Revers pour le lobby des armes NRA, rattrapé par la justice new-yorkaise #
Le célèbre lobby américain des armes, la National Rifle Association (NRA), pourra bien être poursuivi en justice à New York, a décidé jeudi un juge de Manhattan, contrecarrant les plans de l'association qui pensait s'en tirer en se déclarant en faillite.
Attaquée ainsi que plusieurs de ses dirigeants début août par la procureure de l'Etat de New York, Letitia James, l'organisation avait contre-attaqué, mi-janvier, en déposant le bilan devant un tribunal fédéral de Dallas.
La manoeuvre visait à se mettre à l'abri de cette procédure, en déplaçant son siège social au Texas, Etat nettement plus favorable aux armes personnelles que New York.
Mais jeudi, le juge Joel Cohen a écarté les arguments de la NRA et confirmé la poursuite de la procédure new-yorkaise, selon un communiqué de la procureure James. L'ordonnance du juge n'avait pas encore été versée au dossier jeudi après-midi.
La procureure de New York vise avant tout le numéro un de l'association, le vice-président exécutif Wayne LaPierre, à sa tête depuis 1991.
Le dirigeant est accusé d'abus de biens sociaux, avec la complicité de sa garde rapprochée.
Il aurait notamment utilisé à des fins personnelles le jet privé de la NRA ou bénéficié d'avantages en nature (safari ou croisière) offerts par des prestataires de l'organisation.
Letitia James réclame également la dissolution du lobby, qui a fait entorse à ses statuts.
"La NRA ne dicte pas si et où elle doit répondre de sa gestion", a déclaré la procureure de l'Etat de New York, citée dans le communiqué.
"Nous remercions le tribunal d'avoir permis à cette procédure de se poursuivre et sommes impatients de demander des comptes à la NRA", a-t-elle ajouté.
Sollicités par l'AFP, les avocats de la NRA n'ont pas donné suite dans l'immédiat.
tu/iba
Netflix dépasse les 200 millions d'abonnés payants dans le monde #
Netflix a conforté sa position de leader du streaming vidéo payant avec près de 204 millions d'abonnés dans le monde fin 2020, après une année favorable marquée par la pandémie et les confinements, et malgré une compétition accrue et une récente hausse de ses tarifs.
La plateforme a annoncé mardi avoir engrangé 37 millions d'abonnements supplémentaires sur toute l'année écoulée, dont 8,5 millions au quatrième trimestre, signe que La plateforme continue de gagner des parts de marché même si ce n'est plus au même rythme qu'au printemps dernier.
Et elle ne compte pas en rester là. "Les Etats-Unis sont le marché où nous avons la meilleure pénétration, or Netflix ne représente que 10% du temps passé devant la télévision", a souligné Reed Hastings, le patron du groupe, lors d'une conférence aux analystes.
En deux ans, Netflix a quasiment doublé son nombre d'abonnés - de 111 millions début 2018 à 203,7 millions fin 2020 - et le revenu moyen par abonnement a progressé de 9,88 dollars à 11,02 dollars, a indiqué l'entreprise.
Le service s'est d'ailleurs permis de monter ses prix au Canada puis aux Etats-Unis au trimestre dernier, malgré la concurrence d'acteurs gratuits ou bien moins chers, comme Disney+.
"Nous sommes très proches de parvenir à une trésorerie positive", a annoncé le groupe dans son communiqué de résultats. "Nous pensons que nous n'avons désormais plus besoin d'investissements extérieurs pour financer nos opérations au quotidien".
Le titre de Netflix bondissait de plus de 10% à Wall Street lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse.
Au quatrième trimestre 2020, la société californienne a dégagé un bénéfice net de 542 millions de dollars - inférieur de 40 millions à celui d'il y a un an - pour un chiffre d'affaires de 6,6 milliards, en hausse de 21,5%.
En 2020, comme de nombreux autres géants des technologies, la plateforme a largement bénéficié des restrictions de déplacement imposées dans divers pays pour lutter contre la pandémie.
Mais l'année restera aussi comme celle de la maturation du secteur, avec l'arrivée de nombreux nouveaux concurrents directs qui ont aussi profité du confinement, de Apple TV+ à HBO Max, et surtout Disney+ qui a dépassé les 85 millions d'abonnés en un an.
"C'est très impressionnant ce que Disney a fait, l'exécution a été impeccable", a déclaré Reed Hastings.
"C'est génial pour le monde entier que Disney et Netflix soient en compétition. (...). Nous sommes à fond dans les dessins animés, nous allons essayer de les rattraper et même de les dépasser sur ce terrain, tout en gardant notre avance dans le divertissement en général. C'est très stimulant".
L'entreprise a aussi rappelé qu'elle se sentait tout autant en concurrence avec la télévision classique (dite "linéaire"), les jeux vidéo et les réseaux sociaux comme YouTube, TikTok ou Twitch. "Nous continuons à travailler dur pour faire grandir notre part de temps d'écran contre ces rivaux majeurs", précise le communiqué.
Pour 2021, la plateforme a prévu pas moins de 70 films avec de nombreuses vedettes, de Gal Gadot ("Wonder Woman 1984") à Dwayne "The Rock" Johnson ("Fast & Furious" ou "Jumanji"), en passant par Regina King, Adrien Brody, Meryl Streep, Sandra Bullock, Octavia Spencer, Jeremy Irons, mais aussi Leonardo DiCaprio ou Jennifer Lawrence.
"Ce sera certainement plus que 70", a assuré Ted Sarandos, co-directeur exécutif du groupe, pendant la conférence. "L'appétit est là, et nous avons une audience mondiale avec des goûts très divers".
Plus de 80% des abonnements supplémentaires souscrits en 2020 l'ont été en dehors de l'Amérique du Nord.
"Netflix clôt sa meilleure année et devrait croître encore en 2021, avec des sorties importantes déjà prévues", a commenté Eric Haggstrom, analyste chez eMarketer. "Pour l'instant, c'est le grand gagnant des batailles du streaming".
Pour le premier trimestre en cours, Netflix prévoit de gagner 6 millions de nouveaux abonnés.
"Le Covid-19 a accéléré la transition de la télévision linéaire au streaming", a fait remarquer Spencer Neumann, directeur financier du groupe. "Donc le long terme se présente bien".
juj/iba
Airbags Takata: Ford prié de rappeler 3 millions de véhicules aux Etats-Unis #
L'autorité responsable de la sécurité des transports aux Etats-Unis (NHTSA) a annoncé mardi avoir ordonné au constructeur automobile Ford de rappeler environ 3 millions de véhicules aux Etats-Unis pour un problème sur des airbags fabriqués par la défunte société japonaise Takata.
La NHTSA a aussi demandé à Mazda de rappeler, pour la même raison, 5.800 véhicules, selon un message transmis à l'AFP.
L'agence avait engagé ces rappels en 2017 suite à l'examen approfondi de gonfleurs d'airbags installés sur certains modèles et fabriqués entre 2005 et 2012.
Mais Ford et Mazda avaient déposé des recours pour s'y opposer, estimant que le défaut mis en cause ne portait pas directement atteinte à la sécurité des conducteurs et passagers des véhicules concernés.
La NHTSA "a conclu dans les deux cas que les propulseurs des gonfleurs d'airbags en question montrent des signes de dégradation et présentent des risques potentiels de rupture", a souligné l'agence dans son message.
Les deux groupes ont désormais trente jours pour indiquer quand ils prévoient de notifier les propriétaires des véhicules concernés et de les réparer.
Pour Ford, il s'agit des véhicules Ranger (années modèle 2007-2011), Fusion (années modèle 2006-2012), Lincoln Zephyr/MKZ (années modèle 2006-2012), Mercury Milan (années modèle 2006-2011), Edge (années modèle 2007-2010) et Lincoln MKX (années modèle 2007-2010).
Le groupe n'avait pas dans l'immédiat répondu à une sollicitation de l'AFP.
Pour Mazda, il s'agit de véhicule B-Series des années modèle 2007-2009.
General Motors (GM) avait indiqué en novembre qu'il allait rappeler près de 7 millions de véhicules dans le monde pour un problème sur des airbags fabriqués par Takata à la suite d'une décision similaire de la NHTSA lui ordonnant de rappeler 5,9 millions de pick-up et 4x4 de ville (SUV) aux Etats-Unis.
Une vingtaine de personnes ont péri depuis 2013 dans des accidents de la route à travers le monde liés aux produits vendus par le défunt groupe japonais, entraînant le rappel d'au moins 100 millions de véhicules de toutes marques.
Takata utilisait un agent chimique, le nitrate d'ammonium, pour gonfler les coussins de sécurité en cas de choc. Mais ce produit peut se détériorer et exploser de façon dangereuse quand il est exposé longtemps à la chaleur ou à l'humidité, en projetant des fragments sur le conducteur ou le passager.
Le défaut, que Takata est accusé d'avoir longtemps dissimulé, avait été révélé par les autorités américaines en 2014.
Le groupe, fondé en 1933, n'a pas survécu à cette crise et a fait faillite en juin 2017.
Aux Etats-Unis, les rappels ont concerné en tout 19 constructeurs et environ 67 millions de gonfleurs d'airbags sur plusieurs dizaines de millions de véhicules.
jum/juj/rle
Netflix dépasse les 200 millions d'abonnés payants dans le monde #
Netflix a fini 2020 avec 203,7 millions d'abonnés payants dans le monde, après une année favorable marquée par la pandémie et les confinements, et malgré une compétition accrue et une récente hausse de ses tarifs.
Le leader du streaming vidéo payant a annoncé mardi avoir engrangé 37 millions d'abonnements supplémentaires sur toute l'année 2020, dont 8,5 millions au quatrième trimestre, signe que la plateforme continue de gagner des parts de marché même si ce n'est plus au même rythme qu'au printemps dernier.
"Nous sommes très proches de parvenir à une trésorerie positive", a en outre annoncé le groupe dans son communiqué de résultats. "Nous pensons que nous n'avons désormais plus besoin d'investissements extérieurs pour financer nos opérations au quotidien".
Le titre de Netflix bondissait de plus de 10% à Wall Street lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse.
Au quatrième trimestre 2020, la société californienne a dégagé un bénéfice net de 542 millions de dollars - inférieur de 40 millions à celui d'il y a un an - pour un chiffre d'affaires de 6,6 milliards, en hausse de 21,5%.
En deux ans, Netflix a quasiment doublé son nombre d'abonnés - de 111 millions début 2018 à près de 204 millions fin 2020 - et le revenu moyen par abonnement a progressé de 9,88 dollars à 11,02 dollars, souligne l'entreprise.
En 2020, comme de nombreux autres géants des technologies, la plateforme a largement bénéficié des restrictions de déplacement imposées dans divers pays pour lutter contre la pandémie.
Mais cela signifie aussi que la concurrence s'est accrue, avec Disney+, qui a dépassé les 85 millions d'abonnés en un an, mais aussi avec tous les services de contenus vidéo, professionnels ou non...
"C'est une période géniale pour consommer du divertissement, avec beaucoup d'options, de la télévision classique aux jeux vidéo et aux contenus produits par les utilisateurs de réseaux sociaux sur YouTube et TikTok", remarque Netflix. "Nous continuons à travailler dur pour faire grandir notre part de temps d'écran contre ces rivaux majeurs".
"Netflix clôt sa meilleure année et devrait croître encore en 2021, avec des sorties importantes déjà prévues", a commenté Eric Haggstrom, analyste chez eMarketer. "Pour l'instant, c'est le grand gagnant des batailles du streaming".
L'entreprise veut aussi prouver qu'elle ne dépend pas de ses marchés historiques: plus de 80% des abonnements supplémentaires souscrits en 2020 l'ont été en dehors de l'Amérique du Nord.
Pour le premier trimestre 2021, elle prévoit de gagner 6 millions de nouveaux abonnés.
juj/vmt/iba
Airbags Takata: Ford prié de rappeler 3 millions de véhicules aux Etats-Unis #
L'autorité responsable de la sécurité des transports aux Etats-Unis (NHTSA) a annoncé mardi avoir ordonné au constructeur automobile Ford de rappeler environ 3 millions de véhicules aux Etats-Unis pour un problème sur des airbags fabriqués par la défunte société japonaise Takata.
La NHTSA a aussi demandé à Mazda de rappeler, pour la même raison, 5.800 véhicules, selon un message transmis à l'AFP.
jum/Dt/esp
Netflix dépasse les 200 millions d'abonnés payants dans le monde #
Netflix a annoncé mardi compter plus de 200 millions d'abonnés payants dans le monde, après une année favorable marquée par la pandémie et les confinements, et malgré une compétition accrue et une récente hausse de ses tarifs.
"Nous pensons que nous n'avons désormais plus besoin d'investissements extérieurs pour financer nos opérations au quotidien", a en outre annoncé le leader des plateformes de streaming vidéo dans son communiqué de résultats. Le titre du groupe bondissait de plus de 10% à Wall Street lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse.
juj/lo/esp
Commerce: Biden maintiendra la pression sur Pékin, apaisement avec Bruxelles #
Fermeté vis-à-vis de la Chine, apaisement avec l'Union européenne, la future secrétaire au Trésor américain Janet Yellen a dévoilé mardi les grandes lignes de la politique commerciale de l'administration Biden.
Auditionnée devant le Sénat en vue de sa confirmation à ce prestigieux ministère, Mme Yellen, 74 ans, a annoncé que les Etats-Unis allaient s'inscrire dans le sillage de l'administration Trump à l'égard de Pékin.
"Nous devons nous attaquer aux pratiques abusives, injustes et illégales de la Chine", a résumé la future secrétaire au Trésor, reprenant des accusations portées maintes fois par le président sortant Donald Trump.
Citant "le vol de la propriété intellectuelle", "les transferts forcés de technologies américaines" ou "les subventions illégales", Mme Yellen estime comme son prédécesseur, Steven Mnuchin, que ces pratiques causent du tort aux entreprises américaines.
Pékin a des pratiques qui lui donnent un avantage "injuste", a-t-elle également déploré.
Donald Trump "a eu raison" d'avoir une position "plus ferme face à la Chine", a reconnu de son côté Antony Blinken, le futur secrétaire d'Etat du président élu des Etats-Unis, tout en déplorant la méthode.
C'est au nom de la défense des entreprises et travailleurs américains que Donald Trump avait déclenché en 2018 une guerre commerciale contre la deuxième puissance économique du monde.
Le conflit aura duré près de deux ans jusqu'à la signature d'un accord en janvier 2020 qui prévoit plus d'achat de produits américains mais maintient une grande partie des tarifs douaniers américains et chinois.
L'administration Biden va déployer tout un arsenal d'outils pour lutter contre ces pratiques, a déclaré Mme Yellen sans donner de détails.
Si les maux identifiés sont inchangés et la volonté de les combattre intacte, l'administration Biden va en revanche changer de méthode: Washington ne fera plus cavalier seul dans son offensive contre la Chine.
"Nous allons travailler avec nos alliés", a assuré Mme Yellen, en référence notamment aux pays de l'Union européenne qui déplorent également les pratiques commerciales chinoises.
Il faut coopérer avec les alliés "au lieu de les dénigrer", a renchéri Antony Blinken. Et, a-t-il dit, il faut "participer et diriger les institutions internationales plutôt que de s'en désengager".
Donald Trump a, lui, vanté son bilan, estimant que son administration avait "uni les nations du monde pour faire face à la Chine comme jamais auparavant".
Pour gérer le conflit avec Pékin, l'administration Biden pourra compter sur Katherine Tai, qui va occuper le poste influent de représentant américain au Commerce (USTR). Elle avait défendu, sous l'administration Obama, les Etats-Unis devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur des désaccords avec la Chine.
L'une des façons de rallier les Européens sera de jouer la carte de l'apaisement sur les dossiers délicats tels que celui de la fiscalité des géants du numérique.
Prenant le contre-pied de son prédécesseur qui avait mis fin aux discussions dans le cadre de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Janet Yellen a souligné que cette taxe "permettrait de percevoir une juste part des entreprises, tout en maintenant la compétitivité de nos entreprises et en diminuant les incitations (...) aux activités offshore que nous ne voulons certainement pas récompenser".
L'administration Trump avait aussi menacé la France de représailles sous forme de droits de douane supplémentaires sur des produits emblématiques comme le champagne, en rétorsion à la mise en oeuvre d'une taxation française en attendant une taxation dans le cadre de l'OCDE.
Mais, elle a finalement suspendu leur application. Reste à savoir si l'administration Biden va les lever définitivement.
Egalement désireuse de retrouver une relation normalisée avec Washington, la Commission européenne a, elle, proposé à Washington un "nouveau programme transatlantique pour un changement planétaire".
Il s'agit "d'instaurer un dialogue spécifique avec les États-Unis sur la responsabilité des plateformes en ligne et des grandes entreprises technologiques, de travailler ensemble sur la fiscalité équitable et les distorsions du marché et d'élaborer une approche commune pour protéger les technologies critiques".
Pour l'heure, l'administration Biden n'a pas encore fait savoir si elle était favorable à ces propositions.
Autre sujet: les dévaluations monétaires pour favoriser les exportations, notamment chinoises.
Sur ce point, Janet Yellen a promis que le niveau du dollar américain serait "fixé par les marchés".
Son ministère combattra "toutes les tentatives des pays étrangers de manipuler artificiellement les valeurs monétaires pour obtenir un avantage injuste dans le commerce", a-t-elle assuré.
Dt/lo/esp
Commerce: Biden maintiendra la pression sur Pékin, apaisement avec Bruxelles #
Fermeté vis-à-vis de la Chine, apaisement avec l'Union européenne, la future secrétaire au Trésor américain Janet Yellen a dévoilé mardi les grandes lignes de la politique commerciale de l'administration Biden.
Auditionnée devant le sénat en vue de sa confirmation à ce prestigieux ministère, Mme Yellen, 74 ans, a annoncé que les Etats-Unis allaient s'inscrire dans le sillage de l'administration Trump à l'égard de Pékin.
"Nous devons nous attaquer aux pratiques abusives, injustes et illégales de la Chine", a résumé la future secrétaire au Trésor, reprenant des accusations portées maintes fois par le président sortant Donald Trump.
Citant "le vol de la propriété intellectuelle", "les transferts forcés de technologies américaines" ou "les subventions illégales", Mme Yellen estime comme son prédécesseur, Steven Mnuchin, que ces pratiques causent du tort aux entreprises américaines.
Pékin a des pratiques qui lui donnent un avantage "injuste", a-t-elle également déploré.
C'est précisément au nom de la défense des entreprises et travailleurs américains que Donald Trump avait déclenché en 2018 une guerre commerciale contre la deuxième puissance économique du monde.
Le conflit aura duré près de deux ans jusqu'à la signature d'un accord en janvier 2020.
Dans le cadre de ce traité, dit "de phase 1", la Chine s'était engagée à augmenter d'au moins 200 milliards de dollars sur 2020 et 2021 ses achats de produits et services américains.
En revanche, cet accord maintient des droits de douane américains de 25% sur toute un éventail de biens et de composants industriels chinois représentant 250 milliards de dollars et des mesures de rétorsion chinoises sur plus de 100 milliards de dollars d'importations en provenance des Etats-Unis.
L'administration Biden va déployer tout un arsenal d'outils pour lutter contre ces pratiques, a déclaré Mme Yellen sans donner de détails.
Si les maux identifiés sont inchangés et la volonté de les combattre intacte, l'administration Biden va en revanche changer de méthode: Washington ne fera plus cavalier seul dans son offensive contre la Chine.
"Nous allons travailler avec nos alliés", a assuré Mme Yellen, en référence notamment aux pays de l'Union européenne qui déplorent également les pratiques commerciales chinoises.
Pour gérer ce dossier, l'administration Biden pourra compter sur Katherine Tai, qui va occuper le poste influent de représentant américain au Commerce (USTR). Elle avait défendu, sous l'administration Obama, les Etats-Unis devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur des désaccords avec la Chine.
L'une des façons de rallier les Européens sera de régler rapidement les litiges avec Bruxelles.
Janet Yellen a ainsi indiqué que l'administration démocrate jouerait la carte de l'apaisement sur le délicat dossier de la fiscalité des géants du numérique.
Prenant le contre-pied de son prédécesseur qui avait mis fin aux discussions dans le cadre de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), elle a souligné que cette taxe "permettrait de percevoir une juste part des entreprises, tout en maintenant la compétitivité de nos entreprises et en diminuant les incitations (...) aux activités offshore que nous ne voulons certainement pas récompenser".
L'administration Trump avait aussi menacé la France de représailles sous forme de droits de douane supplémentaires sur des produits emblématiques comme le champagne, en rétorsion à la mise en oeuvre d'une taxation française en attendant une taxation dans le cadre de l'OCDE.
Mais, elle a finalement suspendu leur application.
Egalement désireuse de retrouver une relation normalisée avec Washington, la Commission européenne avait rendu public début décembre un projet de "nouveau programme transatlantique pour un changement planétaire".
Bruxelles propose notamment "d'instaurer un dialogue spécifique avec les États-Unis sur la responsabilité des plateformes en ligne et des grandes entreprises technologiques, de travailler ensemble sur la fiscalité équitable et les distorsions du marché et d'élaborer une approche commune pour protéger les technologies critiques".
Pour l'heure, l'administration Biden n'a pas encore fait savoir si elle était favorable à ces propositions.
Autre sujet: les dévaluations monétaires pour favoriser les exportations, notamment chinoises.
Sur ce point, Janet Yellen a promis que le niveau du dollar américain serait "fixé par les marchés".
Son ministère combattra "toutes les tentatives des pays étrangers de manipuler artificiellement les valeurs monétaires pour obtenir un avantage injuste dans le commerce", a-t-elle assuré.
Dt/lo/els
FedEx prévoit de supprimer jusqu'à 6.300 emplois en Europe suite au rachat de TNT #
Le spécialiste américain de livraisons de colis FedEx a annoncé mardi son intention de supprimer entre 5.500 et 6.300 emplois en Europe pour éviter les doublons suite au rachat en 2016 du groupe néerlandais TNT.
Le groupe souhaitait alors étendre sa filiale FedEx Express de l'autre côté de l'Atlantique "en connectant le plus grand réseau de transport express aérien au monde avec un réseau routier européen sans équivalent et une offre de services mondiale", a-t-il rappelé dans un communiqué.
"Depuis l'acquisition, nous sommes parvenus à combiner avec succès les systèmes informatiques et certaines activités clés de nos réseaux de transports aérien, routier et terrestre tandis que des investissements ont été faits dans les technologies et l'infrastructure", s'est-il justifié.
L'entreprise de logistique affirme avoir commencé mardi à négocier avec les instances représentatives du personnel sur ces coupes dans les effectifs.
Il souhaite discuter des mesures de soutien aux salariés affectés, qui différeront selon les pays et pourront inclure des départs volontaires, des réaffectations ou des candidatures prioritaires sur de nouveaux postes.
Ce processus devrait prendre 18 mois.
"Des changements (comme ceux présentés mardi) ne sont jamais faciles car ils ont un impact sur nos employés. Cependant, ils sont essentiels pour tirer parti des avantages de l'intégration et renforcer notre compétitivité dans un marché en évolution rapide", a commenté la responsable de FedEx Express Europe, Karen Reddington, dans le communiqué.
Le groupe prévoit notamment de fusionner les réseaux aériens de FedEx Express et TNT et de faire de l'aéroport Charles de Gaulle à Paris son principal centre d'activité et de l'aéroport de Liège en Belgique un centre secondaire.
Le centre de tri FedEx/TNT de l'aéroport de Liège emploie actuellement plus de 1.800 personnes (y compris les salariés à temps partiel) et "environ 40%" des effectifs sont menacés, selon un porte-parole de l'aéroport joint par l'AFP.
La Wallonie, la région qui englobe Liège, a évoqué la perspective de 671 suppressions d'emplois, tandis que 861 autres salariés verraient leurs horaires et charge de travail modifiés.
"C'est un coup très dur", a commenté dans un communiqué l'exécutif de cette région belge déjà frappée par la désindustrialisation, dans le sud francophone du pays.
Le gouvernement wallon a exigé de rencontrer "sans délai" la direction de FedEx.
jum-mad/aro/sr
Une taxe sur le numérique permettra aux Etats-Unis de récolter une "juste part" auprès des entreprises (Yellen) #
Une taxe internationale sur les géants du numérique, en discussions dans le cadre de l'OCDE, permettra aux Etats-Unis de récolter une "juste part" auprès des entreprises, a estimé mardi la future secrétaire au Trésor Janet Yellen, prenant le contre-pied de son prédécesseur.
Mme Yellen a souligné devant le Sénat que cette taxe "permettrait de percevoir une juste part des entreprises, tout en maintenant la compétitivité de nos entreprises et en diminuant les incitations (...) aux activités offshore que nous ne voulons certainement pas récompenser".
L'administration du président américain sortant Donald Trump, opposée à une taxation de ses champions, avait fait échouer les négociations engagées sous l'égide de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour la mise en place d'une telle taxe au niveau international.
jul-Dt/lo/els
FedEx prévoit de supprimer jusqu'à 6.300 emplois en Europe suite au rachat de TNT #
Le spécialiste américain de livraisons de colis FedEx a annoncé mardi son intention de supprimer entre 5.500 et 6.300 emplois en Europe pour éviter les doublons suite au rachat en 2016 du groupe néerlandais TNT.
Le groupe souhaitait alors étendre sa filiale FedEx Express de l'autre côté de l'Atlantique "en connectant le plus grand réseau de transport express aérien au monde avec un réseau routier européen sans équivalent et une offre de services mondiale", a-t-il rappelé dans un communiqué.
"Depuis l'acquisition, nous sommes parvenus à combiner avec succès les systèmes informatiques et certaines activités clés de nos réseaux de transports aérien, routier et terrestre tandis que des investissements ont été faits dans les technologies et l'infrastructure", s'est-il justifié.
L'entreprise de logistique affirme avoir commencé mardi à négocier avec les instances représentatives du personnel sur ces coupes dans les effectifs.
Il souhaite discuter des mesures de soutien aux salariés affectés, qui différeront selon les pays et pourront inclure des départs volontaires, des réaffectations ou des candidatures prioritaires sur de nouveaux postes.
Ce processus devrait prendre 18 mois.
"Des changements (comme ceux présentés mardi) ne sont jamais faciles car ils ont un impact sur nos employés. Cependant, ils sont essentiels pour tirer parti des avantages de l'intégration et renforcer notre compétitivité dans un marché en évolution rapide", a commenté la responsable de FedEx Express Europe, Karen Reddington, dans le communiqué.
Le groupe prévoit notamment de fusionner les réseaux aériens de FedEx Express et TNT et de faire de l'aéroport Charles de Gaulle à Paris son principal centre d'activité et de l'aéroport de Liège en Belgique un centre secondaire.
jum/vmt/oaa