Entrée en vigueur du Traité interdisant les armes nucléaires, l'ONU et le pape s'en félicitent #
Le Traité international interdisant les armes nucléaires, non signé par les pays détenteurs de l'arme atomique, est entré vendredi en vigueur, une concrétisation saluée par l'ONU et le pape François.
"Le Traité représente une étape importante sur la voie d'un monde exempt d'armes nucléaires et témoigne de l'appui résolu que suscitent les initiatives de désarmement nucléaire multilatérales", a souligné dans un communiqué le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
Il s'agit du "premier traité multilatéral de désarmement nucléaire conclu depuis plus de vingt ans", a-t-il ajouté, en demandant "à tous les États d'oeuvrer ensemble pour (...) faire progresser la sécurité et la sûreté collectives".
Le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires prohibe l'utilisation, le développement, la production, les essais, le stationnement, le stockage et la menace d'utilisation de telles armes.
C'est le "premier instrument juridiquement contraignant à interdire explicitement ces armes, dont l'utilisation a un impact indiscriminé, touche un grand nombre de personnes en peu de temps et cause des dommages à très long terme à l'environnement", a aussi fait valoir cette semaine le pape.
"J'encourage vivement tous les Etats et toutes les personnes à travailler avec détermination pour promouvoir les conditions nécessaires à un monde sans armes nucléaires, en contribuant à faire progresser la paix et la coopération multilatérale dont l'humanité a tant besoin aujourd'hui", a-t-il ajouté.
Le président du Comité international de la Croix-Rouge, Peter Maurer, a abondé dans le même sens. "Aujourd'hui est une victoire pour notre humanité commune. Saisissons le moment - et poussons le traité jusqu'à son objectif: un monde sans armes nucléaires", a-t-il dit dans un communiqué.
Le 24 octobre, un 50e pays avait ratifié le Traité approuvé par une centaine d'Etats, permettant sa mise en oeuvre 90 jours plus tard, soit ce vendredi.
Même sans signature des principaux détenteurs de l'arme atomique, les militants pro-abolition espèrent qu'il sera plus que symbolique, stigmatisera ses détenteurs et les poussera à changer de mentalité.
Avec les Etats-Unis et la Russie qui détiennent 90% des armes nucléaires dans le monde, le monde compte au total neuf puissances nucléaires, incluant aussi la Chine, la France, le Royaume-Uni, l'Inde, le Pakistan, Israël et la Corée du Nord.
La majorité d'entre eux soutiennent que leurs arsenaux servent de dissuasion et se disent attachés au Traité de non-prolifération qui vise à empêcher la dissémination à d'autres pays des armes nucléaires.
Le Traité interdisant les armes nucléaires a été établi à l'initiative de la Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires (ICAN), une ONG gratifiée pour son action du prix Nobel de la paix en 2017.
Le Japon, seul pays à avoir subi le feu nucléaire, a exclu de le signer pour l'instant et mis en cause son efficacité vu que les puissances atomiques n'y adhérent pas.
prh/la
Biden veut prolonger le dernier traité nucléaire avec Moscou mais affiche sa fermeté #
Joe Biden a proposé jeudi de prolonger de cinq ans le traité-clé de désarmement nucléaire New Start entre Washington et Moscou, qui expire début février et que Donald Trump n'avait pas réussi à reconduire, tout en affichant sa fermeté face aux "actes antagonistes" de la Russie.
"Les Etats-Unis entendent aboutir à une prolongation de cinq ans de New Start, comme le permet le traité", a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki lors d'une conférence de presse au lendemain de l'entrée en fonctions du démocrate.
"Le président a toujours dit clairement que le traité New Start était dans l'intérêt de la sécurité nationale des Etats-Unis , et une telle extension est encore plus nécessaire quand les relations avec la Russie sont tendues comme maintenant", a-t-elle estimé.
Pour montrer qu'il ne s'agit pas d'un chèque en blanc, le président Biden a parallèlement demandé aux services de renseignement américains "un examen global" de la récente cyberattaque géante imputée aux Russes, d'éventuelles "ingérences" dans les dernières élections américaines et de "l'utilisation d'armes chimiques contre le leader de l'opposition Alexeï Navalny", a précisé Jen Psaki.
Cette analyse doit aussi concerner les informations, minimisées par l'ex-président républicain, selon lesquelles la Russie aurait payé des "primes" à des talibans pour tuer des soldats américains.
"Tout en travaillant avec la Russie pour défendre les intérêts américains" en matière de contrôle des armements, "nous travaillons aussi à tenir la Russie pour responsable de ses actes antagonistes et irréfléchis", a plaidé Jen Psaki.
Avant même de prêter serment, Joe Biden et son équipe avaient haussé le ton avec Moscou, désireux de rompre avec l'ambivalence de l'administration Trump, tiraillée entre une certaine fermeté et la volonté du milliardaire de se rapprocher du président russe Vladimir Poutine.
Dès l'arrestation d'Alexeï Navalny dimanche dans la capitale russe, Jake Sullivan, qui n'était alors que le futur conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, avait appelé à sa libération "immédiate", qualifiant les "attaques" contre l'opposant d'"affront au peuple russe".
Et en décembre, le vainqueur de la présidentielle américaine s'était attiré les foudres des autorités russes pour avoir promis des représailles suite à la gigantesque cyberattaque qui a visé la première puissance mondiale des mois durant -- elle aussi minimisée par Donald Trump.
Malgré ces tensions, la proposition sur New Start devrait être accueillie favorablement par Vladimir Poutine, qui s'était lui aussi dit favorable à une extension de cinq ans.
L'administration Trump n'avait, elle, accepté qu'une prolongation conditionnelle d'un an, le temps de négocier un accord plus global, mais les pourparlers avec Moscou n'avaient pas abouti.
Ce traité, le dernier accord du genre entre les deux anciens rivaux de la Guerre froide, limite les arsenaux des deux puissances nucléaires à un maximum de 1.550 ogives déployées chacun, soit une réduction de près de 30% par rapport à la limite précédente fixée en 2002. Il limite aussi le nombre de lanceurs et bombardiers lourds à 800, ce qui reste suffisant pour détruire la Terre plusieurs fois.
Le négociateur américain sous l'administration Trump, Marshall Billingslea, a immédiatement critiqué la position de la Maison Blanche.
"Il n'aura fallu que 24 heures à l'équipe Biden pour gâcher le rapport de forces favorable que nous avions avec la Russie", a-t-il tweeté. "Nous n'obtenons rien en échange de la prolongation", a-t-il déploré.
Les atermoiements de l'ex-gouvernement républicain avaient toutefois été dénoncés par les démocrates et de nombreux experts en armement. D'autant que Washington s'était déjà retiré avec fracas ces trois dernières années de l'accord sur le nucléaire iranien et du traité "Ciel Ouvert" de surveillance aérienne, tout en dénonçant l'important traité de désarmement russo-américain sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (INF).
Plusieurs spécialistes ont salué la nouvelle position américaine.
"Excellente nouvelle. New Start profite aux Etats-Unis , à la Russie et au monde", a tweeté Vipin Narang, professeur au Massachusetts Institute of Technology. "Ses seuls détracteurs sont ceux qui veulent une course aux armements sans limite."
fff/vgr
Biden veut prolonger de cinq ans le traité de désarmement New Start avec Moscou #
Le nouveau président américain Joe Biden veut prolonger de cinq ans le traité-clé de désarmement nucléaire New Start entre les Etats-Unis et la Russie, qui expire début février, a annoncé jeudi la porte-parole de la Maison Blanche.
"Les Etats-Unis entendent aboutir à une prolongation de cinq ans de New Start, comme le permet le traité", a déclaré Jen Psaki lors d'une conférence de presse au lendemain de l'entrée en fonctions du démocrate.
"Le président a toujours dit clairement que le traité New Start était dans l'intérêt de la sécurité nationale des Etats-Unis , et une telle extension est encore plus nécessaire quand les relations avec la Russie sont tendues", a-t-elle estimé.
Pour montrer qu'il ne s'agissait pas d'un chèque en blanc, le président Biden a parallèlement demandé aux services de renseignement américains "un examen global" de la récente cyberattaque imputée à Moscou, d'éventuelles "ingérences" dans les élections et sur "l'utilisation d'armes chimiques contre le leader de l'opposition Alexeï Navalny", a précisé Jen Psaki.
La proposition sur New Start devrait être accueillie favorablement par son homologue russe Vladimir Poutine, qui s'était lui aussi dit favorable à une extension de cinq ans.
L'ancienne administration de Donald Trump n'avait elle accepté qu'une prolongation conditionnelle d'un an, le temps de négocier un accord plus global, mais les pourparlers avec Moscou n'avaient pas abouti.
Ce traité, le dernier accord du genre entre les deux anciens rivaux de la Guerre froide, limite les arsenaux des deux puissances nucléaires à un maximum de 1.550 ogives déployées chacun, soit une réduction de près de 30% par rapport à la limite précédente fixée en 2002. Il limite aussi le nombre de lanceurs et bombardiers lourds à 800, ce qui reste suffisant pour détruire la Terre plusieurs fois.
jca-fff/iba
Washington veut prolonger de 5 ans le traité russo-américain de désarmement New Start #
Le nouveau président américain Joe Biden veut prolonger de cinq ans le traité-clé de désarmement nucléaire New Start entre les Etats-Unis et la Russie, qui expire début février, a annoncé jeudi la porte-parole de la Maison Blanche.
Il a parallèlement demandé aux services de renseignement américains "un examen global" de la récente cyberattaque imputée à Moscou, d'éventuelles "ingérences" dans les élections et sur "l'utilisation d'armes chimiques contre le leader de l'opposition Alexeï Navalny", a précisé Jen Psaki.
jca-fff/iba
Immigration: Biden à contre-pied de Trump, lance la bataille de la régularisation #
Le gouvernement Biden a pris dès son premier jour le contrepied de mesures migratoires ultra-controversées de l'ère Trump, et lancé la bataille pour un projet de loi qui ouvrirait la voie à la légalisation de millions de sans-papiers.
Les premiers décrets sont tombés mercredi soir: le nouveau président démocrate a annulé le décret qui interdisait aux ressortissants de pays en majorité musulmans (Iran, Libye, Somalie, Syrie et Yemen) d'entrer aux Etats-Unis .
Promulgué par Donald Trump en janvier 2017 puis remanié, il avait causé la pagaille dans les aéroports américains, des recours judiciaires à n'en plus finir, et considérablement écorné l'image des Etats-Unis -- réputés terre d'immigration par excellence -- dans les pays concernés.
Le mur à la frontière mexicaine, projet que l'ex-président républicain portait comme un étendard depuis 2015, est suspendu.
Les quelque 700.000 "Dreamers", ces immigrés arrivés enfants aux Etats-Unis , qui souvent connaissent à peine leur pays d'origine et dont Trump avait remis en cause le statut légal temporaire que leur avait accordé Barack Obama, retrouvent quant à eux une protection juridique.
Joe Biden a aussi annulé les consignes d'expulsion les plus agressives, qui avaient fait de la police migratoire (ICE) une agence particulièrement redoutée. Et un moratoire de 100 jours sur la plupart des expulsions a été annoncé.
De nombreuses associations de migrants ont immédiatement applaudi ces mesures.
"Le nuage noir qui planait au-dessus de nos têtes depuis quatre ans a disparu", s'est félicitée Camille Mackler, d'une association d'avocats pro-migrants, créée dans la foulée du "Muslim ban".
"Après quatre années de guerre contre les migrants, c'est comme l'aube d'un jour nouveau", a aussi salué Krish O'Mara Vignarajah, présidente d'une association luthérienne de défense des migrants. "Ce que (Biden) a annoncé est vraiment substantiel, pour le premier jour d'un président."
"Ces quatre dernières années ont été les pires de ma vie", a déclaré Aura Hernandez, une immigrée sans-papiers originaire du Guatemala, mère de cinq enfants, qui s'est cachée plusieurs mois en 2018 dans une église de Manhattan pour éviter d'être expulsée. "Maintenant, j'ai des espoirs d'obtenir justice."
Comme d'autres, elle est cependant restée prudente, car aussi symboliques soient-ils, ces décrets ne remplacent pas une vaste loi sur l'immigration qui, seule, clarifierait définitivement la situation de millions de clandestins.
Le texte est déjà sur la table: il promet de légaliser plus définitivement les Dreamers, ainsi qu'une grande partie des quelque 11 millions de sans-papiers actuellement aux Etats-Unis .
Mais son adoption, selon le puissant sénateur démocrate hispanique Bob Menendez, qui le porte, s'annonce comme une bataille "herculéenne" pour les démocrates, détenteurs d'une courte majorité dans les deux chambres du Congrès.
Le texte permettrait aux sans-papiers qui paient leurs impôts et n'ont pas d'antécédents criminels de pouvoir travailler légalement pendant une première période de six ans, après quoi il pourrait espérer obtenir la fameuse "carte verte", le permis de séjour américain.
Mais le sénateur a souligné que le projet avait besoin de 60 voix pour passer la barrière du Sénat et les démocrates n'en disposent que de 50.
Or pour les républicains, toute légalisation massive ressemble à une "amnestie" -- un chiffon rouge potentiel pour beaucoup, notamment ceux dont le poste sera remis en jeu lors des prochaines élections, en 2022.
M. Menendez a appelé à l'aide les milieux d'affaires, globalement pro-immigration, afin qu'ils pèsent de tout leur poids sur les républicains, notamment dans les milieux agricoles -- très dépendants des travailleurs immigrés -- et ceux de la tech, empêchés de recruter certains jeunes cadres par le resserrement de la politique migratoire des années Trump.
Le patron d'Apple, Tim Cook, responsable de l'immigration pour l'association Business Roundtable, s'est dit dès mercredi prêt à travailler avec le gouvernement Biden et le Congrès "à des solutions globales pour réparer notre système d'immigration défaillant".
Le texte a-t-il une chance de passer en l'état?
Le sénateur Menendez, qui a vu d'autres vastes textes migratoires mourir au Congrès, a prévenu jeudi qu'il fallait être prêt à "la négociation", et donc à des compromis.
La légalisation des millions de sans-papiers "est un problème majeur qui traîne depuis des décennies", dit Sahar Aziz, professeure de droit à l'université Rutgers. "A chaque fois qu'un président démocrate essaie d'ouvrir un chemin vers la naturalisation, les républicains s'y opposent."
Pour elle, les démocrates risquent, faute de majorité suffisante, de devoir finalement accepter des mesures migratoires ponctuelles bien moins ambitieuses, comme l'avait fait le gouvernement Obama.
lbc-cat/vgr
Centrafrique: l'émissaire de l'ONU réclame une "augmentation substantielle" des Casques bleus #
L'émissaire de l'ONU en Centrafrique, Mankeur Ndiaye, a réclamé jeudi au Conseil de sécurité une "augmentation substantielle" du nombre de Casques bleus déployés dans le pays, après les récentes attaques meurtrières de groupes armés.
Cette augmentation doit s'accompagner d'"une plus grande mobilité" dans un pays très vaste, a ajouté le représentant de l'ONU, en déplorant par ailleurs une "grande désertion" depuis décembre des forces de sécurité centrafricaines, qui impose des réformes.
"Il faut une stratégie d'aménagement du mandat", a-t-il insisté lors d'une visioconférence du Conseil organisée par les membres africains de cette instance après une demande de Bangui.
M. Ndiaye n'a pas précisé le nombre de Casques bleus supplémentaires souhaité pour la mission Minusca qui compte déjà près de 12.000 militaires et représente l'une des plus grosses et coûteuses opérations de l'ONU dans le monde.
Selon une source proche du dossier, la Minusca souhaiterait le renfort de 3.000 Casques bleus avec des moyens aériens importants (drones, hélicoptères d'attaque, capacités de franchissement ou encore forces spéciales). Le plafond des Casques bleus autorisés passerait ainsi à 14.650 militaires, selon cette source.
Mankeur Ndiaye a aussi réclamé une "prorogation de quelques mois" du renfort intervenu en décembre de quelque 300 militaires rwandais détachés de la mission de paix menée au Soudan du Sud. A l'origine, ce renfort, plutôt rare à l'ONU, était prévu pour deux mois.
L'émissaire a averti le Conseil que "la menace pourrait durer".
La Minusca a perdu sept Casques bleus - un très lourd bilan - depuis le lancement en fin d'année dernière d'attaques coordonnées et simultanées par les groupes armés anti-Balaka, 3R, MPC et UPC, alliés à l'ancien président centrafricain François Bozizé.
Les forces de sécurité centrafricaines estimées à environ 2.600 militaires sont trop récentes et trop peu aguerries, dotées d'une trop faible chaîne de commandement et d'un manque de sanctions, a aussi relevé l'émissaire.
"La résultante est la grande désertion observée lors des premiers assauts des rebelles", a-t-il précisé.
Selon une source diplomatique, seuls près de 300 militaires centrafricains ont été déployés après l'annonce en décembre de l'offensive des rebelles. "C'était la débandade", les militaires ont fui, déposé les armes ou se sont réfugiés dans les camps de Casques bleus, a précisé cette source.
Les forces de sécurité en Centrafrique sont principalement formées, depuis longtemps, par l'Union européenne et des instructeurs russes.
"Il est important que le gouvernement redouble d'efforts avec un accompagnement plus coordonné et axé de la communauté internationale à construire des institutions et une gouvernance durable du secteur de la sécurité, y compris dans la gestion des armements et des munitions", a déclaré le représentant de l'ONU.
Le 17 décembre, les six groupes armés les plus puissants, qui occupaient les deux tiers de la Centrafrique en guerre civile depuis huit ans, se sont alliés au sein de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Ils ont ensuite annoncé le 19, huit jours avant les élections présidentielle et législatives, une offensive dans le but d'empêcher la réélection du président Faustin-Archange Touadéra, depuis officiellement reconduit dans ses fonctions.
A la situation actuelle, "la seule réponse durable est sûrement politique", a aussi estimé Mankeur Ndiaye.
Selon l'émissaire de l'ONU, "la réélection du président Touadéra va bénéficier à la nation centrafricaine si, et seulement si, le nouvel exécutif va être en mesure d'apaiser les esprits en bâtissant des ponts avec les acteurs politiques de l'opposition".
"Un gouvernement encore plus intégré est désirable avec un remplacement des éléments les plus radicaux par des membres impliqués dans la paix et la réconciliation", a-t-il martelé.
Devant le Conseil de sécurité, la ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo-Temon, s'est livrée à un plaidoyer pour "la levée totale de l'embargo sur les armes lourdes" imposé à son pays. Il crée "un déséquilibre dans le rapport de forces sur le terrain" alors que les groupes armés continuent de s'approvisionner, a-t-elle lancé.
La question continue cependant de diviser le Conseil. La Chine et la Russie ont soutenu jeudi cette demande, mais les Occidentaux ont répété leurs réticences à voir un afflux d'armes risquer de tomber entre de "mauvaises mains" dans un pays largement contrôlé par des groupes armés.
prh/rle
Centrafrique: l'émissaire de l'ONU réclame une "augmentation substantielle" des Casques bleus #
L'émissaire de l'ONU en Centrafrique, Mankeur Ndiaye, a réclamé jeudi au Conseil de sécurité une "augmentation substantielle" du nombre de Casques bleus de l'opération de paix menée par l'Organisation dans le pays, après les récentes attaques meurtrières de groupes armés.
Il faut que cette augmentation s'accompagne d'"une plus grande mobilité" dans un pays très vaste, a ajouté le représentant de l'ONU, en évoquant par ailleurs une "grande désertion" des forces de sécurité centrafricaines depuis décembre qui nécessitent des réformes selon lui.
Bref, "il faut une stratégie d'aménagement du mandat", a-t-il insisté lors d'une visioconférence du Conseil organisée par les membres africains de cette instance à la suite d'une demande de Bangui.
Il n'a pas précisé le nombre de Casques bleus supplémentaires souhaité pour la mission Minusca qui compte déjà quelque 12.000 militaires et représente l'une des plus grosses et coûteuses opérations de l'ONU dans le monde.
Mankeur Ndiaye a aussi réclamé une "prorogation de quelques mois" du renfort intervenu en décembre de quelque 300 militaires rwandais, qui ont été détachés de la mission de paix menée au Soudan du Sud pour renforcer l'ONU en Centrafrique. A l'origine, ce renfort était prévu pour deux mois.
L'émissaire a averti le Conseil que "la menace pourrait durer".
La Minusca a perdu sept Casques bleus - un très lourd bilan - depuis le lancement en fin d'année dernière d'attaques coordonnées et simultanées par les groupes armés anti-Balaka, 3R, MPC et UPC, alliés à l'ancien président centrafricain François Bozizé.
Les forces de sécurité centrafricaines estimées à environ 2.600 militaires sont trop récentes et trop peu aguerries, dotées d'une trop faible chaîne de commandement et d'un manque de sanctions, a aussi relevé l'émissaire.
"La résultante est la grande désertion observée lors des premiers assauts des rebelles", a-t-il précisé.
Selon une source diplomatique, seuls près de 300 militaires centrafricains ont été déployés après l'annonce en décembre de l'offensive des rebelles. "C'était la débandade", les militaires ont fui, déposé les armes ou se sont réfugiés dans les camps de Casques bleus, a précisé cette source.
Les forces de sécurité en Centrafrique sont principalement formées et depuis longtemps par l'Union européenne et des instructeurs russes.
"Il est important que le gouvernement redouble d'efforts avec un accompagnement plus coordonné et axé de la communauté internationale à construire des institutions et une gouvernance durable du secteur de la sécurité, y compris dans la gestion des armements et des munitions", a déclaré le représentant de l'ONU.
Le 17 décembre, les six groupes armés les plus puissants qui occupaient les deux tiers de la Centrafrique en guerre civile depuis huit ans se sont alliés au sein de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), puis ont annoncé le 19, huit jours avant les élections présidentielle et législatives, une offensive dans le but d'empêcher la réélection du président Faustin-Archange Touadéra, officiellement reconduit depuis dans ses fonctions.
A la situation actuelle, "la seule réponse durable est sûrement politique", a aussi estimé l'émissaire de l'ONU.
"La réélection du président Touadéra va bénéficier à la nation centrafricaine si et seulement si le nouvel exécutif va être en mesure d'apaiser les esprits en bâtissant des ponts avec les acteurs politiques de l'opposition", selon lui.
"Un gouvernement encore plus intégré est désirable avec un remplacement des éléments les plus radicaux par des membres impliqués dans la paix et la réconciliation", a martelé Mankeur Ndiaye.
prh
Centrafrique: l'émissaire de l'ONU réclame une "augmentation substantielle" du nombre de Casques bleus #
L'émissaire de l'ONU en Centrafrique, Mankeur Ndiaye, a réclamé jeudi au Conseil de sécurité une "augmentation substantielle" des effectifs de l'opération de paix menée par l'Organisation dans le pays, après les récentes attaques meurtrières de groupes armés.
Il faut que cette augmentation s'accompagne d'"une plus grande mobilité" des Casques bleus, a ajouté le représentant de l'ONU, en évoquant par ailleurs une "grande désertion" des forces de sécurité centrafricaines depuis décembre qui nécessitent des réformes selon lui.
Il n'a pas précisé le nombre de Casques bleus supplémentaires souhaité pour la mission Minusca qui compte quelque 12.000 militaires et représente l'une des plus grosses et coûteuses opérations de l'ONU dans le monde.
Mankeur Ndiaye a aussi réclamé une "prorogation de quelques mois" du renfort intervenu en décembre de quelque 300 militaires rwandais, qui ont été détachés de la mission de paix menée au Soudan du Sud pour renforcer l'ONU en Centrafrique. A l'origine, ce renfort était prévu pour deux mois.
L'émissaire a averti le Conseil que "la menace pourrait durer".
La Minusca a perdu sept Casques bleus - soit un très lourd bilan - depuis le lancement en fin d'année dernière d'attaques coordonnées et simultanées par les groupes armés anti-Balaka, 3R, MPC et UPC, alliés à l'ancien président centrafricain François Bozizé.
Le 17 décembre, les six groupes armés les plus puissants qui occupaient les deux-tiers de la Centrafrique en guerre civile depuis huit ans se sont alliés au sein de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), puis ont annoncé le 19, huit jours avant les élections présidentielle et législatives, une offensive dans le but d'empêcher la réélection du président Faustin-Archange Touadéra, officiellement reconduit dans ses fonctions.
prh/rle
USA: le bilan des morts du Covid dépasse celui des soldats américains tués à la Seconde guerre mondiale (Johns Hopkins) #
Le bilan des morts du Covid-19 aux Etats-Unis a dépassé mercredi celui des soldats américains tués pendant la Seconde Guerre mondiale, selon le comptage de l'université Johns Hopkins qui fait référence.
La première puissance mondiale déplore 405.400 décès depuis le début de la pandémie, soit davantage que le nombre de soldats américains morts au combat et en dehors durant la Seconde Guerre mondiale: 405.399, d'après le ministère des anciens combattants des Etats-Unis .
Le bilan américain de l'épidémie avait dépassé fin avril celui des soldats américains tués en deux décennies lors du conflit au Vietnam, un seuil revêtant une forte portée symbolique tant cette guerre demeure l'un des plus grands traumatismes vécus par les Américains au 20ème siècle.
Les Etats-Unis sont, selon les bilans officiels, de loin la nation la plus endeuillée en valeur absolue, mais certains autres pays enregistrent plus de morts proportionnellement à leur population, comme l'Italie, le Royaume-Uni ou la Belgique.
Après une première vague au printemps, jamais vraiment retombée et concentrée autour de New York, puis un rebond cet été notamment dans le sud du pays, la première économie du monde est confrontée depuis l'automne à une flambée de l'épidémie sur tout son territoire, qu'elle n'arrive pas à maîtriser.
Quelque 122.000 personnes sont actuellement hospitalisées pour cause de Covid-19, selon le Covid Tracking Project, qui analyse quotidiennement les données de tout le pays.
Au total, plus de 24,4 millions de personnes ont contracté le virus sur le sol américain. Mais le bilan réel est sous-estimé en raison du manque de tests au début de la pandémie.
Les Américains s'accrochent à la campagne de vaccination lancée mi-décembre, qui ne pourra toutefois pas enrayer la poussée actuelle de l'épidémie avant des mois.
Seules quelque 14,2 millions de personnes, ont pour le moment reçu l'un des deux vaccins autorisés aux Etats-Unis (ceux de Pfizer/BioNTech et de Moderna), dont 2,2 millions de personnes ont eu les deux injections requises.
Confronté au défi de cette crise sanitaire, le président Joe Biden a signé un décret dès sa prise de fonction rendant le port du masque et la distanciation physique obligatoires pour les fonctionnaires américains travaillant dans les bâtiments fédéraux.
ia/dax/seb
USA: le bilan des morts du Covid dépasse celui des soldats américains tués à la Seconde guerre mondiale (Johns Hopkins) #
Le bilan des morts du Covid-19 aux Etats-Unis a dépassé mercredi celui des soldats américains tués pendant la Seconde Guerre mondiale, selon le comptage de l'université Johns Hopkins qui fait référence.
La première puissance mondiale déplore 405.400 décès depuis le début de la pandémie, soit davantage que le nombre de soldats américains morts au combat et en dehors durant la Seconde Guerre mondiale, qui s'élève à 405.399, d'après le ministère des anciens combattants.
ia/dax/seb
Valse à deux temps pour le transfert des codes nucléaires à Joe Biden #
Les codes nucléaires ont été remis mercredi, comme il se doit, au nouveau président des Etats-Unis Joe Biden, mais pour la première fois de l'Histoire, ce transfert habituellement discret a nécessité une chorégraphie en deux temps.
Parce que Donald Trump a refusé de participer à la cérémonie de son successeur, fait sans précédent depuis 150 ans, le transfert des codes qui se fait habituellement discrètement, sur la tribune de l'investiture, a nécessité cette année deux exemplaires du "football" nucléaire, cette valise contenant tous les éléments nécessaires à une frappe nucléaire, et qui accompagne le président américain en toutes circonstances.
Mercredi matin, lorsqu'il s'est envolé de la base militaire d'Andrews, près de Washington, pour rejoindre sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, Donald Trump était encore président et à ce titre, suivi d'un aide militaire transportant le fameux "football". Il possédait encore une petite carte en plastique contenant les codes nucléaires, surnommée le "biscuit".
Mais au même moment à Washington, un autre aide militaire, porteur d'une autre valise et d'un autre "biscuit", a pris place sur la tribune érigée sur les marches du Capitole pour l'investiture de Joe Biden.
Et à midi pile, alors que traditionnellement, l'aide militaire du président sortant donne la valise à l'aide militaire du nouveau président, le "biscuit" de Donald Trump a simplement été désactivé, comme une carte de crédit arrivant à expiration.
Et un nouveau "biscuit" attribué à Joe Biden a été activé à Washington, donnant officiellement au 46e président des Etats-Unis le pouvoir absolu de faire usage de l'arme nucléaire.
Même si c'était une première, l'échange n'a pas posé de problème logistique car l'exécutif américain dispose en permanence de trois "footballs": un qui suit le président, un dans les bureaux du vice-président au cas où il arriverait quelque chose au président, et un en réserve.
Au lendemain de l'assaut mené par des partisans de Donald Trump contre le Congrès, la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi s'était inquiétée du fait qu'un "président instable" use de son droit exclusif à ordonner une frappe nucléaire.
Et un ancien ministre de la Défense, William Perry, a appelé Joe Biden a "se débarrasser du football", jugeant le système actuel "antidémocratique, dépassé, inutile et extrêmement dangereux".
sl/rle
Biden prend dès mercredi 17 actions présidentielles pour effacer le bilan de Trump #
Joe Biden prendra dès son entrée à la Maison Blanche mercredi 17 actions présidentielles pour revenir sur les mesures phares de Donald Trump, en engageant notamment le retour des Etats-Unis dans l'accord de Paris sur le climat et au sein de l'Organisation mondiale de la Santé, selon ses conseillers.
L'immunologue Anthony Fauci interviendra au nom des Etats-Unis à une réunion du conseil exécutif de l'OMS dès jeudi, a déclaré Jeff Zients, qui coordonne la réponse de la nouvelle administration à la pandémie de Covid-19, lors d'un point-presse.
Pour limiter la propagation du virus, qui a fait 400.000 morts dans le pays, le président signera également un décret pour rendre obligatoire le port du masque dans les bâtiments fédéraux, ou pour les agents fédéraux.
Afin d'atténuer son impact sur les personnes ayant perdu leurs revenus, il étendra également le moratoire sur les expulsions de logement et la pause dans le remboursement de prêts étudiants fédéraux, a-t-il ajouté.
Le démocrate, qui a fait de la lutte contre le réchauffement climatique une autre priorité de son mandat, adressera dès mercredi un courrier à l'ONU afin que les Etats-Unis puissent rejoindre l'accord de Paris d'ici un mois, a ajouté Gina McCarthy, responsable de ce dossier au sein de la nouvelle équipe présidentielle.
Il reviendra aussi sur une série de mesures de dérégulation prises par l'administration sortante en matière de normes environnementales, et révoquera l'autorisation donnée par Donald Trump au projet controversé d'oléoduc Keystone XL, entre les Etats-Unis et le Canada.
En matière de politique migratoire, il prendra aussi le contre-pied de Donald Trump qui avait fait de la lutte contre l'immigration illégale un marqueur de sa présidence.
Joe Biden annulera ainsi un décret migratoire controversé adopté par son prédécesseur pour interdire aux ressortissants de pays en majorité musulmans d'entrer aux Etats-Unis . Cette mesure était "enracinée dans la xénophobie et l'animosité religieuse", a justifié Jake Sullivan, le futur conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche.
Le démocrate signera par ailleurs une "proclamation" pour suspendre les travaux de construction d'un mur à la frontière avec le Mexique et son financement grâce au budget du Pentagone, qui ont suscité d'âpres batailles politiques et judiciaires ces quatre dernières années.
Joe Biden transmettra en parallèle un projet de loi sur l'immigration au Congrès. Il offrira notamment aux 700.000 jeunes arrivés clandestinement aux Etats-Unis lorsqu'ils étaient enfants, les "Dreamers", et aux autres immigrés en situation irrégulière une possibilité de naturalisation à terme et sous conditions.
Le projet de réforme prévoit aussi des fonds supplémentaires pour renforcer la surveillance et les contrôles aux frontières et un plan d'assistance au Salvador, au Guatemala et au Honduras, les pays d'origine de la plupart des migrants, de quatre milliards de dollars sur quatre ans.
Quatrième front: la lutte contre les inégalités raciales. Joe Biden signera un décret pour ordonner aux agences fédérales d'évaluer les inégalités dans leurs programmes et politiques, a précisé Susan Rice, future directrice du Conseil de politique intérieure et pour réinstaurer les formations à la diversité annulées par son prédécesseur.
Ces mesures ne sont qu'une première salve et seront suivies d'autres décrets et proclamations dans les jours à venir, ont précisé les conseillers.
chp/cjc
Biden prend dès mercredi 17 actions présidentielles pour effacer le bilan de Trump #
Joe Biden prendra dès son entrée à la Maison Blanche mercredi 17 actions présidentielles pour revenir sur les mesures phares de Donald Trump, en engageant notamment le retour des Etats-Unis dans l'accord de Paris sur le climat et au sein de l'Organisation mondiale de la Santé, selon ses conseillers.
Depuis le Bureau ovale, il annulera également un décret migratoire controversé adopté par son prédécesseur pour interdire aux ressortissants de pays en majorité musulmans d'entrer aux Etats-Unis .
Le démocrate suspendra aussi les travaux de construction d'un mur à la frontière avec le Mexique et son financement grâce au budget du Pentagone, qui ont suscité d'âpres batailles politiques et judiciaires ces quatre dernières années.
chp/cjc
Yémen: Blinken promet de "réexaminer" le classement des Houthis comme "terroristes" #
Le futur secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a promis mardi de "réexaminer immédiatement" le classement des rebelles du Yémen comme "organisation terroriste", décidé par son prédécesseur malgré les craintes d'aggravation de la crise humanitaire, et de mettre fin au soutien américain à la campagne militaire menée par l'Arabie saoudite dans ce pays.
"Nous allons proposer de réexaminer immédiatement cela pour nous assurer que ce que nous faisons n'entrave pas l'acheminement de l'aide humanitaire" au Yémen,, a-t-il dit devant les sénateurs américains appelés à confirmer sa nomination.
Le département du Trésor américain a annoncé mardi des exemptions aux sanctions pour "certaines transactions" liées à l'exportation de produits agricoles, de médicaments ou de matériel médical.
Il exempte également les ONG qui soutiennent des "projets humanitaires" ainsi que les "activités officielles" du gouvernement américain, de l'ONU ou encore du Comité international de la Croix-Rouge, "dans la mesure où les transactions sont soumises à la juridiction américaine".
L'inscription sur la liste noire des rebelles Houthis soutenus par l'Iran, annoncée par l'administration républicaine sortante de Donald Trump, est entrée en vigueur mardi et des élus démocrates ont déjà appelé le président élu Joe Biden à revenir sur cette décision.
Le secrétaire d'Etat sortant Mike Pompeo estime que l'inscription sur la liste noire, en faisant pression sur les rebelles, est de nature à relancer des négociations politiques dans l'impasse, alors que pour l'ONU elle risque d'entraver au contraire les efforts en cours en radicalisant les positions.
Les dérogations accordées mardi par le Trésor américain visent à limiter l'impact sur l'aide humanitaire internationale de la décision de classement des Houthis, qui s'accompagne de sanctions potentielles pour ceux qui entretiennent des relations avec eux.
Mais Antony Blinken a aussitôt jugé qu'elles étaient insuffisantes, tout comme l'ONU.
"Notre position à ce sujet n'a pas changé" et "nous demandons au gouvernement d'annuler cette décision", a déclaré le porte-parole des Nations unies Stéphane Dujarric lors de son point-presse quotidien.
Le Trésor a précisé dans un communiqué que les dérogations accordées bénéficieraient à l'ONU et à ses agences, à des ONG, au Comité International de la Croix-Rouge ou à la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant rouge.
"Notre préoccupation depuis le début, que nous avons exprimée très clairement, est l'impact sur le secteur commercial, alors que la grande majorité des denrées alimentaires et autres fournitures de base arrivant au Yémen proviennent du secteur commercial", a expliqué le porte-parole de l'ONU.
La semaine dernière, plusieurs hauts responsables de l'ONU avaient réclamé à Washington d'annuler sa mesure, mettant en garde contre le risque d'une famine au Yémen sans précédent depuis une quarantaine d'années.
Ses détracteurs estiment que la décision américaine va paralyser l'acheminement de l'aide humanitaire en s'opposant aux contacts avec des responsables Houthis, à la gestion des impôts, l'utilisation du système bancaire, le paiement du personnel médical ou l'achat de nourriture et pétrole.
Le conflit qui ravage le Yémen depuis plus de cinq ans a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et mis sa population au bord de la famine. Il oppose les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, au gouvernement appuyé par une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite.
Le soutien américain à cette coalition, notamment en équipement militaire, a souvent été critiqué par des organisations de défense des droits humains mais aussi des élus américains en raison de nombreuses bavures contre les civils.
"Le président élu a clairement dit que nous allions mettre fin à notre soutien à la campagne militaire menée par l'Arabie saoudite au Yémen", a affirmé Antony Blinken. "Nous allons faire cela très rapidement."
Il a estimé que si les Houthis portaient "une grande responsabilité" dans la crise humanitaire au Yémen, "la pire au monde", la coalition saoudienne avait "aussi contribué de manière significative à cette situation".
fff-prh/iba/at
Trump suspend pour 18 mois l'expulsion de Vénézuéliens des Etats-Unis #
Pour sa dernière journée à la Maison Blanche, le président américain sortant Donald Trump a signé mardi un décret portant sur la suspension pour une durée de 18 mois des expulsions de Vénézuéliens se trouvant illégalement sur le territoire américain, en invoquant la crise que connaît le pays socialiste.
"J'ai décidé qu'il est dans l'intérêt de la politique étrangère des Etats-Unis de reporter l'expulsion de tout ressortissant du Venezuela, ou étranger sans nationalité qui dernièrement résidait au Venezuela" pour une durée de 18 mois, affirme le décret signé par Trump.
La mesure a été encouragée par les alliés républicains du président en Floride, où nombre de Vénézuéliens se sont installés après avoir fui leur pays en proie à une grave crise économique et politique.
Selon le Miami Herald, le décret pourrait concerner jusqu'à 200.000 Vénézuéliens qui étaient menacés d'arrestation et d'expulsion.
ad/rsr/jh/cn/lbx
Afghanistan: le futur secrétaire d'Etat veut réexaminer l'accord américano-taliban #
Le futur secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a annoncé mardi son intention de réexaminer l'accord signé en février par les Etats-Unis et les talibans, affirmant vouloir maintenir en Afghanistan des moyens de lutte contre le terrorisme.
"Nous voulons la fin de cette guerre éternelle, nous voulons ramener nos forces à la maison", a-t-il dit devant le Sénat.
L'administration sortante de Donald Trump a conclu un accord historique avec les talibans après 19 ans de guerre, qui prévoit le retrait total des forces américaines d'ici mi-2021 en échange de l'engagement des insurgés à ne pas laisser des groupes terroristes agir depuis les zones qu'ils contrôlent.
L'accord prévoyait aussi le lancement des premières négociations de paix directes entre les talibans et les autorités de Kaboul, qui ont débuté en septembre mais n'ont pas encore abouti à des résultats concrets, notamment en termes de réduction de la violence.
"Nous devons regarder attentivement ce qui a été négocié, je n'ai pas encore eu connaissance de tout", a expliqué Antony Blinken. Il a ajouté vouloir "comprendre pleinement quels engagements ont été pris ou pas par les talibans".
Il a notamment jugé indispensable de "préserver les avancées qui ont été faites pour les femmes et les filles en Afghanistan au cours des 20 dernières années".
Surtout, le prochain ministre américain des Affaires étrangères a affirmé que son gouvernement entendait "maintenir une certaine capacité à faire face à toute résurgence du terrorisme, qui est ce qui nous a fait intervenir à l'origine" après les attentats du 11 septembre 2001.
La définition de ces "capacités" risque de faire débat: s'il s'agit de forces spéciales, comme l'avait suggéré Joe Biden durant sa campagne, cela pourrait entrer en conflit avec la promesse de retrait total prévue par l'accord conclu avec les talibans.
fff/iba
Yémen: Blinken promet de "réexaminer" le classement des Houthis comme groupe terroriste #
Le futur secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a promis mardi de "réexaminer immédiatement" le classement des rebelles Houthis du Yémen comme "organisation terroriste", décidé par son prédécesseur Mike Pompeo malgré les craintes d'aggravation de la crise humanitaire.
"Nous allons proposer de réexaminer immédiatement cela pour nous assurer que ce que nous faisons n'entrave pas l'acheminement de l'aide humanitaire", a-t-il dit devant les sénateurs américains appelés à confirmer sa nomination.
L'inscription sur la liste noire annoncée par l'administration républicaine sortante de Donald Trump est entrée en vigueur mardi et des élus démocrates ont déjà appelé le président élu Joe Biden à revenir sur la classification des Houthis comme "terroristes".
Mike Pompeo estime que l'inscription sur la liste noire, en faisant pression sur les rebelles, est de nature à relancer des négociations politiques dans l'impasse, alors que pour l'ONU elle risque d'entraver au contraire les efforts en cours en radicalisant les positions.
Le département d'Etat américain avait promis des dérogations pour éviter une famine au Yémen, qui ont été accordées mardi par le Trésor américain. Ces mesures visent à limiter l'impact sur l'aide humanitaire internationale de la décision de classement des Houthis, qui s'accompagne de sanctions potentielles pour ceux qui entretiennent des relations avec eux.
Mais Antony Blinken a aussitôt jugé qu'elles étaient insuffisantes, tout comme l'ONU.
"Notre position à ce sujet n'a pas changé" et "nous demandons au gouvernement d'annuler cette décision", a déclaré le porte-parole des Nations unies Stéphane Dujarric lors de son point-presse quotidien, en réponse à une question sur les mesures prises par le Trésor.
Le Trésor a précisé dans un communiqué que les dérogations accordées bénéficieraient à l'ONU et à ses agences, à des ONG, au Comité International de la Croix-Rouge ou à la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant rouge.
"Notre préoccupation depuis le début, que nous avons exprimée très clairement, est l'impact sur le secteur commercial, alors que la grande majorité des denrées alimentaires et autres fournitures de base arrivant au Yémen proviennent du secteur commercial", a expliqué le porte-parole de l'ONU.
La semaine dernière, plusieurs hauts responsables de l'ONU avaient réclamé à Washington d'annuler sa mesure, mettant en garde contre le risque à défaut d'une famine au Yémen sans précédent depuis une quarantaine d'années.
Ses détracteurs estiment que la décision américaine va paralyser l'acheminement de l'aide humanitaire en s'opposant aux contacts avec des responsables Houthis, à la gestion des impôts, l'utilisation du système bancaire, le paiement du personnel médical ou l'achat de nourriture et pétrole.
Le conflit qui ravage le Yémen depuis plus de cinq ans a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et mis sa population au bord de la famine. Il oppose les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, au gouvernement appuyé par une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite.
Le soutien américain à cette coalition, notamment en équipement militaire, a souvent été critiqué par des organisations de défense des droits humains mais aussi des élus américains en raison de nombreuses bavures contre les civils.
"Le président élu a clairement dit que nous allions mettre fin à notre soutien à la campagne militaire menée par l'Arabie saoudite au Yémen", a affirmé Antony Blinken. "Nous allons faire cela très rapidement."
Il a estimé que si les Houthis portaient "une grande responsabilité" dans la crise humanitaire au Yémen, "la pire au monde", la coalition saoudienne avait "aussi contribué de manière significative à cette situation".
fff-prh/iba
Les Etats-Unis et la Russie doivent prolonger le traité de désarmement New Start, dit Blinken #
Les Etats-Unis vont tenter de négocier avec la Russie une prolongation du traité-clé de désarmement de leurs arsenaux nucléaires New Start, a annoncé mardi le secrétaire d'Etat désigné par Joe Biden.
"Nous allons tenter de le prolonger", a-t-il dit devant les sénateurs à Washington.
"C'est une question que le président élu va devoir affronter presque immédiatement après sa prise de fonctions" mercredi, car "nous avons un accord qui expire dans seulement 16 jours", a-t-il ajouté.
Il a toutefois dit préférer ne pas se prononcer sur la durée d'une telle prolongation, qui sera l'un des premiers tests diplomatiques de la présidence Biden.
Moscou et Washington ont jusqu'au 5 février pour prolonger New Start, le dernier accord du genre entre les deux anciens rivaux de la Guerre froide.
Les négociations se font dans un climat de défiance mutuelle maximale. Les relations entre les deux puissances sont au plus bas depuis la fin de la Guerre froide, entre désaccords persistants sur un nombre croissant de dossiers internationaux, accusations d'ingérence électorale, d'espionnage et plus récemment de vague massive de cyberattaques.
Ces derniers mois, les deux pays avaient discuté d'une éventuelle extension d'un an pour se donner le temps de négocier en profondeur, mais sans jamais parvenir à un accord sur ses modalités.
L'accord New Start limite les arsenaux des deux puissances nucléaires à un maximum de 1.550 ogives déployées chacun, soit une réduction de près de 30% par rapport à la limite précédente fixée en 2002. Il limite aussi le nombre de lanceurs et bombardiers lourds à 800, ce qui reste suffisant pour détruire la Terre plusieurs fois.
Le traité implique aussi une série d'inspections mutuelles de sites militaires, un pilier de la politique de désarmement dite du "Faites confiance, mais vérifiez", prônée par l'ancien président américain Ronald Reagan.
fff/iba
Yémen: Blinken promet de "réexaminer" le classement des Houthis comme groupe terroriste #
Le futur secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a promis mardi de "réexaminer immédiatement" le classement des rebelles Houthis du Yémen comme "organisation terroriste", décidé par son prédécesseur Mike Pompeo malgré les craintes d'aggravation de la crise humanitaire.
"Nous allons proposer de réexaminer immédiatement cela pour nous assurer que ce que nous faisons n'entrave pas l'acheminement de l'aide humanitaire", a-t-il dit devant les sénateurs américains appelés à confirmer sa nomination.
La décision de l'administration républicaine sortante de Donald Trump est entrée en vigueur mardi et des élus démocrates ont déjà appelé le président élu Joe Biden à revenir sur la classification des Houthis comme "terroristes".
Mike Pompeo estime que l'inscription sur la liste noire, en faisant pression sur les rebelles, est de nature à relancer des négociations politiques dans l'impasse, alors que pour l'ONU elle risque d'entraver au contraire les efforts en cours en radicalisant les positions.
Le département d'Etat américain avait promis des dérogations pour éviter une famine au Yémen, qui ont été accordées mardi par le Trésor américain. Ces mesures visent à limiter l'impact sur l'aide humanitaire internationale de la décision de classement des Houthis, qui s'accompagne de sanctions potentielles pour ceux qui entretiennent des relations avec eux.
Mais Antony Blinken a aussitôt jugé qu'elles étaient insuffisantes, tout comme l'ONU.
"Notre position à ce sujet n'a pas changé" et "nous demandons au gouvernement d'annuler cette décision", a déclaré le porte-parole des Nations unies Stéphane Dujarric lors de son point-presse quotidien, en réponse à une question sur les mesures prises par le Trésor.
Le Trésor a précisé dans un communiqué que les dérogations accordées bénéficieraient à l'ONU et à ses agences, à des ONG, au Comité International de la Croix-Rouge ou à la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant rouge.
"Notre préoccupation depuis le début, que nous avons exprimée très clairement, est l'impact sur le secteur commercial, alors que la grande majorité des denrées alimentaires et autres fournitures de base arrivant au Yémen proviennent du secteur commercial", a expliqué le porte-parole de l'ONU.
La semaine dernière, plusieurs hauts responsables de l'ONU avaient réclamé à Washington d'annuler sa mesure, mettant en garde contre le risque à défaut d'une très grande famine au Yémen sans précédent depuis une quarantaine d'années.
Le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, Mark Lowcock, avait alors souligné que des dérogations pour des ONG délivrant l'aide humanitaire ne limiteraient pas le risque de vaste famine.
Ses détracteurs estiment que la décision américaine va paralyser l'acheminement de l'aide humanitaire en s'opposant aux contacts avec des responsables Houthis, à la gestion des impôts, l'utilisation du système bancaire, le paiement du personnel médical ou l'achat de nourriture et pétrole.
Le conflit qui ravage le Yémen depuis plus de cinq ans a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et mis sa population au bord de la famine.
fff-prh/iba
Washington accuse Pékin de commettre un "génocide" contre les musulmans ouïghours #
Les Etats-Unis considèrent désormais que la Chine "commet un génocide" contre les musulmans ouïghours dans la région du Xinjiang, a déclaré mardi le secrétaire d'Etat américain sortant Mike Pompeo à la veille de l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche.
"Je pense que ce génocide est encore en cours et que nous assistons à une tentative systématique de détruire les Ouïghours de la part du parti-Etat chinois", a-t-il ajouté, dans un communiqué. Il a aussi évoqué des "crimes contre l'humanité" menés "depuis au moins mars 2017" par les autorités chinoises contre les Ouïghours et "d'autres membres de minorités ethniques et religieuses au Xinjiang".
Cette décision, à l'issue d'un processus juridique interne au département d'Etat, ouvre la voie à de nouvelles sanctions.
Le président élu Biden avait lui estimé avant son élection, selon un communiqué de son équipe de campagne publié en août, que la répression contre cette minorité musulmane constituait un "génocide perpétré par le gouvernement autoritaire de la Chine". Son futur secrétaire d'Etat Antony Blinken a confirmé mardi partager l'accusation de "génocide".
"Les Etats-Unis appellent la République populaire de Chine à libérer immédiatement toutes les personnes détenues arbitrairement et à mettre fin à son système de camps d'internement et de détention, de résidences surveillées et de travail forcé", a martelé Mike Pompeo.
Selon des experts étrangers, plus d'un million d'Ouïghours sont en détention dans des camps de rééducation politique. Pékin dément et affirme qu'il s'agit de centres de formation professionnelle destinés à les éloigner du terrorisme et du séparatisme après des attentats attribués à des Ouïghours.
Depuis deux ans, l'administration de Donald Trump accusait la Chine de mener une campagne de répression brutale dans cette région du nord-ouest du pays. Mike Pompeo avait estimé en mars 2020 qu'il s'agissait de "la pire tache de ce siècle" et avait déjà annoncé plusieurs salves de sanctions contre des responsables chinois.
Les accusations concernant le Xinjiang ont d'ailleurs alimenté la confrontation de plus en plus dure aux allures de nouvelle guerre froide entre les deux premières puissances de la planète, menée côté américain par le faucon Pompeo.
Washington a aussi exhorté mardi la communauté internationale "à se joindre aux Etats-Unis " dans leur effort "pour que les responsables de ces atrocités rendent des comptes".
"Si le Parti communiste chinois est autorisé à commettre un génocide et des crimes contre l'humanité contre son propre peuple, on ne peut qu'imaginer ce qu'il aura le courage de faire au monde libre dans un avenir pas si lointain", a mis en garde celui qui vit ses dernières 24 heures en tant que chef de la diplomatie américaine, et qui a déjà plusieurs fois résumé le bras de fer avec la Chine comme un combat des démocraties contre la "tyrannie".
L'annonce de mardi constitue donc un dernier affichage, in extremis, de sa fermeté à l'égard de Pékin, au moment où les membres du futur gouvernement de Joe Biden, parfois soupçonné par les républicains d'être trop "faible", rivalisent aussi de déclarations pour prouver qu'ils tiendront tête au géant asiatique.
"Nous pouvons remporter la compétition avec la Chine", a ainsi assuré mardi le prochain secrétaire d'Etat Antony Blinken, au Sénat. "Nous devons nous attaquer aux pratiques abusives, injustes et illégales de la Chine" en matière commerciale, a renchéri la future secrétaire au Trésor Janet Yellen, reprenant des accusations portées par l'administration Trump.
fff/rle
Les Etats-Unis et la Russie doivent prolonger le traité de désarmement New Start, dit Blinken #
Les Etats-Unis vont tenter de négocier avec la Russie une prolongation du traité-clé de désarmement de leurs arsenaux nucléaires New Start, a annoncé mardi le secrétaire d'Etat désigné par Joe Biden.
"Nous allons tenter de le prolonger", a-t-il dit devant les sénateurs à Washington.
"C'est une question que le président élu va devoir affronter presque immédiatement après sa prise de fonctions" mercredi, car "nous avons un accord qui expire dans seulement 16 jours", a-t-il ajouté.
Moscou et Washington ont jusqu'au 5 février pour prolonger New Start, le dernier accord du genre entre les deux anciens rivaux de la Guerre froide.
fff/dax
Yémen: Blinken promet de "réexaminer" le classement des Houthis comme groupe terroriste #
Le futur secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a promis mardi de "réexaminer immédiatement" le classement des rebelles Houthis du Yémen comme "organisation terroriste", décidé par son prédécesseur Mike Pompeo malgré les craintes d'aggravation de la crise humanitaire.
"Nous allons proposer de réexaminer immédiatement cela pour nous assurer que ce que nous faisons n'entrave pas l'acheminement de l'aide humanitaire", a-t-il dit devant les sénateurs américains appelés à confirmer sa nomination.
fff/cjc
Biden présentera dès son premier jour une vaste réforme migratoire #
Joe Biden présentera dès son premier jour à la Maison Blanche un projet de loi migratoire qui détaillera "un chemin vers la naturalisation" pour les immigrés en situation irrégulière, a déclaré mardi son potentiel ministre de la Sécurité intérieure.
Le président élu "s'est engagé à présenter au Congrès, dès le premier jour, une réforme (...) pour réparer notre système migratoire défaillant et il a parlé du besoin d'un chemin vers la citoyenneté pour les personnes présentes depuis des années dans notre pays", a déclaré Alejandro Mayorkas lors d'une audition au Sénat.
Environ dix millions d'étrangers sans-papiers vivent aux Etats-Unis , selon les estimations, mais M. Mayorkas n'a pas précisé le nombre de personnes qui pourraient être concernées par la réforme, ni ses contours.
Le projet de loi prévoit, selon des sources anonymes citées par le Washington Post, que tous les sans-papiers présents au 31 décembre 2020 sur le sol américain puissent, après un délai de cinq ans, être régularisés à condition de remplir certaines conditions, dont le paiement de leurs impôts. Après trois ans supplémentaires, ils pourraient demander à être naturalisés.
Le texte envisage une procédure accélérée pour certaines catégories de migrants, dont les "Dreamers", ces quelque 700.000 jeunes adultes entrés clandestinement aux Etats-Unis pendant leur enfance et qui y ont toujours vécu depuis.
Alejandro Mayorkas, qui fut ministre adjoint de la Sécurité intérieure sous le président Barack Obama, avait mis en oeuvre le programme DACA destiné à protéger ces "Dreamers" de l'expulsion. Mais Donald Trump, qui avait fait de la lutte contre l'immigration illégale un des marqueurs de sa présidence, l'avait annulé dès 2017, ouvrant une période de grande incertitude pour ces jeunes.
Lors de sa campagne, le démocrate Joe Biden avait promis de le remettre en oeuvre dès le 20 janvier, et d'annuler le même jour un décret emblématique de son prédécesseur qui interdit aux ressortissants de plusieurs pays, en majorité musulmans, d'entrer aux Etats-Unis .
M. Mayorkas a confirmé que la nouvelle administration effectuerait un virage à 180 degrés sur d'autres mesures migratoires phares de Donald Trump, à commencer par la construction d'un mur à la frontière sud, qui ne sera pas poursuivie. Il a toutefois refusé de préciser ce qu'il adviendrait des tronçons érigés.
S'il est confirmé à son poste, ce fils de réfugiés cubains, arrivé nourrisson aux Etats-Unis , sera le premier hispanique à diriger ce ministère tentaculaire qui supervise les questions d'immigration, la police aux frontières mais aussi la réponse aux situations d'urgence.
chp/vgr
Washington accuse Pékin de commettre un "génocide" contre les musulmans ouïghours #
Les Etats-Unis considèrent désormais que la Chine "commet un génocide" contre les musulmans ouïghours dans la région du Xinjiang, a déclaré mardi le secrétaire d'Etat américain sortant Mike Pompeo à la veille de l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche.
"Je pense que ce génocide est encore en cours et que nous assistons à une tentative systématique de détruire les Ouïghours de la part du parti-Etat chinois", a-t-il ajouté, dans un communiqué. Il a aussi évoqué des "crimes contre l'humanité" menés "depuis au moins mars 2017" par les autorités chinoises contre les Ouïghours et "d'autres membres de minorités ethniques et religieuses au Xinjiang".
Cette décision, à l'issue d'un processus juridique interne au département d'Etat, ouvre la voie à de nouvelles sanctions.
Le président élu Biden avait lui estimé avant son élection, selon un communiqué de son équipe de campagne publié en août, que la répression contre cette minorité musulmane constituait un "génocide perpétré par le gouvernement autoritaire de la Chine".
"Les Etats-Unis appellent la République populaire de Chine à libérer immédiatement toutes les personnes détenues arbitrairement et à mettre fin à son système de camps d'internement et de détention, de résidences surveillées et de travail forcé", a martelé Mike Pompeo.
Selon des experts étrangers, plus d'un million d'Ouïghours sont en détention dans des camps de rééducation politique. Pékin dément et affirme qu'il s'agit de centres de formation professionnelle destinés à les éloigner du terrorisme et du séparatisme après des attentats attribués à des Ouïghours.
Depuis deux ans, l'administration de Donald Trump accusait la Chine de mener une campagne de répression brutale dans cette région du nord-ouest du pays. Mike Pompeo avait estimé en mars 2020 qu'il s'agissait de "la pire tache de ce siècle" et avait déjà annoncé plusieurs salves de sanctions contre des responsables chinois.
Les accusations concernant le Xinjiang ont d'ailleurs alimenté la confrontation de plus en plus dure aux allures de nouvelle guerre froide entre les deux premières puissances de la planète, menée côté américain par le faucon Pompeo.
Washington a aussi exhorté mardi la communauté internationale "à se joindre aux Etats-Unis " dans leur effort "pour que les responsables de ces atrocités rendent des comptes".
"Si le Parti communiste chinois est autorisé à commettre un génocide et des crimes contre l'humanité contre son propre peuple, on ne peut qu'imaginer ce qu'il aura le courage de faire au monde libre dans un avenir pas si lointain", a mis en garde celui qui vit ses dernières 24 heures en tant que chef de la diplomatie américaine, et qui a déjà plusieurs fois résumé le bras de fer avec la Chine comme un combat des démocraties contre la "tyrannie".
L'annonce de mardi constitue donc un dernier affichage, in extremis, de sa fermeté à l'égard de Pékin, au moment où les membres du futur gouvernement de Joe Biden, parfois soupçonné par les républicains d'être trop "faible", rivalisent aussi de déclarations pour prouver qu'ils tiendront tête au géant asiatique.
"Nous pouvons remporter la compétition avec la Chine", devait ainsi assurer mardi le prochain secrétaire d'Etat Antony Blinken, au Sénat. "Nous devons nous attaquer aux pratiques abusives, injustes et illégales de la Chine" en matière commerciale, a renchéri la future secrétaire au Trésor Janet Yellen, reprenant des accusations portées par l'administration Trump.
fff/vgr
Venezuela: Washington sanctionne un "réseau" contournant l'embargo pétrolier #
Les Etats-Unis ont imposé mardi des sanctions à trois personnes, 14 entités et six navires accusés de liens avec "un réseau" visant à contourner l'embargo américain contre le pétrole vénézuélien.
Le "régime illégitime" de Nicolas Maduro, que Washington ne reconnaît plus comme président du pays sud-américain, "continue d'utiliser Petroleos de Venezuela SA (PdVSA) comme principal canal de corruption pour exploiter et tirer profit des ressources naturelles vénézuéliennes", a déclaré le Trésor américain dans un communiqué.
Il a annoncé des mesures financières punitives contre "de nouveaux organisateurs et facilitateurs liés au réseau basé au Mexique" déjà sanctionné en juin pour vente illégale du pétrole vénézuélien.
"Ceux qui facilitent les tentatives du régime illégitime de Maduro pour contourner les sanctions des Etats-Unis contribuent à la corruption qui ronge le Venezuela", a prévenu le secrétaire américain au Trésor Steven T. Mnuchin.
Il s'agit probablement des dernières sanctions de l'administration de Donald Trump contre le Venezuela, à la veille de la fin du mandat du président républicain qui aura multiplié en vain les pressions, dont un strict embargo pétrolier, pour chasser Nicolas Maduro du pouvoir.
Parmi les cibles figurent notamment les sociétés Elemento Ltd, basée à Malte, et Swissoil Trading SA, basée à Genève, ainsi que plusieurs entremetteurs dont l'Italien Alessandro Bazzoni, Francisco Javier D'Agostino Casado, qui a la double nationalité espagnole et vénézuélienne, et le Suisse Philipp Paul Vartan Apikian.
fff/rle
USA: Biden appelé à dénoncer les accords migratoires avec des pays d'Amérique centrale #
Le futur président américain Joe Biden doit révoquer immédiatement les accords migratoires sur les demandes d'asile conclus par son prédécesseur Donald Trump avec des pays d'Amérique centrale, estime un rapport publié par des sénateurs démocrates.
Ces accords ont été signés en 2019 avec le Salvador, le Guatemala et le Honduras et s'inscrivent dans la politique du président sortant pour freiner l'immigration illégale. Ils prévoient que les migrants faisant une demande d'asile à leur arrivée aux Etats-Unis soient renvoyés dans ces pays d'Amérique centrale pour y attendre la réponse.
"L'administration Trump voit les ACAs (Asylum Cooperation Agreements) comme un modèle à reproduire avec d'autres pays dans le monde. C'est précisément le contraire de ce qui doit se passer", assure lundi le rapport commandité par le président désigné de la commission sénatoriale des Affaires étrangères, Bob Menendez.
"Le Congrès et le gouvernement doivent renouveler notre engagement envers la protection des réfugiés et demandeurs d'asile dans la période post-Trump", a estimé M. Menendez, qualifiant de "désastreux" et "honteux" les accords migratoires de l'administration Trump.
Selon le rapport, depuis la mise en oeuvre du premier accord de ce type voilà plus d'un an, aucun des 945 demandeurs d'asile transférés des Etats-Unis au Guatemala n'a obtenu l'asile.
Le rapport juge "dégradant" le traitement des demandeurs d'asile ainsi transférés et assure qu'ils ont été "en réalité forcés de regagner leur pays d'origine, le Honduras et le Salvador, où beaucoup d'entre eux redoutent d'être persécutés".
Il réclame une suspension rapide de ces accords afin de "restaurer notre leadership pour soutenir le droit à demander l'asile et la protection des réfugiés".
Il estime en outre que ces accords ont été imposés aux gouvernements du Guatemala, du Honduras et du Salvador avec des "tactiques coercitives" par la Maison Blanche et le ministère de la Sécurité intérieure.
Après la signature de ces accords, l'administration Trump avait rétabli en octobre 2019 l'aide financière à ces trois pays d'Amérique centrale, suspendues en mars précédent.
M. Trump avait alors salué la signature d'"accords historiques" sur l'asile pour "mettre fin au fléau du trafic d'êtres humains".
bur-leg/lch/pz