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Une cadre de Huawei accuse le Canada d'avoir détruit des preuves compromettantes #

3/19/2021, 1:14 AM
Vancouver, CAN

Une cadre de Huawei menacée d'extradition vers les Etats-Unis a accusé jeudi le Canada d'avoir "détruit des preuves" en effaçant des courriels et les textos d'un ancien policier qui avait participé à son arrestation fin 2018 à Vancouver.

Les avocats de Meng Wanzhou, directrice financière du géant chinois des télécoms, tentent depuis des mois de prouver que ses droits ont été bafoués lors de son arrestation, dans l'espoir de faire dérailler la procédure d'extradition vers les Etats-Unis qui doit s'achever mi-mai.

Mme Meng avait été arrêtée le 1er décembre 2018 à l'aéroport de Vancouver à la demande des Etats-Unis. La justice américaine l'accuse d'avoir contourné les sanctions américaines contre l'Iran en mentant à la banque HSBC sur les liens entre Huawei et une filiale qui faisait des affaires dans ce pays.

Dans de nouveaux documents dévoilés jeudi au tribunal de Vancouver, les avocats de Mme Meng ont affirmé que le Canada avait violé les droits de leur cliente en effaçant les courriels, les textos et les documents de l'ordinateur du sergent Ben Chang, qui avait participé à l'arrestation de Mme Meng, après son départ de la police fédérale canadienne en 2019.

Ils soupçonnent M. Chang d'avoir ensuite envoyé au FBI américain un courriel contenant en toute illégalité les mots de passe de ses appareils électroniques confisqués à l'aéroport, ce que dément le représentant du procureur.

"Il n'y a aucune preuve que la GRC (police fédérale canadienne) et l'ASFC (agence des services frontaliers du Canada) aient procédé à une destruction systématique de preuves", a réagi le ministère public.

M. Chang, interrogé sous serment, a démenti avoir transmis ces informations confidentielles à la police fédérale américaine. Il a toutefois refusé de témoigner en personne devant la juge de Vancouver, une attitude "indéfendable" selon la défense de Mme Meng.

Mona Duckett, l'une des avocates de la défense, a réaffirmé jeudi que les douaniers et les policiers canadiens n'avaient aucune raison légale d'obtenir les mots de passe des téléphones et autres appareils électroniques de Meng Wanzhou.

Ils l'ont fait selon eux en toute illégalité pour permettre au FBI de recueillir des informations compromettantes, ce qui à leurs yeux devrait entraîner l'annulation de toute la procédure.

Les relations entre Ottawa et Pékin traversent une crise sans précédent depuis l'arrestation en Chine de l'ex-diplomate canadien Michael Kovrig et de son compatriote Michael Spavor, accusés d'espionnage, quelques jours après celle de Meng Wanzhou.

Les deux Canadiens doivent être jugés en Chine à partir de vendredi pour M. Spavor, et lundi pour M. Kovrig.

str-amc/et/dax

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MAR 18

Le français, un inconvénient au Canada ? Face au tollé, une société s'excuse #

3/18/2021, 10:43 PM
Montréal, CAN

Le français, l'un des inconvénients de la vie au Canada? En le suggérant sur son site, une société canadienne spécialisée dans l'immigration a provoqué un tollé dans la communauté francophone et forcé son PDG à présenter de plates excuses jeudi.

Pour résumer aux candidats à l'immigration les bons et les moins bons côtés de la vie au Canada, la société de consultants en immigration, MDC Canada, basée à Vancouver dans l'ouest anglophone du pays, a publié un tableau avec deux colonnes, les "pour" et les "contre".

Dans cette dernière, elle avait mis, aux côtés de l'hiver "un peu froid" ou des procédures de visa parfois longues, une mention qui a fait bondir: "de nombreuses personnes parlent français".

Cette publication sur sa page Facebook, fin février, a rapidement soulevé une vague d'indignation sur les réseaux sociaux québécois, dans les associations francophones et jusqu'au gouvernement fédéral.

"Ce sont des propos déplorables, inacceptables et les francophones du pays méritent des excuses", a déclaré la ministre chargée des Langues officielles Mélanie Joly, qui a récemment présenté un projet visant à renforcer la place du français dans ce pays aux deux langues officielles.

"Est-ce qu'on est en train de dire aux immigrants que 10 millions de personnes qui parlent le français au Canada, c'est un problème?", s'est indigné le président de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, Jean Johnson, cité par les médias.

Face à cette levée de boucliers, le PDG de la société MDC Canada a retiré la publication et présenté ses excuses.

"Aujourd'hui, nous avons eu retour de la colère et du mécontentement compréhensible de la communauté francophone", a déclaré David Allon, en français (et en anglais) dans le texte. "Nous voulions de ce fait présenter nos plus sincères excuses de façon publique."

La tableau incriminé a été rédigé par un collaborateur extérieur et il "n'a pas pu être vérifié, notre rédacteur en chef ayant été hospitalisé au moment des faits", explique M. Allon.

Il se présente comme un "fier Canadien francophone qui a grandi à Montréal" et dit s'être lui aussi senti "personnellement offensé" par l'article.

et/ast/cjc

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MAR 18

Des proches des deux Canadiens détenus en Chine appellent à leur libération #

3/18/2021, 10:18 PM
Ottawa, CAN

La famille et l'ancien employeur de deux Canadiens détenus en Chine depuis décembre 2018 et accusés d'espionnage ont appelé jeudi Pékin à les libérer immédiatement, au lendemain de l'annonce de l'ouverture imminente de leurs procès.

Le ministère canadien des Affaires étrangères a également indiqué que les procès de l'ancien homme d'affaires Michael Spavor et de son compatriote, l'ex-diplomate Michael Kovrig, prévus respectivement à partir des 19 et 22 mars, devraient être fermés au public et aux médias.

"Malgré plusieurs demandes officielles adressées aux autorités chinoises, les responsables canadiens n'ont pas encore reçu l'autorisation d'assister aux audiences", a affirmé une porte-parole du ministère.

"Nous restons profondément préoccupés par le manque de transparence entourant ces procédures", a-t-elle ajouté, dans un courriel transmis à l'AFP.

La famille de Michael Spavor a indiqué qu'il était "nécessaire de s'exprimer et d'exiger sa libération inconditionnelle", dans un rare commentaire à la chaîne anglophone CBC.

"Son maintien injuste et continuel en détention qui le prive de sa liberté est à la fois inéquitable et déraisonnable, surtout compte tenu du manque de transparence de l'affaire", souligne-t-elle.

Richard Atwood, président par intérim du centre de réflexion Crisis Group où Michael Kovrig travaillait comme conseiller, a également plaidé en ce sens.

"Après 830 jours d'emprisonnement, Michael devrait être libéré immédiatement afin qu'il puisse rentrer chez lui auprès de ses proches", a-t-il souligné dans un communiqué.

"Dès le moment où il a été détenu, la nature politique de l'affaire a été claire", a-t-il ajouté.

L'arrestation de MM. Spavor et Kovrig, quelques jours après celle de Meng Wanzhou à Vancouver le 1er décembre 2018, a provoqué une grave crise diplomatique entre Pékin et Ottawa. Le Canada y voit une mesure de représailles, ce que Pékin dément.

La fille du fondateur du géant chinois des télécoms avait été interpellée à l'aéroport de Vancouver à la demande de la justice américaine, qui l'accuse d'avoir contourné les sanctions américaines contre l'Iran et veut la juger pour fraude bancaire.

La procédure d'extradition de la ressortissante chinoise est entrée dans sa dernière phase et les ultimes audiences sont prévues à Vancouver en mai prochain.

amc-ast/et/cjc

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MAR 18

Les procès de deux Canadiens détenus en Chine débuteront dans les prochains jours #

3/18/2021, 5:12 AM
Ottawa, CAN

Les procès de deux Canadiens détenus en Chine depuis décembre 2018 et accusés d'espionnage débuteront dans les prochains jours, a annoncé mercredi Ottawa, dernier rebondissement en date d'une crise diplomatique sans précédent entre les deux pays.

"Notre ambassade à Pékin a appris que les audiences de Michael Spavor et Michael Kovrig sont prévues devant les tribunaux du pays les 19 mars et 22 mars, respectivement", a dit Marc Garneau, chef de la diplomatie canadienne, dans un communiqué.

Pour le Canada, soutenu par de nombreux pays occidentaux, ses deux ressortissants sont détenus de façon "arbitraire" en représailles à l'arrestation, quelques jours auparavant à Vancouver, de Meng Wanzhou, cadre de Huawei, à la demande des Etats-Unis.

"Nous restons profondément troublés par le manque de transparence entourant ces procédures", insiste M. Garneau, qui exige que des représentants canadiens puissent assister aux comparutions des deux hommes.

Michael Kovrig, un ex-diplomate canadien, est détenu à Pékin, dans des conditions réputées difficiles. Son compatriote Michael Spavor, un homme d'affaires, est pour sa part incarcéré à Dandong, une ville frontalière de la Corée du Nord.

L'épouse de Michael Kovrig, Vina Najibulla, a souligné dans une interview la chaîne de télévision canadienne CBC que l'annonce des dates des audiences signifiait qu'il restait peu de temps pour obtenir une libération par la voie diplomatique.

"Cela a été incroyablement difficile, nous vivons avec tellement d'incertitude et d'anxiété devant ce qui pourrait se produire chaque jour", a-t-elle dit. "Nous devons ramener Michael et Michael Spavor à la maison".

Meng Wanzhou, fille du fondateur du géant chinois des télécoms, avait été arrêtée le 1er décembre 2018 à Vancouver à la demande de la justice américaine, qui l'accuse d'avoir contourné les sanctions américaines contre l'Iran et veut la juger pour fraude bancaire.

L'arrestation quelques jours plus tard des "deux Michael", comme les appellent les médias canadiens, a provoqué une virulente crise diplomatique entre Ottawa et Pékin.

Le Premier ministre Justin Trudeau a récemment accusé Pékin d'avoir "fabriqué" un dossier à charge contre les deux hommes, ce que la Chine dément. M. Trudeau a reçu le soutien de plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis de Joe Biden.

Depuis deux ans, le gouvernement canadien n'a cessé de dénoncer la "diplomatie coercitive" de la Chine et d'appeler à la libération des "deux Michael". Pékin affirme de son côté que l'arrestation des deux Canadiens n'est pas liée à celle de la dirigeante de Huawei, dont ils demandent également la libération immédiate.

Pour l'ancien ambassadeur canadien en Chine Guy Saint-Jacques, l'annonce de la date des procès des deux hommes mercredi n'est pas un hasard: elle survient à la veille d'une première rencontre de haut niveau entre les Etats-Unis et la Chine, jeudi en Alaska.

"Les Chinois veulent clairement envoyer un message aux Américains" avant cette rencontre "très importante", a-t-il estimé lors d'une interview à la chaîne CBC. "Le message aux Américains, c'est: +Si vous voulez la libération de ces deux gars (Spavor et Kovrig), vous devez faire en sorte que Mme Meng rentre en Chine".

L'ancien ambassadeur estime que les procès des deux hommes devraient durer "entre deux et six mois", se dérouler loin des regards des médias mais peut-être avec un accès consulaire pour les Canadiens.

Il faut selon lui s'attendre à un verdict sévère, parce que "quand vous êtes officiellement inculpé en Chine, vous êtes déclaré coupable dans plus de 99,2% des cas".

Deux récentes initiatives canadiennes ont relancé la crise entre Ottawa et Pékin.

Ottawa a lancé en février une déclaration signée par une soixantaine de pays dénonçant les détentions arbitraires d'étrangers comme moyen de pression diplomatique. Les députés canadiens ont également adopté une motion non contraignante assimilant le traitement réservé par la Chine à sa minorité ouïghoure à "un génocide", qualifiée de "provocation malveillante" par Pékin.

L''annonce du début du procès des deux Canadiens intervient au moment où la procédure d'extradition visant Meng Wanzhou est entrée dans sa dernière phase. Les dernières audiences avant une décision canadienne de l'extrader ou pas vers les Etats-Unis sont prévues en mai prochain devant la cour suprême de Colombie-Britannique à Vancouver.

Mais avec les différentes possibilités d'appel prévues au Canada, la procédure pourrait durer encore de nombreuses années.

jl-et/vgr/plh/ybl

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MAR 18

Les procès de deux Canadiens détenus en Chine débuteront dans les prochains jours #

3/18/2021, 12:14 AM
Ottawa, CAN

Les procès de deux Canadiens détenus en Chine depuis décembre 2018 et accusés d'espionnage débuteront dans les prochains jours, a annoncé mercredi Ottawa, dernier rebondissement en date d'une crise diplomatique sans précédent entre les deux pays.

"Notre ambassade à Pékin a appris que les audiences de Michael Spavor et Michael Kovrig sont prévues devant les tribunaux du pays les 19 mars et 22 mars, respectivement", a dit Marc Garneau, chef de la diplomatie canadienne, dans un communiqué.

Pour le Canada, soutenu par de nombreux pays occidentaux, ses deux ressortissants sont détenus de façon "arbitraire" en représailles à l'arrestation, quelques jours auparavant à Vancouver, de Meng Wanzhou, cadre de Huawei, à la demande des Etats-Unis.

"Nous restons profondément troublés par le manque de transparence entourant ces procédures", insiste M. Garneau, qui exige que des représentants canadiens puissent assister aux comparutions des deux hommes.

Michael Kovrig, un ex-diplomate canadien, est détenu à Pékin, dans des conditions réputées difficiles. Son compatriote Michael Spavor, un homme d'affaires, est pour sa part incarcéré à Dandong, une ville frontalière de la Corée du Nord.

La fille du fondateur du géant chinois des télécoms avait été arrêtée le 1er décembre 2018 à Vancouver à la demande de la justice américaine, qui l'accuse d'avoir contourné les sanctions américaines contre l'Iran et veut la juger pour fraude bancaire.

L'arrestation quelques jours plus tard des "deux Michael", comme les appellent les médias canadiens, a provoqué une virulente crise diplomatique entre Ottawa et Pékin.

Le Premier ministre Justin Trudeau a récemment accusé Pékin d'avoir "fabriqué" un dossier à charge contre les deux hommes, ce que la Chine dément. M. Trudeau a reçu le soutien de plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis de Joe Biden.

Depuis deux ans, le gouvernement canadien n'a cessé de dénoncer la "diplomatie coercitive" de la Chine et d'appeler à la libération des "deux Michael". Pékin affirme de son côté que l'arrestation des deux Canadiens n'est pas liée à celle de la dirigeante de Huawei, dont ils demandent également la libération immédiate.

Pour l'ancien ambassadeur canadien en Chine Guy Saint-Jacques, l'annonce de la date des procès des deux hommes mercredi n'est pas un hasard: elle survient à la veille d'une première rencontre de haut niveau entre les Etats-Unis et la Chine, jeudi en Alaska.

"Les Chinois veulent clairement envoyer un message aux Américains" avant cette rencontre "très importante", a-t-il estimé lors d'une interview à la chaîne CBC. "Le message aux Américains, c'est: +Si vous voulez la libération de ces deux gars (Spavor et Kovrig), vous devez faire en sorte que Mme Meng rentre en Chine".

L'ancien ambassadeur estime que les procès des deux hommes devraient durer "entre deux et six mois", se dérouler loin des regards des médias mais peut-être avec un accès consulaire pour les Canadiens.

Il faut selon lui s'attendre à un verdict sévère, parce que "quand vous êtes officiellement inculpé en Chine, vous êtes déclaré coupable dans plus de 99,2% des cas".

Deux récentes initiatives canadiennes avaient relancé la crise entre Ottawa et Pékin.

Ottawa a lancé en février une déclaration signée par une soixantaine de pays dénonçant les détentions arbitraires d'étrangers comme moyen de pression diplomatique. Les députés canadiens ont également adopté une motion non contraignante assimilant le traitement réservé par la Chine à sa minorité ouïghoure à "un génocide", qualifiée de "provocation malveillante" par Pékin.

L''annonce du début du procès des deux Canadiens intervient au moment où la procédure d'extradition visant Meng Wanzhou est entrée dans sa dernière phase. Les dernières audiences avant une décision canadienne de l'extrader ou pas vers les Etats-Unis sont prévues en mai prochain devant la cour suprême de Colombie-Britannique à Vancouver.

Mais avec les différentes possibilités d'appel prévues au Canada, la procédure pourrait durer encore de nombreuses années.

jl-et/vgr

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MAR 17

Les procès de deux Canadiens détenus en Chine débuteront dans les prochains jours (Ottawa) #

3/17/2021, 11:14 PM
Ottawa, CAN

Les procès de deux Canadiens détenus en Chine depuis décembre 2018 et accusés d'espionnage débuteront dans les prochains jours, a annoncé mercredi Ottawa, dernier rebondissement en date d'une crise diplomatique sans précédent entre les deux pays.

"Notre ambassade à Pékin a appris que les audiences de Michael Spavor et Michael Kovrig sont prévues devant les tribunaux du pays les 19 mars et 22 mars, respectivement", a dit Marc Garneau, chef de la diplomatie canadienne, dans un communiqué.

Pour le Canada, soutenu par de nombreux pays occidentaux, ses deux ressortissants sont détenus de façon "arbitraire", en représailles à l'arrestation quelques jours auparavant à Vancouver de Meng Wanzhou, cadre de Huawei, à la demande des Etats-Unis.

"Nous restons profondément troublés par le manque de transparence entourant ces procédures", insiste M. Garneau, qui exige que des représentants canadiens puissent assister aux comparutions des deux hommes.

Michael Kovrig, un ex-diplomate canadien, est détenu à Pékin, dans des conditions réputées difficiles. Son compatriote Michael Spavor, un homme d'affaires, est pour sa part incarcéré à Dandong, une ville frontalière de la Corée du Nord.

La fille du fondateur du géant chinois des télécoms avait été arrêtée le 1er décembre 2018 à la demande de la justice américaine, qui l'accuse d'avoir contourné les sanctions américaines contre l'Iran et veut la juger pour fraude bancaire.

"La détention arbitraire de MM. Kovrig et Spavor est une priorité absolue pour notre gouvernement, et nous continuerons à travailler sans relâche pour obtenir leur libération immédiate", a indiqué le ministre canadien.

L'arrestation fin 2018 des "deux Michael", comme les appellent les médias canadiens, a provoqué une crise diplomatique sans précédent entre Ottawa et Pékin.

Le Premier ministre Justin Trudeau a récemment accusé Pékin d'avoir "fabriqué" un dossier à charge contre les deux hommes, ce que la Chine dément. M. Trudeau a reçu le soutien de plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis de Joe Biden.

Depuis deux ans, le gouvernement canadien n'a cessé de dénoncer la "diplomatie coercitive" de la Chine et d'appeler à la libération des deux "Michael". Pékin affirme de son côté que l'arrestation des deux Canadiens n'est pas liée à celle de la dirigeante de Huawei, dont ils demandent également la libération immédiate.

Deux récentes initiatives canadiennes avaient relancé la crise entre Ottawa et Pékin.

Ottawa a lancé en février une déclaration signée par une soixantaine de pays dénonçant les détentions arbitraires d'étrangers comme moyen de pression diplomatique. Les députés canadiens ont également adopté une motion non contraignante assimilant le traitement réservé par la Chine à sa minorité ouïghoure à "un génocide", qualifiée de "provocation malveillante" par Pékin.

Coïncidence ou pas, l'annonce du début du procès des deux Canadiens intervient au moment où la procédure d'extradition visant Meng Wanzhou est entrée dans sa dernière phase. Les dernières audiences avant une décision canadienne de l'extrader ou pas vers les Etats-Unis sont prévues en mai prochain. Mais avec les différentes possibilités d'appel prévues au Canada, la procédure pourrait durer encore de nombreuses années.

Devant la Cour suprême de Vancouver, où Mme Meng vit en résidence surveillée depuis son arrestation, ses avocats ont accusé mercredi les autorités canadiennes d'avoir menti dans leurs témoignages et d'avoir bafoué ses droits lors de son arrestation.

Pour tenter de faire dérailler la procédure d'extradition, ils soutiennent également que l'ancien président américain Donald Trump a "empoisonné" la procédure en affirmant lors d'une interview fin 2018 qu'il n'hésiterait pas à intervenir dans la procédure contre Mme Meng si cela permettait d'obtenir des concessions commerciales de la Chine.

Ils soutiennent que cette intervention a fait de leur cliente une "monnaie d'échange, un pion" dans une compétition économique entre deux superpuissances, et la prive de son droit à un procès juste et équitable.

jl-et/vgr

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MAR 17

Les procès de deux Canadiens détenus en Chine débuteront dans les prochains jours (Ottawa) #

3/17/2021, 9:55 PM
Ottawa, CAN

Les procès de deux Canadiens détenus en Chine depuis décembre 2018 et accusés d'espionnage débuteront dans les prochains jours, a annoncé mercredi le ministre canadien des Affaires étrangères.

"Notre ambassade à Pékin a appris que les audiences de Michael Spavor et Michael Kovrig sont prévues devant les tribunaux du pays les 19 mars et 22 mars, respectivement", a dit Marc Garneau, chef de la diplomatie canadienne, dans un communiqué.

Pour le Canada, soutenu par de nombreux pays occidentaux, ses deux ressortissants sont détenus de façon "arbitraire", en représailles à l'arrestation quelques jours auparavant à Vancouver de Meng Wanzhou, cadre de Huawei, à la demande des Etats-Unis.

La fille du fondateur du géant chinois des télécoms avait été arrêtée le 1er décembre 2018 à la demande de la justice américaine, qui l'accuse d'avoir contourné les sanctions américaines contre l'Iran et veut la juger pour fraude bancaire.

"La détention arbitraire de MM. Kovrig et Spavor est une priorité absolue pour notre gouvernement, et nous continuerons à travailler sans relâche pour obtenir leur libération immédiate", a indiqué le ministre canadien.

Le chef de la diplomatie canadienne dénonce le "manque de transparence" de la part des autorités chinoises et exige de pouvoir assister aux comparutions des deux hommes.

L'arrestation fin 2018 de l'ex-diplomate canadien Michael Kovrig et de son compatriote Michael Spavor a provoqué une crise diplomatique sans précédent entre Ottawa et Pékin.

L'annonce du début du procès des deux Canadiens intervient au moment où la procédure d'extradition visant Meng Wanzhou est entrée dans sa dernière phase. Les dernières audiences avant une décision canadienne sont prévues en mai prochain.

jl-et/cjc

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MAR 17

Une cadre de Huawei accuse les autorités canadiennes de mentir #

3/17/2021, 9:01 PM

La défense d'une cadre de Huawei, arrêtée à l'aéroport de Vancouver à la demande des Etats-Unis, a accusé mercredi les autorités canadiennes de lui avoir menti dans leurs témoignages et d'avoir cherché à dissimuler l'affaire.

Meng Wanzhou, numéro 2 de Huawei, fait face à une procédure d'extradition vers les Etats-Unis. La fille du fondateur du géant chinois des télécoms avait été arrêtée le 1er décembre 2018 à la demande de la justice américaine, qui l'accuse d'avoir contourné les sanctions américaines contre l'Iran et veut la juger pour fraude bancaire.

Mme Meng et l'équipementier chinois nient ces accusations.

L'un de ses avocats, Tony Paisana, a soutenu devant le tribunal devant le tribunal de Vancouver que les autorités canadiennes ont manqué à leurs devoirs en ne lisant pas à Mme Meng ses droits et en ne lui donnant pas accès à un avocat ou à un soutien consulaire lors de son arrestation.

Il a également souligné que les douaniers ont transmis à tort les mots de passe de ses appareils électroniques à la police fédérale canadienne.

Fin 2020, plusieurs responsables de la police et des douanes canadiennes ont admis à la barre qu'ils avaient commis une série d'erreurs ce jour-là en précisant qu'ils n'avaient pas l'intention de violer les droits de Mme Meng.

"Les agents au coeur de cette affaire ont parfois fait preuve d'un manque de considération à l'égard de la Charte (la Charte canadienne des droits et libertés, ndlr), du rôle de ce tribunal dans la supervision de leur conduite et, franchement, de la vérité", a déclaré M. Paisana.

"Lorsqu'ils ont été interrogés à ce propos au tribunal, de nombreux agents ont fourni un témoignage mensonger, frôlant parfois l'absurde", a-t-il dénoncé.

Les avocats du gouvernement canadien ont appelé le juge à rejeter ces accusations, qui ne sont étayées que par des "spéculations et des insinuations", selon des documents de justice.

str-amc/ast/jl/cjc

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