Arrestation en Allemagne d'un Croate accusé de crimes de guerre #
Un Croate accusé de crimes de guerre au cours du conflit en ex-Yougoslavie dans les années 1990 a été arrêté en Allemagne sur mandat d'arrêt européen, a annoncé vendredi la police de Francfort (ouest).
Le suspect est accusé d'avoir participé à quatre meurtres au cours de la guerre, a ajouté la police.
Une décision doit être rendue concernant son extradition en Croatie.
La proclamation par la Croatie de son indépendance en 1991 a déclenché une guerre avec les forces des rebelles de la minorité serbe soutenues par l'armée yougoslave qui a pris fin en 1995.
Le conflit a fait 20.000 morts.
bur-fec/har/mr/fjb
D'ex-dirigeants de Steinhoff menacés de procès en Allemagne #
Quatre anciens dirigeants du géant sud-africain de la distribution Steinhoff sont accusés en Allemagne de manipulations frauduleuses d'un montant de plus de deux milliards d'euros, ont indiqué vendredi le parquet d'Oldenbourg et la presse allemande.
Au total, selon un communiqué du parquet d'Oldenbourg (nord-ouest), des manipulations présumées de bilan de l'entreprise en difficulté par le biais de transactions fictives s'élèveraient à plus de 1,5 milliard d'euros. Des biens immobiliers auraient en outre été surévalués de 820 millions d'euros.
Parmi les quatre accusés figure, selon la presse allemande, l'ex-PDG du groupe, Markus Jooste.
Le tribunal d'Oldenbourg doit encore donner son feu vert à la tenue d'un procès.
Le groupe, dont le siège est en Afrique du Sud mais les racines dans le nord de l'Allemagne, près de Brême, peine à se relever d'un scandale financier qui a failli causer sa banqueroute il y a trois ans.
L'affaire avait éclaté le 6 décembre 2017, lorsque Steinhoff avait annoncé la démission de Markus Jooste et la découverte d'un "trou" de 6 milliards de dollars dans ses comptes. La nouvelle avait fait chuter de 95% les cours du titre du groupe coté à Francfort (Allemagne) et Johannesburg (Afrique du Sud), dont la dette est aujourd'hui estimée à plus de 10 milliards d'euros.
Parmi les principales capitalisations boursières de Johannesburg, la dégringolade du cours de ses actions a notamment mis en difficulté le premier fonds de pension des fonctionnaires d'Afrique du Sud, qui détient près de 9% de son capital.
Le principal actionnaire du groupe, le milliardaire sud-africain Christo Wiese, a ainsi vu sa fortune personnelle baisser de 4,2 milliards à 1,75 milliard d'euros.
mat/ylf/mba
Camouflet en Allemagne: la justice suspend la surveillance de l'extrême droite #
C'est un camouflet pour le service de renseignements allemand: la justice a suspendu vendredi la mise sous surveillance du parti d'extrême droite AfD qui rompt notamment, selon elle, l'"égalité de chances" entre partis à sept mois des élections.
Le tribunal administratif de Cologne a suspendu ce placement sous surveillance, qui avait fuité mercredi, dans l'attente de l'examen d'un recours en référé déposé par la formation Alternative pour l'Allemagne (AfD).
Le tribunal administratif a notamment jugé que les services de renseignements n'avaient pas "suffisamment veillé" à ce que la mise sous surveillance ne soit pas rendue publique avant l'examen d'un recours de l'AfD.
La décision, prise la semaine dernière, avait été confirmée par plusieurs sources, après des fuites dans la presse. Elle est très sensible à sept mois des élections législatives du 26 septembre.
Le co-président de l'AfD, Jörg Meuthen a raillé "un service de renseignements qui ne peut rien garder secret". Il a appelé le dirigeant des renseignements, Thomas Haldewang, à démissionner.
L'autre co-président, Tino Chrupalla, a lui estimé que cette "gifle" donnée au service était une "bonne chose".
Le service s'était refusé à tout commentaire mercredi, affirmant "ne pas pouvoir s'exprimer publiquement sur cette affaire" en raison d'une procédure de justice en cours, enclenchée en amont par l'AfD. Mais pour les juges administratifs, le mal est fait.
Cette publicité donnée au placement sous surveillance interfère en effet "de façon inacceptable" avec l'égalité des chances entre partis en pleine année électorale.
La mise sous surveillance ne devait toutefois pas concerner les députés et candidats aux élections à venir, régionales ou nationales.
L'Office de protection de la Constitution avait placé le parti parmi les "cas suspects", ce qui lui permet de surveiller ses communications ou encore d'introduire des informateurs dans ses rangs.
Il s'était fondé sur un rapport de 1.000 pages des services de renseignement où sont cataloguées "les violations présumées par le parti de l'ordre fondamental libre et démocratique". Les enquêteurs ont rassemblé plusieurs centaines de discours ou déclarations de responsables de l'AfD à tous les niveaux.
Un élément clé retenu serait l'influence de la frange la plus radicale de l'AfD, appelée "L'Aile" et proche des néonazis. Placé aussi sous surveillance l'an passé, ce mouvement s'est officiellement dissous mais ses représentants sont toujours dans le parti.
Les autorités accusent ses sympathisants d'avoir par leur discours contribué à la résurgence en Allemagne du terrorisme d'extrême droite, érigé après plusieurs attentats ces dernières années au rang de menace numéro un.
En dépit des promesses réitérées de débarrasser le parti de ses militants les plus radicaux, l'AfD continuerait d'abriter parmi ses 35.000 membres nombre de militants proches de la mouvance néonazie.
Le placement sous surveillance est marqué du sceau politique de l'infamie en Allemagne car en général réservé à des groupuscules ultra-radicaux.
Créée en 2013, l'AfD est entrée en nombre en 2017 à la chambre des députés et y incarne la première force d'opposition aux conservateurs d'Angela Merkel et aux sociaux-démocrates, membres de la coalition au pouvoir.
Face à la menace d'une mise sous surveillance, ses dirigeants les moins radicaux ont tenté ces derniers mois d'organiser la contre-attaque en affichant une image plus policée et en adoucissant leur rhétorique sur les migrants.
Mais le parti, qui a bâti son succès sur ses prises de position contre la politique migratoire de la chancelière, est actuellement déchiré par des querelles internes et en perte de vitesse dans les sondages.
L'AfD ne parvient pas à capitaliser sur les difficultés économiques et sociales liées à la pandémie, ni sur le mouvement contre les masques de protection, pourtant vivace en Allemagne et qui attire nombre de sympathisants de l'extrême droite.
mat/smk/fio
Camouflet en Allemagne: la justice suspend la surveillance de l'extrême droite #
C'est un camouflet pour le service de renseignements allemand: la justice a suspendu vendredi la mise sous surveillance du parti d'extrême droite AfD qui rompt notamment, selon elle, l'"égalité de chances" entre partis à sept mois des élections.
Le tribunal administratif de Cologne a suspendu ce placement sous surveillance, qui avait fuité mercredi, dans l'attente de l'examen d'un recours en référé déposé par la formation Alternative pour l'Allemagne (AfD).
Le tribunal administratif a notamment jugé que les services de renseignements n'avaient pas "suffisamment veillé" à ce que la mise sous surveillance ne soit pas rendue publique avant l'examen d'un recours de l'AfD.
La décision, prise la semaine dernière, avait été confirmée par plusieurs sources, après des fuites dans la presse. Elle est très sensible à sept mois des élections législatives du 26 septembre.
Le co-président de l'AfD, Jörg Meuthen a raillé "un service de renseignements qui ne peut rien garder secret". Il a appelé le dirigeant des renseignements, Thomas Haldewang, à démissionner.
L'autre co-président, Tino Chrupalla, a lui estimé que cette "gifle" donnée au service était une "bonne chose".
Le service s'était refusé à tout commentaire mercredi, affirmant "ne pas pouvoir s'exprimer publiquement sur cette affaire" en raison d'une procédure de justice en cours, enclenchée en amont par l'AfD. Mais pour les juges administratifs, le mal est fait.
Cette publicité donnée au placement sous surveillance interfère en effet "de façon inacceptable" avec l'égalité des chances entre partis en pleine année électorale.
La mise sous surveillance ne devait toutefois pas concerner les députés et candidats aux élections à venir, régionales ou nationales.
L'Office de protection de la Constitution avait placé le parti parmi les "cas suspects", ce qui lui permet de surveiller ses communications ou encore d'introduire des informateurs dans ses rangs.
Il s'était fondé sur un rapport de 1.000 pages des services de renseignement où sont cataloguées "les violations présumées par le parti de l'ordre fondamental libre et démocratique". Les enquêteurs ont rassemblé plusieurs centaines de discours ou déclarations de responsables de l'AfD à tous les niveaux.
Un élément clé retenu serait l'influence de la frange la plus radicale de l'AfD, appelée "L'Aile" et proche des néonazis. Placé aussi sous surveillance l'an passé, ce mouvement s'est officiellement dissous mais ses représentants sont toujours dans le parti.
Les autorités accusent ses sympathisants d'avoir par leur discours contribué à la résurgence en Allemagne du terrorisme d'extrême droite, érigé après plusieurs attentats ces dernières années au rang de menace numéro un.
En dépit des promesses réitérées de débarrasser le parti de ses militants les plus radicaux, l'AfD continuerait d'abriter parmi ses 35.000 membres nombre de militants proches de la mouvance néonazie.
Le placement sous surveillance est marqué du sceau politique de l'infamie en Allemagne car en général réservé à des groupuscules ultra-radicaux.
Créée en 2013, l'AfD est entrée en nombre en 2017 à la chambre des députés et y incarne la première force d'opposition aux conservateurs d'Angela Merkel et aux sociaux-démocrates, membres de la coalition au pouvoir.
Face à la menace d'une mise sous surveillance, ses dirigeants les moins radicaux ont tenté ces derniers mois d'organiser la contre-attaque en affichant une image plus policée et en adoucissant leur rhétorique sur les migrants.
Mais le parti, qui a bâti son succès sur ses prises de position contre la politique migratoire de la chancelière, est actuellement déchiré par des querelles internes et en perte de vitesse dans les sondages.
L'AfD ne parvient pas à capitaliser sur les difficultés économiques et sociales liées à la pandémie, ni sur le mouvement contre les masques de protection, pourtant vivace en Allemagne et qui attire nombre de sympathisants de l'extrême droite.
mat/smk/fio
Allemagne: la mise sous surveillance de l'extrême droite suspendue par la justice #
La mise sous surveillance du parti allemand d'extrême droite AfD par les services de renseignements a été suspendue vendredi par la justice administrative dans l'attente de l'examen d'un recours.
Le tribunal administratif de Cologne a suspendu ce placement sous surveillance, annoncé mercredi, dans l'attente de l'examen d'un recours en référé déposé par la formation Alternative pour l'Allemagne (AfD).
Le tribunal administratif a jugé en outre que les services de renseignements n'avaient pas "suffisamment veillé" à ce que la mise sous surveillance ne soit pas rendue publique avant l'examen du recours de l'AfD.
Cette publicité donnée au placement sous surveillance interfère de surcroît "de façon inacceptable" avec l'égalité des chances entre partis, à sept mois des élections générales, selon le tribunal administratif.
Le président de l'AfD, Jörg Meuthen a raillé en retour "un service de renseignements qui ne peut rien garder secret".
L'Office de protection de la Constitution avait placé l'Alternative pour l'Allemagne parmi les "cas suspects", ce qui lui permet de surveiller ses communications ou encore d'introduire des informateurs dans ses rangs.
Cette surveillance ne devait toutefois pas concerner ses députés et ses candidats aux élections à venir, régionales ou nationales.
Le placement sous surveillance est marqué du sceau politique de l'infamie en Allemagne car en général réservé à des groupuscules ultra-radicaux. Le parti de la gauche radicale die Linke, issu du parti communiste de RDA, en avait lui aussi fait l'objet pendant quelques années après sa création en 2007.
Créée en 2013, l'AfD est entrée en nombre en 2017 à la chambre des députés et y incarne la première force d'opposition aux conservateurs d'Angela Merkel et aux sociaux-démocrates ensemble au pouvoir.
Le parti, qui a bâti son succès sur ses prises de position contre la politique migratoire de la chancelière, est actuellement déchiré par des querelles internes et en perte de vitesse dans les sondages.
mat/dac/fio
Allemagne: un metteur en scène menacé de procès pour un viol présumé #
Le metteur en scène allemand Dieter Wedel risque de comparaître en procès pour un viol présumé commis en 1996, a annoncé vendredi le parquet de Munich (Bavière).
Le parquet a annoncé dans un communiqué la mise en accusation du metteur en scène, âgé de 81 ans, pour ce viol présumé, qu'il nie formellement avoir commis.
Le tribunal de Munich doit encore, après cette mise en accusation, donner son feu vert à la tenue d'un procès de M. Wedel, essentiellement connu en Allemagne pour ses productions télévisées.
Le metteur en scène est accusé par une actrice, Jany Tempel, de l'avoir violée dans une chambre d'hôtel à Munich en 1996. L'actrice, alors âgée de 27 ans, venait passer une audition.
L'acte d'accusation cite notamment une vingtaine de témoins, selon le parquet de Munich.
L'affaire avait éclaté en janvier 2018. Le metteur en scène avait été accusé par trois actrices de viols et agressions sexuelles dans les années 90.
M. Wedel avait alors démissionné de son poste de directeur d'un festival en Allemagne, tout en clamant son innocence.
"Si les accusations contre Wedel sont exactes - et on peut supposer qu'elles le sont étant donné la clarté, le nombre et la densité des témoignages contre lui- alors Wedel est la personnification de tout ce que le mouvement +Me Too+ (contre le harcèlement sexuel) dénonce", avait alors écrit le quotidien Süddeutsche Zeitung. "Wedel serait alors le Harvey Weinstein allemand", estimait le journal en référence au producteur américain accusé par plus d'une centaine de femmes de harcèlement sexuel, d'agression sexuelle ou de viol, les faits allégués s'étalant sur plus de vingt ans.
Au delà, c'est les groupes de l'audiovisuel public qui ont employé le metteur en scène à succès pendant des décennies qui se retrouvent critiqués.
Les deux chaînes publiques ARD et ZDF avaient assuré en 2018 vouloir faire toute la lumière sur cette affaire.
La télévision publique ARD avait été notamment mise en cause pour avoir ignoré des plaintes de victimes.
mat/smk/fio
Allemagne: procès en vue pour d'un islamiste présumé accusé de meurtre #
Un Syrien soupçonné d'avoir tué une personne lors d'une attaque au couteau début octobre à Dresde a été mis en accusation par la justice allemande qui a retenu la piste islamiste, ouvrant la voie à un probable procès.
Abdullah A. H. H., âgé de 20 ans, est accusé de "meurtre, tentative de meurtre et lésions corporelles dangereuses" et d'avoir agi "en raison d'une conviction islamiste radicale", a annoncé jeudi le parquet de Karlsruhe, compétent en matière de terrorisme.
L'homme avait dans la soirée du 4 octobre 2020 poignardé deux hommes homosexuels âgés de 53 et 55 ans en plein centre de Dresde, située en Saxe. L'une des victimes, un touriste allemand originaire de Cologne, est décédée peu de temps après de ses blessures à l'hôpital alors que la seconde, grièvement blessée, a survécu.
L'accusé est soupçonné d'avoir "choisi les deux victimes afin de les punir en tant que représentants d'une société libre et ouverte qu'il jugeait +infidèle+", a indiqué le parquet sans préciser si l'attaque avait été commise en raison de l'orientation sexuelle des victimes.
Le Spiegel affirme cependant que la justice considère également cet élément comme un point central. Il s'agirait dès lors, selon le magazine, de la première tentative d'assassinat par un islamiste motivée par une haine des homosexuels en Allemagne, si les accusations s'avéraient exactes.
L'homme avait été arrêté près de deux semaines après l'attaque et se trouve depuis le 21 octobre en détention préventive.
Le parquet antiterroriste allemand avait à l'époque précisé que le suspect avait déjà fait l'objet par le passé de plusieurs condamnations pour actes de violence et pour avoir agi en vue de recruter des soutiens à "une organisation terroriste".
L'affaire avait fait grand bruit en Allemagne à l'époque car le suspect avait également purgé des peines de prison et avait été remis en liberté le 29 septembre, soit quelques jours avant l'attaque mortelle de Dresde.
dac/ilp/ial/
Droits humains : l'Allemagne met la pression sur ses entreprises #
L'Allemagne veut responsabiliser ses entreprises lorsque des violations des droits humains sont commises par leurs fournisseurs dans le monde entier et infligera de lourdes amendes si elles ne combattent pas ces abus avec fermeté, selon un projet de loi présenté mercredi.
Les groupes de la première économie européenne, à partir de mille salariés, auront désormais un devoir permanent de vigilance vis à vis de leurs filiales et sous-traitants à l'étranger. Les manquements pourront être sanctionnés par des amendes entre "100.000 et 800.000 euros", selon le texte consulté par l'AFP.
Les sanctions pourront même atteindre "2% du chiffre d'affaires annuel" pour les groupes pesant plus de 400 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Une autorité, placée sous l'égide du ministère de l'Economie, pourra interdire l'accès aux marchés publics pendant un maximum de trois ans aux groupes ne respectant pas la loi.
"Ceux qui font des profits au niveau mondial, doivent avoir une responsabilité globale", a affirmé le ministre du Travail Hubertus Heil (social-démocrate), à l'origine de la loi.
Les détails du texte ont été l'objet d'âpres négociations ces derniers mois avec son collègue du ministère de l'Economie, le conservateur Peter Altmaier, sceptique sur cette initiative vilipendée par les milieux d'affaires.
Les nouvelles règles devraient entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2023 pour les entreprises de plus de 3.000 salariés et à partir du début de 2024 pour celles de plus de 1.000 salariés.
Ce devoir permanent de vigilance vaudra tant pour leurs propres sites de production que ceux de leurs fournisseurs.
Elles devront examiner les lacunes potentielles portées à leur connaissance, et prendre des mesures correctives, si ces manquements sont avérés.
Les ONG et syndicats pourront par ailleurs mener des actions devant les tribunaux allemands au nom des personnes victimes de ces abus.
Cela donnera aux salariés "du Congo ou du Bangladesh la possibilité de défendre leurs droits", s'est félicité le ministre du Travail.
La loi n'impose toutefois pas de "devoir de réussite" aux entreprises, mais une "obligation de moyens", et ne prévoit pas d'engager systématiquement leur responsabilité civile.
Cette possibilité, véritable chiffon rouge aux yeux des milieux économiques, a disparu du projet initial.
Ce renoncement a été vivement critiqué par les ONG en Allemagne, l'association écologiste Greenpeace parlant d'une "solution minimale" dans un communiqué de presse.
Le lobby de l'automobile, particulièrement puissant en Allemagne, a de son coté déploré un projet occasionnant de "l"insécurité juridique" pour les entreprises.
"A l'avenir c'est clair : le +Made in Germany+ devra toujours prendre en compte le respect des droits humains", a prévenu le ministre des Finances Olaf Scholz, candidat du SPD (sociaux démocrates) à la succession d'Angela Merkel pour les législatives de cet automne.
Berlin affirme avoir voulu se conformer, avec cette loi, aux "principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l'homme", adoptés en 2011 par l'ONU, afin de mettre fin aux abus.
Avant l'Allemagne, la France, en 2017, et les Pays Bas, en 2019, ont déjà adopté des lois similaires.
Mais le projet allemand est plus ambitieux : la loi française ne concerne que les entreprises de moins de 5.000 salariés, tandis que le texte néerlandais se cantonne au travail des enfants.
La Commission Européenne doit présenter dans les prochains mois son propre projet pour l'ensemble de l'UE.
Le sujet du respect des droits humains par les entreprises s'est imposé ces derniers mois dans le débat public européen.
En mars 2020, une ONG a révélé que plus de 80 grandes marques mondiales, se fournissaient dans des usines situées dans des camps chinois où sont internés des dizaines de milliers de membres de la minorité ouïghoure.
De nombreux groupes sont concernés, dont des entreprises allemandes, comme le chimiste BASF ou les constructeurs automobiles Volkswagen et Daimler.
Selon l'Organisation internationale du travail (OIT), 152 millions d'enfants dans le monde doivent travailler et 25 millions de personnes subissent le travail forcé.
fcz/smk/clp/
Allemagne: le parti d'extrême droite AfD placé sous surveillance policière (médias) #
Le renseignement intérieur allemand a décidé de placer le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) sous surveillance policière, estimant qu'il avait multiplié les atteintes à l'ordre démocratique, affirment plusieurs médias mercredi.
Thomas Haldenwang, président de l'Office de protection de la Constitution, a informé les antennes régionales du renseignement intérieur du classement de la formation parmi les "cas suspects", assurent l'agence de presse DPA et Der Spiegel.
La décision, prise en fin de semaine dernière, est très sensible à sept mois des élections législatives. L'AfD, créée en 2013, est entrée en force en 2017 à la chambre des députés et y incarne la première force d'opposition aux conservateurs d'Angela Merkel et aux sociaux-démocrates au pouvoir.
Le parti, qui a bâti son succès sur ses positions contre la politique migratoire de la chancelière, est actuellement déchiré par des querelles internes et en perte de vitesse dans les sondages.
L'office n'a pas rendu sa décision publique en raison d'une procédure de justice en cours, ajoutent les médias allemands, l'AfD ayant porté plainte en amont.
Il a aussi pour cette raison renoncé à ce stade à une surveillance de députés du parti ou de candidats aux élections régionales ou législatives prévues cette année, toujours selon les mêmes sources.
La co-présidente du groupe parlementaire de l'AfD a dénoncé une décision "purement politique". "L'AfD va évidement engager des poursuites en justice" contre cette décision "injustifiée", a réagi Alice Weidel sur son compte twitter.
Son collègue Tino Chrupalla, co-président du parti, a lui qualifié le procédé de l'office de "scandaleux", l'accusant de "lancer des informations dans la presse" alors qu'il n'est pas autorisé à les annoncer et de "désavantager l'AfD dans la compétition démocratique entre les partis".
Pour le président du Conseil central des Juifs en Allemagne Josef Schuster, l'office a "confirmé la menace que représente l'AfD".
Le parti "contribue à miner nos structures démocratiques (...) avec sa politique destructive", a-t-il estimé, jugeant que la décision était "un pas nécessaire et juste".
L'office se fonde sur un rapport de 1.000 pages des services de renseignement où sont cataloguées "les violations présumées du parti contre l'ordre fondamental libre et démocratique". Les enquêteurs ont rassemblé plusieurs centaines de discours ou déclarations de responsables du parti à tous les niveaux.
Un élément clé serait l'influence de la frange la plus radicale de l'AfD, appelée "L'Aile" et proche des néonazis. Placé aussi sous surveillance l'an passé, ce mouvement s'est officiellement dissous mais ses représentants sont toujours dans le parti.
Le rapport pointe aussi les liens de l'AfD avec certaines organisations radicales telles que le mouvement identitaire ou l'éditeur et idéologue de la Nouvelle Droite Götz Kubitschek.
Les dirigeants les moins radicaux du parti ont tenté ces derniers mois d'organiser la contre-attaque en affichant une image plus policée.
Lors d'un congrès en novembre, le co-président Jörg Meuthen, considéré comme un modéré, avait notamment vertement critiqué la proximité affichée par des membres du parti avec les opposants aux restrictions contre le virus et le langage de plus en plus radical employé pour critiquer le gouvernement.
Il faisait référence au président d'honneur de l'AfD Alexander Gauland qui avait accusé l'exécutif d'utiliser "une propagande de guerre" pour imposer "sa dictature corona".
ilp/yap/ode
L'Allemagne va imposer des amendes aux entreprises qui bafouent les droits humains à l'étranger #
L'Allemagne va imposer de lourdes amendes aux entreprises dont les fournisseurs ou filiales bafouent les droits humains à l'étranger, dans le cadre d'un projet de loi adopté mercredi en conseil des ministres, ont indiqué des sources gouvernementales.
Le projet, qui impose un devoir permanent de vigilance aux groupes allemands de plus de 1.000 salariés, prévoit des amendes entre "100.000 et 800.000 euros", selon le texte, consulté par l'AFP.
Les sanctions pourront même atteindre "2% du chiffre d'affaires annuel" pour les groupes pesant plus de 400 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Une autorité, placée sous l'égide du ministère de l'Economie, pourra interdire l'accès aux marchés publics pendant un maximum de trois ans aux groupes ne respectant pas la loi.
Le texte devrait entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2023 pour les entreprises de plus de 3.000 salariés et à partir du début de 2024 pour celles de plus de 1.000 salariés.
Il été l'objet d'âpres négociations ces derniers mois entre le social-démocrate Hubertus Heil, ministre du Travail, et le ministre conservateur de l'Economie, Peter Altmaier, sceptique face à ce projet de loi vilipendé par les milieux d'affaires.
"A l'avenir c'est clair : le +Made in Germany+ devra prendre toujours en compte le respect des droits humains", s'est félicité mercredi le ministre des Finances Olaf Scholz.
Les entreprises auront un devoir permanent de vigilance, que ce soit sur leurs propres sites de production ou ceux de leurs fournisseurs.
Elles devront examiner les lacunes potentielles portées à leur connaissance, et prendre des mesures correctives, si ces manquements sont avérés.
La loi n'impose toutefois pas de "devoir de réussite" aux entreprises, mais une "obligation de moyens", et ne prévoit pas d'engager systématiquement la responsabilité civile des entreprises.
En revanche, les ONG et syndicats pourront mener des actions devant les tribunaux allemands au nom des personnes victimes de ces abus.
Selon l'Organisation internationale du travail (OIT), 152 millions d'enfants dans le monde doivent travailler et 25 millions de personnes subissent le travail forcé.
fcz/smk/oaa
Allemagne: le parti d'extrême droite AfD placé sous surveillance policière (médias) #
Le renseignement intérieur allemand a décidé de placer le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) sous surveillance policière, estimant qu'il avait multiplié les atteintes à l'ordre démocratique, affirment plusieurs médias mercredi.
Thomas Haldenwang, président de l'Office de protection de la Constitution, a informé les antennes régionales du renseignement intérieur du classement de la formation parmi les "cas suspects", assurent l'agence de presse DPA et Der Spiegel.
La décision, prise en fin de semaine dernière, est très sensible à sept mois des élections législatives. L'AfD, créée en 2013, est entrée en force en 2017 à la chambre nationale des députés et y incarne la première force d'opposition aux conservateurs d'Angela Merkel et aux sociaux-démocrates au pouvoir.
Le parti, qui a bâti son succès sur ses positions contre la politique migratoire de la chancelière, est actuellement déchiré par des querelles internes et en perte de vitesse dans les sondages.
L'office n'a pas rendu sa décision publique en raison d'une procédure de justice en cours, ajoutent les médias allemands, l'AfD ayant porté plainte en amont.
Il a aussi pour cette raison renoncé à ce stade à une surveillance de députés du parti ou de candidats aux élections régionales ou législatives prévues cette année, toujours selon les mêmes sources.
L'office se fonde sur un rapport de 1.000 pages des services de renseignement où sont cataloguées "les violations présumées du parti contre l'ordre fondamental libre et démocratique". Les enquêteurs ont rassemblé plusieurs centaines de discours ou déclarations de responsables du parti à tous les niveaux.
Un élément clé serait l'influence de la frange la plus radicale de l'AfD, appelée "L'Aile" et proche des néonazis. Placé aussi sous surveillance l'an passé, ce mouvement s'est officiellement dissous mais ses représentants sont toujours dans le parti.
Le rapport pointe aussi les liens de l'AfD avec certaines organisations radicales telles que le mouvement identitaire ou l'éditeur et idéologue de la Nouvelle Droite Götz Kubitschek.
Les dirigeants les moins radicaux du parti ont tenté ces derniers mois d'organiser la contre-attaque en affichant une image plus policée.
Lors d'un congrès en novembre, le co-président Jörg Meuthen, considéré comme un modéré, avait notamment vertement critiqué la proximité affichée par des membres du parti avec les opposants aux restrictions contre le virus et le langage de plus en plus radical employé pour critiquer le gouvernement.
Il faisait référence au président d'honneur de l'AfD Alexander Gauland qui avait accusé l'exécutif d'utiliser "une propagande de guerre" pour imposer "sa dictature corona".
ilp/smk/ode