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Élections en Angola: l'opposition conteste les résultats préliminaires #

8/26/2022, 9:13 PM
Luanda, AGO

Le candidat de l'opposition en Angola a dit vendredi contester les résultats préliminaires des élections législatives disputées qui doivent décider du prochain président et donnent une avance, avec un dépouillement quasi complet, au parti au pouvoir.

Selon les derniers résultats officiels diffusés jeudi soir par la commission électorale, après comptage de plus de 97% des suffrages exprimés, l'ancien parti unique, le MPLA, est en tête avec 51,07%.

Le président sortant, Joao Lourenço, 68 ans, est proche d'un second mandat. En Angola , la tête de liste du parti vainqueur aux législatives est investie aux fonctions de chef de l'Etat.

L'Union nationale pour l'indépendance totale de l' Angola (Unita), le premier parti d'opposition, rassemble pour l'instant 44,05% des voix.

"L'Unita ne reconnaît pas les résultats provisoires de la commission électorale", a déclaré le chef du parti qui a réalisé son propre comptage, Adalberto Costa Junior, lors d'une conférence de presse à Luanda. "Le MPLA n'a pas gagné les élections", a-t-il ajouté, appelant à la création d'une commission de vérification.

Les scores définitifs n'avaient toujours pas été annoncés tard dans la soirée.

En 2017, l'opposition avait déjà contesté les résultats. Le Mouvement populaire pour la libération de l' Angola (MPLA) avait conservé la victoire avec 61% des voix contre 26,67% (Unita).

Des craintes de fraudes avaient été évoquées avant le dernier scrutin, avec un parti au pouvoir qui a la mainmise sur le processus électoral et les médias publics.

Les observateurs de l'Union africaine et de la Communauté de développement de l'Afrique australe ont exprimé vendredi leurs "préoccupations" notamment à propos des listes électorales.

- "Confortable" -

Il s'agit des élections les plus serrées de l'histoire du pays dirigé par le MPLA depuis son indépendance du Portugal en 1975.

"Selon les premiers résultats, nous avons une majorité confortable", a déclaré plus tôt dans la journée à la presse le porte-parole du parti, Rui Falcao. Mais si ces résultats sont confirmés, il s'agirait du score le plus bas jamais enregistré par le MPLA.

Celui-ci perd déjà la majorité des deux tiers au Parlement, qui lui permettait jusqu'ici de passer des lois sans soutien d'un autre parti, avec pour l'instant 124 sièges sur 220.

Quelque 14,4 millions d'électeurs étaient appelés à voter mercredi. Aucun incident n'a été signalé. Huit partis sont en lice.

Sur la promesse de mener des réformes, lutter contre la pauvreté et enrayer la corruption, l'opposition a gagné du terrain. Adalberto Costa Junior, 60 ans, séduit une jeunesse qui rejette l'héritage controversé de l'ancien homme fort à la tête du pays pendant 38 ans, José Eduardo dos Santos.

L'ex chef d'Etat (1979-2017) est accusé d'avoir pillé les richesses du pays au profit de sa famille et ses proches. Il est mort le mois dernier à Barcelone. Il doit être enterré dimanche à Luanda.

- "Gangrène" -

"Sous dos Santos, le peuple s'est appauvri", dénonce Gilson Leopoldo, un comptable de 26 ans de Luanda qui a voté Unita "pour mettre fin au cercle vicieux de la corruption qui gangrène le pays".

Dos Santos a fait de l' Angola , riche en ressources naturelles, l'un des premiers producteurs de pétrole du continent avec le Nigeria. Une manne qui lui a servi à s'enrichir tandis que son pays restait l'un des plus pauvres de la planète.

Contrôlant les institutions, il a verrouillé les médias et maté toute contestation. Devenu l'un des chefs d'Etat africains à la plus grande longévité, il s'est imposé hors des frontières comme un pilier politique dans la région.

Pur produit du parti, Joao Lourenço lui a succédé avec l'étiquette de dauphin. Mais celui-ci a surpris en s'affranchissant du système avec une vigoureuse campagne anticorruption. Il a aussi mené des réformes, saluées à l'étranger, pour sortir l'économie de sa dépendance au pétrole.

Mais beaucoup jugent que cette campagne anticorruption s'est réduite à une chasse aux sorcières contre le clan dos Santos. Et pour une grande partie des 33 millions d'Angolais, les promesses n'ont pas été tenues. Près de la moitié d'entre eux vivaient avec moins de 1,9 dollar par jour en 2020.

clt-cld/mm

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AUG 26

Élections en Angola: l'opposition conteste les résultats préliminaires #

8/26/2022, 9:13 PM
Luanda, AGO

Le candidat de l'opposition en Angola a dit vendredi contester les résultats préliminaires des élections législatives disputées qui doivent décider du prochain président et donnent une avance, avec un dépouillement quasi complet, au parti au pouvoir.

Selon les derniers résultats officiels diffusés jeudi soir par la commission électorale, après comptage de plus de 97% des suffrages exprimés, l'ancien parti unique, le MPLA, est en tête avec 51,07%.

Le président sortant, Joao Lourenço, 68 ans, est proche d'un second mandat. En Angola , la tête de liste du parti vainqueur aux législatives est investie aux fonctions de chef de l'Etat.

L'Union nationale pour l'indépendance totale de l' Angola (Unita), le premier parti d'opposition, rassemble pour l'instant 44,05% des voix.

"L'Unita ne reconnaît pas les résultats provisoires de la commission électorale", a déclaré le chef du parti qui a réalisé son propre comptage, Adalberto Costa Junior, lors d'une conférence de presse à Luanda. "Le MPLA n'a pas gagné les élections", a-t-il ajouté, appelant à la création d'une commission de vérification.

Les scores définitifs n'avaient toujours pas été annoncés tard dans la soirée.

En 2017, l'opposition avait déjà contesté les résultats. Le Mouvement populaire pour la libération de l' Angola (MPLA) avait conservé la victoire avec 61% des voix contre 26,67% (Unita).

Des craintes de fraudes avaient été évoquées avant le dernier scrutin, avec un parti au pouvoir qui a la mainmise sur le processus électoral et les médias publics.

Les observateurs de l'Union africaine et de la Communauté de développement de l'Afrique australe ont exprimé vendredi leurs "préoccupations" notamment à propos des listes électorales.

- "Confortable" -

Il s'agit des élections les plus serrées de l'histoire du pays dirigé par le MPLA depuis son indépendance du Portugal en 1975.

"Selon les premiers résultats, nous avons une majorité confortable", a déclaré plus tôt dans la journée à la presse le porte-parole du parti, Rui Falcao. Mais si ces résultats sont confirmés, il s'agirait du score le plus bas jamais enregistré par le MPLA.

Celui-ci perd déjà la majorité des deux tiers au Parlement, qui lui permettait jusqu'ici de passer des lois sans soutien d'un autre parti, avec pour l'instant 124 sièges sur 220.

Quelque 14,4 millions d'électeurs étaient appelés à voter mercredi. Aucun incident n'a été signalé. Huit partis sont en lice.

Sur la promesse de mener des réformes, lutter contre la pauvreté et enrayer la corruption, l'opposition a gagné du terrain. Adalberto Costa Junior, 60 ans, séduit une jeunesse qui rejette l'héritage controversé de l'ancien homme fort à la tête du pays pendant 38 ans, José Eduardo dos Santos.

L'ex chef d'Etat (1979-2017) est accusé d'avoir pillé les richesses du pays au profit de sa famille et ses proches. Il est mort le mois dernier à Barcelone. Il doit être enterré dimanche à Luanda.

- "Gangrène" -

"Sous dos Santos, le peuple s'est appauvri", dénonce Gilson Leopoldo, un comptable de 26 ans de Luanda qui a voté Unita "pour mettre fin au cercle vicieux de la corruption qui gangrène le pays".

Dos Santos a fait de l' Angola , riche en ressources naturelles, l'un des premiers producteurs de pétrole du continent avec le Nigeria. Une manne qui lui a servi à s'enrichir tandis que son pays restait l'un des plus pauvres de la planète.

Contrôlant les institutions, il a verrouillé les médias et maté toute contestation. Devenu l'un des chefs d'Etat africains à la plus grande longévité, il s'est imposé hors des frontières comme un pilier politique dans la région.

Pur produit du parti, Joao Lourenço lui a succédé avec l'étiquette de dauphin. Mais celui-ci a surpris en s'affranchissant du système avec une vigoureuse campagne anticorruption. Il a aussi mené des réformes, saluées à l'étranger, pour sortir l'économie de sa dépendance au pétrole.

Mais beaucoup jugent que cette campagne anticorruption s'est réduite à une chasse aux sorcières contre le clan dos Santos. Et pour une grande partie des 33 millions d'Angolais, les promesses n'ont pas été tenues. Près de la moitié d'entre eux vivaient avec moins de 1,9 dollar par jour en 2020.

clt-cld/mm

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Élections en Angola: l'opposition conteste les résultats préliminaires #

8/26/2022, 9:13 PM
Luanda, AGO

Le candidat de l'opposition en Angola a dit vendredi contester les résultats préliminaires des élections législatives disputées qui doivent décider du prochain président et donnent une avance, avec un dépouillement quasi complet, au parti au pouvoir.

Selon les derniers résultats officiels diffusés jeudi soir par la commission électorale, après comptage de plus de 97% des suffrages exprimés, l'ancien parti unique, le MPLA, est en tête avec 51,07%.

Le président sortant, Joao Lourenço, 68 ans, est proche d'un second mandat. En Angola , la tête de liste du parti vainqueur aux législatives est investie aux fonctions de chef de l'Etat.

L'Union nationale pour l'indépendance totale de l' Angola (Unita), le premier parti d'opposition, rassemble pour l'instant 44,05% des voix.

"L'Unita ne reconnaît pas les résultats provisoires de la commission électorale", a déclaré le chef du parti qui a réalisé son propre comptage, Adalberto Costa Junior, lors d'une conférence de presse à Luanda. "Le MPLA n'a pas gagné les élections", a-t-il ajouté, appelant à la création d'une commission de vérification.

Les scores définitifs n'avaient toujours pas été annoncés tard dans la soirée.

En 2017, l'opposition avait déjà contesté les résultats. Le Mouvement populaire pour la libération de l' Angola (MPLA) avait conservé la victoire avec 61% des voix contre 26,67% (Unita).

Des craintes de fraudes avaient été évoquées avant le dernier scrutin, avec un parti au pouvoir qui a la mainmise sur le processus électoral et les médias publics.

Les observateurs de l'Union africaine et de la Communauté de développement de l'Afrique australe ont exprimé vendredi leurs "préoccupations" notamment à propos des listes électorales.

- "Confortable" -

Il s'agit des élections les plus serrées de l'histoire du pays dirigé par le MPLA depuis son indépendance du Portugal en 1975.

"Selon les premiers résultats, nous avons une majorité confortable", a déclaré plus tôt dans la journée à la presse le porte-parole du parti, Rui Falcao. Mais si ces résultats sont confirmés, il s'agirait du score le plus bas jamais enregistré par le MPLA.

Celui-ci perd déjà la majorité des deux tiers au Parlement, qui lui permettait jusqu'ici de passer des lois sans soutien d'un autre parti, avec pour l'instant 124 sièges sur 220.

Quelque 14,4 millions d'électeurs étaient appelés à voter mercredi. Aucun incident n'a été signalé. Huit partis sont en lice.

Sur la promesse de mener des réformes, lutter contre la pauvreté et enrayer la corruption, l'opposition a gagné du terrain. Adalberto Costa Junior, 60 ans, séduit une jeunesse qui rejette l'héritage controversé de l'ancien homme fort à la tête du pays pendant 38 ans, José Eduardo dos Santos.

L'ex chef d'Etat (1979-2017) est accusé d'avoir pillé les richesses du pays au profit de sa famille et ses proches. Il est mort le mois dernier à Barcelone. Il doit être enterré dimanche à Luanda.

- "Gangrène" -

"Sous dos Santos, le peuple s'est appauvri", dénonce Gilson Leopoldo, un comptable de 26 ans de Luanda qui a voté Unita "pour mettre fin au cercle vicieux de la corruption qui gangrène le pays".

Dos Santos a fait de l' Angola , riche en ressources naturelles, l'un des premiers producteurs de pétrole du continent avec le Nigeria. Une manne qui lui a servi à s'enrichir tandis que son pays restait l'un des plus pauvres de la planète.

Contrôlant les institutions, il a verrouillé les médias et maté toute contestation. Devenu l'un des chefs d'Etat africains à la plus grande longévité, il s'est imposé hors des frontières comme un pilier politique dans la région.

Pur produit du parti, Joao Lourenço lui a succédé avec l'étiquette de dauphin. Mais celui-ci a surpris en s'affranchissant du système avec une vigoureuse campagne anticorruption. Il a aussi mené des réformes, saluées à l'étranger, pour sortir l'économie de sa dépendance au pétrole.

Mais beaucoup jugent que cette campagne anticorruption s'est réduite à une chasse aux sorcières contre le clan dos Santos. Et pour une grande partie des 33 millions d'Angolais, les promesses n'ont pas été tenues. Près de la moitié d'entre eux vivaient avec moins de 1,9 dollar par jour en 2020.

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AUG 26

Élections en Angola : l'opposition conteste les résultats préliminaires #

8/26/2022, 8:27 PM
Luanda, AGO

Le candidat de l'opposition en Angola a dit vendredi contester les résultats préliminaires des élections législatives disputées qui doivent décider du prochain président et donnent une avance, avec un dépouillement quasi complet, au parti au pouvoir.

Selon les derniers résultats officiels diffusés jeudi soir par la commission électorale, après comptage de plus de 97% des suffrages exprimés, l'ancien parti unique, le MPLA, est en tête avec 51,07%.

Le président sortant, Joao Lourenço, 68 ans, est proche d'un second mandat. En Angola , la tête de liste du parti vainqueur aux législatives est investie aux fonctions de chef de l'Etat.

L'Union nationale pour l'indépendance totale de l' Angola (Unita), le premier parti d'opposition, rassemble pour l'instant 44,05% des voix.

"L'Unita ne reconnaît pas les résultats provisoires de la commission électorale", a déclaré le chef du parti qui a réalisé son propre comptage, Adalberto Costa Junior, lors d'une conférence de presse à Luanda. "Le MPLA n'a pas gagné les élections", a-t-il ajouté, appelant à la création d'une commission de vérification.

Les scores définitifs n'avaient toujours pas été annoncés tard dans la soirée.

En 2017, l'opposition avait déjà contesté les résultats. Le Mouvement populaire pour la libération de l' Angola (MPLA) avait conservé la victoire avec 61% des voix contre 26,67% (Unita).

Des craintes de fraudes avaient été évoquées avant le dernier scrutin, avec un parti au pouvoir qui a la mainmise sur le processus électoral et les médias publics.

Les observateurs de l'Union africaine et de la Communauté de développement de l'Afrique australe ont exprimé vendredi leurs "préoccupations" notamment à propos des listes électorales.

- "Confortable" -

Il s'agit des élections les plus serrées de l'histoire du pays dirigé par le MPLA depuis son indépendance du Portugal en 1975.

"Selon les premiers résultats, nous avons une majorité confortable", a déclaré plus tôt dans la journée à la presse le porte-parole du parti, Rui Falcao. Mais si ces résultats sont confirmés, il s'agirait du score le plus bas jamais enregistré par le MPLA.

Celui-ci perd déjà la majorité des deux tiers au Parlement, qui lui permettait jusqu'ici de passer des lois sans soutien d'un autre parti, avec pour l'instant 124 sièges sur 220.

Quelque 14,4 millions d'électeurs étaient appelés à voter mercredi. Aucun incident n'a été signalé. Huit partis sont en lice.

Sur la promesse de mener des réformes, lutter contre la pauvreté et enrayer la corruption, l'opposition a gagné du terrain. Adalberto Costa Junior, 60 ans, séduit une jeunesse qui rejette l'héritage controversé de l'ancien homme fort à la tête du pays pendant 38 ans, José Eduardo dos Santos.

L'ex chef d'Etat (1979-2017) est accusé d'avoir pillé les richesses du pays au profit de sa famille et ses proches. Il est mort le mois dernier à Barcelone. Il doit être enterré dimanche à Luanda.

- "Gangrène" -

"Sous dos Santos, le peuple s'est appauvri", dénonce Gilson Leopoldo, un comptable de 26 ans de Luanda qui a voté Unita "pour mettre fin au cercle vicieux de la corruption qui gangrène le pays".

Dos Santos a fait de l' Angola , riche en ressources naturelles, l'un des premiers producteurs de pétrole du continent avec le Nigeria. Une manne qui lui a servi à s'enrichir tandis que son pays restait l'un des plus pauvres de la planète.

Contrôlant les institutions, il a verrouillé les médias et maté toute contestation. Devenu l'un des chefs d'Etat africains à la plus grande longévité, il s'est imposé hors des frontières comme un pilier politique dans la région.

Pur produit du parti, Joao Lourenço lui a succédé avec l'étiquette de dauphin. Mais celui-ci a surpris en s'affranchissant du système avec une vigoureuse campagne anticorruption. Il a aussi mené des réformes, saluées à l'étranger, pour sortir l'économie de sa dépendance au pétrole.

Mais beaucoup jugent que cette campagne anticorruption s'est réduite à une chasse aux sorcières contre le clan dos Santos. Et pour une grande partie des 33 millions d'Angolais, les promesses n'ont pas été tenues. Près de la moitié d'entre eux vivaient avec moins de 1,9 dollar par jour en 2020.

clt-cld/mm

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AUG 26

Élections en Angola: l'opposition conteste les résultats préliminaires #

8/26/2022, 6:58 PM
Luanda, AGO

Le candidat de l'opposition en Angola a dit vendredi contester les résultats préliminaires des élections législatives qui doivent décider du prochain président et donnent jusqu'ici l'avance, avec un dépouillement quasi complet, au parti au pouvoir.

Selon les derniers résultats officiels publiés jeudi soir par la commission électorale, avec plus de 97% des votes exprimés comptabilisés, l'ancien tout-puissant parti unique, le MPLA, est en tête avec 51,07%. Le président sortant, Joao Lourenço, 68 ans, est proche de remporter un second mandat.

L'Union nationale pour l'indépendance totale de l' Angola (Unita), premier parti d'opposition, rassemble pour l'instant 44,05%.

"L'Unita ne reconnaît pas les résultats provisoires divulgués par la commission électorale", a déclaré le leader de l'Unita, Adalberto Costa Junior, lors d'une conférence de presse à Luanda. "Le MPLA n'a pas gagné les élections".

En Angola , la tête de liste du parti vainqueur aux législatives est investie chef d'Etat.

Les résultats du précédent scrutin en 2017 avaient déjà été contestés. Le Mouvement populaire pour la libération de l' Angola (MPLA) avait finalement été déclaré vainqueur avec 61% des voix.

Avec la mainmise du parti au pouvoir sur le processus électoral et les médias publics, l'opposition et une partie de l'opinion publique avaient exprimé des craintes de fraudes avant le scrutin.

Les observateurs de l'Union africaine et de la Communauté de développement de l'Afrique australe ont exprimé vendredi leurs "préoccupations" notamment à propos des listes électorales.

- "Confortable" -

Il s'agit des élections les plus serrées de l'histoire du pays, dirigé par le MPLA depuis son indépendance du Portugal en 1975.

"Selon les premiers résultats, nous avons une majorité confortable", a déclaré plus tôt dans la journée à la presse le porte-parole du parti au pouvoir, Rui Falcao. Mais si ces résultats sont confirmés, il s'agirait du score le plus bas jamais enregistré par le parti.

Celui-ci perd déjà la majorité des deux tiers au Parlement, qui lui permettait jusqu'ici de passer des lois sans soutien d'un autre parti, avec pour l'instant 124 sièges sur 220.

Quelque 14,4 millions d'électeurs étaient appelés à voter mercredi. Huit partis sont en lice.

Sur la promesse de mener des réformes, lutter contre la pauvreté et enrayer la corruption, l'opposition, qui s'est alliée à d'autres partis pour élargir sa base a gagné du terrain.

Adalberto Costa Junior, 60 ans, séduit la jeunesse, une part grandissante de l'électorat. Une nouvelle génération rejette l'héritage controversé de l'ancien homme fort à la tête du pays pendant 38 ans, José Eduardo dos Santos.

L'ex chef d'Etat (1979-2017) est accusé d'avoir pillé les richesses du pays au profit de sa famille et ses proches. Il est mort le 8 juillet à 79 ans, à Barcelone. Il doit être enterré dimanche à Luanda.

- "Gangrène" -

"Sous le régime du président Dos Santos, le peuple s'est appauvri", dénonce auprès de l'AFP, Gilson Leopoldo, un comptable de 26 ans de Luanda. Il dit avoir voté Unita "pour mettre fin au cercle vicieux de la corruption qui gangrène le pays".

Dos Santos a fait de l' Angola , riche en ressources naturelles, l'un des premiers producteurs de pétrole du continent avec le Nigeria. Mais il a utilisé cette manne pour s'enrichir tandis que son pays restait l'un des plus pauvres de la planète.

Contrôlant les institutions, il a verrouillé les médias et maté toute contestation. Devenu l'un des chefs d'Etat africains à la plus grande longévité, il s'est imposé hors des frontières comme un pilier politique dans la région.

Pur produit du parti, Joao Lourenço lui a succédé avec l'étiquette de dauphin. Mais il a surpris en s'affranchissant du système. Il a lancé une vigoureuse campagne anticorruption et mené des réformes, saluées à l'étranger, pour sortir l'économie de sa dépendance au pétrole.

Mais beaucoup jugent que cette campagne anticorruption, qui a alimenté les divisions au sein du parti, s'est réduite à une chasse aux sorcières contre le clan dos Santos. Et pour une grande partie des 33 millions d'Angolais, les promesses n'ont pas été tenues. Près de la moitié d'entre eux vivaient avec moins de 1,9 dollar par jour en 2020.

clt-cld/blb

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AUG 26

Élections en Angola: l'opposition conteste les résultats préliminaires officiels #

8/26/2022, 6:24 PM
Luanda, AGO

Le candidat de l'opposition en Angola a contesté vendredi les résultats préliminaires officiels des élections législatives qui doivent décider du prochain président et donnent pour l'instant l'avance au parti au pouvoir (MPLA).

"L'Unita ne reconnaît pas les résultats provisoires divulgués par la commission électorale", a déclaré Adalberto Costa Junior lors d'une conférence de presse à Luanda. Avec plus de 97% des votes dépouillés, le parti du président sortant, Joao Lourenço, est en tête avec 51,07% des voix exprimées.

clt-ub-cld/blb

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AUG 26

Élections en Angola: scrutin serré, probable victoire du parti au pouvoir #

8/26/2022, 1:25 PM
Luanda, AGO

L' Angola était suspendu vendredi à l'annonce des résultats des élections législatives, qui décident du prochain président, le dépouillement quasi complet indiquant une probable victoire du parti au pouvoir, dans le scrutin le plus serré de l'histoire du pays.

Dans l'ancienne colonie portugaise, indépendante depuis 1975, la tête de liste du parti vainqueur aux législatives est investie chef d'Etat.

Les derniers résultats partiels ont été donnés jeudi soir. Avec plus de 97% des votes exprimés comptabilisés, l'ancien tout-puissant parti unique, le MPLA, est en tête avec 51,07%, selon la commission électorale.

Le président sortant Joao Lourenço, 68 ans, qui se rapproche d'un second mandat, s'est rendu en milieu de journée au siège de son parti dans la capitale Luanda.

"Selon les premiers résultats, nous avons une majorité confortable", a déclaré à la presse le porte-parole du Mouvement populaire pour la libération de l' Angola (MPLA), Rui Falcao.

Quelque 14,4 millions d'électeurs étaient appelés à voter mercredi. Huit partis sont en lice.

Si ces résultats sont confirmés, il s'agirait du score le plus bas jamais enregistré par le parti, qui l'avait emporté haut la main en 2017 avec 61% des voix, et 71,84% en 2012.

Il perd déjà la majorité des deux tiers au Parlement, qui lui permettait jusqu'ici de passer des lois sans soutien d'un autre parti, avec pour l'instant 124 sièges sur 220.

- "Turbulences" -

Sur la promesse de mener des réformes, lutter contre la pauvreté et enrayer la corruption, l'opposition a gagné du terrain. Inflation galopante, chômage, sécheresse sévère: un désir croissant de "changement" monte de la rue.

L'Union nationale pour l'indépendance totale de l' Angola (Unita) est en passe de réaliser un score historique avec pour l'instant 44,05% des votes contre 26,67% en 2017.

Son leader, Adalberto Costa Junior, bon orateur, charismatique, s'est allié à d'autres partis pour élargir sa base.

"Nous pouvons nous attendre à quelques mois de turbulences politiques", dans un paysage redessiné, estime Alex Vines, spécialiste de l' Angola au think-tank Chatham House.

L'opposant âgé de 60 ans séduit la jeunesse, une part grandissante de l'électorat. Les 10 à 24 ans représentent un tiers de la population, selon des données des Nations unies.

Moins attachée au MPLA que ses aînés, cette nouvelle génération rejette l'héritage controversé de l'ancien homme fort, à la tête du pays pendant 38 ans, José Eduardo dos Santos.

L'ex chef d'Etat (1979-2017) est accusé d'avoir pillé les richesses du pays au profit de sa famille et ses proches.

Il est mort le 8 juillet à 79 ans, dans une clinique de Barcelone. Il doit être enterré dimanche à Luanda. Des cérémonies d'hommage étaient prévues pendant cette semaine d'élections.

- "Gangrène" -

"Sous le régime du président Dos Santos, le peuple s'est appauvri", dénonce auprès de l'AFP, Gilson Leopoldo, un comptable de 26 ans de Luanda. Il dit avoir voté Unita "pour mettre fin au cercle vicieux de la corruption qui gangrène le pays".

Dos Santos a fait de l' Angola , riche en ressources naturelles, l'un des premiers producteurs de pétrole du continent avec le Nigeria. Mais il a utilisé cette manne pour s'enrichir tandis que son pays restait l'un des plus pauvres de la planète.

Contrôlant les institutions, il a verrouillé les médias et maté toute contestation. Devenu l'un des chefs d'Etat africains à la plus grande longévité, il s'est imposé hors des frontières comme un pilier politique dans la région.

Pur produit du parti, Joao Lourenço lui a succédé avec l'étiquette de dauphin. Mais il a surpris en s'affranchissant du système. Il a lancé une vigoureuse campagne anticorruption et mené des réformes, saluées à l'étranger, pour sortir l'économie de sa dépendance au pétrole.

Mais beaucoup jugent que cette campagne anticorruption, qui a alimenté les divisions au sein du parti, s'est réduite à une chasse aux sorcières contre le clan dos Santos. Et pour une grande partie des 33 millions d'Angolais, les promesses n'ont pas été tenues. Près de la moitié d'entre eux vivaient avec moins de 1,9 dollar par jour en 2020.

clt-cld/blb

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AUG 26

Élections en Angola: scrutin serré, probable victoire du parti au pouvoir #

8/26/2022, 11:19 AM
Luanda, AGO

L'Angola est suspendu vendredi à l'annonce des résultats des élections législatives, qui décident du prochain président, mais le dépouillement quasi complet indique une probable victoire du parti historique au pouvoir, avec toutefois une perte de terrain sans précédent.

Dans l'ancienne colonie portugaise, indépendante depuis 1975, il n'y a pas d'élection présidentielle. La tête de liste du parti vainqueur aux législatives est investi président, prévoit la Constitution.

Avec plus de 97% des votes exprimés comptabilisés, l'ancien tout-puissant parti unique, le MPLA, remporte le scrutin à 51,07% des voix, selon les derniers résultats partiels de la commission électorale dévoilés jeudi soir.

Le président sortant Joao Lourenço, 68 ans, se rapproche donc d'un second mandat. Quelque 14,4 millions d'électeurs étaient appelés à voter mercredi. Huit partis sont en lice.

Si ces résultats sont confirmés, il s'agirait du score le plus bas jamais enregistré par le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA), qui l'avait emporté haut la main en 2017 avec 61% des voix, et 71,84% en 2012.

Le parti perd déjà la majorité des deux tiers au Parlement, qui lui permettait jusqu'ici de passer des lois sans soutien d'un autre mouvement. Il remporte pour l'instant 124 sièges sur 220.

Avec la promesse de mener des réformes, lutter contre la pauvreté et enrayer la corruption, l'opposition a gagné du terrain. Inflation galopante, chômage, sécheresse sévère: un désir croissant de "changement" monte de la rue.

L'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita) est en passe de réaliser un score historique: le parti remporte pour l'instant 44,05% des votes contre 26,67% en 2017.

Son leader, Adalberto Costa Junior, bon orateur, charismatique, s'est allié avec plusieurs autres partis pour élargir sa base.

- Nouvelle génération -

L'opposant âgé de 60 ans séduit la jeunesse, qui représente une part grandissante de l'électorat. Les 10 à 24 ans représentent un tiers de la population, selon des données des Nations unies.

Une génération moins attachée au MPLA que ses aînés et qui rejette l'héritage controversé de l'ancien homme fort du pays pendant 38 ans, l'ex président José Eduardo dos Santos.

L'ancien chef d'Etat (1979-2017) est accusé d'avoir pillé les richesses du pays au profit de sa famille et ses proches.

Il est mort le 8 juillet à 79 ans, dans une clinique de Barcelone. Il doit être enterré dimanche. Des cérémonies d'hommage étaient prévues pendant cette semaine d'élections.

"Sous le régime du président Dos Santos, le peuple s'est considérablement appauvri", dénonce auprès de l'AFP, Gilson Leopoldo, un comptable de 26 ans de Luanda. Il dit avoir voté Unita "pour mettre fin au cercle vicieux de la corruption qui gangrène le pays".

Dos Santos a fait de l'Angola, riche en ressources naturelles, l'un des premiers producteurs de pétrole avec le Nigeria. Mais il a utilisé la manne pétrolière pour s'enrichir tandis que son pays restait l'un des plus pauvres de la planète.

Contrôlant le parti, le gouvernement, l'armée et la police, il a verrouillé les médias et maté toute contestation. Un des chefs d'Etat africains à la plus grande longévité, il s'est imposé hors des frontières comme un pilier politique dans la région.

Pur produit du parti, Joao Lourenço lui a succédé avec l'étiquette de dauphin idéal. Mais il a surpris en s'affranchissant du système une fois élu. Il a lancé une vigoureuse campagne anticorruption et mené des réformes, saluées à l'étranger, pour sortir l'économie de sa dépendance au pétrole.

Beaucoup maintenant jugent que cette campagne anticorruption, qui a alimenté les divisions au sein du parti, s'est réduite à une chasse aux sorcières contre le clan dos Santos. Et pour une grande partie des 33 millions d'Angolais, les promesses n'ont pas été tenues. Près de la moitié d'entre eux vivaient avec moins de 1,9 dollar par jour en 2020.

bur-cld/cpy

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AUG 26

Élections en Angola: scrutin serré, probable victoire du parti au pouvoir #

8/26/2022, 10:48 AM
Luanda, AGO

L'Angola est suspendu vendredi à l'annonce des résultats des élections législatives, qui décident du prochain président, mais le dépouillement quasi complet indique une probable victoire du parti historique au pouvoir, avec toutefois une perte de terrain sans précédent.

Dans l'ancienne colonie portugaise, indépendante depuis 1975, il n'y a pas d'élection présidentielle. La tête de liste du parti vainqueur aux législatives est investi président, prévoit la Constitution.

Avec plus de 97% des votes exprimés comptabilisés, l'ancien tout-puissant parti unique, le MPLA, remporte le scrutin à 51,07% des voix, selon les derniers résultats partiels de la commission électorale dévoilés jeudi soir.

Le président sortant Joao Lourenço, 68 ans, se rapproche donc d'un second mandat. Quelque 14,4 millions d'électeurs étaient appelés à voter mercredi. Huit partis sont en lice.

Si ces résultats sont confirmés, il s'agirait du score le plus bas jamais enregistré par le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA), qui l'avait emporté haut la main en 2017 avec 61% des voix, et 71,84% en 2012.

Le parti perd déjà la majorité des deux tiers au Parlement, qui lui permettait jusqu'ici de passer des lois sans soutien d'un autre mouvement. Il remporte pour l'instant 124 sièges sur 220.

Avec la promesse de mener des réformes, lutter contre la pauvreté et enrayer la corruption, l'opposition a gagné du terrain. Inflation galopante, chômage, sécheresse sévère: un désir croissant de "changement" monte de la rue.

L'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita) est en passe de réaliser un score historique: le parti remporte pour l'instant 44,05% des votes contre 26,67% en 2017.

Son leader, Adalberto Costa Junior, bon orateur, charismatique, s'est allié avec plusieurs autres partis pour élargir sa base.

- Nouvelle génération -

L'opposant âgé de 60 ans séduit la jeunesse, qui représente une part grandissante de l'électorat. Les 10 à 24 ans représentent un tiers de la population, selon des données des Nations unies.

Une génération moins attachée au MPLA que ses aînés et qui rejette l'héritage controversé de l'ancien homme fort du pays pendant 38 ans, l'ex président José Eduardo dos Santos.

L'ancien chef d'Etat (1979-2017) est accusé d'avoir pillé les richesses du pays au profit de sa famille et ses proches.

Il est mort le 8 juillet à 79 ans, dans une clinique de Barcelone. Il doit être enterré dimanche. Des cérémonies d'hommage étaient prévues pendant cette semaine d'élections.

"Sous le régime du président Dos Santos, le peuple s'est considérablement appauvri", dénonce auprès de l'AFP, Gilson Leopoldo, un comptable de 26 ans de Luanda. Il dit avoir voté Unita "pour mettre fin au cercle vicieux de la corruption qui gangrène le pays".

Dos Santos a fait de l'Angola, riche en ressources naturelles, l'un des premiers producteurs de pétrole avec le Nigeria. Mais il a utilisé la manne pétrolière pour s'enrichir tandis que son pays restait l'un des plus pauvres de la planète.

Contrôlant le parti, le gouvernement, l'armée et la police, il a verrouillé les médias et maté toute contestation. Un des chefs d'Etat africains à la plus grande longévité, il s'est imposé hors des frontières comme un pilier politique dans la région.

Pur produit du parti, Joao Lourenço lui a succédé avec l'étiquette de dauphin idéal. Mais il a surpris en s'affranchissant du système une fois élu. Il a lancé une vigoureuse campagne anticorruption et mené des réformes, saluées à l'étranger, pour sortir l'économie de sa dépendance au pétrole.

Beaucoup maintenant jugent que cette campagne anticorruption, qui a alimenté les divisions au sein du parti, s'est réduite à une chasse aux sorcières contre le clan dos Santos. Et pour une grande partie des 33 millions d'Angolais, les promesses n'ont pas été tenues. Près de la moitié d'entre eux vivaient avec moins de 1,9 dollar par jour en 2020.

bur-cld/cpy

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AUG 25

Elections en Angola: le président en tête dans un scrutin serré #

8/25/2022, 8:05 PM
Luanda, AGO

Le président angolais sortant, Joao Lourenço, se rapprochait jeudi soir de la victoire face à son charismatique rival de l'opposition, selon des résultats officiels comptabilisant la quasi totalité des votes exprimés lors d'élections législatives disputées.

A plus de 97% des bulletins dépouillés, le MPLA , ancien tout-puissant parti unique dirigeant l' Angola depuis 1975, se maintient en tête avec 51,07% des voix, selon la commission électorale.

Aux élections de 2017, il l'avait emporté haut la main avec 61% des voix. En 2012, il avait rassemblé 71,84% des votes.

Il n'y a pas d'élection présidentielle en Angola . Selon la Constitution, la tête de liste du parti qui remporte les législatives est investie chef d'Etat.

Dans ce scrutin, le plus serré jamais connu dans le pays, l'opposition, incarnée par Adalberto Costa Junior, est en passe de réaliser un score historique.

L'Union nationale pour l'indépendance totale de l' Angola , l'Unita, remporte pour l'instant 44,05% des votes. Un bond par rapport aux 26,67% de 2017.

Si ces résultats sont confirmés, le Mouvement populaire pour la libération de l' Angola ( MPLA ) conserve sa majortié au Parlement avec 124 sièges sur 220. Mais il perd la majorité des deux tiers qui lui permettait jusqu'ici de faire passer ses projets de loi sans le soutien d'un autre parti. L'Unita remporte pour l'instant 90 sièges.

L'opposition s'est musclée depuis l'arrivée d'un leader, Adalberto Costa Junior, 60 ans, alors que le parti historique est en perte de vitesse dans un pays riche en ressources naturelles mais plongé dans de graves difficultés économiques.

Juste avant l'annonce des derniers résultats partiels, l'Unita a déclaré en conférence de presse ne pas obtenir les mêmes résultats que la commission. Mais "nous n'encourageons pas à la rébellion, le processus n'est pas terminé, nous devons rester calmes", a souligné Anastacio Ruben Sicato, membre du parti.

Les résultats avaient été contestés lors des précédentes élections.

L'opposition et une partie de l'opinion publique craignaient de possibles fraudes. Mais le scrutin s'est déroulé "dans le respect des exigences internationales", selon les observateurs indépendants de la Communauté de pays de langue portugaise (CPLP).

- Promesses de réformes -

"Nous attendons les vrais résultats, j'ai encore de l'espoir", a confié plus tôt à l'AFP José Vieira Manuel, 28 ans, ingénieur à Luanda et partisan de l'Unita.

Sur des promesses de réformes, l'opposant réputé bon orateur séduit une jeunesse urbaine moins attachée au MPLA que ses aînés et qui hérite d'un pays miné par des décennies de corruption sous la présidence de José Eduardo dos Santos (1979-2017). Dans la rue, inflation galopante, sécheresse sévère, chômage et vie chère nourrissent un ras-le-bol grandissant.

Les 10 à 24 ans représentent un tiers de la population de l'ancienne colonie portugaise, selon des données des Nations unies.

Mort le mois dernier en Espagne, M. dos Santos est accusé d'avoir détourné des milliards au profit de ses proches. Il doit être enterré dimanche.

Quelque 14,4 millions d'électeurs étaient appelés à voter mercredi. Huit partis sont en lice.

"Le MPLA a donné des opportunités aux jeunes, il y a plus de travail et de transparence", estime Madalena Antonio, une commerçante de Luanda de 27 ans.

Pur produit du parti nourri au marxisme-léninisme, Joao Lourenço, 68 ans, a surpris en s'affranchissant du système une fois élu. Il a lancé une vaste campagne anticorruption et mené des réformes, saluées à l'étranger, pour sortir l'économie de sa dépendance au pétrole.

Mais pour une grande partie des 33 millions d'Angolais, toutes les promesses n'ont pas été tenues. Beaucoup jugent que la campagne anticorruption, qui a alimenté les divisions au sein du parti, s'est réduite à une chasse aux sorcières contre le clan dos Santos.

Et dans le pays 2e producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne et l'un des principaux producteurs mondiaux de diamants, la pauvreté reste criante. Près de la moitié des Angolais vivaient avec moins de 1,9 dollar par jour en 2020.

bur-cld/blb

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AUG 25

Elections en Angola: le président sortant en tête, scrutin historiquement serré #

8/25/2022, 4:58 PM
Luanda, AGO

Le président angolais sortant, Joao Lourenço, se dirigeait jeudi vers une probable victoire face à son charismatique rival de l'opposition, selon des résultats encore partiels mais comptabilisant déjà la très grande majorité des votes du scrutin le plus disputé de l'histoire du pays.

A plus de 86% des votes dépouillés, le MPLA , ancien tout-puissant parti unique dirigeant l' Angola depuis 1975, est en tête avec 52,08% des voix, selon la commission électorale.

Mais l'opposition est en passe de réaliser un score historique: l'Union nationale pour l'indépendance totale de l' Angola , l' Unita , remporte pour l'instant 42,98% des votes. L'ancien mouvement rebelle, qui rassemble une jeunesse désenchantée et les oubliés de la croissance, est pour l'instant en tête dans la capitale Luanda.

Il n'y a pas d'élection présidentielle en Angola . Selon la Constitution, la tête de liste du parti qui remporte les législatives est investie chef d'Etat.

En 2017, le MPLA avait remporté une confortable victoire avec 61% des voix, gagnant 150 des 220 sièges du Parlement, soit plus des deux tiers nécessaires pour faire passer ses projets de loi sans le soutien d'un autre parti. En 2012, il avait rassemblé 71,84% des votes.

Les observateurs avaient annoncé un scrutin serré cette fois, même si le président sortant, 68 ans, partait favori. Le Mouvement populaire pour la libération de l' Angola ( MPLA ) est en perte de vitesse dans un pays riche en ressources naturelles mais plongé dans de graves difficultés économiques.

De son côté, l'opposition s'est musclée depuis l'arrivée d'un leader, Adalberto Costa Junior, 60 ans. Elle a aussi élargi sa base en s'alliant à plusieurs autres partis.

"Ne les laissez pas voler nos espoirs", a posté M. Costa Junior sur Facebook après l'annonce des résultats partiels. Son parti a déclaré la nuit dernière que, selon leur propre comptage, "la tendance indique une victoire de l' Unita dans toutes les provinces du pays".

L'opposition et une partie de l'opinion publique craignaient de possibles fraudes. Mais le scrutin s'est déroulé "dans le respect des exigences internationales", ont déclaré lors d'une conférence de presse les observateurs de la Communauté de pays de langue portugaise (CPLP).

- "Transparence" -

"Nous attendons les vrais résultats, j'ai encore de l'espoir", a confié à l'AFP José Vieira Manuel, 28 ans, ingénieur à Luanda et partisan de l' Unita .

Sur des promesse de réformes, l'opposant réputé bon orateur séduit une jeunesse urbaine moins attachée au MPLA que ses aînés et qui hérite d'un pays miné par des décennies de corruption sous la présidence de José Eduardo dos Santos (1979-2017).

Les 10 à 24 ans représentent un tiers de la population de l'ancienne colonie portugaise, selon des données des Nations unies.

Mort le mois dernier en Espagne, M. dos Santos est accusé d'avoir détourné des milliards au profit de ses proches. Il doit être enterré dimanche.

Quelque 14,4 millions d'électeurs étaient appelés à voter mercredi. Huit partis sont en lice.

"Le MPLA a donné des opportunités aux jeunes, il y a plus de travail et de transparence", estime Madalena Antonio, une commerçante de Luanda de 27 ans.

Pur produit du parti nourri au marxisme-léninisme, Joao Lourenço a surpris, une fois élu, en s'affranchissant du système. Il a lancé une vaste campagne anticorruption et mené des réformes, saluées à l'étranger, pour sortir d'une économie dépendante du pétrole.

Mais pour une grande partie des 33 millions d'Angolais, toutes les promesses ne sont pas tenues. Beaucoup jugent que la campagne anticorruption, qui a alimenté les divisions au sein du parti, s'est réduite à une chasse aux sorcières contre le clan dos Santos.

Et dans le pays 2e producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne, aussi l'un des principaux producteurs mondiaux de diamants, la pauvreté reste criante. Près de la moitié des Angolais vivaient avec moins de 1,9 dollar par jour en 2020.

bur-cld/blb

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AUG 25

Elections en Angola: le président sortant en tête, scrutin historiquement serré #

8/25/2022, 11:58 AM
Luanda, AGO

Le président sortant, Joao Lourenço, se dirige jeudi en Angola vers une probable victoire sur son charismatique rival de l'opposition, selon des résultats encore partiels mais comptabilisant déjà la très grande majorité des votes du scrutin le plus disputé de l'histoire du pays.

A plus de 86% des votes dépouillés, le MPLA , ancien parti unique tout-puissant à la tête du pays depuis 1975, est en tête avec 52,08% des voix, selon la commission électorale.

Mais l'opposition est en passe de réaliser un score historique: l'Union nationale pour l'indépendance totale de l' Angola ( Unita ) remporte pour l'instant 42,98% des votes. L'ancien mouvement rebelle, qui rassemble une jeunesse désenchantée et les oubliés de la croissance, a déjà la majorité dans la capitale Luanda, avec plus de 77% des voix.

Il n'y a pas d'élection présidentielle en Angola . Selon la Constitution, la tête de liste du parti qui remporte les législatives est investi chef d'Etat.

Les observateurs avaient annoncé un scrutin serré, même si le président sortant Joao Lourenço, 68 ans, partait favori. Le Mouvement populaire pour la libération de l' Angola ( MPLA ) est de plus en plus impopulaire, dans un pays riches en ressources naturelles mais plongé dans de graves difficultés économiques.

Revigorée ces dernières années par un leader, Adalberto Costa Junior, 60 ans, l'opposition a élargi sa base en s'alliant à d'autres partis. La nuit dernière, les représentants de l'opposition se sont déclarés "confiants" et "calmes".

- "Espoir"

"Nous attendons les vrais résultats, j'ai encore de l'espoir", a confié à l'AFP, José Vieira Manuel, 28 ans, ingénieur dans la capitale Luanda et partisan de l' Unita .

Sur des promesse de réformes, l'opposant réputé bon orateur séduit une jeunesse urbaine moins attachée au MPLA que ses aînés et qui hérite d'un pays miné par des décennies de corruption sous la présidence de José Eduardo dos Santos (1979-2017).

Les 10 à 24 ans représentent un tiers de la population, selon des données des Nations unies.

Mort le mois dernier en Espagne, M. dos Santos est accusé d'avoir détourné des milliards au profit de ses proches. Il doit être enterré dimanche.

Mais avec un parti au pouvoir qui a la main sur le processus électoral et les médias publics, l'opposition et une partie de l'opinion publique craignaient des possibilités de fraudes.

"La commission électorale est complice du MPLA . Le pays ne va pas changer, c'est toujours la même histoire", a lâché Jorge, 40 ans, mécanicien.

Quelque 14,4 millions d'électeurs étaient appelés à voter mercredi, aucun incident n'a été signalé.

Les chiffres de la participation n'ont pas encore été donnés. Mais certains bureaux de vote, totalement vides, ont fermé avant la fin du scrutin fixée à 17H00 GMT, ont constaté des journalistes de l'AFP. Le dépouillement a commencé mercredi dans la soirée.

En 2017, le MPLA avait remporté une confortable victoire avec 61% des voix. Le parti avait gagné 150 des 220 sièges du Parlement, soit plus des deux tiers nécessaires pour faire passer ses projets de loi sans le soutien d'un autre parti.

Pur produit du parti nourri au marxisme-léninisme, Joao Lourenço était devenu président. Il a surpris en s'affranchissant du système avec une vaste campagne anti-corruption et mené des réformes, saluées à l'étranger, pour sortir d'une économie dépendante du pétrole.

Mais pour une grande partie des 33 millions d'Angolais, toutes les promesses n'ont pas été tenues. Inflation galopante, sécheresse sévère, chômage et vie chère nourrissent un ras-le-bol, dans l'ancienne colonie portugaise qui reste l'un des pays plus pauvres du continent.

bur-cld/cpy

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AUG 25

Elections en Angola: le président sortant en tête, scrutin historiquement serré #

8/25/2022, 11:29 AM
Luanda, AGO

Le président sortant, Joao Lourenço, se dirige jeudi en Angola vers une probable victoire sur son charismatique rival de l'opposition, selon des résultats encore partiels mais comptabilisant déjà la très grande majorité des votes du scrutin le plus disputé de l'histoire du pays.

A plus de 86% des votes dépouillés, le MPLA , ancien parti unique tout-puissant à la tête du pays depuis 1975, est en tête avec 52,08% des voix, selon la commission électorale.

Mais l'opposition est en passe de réaliser un score historique: l'Union nationale pour l'indépendance totale de l' Angola ( Unita ) remporte pour l'instant 45,98% des votes. L'ancien mouvement rebelle, qui rassemble une jeunesse désenchantée et les oubliés de la croissance, a déjà la majorité dans la capitale Luanda, avec plus de 77% des voix.

Il n'y a pas d'élection présidentielle en Angola . Selon la Constitution, la tête de liste du parti qui remporte les législatives est investi chef d'Etat.

Les observateurs avaient annoncé un scrutin serré, même si le président sortant Joao Lourenço, 68 ans, partait favori. Le Mouvement populaire pour la libération de l' Angola ( MPLA ) est de plus en plus impopulaire, dans un pays riches en ressources naturelles mais plongé dans de graves difficultés économiques.

Revigorée ces dernières années par un leader, Adalberto Costa Junior, 60 ans, l'opposition a élargi sa base en s'alliant à d'autres partis. La nuit dernière, les représentants de l'opposition se sont déclarés "confiants" et "calmes".

- "Espoir"

"Nous attendons les vrais résultats, j'ai encore de l'espoir", a confié à l'AFP, José Vieira Manuel, 28 ans, ingénieur dans la capitale Luanda et partisan de l' Unita .

Sur des promesse de réformes, l'opposant réputé bon orateur séduit une jeunesse urbaine moins attachée au MPLA que ses aînés et qui hérite d'un pays miné par des décennies de corruption sous la présidence de José Eduardo dos Santos (1979-2017).

Les 10 à 24 ans représentent un tiers de la population, selon des données des Nations unies.

Mort le mois dernier en Espagne, M. dos Santos est accusé d'avoir détourné des milliards au profit de ses proches. Il doit être enterré dimanche.

Mais avec un parti au pouvoir qui a la main sur le processus électoral et les médias publics, l'opposition et une partie de l'opinion publique craignaient des possibilités de fraudes.

"La commission électorale est complice du MPLA . Le pays ne va pas changer, c'est toujours la même histoire", a lâché Jorge, 40 ans, mécanicien.

Quelque 14,4 millions d'électeurs étaient appelés à voter mercredi, aucun incident n'a été signalé.

Les chiffres de la participation n'ont pas encore été donnés. Mais certains bureaux de vote, totalement vides, ont fermé avant la fin du scrutin fixée à 17H00 GMT, ont constaté des journalistes de l'AFP. Le dépouillement a commencé mercredi dans la soirée.

En 2017, le MPLA avait remporté une confortable victoire avec 61% des voix. Le parti avait gagné 150 des 220 sièges du Parlement, soit plus des deux tiers nécessaires pour faire passer ses projets de loi sans le soutien d'un autre parti.

Pur produit du parti nourri au marxisme-léninisme, Joao Lourenço était devenu président. Il a surpris en s'affranchissant du système avec une vaste campagne anti-corruption et mené des réformes, saluées à l'étranger, pour sortir d'une économie dépendante du pétrole.

Mais pour une grande partie des 33 millions d'Angolais, toutes les promesses n'ont pas été tenues. Inflation galopante, sécheresse sévère, chômage et vie chère nourrissent un ras-le-bol, dans l'ancienne colonie portugaise qui reste l'un des pays plus pauvres du continent.

bur-cld/cpy

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AUG 25

L'Angola attend son nouveau président, le parti au pouvoir en tête #

8/25/2022, 9:51 AM
Luanda, AGO

L' Angola continue jeudi le décompte des voix dans des élections législatives qui décideront du prochain président, les premières estimations donnant l'avance au parti historique au pouvoir, face à une opposition plus forte que jamais.

Ancien parti unique tout-puissant, à la tête du pays depuis 1975, le MPLA comptabilise 60,6% des voix sur un tiers des votes dépouillés, selon les premiers résultats de la commission électorale. Son principal rival, l'Union nationale pour l'indépendance totale de l' Angola (Unita), en comptabilise 33,8%.

Les observateurs s'attendent à des résultats serrés, pour la première fois de l'histoire du pays, même si le président sortant Joao Lourenço, 68 ans, a une bonne chance d'emporter un second mandat. Le Mouvement populaire pour la libération de l' Angola (MPLA) semble en perte de vitesse, notamment auprès des jeunes et des oubliés de la croissance dans un pays plongé dans de graves difficultés économiques.

La domination du parti historique risque d'être sérieusement entamée, en fonction du score final, par une opposition revigorée par son leader, Adalberto Costa Junior, 60 ans. Surnommé "ACJ", il a réussi à élargir la base de l'Unita en s'alliant à d'autres partis.

Il n'y a pas d'élection présidentielle en Angola . Selon la Constitution, la tête de liste du parti qui remporte les législatives est investi chef d'Etat.

Au lendemain du scrutin, la population vaquait normalement à ses occupations dans la capitale Luanda. Le scrutin mercredi, qui a appelé quelque 14,4 millions d'électeurs aux urnes, s'est déroulé largement dans le calme, aucun incident n'a été signalé.

"Nous attendons les vrais résultats, j'ai encore de l'espoir", a confié à l'AFP, José Vieira Manuel, 28 ans, ingénieur dans la capitale Luanda.

- "La même histoire" -

D'autres se montraient moins optimistes: "la commission électorale est complice du MPLA. Le pays ne va pas changer, c'est toujours la même histoire", a lâché Jorge, 40 ans, mécanicien qui dit avoir voté pour l'Unita.

Avec un parti au pouvoir qui a la main sur le processus électoral et les médias publics, l'opposition et une partie de l'opinion publique s'interrogent sur des possibilités de fraudes.

Les chiffres de la participation n'ont pas encore été donnés. Mais certains bureaux de vote, totalement vides, ont fermé avant la fin du scrutin fixée à 17H00 GMT, ont constaté des journalistes de l'AFP. Le dépouillement a commencé dans la soirée.

"Nous sommes confiants, calmes et tranquilles", a déclaré de son côtéAbel Chivukuvuku, un représentant de l'Unita lors d'une conférence de presse la nuit dernière.

Aux dernières élections de 2017, le MPLA avait remporté une confortable victoire avec 61% des voix. Le parti avait gagné 150 des 220 sièges du Parlement, soit plus des 2/3 nécessaires pour faire passer ses projets de loi sans le soutien d'un autre parti.

Pur produit du parti nourri au marxisme-léninisme, Joao Lourenço était devenu président. Il a surpris en s'affranchissant du système avec une vaste campagne anti-corruption, écartant des postes clefs les proches de son ancien mentor.

Il a mené des réformes ambitieuses, saluées à l'étranger, pour sortir d'une économie dépendante du pétrole et lancer des privatisations. Mais pour une grande partie des 33 millions d'Angolais, les promesses n'ont pas été tenues.

Beaucoup considèrent que la lutte contre la corruption a été instrumentalisée à des fins politiques. Et l' Angola , qui est le 2e producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne et l'un des principaux producteurs mondiaux de diamants, reste l'un des pays les plus pauvres du continent.

Inflation galopante, sécheresse sévère, chômage et vie chère nourrissent un ras-le-bol grandissant.

Avec des promesses de réformes et de lutte contre la pauvreté, "ACJ" séduit une jeunesse urbaine moins attachée au MPLA que ses aînés et qui hérite d'un pays miné par des décennies de corruption sous la présidence de José Eduardo dos Santos (1979-2017). Les 10 à 24 ans représentent un tiers de la population, selon des données des Nations unies.

Mort le mois dernier en Espagne, l'ancien chef d'Etat est accusé d'avoir détourné des milliards au profit de ses proches. Il doit être enterré dimanche.

bur-cld/cpy

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AUG 25

L'Angola attend son nouveau président #

8/25/2022, 6:14 AM
Luanda, AGO

L' Angola attendait jeudi de savoir qui serait son prochain président, les premiers résultats des élections montrant une large avance pour le président sortant Joao Lourenco, l'opposition laissant entendre qu'elle était plutôt en tête.

Les résultats préliminaires publiés dans la nuit par la commission électorale angolaise donnent au Mouvement populaire pour la libération de l' Angola (MPLA) au pouvoir à 60,65% des voix avec 33% des bulletins dépouillés.

Le principal parti d'opposition, l'Union nationale pour l'indépendance totale de l' Angola (UNITA), dirigé par le leader charismatique de l'opposition, Adalberto Costa Junior, a obtenu 33,85% des voix.

Mais le chef adjoint de l'UNITA, Abel Chivukuvuku, a déclaré que le décompte du parti montrait qu'il était en tête.

"Nos centres de dépouillement (...) nous donnent une indication claire et provisoire de la tendance à la victoire de l'UNITA dans toutes les provinces du pays", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse nocturne retransmise en direct. "Nous sommes confiants, calmes et tranquilles".

Le dépouillement a commencé après la fermeture des bureaux de vote mercredi, dans ce qui a été largement considéré comme le scrutin le plus serré de l'histoire démocratique de ce pays riche en pétrole.

Le MPLA exerce traditionnellement une emprise sur le processus électoral et les médias d'État en Angola , et l'opposition et les groupes civiques ont fait craindre une falsification des votes.

Les résultats des élections précédentes ont été contestés, dans un processus qui peut prendre plusieurs semaines.

L'élection a été éclipsée par les nombreux maux de l' Angola - une économie en difficulté, l'inflation, la pauvreté et la sécheresse.

Plus de 14 millions de personnes étaient inscrites sur les listes électorales dans ce vaste pays d'Afrique australe.

Mercredi, Lucas Quilundo, un porte-parole de la commission électorale angolaise, a qualifié les élections de "succès", ajoutant qu'elles s'étaient déroulées "de manière exemplaire".

ub/fio

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AUG 24

L'Angola a voté pour choisir un président, le dépouillement commence #

Les Angolais ont voté mercredi lors d'élections législatives qui décideront du prochain président, un scrutin annoncé comme le plus serré de l'histoire du pays, entre le parti au pouvoir depuis l'indépendance et une opposition qui promet d'enrayer pauvreté et corruption.

Ancien parti unique tout-puissant, à la tête du pays depuis 1975, le Mouvement populaire pour la libération de l' Angola (MPLA) est de plus en plus impopulaire mais partait encore favori. Le président sortant Joao Lourenço, 68 ans, brigue un second mandat.

Mais la domination du parti historique risque d'être sérieusement entamée par une opposition revigorée par un leader, Adalberto Costa Junior, 60 ans. Surnommé "ACJ", il est à la tête du premier mouvement d'opposition, l'Unita, qui a élargi sa base en s'alliant à d'autres partis.

Les bureaux de vote, vides, ont commencé à fermer avant la fin du scrutin fixée à 17H00 GMT, ont constaté des journalistes de l'AFP. Le dépouillement a immédiatement commencé.

"Les élections sont un succès et se sont déroulées de manière exemplaire", s'est félicitée la commission électorale lors d'une conférence de presse dans la soirée, précisant que la loi prévoit "la possibilité de donner des résultats provisoires".

Avec un parti au pouvoir qui a la main sur le processus électoral et les médias publics, l'opposition et une partie de l'opinion publique s'interrogent sur des risques de fraudes. Des observateurs étrangers sont sur place. Le département d'Etat américain a "félicité" l' Angola pour le déroulement du vote.

Pour certains, M. Costa Junior incarne le désir de "changement" réclamé par la rue. Inflation galopante, sécheresse sévère, chômage et vie chère nourrissent un ras-le-bol grandissant.

"Nous avons du pétrole, des diamants, mais les gens n'ont pas de travail", dit à l'AFP Manuel Antonio Teca, 27 ans, sans emploi.

L' Angola est le 2e producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne et l'un des principaux producteurs mondiaux de diamants. Mais près de la moitié des Angolais vivaient avec moins de 1,9 dollar par jour en 2020, selon la Banque mondiale.

- "Jour historique" -

Avec des promesses de réformes et de lutte contre la pauvreté, "ACJ" séduit une jeunesse urbaine moins attachée au MPLA que ses aînés et qui hérite d'un pays miné par des décennies de corruption sous la présidence de José Eduardo dos Santos (1979-2017). Les 10 à 24 ans représentent un tiers de la population, selon des données des Nations unies.

Mort le mois dernier en Espagne, l'ancien chef d'Etat est accusé d'avoir détourné des milliards au profit de ses proches. Il doit être enterré dimanche.

Quelque 14,4 millions d'électeurs étaient attendus dans 26.000 bureaux de vote. Pas d'élection présidentielle en Angola , le candidat du parti vainqueur aux législatives est automatiquement investi chef d'Etat.

Le spécialiste de l'histoire angolaise à l'Université Stellenbosch en Afrique du Sud, Justin Pearce, prédit des résultats "plus serrés que jamais".

"C'est un jour historique", a déclaré M. Costa Junior après avoir voté dans un quartier populaire de Luanda.

M. Lourenço a lui déposé son bulletin dans une université de la capitale. Homme habituellement discret et peu à l'aise sur les estrades, l'ancien général formé en URSS a sobrement promis "la victoire".

Loyal dauphin de dos Santos, il l'avait emporté en 2017 après une confortable victoire du MPLA avec 61% des voix.

Pur produit du parti nourri au marxisme-léninisme, il s'est rapidement affranchi du système en lançant, à la surprise générale, une vaste campagne anti-corruption visant les proches de son ancien mentor.

Ces cinq dernières années, il a mené des réformes, saluées à l'étranger, pour sortir d'une économie dépendante du pétrole. Sa gestion de la dette "a été remarquable", juge Marisa Lourenco, analyste indépendante basée à Johannesburg.

Mais pour une grande partie des 33 millions d'Angolais, rien n'a vraiment changé. "Vingt ans que le pays est en paix et nous sommes toujours pauvres", lâche Lindo, un électricien de 27 ans qui habite Luanda.

Malgré dix ans de croissance après la fin d'une guerre civile qui a duré jusqu'en 2002, l' Angola reste un des pays les plus pauvres du continent.

bur-cld/cl

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AUG 24

L'Angola a voté pour choisir un président, le dépouillement commence #

Les Angolais ont voté mercredi lors d'élections législatives qui décideront du prochain président, un scrutin annoncé comme le plus serré de l'histoire du pays, entre le parti au pouvoir depuis l'indépendance et une opposition qui promet d'enrayer pauvreté et corruption.

Ancien parti unique tout-puissant, à la tête du pays depuis 1975, le Mouvement populaire pour la libération de l' Angola (MPLA) est en perte de vitesse mais partait favori, selon les pronostics. Le président sortant Joao Lourenço, 68 ans, brigue un second mandat.

Mais la domination du parti risque d'être sérieusement entamée par une opposition revigorée ces dernières années par un leader, Adalberto Costa Junior, 60 ans. Surnommé "ACJ", il est à la tête de l'ancien mouvement nationaliste rebelle devenu parti, l'Unita.

Les bureaux de vote, vides, ont commencé à fermer avant l'heure officielle de fin du scrutin fixée à 17H00 GMT, ont constaté des journalistes de l'AFP. Le dépouillement a immédiatement commencé. Les résultats devraient être annoncés dans les prochains jours, sauf si contestations. Des observateurs étrangers sont arrivés dans le pays ces dernières semaines.

Avec un parti au pouvoir qui a la main sur le processus électoral et les médias publics, l'opposition et une partie de l'opinion publique s'interrogent sur des possibilités de fraudes.

Pour certains, M. Costa Junior incarne le désir de "changement" réclamé par la rue, dans un pays riche en ressources naturelles mais plongé dans de grandes difficultés économiques. Inflation galopante, sécheresse sévère, chômage et vie chère nourrissent un ras-le-bol grandissant.

"Nous avons du pétrole, des diamants, mais les gens n'ont pas de travail", lance à l'AFP Manuel Antonio Teca, 27 ans, sans emploi. L' Angola est le 2e producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne.

Adalberto Costa Junior séduit aussi une jeunesse urbaine moins attachée au MPLA et qui hérite d'un pays miné par des décennies de corruption sous la présidence de José Eduardo dos Santos (1979-2017). Les 10 à 24 ans représentent un tiers de la population, selon des données des Nations unies.

Mort le mois dernier en Espagne, l'ancien chef d'Etat est accusé d'avoir détourné des milliards au profit de sa famille et de ses proches. Il doit être enterré dimanche.

- "Jour historique" -

"C'est un jour historique", a déclaré l'opposant après avoir déposé son bulletin dans un quartier populaire de Luanda. L'outsider a mené sa campagne sur des promesses de réformes, de lutte contre la pauvreté et contre la corruption.

Quelque 14,7 millions d'électeurs étaient attendus dans 13.200 bureaux de vote. Pas d'élection présidentielle en Angola , le candidat du parti vainqueur aux législatives est automatiquement investi chef d'Etat.

Le spécialiste de l'histoire angolaise à l'Université Stellenbosch en Afrique du Sud, Justin Pearce, prédit des résultats "plus serrés que jamais".

Dans la matinée, M. Lourenço a déposé son bulletin dans une université de Luanda. Homme habituellement discret et peu à l'aise sur les estrades, l'ancien général a sobrement promis "la victoire".

En 2017, sous l'étiquette de dauphin de dos Santos, il l'avait emporté après une confortable victoire du MPLA à 61% des voix.

Pur produit du parti nourri au marxisme-léninisme, il s'est affranchi du système en lançant, à la surprise générale, une vaste campagne anti-corruption, écartant des postes clefs les proches de son ancien mentor.

Ces cinq dernières années, il a mené des réformes ambitieuses, saluées à l'étranger, pour sortir de la dépendance au pétrole et privatiser les entreprises publiques. Et sa gestion de la dette du pays "a été remarquable", juge Marisa Lourenco, analyste indépendante basée à Johannesburg.

Mais pour une grande partie des 33 millions d'Angolais, rien n'a vraiment changé. "Vingt ans que le pays est en paix et nous sommes toujours pauvres", lâche Lindo, un électricien de 27 ans qui habite Luanda.

Malgré dix ans de croissance après la fin d'une guerre civile qui a duré jusqu'en 2002, l' Angola reste un des pays les plus pauvres du continent.

bur-cld/blb

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AUG 24

L'Angola vote pour choisir un président, le scrutin s'annonce serré #

8/24/2022, 3:57 PM
Luanda, AGO

Les Angolais sont aux urnes mercredi pour des élections législatives qui décideront du prochain président, un scrutin annoncé comme le plus serré de l'histoire du pays, entre le parti au pouvoir depuis l'indépendance et une opposition qui promet d'enrayer pauvreté et corruption.

Ancien parti unique tout-puissant, à la tête du pays depuis 1975, le Mouvement populaire pour la libération de l' Angola (MPLA) est en perte de vitesse mais reste favori pour ce scrutin, selon les pronostics. Le président sortant Joao Lourenço, 68 ans, brigue un second mandat.

Mais la domination du parti devrait être sérieusement entamée par une opposition revigorée ces dernières années par un leader, Adalberto Costa Junior, 60 ans. Surnommé "ACJ", il est à la tête de l'ancien mouvement nationaliste rebelle devenu parti, l'Unita.

Réputé bon orateur, il incarne pour certains cet espoir de "changement" réclamé par la rue, dans un pays riche en ressources naturelles mais plongé dans de grandes difficultés économiques. Inflation galopante, sécheresse sévère, chômage et vie chère nourrissent un ras-le-bol grandissant.

"Nous avons du pétrole, des diamants, mais les gens n'ont pas de travail", lance à l'AFP Manuel Antonio Teca, 27 ans, sans emploi. L' Angola est le 2e producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne.

Il faisait partie de la foule d'électeurs aux urnes tôt le matin, des files de femmes vêtus de tissus africains et d'hommes tenant religieusement un petit bulletin plié entre leurs mains. Mais le flot s'est tari dès le milieu de journée.

"C'est un jour historique", a déclaré l'opposant après avoir déposé son bulletin dans un quartier populaire de Luanda. L'outsider a mené sa campagne sur des promesses de réformes, de lutte contre la pauvreté et contre la corruption.

Charismatique, il séduit notamment une jeunesse urbaine moins attachée au MPLA et qui hérite d'un pays miné par des décennies de corruption sous la présidence de José Eduardo dos Santos (1979-2017). Les 10 à 24 ans représentent un tiers de la population, selon des données des Nations unies.

Mort le mois dernier en Espagne, l'ancien chef d'Etat est accusé d'avoir détourné des milliards au profit de sa famille et de ses proches. Il doit être enterré dimanche.

"Le résultat semble devoir être plus serré que jamais", prédit Justin Pearce, spécialiste de histoire angolaise à l'Université Stellenbosch en Afrique du Sud.

- "Vraie démocratie" -

Les 13.200 bureaux de vote sont ouverts jusqu'à 18H00 (17H00 GMT) pour les 14,7 millions d'inscrits. Le candidat du parti vainqueur aux législatives sera investi chef d'Etat. Aucun incident n'a été signalé à ce stade.

Avec un parti au pouvoir qui a la main sur le processus électoral et les médias publics, l'opposition et une partie de l'opinion publique s'interrogent sur des possibilités de fraudes.

"Nous ne sommes pas un pays démocratique", regrette Alberto Bernardo Muxibo, qui se présente à l'AFP comme un militant. "Le gouvernement opprime le peuple".

Dans la matinée, M. Lourenço a déposé son bulletin dans une université de Luanda. Habituellement discret et peu à l'aise sur les estrades, l'ancien général a sobrement promis "la victoire".

En 2017, sous l'étiquette de dauphin de dos Santos, il l'avait emporté après une confortable victoire du MPLA à 61% des voix. Pur produit du parti nourri au marxisme-léninisme, il s'est affranchi du système en lançant, à la surprise générale, une vaste campagne anti-corruption, écartant des postes clefs les proches de son ancien mentor.

Il a mené des réformes ambitieuses, saluées à l'étranger, pour sortir de la dépendance au pétrole et privatiser les entreprises publiques. Et sa gestion de la dette du pays "a été remarquable", juge Marisa Lourenco, analyste indépendante basée à Johannesburg.

Mais pour une grande partie des 33 millions d'Angolais, rien n'a vraiment changé. "Vingt ans que le pays est en paix et nous sommes toujours pauvres", lâche Lindo, un électricien de 27 ans qui habite Luanda.

Malgré dix ans de croissance après la fin de la guerre civile en 2002, l' Angola reste un des pays les plus pauvres du continent.

bur-cld/cl

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AUG 24

Elections en Angola: "Du pétrole, des diamants, mais pas de travail" #

8/24/2022, 1:11 PM
Luanda, AGO

"Nous avons besoin de changement": dans ce quartier populaire de Luanda, acquis à l'opposition, de nombreux électeurs attendent l'ouverture des bureaux de vote et l'arrivée de leur champion, Adalberto Costa Junior, candidat à la présidence qui défie le parti historique au pouvoir en Angola .

Le pays vote mercredi pour des élections législatives qui décideront du prochain président, un scrutin annoncé comme le plus serré de l'histoire du pays, entre le Mouvement populaire pour la libération de l' Angola ( MPLA ) au pouvoir depuis l'indépendance en 1975 et une opposition plus forte que jamais.

Le candidat du parti vainqueur aux législatives sera investi chef d'Etat.

A Nova Vida, les bureaux de vote sont installés au coin d'une ruelle poussiéreuse, entre les maisons de parpaing et des petites échoppes.

Les grandes artères parfaitement bitumées et les gratte-ciel rutilants du centre de la capitale paraissent loin.

"Ce pays ne va pas bien, nous avons besoin de changement. Nous avons besoin qu'Adalberto Costa junior devienne notre président", dit à l'AFP Manuel Antonio Teca, 27 ans, au chômage.

"Les jeunes sont l'avenir du pays, mais la nourriture manque, les prix sont élevés, tout va lentement", poursuit-il. "Nous avons du pétrole, des diamants, mais les gens n'ont pas de travail".

Riche en ressources naturelles, l' Angola , plongé dans de grandes difficultés économiques, reste un des pays les plus pauvres du continent. Inflation galopante, sécheresse sévère, chômage et vie chère nourrissent un ras-le-bol grandissant parmi la population.

- "Peut-être la bonne" -

Surnommé "ACJ", Adalberto Costa Junior, 60 ans, est le principal rival du président sortant Joao Lourenço. Ce dernier, ancien général à la retraite, est un pur produit du MPLA qui s'est affranchi du système une fois élu en 2017.

Il a lancé une vaste campagne anti-corruption et des réformes ambitieuses, saluées à l'étranger, pour sortir le pays de sa dépendance au pétrole et privatiser les entreprises publiques.

Dans le quartier fief de l'opposition, la plupart estiment la victoire possible malgré la mainmise du parti au pouvoir. Quelque 14,7 millions d'électeurs sont attendus dans les 13.200 bureaux ouverts jusqu'à 18H00 (17H00 GMT).

"C'est difficile, mais nous devons y croire. Cette année peut être la bonne", espère Joaquim, 29 ans. Il patiente dans une file d'électeurs bien ordonnée.

Les premiers à glisser leur bulletin dans les urnes sont les anciens. Les jeunes du quartier papotent, adossés aux murs.

Adalberto Costa Junior réussit à séduire cette jeunesse urbaine moins attachée au MPLA que leurs aînés, avec des promesses de réformes, de lutte contre la pauvreté et contre la corruption.

"Alors, tu as voté, maman?" demande l'un d'eux à une vieille femme.

"Oui mon fils", répond-elle en dressant son index marqué à l'encre bleu.

Un peu plus tard, une clameur s'élève: "Il est arrivé!"

Entouré d'une nuée d'agents de sécurité, de collaborateurs et de journalistes, le candidat de l'opposition émerge d'une voiture. C'est ici qu'il a choisi de voter.

En costume, les cheveux ras, il prend une profonde inspiration: "C'est un jour historique", affirme-t-il après avoir déposé son bulletin.

"Adalberto, président!" lancent des partisans fiévreux.

clt/cld/blb

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AUG 24

L'Angola vote pour choisir un président, le scrutin s'annonce serré #

8/24/2022, 11:19 AM
Luanda, AGO

Les Angolais sont aux urnes mercredi pour des élections législatives qui décideront du prochain président, un scrutin annoncé comme le plus serré de l'histoire du pays, entre le parti au pouvoir depuis l'indépendance et une opposition qui promet d'enrayer pauvreté et corruption.

Ancien parti unique tout-puissant, à la tête du pays depuis 1975, le Mouvement populaire pour la libération de l' Angola (MPLA) est en perte de vitesse mais part encore favori pour ce scrutin, selon les pronostics. Le président sortant Joao Lourenço, 68 ans, brigue un second mandat.

Mais la domination du parti devrait être entamée par une opposition revigorée ces dernières années par un leader, Adalberto Costa Junior, 60 ans. Surnommé "ACJ", il est à la tête de l'ancien mouvement nationaliste rebelle devenu parti, l'Unita.

Réputé bon orateur, il incarne pour certains cet espoir de "changement" réclamé par la rue, dans un pays riche en ressources naturelles mais plongé dans de grandes difficultés économiques. Inflation galopante, sécheresse sévère, chômage et vie chère nourrissent un ras-le-bol grandissant.

"Nous avons du pétrole, des diamants, mais les gens n'ont pas de travail", lance à l'AFP Manuel Antonio Teca, 27 ans, sans emploi. Il fait partie des convaincus qui se sont rendus dès l'aube devant le bureau de vote de Nova Vida, un quartier populaire de Luanda, où M. Costa Junior a voté dans la matinée.

"C'est un jour historique", a déclaré l'opposant après avoir déposé son bulletin, exhortant une nouvelle fois les Angolais à se rendre massivement aux urnes. L'outsider a mené sa campagne sur des promesses de réformes, de lutte contre la pauvreté et contre la corruption.

Charismatique, il séduit notamment une jeunesse urbaine moins attachée au MPLA et qui hérite d'un pays miné par des décennies de corruption sous la présidence de José Eduardo dos Santos (1979-2017). Les 10 à 24 ans représentent un tiers de la population, selon des données des Nations unies.

Mort le mois dernier en Espagne, l'ancien chef d'Etat, symbole du népotisme rejeté par une part croissante de la population, est accusé d'avoir détourné des milliards au profit de sa famille et ses proches.

- "Vraie démocratie" -

Les 13.200 bureaux de vote sont ouverts de 07H00 à 18H00 (17H00 GMT) pour les 14,7 millions d'inscrits. Huit partis politiques sont en lice. Le candidat du parti vainqueur aux législatives sera investi chef d'Etat. Les résultats sont attendus quelques jours après la tenue du scrutin mais le délai peut être allongé en cas de contestation.

Avec un parti au pouvoir qui a la main sur le processus électoral et les médias publics, l'opposition et une partie de l'opinion publique s'interrogent sur des possibilités de fraudes. Les réseaux sociaux ont récemment relayé des cas d'électeurs décédés pourtant inscrits sur les listes électorales.

Dans la matinée, M. Lourenço a déposé son bulletin dans une université de Luanda. Homme habituellement discret et peu à l'aise sur les estrades, l'ancien général à la retraite a sobrement promis la victoire de "la démocratie".

En 2017, sous l'étiquette de dauphin de dos Santos, il l'avait emporté après une confortable victoire du MPLA avec 61% des voix. Pur produit du parti nourri au marxisme-léninisme, il s'est rapidement affranchi du système en lançant, à la surprise générale, une vaste campagne anti-corruption, écartant des postes clefs les proches de son ancien mentor.

Et avec le désir d'entrer dans l'histoire comme l'homme du "miracle économique", il a mené des réformes ambitieuses, saluées à l'étranger, pour sortir de la dépendance au pétrole et privatiser les entreprises publiques.

Mais pour une grande partie des 33 millions d'Angolais, rien n'a vraiment changé. "Vingt ans que le pays est en paix et nous sommes toujours pauvres. L' Angola n'est pas une vraie démocratie, le MPLA contrôle tout", lâche Lindo, un électricien de 27 ans qui habite Luanda.

Malgré dix ans de croissance après la fin de la guerre civile en 2002, l' Angola reste un des pays les plus pauvres de la planète.

bur-cld/blb

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AUG 24

Angola: funérailles de l'ex-président dos Santos dimanche #

8/24/2022, 8:28 AM
Luanda, AGO

L'ex-président angolais José Eduardo dos Santos, mort dans une clinique en Espagne le mois dernier et dont la dépouille a récemment été rapatriée, sera enterré dimanche à Luanda, jour de son 80e anniversaire, a annoncé le gouvernement dans un communiqué.

"Les funérailles de son excellence José Eduardo dos Santos, ancien président de la République d' Angola , auront lieu à Luanda, dimanche 28 août 2022, à 10 heures", selon le communiqué reçu mercredi par l'AFP.

L'ancien chef d'Etat qui a régné sans partage de 1979 à 2017 et accusé d'avoir pillé les richesses du pays au profit de sa famille et ses proches, est décédé le 8 juillet à 79 ans, dans une clinique de Barcelone.

Sa dépouille a été rapatriée en avion samedi.

Une querelle opposait sa veuve et le gouvernement angolais d'une part, qui voulaient rapatrier le corps pour des funérailles nationales, et certains de ses enfants qui y étaient opposés.

Une des filles de l'ancien président, "Tchizé" dos Santos, 44 ans, née d'un premier mariage, souhaitait des funérailles familiales en Espagne où M. dos Santos vivait depuis 2019. Elle a accusé le gouvernement angolais de vouloir instrumentaliser l'enterrement de son père avant des élections qui s'annoncent serrées pour le parti au pouvoir (MPLA).

Un tribunal espagnol a ordonné la semaine dernière le rapatriement en Angola .

Le pays d'Afrique australe, riche en ressources naturelle mais dont une grande partie de la population vit sous le seuil de pauvreté, vote mercredi pour choisir ses députés. Le candidat du parti vainqueur sera automatiquement désigné chef d'Etat.

Le président sortant Joao Lourenço, 68 ans et successeur désigné de dos Santos en 2017, brigue un second mandat. Mais le scrutin est annoncé comme le plus serré de l'histoire du pays.

Le Mouvement populaire pour la libération de l' Angola (MPLA), au pouvoir depuis l'indépendance du Portugal en 1975, devrait perdre du terrain contre une opposition revigorée.

Dans un contexte d'inflation galopante, sécheresse sévère et vie chère, le candidat de l'opposition, Adalberto Costa Junior, 60 ans, répond à un désir grandissant de "changement".

M. Lourenço avait surpris en tournant rapidement le dos à son mentor une fois élu, lançant à la surprise générale une vaste campagne anti-corruption et écartant des postes clefs les proches de son ancien mentor.

str-cld/cpy

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AUG 24

L'Angola vote pour choisir un président, le scrutin s'annonce serré #

8/24/2022, 7:31 AM
Luanda, AGO

Les Angolais ont commencé à se rendre aux urnes mercredi pour des élections législatives qui décideront du prochain président, un scrutin annoncé comme le plus serré de l'histoire du pays, entre le parti au pouvoir depuis l'indépendance et une opposition qui promet d'enrayer pauvreté et corruption.

Ancien parti unique tout-puissant, à la tête du pays depuis 1975, le Mouvement populaire pour la libération de l' Angola (MPLA) est en perte de vitesse mais part encore favori pour ce scrutin, selon les pronostics. Le président sortant Joao Lourenço, 68 ans, brigue un second mandat.

Mais la domination du MPLA devrait être rongée par une opposition revigorée ces dernières années par un leader, Adalberto Costa Junior, 60 ans, à la tête de l'Unita. Inflation galopante, sécheresse sévère et vie chère nourrissent un ras-le-bol.

Les bureaux de vote sont ouverts de 07H00 à 18H00 (17H00 GMT) pour les 14 millions d'inscrits. Huit partis politiques sont en lice. Le candidat du parti vainqueur aux législatives sera investi chef d'Etat. Les résultats sont attendus quelques jours après la tenue du scrutin mais le délai peut être allongé en cas de contestation.

Dans la capitale, Luanda, Lindo, un électricien de 27 ans, n'hésite pas à dire qu'il votera Unita: "Vingt ans que le pays est en paix et nous sommes toujours pauvres. L' Angola n'est pas une vraie démocratie, le MPLA contrôle tout".

Surnommé "ACJ", M. Costa Junior a mené sa campagne sur des promesses de réformes, de lutte contre la pauvreté et contre la corruption.

Réputé bon orateur, il incarne pour certains cet espoir de "changement" réclamé par la rue, dans un pays riche en pétrole et en diamants, mais plongé dans de grandes difficultés économiques.

L'opposant séduit aussi une jeunesse urbaine, moins attachée au MPLA et qui hérite d'un pays miné par des décennies de corruption sous la présidence de José Eduardo dos Santos (1979-2017).

Mort le mois dernier en Espagne, l'ancien chef d'Etat est accusé d'avoir détourné des milliards au profit de sa famille et ses proches.

Les 10 à 24 ans représentent un tiers de la population, selon des données des Nations unies.

"Il n'y a pas de démocratie avec un parti unique au pouvoir", a fustigé lundi M. Costa Junior, lors d'un dernier meeting à Luanda, exhortant le pays à "ne pas craindre l'alternance".

- Risques de fraudes -

"La marge sera plus petite que jamais", estime Eric Humphery-Smith, analyste au cabinet britannique Verisk Maplecroft.

Mais avec un parti au pouvoir qui a la main sur le processus électoral et les médias publics, l'opposition et une partie de l'opinion publique s'interrogent sur des possibilités de fraudes. Les réseaux sociaux ont récemment relayé des cas d'électeurs décédés pourtant inscrits sur les listes électorales.

En 2017, Joao Lourenço, un ancien général, avait été élu avec 61% des voix, avec l'étiquette de dauphin désigné de dos Santos.

Pur produit du parti nourri au marxisme-léninisme, il a pourtant tourné le dos au système en lançant, à la surprise générale, une vaste campagne anti-corruption, écartant des postes clefs les proches de son ancien mentor.

L'actuel président compte l'emporter grâce à son bilan des cinq dernières années: dans une économie dépendante du pétrole en grave récession, il a lancé des réformes ambitieuses, saluées à l'étranger, pour diversifier les sources de revenus et privatiser les entreprises publiques.

"Nous avons créé et restructuré notre économie", a-t-il déclaré lors d'un rassemblement le weekend dernier.

Le rapatriement quelques jours avant le scrutin du corps de José Eduardo dos Santos, qui doit être enterré dimanche, pourrait aussi favoriser le président sortant, bien que les opinions sur l'héritage laissé par l'ancien chef d'Etat, qui a régné sans partage pendant 38 ans, ne soient pas unanimes.

bur-cld/cpy

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AUG 24

L'Angola vote pour choisir un président dans un scrutin annoncé serré #

8/24/2022, 2:00 AM

Les Angolais sont appelés aux urnes mercredi pour des élections législatives qui décideront du prochain président, un scrutin annoncé comme le plus serré de l'histoire du pays, entre le parti au pouvoir depuis l'indépendance et une opposition qui promet d'enrayer pauvreté et corruption.

Au pouvoir depuis l'indépendance du pays de l'empire portugais en 1975, le Mouvement populaire pour la libération de l' Angola (MPLA) part favori, selon les pronostics. Le président sortant Joao Lourenço, 68 ans, brigue un second mandat.

Le score que réalisera une opposition revigorée ces dernières années par son leader, Adalberto Costa Junior, 60 ans, surnommé "ACJ", sera particulièrement observé.

A la tête de l'Unita, premier parti d'opposition, M. Costa Junior a mené sa campagne sur des promesses de réformes, de lutte contre la pauvreté et contre la corruption.

Réputé bon orateur, il incarne pour certains cet espoir de "changement" réclamé par la rue, dans un pays riche en pétrole mais plongé dans de grandes difficultés économiques.

"Je gagne environ 1.200 kwanzas par jour (2,80 euros), pas assez pour vivre. Tout est cher, les prix augmentent et nous gagnons des miettes", lâche Gabriel, 37 ans, un habitant de la capitale Luanda interrogé par l'AFP. Une grande partie de la population vit sous le seuil de pauvreté.

L'opposant séduit aussi une jeunesse urbaine, moins attachée au MPLA que ses aînés et qui hérite d'un pays rongé par des décennies de corruption sous la présidence de José Eduardo dos Santos (1979-2017).

Mort le mois dernier en Espagne, l'ancien chef d'Etat est accusé d'avoir détourné des milliards au profit de sa famille et ses proches.

Les 10 à 24 ans représentent un tiers de la population, selon des données des Nations unies.

"Il n'y a pas de démocratie avec un parti unique au pouvoir", a fustigé lundi M. Costa Junior, lors d'un meeting à Luanda. Appelant ses partisans à se rendre aux urnes, il les a exhortés à "ne pas craindre l'alternance".

- Risques de fraudes -

"La marge sera plus petite que jamais", estime Eric Humphery-Smith, analyste au cabinet britannique Verisk Maplecroft.

Mais avec un parti au pouvoir qui a la main sur le processus électoral et les médias publics, l'opposition et une partie de l'opinion publique s'interrogent sur des possibilités de fraudes. Les réseaux sociaux ont récemment relayé des cas d'électeurs décédés pourtant inscrits sur les listes électorales.

En 2017, Joao Lourenço avait été élu avec 61% des voix, avec l'étiquette de dauphin désigné de dos Santos. Après son élection, il a rapidement pris ses distances, lançant à la surprise générale une vaste opération "mains propres" et écartant des postes clefs les proches de son ancien mentor.

L'actuel président compte l'emporter grâce à son bilan des cinq dernières années: dans une économie dépendante du pétrole en grave récession, il a lancé des réformes ambitieuses, saluées à l'étranger, pour diversifier les sources de revenus et privatiser les entreprises publiques.

"Nous avons créé et restructuré notre économie", a-t-il déclaré lors d'un rassemblement le weekend dernier.

Le rapatriement du corps de José Eduardo dos Santos, quelques jours avant le scrutin, pourrait aussi favoriser le président sortant, bien que les opinions sur l'héritage laissé par l'ancien chef d'Etat, qui a régné sans partage pendant 38 ans, ne soient pas unanimes.

Les bureaux de vote seront ouverts de 07H00 du matin (06H00 GMT) à 18H00 (17H00 GMT) pour les 14 millions d'inscrits. Huit partis politiques sont en lice au total. Le candidat du parti vainqueur aux législatives sera investi chef d'Etat.

Les résultats sont attendus quelques jours après la tenue du scrutin mais le délai peut être allongé en cas de contestation.

bur-cld/cpy/ybl

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LocationLuanda - AGO
Date8/24/2022, 2:00 AM
Country
Angola
Applies to jurisdiction
Angola
Candidate
MPLA
Unita
Successful candidate
MPLA
Unita