Espagne: Pedro Sánchez condamne les violences après l'incarcération d'un rappeur #
Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a condamné vendredi "toute forme de violence", rompant ainsi le silence qu'il observait depuis le début mardi de violentes manifestations motivées par l'incarcération d'un rappeur.
"La démocratie ne justifie jamais, au grand jamais, la violence", a-t-il dit dans une très brève déclaration en ouverture d'un discours en Extrémadure (ouest).
L'opposition de droite avait sévèrement reproché à M. Sánchez de ne pas avoir dit un mot jusqu'à maintenant sur ces manifestations, qui ont donné lieu à des affrontements quotidiens dans plusieurs villes d'Espagne entre manifestants et policiers, principalement Barcelone, Madrid et Valence.
Au total, près d'une centaine de personnes ont été arrêtées depuis mardi et de nombreuses autres blessées, dont une jeune fille qui a perdu un oeil à Barcelone, probablement après un tir de balle en caoutchouc de la police.
L'affaire est d'autant plus délicate pour M. Sánchez que les manifestations ont reçu l'appui public de Podemos, un petit parti de gauche radicale qui est le partenaire des socialistes au sein de la coalition gouvernementale.
"Dans une démocratie pleine, et l'Espagne est une démocratie pleine et entière, le recours à une forme quelconque de violence est inadmissible", a ajouté M. Sánchez.
Il répondait ainsi au leader de Podemos, Pablo Iglesias, qui est aussi le deuxième vice-président de son gouvernement, qui avait affirmé la semaine dernière qu'il n'existait pas en Espagne "une situation de normalité politique et démocratique pleine".
Une manifestation étudiante était prévue vendredi à la mi-journée à Barcelone, en Catalogne, région d'origine de ce rappeur, Pablo Hasél, où la mobilisation est la plus forte.
Une nouvelle manifestation doit également avoir lieu samedi soir à Madrid, où la précédente, mercredi, avait donné lieu à des scènes que le maire de la ville, José Luis Martínez Almeida, avait qualifié de "guérilla urbaine".
Pablo Hasél est devenu pour beaucoup un symbole de la liberté d'expression en Espagne après sa condamnation en 2018 à neuf mois de prison pour des tweets dans lesquels il insultait les forces de l'ordre espagnoles et s'en prenait à la monarchie.
Le dernier délai pour son incarcération a expiré vendredi dernier.
Refusant de s'y soumettre, il s'était barricadé lundi dans l'université de Lérida, sa ville natale, en Catalogne, en compagnie d'un groupe de sympathisants, mais la police catalane était intervenue mardi matin pour le conduire directement en prison. Les manifestations ont commencé dans la soirée.
La condamnation de Hasél avait provoqué un tollé en Espagne, où quelque 200 artistes, dont le réalisateur Pedro Almodovar et l'acteur Javier Bardem, ont pris position en sa faveur. Amnesty International a également jugé la peine "injuste et disproportionnée".
Le cas de Hasél rappelle celui d'un autre rappeur, Valtonyc, qui avait fui vers la Belgique en 2018 après avoir été condamné pour des faits similaires.
CHZ/emi/ode
Espagne: le gouvernement "s'opposera à toute forme de violence" (Sánchez) #
Le gouvernement espagnol "s'opposera à toute forme de violence", a affirmé vendredi le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, dans sa première déclaration publique depuis le début mardi de violentes manifestations motivées par l'incarcération d'un rappeur.
"La démocratie ne justifie jamais, au grand jamais, la violence", a-t-il dit dans une très brève déclaration en ouverture d'un discours en Extrémadure (ouest), mettant fin à un silence qui lui avait été sévèrement reproché par l'opposition de droite.
CHZ/emi/mba
Espagne: 16 arrestations après de nouvelles manifestations pour un rappeur incarcéré #
La police espagnole a annoncé avoir arrêté 16 personnes dans la nuit de jeudi à vendredi à Barcelone et à Valence après une troisième soirée consécutive d'affrontements faisant suite à l'incarcération d'un rappeur controversé.
A Barcelone (nord-est), huit personnes ont été interpellées pour "actes de vandalisme et affrontements", selon la police régionale, qui avait déjà arrêté 51 personnes dans l'ensemble de la Catalogne lors des deux précédentes nuits.
Les manifestants ont lancé des projectiles sur la police, construit des barricades avec des poubelles et du mobilier urbain qu'ils ont incendié et s'en sont pris aux bureaux d'un quotidien local.
Six personnes ont été blessés, selon les services de secours.
A Valence (est), la manifestation de soutien à ce rappeur, Pablo Hasel, a également dégénéré en heurts avec les policiers, qui ont chargé les protestaires et tiré des balles en caoutchouc.
Selon la police, huit personnes ont été interpellés et dix agents blessés. Les services de secours n'ont pas précisé si des manifestants avaient été blessés.
Les affrontements ont débuté mardi soir en Catalogne, quelques heures après l'incarcération de Pablo Hasel, condamné à neuf mois de prison pour des tweets dans lesquels il insultait la monarchie et la police, ainsi que pour apologie du terrorisme.
La mobilisation s'est ensuite étendue le lendemain à d'autres villes comme Grenade (sud) ou Madrid, où une nouvelle manifestation est prévue samedi soir.
Une grève et une manifestation étudiante sont prévues vendredi en Catalogne, région d'origine du chanteur, où la mobilisation est la plus forte.
Au total, près d'une centaine de personnes ont été arrêtées depuis mardi et de nombreuses autres blessées, dont une jeune fille qui a perdu un oeil à Barcelone, probablement après un tir de balle en caoutchouc de la police.
L'affaire provoque de vives tensions au sein du gouvernement espagnol, entre le parti socialiste du Premie rministre Pedro Sánchez et son allié de gauche radicale Podemos, qui a critiqué l'emprisonnement de Hasel et soutenu les manifestations.
dbh/emi/CHZ/fio
Espagne : bataille politique après les violences provoquées par l'incarcération d'un rappeur #
L'opposition de droite espagnole a multiplié jeudi les attaques contre le gouvernement, et de vives tensions sont apparues au sein de la coalition de gauche au pouvoir, alors que de nouvelles violences ont éclaté jeudi pendant des manifestations de soutien à un rappeur incarcéré.
Jeudi soir à Barcelone, après une marche pacifique, des manifestants qui protestaient pour le troisième jour consécutif contre l'incarcération de Pablo Hasél ont à nouveau affronté la police.
Des journalistes de l'AFP ont vu des jeunes en capuches enflammer des poubelles, jeter des projectiles contre les forces de l'ordre et attaquer notamment l'immeuble abritant le journal El Periódico de Cataluña.
Plus de 50 manifestants ont été arrêtés dans la seule nuit de mercredi à jeudi dans toute l'Espagne au cours de ces affrontements très violents entre manifestants et forces de l'ordre. Le nombre des blessés était d'environ 70, dont la moitié étaient des policiers.
Les manifestations ont commencé mardi soir en Catalogne (Nord-Est) après l'arrestation de Pablo Hasél, 32 ans, un rappeur qui s'était barricadé lundi dans une université de Lérida, sa ville natale, afin d'échapper à la prison.
Devenu pour beaucoup un symbole de la liberté d'expression, ce rappeur avait été condamné à neuf mois de prison en 2018 pour des tweets dans lesquels il insultait les forces de l'ordre espagnoles et s'en prenait avec virulence à la monarchie.
La justice a annoncé jeudi une nouvelle condamnation du rappeur à deux ans et demi d'emprisonnement pour avoir menacé le témoin du procès de deux policiers municipaux en 2017.
A Madrid, des centaines de personnes se sont rassemblées mercredi soir sur la Puerta del Sol, en plein centre-ville, pour demander sa libération, avant de jeter des bouteilles sur la police, qui a répliqué en chargeant les manifestants.
Dix-neuf personnes ont été arrêtées pendant ces affrontements, qui ont duré plusieurs heures. 55 personnes ont au total été blessées, dont 35 policiers, selon la police.
A Barcelone et dans trois autres villes catalanes, les protestataires ont incendié des barricades érigées avec des poubelles et lancé des projectiles sur la police, qui a chargé et répliqué par des tirs de balles en caoutchouc.
Une manifestante a notamment perdu un oeil mardi soir dans la métropole catalane.
Dans toute la Catalogne, 33 personnes ont été arrêtées et 14 blessées, selon la police régionale.
Des manifestants sont aussi descendus dans la rue à Grenade, en Andalousie (sud), affrontant la police et mettant le feu à des poubelles. Quatre personnes ont été arrêtées, selon la police locale.
"Des tactiques de guérilla urbaine", a dénoncé le maire de Madrid, José Luis Martínez Almeida, membre du Parti populaire (PP), la principale formation de l'opposition de droite.
Ces incidents ont aussi mis en évidence les tensions croissantes entre les deux partis de la coalition au pouvoir : les socialistes du Premier ministre Pedro Sánchez et le parti de gauche radicale Podemos.
Le député de Podemos Pablo Echenique était ainsi au coeur de la polémique pour avoir twitté son soutien aux manifestants alors même que les affrontements avec la police étaient en cours.
"Tout mon soutien aux jeunes antifascistes qui exigent justice et liberté d'expression dans la rue", a-t-il écrit.
Face au tollé suscité par ces propos, la ministre socialiste Carmen Calvo, le numéro deux du gouvernement, lui a indirectement répliqué.
"Aucun droit ne peut être défendu ni exprimé par la violence. C'est une ligne rouge absolue", a-t-elle déclaré à la télévision publique.
"Une manifestation non autorisée qui a débouché sur des arrestations, des blessés et beaucoup de dégâts matériels ne correspond pas à la liberté d'expression", a-t-elle ajouté.
Mais la droite concentrait en priorité ses attaques sur le chef de Podemos, Pablo Iglesias, le numéro trois du gouvernement, qui non seulement a critiqué ces derniers jours l'incarcération de Pablo Hasél, mais a affirmé que l'Espagne n'était pas une démocratie pleine et entière.
"Il faut exclure Pablo Iglesias du gouvernement espagnol. C'est la seule manière d'éviter la voie dangereuse sur laquelle nous nous engageons", a exigé Cuca Gamarra, la cheffe du groupe parlementaire du PP (droite).
Le Parti socialiste "ne peut pas être complice de ce qui est en train de se passer (...) et du +trumpisme+ dont font preuve les dirigeants de Podemos", a-t-elle ajouté, dans une allusion aux déclarations de l'ancien président américain Donald Trump, qui avait incité ses partisans à envahir et saccager le Capitole le 6 janvier à Washington.
hmw-avl/tpe/mm
Espagne : bataille politique après les violences provoquées par l'incarcération d'un rappeur #
L'opposition de droite espagnole a multiplié jeudi les attaques contre le gouvernement, tandis que de très vives tensions sont apparues au sein de la coalition de gauche au pouvoir, après deux nuits de violences pendant des manifestations de soutien à un rappeur incarcéré.
Plus de 50 manifestants ont été arrêtés dans la seule nuit de mercredi à jeudi dans toute l'Espagne au cours de ces affrontements très violents entre manifestants et forces de l'ordre. Le nombre des blessés était d'environ 70, dont la moitié étaient des policiers.
Les manifestations ont commencé mardi soir en Catalogne (nord-est) après l'arrestation de Pablo Hasél, 32 ans, un rappeur qui s'était barricadé lundi dans une université de Lérida, sa ville natale, afin d'échapper à la prison.
Devenu pour beaucoup un symbole de la liberté d'expression, ce rappeur avait été condamné à neuf mois de prison en 2018 pour des tweets dans lesquels il insultait les forces de l'ordre espagnoles et s'en prenait avec virulence à la monarchie.
Il avait jusqu'à vendredi soir pour se livrer et commencer à purger sa peine de prison.
La justice a annoncé jeudi une nouvelle condamnation du rappeur à deux ans et demi d'emprisonnement pour avoir menacé le témoin du procès de deux policiers municipaux en 2017.
D'autres manifestations de soutien à Pablo Hasél étaient prévues pour jeudi soir, notamment à Barcelone, Tarragone et Valence, faisant craindre de nouveaux incidents.
A Madrid, des centaines de personnes se sont rassemblées mercredi soir sur la Puerta del Sol, en plein centre-ville, pour demander sa libération, avant de jeter des bouteilles sur la police, qui a répliqué en chargeant les manifestants.
Dix-neuf personnes ont été arrêtées pendant ces affrontements, qui ont duré plusieurs heures. 55 personnes ont au total été blessées, dont 35 policiers, selon la police.
A Barcelone et dans trois autres villes catalanes, les protestataires ont incendié des barricades érigées avec des poubelles et lancé des projectiles sur la police, qui a chargé et répliqué par des tirs de balles en caoutchouc.
Une manifestante a notamment perdu un oeil mardi soir dans la métropole catalane.
Dans toute la Catalogne, 33 personnes ont été arrêtées et 14 blessées, selon la police régionale.
Des manifestants sont aussi descendus dans la rue à Grenade, en Andalousie (sud), affrontant la police et mettant le feu à des poubelles. Quatre personnes ont été arrêtées, selon la police locale.
"Des tactiques de guérilla urbaine", a dénoncé le maire de Madrid, José Luis Martínez Almeida, membre du Parti populaire (PP), la principale formation de l'opposition de droite.
Ces incidents ont aussi mis en évidence les tensions croissantes entre les deux partis de la coalition au pouvoir : les socialistes du Premier ministre Pedro Sánchez et le parti de gauche radicale Podemos.
Le député de Podemos Pablo Echenique était ainsi au coeur de la polémique pour avoir twitté son soutien aux manifestants alors même que les affrontements avec la police étaient en cours.
"Tout mon soutien aux jeunes antifascistes qui exigent justice et liberté d'expression dans la rue", a-t-il écrit.
Face au tollé suscité par ces propos, la ministre socialiste Carmen Calvo, le numéro deux du gouvernement, lui a indirectement répliqué.
"Aucun droit ne peut être défendu ni exprimé par la violence. C'est une ligne rouge absolue", a-t-elle déclaré à la télévision publique.
"Une manifestation non autorisée qui a débouché sur des arrestations, des blessés et beaucoup de dégâts matériels ne correspond pas à la liberté d'expression", a-t-elle ajouté.
Mais la droite concentrait en priorité ses attaques sur le chef de Podemos, Pablo Iglesias, le numéro trois du gouvernement, qui non seulement a critiqué ces derniers jours l'incarcération de Pablo Hasél, mais a affirmé que l'Espagne n'était pas une démocratie pleine et entière.
"Il faut exclure Pablo Iglesias du gouvernement espagnol. C'est la seule manière d'éviter la voie dangereuse sur laquelle nous nous engageons", a exigé Cuca Gamarra, la cheffe du groupe parlementaire du PP (droite).
Le Parti socialiste "ne peut pas être complice de ce qui est en train de se passer (...) et du +trumpisme+ dont font preuve les dirigeants de Podemos", a-t-elle ajouté, dans une allusion aux déclarations de l'ancien président américain Donald Trump, qui avait incité ses partisans à envahir et saccager le Capitole le 6 janvier dernier à Washington.
hmw-avl/tpe/bds
Espagne: nouvelle condamnation contre un rappeur controversé #
La justice espagnole a annoncé jeudi une nouvelle condamnation à de la prison pour le rappeur Pablo Hasél, dont l'incarcération mardi pour des tweets contre les institutions a provoqué une série de violentes manifestations à travers le pays.
L'artiste a été condamné à deux ans et demi d'emprisonnement pour avoir menacé le témoin d'un procès contre deux policiers municipaux, a indiqué le tribunal de Lérida (nord-est), sa ville natale, qui a pris sa décision le 12 février mais ne l'a rendue publique que jeudi.
Selon le verdict, le rappeur avait publié en octobre 2017 sur Twitter la photo du témoin d'un procès contre deux policiers municipaux, assurant que les agents avaient acheté son témoignage afin d'être innocentés.
Deux jours plus tard, M. Hasél avait accosté le témoin dans un bar, avait tenté de le frapper et lui avait crié: "je te tuerai fils de pute, je t'aurai".
Cette décision a été rendue en appel, après une condamnation en première instance. Le rappeur peut encore se pourvoir en cassation.
Ce jugement s'ajoute au lourd dossier judiciaire du chanteur, qui a été incarcéré mardi pour purger une peine de neuf mois de prison pour apologie du terrorisme et injures et calomnies contre les institutions, après une série de tweets contre la police et la monarchie espagnoles.
Son arrestation mardi a provoqué de violents affrontements lors de manifestations de soutien à Barcelone et dans d'autres villes de Catalogne (nord-est), qui se sont reproduits mercredi à Madrid et dans d'autres régions.
Plus de 60 personnes ont été arrêtées et plusieurs dizaines blessées, dont une jeune fille qui a perdu un oeil à Barcelone.
Pablo Hasél avait déjà été condamné pour apologie du terrorisme dans ses chansons, dont les paroles prônent des "tirs dans la nuque" ou des attentats suicide contre des hommes politiques, ainsi que pour avoir agressé un journaliste.
dbh/emi/tpe/ial/
Espagne : bataille politique après les violences provoquées par l'incarcération d'un rappeur #
L'opposition de droite espagnole a multiplié jeudi les attaques contre le gouvernement, tandis que de très vives tensions sont apparues au sein de la coalition de gauche au pouvoir, après deux nuits de violences pendant des manifestations de soutien à un rappeur incarcéré.
Plus de 50 manifestants ont été arrêtés dans la seule nuit de mercredi à jeudi dans toute l'Espagne pendant ces affrontements très violents entre manifestants et forces de l'ordre. Le nombre des blessés était d'environ 70, dont la moitié étaient des policiers.
Les manifestations ont commencé mardi soir en Catalogne (nord-est) après l'arrestation de Pablo Hasél, 32 ans, un rappeur qui s'était barricadé lundi dans une université de Lérida, sa ville natale, afin d'échapper à la prison.
Devenu pour beaucoup un symbole de la liberté d'expression, ce rappeur avait été condamné à neuf mois de prison en 2018 pour des tweets dans lesquels il insultait les forces de l'ordre espagnoles et s'en prenait avec virulence à la monarchie.
Il avait jusqu'à vendredi soir pour se livrer et commencer à purger sa peine de prison.
A Madrid, des centaines de personnes se sont rassemblées mercredi soir sur la Puerta del Sol, en plein centre-ville, pour demander sa libération, avant de jeter des bouteilles sur la police, qui a répliqué en chargeant les manifestants.
Dix-neuf personnes ont été arrêtées pendant ces affrontements, qui ont duré plusieurs heures. 55 personnes ont au total été blessées, dont 35 policiers, selon la police.
A Barcelone et dans trois autres villes catalanes, les protestataires ont incendié des barricades érigées avec des poubelles et lancé des projectiles sur la police, qui a chargé et répliqué avec des tirs de balles en caoutchouc.
Dans toute la Catalogne, 33 personnes ont été arrêtées et 14 blessées, selon la police régionale.
Des manifestants sont aussi descendus dans la rue à Grenade, en Andalousie (sud), affrontant la police et mettant le feu à des poubelles. Quatre personnes ont été arrêtées, selon la police locale.
Le maire de Madrid, José Luis Martínez Almeida, membre du Parti populaire (PP, conservateur), la principale formation de l'opposition de droite, a dénoncé "des tactiques de guérilla urbaine"
Ni le chef du gouvernement, Pedro Sánchez, ni son ministre de l'Intérieur ne s'étaient encore exprimés jeudi après-midi sur ces incidents, qui ont mis en évidence les tensions croissantes entre les deux composantes de la coalition au pouvoir : les socialistes de M. Sánchez et le parti de gauche radicale Podemos.
Le député de Podemos Pablo Echenique était ainsi au coeur de la polémique pour avoir twitté son soutien aux manifestants alors même que les affrontements avec la police étaient en cours.
"Tout mon soutien aux jeunes antifascistes qui exigent justice et liberté d'expression dans la rue", a-t-il écrit.
Face au tollé suscité par ces propos, la ministre socialiste Carmen Calvo, le numéro deux du gouvernement, lui a indirectement répliqué.
"Aucun droit ne peut être défendu ni exprimé par la violence. C'est une ligne rouge absolue", a-t-elle déclaré à la télévision publique.
"Une manifestation non autorisée qui a débouché sur des arrestations, des blessés et beaucoup de dégâts matériels ne correspond pas à la liberté d'expression", a-t-elle ajouté.
Mais la droite concentrait en priorité ses attaques sur le chef de Podemos, Pablo Iglesias, le numéro trois du gouvernement, qui non seulement a critiqué ces derniers jours l'incarcération de Pablo Hasél, mais a affirmé que l'Espagne n'était pas une démocratie pleine et entière.
"Ceux qui encouragent, appuient, tolèrent" la violence "n'ont pas leur place au gouvernement", a lancé M. Martínez Almeida, le maire de Madrid.
"Il faut exclure Pablo Iglesias du gouvernement espagnol. C'est la seule manière d'éviter la voie dangereuse sur laquelle nous nous engageons", a renchéri Cuca Gamarra, la porte-parole parlementaire du PP.
Le Parti socialiste "ne peut pas être complice de ce qui est en train de se passer (...) et du +trumpisme+ dont font preuve les dirigeants de Podemos", a-t-elle ajouté, dans une allusion aux déclarations de l'ancien président américain Donald Trump, qui avait incité ses partisans à envahir et saccager le Capitole le 6 janvier dernier à Washington.
Une autre manifestation de soutien à Pablo Hasél était prévue pour jeudi soir à Barcelone, faisant craindre de nouveaux incidents.
hmw/emi/CHZ/bds
Rappeur incarcéré en Espagne: des dizaines d'arrestations après de nouvelles manifestations #
Des dizaines de personnes ont été arrêtées en Espagne après de nouvelles manifestations violentes dans la nuit de mercredi à jeudi à Madrid, Barcelone et dans d'autres villes du pays, après l'incarcération d'un rappeur catalan condamné pour insultes à la monarchie et aux forces de l'ordre.
Les manifestations ont commencé mardi soir en Catalogne (nord-est) après l'arrestation de Pablo Hasél, 32 ans, qui s'était barricadé lundi dans une université de Lérida afin d'échapper à la prison.
Il avait été condamné à neuf mois de prison pour des tweets dans lesquels il insultait les forces de l'ordre espagnoles et s'en prenait à la monarchie.
A Madrid, 19 personnes ont été arrêtées après les violents incidents de mercredi soir, durant lesquels 55 personnes ont été blessées dont 35 policiers, selon un dernier bilan communiqué jeudi matin par la police.
Des centaines de personnes s'étaient rassemblées sur la Puerta del Sol, en plein centre de la capitale, fortement gardée par les forces de sécurité, derrière des banderoles qui clamaient "Assez de censure" et réclamaient la "Liberté" pour Pablo Hasél.
"Ce sont des techniques de guérilla urbaine qui ont été employées hier à Madrid", a dénoncé jeudi le maire conservateur de la ville, José Luis Martínez Almeida.
En Catalogne, la police régionale a interpellé 33 personnes, dont dix à Barcelone et 14 à Lérida.
Huit personnes ont été légèrement blessées dans cette région, selon les services de secours d'urgence.
A Barcelone, les manifestants ont lancé des projectiles contre la police et incendié des barricades. La police a chargé et répliqué avec des tirs de balles en caoutchouc.
Quatre personnes ont également été arrêtées à Grenade, en Andalousie (sud).
Pablo Hasél avait refusé de se livrer à la police vendredi, dernier délai pour le faire et commencer à purger sa peine, mettant au défi les autorités de l'arrêter.
hmw/emi/CHZ/ode
Espagne: nouvelles manifestations violentes après l'incarcération d'un rappeur #
Des altercations et des affrontements avec la police ont eu lieu lors de nouvelles manifestations mercredi soir à Madrid et Barcelone après l'emprisonnement controversé d'un rappeur catalan, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Dans la capitale espagnole, des centaines de personnes se sont rassemblées sur la Puerta del Sol, fortement gardée par les forces de sécurité, derrière des banderoles qui clamaient "Assez de censure" et réclamaient la "Liberté" pour Pablo Hasél.
A Barcelone, des heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont éclaté après de premiers incidents mardi soir. Les manifestants ont lancé des projectiles contre la police et incendié des barricades. La police a chargé les manifestants et répliqué avec des tirs de balles en caoutchouc. Selon un bilan provisoire de la police autonome catalane, au moins 29 personnes ont été arrêtées.
A Madrid, la police a fait état de 14 interpellations après des affrontements qui ont fait au moins neuf blessés.
Le maire conservateur de la capitale espagnole, Jose luis Martinez-Almeida a condamné ces violences. "Les personnes violentes et ceux qui n'acceptent pas les règles n'ont pas de place dans notre société", a affirmé le maire sur son compte Twitter.
Des manifestations violentes ont également eu lieu à Lleida, ville où réside le rappeur incarcéré, ainsi qu'à Tarragone et Gérone, a indiqué sur Twitter la police catalane.
Mardi, les manifestations à Barcelone et dans d'autres villes catalanes avaient fait une trentaine de blessés, dont 19 policiers et conduit à l'arrestation d'au moins quinze personnes.
Le rappeur Pablo Hasél est devenu pour beaucoup un symbole de la liberté d'expression en Espagne après sa condamnation pour des tweets dans lesquels il insultait les forces de l'ordre espagnoles et s'en prenait à la monarchie.
Il s'était barricadé lundi dans l'université de Lérida en compagnie d'un groupe de sympathisants, mais la police catalane est intervenue mardi matin et l'a conduit directement en prison. "Ils ne nous forceront jamais à abandonner", a-t-il lancé alors qu'il était conduit hors de l'université. "C'est l'Etat fasciste qui m'arrête. Mort à l'Etat fasciste", a-t-il ajouté.
Pablo Hasél ne s'était pas livré à la police vendredi, dernier délai pour le faire, avant de purger une peine de neuf mois de prison prononcée en 2018.
Cette sentence avait provoqué un tollé en Espagne où le réalisateur Pedro Almodovar et l'acteur Javier Bardem ont pris fait et cause pour ce rappeur. Amnesty International a également jugé cette peine "injuste et disproportionnée".
Le cas de Hasél rappelle celui d'un autre rappeur, Valtonyc, qui avait fui vers la Belgique en 2018 après avoir été condamné pour des faits similaires.
avl-dbh-du/mb/mm/lpt/ob/alc
Espagne: nouvelles manifestations violentes après l'incarcération d'un rappeur #
Des altercations et des affrontements avec la police ont eu lieu lors de nouvelles manifestations mercredi soir à Madrid et Barcelone après l'emprisonnement controversé d'un rappeur catalan, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Dans la capitale espagnole, des centaines de personnes se sont rassemblées sur la Puerta del Sol, fortement gardée par les forces de sécurité, derrière des banderoles qui clamaient "Assez de censure" et réclamaient la "Liberté"pour Pablo Hasél.
Selon un bilan provisoire de la police autonome catalane, au moins neuf personnes ont été blessées et 29 ont été arrêtées.
Ce rappeur est devenu pour beaucoup un symbole de la liberté d'expression en Espagne après sa condamnation pour des tweets dans lesquels il insultait les forces de l'ordre espagnoles et s'en prenait à la monarchie.
Il s'était barricadé lundi dans l'université de Lérida en compagnie d'un groupe de sympathisants, mais la police catalane est intervenue mardi matin et l'a conduit directement en prison.
A Madrid, des manifestants, le visage dissimulé, ont lancé des bouteilles sur les policiers anti-émeutes, qui ont chargé.
A Barcelone, où mardi soir des affrontements avaient déjà eu lieu, des altercations ont été enregistrées à nouveau, avec des projectiles jetés sur les policiers et des barricades érigées avec des bennes à ordures incendiées.
Les manifestations de mardi soir, à Barcelone dans d'autres villes de Catalogne, ont fait une trentaine de blessés et conduit à l'arrestation de quinze personnes.
avl-dbh-du/mb/mm/lpt
Espagne: nouvelles manifestations violentes après l'incarcération d'un rappeur #
Des altercations et des affrontements avec la police ont eu lieu lors de nouvelles manifestations mercredi soir à Madrid et Barcelone après l'emprisonnement controversé d'un rappeur catalan, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Dans la capitale espagnole, des centaines de personnes se sont rassemblées sur la Puerta del Sol, fortement gardée par les forces de sécurité, derrière des banderoles qui clamaient "Assez de censure" et réclamaient la "Liberté"pour Pablo Hasél.
Ce rappeur est devenu pour beaucoup un symbole de la liberté d'expression en Espagne après sa condamnation pour des tweets dans lesquels il insultait les forces de l'ordre espagnoles et s'en prenait à la monarchie.
Il s'était barricadé lundi dans l'université de Lérida en compagnie d'un groupe de sympathisants, mais la police catalane est intervenue mardi matin et l'a conduit directement en prison.
A Madrid, des manifestants, le visage dissimulé, ont lancé des bouteilles sur les policiers anti-émeutes, qui ont chargé.
A Barcelone, où mardi soir des affrontements avaient déjà eu lieu, des altercations ont été enregistrées à nouveau, avec des projectiles jetés sur les policiers et des barricades érigées avec des bennes à ordures incendiées.
Les manifestations de mardi soir, à Barcelone dans d'autres villes de Catalogne, ont fait une trentaine de blessés et conduit à l'arrestation de quinze personnes.
avl-dbh-du/mb/mm/lpt
Rappeur incarcéré en Espagne: 15 personnes arrêtées dans des manifestations #
Quinze personnes ont été arrêtées et plus de 30 blessées mardi soir lors de manifestations violentes en Catalogne (nord-est de l'Espagne) contre l'incarcération d'un rappeur, ont indiqué les autorités locales.
Ces manifestations avaient été organisées en réaction à l'incarcération le même jour du rappeur catalan Pablo Hasél, après sa condamnation à neuf mois de prison pour des tweets attaquant les forces de l'ordre et la monarchie.
Elles ont été marquées par des affrontements entre policiers et manifestants qui se sont soldés par quinze arrestations, a déclaré une porte-parole de la police catalane.
A Barcelone, des manifestants encapuchonnés ont brûlé des poubelles et lancé des objets sur la police. Des scènes qui se sont répétées à Lérida, ville natale du rappeur où il a été arrêté.
A Vic (70km au nord de Barcelone), les manifestants ont attaqué un commissariat de police, blessant 11 agents, d'après la porte-parole de la police.
Au total, 33 personnes ont reçu une assistance médicale pour des blessures légères, dont 19 policiers, a précisé le service d'urgence sanitaire de la région.
Le rappeur Pablo Hasél est devenu pour beaucoup un symbole de la liberté d'expression en Espagne après sa condamnation pour des tweets dans lesquels il insultait les forces de l'ordre espagnoles et s'en prenait à la monarchie.
Il s'était barricadé lundi dans l'université de Lérida en compagnie d'un groupe de sympathisants, mais la police catalane est intervenue mardi matin et l'a conduit directement en prison.
Le cas du rappeur a provoqué une polémique qui a conduit le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez à promettre une réforme afin que les "excès verbaux" ne relèvent plus du droit pénal et ne puissent plus donner lieu à des peines de prison.
dbh/tpe/CHZ/ial/
Enquête en Espagne sur des déclarations antisémites lors d'une manifestation néo-nazie #
Le parquet de la région de Madrid a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête sur des déclarations antisémites prononcées lors d'une manifestations néo-nazie ayant eu lieu samedi dans la capitale.
Selon les images diffusées sur les réseaux sociaux, quelque 300 personnes, certaines faisant le salut nazi, ont participé à ce rassemblement dans le cimetière madrilène de la Almudena.
Cette manifestation, à laquelle a également participé un prêtre catholique, avait été organisée en hommage à la "División Azul" (la "Division Bleue"), qui rassemblait des militaires espagnols envoyés par le régime franquiste pour combattre avec l'armée nazie sur le front russe durant la Seconde Guerre mondiale.
Le cimetière de la Almudena dispose d'un monument en mémoire aux morts de cette division devant lequel les manifestants ont déposé des fleurs.
Selon les images du rassemblement, une jeune femme vêtue de bleue a prononcé des phrases de nature antisémite, comme "l'ennemi sera toujours le même, avec des masques différents: le juif". Ou encore "le juif est le coupable".
Le parquet de la région de Madrid a annoncé dans un communiqué l'ouverture d'une "enquête pénale pour rassembler des informations sur ces proclamations antisémites", qui pourraient constituer "un délit relatif à l'exercice des droits fondamentaux et des libertés publiques".
"Il est inadmissible que des manifestations antisémites aussi graves puissent rester impunies", a, pour sa part, déclaré Isaac Benzaquén, président de la Fédération des Communautés Juives d'Espagne. La communauté juive espagnole compte environ 40.000 membres.
L'ambassade d'Israël en Espagne s'est unie aux condamnations en dénonçant des déclarations "répugnantes".
avl/mg/CHZ/mr