Frappe sur une gare en Ukraine: Moscou affirme avoir tué des "militaires" #
La Russie a affirmé jeudi avoir tué la veille "plus de 200 militaires ukrainiens" dans une frappe sur une gare ferroviaire dans le centre de l' Ukraine , Kiev faisant état de son côté d'au moins 25 personnes tuées.
Un missile Iskander "a directement touché un train militaire dans la gare de Tchapliné, dans la région de Dnipropetrovsk, éliminant plus de 200 militaires de la réserve des Forces armées ukrainiennes" ainsi que des équipements, a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
D'après le ministère russe, ce train était "en route pour les zones de combat" dans l'est de l' Ukraine où des affrontements ont lieu entre les troupes de Kiev et celles de Moscou.
Cette frappe, qui a été vivement condamnée par plusieurs pays, s'est produite le jour de la fête nationale ukrainienne qui marquait aussi le sixième mois de l'offensive russe contre l' Ukraine .
Les autorités ukrainiennes ont rapporté que 25 personnes, dont deux enfants, avaient été tuées mercredi dans des frappes qui ont touché la gare ferroviaire et des habitations de Tchapliné, un village de près de 3.000 habitants.
bur/fio
Frappe sur une gare en Ukraine: Moscou affirme avoir tué des "militaires" #
La Russie a affirmé jeudi avoir tué la veille "plus de 200 militaires ukrainiens" dans une frappe sur une gare ferroviaire dans le centre de l' Ukraine , Kiev faisant état de son côté d'au moins 25 personnes tuées.
Un missile Iskander "a directement touché un train militaire dans la gare de Tchapliné, dans la région de Dnipropetrovsk, éliminant plus de 200 militaires de la réserve des Forces armées ukrainiennes" ainsi que des équipements, a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
bur/fio
Les chefs de l'AIEA et de l'Agence atomique russe discutent d'une inspection de Zaporijjia #
Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et celui de l'Agence atomique russe se sont rencontrés mercredi pour discuter d'une inspection de la plus grande centrale nucléaire d' Ukraine , celle de Zaporijjia, plusieurs fois bombardée.
Le directeur général de l'instance onusienne, Rafael Grossi, celui de l'agence russe Rosatom, Alexeï Likhatchev, ainsi que l'ambassadeur russe auprès des organisations internationales à Vienne, Mikhaïl Oulianov, se sont vus à Istanbul, a indiqué l'Agence atomique russe dans un communiqué.
MM. Grossi et Likhatchev "ont discuté en détail l'ensemble des sujets relatifs à l'inspection prévue par l'AIEA de la centrale nucléaire de Zaporijjia", a indiqué l'agence russe.
"La partie russe partage l'intention (...) d'organiser une telle mission dans un avenir proche, dès que la situation militaire sur le terrain le permettra, et est prête à apporter toute sorte de soutien, y compris logistique", a-t-elle ajouté.
Dans un tweet, M. Grossi a dit avoir eu des "discussions techniques importantes à Istanbul sur la mission imminente de l'AIEA" à Zaporijjia.
La rencontre entre MM. Grossi et Likhatchev intervient alors que la situation à la centrale de Zaporijjia, la plus grande d' Ukraine et d'Europe, suscite l'inquiétude de la communauté internationale.
Située dans le Sud de l' Ukraine et occupée depuis mars par les forces russes, cette centrale a en effet été plusieurs fois bombardée ces dernières semaines, Kiev et Moscou se rejetant mutuellement la faute.
Lors de sa rencontre avec M. Grossi à Istanbul, le chef de l'Agence atomique russe a "souligné que la sécurité des installations nucléaires, où qu'elles soient, a toujours été et reste une priorité absolue pour la Russie", selon Rosatom.
Une inspection de Zaporijjia par l'AIEA fait l'objet de discussions depuis plusieurs semaines, mais ses modalités pratiques restent sujettes à débat, l' Ukraine et la Russie ayant chacune leurs conditions.
Lors d'un entretien téléphonique avec le président français Emmanuel Macron la semaine dernière, le président russe Vladimir Poutine avait dit accepter que l'AIEA envoie une équipe en passant par l' Ukraine et non par la Russie, ce qu'il exigeait auparavant, selon Paris.
Si la centrale de Zaporijjia est contrôlée par les militaires russes, c'est toujours le personnel technique ukrainien qui la fait fonctionner, une cohabitation forcée qui s'accompagne de tensions.
Les autorités russes ont ainsi annoncé mercredi l'arrestation de deux employés de la centrale qu'elles accusent d'avoir transmis des informations sensibles aux forces de Kiev.
"Deux employés de la centrale nucléaire qui avaient transmis à l'armée ukrainienne des informations sur l'emplacement du personnel et des équipements (...) ont été arrêtés", a indiqué la garde nationale russe, citée par les agences de presse locales.
Une troisième personne accusée d'avoir fourni à Kiev des informations sur les déplacements des troupes russes autour de la centrale a été arrêtée, a ajouté la même source, sans fournir de détail.
bur/ial/
Les chefs de l'AIEA et de l'Agence atomique russe discutent d'une inspection de Zaporijjia #
Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et celui de l'Agence atomique russe se sont rencontrés mercredi pour discuter d'une inspection de la plus grande centrale nucléaire d' Ukraine , celle de Zaporijjia, plusieurs fois bombardée.
Le directeur général de l'instance onusienne, Rafael Grossi, celui de l'agence russe Rosatom, Alexeï Likhatchev, ainsi que l'ambassadeur russe auprès des organisations internationales à Vienne, Mikhaïl Oulianov, se sont vus à Istanbul, a indiqué l'Agence atomique russe dans un communiqué.
MM. Grossi et Likhatchev "ont discuté en détail l'ensemble des sujets relatifs à l'inspection prévue par l'AIEA de la centrale nucléaire de Zaporijjia", a indiqué l'agence russe.
"La partie russe partage l'intention (...) d'organiser une telle mission dans un avenir proche, dès que la situation militaire sur le terrain le permettra, et est prête à apporter toute sorte de soutien, y compris logistique", a-t-elle ajouté.
Dans un tweet, M. Grossi a dit avoir eu des "discussions techniques importantes à Istanbul sur la mission imminente de l'AIEA" à Zaporijjia.
La rencontre entre MM. Grossi et Likhatchev intervient alors que la situation à la centrale de Zaporijjia, la plus grande d' Ukraine et d'Europe, suscite l'inquiétude de la communauté internationale.
Située dans le Sud de l' Ukraine et occupée depuis mars par les forces russes, cette centrale a en effet été plusieurs fois bombardée ces dernières semaines, Kiev et Moscou se rejetant mutuellement la faute.
Lors de sa rencontre avec M. Grossi à Istanbul, le chef de l'Agence atomique russe a "souligné que la sécurité des installations nucléaires, où qu'elles soient, a toujours été et reste une priorité absolue pour la Russie", selon Rosatom.
Une inspection de Zaporijjia par l'AIEA fait l'objet de discussions depuis plusieurs semaines, mais ses modalités pratiques restent sujettes à débat, l' Ukraine et la Russie ayant chacune leurs conditions.
Lors d'un entretien téléphonique avec le président français Emmanuel Macron la semaine dernière, le président russe Vladimir Poutine avait dit accepter que l'AIEA envoie une équipe en passant par l' Ukraine et non par la Russie, ce qu'il exigeait auparavant, selon Paris.
bur/lch
Russie: l'opposant Roïzman arrêté pour avoir voulu "discréditer" l'armée #
L'opposant russe Evguéni Roïzman, ancien maire d'Ekaterinbourg, dans l'Oural, et l'une des dernières figures de l'opposition encore en liberté, a été arrêté mercredi pour avoir voulu "discréditer" l'armée, ont annoncé les autorités russes.
Fondateur d'une fondation caritative de son nom, M. Roïzman, 59 ans, a fait l'objet d'une arrestation musclée, une dizaine de policiers armés en tenues de camouflage étant venus à son domicile à Ekaterinbourg tôt le matin, selon une vidéo diffusée par la chaîne Mash sur Telegram.
Une enquête pour avoir voulu "discréditer" les forces armées russes a été ouverte à son encontre à Moscou où il doit être transféré après son arrestation, a indiqué le ministère russe de l'Intérieur dans un communiqué.
Les enquêteurs accusent M. Roïzman d'avoir publié sur Internet une vidéo dont le contenu visait à "discréditer l'utilisation des forces armées de la Fédération de Russie effectuée pour défendre les intérêts du pays et de ses citoyens", selon la même source.
Selon une source policière citée par l'agence officielle TASS, il s'agit d'une vidéo dénonçant l'offensive russe en Ukraine, qui a été publiée par l'opposant sur sa chaîne sur YouTube.
Maire d'Ekaterinbourg entre 2013 et 2018, Evguéni Roïzman risque désormais jusqu'à 10 ans de prison.
Son avocat, Vladislav Idamjapov, a déclaré plus tard dans la journée à l'agence TASS que son client avait été placé en détention provisoire pour 48 heures.
En quittant son appartement après l'arrestation, accompagné des policiers, l'opposant a affirmé être poursuivi pour avoir publiquement utilisé le mot "invasion" afin de décrire l'opération militaire russe en Ukraine.
Récemment, M. Roïzman a déjà été condamné à trois amendes pour avoir critiqué l'offensive en Ukraine.
"Je comprends qu'ils puissent m'arrêter", avait affirmé fin juillet Evguéni Roïzman à l'AFP. "Je ne me fais pas d'illusions, je n'ai pas peur."
Laminée par les précédentes vagues de répression, l'opposition russe a été décimée depuis l'assaut en Ukraine. Les derniers grands détracteurs du président Vladimir Poutine ont émigré ou été jetés en prison.
Dernièrement, Ilia Iachine et Vladimir Kara-Mourza, deux opposants restés en Russie, ont été incarcérés pour avoir dénoncé le conflit. Ils risquent dix ans de prison. Avant cela, la figure de proue de l'opposition, Alexeï Navalny, avait été emprisonné en janvier 2021.
bur/lch
Loukachenko félicite le peuple ukrainien pour le Jour de l'Indépendance #
Le président bélarusse Alexandre Loukachenko, principal allié de la Russie qui mène une offensive en Ukraine depuis six mois, a adressé mercredi un message de félicitations au peuple ukrainien à l'occasion du Jour de l'Indépendance, a annoncé son service de presse.
"Je suis convaincu que les divergences actuelles ne pourront pas détruire la base multiséculaire des relations sincères de bon voisinage entre les peuples des deux pays", a affirmé dans ce message M. Loukachenko.
Le Bélarus va continuer de se prononcer pour "le renforcement des contacts amicaux basés sur le respect mutuel à tous les niveaux" avec Kiev, a-t-il assuré.
"Le président bélarusse a souhaité aux Ukrainiens un ciel pacifique, de la tolérance, du courage et de la force pour rétablir une bonne vie", a ajouté le service de presse de la présidence.
Ex-république soviétique, l' Ukraine célèbre le Jour de l'Indépendance mercredi, qui marque aussi six mois de l'offensive russe dans ce pays.
Le président Loukachenko, au pouvoir au Bélarus depuis 1994, a ouvert le territoire de son pays à l'armée russe pour qu'elle puisse lancer son assaut sur l' Ukraine le 24 février.
Pour sa part, un conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak, a qualifié ces félicitations de "bouffonnerie".
"Il semble que Loukachenko croit vraiment que le monde ne remarque pas sa participation active aux crimes contre l' Ukraine ", a écrit M. Podoliak sur Twitter, en dénonçant un message "cynique" qui "aura des conséquences".
bur
Loukachenko félicite le peuple ukrainien pour le Jour de l'Indépendance #
Le président bélarusse Alexandre Loukachenko, principal allié de la Russie qui mène une offensive en Ukraine depuis six mois, a adressé mercredi un message de félicitation au peuple ukrainien à l'occasion du Jour de l'Indépendance, a annoncé son service de presse.
"Je suis convaincu que les divergences actuelles ne pourront pas détruire la base multiséculaire des relations sincères de bon voisinage entre les peuples des deux pays", a affirmé dans ce message M. Loukachenko.
Le Bélarus va continuer de se prononcer pour "le renforcement des contacts amicaux basés sur le respect mutuel à tous les niveaux" avec Kiev, a-t-il assuré.
"Le président bélarusse a souhaité aux Ukrainiens un ciel pacifique, de la tolérance, du courage et de la force pour rétablir une bonne vie", a ajouté le service de presse de la présidence.
Ex-république soviétique, l'Ukraine célèbre mercredi le Jour de l'Indépendance, qui marque aussi six mois de l'offensive russe dans ce pays.
Principal allié de Moscou, le président bélarusse Alexandre Loukachenko, au pouvoir au Bélarus depuis 1994, a ouvert le territoire de son pays à l'armée russe pour qu'elle puisse lancer son assaut sur l'Ukraine le 24 février.
bur/jg
Russie: l'opposant Roïzman arrêté pour "discréditation" de l'armée #
L'opposant russe Evguéni Roïzman, ancien maire d'Ekaterinbourg, dans l'Oural, et l'une des dernières figures de l'opposition encore en liberté, a été arrêté mercredi pour "discréditation" de l'armée, ont rapporté les agences de presse russes.
M. Roïzman, 59 ans, "a été arrêté tôt le matin" à son domicile à Ekaterinbourg, a indiqué l'agence officielle TASS en citant un responsable des forces de l'ordre locale.
"Une enquête a été ouverte à son encontre pour discréditation de l'armée russe", un délit passible des peines allant jusqu'à 10 ans de prison, selon la même source.
Une dizaine de policiers armés en tenues camouflage sont venus chez l'opposant dans la matinée, selon une vidéo diffusée par la chaîne Mash sur Telegram.
L'avocat de M. Roïzman, Vladislav Idamjapov, s'est vu refuser par la police l'entrée dans l'appartement de son client où une perquisition était en cours, a affirmé l'agence TASS.
"C'est une violation du droit à la défense", a dénoncé Me Idamjapov, cité par TASS.
En ouvrant la fenêtre de son appartement, M. Roïzman a crié aux journalistes qui se sont réunis près de son domicile qu'il était en effet poursuivi pour "discréditation" de l'armée, en assurant que l'enquête avait été ouverte à Moscou.
Maire d'Ekaterinbourg entre 2013 et 2018, Evguéni Roïzman pourrait donc être ensuite transféré dans la capitale russe.
Selon une source policière citée par TASS, l'enquête a été ouverte en raison d'une vidéo dénonçant l'offensive russe en Ukraine, qui a été publiée par l'opposant sur sa chaîne sur Youtube.
M. Roïzman a déjà récemment été condamné à trois amendes pour avoir condamné l'offensive en Ukraine.
"Je comprends qu'ils puissent m'arrêter", avait affirmé fin juillet Evguéni Roïzman à l'AFP. "Je ne me fais pas d'illusions, je n'ai pas peur."
Laminée par les précédentes vagues de répression, l'opposition russe a été décimée depuis l'assaut en Ukraine. Les derniers grands détracteurs de Vladimir Poutine ont émigré ou été jetés en prison.
Dernièrement, Ilia Iachine et Vladimir Kara-Mourza, deux opposants restés en Russie, ont été incarcérés pour avoir dénoncé le conflit. Ils risquent dix ans de prison. Avant cela, la figure de proue de l'opposition, Alexeï Navalny, avait été emprisonné en janvier 2021.
bur/emd
Russie: avec les fans d'Alexandre Nevski, le prince qui a bouté l'Occident #
Le brutal corps-à-corps s'achève. Au milieu des cadavres de chevaliers teutoniques, Alexandre Nevski brandit son épée et rugit en regardant les morts: "Cette terre était russe, elle l'est toujours, et elle le restera!"
Ce jour-là, les guerriers sont des acteurs en cotte de mailles, des amateurs d'histoire réunis pour une reconstitution dans le village russe de Samolva, au bord du lac des Tchoudes, partagé entre la Russie et l'Estonie.
C'est sur ce lac, alors gelé, que le prince de Novgorod, Alexandre Nevski, a terrassé en avril 1242 les soldats de l'Ordre teutonique, originaires de l'actuelle Allemagne, qui entendaient conquérir la Russie médiévale pour la convertir au catholicisme.
Huit siècles plus tard, la figure de Nevski occupe une place importante dans l'imaginaire mobilisé par Vladimir Poutine pour justifier son offensive en Ukraine, présentée comme une mesure défensive pour protéger les russophones face au péril occidental.
"Nous nous battons maintenant contre l'Europe comme l'ont fait nos ancêtres", déclare Oleg Iakhontov, un ancien parachutiste de 56 ans, le visage dégoulinant de sueur. Armé d'un bouclier et d'une épée, il vient de se battre contre des guerriers teutoniques.
Vladislav Vassiliev, 23 ans, vient lui aussi de croiser le fer pour le spectacle. "Nevski symbolise la défense de la patrie et la victoire", résume ce gaillard encore tout essoufflé.
Autour de lui, quelques centaines de touristes sont venus en famille assister aux reconstitutions, sous un soleil éclatant, dans les odeurs de grillades et au son de groupes de rock qui se succèdent sur une scène.
La journée se termine par une démonstration de combats à l'arme blanche d'une troupe de cavaliers menée par un jeune acteur blond incarnant Alexandre Nevski.
En septembre 2021, Vladimir Poutine et le patriarche Kirill, le chef de l'Eglise orthodoxe russe, ont inauguré en personne, à quelques mètres de là, une imposante sculpture métallique représentant l'autoritaire prince de Novgorod et ses guerriers.
"La figure d'Alexandre Nevski est véritablement grandiose", avait déclaré le dirigeant russe, saluant un "brillant commandant militaire" mais aussi un "diplomate habile".
Car pour vaincre les Croisés, Alexandre Nevski avait choisi de collaborer avec la grande puissance de l'époque, les Mongols de la Horde d'Or, qui avaient dévasté et soumis une grande partie des principautés russes.
Selon le Kremlin, ce rapprochement décisif avec l'Asie a permis de sauver les traditions russes face à l'expansionnisme occidental.
"Son grand accomplissement, c'est son choix civilisationnel", affirme à l'AFP le prêtre orthodoxe Igor Fomine, 52 ans, présent aux reconstitutions. "Il a fait ce choix en privilégiant l'aspect spirituel, sa patrie, son peuple, sans choisir le confort."
Une orientation qui semble particulièrement d'actualité, alors que la Russie, sous sanctions massives de l'Occident pour son attaque en Ukraine, prône une grande amitié économique et politique avec la Chine.
Même à l'époque soviétique, la figure héroïque de Nevski, pourtant un symbole religieux, a été instrumentalisée et gravée dans la mémoire collective grâce à un film de propagande de Sergueï Eisenstein, sorti en 1938.
Dans une scène célèbre, dont la véracité est jugée douteuse par les historiens, les combattants teutoniques, trop lourds, meurent noyés après avoir fait craquer la glace sur le lac des Tchoudes.
L'oeuvre, commandée par Staline, visait à mobiliser face à l'Allemagne nazie. Le film fut ensuite interdit après le pacte de non-agression entre l'URSS et Hitler, de 1939 à 1941, avant d'être à nouveau diffusé dès l'attaque du Troisième Reich contre Moscou.
Ce pacte fait partie des épisodes moins glorieux, comme les crimes de l'URSS, que le Kremlin cherche activement à minimiser en Russie, tout en réprimant ceux qui critiquent son interprétation de l'Histoire.
Le culte d'Alexandre Nevski s'inscrit dans cette politique de grandeur. Et pour la plupart des badauds interrogés lors des reconstitutions, le nom de son successeur ne fait aucun doute.
"Notre président poursuit cette oeuvre", affirme avec sérénité Oleg Davydov, un ingénieur de 52 ans. Pour lui, Vladimir Poutine incarne "la défense du pays, sa force, son assurance et sa sécurité".
rco/ybl
La Russie n'aura "aucune pitié" pour les meurtriers de la fille d'un idéologue #
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a appelé mardi à n'avoir "aucune pitié" pour les meurtriers de la fille d'un idéologue impérialiste pro-Kremlin tuée dans un attentat, dont les funérailles ont réuni des centaines de personnes.
Daria Douguina, journaliste et politologue, a été tuée samedi soir dans l'explosion du véhicule qu'elle conduisait sur une route près de Moscou. Elle avait 29 ans.
Elle était la fille d'Alexandre Douguine, 60 ans, un philosophe et écrivain ultranationaliste. Comme son père, elle soutenait farouchement l'offensive russe en Ukraine.
Ils revenaient ensemble, mais dans des véhicules différents, d'un festival culturel conservateur dans la région de Moscou.
"C'était un crime barbare pour lequel il ne saurait y avoir de pardon (...). Il ne peut y avoir aucune pitié pour les organisateurs, les commanditaires et les exécutants", a réagi mardi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Des centaines de personnes, notamment des proches de la famille et des responsables politiques, se sont recueillies mardi à Moscou devant le cercueil de Daria Douguina, au-dessus duquel avait été accroché un portrait d'elle souriant, a constaté l'AFP.
"Elle est morte au front pour la nation, pour la Russie. Le front, il est ici", a déclaré M. Douguine d'une voix tremblante, les yeux cernés, présent avec son épouse et la mère de Daria Douguina, Natalia Melentieva.
"Parmi les premiers mots que nous lui avons enseignés, dans son enfance, il y a évidemment +Russie+, +notre puissance+, +notre peuple+, +notre empire+", a raconté Alexandre Douguine, retenant des pleurs.
Ce meurtre a créé un choc en Russie et mis à mal les efforts des autorités qui cherchent à convaincre que l'offensive en Ukraine, lancée il y a six mois, n'a aucune conséquence négative pour la population russe.
Or le conflit est devenu de plus en plus visible ces dernières semaines, avec notamment une série d'explosions en Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou où de nombreux Russes passent traditionnellement leurs vacances.
Moins de 48 heures après la mort de Daria Douguina, les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé lundi avoir conclu que l'attaque avait été préparée et menée par une femme travaillant pour les services secrets ukrainiens.
Dans la foulée de plusieurs responsables ukrainiens, le président Volodymyr Zelensky a démenti mardi toute implication de Kiev dans le décès de Daria Douguina. "Ce n'est pas notre responsabilité", a-t-il balayé lors d'une conférence de presse.
Dans un message de condoléances, le président russe Vladimir Poutine a, lui, dénoncé lundi un "crime ignoble, cruel", qui a mis fin à la vie "d'une personne brillante et talentueuse dotée d'un coeur véritablement russe". Le chef du Kremlin lui a également remis à titre posthume l'Ordre du Courage, une importante décoration.
Le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price, s'est abstenu lundi de toute spéculation sur la responsabilité du meurtre. Il a condamné toute attaque contre des civils et souligné que Kiev avait rejeté toute participation.
"Puisque le meurtre d'un journaliste n'est même pas commenté sous cet angle-là, qui est pourtant si important pour les autorités américaines, alors Washington n'a aucun droit moral (...) de juger des droits humains dans le monde", a réagi mardi son homologue russe, Maria Zakharova, sur Telegram.
Promoteur de l'"Eurasisme", une doctrine impérialiste prônant une alliance entre l'Europe et l'Asie sous direction russe, Alexandre Douguine est visé depuis 2014 par des sanctions de l'Union européenne. Sa fille avait elle été sanctionnée début mars par les Etats-Unis.
Personnalité médiatique et polyglotte, reconnaissable à sa longue barbe, Alexandre Douguine est influent dans une partie de l'extrême droite européenne.
Surnommé par certains médias "le cerveau de Poutine", il est parfois présenté comme étant proche du président russe. Mais ce dernier ne l'a jamais soutenu publiquement et de nombreux observateurs relativisent son influence au Kremlin.
bur/mba
La Russie n'aura "aucune pitié" pour les meurtriers de la fille d'un idéologue #
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a appelé mardi à n'avoir "aucune pitié" pour les meurtriers de la fille d'un idéologue impérialiste pro-Kremlin tuée dans un attentat, dont les funérailles ont réuni des centaines de personnes.
Daria Douguina, journaliste et politologue, a été tuée samedi soir dans l'explosion du véhicule qu'elle conduisait sur une route près de Moscou. Elle avait 29 ans.
Elle était la fille d'Alexandre Douguine, 60 ans, un philosophe et écrivain ultranationaliste promouvant une doctrine impérialiste. Comme son père, elle soutenait farouchement l'offensive russe en Ukraine.
Ils revenaient ensemble, mais dans des véhicules différents, d'un festival culturel conservateur dans la région de Moscou.
"C'était un crime barbare pour lequel il ne saurait y avoir de pardon (...). Il ne peut y avoir aucune pitié pour les organisateurs, les commanditaires et les exécutants", a réagi mardi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Des centaines de personnes, notamment des proches de la famille et des responsables politiques, se sont recueillies mardi à Moscou devant le cercueil de Daria Douguina, au-dessus duquel avait été accroché un portrait d'elle souriant, a constaté l'AFP.
"Elle est morte au front pour la nation, pour la Russie. Le front, il est ici", a déclaré M. Douguine, d'une voix tremblante, les yeux cernés, présent avec son épouse et la mère de Daria Douguina, Natalia Melentieva.
"Parmi les premiers mots que nous lui avons enseignés, dans son enfance, il y a évidemment +Russie+, +notre puissance+, +notre peuple+, +notre empire+", a raconté Alexandre Douguine, retenant des pleurs.
Ce meurtre a créé un choc en Russie et mis à mal les efforts des autorités qui cherchent à convaincre que l'offensive en Ukraine, lancée il y a six mois, n'a aucune conséquence négative pour la population russe.
Or, le conflit est devenu de plus en plus visible ces dernières semaines, avec notamment une série d'explosions en Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou où de nombreux Russes passent traditionnellement leurs vacances.
Moins de 48 heures après la mort de Daria Douguina, les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé lundi avoir conclu que l'attaque avait été préparée et menée par une femme travaillant pour les services secrets ukrainiens. Kiev a démenti toute implication.
Dans un message de condoléances, le président russe Vladimir Poutine a dénoncé un "crime ignoble, cruel", qui a "mis fin prématurément à la vie de Daria Douguina, une personne brillante et talentueuse dotée d'un coeur véritablement russe".
M. Poutine lui a également remis à titre posthume l'Ordre du Courage, une importante décoration.
Le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price, s'est abstenu lundi de toute spéculation sur la responsabilité du meurtre. Il a condamné toute attaque contre des civils et souligné que Kiev avait rejeté toute participation.
"Puisque le meurtre d'un journaliste n'est même pas commenté sous cet angle-là, qui est pourtant si important pour les autorités américaines, alors Washington n'a aucun droit moral (...) de juger des droits humains dans le monde", a réagi mardi son homologue russe, Maria Zakharova, sur Telegram.
Promoteur de l'"Eurasisme", une doctrine impérialiste prônant une alliance entre l'Europe et l'Asie, sous direction russe, Alexandre Douguine est visé depuis 2014 par des sanctions de l'Union européenne.
Sa fille avait elle été sanctionnée début mars par les Etats-Unis.
Personnalité médiatique et polyglotte, reconnaissable à sa longue barbe, Alexandre Douguine est influent dans une partie de l'extrême droite européenne.
Surnommé par certains médias "le cerveau de Poutine", M. Douguine est parfois présenté comme étant proche du président russe. Mais ce dernier ne l'a jamais soutenu publiquement et de nombreux observateurs relativisent son influence au Kremlin.
bur/thm
Russie: "aucune pitié" pour les meurtriers de la fille d'un idéologue (Lavrov) #
Il n'y aura "aucune pitié" pour les meurtriers de la fille d'un idéologue nationaliste pro-Kremlin tuée dans l'explosion de sa voiture près de Moscou, a déclaré mardi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
"C'était un crime barbare pour lequel il ne saurait y avoir de pardon (...). Il ne peut y avoir aucune pitié pour les organisateurs, les commanditaires et les exécutants", a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse. Les services de sécurité russes accusent les services secrets ukrainiens d'avoir piégé la voiture, mais Kiev dément toute implication.
bur/thm
"Triste" ou "nécessaire"? Les Russes divisés sur l'offensive en Ukraine #
Pour les uns, c'est une "nécessité", pour d'autres uns source de "tristesse": six mois après le début de l'offensive contre l'Ukraine, les Russes restent divisés, mais tous espèrent voir le conflit s'achever bientôt.
"Je suis vraiment triste pour les Ukrainiens. Ils souffrent pour rien, ils n'ont rien fait de mal", déclare Dmitri Romanenko, un Moscovite spécialiste des technologies de l'information âgé de 35 ans et tatoué au cou.
La décision du président Vladimir Poutine d'envoyer des troupes en Ukraine le 24 février a chamboulé la vie de nombreux Russes.
Les sanctions économiques contre Moscou ont provoqué l'exode des principales enseignes occidentales comme Nike et McDonald's, la fermeture de nombreuses lignes aériennes --synonyme d'isolement partiel-- et une forte inflation.
A Moscou, quelques signes de soutien à l'offensive sont visibles çà et là, comme des autocollants "Z" collés sur les vitres de quelques voitures, en référence à la lettre peinte sur des blindés russes en Ukraine.
Mais dans le centre de la capitale russe, dont les habitants sont proportionnellement plus libéraux que dans le reste du pays, la plupart des personnes interrogées par l'AFP expriment des critiques ou des regrets.
Pour M. Romanenko, l'entrée des troupes russes en Ukraine a signé le début des problèmes économiques. "Toute mon activité, toutes mes affaires sont détruites. J'ai monté des start-ups et mes huit projets ont été laminés", déplore-t-il.
"Il est clair que tout a changé. Tout coûte plus cher", souligne Valentina Bialik, une historienne de l'art à la retraite de 83 ans, coiffée d'un chapeau blanc à larges bords.
"Mais le plus important, c'est que nous appartenons à une génération dont l'enfance s'est passée dans la guerre. Et il est très triste que notre vieillesse se passe aussi dans la guerre", poursuit-elle.
"Même si nous vivons loin des opérations militaires, nous ressentons une profonde tristesse pour les gens qui meurent, peu importe leur nationalité", dit-elle.
"Le fait qu'un grand pays (la Russie) soit désormais isolé, que tout le monde déteste ce pays... Cela est très amer pour nous", ajoute-t-elle.
"On ne devrait pas se battre entre nous, ce n'est pas bien", abonde Dmitri Nalivaïko, un serveur de 34 ans, un ruban aux couleurs de la Russie accroché à une bretelle de son sac à dos.
"Laissons les politiciens s'affronter, pas les gens qui souffrent de tout cela. Absolument tout le monde en souffre", dit-il.
Malgré l'indignation de certains habitants et l'impact des sanctions économiques, de nombreux Russes soutiennent la décision de M. Poutine.
Ils étaient nombreux à le dire la semaine dernière lors d'un forum sur l'armée près de Moscou, vêtus de t-shirts siglés du "Z".
Déambulant devant une rangée de chars, Olga Kosova, une infirmière de 55 ans, estime ainsi que les Russes ont l'"obligation" de soutenir les séparatistes prorusses du Donbass, "même au péril de (leur) vie".
Dès lors, ajoute son fils Vladimir Kosov, paléontologue amateur de 33 ans, "notre commandant en chef (Poutine) a eu raison" d'envoyer les troupes affronter les "nationalistes" ukrainiens -- l'un des termes par lesquels les responsables et télévisions russes désignent le gouvernement de Kiev.
"Je pense que tôt ou tard, c'était nécessaire. Mieux vaut une fin horrible qu'une horreur sans fin", estime Mikhaïl Nikitine, un informaticien de 35 ans. "De toute façon, tôt ou tard, nous serons victorieux et tout ira bien après."
Alors que l'armée russe peine à progresser et que le conflit s'étire, ceux qui soutiennent l'offensive ne doutent pas de l'issue finale.
"Au bout du compte, notre peuple va gagner et la paix sera rétablie entre la Russie et l'Ukraine (...), des pays amis", pense Nadejda Josan, gérante d'une société de nettoyage âgée de 35 ans.
Elle-même se rendait souvent en vacances en Ukraine. "Après le début de l'opération, nos amis là-bas nous ont traités de +Moskals+ (terme péjoratif pour désigner les Russes, ndlr) et nous ont dit que nous n'avions pas le droit d'y aller", se plaint-elle.
"On espère que tout se terminera bientôt. Et que tout ira bien", ajoute-t-elle.
bur/lch
Russie: funérailles de la fille d'un idéologue nationaliste tuée dans l'explosion de sa voiture #
Plusieurs centaines de personnes se sont réunies mardi à Moscou pour les funérailles de la fille d'un idéologue ultranationaliste soutenant l'offensive en Ukraine tuée dans l'explosion de sa voiture, une attaque que Moscou impute à Kiev.
Daria Douguina a été tuée samedi soir dans l'explosion du véhicule qu'elle conduisait sur une route près de Moscou. Elle avait 29 ans.
Journaliste et politologue, elle était la fille d'Alexandre Douguine, un idéologue et écrivain ultranationaliste promouvant une doctrine impérialiste. Comme son père, elle était farouchement partisane de l'offensive russe en Ukraine.
Mardi, des centaines de personnes, notamment des proches de la famille et des responsables politiques, se sont recueillies devant le cercueil de Daria Douguina, au-dessus duquel avait été accroché un portrait d'elle souriant, a constaté l'AFP.
"Elle est morte au front pour la nation, pour la Russie. Le front, il est ici", a déclaré M. Douguine d'une voix tremblante, les yeux cernés.
Moins de 48 heures après la mort de Daria Douguina, les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé lundi avoir conclu que l'attaque avait été préparée et menée par les services de renseignement ukrainiens. Kiev a démenti toute implication.
Dans un message de condoléances, le président russe Vladimir Poutine a dénoncé un "crime ignoble, cruel", qui a "mis fin prématurément à la vie de Daria Douguina, une personne brillante et talentueuse dotée d'un coeur véritablement russe".
M. Poutine lui a également remis à titre posthume l'Ordre du Courage, une importante décoration.
Promoteur de l'"Eurasisme", une doctrine impérialiste prônant une alliance entre l'Europe et l'Asie, sous direction russe, Alexandre Douguine est visé depuis 2014 par des sanctions de l'Union européenne. Personnalité médiatique et polyglotte, il est influent dans une partie de l'extrême droite européenne.
Surnommé par certains médias "le cerveau de Poutine", M. Douguine est parfois présenté comme étant proche du président russe. Mais ce dernier ne l'a jamais soutenu publiquement et de nombreux observateurs relativisent son influence au Kremlin.
bur/lch
La Russie accuse l'Ukraine d'avoir tué la fille d'un idéologue réputé proche du Kremlin #
Les services de sécurité russes (FSB) ont accusé lundi l'Ukraine d'avoir tué la fille d'un idéologue réputé proche du Kremlin, morte dans l'explosion de sa voiture près de Moscou, Vladimir Poutine dénonçant un "crime ignoble".
Daria Douguina, 29 ans, a été tuée samedi soir dans l'explosion du véhicule qu'elle conduisait sur une route près du village de Bolchiïe Viaziomy, à une quarantaine de kilomètres de Moscou.
Journaliste et politologue, elle était la fille d'Alexandre Douguine, un idéologue et écrivain ultranationaliste promouvant une doctrine impérialiste. Comme son père, elle était une farouche partisane de l'offensive russe en Ukraine.
"Le meurtre a été préparé et commis par les services spéciaux ukrainiens", a déclaré le FSB dans un communiqué.
Selon la même source, la voiture conduite par Daria Douguina a été piégée par une femme de nationalité ukrainienne née en 1979, identifiée par le FSB comme Natalia Vovk, arrivée en Russie en juillet avec sa fille mineure, née en 2010.
Toujours selon le FSB, cette personne avait loué un appartement dans l'immeuble où vivait Mme Douguina et elle s'était rendue samedi à un festival culturel conservateur où la journaliste était elle aussi présente.
D'après le FSB, cette Ukrainienne s'est ensuite enfuie en Estonie avec sa fille.
Dans un message de condoléances, le président russe Vladimir Poutine a dénoncé un "crime ignoble, cruel", qui a "mis fin prématurément à la vie de Daria Douguina, une personne brillante et talentueuse dotée d'un coeur véritablement russe".
"Comme journaliste, scientifique, philosophe et correspondante de guerre, elle a servi le peuple et la patrie avec sincérité, illustrant par ses actes ce qu'être une patriote russe veut dire", a-t-il ajouté.
Vladimir Poutine lui a également remis à titre posthume l'Ordre du Courage, une importante décoration, a indiqué la présidence russe lundi soir.
Ces dernières années, la défunte s'exprimait régulièrement dans les médias pro-Kremlin, où elle critiquait férocement "l'hégémonie occidentale". Elle avait en particulier travaillé pour la chaîne de télévision russe ultra-conservatrice Tsargrad.
La mort de Daria Douguina a suscité un choc en Russie, réveillant le douloureux souvenir des multiples assassinats qui ont ensanglanté la période instable ayant suivi la chute de l'Union soviétique en 1991.
Elle met aussi à mal les efforts des autorités et des médias tenus par le pouvoir qui s'efforcent de convaincre que l'offensive en Ukraine n'a aucune conséquence négative pour la population russe.
Or le conflit est devenu de plus en plus visible ces dernières semaines, avec notamment une série d'explosions en Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou où de nombreux Russes passent traditionnellement leurs vacances.
Mise en cause dès samedi par des médias russes estimant que la cible de la voiture piégée ayant tué Daria Douguina était en fait Alexandre Douguine, l'Ukraine avait démenti dimanche toute implication.
"L'Ukraine n'a certainement rien à voir avec l'explosion (de samedi), parce que nous ne sommes pas un Etat criminel", a déclaré un conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak.
Promoteur de l'"Eurasisme", une doctrine impérialiste prônant une alliance entre l'Europe et l'Asie, sous direction russe, Alexandre Douguine est visé depuis 2014 par les sanctions de l'Union européenne. Personnalité médiatique et polyglotte, il est influent dans une partie de l'extrême droite européenne.
Ces dernières années, l'Ukraine a interdit plusieurs de ses ouvrages, notamment "Ukraine. Ma guerre. Journal géopolitique" et "Revanche eurasiatique de la Russie".
M. Douguine, surnommé par certains médias "le cerveau de Poutine", est parfois présenté comme étant proche du président russe. Mais ce dernier ne l'a jamais soutenu publiquement et de nombreux observateurs relativisent son influence au Kremlin.
bur/mba
Les Douguine, prophètes ultranationalistes et médiatiques #
Le philosophe ultranationaliste Alexandre Douguine et sa fille Daria Douguina, tuée samedi dans un attentat, partageaient la même idéologie et une exposition médiatique importante en Russie , même si leur proximité avec le Kremlin est contestée.
Le président Vladimir Poutine a néanmoins adressé, lundi, ses condoléances personnelles après la mort de Maria Douguina, 29 ans, dénoncée par Moscou comme un coup des services secrets ukrainiens.
"Comme journaliste, scientifique, philosophe et correspondante de guerre, elle a servi le peuple et la patrie avec sincérité, illustrant par ses actes ce qu'être une patriote russe veut dire", a salué M. Poutine.
Le père de Daria, Alexandre Douguine, 60 ans, a émergé en Russie dans les années 1990, dans le chaos intellectuel ayant suivi l'effondrement du système communiste. Il s'allie alors, un temps, avec l'écrivain Edouard Limonov, promoteur d'un parti d'opposition "national-bolchévique".
Douguine se distingue ensuite comme un chantre du "néo-eurasisme", une doctrine anti-libérale qui affirme que Moscou doit libérer le monde des dérives occidentales en érigeant un empire allant de l'Europe à l'Asie.
Écumant les plateaux de télévision russes, reconnaissable à sa longue barbe qui lui donne des airs de prophète, Alexandre Douguine, également remarqué en Occident, se vante d'avoir une influence idéologique sur Vladimir Poutine.
"Je suis un partisan de Poutine, je transmets la volonté de la société conservatrice et de l'identité russe, je ne formule pas cela individuellement", affirmait-il, dans un excellent anglais, en 2017, lors d'une interview à la chaîne américaine CBS.
Mais, face à un système de pouvoir opaque, des observateurs doutent de ses liens réels avec le Kremlin. Vladimir Poutine ne s'est jamais affiché publiquement avec lui et a même critiqué par le passé les ultra-nationalistes, considérés comme trop dangereux en Russie , un pays multi-ethnique.
La proximité supposée de Douguine avec le Kremlin lui a néanmoins valu des représailles bien réelles: depuis l'annexion en 2014 de la Crimée, qu'il a soutenue bec et ongle, il est sanctionné par les Etats-Unis et l'Union européenne.
Et, ces dernières années, certaines de ses idées radicales, qu'il n'est pas le seul à promouvoir, semblent avoir réellement infusé au Kremlin, qui s'est lancé en Ukraine dans une offensive militaire dénoncée comme une tentative de rebâtir l'empire russe.
Suivant les traces de son père, sa fille Daria, née en 1992, avait elle-aussi commencé ces dernières années à se faire un nom dans les médias publics russes. Sous le pseudonyme de Daria Platonova, elle avait travaillé pour la chaîne Russia Today et le média conservateur "Tsargrad".
Et, comme son père, elle avait tissé des liens avec des personnalités d'extrême-droite en Europe occidentale. Ayant étudié à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, elle avait notamment fréquenté des personnalités françaises proches de la patronne de l'extrême droite, Marine Le Pen.
Daria Douguina s'était également rendu en reportage dans les territoires séparatistes de l'est de l'Ukraine, en pleine offensive à grande échelle des troupes russes, que les Douguine ont soutenue en coeur. Et, comme son père, elle avait été sanctionnée, début mars, par les Etats-Unis.
Ils revenaient ensemble, mais dans des véhicules différents, d'un festival culturel conservateur dans la région de Moscou, quand Daria Douguina a été tuée dans l'explosion de sa voiture.
Dans sa dernière interview, enregistrée quelques heures avant sa mort, elle avait dénoncé le "racisme" des droits humains, l'homosexualité, et assuré que, grâce à l'attaque en Ukraine, "un dangereux totalitarisme occidental était arrivé à sa fin".
bur/thm
La Russie accuse l'Ukraine d'avoir tué la fille d'un idéologue réputé proche du Kremlin #
Les services de sécurité russes ont accusé lundi l'Ukraine d'avoir tué la fille d'un idéologue réputé proche du Kremlin, morte dans l'explosion de sa voiture près de Moscou, Vladimir Poutine dénonçant un "crime ignoble".
Daria Douguina a été tuée samedi soir dans l'explosion du véhicule qu'elle conduisait sur une route près du village de Bolchiïe Viaziomy, à une quarantaine de kilomètres de Moscou.
Journaliste et politologue née en 1992, elle était la fille d'Alexandre Douguine, un idéologue et écrivain ultranationaliste promouvant une doctrine expansionniste et farouche partisan de l'offensive russe en Ukraine.
"Le meurtre a été préparé et commis par les services spéciaux ukrainiens", a déclaré le FSB dans un communiqué cité par les agences russes.
Selon la même source, la voiture conduite par Daria Douguina a été piégée par une femme de nationalité ukrainienne née en 1979, identifiée par le FSB comme Natalia Vovk, arrivée en Russie en juillet avec sa fille mineure, née en 2010.
Toujours selon le FSB, cette personne avait notamment loué un appartement dans l'immeuble où vivait Douguina et elle s'était rendue samedi à un festival culturel conservateur où la journaliste était elle aussi présente.
D'après le FSB, cette femme ukrainienne, s'est ensuite enfuie en Estonie avec sa fille.
Dans un message de condoléances publié par le Kremlin, le président russe Vladimir Poutine a dénoncé un "crime ignoble, cruel" qui a "mis fin prématurément à la vie de Daria Douguina, une personne brillante et talentueuse dotée d'un coeur véritablement russe".
"Comme journaliste, scientifique, philosophe et correspondante de guerre, elle a servi le peuple et la patrie avec sincérité, illustrant par ses actes ce qu'être une patriote russe veut dire", a-t-il ajouté.
La mort de Daria Douguina a suscité un choc en Russie, réveillant le douloureux souvenir des multiples assassinats qui ont ensanglanté la période instable ayant suivi la chute de l'Union soviétique en 1991.
Elle met aussi à mal les efforts des autorités et des médias tenus par le pouvoir qui s'efforcent de convaincre que l'offensive en Ukraine n'a aucune conséquence négative pour la population russe.
Or, le conflit est devenu de plus en plus visible ces dernières semaines, avec notamment une série d'explosions en Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou où de nombreux Russes passent traditionnellement leurs vacances d'été.
Mise en cause dès samedi par des médias russes estimant que la cible de la voiture piégée ayant tué Daria Douguina était en fait Alexandre Douguine, l'Ukraine avait démenti dimanche toute implication.
"L'Ukraine n'a certainement rien à voir avec l'explosion (de samedi), parce que nous ne sommes pas un Etat criminel", a déclaré un conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak.
Promoteur de l'"Eurasisme", une doctrine prônant une alliance entre l'Europe et l'Asie sous direction russe, Alexandre Douguine, qui influence une partie de l'extrême droite française, est visé depuis 2014 par les sanctions de l'Union européenne prises dans la foulée de l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par la Russie.
Ces dernières années, l'Ukraine a interdit plusieurs de ses ouvrages, notamment "Ukraine. Ma guerre. Journal géopolitique" et "Revanche eurasiatique de la Russie".
M. Douguine, surnommé par certains médias "le cerveau de Poutine", est parfois présenté comme étant proche du président russe. Mais de nombreux observateurs relativisent son influence supposée au Kremlin.
bur/thm
Fille d'un idéologue russe tuée: Poutine dénonce un "crime ignoble" #
Le président russe Vladimir Poutine a dénoncé lundi un "crime ignoble" après la mort de la fille d'un idéologue soutenant l'offensive en Ukraine dans l'explosion de sa voiture près de Moscou, que les autorités russes imputent à Kiev.
"Un crime ignoble, cruel, a mis fin prématurément à la vie de Daria Douguina, une personne brillante et talentueuse dotée d'un coeur véritablement russe", a déclaré M. Poutine dans un message de condoléances publié par le Kremlin et adressé aux proches de la jeune femme tuée samedi.
bur/thm
La Russie accuse l'Ukraine d'avoir tué la fille d'un idéologue réputé proche du Kremlin #
Les services de sécurité russes (FSB) ont accusé lundi les "services spéciaux" ukrainiens d'avoir tué la fille d'un idéologue réputé proche du Kremlin, morte dans l'explosion de sa voiture près de Moscou, ont rapporté les agences de presse russes.
Daria Douguina a été tuée samedi soir dans l'explosion du véhicule qu'elle conduisait sur une route près du village de Bolchiïe Viaziomy, à une quarantaine de kilomètres de Moscou.
Journaliste et politologue née en 1992, elle était la fille d'Alexandre Douguine, un idéologue et écrivain ultranationaliste promouvant une doctrine expansionniste et farouche partisan de l'offensive russe en Ukraine.
"Le meurtre a été préparé et commis par les services spéciaux ukrainiens", a déclaré le FSB dans un communiqué cité par les agences russes.
Selon la même source, la voiture conduite par Daria Douguina a été piégée par une femme de nationalité ukrainienne née en 1979, identifiée par le FSB comme Natalia Vovk, arrivée en Russie en juillet avec sa fille mineure, née en 2010.
Toujours selon le FSB, cette personne avait notamment loué un appartement dans l'immeuble où vivait Douguina et elle s'était rendue samedi à un festival culturel où la journaliste et politologue était elle aussi présente.
D'après le FSB, cette femme ukrainienne, s'est ensuite enfuie en Estonie avec sa fille.
Mise en cause dès samedi par des médias russes estimant que la cible de l'attaque était en fait Alexandre Douguine, l'Ukraine avait démenti dimanche toute implication dans la mort de Douguina.
"L'Ukraine n'a certainement rien à voir avec l'explosion (de samedi), parce que nous ne sommes pas un Etat criminel", a déclaré un conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak.
Promoteur de l'"Eurasisme", une doctrine prônant une alliance entre l'Europe et l'Asie sous direction russe, Alexandre Douguine, qui influence une partie de l'extrême droite française, est visé depuis 2014 par les sanctions de l'Union européenne prises dans la foulée de l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par la Russie.
Ces dernières années, l'Ukraine a interdit plusieurs de ses ouvrages, notamment "Ukraine. Ma guerre. Journal géopolitique" et "Revanche eurasiatique de la Russie".
M. Douguine, surnommé par certains médias "le cerveau de Poutine", est parfois présenté comme étant proche du président russe. Mais de nombreux observateurs relativisent son influence supposée au Kremlin.
bur/thm
La Russie accuse l'Ukraine d'avoir tué la fille d'un idéologue réputé proche du Kremlin #
Les services de sécurité russes (FSB) ont accusé lundi les "services spéciaux" ukrainiens d'avoir tué la fille d'un idéologue réputé proche du Kremlin, morte dans l'explosion de sa voiture près de Moscou, ont rapporté les agences de presse russes.
Le "meurtre" de Daria Douguina, fille d'Alexandre Douguine, "a été préparé et commis par les services spéciaux ukrainiens", a déclaré le FSB dans un communiqué cité par les agences russes. Selon la même source, la personne ayant piégé la voiture de Daria Douguina s'est ensuite enfuie en Estonie.
bur/thm