.

Suez a ainsi annoncé jeudi, dans une information réglementée sur son site internet, être parvenu à un accord préliminaire avec l'australien Cleanaway pour lui céder des actifs dans les déchets en Australie.

Veolia a de son côté mis en garde contre des ventes d'activités stratégiques, accusant la direction de Suez de vouloir dépecer le groupe, et a déposé un recours au tribunal de commerce de Nanterre contre de telles cessions. Une audience est prévue mardi.

Faute d'accord à l'amiable, il devrait revenir aux actionnaires de Suez d'arbitrer le duel, à la prochaine assemblée générale, attendue d'ici la fin juin.

cho/evs/

VEOLIA ENVIRONNEMENT

Suez

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APR 2

Recyclage de papier: trois pré-offres de rachat du dernier site français #

4/2/2021, 3:41 PM
Rouen, FRA

Le dernier site de recyclage de papier en France, qui a cessé son activité près de Rouen en 2020, fait l'objet de trois offres de reprise pour l'heure non engageantes, déposées auprès du propriétaire, le finlandais UPM, a-t-on appris vendredi auprès de salariés et de Bercy.

"Il y a trois candidats en lice, des offres non engageantes mais industrielles, sérieuses, documentées et structurées", a affirmé à l'AFP Arnaud Dauxerre représentant SE du collège cadre au CSE de ce site baptisé la Chapelle Darblay et situé à Grand-Couronne.

Ces offres "sont déposées auprès d'UPM", a ajouté, à ses côtés, Julien Sénécal, secrétaire CGT du CSE. Ces représentants du personnel font partie des cinq derniers salariés du site, après le licenciement de 228 personnes en 2020. Un accord avait été conclu pour préserver l'outil industriel (site, maintenance et machines) jusqu'en juin 2021.

MM. Dauxerre et Sénécal s'exprimaient après un rendez-vous téléphonique avec Bercy jeudi. Interrogé par l'AFP, le ministère a confirmé l'existence de trois offres sous forme de lettre d'intention et qui donc demandent à être confirmées.

Interrogée par l'AFP, UPM a confirmé avoir "des discussions depuis 18 mois avec de possibles acquéreurs potentiels". "Les discussions se poursuivent avec plusieurs entreprises. Nous ne pouvons malheureusement pas communiquer sur les détails", a ajouté le groupe.

Selon MM. Dauxerre et Sénécal, ce sont des industriels qui proposent des projets papetiers. Le nombre de salariés proposés dépend des applications papiers envisagées, de l'emballage à la production d'isolants, précise M. Dauxerre.

Les trois entreprises ont été "auditionnées par Bercy", ont-ils assuré. Deux de ces offres sont le fruit des recherches de représentants des salariés pour sauver le site, selon la CGT.

Selon une source proche du conseil régional de Normandie, une des offres émane du groupe belge VPK qui mettrait 110 millions sur la table. Autre proposition, un financier, un cartonnier français et une entreprise de ouate, proposent eux d'injecter 168 millions d'euros, selon la même source.

"La valeur du terrain est évaluée autour de 10 millions d'euros. Ce qui coûte cher, c'est le coût d'adaptation des machines", a ajouté la source proche du conseil régional.

Le 10 mars, 67 élus, dont le maire ex-LR du Havre Edouard Philippe et la maire PS de Paris Anne Hidalgo, ont signé un appel à relancer ce site dont la fermeture définitive "pousserait de très nombreuses collectivités à enfouir ou brûler le papier déchet au lieu de le recycler, ou bien à l'envoyer en Belgique ou en Allemagne !".

cor-boc-clc/db/eb

UPM

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APR 2

Les pilotes de Hop! ne seront pas intégrés en priorité chez Air France #

4/2/2021, 2:46 PM
Paris, FRA

Le comité social et économique de Hop!, qui demandait le reclassement en priorité des pilotes de la compagnie régionale chez Air France au détriment de ceux recrutés en externe, a été débouté de ses demandes vendredi par le tribunal de Bobigny.

Les syndicats de Hop!, filiale d'Air France, ainsi que le CSE avaient lancé une procédure en référé pour contester l'intégration de 116 pilotes externes à Air France et disposant d'une promesse d'embauche de la compagnie depuis mars 2020.

La pandémie de Covid-19 et la quasi mise à l'arrêt du trafic aérien mondial avaient retardé leur intégration, laissant certains dans une situation de grande précarité.

Le tribunal judiciaire de Bobigny a estimé qu'il n'était pas compétent et a invité les parties demandeuses à se pourvoir devant le tribunal administratif ou les prud'hommes pour régler le litige.

Le CSE de Hop! demandait que les 317 pilotes de la compagnie régionale dont le poste est supprimé dans le cadre du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) soient reclassés en priorité chez Air France ou sa filiale low cost Transavia.

Le plan social chez Hop! prévoit la suppression de 1.007 postes (en équivalent temps plein) dont 317 pilotes, 286 personnels navigants commerciaux (PNC) et 404 personnels au sol, sur un effectif de 2.421 emplois.

Pour le CSE, l'embauche des 116 pilotes constitue une "fraude" compte tenu du fait que la Direccte a demandé à la direction de Hop! de modifier son PSE, notamment les mesures de reclassement proposées aux pilotes et PNC.

Elles ont été jugées trop désavantageuses, avec perte de l'ancienneté, du statut et du salaire pour les commandants de bord et chefs de cabine.

Air France de son côté avait souligné à l'audience que les manquements de l'employeur au reclassement relevaient des prud'hommes et non du tribunal judiciaire. Aucun licenciement n'étant censé intervenir avant octobre 2022, le CSE n'était pas fondé à agir, avait également avancé la compagnie.

Elle a ensuite indiqué que les postes réservés aux 116 pilotes ayant réussi les examens avec succès n'étaient de toute façon pas disponibles pour les pilotes de Hop!

Des négociations sont en cours chez Hop! entre la direction et les syndicats pour aboutir à de nouvelles offres de reclassement au sein d'Air France. En attendant, la compagnie régionale a retiré sa demande d'homologation du PSE auprès de la Direccte.

agu/bfa/eb

AIR FRANCE-KLM

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APR 2

OPA de Veolia: l'AMF rappelle à l'ordre Suez #

4/2/2021, 2:11 PM
Paris, FRA

La stratégie de Suez pour contrer l'OPA de Veolia "porte atteinte" à plusieurs principes de fonctionnement des marchés, dont l'obligation de transparence et de loyauté dans les transactions, a estimé vendredi l'Autorité des marchés financiers (AMF).

"La recherche d'une solution négociée entre les parties est tout à fait légitime mais elle doit respecter les principes de transparence et d'intégrité du marché, de loyauté dans les transactions et la compétition, ainsi que du libre jeu des offres et de leurs surenchères", souligne l'AMF, dans ce rappel des règles sans autre conséquence dans l'immédiat.

Mais pour Suez, la prise de position de l'AMF est "incompréhensible, favorisant une nouvelle fois Veolia", a estimé le groupe.

L'AMF, dans son communiqué, pointe la décision de Suez d'activer une fondation de droit néerlandais, créée pour chapeauter ses actifs Eau France et en empêcher la cession.

Suez s'est engagé à désactiver cette structure si Veolia relevait son offre d'achat à 22,50 euros l'action (au lieu de 18 euros aujourd'hui), ou transférait une part importante d'actifs au consortium de fonds Ardian et GIP, partenaires de Suez. "De telles conditions posées par Suez ne sont susceptibles de permettre la désactivation de la fondation que dans des cas limitatifs et contraints", souligne l'AMF.

L'AMF évoque aussi l'annonce par Ardian-GIP selon laquelle, "le consortium pourrait considérer le dépôt d'une offre publique sur l'intégralité du capital de Suez", à 20 euros l'action.

"Une telle information diffusée, alors que Suez est en période d'offre, ne contribue pas à la bonne information des investisseurs", déplore l'AMF.

"L'AMF considère (...) que les modifications que la société Suez a apportées au dispositif de la fondation de droit néerlandais, combinées au soutien à la proposition du consortium Ardian-GIP négociée par le conseil d'administration, portent atteinte à ces règles et principes directeurs que l'AMF a pour mission de faire respecter", conclut l'Autorité.

Mais pour Suez cette déclaration "intervient au terme d'un processus décisionnel inacceptable car ne respectant pas les droits les plus élémentaires de Suez et de ses parties prenantes".

"Elle repose sur une analyse gravement erronée de la situation et s'inscrit de surcroît en totale contradiction avec la Loi Florange qui autorise la mise en oeuvre de mesures de défense conformes à l'intérêt social contre une offre publique hostile", ajoute le groupe, qui juge qu'il "respecte strictement les dispositions légales en vigueur".

- Assemblée générale à venir -

Le groupe de traitement de l'eau et des déchets tente d'échapper à son rival Veolia, qui a déjà acquis 29,9% de ses parts auprès d'Engie et déposé une OPA hostile sur les actions restantes.

Veolia propose de maintenir un Suez France, dont il céderait tous les actifs nationaux au fonds Méridiam. Mais cette solution ne satisfait pas la direction de Suez, qui cherche, avec Ardian et GIP, à conserver les activités "Eau et Technologie" à l'international.

Quand Veolia vante la construction d'"un grand champion mondial" du secteur, Suez met en avant le besoin d'"agilité" des entreprises et son propre plan stratégique de développement.

Suez a donné à Veolia jusqu'au 20 avril pour trouver un accord à partir de ses propositions, et dans l'intervalle poursuit les cessions/acquisitions prévues dans le cadre de sa stratégie à 2030.

Suez a ainsi annoncé jeudi, dans une information réglementée sur son site internet, être parvenu à un accord préliminaire avec l'australien Cleanaway pour lui céder des actifs dans les déchets en Australie.

Veolia a de son côté mis en garde contre des ventes d'activités stratégiques, accusant la direction de Suez de vouloir dépecer le groupe, et a déposé un recours au tribunal de commerce de Nanterre contre de telles cessions. Une audience est prévue mardi.

Faute d'accord à l'amiable, il devrait revenir aux actionnaires de Suez d'arbitrer le duel, à la prochaine assemblée générale, attendue d'ici la fin juin.

cho/ico/eb

VEOLIA ENVIRONNEMENT

Suez

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APR 2

Fragilisé par les restructurations industrielles, Belfort parie sur l'hydrogène #

4/2/2021, 7:10 AM
Belfort, FRA

Réduction de voilure au sein de General Electric (GE), nouvelle ère pour Alstom: à Belfort, la restructuration des piliers de l'industrie locale conduit le Territoire à se réinventer autour d'une source d'énergie d'avenir, l'hydrogène.

Mais en attendant, où s'arrêtera la chute de GE dans ce département à forte tradition industrielle? Le conglomérat américain y employait 4.800 salariés après le rachat de la branche énergie d'Alstom en 2015. Il n'en compte plus que 3.000, selon les syndicats.

Ses restructurations successives ont systématiquement tourné en défaveur de Belfort. Au point que les acteurs locaux en appellent désormais à l'État pour rechercher une "solution française" de reprise d'une activité stratégique du groupe: les gigantesques turbines destinées aux centrales nucléaires.

La crise sanitaire a réduit à néant les projets de diversification du site vers l'aéronautique, et tous les regards se tournent à présent vers l'hydrogène, comme l'a encore relevé cette semaine le ministre de l'Économie Bruno Le Maire dans un entretien au quotidien L'Est Républicain.

L'avenir de GE est d'autant plus crucial qu'il reste le donneur d'ordre principal de l'industrie du département: le groupe fait travailler 90 sous-traitants locaux, dont 13 réalisent plus d'un million d'euros de chiffre d'affaires annuel avec lui, souligne Jean-Marie Girier, préfet du Territoire de Belfort, interrogé par l'AFP.

L'autre pilier de l'économie locale, le site d'Alstom qui emploie près de 500 salariés, attend également de connaître son destin au sein du nouveau géant mondial du matériel ferroviaire qu'il forme avec le Canadien Bombardier.

- Planche de salut -

"Pour le moment, c'est le flou et nous devrons gérer une grosse baisse de charge de travail à partir de l'été", explique Alain Lugenbuhler, délégué CFDT.

Même si le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a assuré sur place en mars que Belfort fabriquerait la nouvelle génération de TGV à partir de 2023, les PME liées au groupe souffrent. "L'écosystème de fournisseurs locaux s'est totalement délité sous l'effet de la centralisation des achats et de la recherche des prix bas", juge André Fages, délégué CFE-CGC du site.

Pour rebondir, l'hydrogène fait figure de planche de salut. Il apporte un dénominateur commun aux deux filières locales de la mobilité et de l'énergie et peut s'appuyer sur une "excellence académique de vingt ans", autour d'une "centaine de chercheurs à l'origine de la moitié des publications sur le sujet en France", analyse Jean-Marie Girier.

Cet atout commence à déboucher sur des investissements industriels d'envergure, comme l'unité de réservoirs d'hydrogène qu'ouvrira l'équipementier automobile Faurecia en 2023 à Allenjoie (Doubs), aux portes du Territoire de Belfort.

Le département figure aussi dans le dernier tour de sélection de la société française McPhy pour l'implantation d'une usine d'électrolyseurs qui pourrait créer 750 emplois d'ici à 2030, selon Bruno Le Maire.

L'hydrogène représente aussi l'une des priorités de l'originale association Apsiis, constituée il y a quelques semaines par des syndicalistes, des entrepreneurs, des universitaires et des consultants pour susciter la création d'entreprises et le développement de projets dans l'ingénierie de l'énergie à Belfort.

"Cette spécialité du territoire est en train de partir avec General Electric, alors il faut se prendre en main pour la garder", souligne le président d'Apsiis Philippe Petitcolin, par ailleurs porte-parole de l'intersyndicale de GE Belfort.

L'ingénierie peut être aussi le socle d'une diversification plus large, d'ores et déjà engagée, selon le vice-président de la chambre de commerce et d'industrie (CCI) départementale Emmanuel Viellard.

- "Gérer les urgences" -

Les 9.000 emplois que compte l'industrie du Territoire, soit près d'un emploi sur cinq, composent "un riche tissu déjà largement tourné vers l'automobile et d'autres secteurs", souligne M. Viellard. Lui-même est le dirigeant du groupe Lisi d'équipements automobiles, aéronautiques et médicaux qui emploie 10.000 salariés, dont 600 dans le département, où il siège.

A La Chapelle-sous-Rougemont où il compte 180 salariés, le groupe M-Plus historiquement dépendant de GE a trouvé de nouveaux débouchés dans la cryogénie, l'aéronautique de défense et le sport automobile. Il utilise par exemple ses compétences en usinage, soudage et chaudronnerie pour transformer des Peugeot 208 de ville en voitures de rallye.

"L'activité hors énergie représente désormais 20% de notre chiffre d'affaires ", expose son président François Cortinovis.

Pour sa diversification, le Territoire de Belfort peut aussi s'appuyer sur des crédits importants au regard de sa taille modeste, dont le fonds "Maugis" qui réserve 50 millions d'euros spécifiquement à ce département et au bassin industriel voisin de Sochaux-Montbéliard.

Le montant provient des pénalités versées par GE pour n'avoir pas respecté ses engagements de création d'emplois après la reprise d'Alstom Énergie. Douze premiers dossiers ont été subventionnés ou sont en instruction, dont Faurecia, M-Plus et McPhy.

"Les moyens financiers ne manquent pas", reconnaît Louis Deroin, président départemental de la CPME. Mais "des trous dans la raquette" subsistent pour le soutien aux profils les plus courants de PME, estime-t-il.

La crise sanitaire pèse lourd dans l'équation avec un taux de chômage passé l'an dernier de 8,9 % à 10,4 %. "Nos PME veulent faire leur virage vers la numérisation et de nouveaux marchés, mais pour l'instant, elles gèrent les urgences", relève M. Deroin.

mn/ha/LyS

MCPHY ENERGY

FAURECIA

GENERAL ELECTRIC

LISI

SOCIETE DU JOURNAL DE L'EST REPUBLICAIN

ALSTOM

BOMBARDIER

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APR 2

VIE PRATIQUE: un patron n'est responsable que de ses propres fautes #

4/2/2021, 6:46 AM
Paris, FRA

En cas de faillite, le dirigeant qui a commis des fautes peut être personnellement condamné à combler le passif mais encore faut-il que l'insuffisance de l'actif lui soit imputable avec certitude.

Il ne suffit pas d'énumérer ses fautes de gestion, explique la Cour de cassation, il faut être sûr qu'au moment où celui-ci a quitté ses fonctions, elles avaient mis l'entreprise dans l'impossibilité de payer les créanciers.

Le liquidateur d'une entreprise commerciale réclamait la condamnation personnelle d'un ancien dirigeant en soulignant que ce dernier, par ses fautes de gestion, avait conduit l'entreprise à une situation impossible à redresser. Il pointait du doigt l'absence de provisions pour des dettes fiscales, l'absence de mesures de redressement en temps utile, le versement d'une forte rémunération ou encore le non-paiement de cotisations, fautes et imprévoyances qui avaient amené le tribunal à dresser une liste des dettes de l'entreprise impossibles à payer.

Selon le code de commerce, tous les dirigeants, de droit ou de fait, d'une entreprise sont exposés à devoir payer personnellement en cas de faute. Mais le dirigeant en cause ayant quitté ses fonctions trois ans avant que l'état des dettes et des créances ne soit dressé, il n'est pas possible de lui en attribuer la responsabilité, ont dit les juges.

Cet ancien dirigeant n'est responsable que de ses actes et il faut apporter la preuve qu'au jour de son départ, cette situation d'insuffisance existait déjà.

(Cass. Com, 24.3.2021, U 20-10.677).

or/shu

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APR 1

SFR: jusqu'à 2.000 "suppressions de postes" en 2021, dénoncent les syndicats #

4/1/2021, 2:05 PM
Paris, FRA

Le plan stratégique de SFR prévoit jusqu'à 2.000 "suppressions de postes" courant 2021, ont dénoncé jeudi les syndicats, la direction maintenant de son côté le chiffre de "1.700 départs volontaires" afin de conforter sa position de 2e opérateur télécom national à l'horizon 2025.

Aux 1.281 postes occupés supprimés sur la base du volontariat dans le pôle télécom de l'opérateur privé de télécommunications français s'ajoutent 287 postes à pourvoir, vacants, qui seront également supprimés (1.568 au total), ont précisé à l'AFP l'Unsa (premier syndicat) et la CFDT (2e).

A cela s'ajoutent "404 postes supprimés dont 381 départs volontaires et 23 postes à pourvoir supprimés" dans les boutiques de l'opérateur télécom, soit près de 2.000 postes supprimés, dénoncent-ils.

Interrogée par l'AFP, la direction maintient le chiffre de "400 salariés impactés dans la distribution ainsi que 1.300 dans les autres fonctions du pôle télécom", soit au total 1.700 "postes occupés" supprimés sur la base du volontariat. "120 créations de postes" sont également prévues, souligne-t-elle.

Des négociations d'entreprise, dont la date n'est pas encore arrêtée, devraient débuter prochainement.

A l'instar de l'Unsa, la CFDT dénonce "une utilisation cynique et opportuniste" de la crise sanitaire par la direction, accusée de "prétendre que cela affecte ses résultats pour mettre en oeuvre cette restructuration".

Le comité social et économique (CSE) central a par ailleurs assigné en référé la direction devant le tribunal de Paris pour "défaut d'informations sur ses orientations stratégiques" au cabinet expert qu'il a nommé. Une audience est fixée au 8 avril, ont précisé l'Unsa et la CFDT.

Une autre procédure judiciaire doit suivre à l'initiative commune du CSE central et des organisations syndicales pour "fraude aux orientations stratégiques et violation des accords antérieurs" qui ont pris fin au 31 décembre 2020 et prévoyaient "un maintien des effectifs, un fort accompagnement et un strict respect du volontariat", selon la CFDT.

"Il y a une grosse inquiétude sur le projet industriel et pour ceux qui ne seront pas volontaires", a déclaré à l'AFP Abdelkader Choukrane (Unsa), dénonçant "la méthode utilisée par la direction dans cette période d'extrême anxiété".

"La notion de catégorie professionnelle est un énorme enjeu. Lorsqu'un service entier est supprimé, il n'y a pas de volontariat, le rapport entre le personnel éligible et les départs doit être large, ce qui n'est pas le cas", a ajouté Xavier Courtillat (CFDT).

SFR (groupe Altice), qui compte environ 10.000 salariés, a augmenté son chiffre d'affaires de 2,4% à 10,6 milliards d'euros l'an dernier. L'Ebitda était en hausse de 3% à 4,2 milliards d'euros, sur la même période.

ls/cel/bow

ALTICE

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APR 1

Danone prévoit 1.850 suppressions de postes dans le monde #

4/1/2021, 1:32 PM
Paris, FRA

Le géant agroalimentaire Danone envisage de supprimer 1.850 postes dans le monde dont 458 en France dans le cadre de son projet de réorganisation annoncé en novembre, a-t-il précisé jeudi dans un communiqué.

C'est un peu moins que les "jusqu'à 2.000 suppressions de postes", dont 400 à 500 en France, qui avaient été évoquées lors de la présentation de ce plan par l'ex-PDG Emmanuel Faber.

Le conseil d'administration, qui a évincé M. Faber mi-mars sur fond de crise de défiance d'une partie des actionnaires, n'avait pas désavoué ce plan baptisé "Local First".

Censé générer des économies et accroître la rentabilité du groupe de 100.000 salariés, il met fin à une structure qui faisait ressortir trois grands métiers (Produits laitiers et d'origine végétale, Nutrition spécialisée, Eaux) au profit d'une organisation par zones géographiques, afin de donner plus d'autonomie aux pays dans lesquels Danone opère.

"Local First" a commencé à être détaillé mardi et mercredi aux représentants du personnel du groupe, indique Danone France dans son communiqué, précisant que la procédure d'information-consultation "devrait s'étaler sur plusieurs mois".

"Le projet pourrait entraîner la suppression nette d'environ 1.850 emplois dans le monde, dont 458 en France, en ligne avec les estimations partagées lors du lancement de l'étude en novembre", est-il rapporté.

Mais d'après Denis Enfert, coordonnateur CGT chez Danone, la direction "minimise" l'impact pour les 8.000 salariés français du groupe.

Danone France conduit en parallèle de "Local First" un projet de mutualisation des équipes commerciales qui se traduit selon lui par "un peu moins de 100" suppressions de postes supplémentaires.

La direction affirme que cette "réorganisation des forces de vente" a pour but de "rendre celles-ci plus efficaces pour générer de la croissance".

Au bout du compte, ce sont "plus de 1.100 emplois (qui) vont être supprimés sur la France" parmi les employés administratifs, cadres et directeurs, tandis qu'"un peu plus de 600" seront créés, déclare le représentant syndical à l'AFP.

"Cela va chambouler la vie de plus de 1.000 salariés même s'ils ne sont pas foutus dehors", pointe-t-il, estimant que ce projet imaginé par M. Faber "arrange bien" le nouveau président du conseil d'administration Gilles Schnepp qui "veut augmenter la rentabilité pour mieux rémunérer les actionnaires".

Selon la direction, les discussions avec les représentants du personnel "porteront notamment sur la mise en place d'un plan de sauvegarde de l'emploi avec une période de volontariat". "La mise en oeuvre de ce plan s'effectuerait de manière progressive sur plusieurs mois en 2021 et 2022", complète Danone.

myl/ngu/tsq

DANONE

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APR 1

Vinci met des milliards sur la table pour devenir un géant des énergies renouvelables #

4/1/2021, 11:26 AM
Paris, FRA

Le géant français du BTP Vinci a annoncé jeudi qu'il allait acquérir les activités dans l'énergie du groupe de construction espagnol ACS pour environ 4,9 milliards d'euros, afin de devenir un grand du secteur des énergies renouvelables.

Il s'agit pour le groupe français d'un "développement stratégique majeur" visant à créer un "acteur mondial de l'ingénierie, des travaux et services dans le domaine de l'énergie" et de "développer des projets d'énergie renouvelable".

L'opération, qui devrait être finalisée vers la fin de l'année, va permettre à Vinci de mettre la main sur la division Services industriels d'ACS, dédiée à l'ingénierie et aux travaux essentiellement dans le domaine de l'énergie.

Cette entité compte quelque 45.000 collaborateurs et génère un chiffre d'affaires de plus de 6 milliards d'euros, principalement en Espagne et en Amérique latine.

L'acquisition concerne également les participations détenues par ACS dans huit concessions dans le domaine des réseaux de transmission électrique ainsi qu'une plateforme de développement de projets de concessions dans les énergies renouvelables.

Cette plateforme doit "permettre à Vinci de devenir un acteur majeur du secteur des énergies renouvelables".

Le groupe a déjà identifié de "nouvelles opportunités" de projets pour cette activité, principalement dans le photovoltaïque, l'éolien et l'éolien en mer. Ces projets représentent le développement d'une capacité d'environ 23 gigawatts.

Le groupe Vinci, connu notamment pour ses concessions d'autoroutes et d'aéroports, était déjà présent dans le domaine des infrastructures liées à l'énergie et aux énergies renouvelables via sa division Vinci Energies, qui a généré un chiffre d'affaires de 13,7 milliards d'euros l'an dernier.

Vinci Energies propose notamment à ses clients des "solutions techniques" afin de réduire leur empreinte carbone, et est présente dans de nombreux pays européens dont l'Allemagne, la Suisse, la Belgique et l'Espagne, selon le site internet du groupe.

Sur ces marchés, il fait face à la concurrence d'Engie, de Spie, d'Eiffage ou encore de Bouygues.

vac/pn/spi/oaa

EIFFAGE

SPIE

ENGIE

BOUYGUES

Vinci

ACS

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APR 1

Danone prévoit 1.850 suppressions de postes dans le monde #

4/1/2021, 11:17 AM
Paris, FRA

Le géant agroalimentaire Danone envisage de supprimer 1.850 postes dans le monde dont 458 en France dans le cadre de son projet de réorganisation annoncé en novembre, a-t-il précisé jeudi dans un communiqué.

C'est un peu moins que les "jusqu'à 2.000 suppressions de postes", dont 400 à 500 en France et principalement parmi l'encadrement, qui avaient été évoquées lors de la présentation de ce plan par l'ex-PDG Emmanuel Faber.

Le conseil d'administration, qui a évincé M. Faber mi-mars sur fond de crise de défiance d'une partie des actionnaires, n'avait pas désavoué ce plan baptisé "Local First", qui doit accroître la rentabilité et générer des économies en supprimant des strates hiérarchiques dans le groupe de 100.000 salariés.

Il doit aussi mettre fin à une structure qui faisait ressortir trois grands métiers (Produits laitiers et d'origine végétale, Nutrition spécialisée, Eaux), au profit d'une organisation par zones géographiques, afin de donner plus d'autonomie aux pays dans lesquels Danone opère.

"Local First" a commencé à être détaillé mardi et mercredi aux représentants du personnel du groupe, indique Danone France dans son communiqué, précisant que la procédure d'information-consultation "devrait s'étaler sur plusieurs mois".

Globalement, le "projet pourrait entraîner la suppression nette d'environ 1.850 emplois dans le monde, dont 458 en France, en ligne avec les estimations partagées lors du lancement de l'étude en novembre", est-il rapporté.

En France, "les discussions porteront notamment sur la mise en place d'un plan de sauvegarde de l'emploi avec une période de volontariat, dont les modalités seront à définir avec nos instances représentatives du personnel", ajoute Danone.

"La mise en oeuvre de ce plan s'effectuerait de manière progressive sur plusieurs mois en 2021 et 2022", complète Danone.

myl/pn/els

DANONE

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APR 1

Réorganisation chez Danone: le groupe précise prévoir 1.850 suppressions de postes dans le monde #

4/1/2021, 10:35 AM
Paris, FRA

Le géant agroalimentaire Danone envisage désormais de supprimer 1.850 postes dans le monde dont 458 en France dans le cadre de son projet de réorganisation, a-t-il précisé jeudi dans un communiqué.

C'est un peu moins que les "jusqu'à 2.000 suppressions de postes", dont 400 à 500 en France et principalement parmi l'encadrement, qui avaient été évoquées lors de la présentation en novembre de ce plan, baptisé "Local First" et initié par l'ex-PDG Emmanuel Faber.

myl/soe/spi

DANONE

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APR 1

Total: l'administration valide le PSE de la raffinerie de Grandpuits #

4/1/2021, 9:44 AM
Paris, FRA

L'administration a validé mercredi le plan de sauvegarde de l'emploi de la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne), que Total va reconvertir, a-t-on appris jeudi de sources syndicales et auprès de la direction du pétrolier.

La Direccte (direction générale des entreprises de la concurrence, de la consommation du travail et de l'emploi) d'Île-de-France "décide que l'accord collectif relatif au plan de sauvegarde de l'emploi de l'entreprise Total Raffinerie France est validé", indique un courrier de l'administration en date du 31 mars, selon un représentant de la CFDT (1er syndicat chez Total) pour le raffinage-pétrochimie.

L'accord soumis par la direction a été signé fin février, par la CFDT, FO et la CFE-CGC après presque 40 jours de grève sur le site.

Total avait annoncé en septembre que le raffinage à Grandpuits cesserait fin 2021 et le stockage de produits pétroliers fin 2023 pour laisser place à un projet de reconversion centré sur la production de biocarburants et de bioplastiques, et à l'exploitation de deux centrales solaires photovoltaïques.

Estimé à 500 millions d'euros, ce redéploiement n'entraînera aucun licenciement mais des départs à la retraite anticipée et des mobilités internes, selon le groupe, qui a assuré que 250 postes sur les 400 que compte aujourd'hui la plateforme de Grandpuits et le dépôt associé de Gargenville seraient maintenus.

Pour la CGT, qui indique dans un communiqué se "réserver la possibilité" de saisir la justice pour faire invalider le PSE, cet accord va entériner "700 suppressions de postes" parmi le personnel et les sous-traitants.

Selon l'organisation syndicale, ce PSE "reproduit des modèles d'usine développés en Thaïlande ou en Espagne. La Direccte, et par ce biais l'Etat lui-même, assume donc d'entériner l'existence d'une véritable poudrière en Seine-et-Marne. Nous affirmons que cela pose le risque d'un nouveau +Lubrizol+ dans le département".

L'incendie survenu le 26 septembre 2019 sur un site classé Seveso seuil haut de la société Lubrizol à Rouen avait provoqué un immense nuage de fumée noire de 22 km de long.

cd-cho/bfa/shu

TOTAL

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APR 1

Total: l'administration valide le PSE de la raffinerie de Grandpuits #

4/1/2021, 9:23 AM

L'administration a validé mercredi le plan de sauvegarde de l'emploi de la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne), que Total va reconvertir, a-t-on appris jeudi de sources syndicales et auprès de la direction du pétrolier.

La Direccte (direction générale des entreprises de la concurrence, de la consommation du travail et de l'emploi) d'Île-de-France "décide que l'accord collectif relatif au plan de sauvegarde de l'emploi de l'entreprise Total Raffinerie France est validé", indique un courrier de l'administration en date du 31 mars, selon un représentant de la CFDT (1er syndicat chez Total) pour le raffinage-pétrochimie.

L'accord soumis par la direction a été signé fin février, par la CFDT, FO et la CFE-CGC après presque 40 jours de grève sur le site.

Total avait annoncé en septembre que le raffinage à Grandpuits cesserait "fin 2023" pour laisser place à un projet de reconversion centré sur la production de biocarburants et de bioplastiques, et à l'exploitation de deux centrales solaires photovoltaïques.

Estimé à 500 millions d'euros, ce redéploiement n'entraînera aucun licenciement mais des départs à la retraite anticipée et des mobilités internes, selon le groupe, qui a assuré que 250 postes sur les 400 que compte aujourd'hui la plateforme de Grandpuits et le dépôt associé de Gargenville seraient maintenus.

Pour la CGT, qui indique dans un communiqué se "réserver la possibilité" de saisir la justice pour faire invalider le PSE, cet accord va entériner "700 suppressions de postes" parmi le personnel et les sous-traitants.

Selon l'organisation syndicale, ce PSE "reproduit des modèles d'usine développés en Thaïlande ou en Espagne. La Direccte, et par ce biais l'Etat lui-même, assume donc d'entériner l'existence d'une véritable poudrière en Seine-et-Marne. Nous affirmons que cela pose le risque d'un nouveau +Lubrizol+ dans le département".

L'incendie survenu le 26 septembre 2019 sur un site classé Seveso seuil haut de la société Lubrizol à Rouen avait provoqué un immense nuage de fumée noire de 22 km de long.

cd-cho/bfa/shu

TOTAL

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