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Ukraine: bombardements russes meurtriers autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia #

Des bombardements russes ont tué au moins 14 civils dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre-est de l'Ukraine, selon les autorités locales, non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée.

L'attaque nocturne dans la région de Dnipropetrovsk, voisine de celle de la centrale, a fait 13 morts et 11 blessés, dont cinq graves, dans cette zone relativement sûre où sont évacués des civils du Donbass, plus à l'est, au coeur de l'offensive russe avec le sud-est de l'Ukraine.

"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", a témoigné sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenkoa.

Cette attaque russe, menée avec des lance-roquettes multiples Grad, a visé la ville de Marganets, située face à la centrale nucléaire, sur l'autre rive du fleuve Dniepr, et le village de Vychtchetarassivka, selon le gouverneur.

"Quatre-vingt roquettes ont été tirées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a-t-il déclaré.

"Les forces armées d'Ukraine, nos services secrets et nos policiers donneront des suites à l'attaque russe à Marganets", a promis mercredi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne.

Dans la région voisine de Zaporijjia, en partie contrôlée par les Russes, le gouverneur Oleksandre Staroukh a signalé une frappe russe ayant tué une habitante de 52 ans.

"Quatre missiles ont été tirés" sur le village de Kouchougoum mercredi matin, a-t-il écrit sur Telegram. "Quatre maisons privées ont été complètement détruites. Plusieurs dizaines de maisons n'ont plus de toit, ni de fenêtres. L'approvisionnement en gaz et en électricité a été interrompu".

Mercredi, le groupe des sept pays les plus industrialisés (G7) a réagi face à la situation autour de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe.

"Nous exigeons que la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrôle total de la centrale", a écrit le G7 dans un communiqué. "C'est le contrôle continu de la centrale par la Russie qui met la région en danger".

La centrale, occupée par les Russes, est un sujet d'accusations mutuelles entre Moscou et Kiev, qui affirment que le camp adverse a bombardé les installations nucléaires la semaine dernière, sans qu'aucune source indépendante ne puisse le confirmer.

Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra jeudi après-midi une réunion d'urgence sur le sujet, selon des sources diplomatiques - rencontre demandée par la Russie, d'après une de ces sources.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a indiqué que son directeur général, Rafael Grossi, qui juge l'état de la centrale "extrêmement grave", informera le Conseil de sécurité "de la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires" dans le complexe, selon un communiqué.

Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de la centrale nucléaire de Tchernobyl (nord de l'Ukraine) en 1986.

Mardi soir, l'opérateur ukrainien Energoatom a affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île du sud de l'Ukraine annexée par Moscou en 2014 et en première ligne dans l'offensive russe contre l'Ukraine déclenchée le 24 février, et l'endommageaient volontairement en procédant à cette réorientation de la production électrique.

De puissantes explosions ont ravagé mardi un dépôt de munitions sur un aérodrome militaire russe de Crimée, faisant au moins un mort et plusieurs blessés et provoquant la panique parmi les milliers de touristes russes en vacances sur la péninsule.

L'armée russe a affirmé qu'aucun tir ni bombardement n'avait été à l'origine de ces déflagrations.

Et si les autorités ukrainiennes n'ont pas reconnu officiellement leur responsabilité, un conseiller de la présidence, Mikhaïlo Podoliak, avait assuré sur Twitter mardi que "ce n'est que le début", car "l'avenir de la Crimée est d'être une perle de la mer Noire (...), pas une base militaire pour des terroristes".

L'armée russe a perdu sur la seule journée de mardi "10 aéronefs, dont neuf en Crimée", a déclaré mercredi Volodymyr Zelensky. Les Russes y ont "aussi perdu des véhicules blindés, des dépôts de munitions, des voies d'approvisionnement..."

Les bombardements se sont aussi poursuivis mercredi dans le Donbass, dans la région de Donetsk, où la ville de Soledar était pilonnée sans répit. Les forces russes tentent d'en chasser l'armée ukrainienne afin d'avancer vers la ville voisine, plus grande, de Bakhmout.

Quant à cette dernière, "les Russes ont bombardé (mercredi à la mi-journée) la ville au lance-roquettes multiple, touchant un quartier résidentiel. Selon les premières informations, 12 immeubles d'habitation ont été endommagés et quatre sont en feu", a écrit sur Telegram le gouverneur régional Pavlo Kyrylenko, faisant état de six morts et trois blessés.

Selon le ministère britannique de la Défense, "au cours des 30 derniers jours, l'assaut de la Russie vers la ville de Bakhmout a été son meilleur axe de progression dans le Donbass, mais sur cette période elle n'est parvenue à avancer que de 10 km (...) Dans d'autres secteurs du Donbass où la Russie tentait une percée, ses forces n'ont pas gagné plus de 3 km sur cette période de 30 jours, très certainement significativement moins que prévu".

A Soledar, ville minière d'environ 10.000 habitants avant la guerre, une poignée d'êtres humains se risquait dans les rues trouées de cratères, bordées de magasins fermés ou détruits et d'immeubles aux vitres brisées, a constaté un journaliste de l'AFP. Les bombardements soulevaient une fumée noire et blanche au-dessus de la ville.

"La plupart des gens sont partis. C'est effrayant. Il y a beaucoup de tirs, nous ne savons pas depuis quel camp", a témoigné Svitlana Klymenko, 62 ans. "Je veux juste partir, pour vieillir normalement, mourir normalement, ne pas être tuée par un missile".

Parallèlement, le premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février, initialement destiné au Liban puis annulé en raison d'un retard de livraison, a trouvé un nouvel acquéreur en Turquie, selon le site d'information Middle East Eye.

Le cargo Razoni, qui avait quitté le 1er août le port ukrainien d'Odessa (sud) avec à son bord 26.000 tonnes de maïs, est arrivé mercredi au port de Mersin, en Turquie, selon des sites de suivi du trafic maritime.

La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par les Nations unies, pour permettre les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et celles - malgré les sanctions occidentales - de produits agricoles russes, dans le but de mettre fin à la crise alimentaire mondiale.

En vertu de cet accord, "12 navires ont déjà quitté les ports ukrainiens avec des produits agricoles destinés à sept pays, et deux autres navires ont accosté pour chargement", a indiqué mercredi Oleksiï Vostrikov, le chef de l'autorité portuaire ukrainienne, sur Facebook.

Frederick Kenney, un haut responsable de l'ONU en charge de la supervision de l'accord, a affirmé mercredi qu'après le maïs ukrainien, les exportations de blé ukrainien vont commencer la semaine prochaine.

"La prochaine étape est le transbordement de trois millions de tonnes - ou plus - de céréales au rythme d'une centaine de navires par mois", a précisé Oleksiï Vostrikov.

bur-emp/mba/blb

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AUG 10

Ukraine: bombardements russes meurtriers autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia #

Des bombardements russes ont tué au moins 14 civils dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre-est de l'Ukraine, selon les autorités locales, non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée.

Et dans l'est du pays, six personnes ont été tuées mercredi par des frappes russes sur la ville de Bakhmout, située près du front, selon le gouverneur local.

Durant la nuit, une attaque nocturne dans la région de Dnipropetrovsk, voisine de celle de la centrale, a fait 13 morts et 11 blessés, dont cinq dans un état grave, dans cette zone relativement sûre où sont évacués des civils du Donbass, plus à l'est, au coeur de l'offensive russe avec le sud-est de l'Ukraine.

"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", a témoigné sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenkoa. "Je vous en supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes (...) Ne laissez pas les Russes vous tuer", a-t-il exhorté.

Cette attaque russe, menée avec des lance-roquettes multiples Grad, a visé la ville de Marganets, située face à la centrale nucléaire, sur l'autre rive du fleuve Dniepr, et le village de Vychtchetarassivka, selon le gouverneur.

"Quatre-vingt roquettes ont été tirées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a-t-il déclaré.

Par ailleurs, dans la région voisine de Zaporijjia, en partie contrôlée par les forces russes, Oleksandre Staroukh, le gouverneur ukrainien, a fait état d'une frappe russe ayant tué une habitante de 52 ans. "Quatre missiles ont été tirés" sur le village de Kouchougoum mercredi matin, a-t-il écrit sur Telegram.

"Quatre maisons privées ont été complètement détruites. Plusieurs dizaines de maisons n'ont plus de toit, ni de fenêtres. L'approvisionnement en gaz et en électricité a été interrompu", a-t-il ajouté.

Mercredi, le groupe des pays les plus industrialisés du G7 a réagi face à la situation à proximité de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, accusant Moscou de "mettre en danger" la région alentour.

"Nous exigeons que la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrôle total de la centrale nucléaire de Zaporijjia", écrit le G7 dans un communiqué. "C'est le contrôle continu de la centrale par la Russie qui met la région en danger".

La centrale ukrainienne, occupée par les Russes, est un sujet d'accusations mutuelles entre Moscou et Kiev, qui affirment chacune que le camp adverse a bombardé les installations nucléaires la semaine dernière, sans qu'aucune source indépendante ne puisse le confirmer.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de la centrale nucléaire de Tchernobyl (nord de l'Ukraine) en 1986.

Mardi soir, l'opérateur ukrainien Energoatom a affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île du sud de l'Ukraine annexée par Moscou en 2014, et l'endommageaient volontairement en procédant à cette réorientation de la production électrique.

Les bombardements se poursuivaient aussi mercredi dans le Donbass, dans la région de Donetsk, où la ville de Soledar était pilonnée sans répit. Les forces russes tentent actuellement d'en chasser l'armée ukrainienne afin d'avancer vers la ville voisine, plus grande, de Bakhmout.

A la mi-journée, celle-ci a été touchée par des frappes russes qui ont fait six morts et trois blessés, selon le gouverneur régional Pavlo Kyrylenko. "les Russes ont bombardé la ville au lance-roquettes multiple, touchant un quartier résidentiel. Selon les premières informations, 12 immeubles d'habitation ont été endommagés et quatre sont en feu", a-t-il écrit sur Telegram.

Selon le ministère britannique de la Défense, "au cours des 30 derniers jours, l'assaut de la Russie vers la ville de Bakhmout a été son meilleur axe de progression dans le Donbass, mais sur cette période elle n'est parvenue à avancer que de 10 km".

"Dans d'autres secteurs du Donbass où la Russie tentait une percée, ses forces n'ont pas gagné plus de 3 km sur cette période de 30 jours, très certainement significativement moins que prévu", a indiqué la même source.

A Soledar, ville minière d'environ 10.000 habitants avant la guerre, une poignée d'entre eux seulement se risquait dans les rues trouées de cratères, bordées de magasins fermés ou détruits et d'immeubles aux vitres éclatées, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les tirs d'artillerie et frappes aériennes soulevaient une fumée noire et blanche au-dessus de la ville.

"La plupart des gens sont partis. C'est effrayant. Il y a beaucoup de tirs, nous ne savons pas depuis quel camp", a témoigné une femme de 62 ans, Svitlana Klymenko. "Je veux juste partir, pour vieillir normalement, mourir normalement, ne pas être tuée par un missile".

Parallèlement, la vente au Liban du premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février a été annulé en raison d'un retard de livraison, a indiqué mardi soir l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth.

Le cargo Razoni, qui avait quitté le 1er août le port ukrainien d'Odessa (sud) avec à son bord 26.000 tonnes de maïs, aurait dû accoster dimanche à Tripoli, au Liban.

La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, pour permettre les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et celles - malgré les sanctions occidentales - de produits agricoles russes.

En vertu de cet accord, "12 navires ont déjà quitté les ports ukrainiens avec des produits agricoles destinés à sept pays, et deux autres navires ont accosté pour chargement", le dernier à Tchornomorsk (sud) où il doit embarquer 30.000 tonnes de maïs, a indiqué mercredi Oleksiy Vostrikov, le chef de l'autorité portuaire ukrainienne, sur Facebook.

"La prochaine étape est le transbordement de trois millions de tonnes - ou plus - de céréales au rythme d'une centaine de navires par mois", a-t-il précisé.

bur-emp/mba/blb

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AUG 10

Ukraine: six morts dans des frappes russes sur Bakhmout, dans l'est (gouverneur) #

Au moins six personnes ont été tuées et trois autres blessées mercredi dans des frappes russes sur la ville de Bakhmout, située près du front dans l'est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur régional.

"les Russes ont bombardé la ville au lance-roquettes multiple, touchant un quartier résidentiel. Selon les premières informations, 12 immeubles d'habitation ont été endommagés et quatre sont en feu", a écrit sur Telegram Pavlo Kyrylenko, accompagnant son message de photographies des pompiers tentant d'éteindre les incendies.

bur-pop/sg

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AUG 10

Ukraine: bombardements russes meurtriers autour de la centrale de Zaporijjia #

Des bombardements russes ont tué au moins 14 civils dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre-est de l'Ukraine, selon les autorités locales, non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée.

Une attaque nocturne dans la région de Dnipropetrovsk a fait 13 morts et 11 blessés, dont cinq dans un état grave, dans cette région relativement sûre, où sont évacués des civils du Donbass, plus à l'est, au coeur de l'offensive russe avec le sud-est de l'Ukraine.

"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", a témoigné sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenkoa. "Je vous supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes (...) Ne laissez pas les Russes vous tuer", a-t-il ajouté à l'attention de la population.

Cette attaque russe menée avec des lance-roquettes multiples Grad a visé la ville de Marganets, située face à la centrale nucléaire de Zaporijjia, sur l'autre rive du fleuve Dniepr, et le village de Vychtchetarassivka, a affirmé le gouverneur.

"Quatre-vingts roquettes ont été tirées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a-t-il déclaré.

Par ailleurs, dans la région voisine de Zaporijjia, en partie contrôlée par les forces russes, Oleksandre Staroukh, le gouverneur ukrainien, a fait état d'une frappe russe ayant fait un mort, une habitante de 52 ans. "Quatre missiles ont été tirés" sur le village de Kouchougoum mercredi matin, écrit-il sur Telegram.

"Quatre maison privées ont été complètement détruites. Plusieurs dizaines de maisons n'ont plus de toit, ni de fenêtres. L'approvisionnement en gaz et en électricité a été interrompu", ajoute-t-il.

Mercredi, le groupe des pays les plus industrialisés du G7 a réagi face à la situation à proximité de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, en accusant Moscou de "mettre en danger" la région alentour.

"Nous exigeons que la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrôle total de la centrale nucléaire de Zaporijjia", écrit le G7 dans un communiqué. "C'est le contrôle continu de la centrale par la Russie qui met la région en danger", assure le groupe.

La centrale ukrainienne, occupée par les Russes, est un sujet d'accusations mutuelles entre Moscou et Kiev, qui affirment chacune que le camp adverse a bombardé les installations nucléaires la semaine dernière, sans qu'aucune source indépendante ne puisse le confirmer.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de la centrale de Tchernobyl en 1986.

Mardi soir, l'opérateur ukrainien Energoatom a affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île du sud de l'Ukraine annexée par Moscou en 2014, et l'endommageaient en procédant à cette réorientation de la production électrique.

Les bombardements se poursuivaient aussi mercredi dans le Donbass, dans la région de Donetsk, où la ville de Soledar était pilonnée sans répit. Les forces russes tentent actuellement d'en chasser l'armée ukrainienne afin d'avancer vers la ville voisine, plus grande, de Bakhmout.

A Soledar, une ville minière peuplée d'environ 10.000 personnes avant la guerre, une poignée d'habitants seulement se risquaient au dehors, dans les rues trouées de cratères, bordées de magasins fermés ou détruits, d'immeubles aux vitres éclatées, a rapporté un journaliste de l'AFP.

Les tirs d'artillerie et frappes aériennes soulevaient une fumée noire et blanche au-dessus de la ville.

"La plupart des gens sont partis. C'est effrayant. Il y a beaucoup de tirs, nous ne savons pas depuis quel camp", témoignait une femme de 62 ans, Svitlana Klymenko.

"Je veux juste partir, pour vieillir normalement, mourir normalement, ne pas être tuée par un missile".

Parallèlement, la vente au Liban du premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février a été annulé en raison d'un retard de livraison, a indiqué mardi soir l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth.

Le Razoni, un cargo battant pavillon sierra-léonais, avait quitté le 1er août le port ukrainien d'Odessa, sur la mer Noire, avec à son bord 26.000 tonnes de maïs, et aurait dû accoster dimanche dans le port de Tripoli, au Liban.

Mais le délai de livraison de cinq mois a incité l'acheteur et l'expéditeur à décider de concert d'annuler la commande, a expliqué mardi soir l'ambassade ukrainienne.

La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, pour permettre les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et celles de produits agricoles russes, et ce malgré les sanctions occidentales.

Huit navires au total ont pris la mer depuis la signature de l'accord, selon les autorités ukrainiennes, qui espèrent que trois à cinq bateaux pourront partir quotidiennement d'ici à deux semaines.

Lundi, un premier navire était arrivé à sa destination finale, la Turquie.

bur-emp/sg

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AUG 10

L'Ukraine dit avoir mis hors service un pont dans la région occupée de Kherson #

L'armée ukrainienne a affirmé mercredi avoir frappé un pont dans la région de Kherson, occupée par les forces russes dans le sud du pays, le rendant impraticable, après des tirs ayant déjà visé un autre axe logistique majeur dans cette zone.

Selon le commandement Sud des forces armées ukrainiennes, cette frappe a visé un pont situé près de la centrale hydroélectrique de Kakhovka et l'a rendu "inutilisable". "La frappe était précise et effective", a-t-il assuré sur Facebook.

Le 8 août, l'armée ukrainienne avait annoncé avoir frappé un autre pont situé dans la même région, l'Antonivski, d'importance stratégique pour la logistique des forces russes.

En banlieue de la ville occupée de Kherson, traversant le Dniepr (Dnipro en ukrainien), ce pont avait déjà été visé et partiellement détruit le 27 juillet, forçant l'armée russe notamment à installer des pontons mobiles.

Kherson, capitale de la région éponyme, est située à quelques kilomètres du front. Essentielle pour l'agriculture ukrainienne, la région est aussi stratégique car limitrophe de la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.

Les forces ukrainiennes disent mener dans le sud du pays une lente contre-offensive depuis plusieurs semaines, ce qui a, selon Kiev, permis de reprendre des dizaines de villages à l'armée russe.

bur-pop/neo/mr

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AUG 10

Ukraine: bombardements russes meurtriers autour de la centrale de Zaporijjia #

Des bombardements russes ont tué au moins 14 civils dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre-est de l'Ukraine, selon les autorités locales, non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée.

Une attaque nocturne dans la région de Dnipropetrovsk a fait 13 morts et 11 blessés, dont cinq dans un état grave, dans cette région relativement sûre, où sont évacués des civils du Donbass, plus à l'est, au coeur de l'offensive russe avec le sud-est du pays.

"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", a témoigné sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenkoa. "Je vous supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes (...) Ne laissez pas les Russes vous tuer", a-t-il ajouté à l'attention de la population.

Cette attaque russe menée avec des lance-roquettes multiples Grad a visé la ville de Marganets, située face à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, sur l'autre rive du fleuve Dniepr, et le village de Vychtchetarassivka, a affirmé le gouverneur.

"Quatre-vingts roquettes ont été tirées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a-t-il déclaré.

Par ailleurs, dans la région voisine de Zaporijjia, en partie contrôlée par les forces russes, Oleksandre Staroukh, le gouverneur ukrainien, a rapporté sur son compte Telegram une frappe russe, ayant fait un mort, une habitante de 52 ans. "Quatre missiles ont été tirés" sur le village de Kouchougoum mercredi matin, écrit-il.

"Quatre maison privées ont été complètement détruites. Plusieurs dizaines de maisons n'ont plus de toit, ni de fenêtres. L'approvisionnement en gaz et en électricité a été interrompu", ajoute-t-il.

Mercredi, le groupe des pays les plus industrialisés du G7 a réagi face à la situation à proximité de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, en accusant Moscou de "mettre en danger" la région alentour.

"Nous exigeons que la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrôle total de la centrale nucléaire de Zaporijjia", écrit le G7 dans un communiqué. "C'est le contrôle continu de la centrale par la Russie qui met la région en danger", assure le groupe.

La centrale ukrainienne, occupée par les Russes, est un sujet d'accusations mutuelles entre Moscou et Kiev, qui affirment chacune que le camp adverse a bombardé les installations nucléaires la semaine dernière, sans qu'aucune source indépendante ne puisse le confirmer.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de Tchernobyl.

Mardi soir, l'opérateur ukrainien, Energoatom, a affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île du sud de l'Ukraine annexée par Moscou en 2014, et l'endommageaient en procédant à cette réorientation de la production électrique.

En outre, la péninsule a été le théâtre mardi d'explosions qui ont fait un mort et plusieurs blessés dans un dépôt de munitions sur un aérodrome militaire. Selon l'armée russe, aucun tir ni bombardement n'en est à l'origine.

"La Crimée est ukrainienne et nous n'y renoncerons jamais", a martelé mardi soir le président Zelensky lors de son allocution quotidienne.

Parallèlement, la vente au Liban du premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février a été annulé en raison d'un retard de livraison, a indiqué mardi soir l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth.

Le Razoni, un cargo battant pavillon sierra-léonais, avait quitté le 1er août le port ukrainien d'Odessa, sur la mer Noire, avec à son bord 26.000 tonnes de maïs, et aurait dû accoster dimanche dans le port de Tripoli, au Liban.

Mais le délai de livraison de cinq mois a incité l'acheteur et l'expéditeur à décider de concert d'annuler la commande, a expliqué mardi soir l'ambassade ukrainienne.

La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, pour permettre les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et celles de produits agricoles russes, et ce malgré les sanctions occidentales.

Huit navires au total ont pris la mer depuis la signature de l'accord, selon les autorités ukrainiennes, qui espèrent que trois à cinq bateaux pourront partir quotidiennement d'ici à deux semaines.

Lundi, un premier navire était arrivé à sa destination finale, la Turquie.

Par ailleurs, mardi, la Russie a lancé, du Kazakhstan, un satellite iranien d'observation qui, selon la presse américaine, pourrait être utilisé par Moscou pour soutenir son offensive en Ukraine, ce que réfute Téhéran.

Aux yeux des Etats-Unis, le programme spatial iranien est destiné à des fins militaires plus que commerciales. Selon le quotidien américain The Washington Post, il pourrait être utilisé par Moscou dans le cadre de son offensive en Ukraine.

bur-emp/sg

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AUG 10

Ukraine: bombardements russes meurtriers dans le centre-est #

Des bombardements russes ont tué 13 civils dans la nuit de mardi à mercredi dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), selon les autorités locales, non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée.

L'attaque nocturne a aussi fait 11 blessés, dont cinq dans un état grave, dans cette région relativement sûre où sont évacués des civils du Donbass, plus à l'est, l'épicentre de l'offensive russe.

"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", a souligné sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenkoa. "Je vous supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes (...) Ne laissez pas les Russes vous tuer", a-t-il ajouté à l'attention des administrés.

Cette attaque russe menée avec des lance-roquettes multiples Grad a visé la ville de Marganets, face à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, sur l'autre rive du fleuve Dniepr, et le village de Vychtchetarassivka, a affirmé le gouverneur.

"Quatre-vingt roquettes ont été tirées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a-t-il dénoncé.

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les Russes, est un sujet d'accusations mutuelles entre Moscou et Kiev, qui affirment chacune que le camp adverse a bombardé les installations nucléaires la semaine dernière, sans qu'aucune source indépendante ne puisse confirmer.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de Tchernobyl.

Mardi soir, l'opérateur ukrainien, Energoatom, a affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île annexée par Moscou en 2014, et l'endommageaient en procédant à cette réorientation de la production électrique.

La péninsule a été le théâtre mardi d'explosions qui ont fait un mort et plusieurs blessés dans un dépôt de munitions sur un aérodrome militaire. Selon l'armée russe, aucun tir ni bombardement n'en est à l'origine.

"La Crimée est ukrainienne et nous n'y renoncerons jamais", a martelé mardi soir le président Zelensky lors de son allocution quotidienne.

Parallèlement, la vente au Liban du premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février a été annulé en raison du retard de livraison, a indiqué mardi soir l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth dans un communiqué.

Le Razoni, cargo battant pavillon sierra-léonais, avait quitté le 1er août le port ukrainien d'Odessa, sur la mer Noire, avec à son bord 26.000 tonnes de maïs, et aurait dû accoster dimanche dans le port de Tripoli, au Liban.

Mais le délai de livraison de cinq mois a incité l'acheteur et l'expéditeur à décider de concert d'annuler la commande, a expliqué mardi soir l'ambassade ukrainienne.

La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, pour permettre les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et celles de produits agricoles russes, et ce malgré les sanctions occidentales.

Huit navires au total ont pris la mer depuis la signature de l'accord, selon les autorités ukrainiennes, qui espèrent que trois à cinq bateaux pourront partir quotidiennement d'ici à deux semaines.

Lundi, un premier navire était arrivé à sa destination finale, la Turquie.

Par ailleurs, mardi, la Russie a lancé, du Kazakhstan, un satellite iranien d'observation qui, selon la presse américaine, pourrait être utilisé par Moscou pour soutenir son offensive en Ukraine, ce que réfute Téhéran.

Mais aux yeux des Etats-Unis, le programme spatial iranien est destiné à des fins militaires plus que commerciales. Et selon le quotidien américain The Washington Post, il pourrait être utilisé par Moscou dans le cadre de son offensive en Ukraine.

"Aucun pays tiers ne peut accéder aux données" envoyées par le satellite via un "algorithme de cryptage", a réagi l'Agence spatiale iranienne dans un communiqué, dénonçant des affirmations "fausses" du journal américain.

bur-neo/emp/emd

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AUG 10

Ukraine: bombardements russes meurtriers dans le centre-est #

Des bombardements russes ont tué 13 civils dans la nuit de mardi à mercredi dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), selon les autorités locales, non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardé.

L'attaque nocturne a aussi fait 11 blessés, dont cinq dans un état grave, dans cette région relativement sûre où sont évacués des civils du Donbass, plus à l'est, l'épicentre de l'offensive russe.

"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", a souligné sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenkoa. "Je vous supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes (...) Ne laissez pas les Russes vous tuer", a-t-il ajouté à l'attention des administrés.

Cette attaque russe menée avec des lance-roquettes multiples Grad a visé la ville de Marganets, face à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, sur l'autre rive du fleuve Dnipro, et le village de Vychtchetarassivka, a affirmé le gouverneur.

"Quatre-vingt roquettes ont été tirées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a-t-il dénoncé.

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les Russes, est un sujet d'accusations mutuelles entre Moscou et Kiev, qui affirment chacune que le camp adverse a bombardé les installations nucléaires la semaine dernière, sans qu'aucune source indépendante ne puisse confirmer.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de Tchernobyl.

Mardi soir, l'opérateur ukrainien, Energoatom, a affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île annexée par Moscou en 2014, et l'endommageaient en procédant à cette réorientation de la production électrique.

La péninsule a été le théâtre mardi d'explosions qui ont fait un mort et plusieurs blessés dans un dépôt de munitions sur un aérodrome militaire. Selon l'armée russe, aucun tir ni bombardement n'en est à l'origine.

"La Crimée est ukrainienne et nous n'y renoncerons jamais", a martelé mardi soir le président Zelensky lors de son allocution quotidienne.

Parallèlement, la vente au Liban du premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février a été annulé en raison du retard de livraison, a indiqué mardi soir l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth dans un communiqué.

Le Razoni, cargo battant pavillon sierra-léonais, avait quitté le 1er août le port ukrainien d'Odessa, sur la mer Noire, avec à son bord 26.000 tonnes de maïs, et aurait dû accoster dimanche dans le port de Tripoli, au Liban.

Mais le délai de livraison de cinq mois a incité l'acheteur et l'expéditeur à décider de concert d'annuler la commande, a expliqué mardi soir l'ambassade ukrainienne.

La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, pour permettre les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et celles de produits agricoles russes, et ce malgré les sanctions occidentales.

Huit navires au total ont pris la mer depuis la signature de l'accord, selon les autorités ukrainiennes, qui espèrent que trois à cinq bateaux pourront partir quotidiennement d'ici à deux semaines.

Lundi, un premier navire était arrivé à sa destination finale, la Turquie.

Par ailleurs, mardi, la Russie a lancé, du Kazakhstan, un satellite iranien d'observation qui, selon la presse américaine, pourrait être utilisé par Moscou pour soutenir son offensive en Ukraine, ce que réfute Téhéran.

Mais aux yeux des Etats-Unis, le programme spatial iranien est destiné à des fins militaires plus que commerciales. Et selon le quotidien américain The Washington Post, il pourrait être utilisé par Moscou dans le cadre de son offensive en Ukraine.

"Aucun pays tiers ne peut accéder aux données" envoyées par le satellite via un "algorithme de cryptage", a réagi l'Agence spatiale iranienne dans un communiqué, dénonçant des affirmations "fausses" du journal américain.

bur-neo/emp/emd

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AUG 10

Ukraine: 13 civils tués dans des frappes russes près de la centrale nucléaire de Zaporijjia #

Treize civils ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi par des bombardements russes dans le centre-est de l'Ukraine, qui ont visé une localité située près de la centrale nucléaire de Zaporijjia.

L'attaque au lance-roquettes multiples Grad a principalement visé la ville industrielle de Marganets, située dans la région de Dnipropetrovsk mais faisant face, sur l'autre rive du fleuve Dnipro, à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijiia, cible de frappes la semaine dernière dont l'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement.

Le village de Vychtchetarassivka, où une femme a été tuée et un couple blessé, a également été touché.

Deux personnes ont succombé à leur blessures dans les hôpitaux de Marganets, s'ajoutant au bilan de 11 morts annoncé tôt le matin sur Telegram par le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk Valentin Reznitchenko.

L'attaque nocturne a aussi fait 11 blessés dont cinq graves. La vaste région de Dnipropetrovsk est considérée comme relativement sûre et accueille de nombreux civils évacués du Donbass plus à l'est, épicentre de l'offensive russe.

"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", a souligné Valentin Reznitchenko dans son message: "Je vous supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes (...) Ne laissez pas les Russes vous tuer".

"Quatre-vingt roquettes ont été lancées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a dénoncé le gouverneur.

La situation s'est dangereusement tendue autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sous contrôle des troupes russes depuis le 4 mars, peu après le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février.

La centrale a été bombardée à au moins deux reprises depuis vendredi, Kiev et Moscou s'accusant d'être à l'origine de ces frappes.

Une de ces frappes vendredi a endommagé une ligne électrique à haute tension, provoquant l'arrêt automatique de l'un des trois - sur les six initiaux - réacteurs nucléaires toujours opérationnels dans la centrale.

Aucune mission indépendante n'a accès au site et le fonctionnement de la centrale est assuré par des employés ukrainiens.

"Toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire", a prévenu lundi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. "J'espère que ces attaques prendront fin. En même temps, j'espère que l'AIEA pourra accéder à la centrale".

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait jugé samedi "de plus en plus alarmantes" les informations en provenance de Zaporijjia.

bur-neo/emp

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AUG 10

Ukraine: 13 civils tués dans des bombardements russes dans la région de Dnipropetrovsk (gouverneur) #

Treize civils ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi dans des bombardements russes dans la région de Dnipropetrovsk, dans le centre-est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur Valentin Reznitchenko.

Deux blessés ont succombé à leur blessures, s'ajoutant au bilan de 11 morts annoncés par le gouverneur quelques minutes plus tôt sur Telegram.

Selon le dernier bilan, l'attaque nocturne a aussi fait 11 blessés dont cinq dans un état grave, dans cette région relativement sûre où sont évacués des civils du Donbass, plus à l'est, l'épicentre de l'offensive russe.

"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", souligne Valentin Reznitchenko dans son message: "Je vous supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes (...) Ne laissez pas les Russes vous tuer".

La ville de Marganets, située sur l'autre rive du fleuve Dnipro face à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijiia, et le village de Vychtchetarassivka ont été visés dans cette attaque avec des lance-roquettes multiples Grad.

"Quatre-vingt roquettes ont été lancées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a dénoncé le gouverneur.

bur-neo/tbm/emp

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AUG 10

Ukraine: 13 civils tués dans des bombardements russes dans la région de Dnipropetrovsk (gouverneur) #

Treize civils ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi dans des bombardements russes dans la région de Dnipropetrovsk, dans le centre-est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur Valentin Reznitchenko.

Deux blessés ont succombé à leur blessures, s'ajoutant au bilan de onze morts annoncé par le gouverneur quelques minutes plus tôt sur Telegram.

bur-neo/tbm/emd

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AUG 10

Sur le front ukrainien, des pensées douloureuses pendant l'accalmie #

8/10/2022, 4:10 AM
Région de Soumy, UKR

Les soldats du front Est de l'Ukraine ont passé cinq mois épuisants rythmés par des bombardements incessants. Pourtant, ce sont parfois les moments de calme où ils pensent à leur famille qui sont les plus durs.

Le 10e bataillon de l'armée ukrainienne avait commencé à avancer en creusant de nouvelles tranchées dans les terres noires à deux kilomètres de la frontière russe, avant qu'une pause ne s'impose.

"Il y a des bombardements sporadiques. Mais actuellement c'est l'armistice céréalier pour la période de récolte des deux côtés", explique à l'AFP le sergent Tchekh qui s'identifie par son nom de guerre conformément au protocole de sécurité.

"Mais dans deux ou trois jours, quand ce sera fini, les frappes reprendront avec une vigueur renouvelée."

La mère de cet officier de 51 ans est restée dans la région de Kherson, dans le sud, presque entièrement occupée par la Russie depuis le début de l'invasion, à 500 kilomètres de son fils qui combat dans la région de Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine.

"Je n'ai eu aucun contact avec elle depuis trois mois et je ne sais pas si elle est en vie. Elle a 88 ans", raconte-t-il à l'AFP presque en chuchotant.

"J'ai eu des contacts avec les voisins et j'ai envoyé de l'argent, mais je n'ai aucune idée de la situation."

Avocat de profession, Tchekh a amené sa famille dans la sécurité relative de la ville occidentale de Lviv lorsque la guerre a éclaté. Puis il s'est rendu dans un bureau de recrutement local pour se porter volontaire.

Il s'inquiète pour sa mère injoignable, mais aspire à retrouver sa femme, ses deux filles et son jeune fils, qui attendent la fin de la guerre à l'étranger.

C'est ce rêve des retrouvailles qui le fait avancer.

"+Difficile+ n'est pas vraiment le bon mot", dit-il à l'AFP.

"Pour moi, c'est une motivation qui m'aide à me concentrer sur le travail en cours."

Environ 150 civils ont été tués dans la région de Soumy depuis le début de la guerre, a déclaré à l'AFP son gouverneur Dmytro Jyvytsky, 39 ans.

Les villes et villages le long de sa frontière de 564 kilomètres avec la Russie subissent toujours des bombardements presque quotidiens par des roquettes Grad, des obusiers et des mortiers, souligne-t-il.

Mais la partie de la ligne de front du 10e bataillon semble pour l'instant étrangement paisible.

Les camarades de Tchekh fument et discutent dans l'ombre de la forêt, profitant d'une pause dans le creusement de tranchées, leur occupation principale pendant la trêve.

Il n'y a pas de crépitement de coups de feu ni de bruit familier d'obus explosés qui serrent la gorge et accélèrent le sang.

Tout d'un coup l'air vibre d'un gémissement cacophonique qui ressemble à un cri de guerre mais on se rend vite compte que c'est une sonnerie de portable.

Le capitaine Roman, commandant de compagnie, supervise le creusement d'une nouvelle tranchée.

Il scrute la limite des arbres, les yeux plissés, à la recherche de signes de mouvement de l'ennemi qui ne vient pas. "Ils tirent de temps en temps avec de l'artillerie et des grenades", raconte à l'AFP l'homme de 43 ans.

Environ 90% des combattants du 10e bataillon sont des volontaires qui n'ont vu que peu ou pas de combat. Mais selon leurs supérieurs, ils compensent le manque d'expérience par le fait qu'ils font tout de tout leur coeur.

"Nous sommes ici pour défendre notre pays", déclare Roman à l'AFP. "Les soldats savent qu'ils peuvent mourir, mais ils sont prêts à accomplir leur tâche: défendre l'Ukraine"

En bas, le commandant de peloton, le lieutenant Volodymyr, montre fièrement la nouvelle tranchée.

Employé administratif à l'école polytechnique de Lviv dans la vie d'avant, l'homme de 43 ans a quitté son emploi et s'est engagé dans l'armée car il veut être un exemple pour ses deux fils.

Il a pensé à l'effet que sa mort au combat aurait sur les garçons de 12 et 16 ans, mais il estime que sa bravoure leur donnerait également le bon exemple.

"Si j'étais resté à Lviv sans rien faire, quel exemple de patriotisme leur aurais-je donné?"

ft-neo/mlb

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AUG 9

Les Russes vont raccorder la centrale de Zaporijjia à la Crimée (opérateur ukrainien) #

8/9/2022, 11:15 PM
Kiev, UKR

Les forces russes qui occupent la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia préparent son raccordement à la Crimée, presqu'île annexée par Moscou en 2014, et l'endommagent en procédant à cette réorientation de la production électrique, a alerté mardi l'opérateur ukrainien, Energoatom.

"Les militaires russes présents dans la centrale nucléaire de Zaporijjia mettent en oeuvre le programme de (l'opérateur russe) Rosatom visant à raccorder la centrale aux réseaux électriques de Crimée", a dit le président d'Energoatom, Petro Kotin, à la télévision ukrainienne.

"Pour ce faire, il faut d'abord endommager les lignes électriques de la centrale reliées au système énergétique ukrainien. Du 7 au 9 août, les Russes ont déjà endommagé trois lignes électriques. En ce moment, la centrale fonctionne avec une seule ligne de production, ce qui est un mode de travail extrêmement dangereux", a-t-il ajouté.

"Lorsque la dernière ligne de production sera débranchée, la centrale sera alimentée par des groupes électrogènes fonctionnant au diesel. Tout dépendra alors de leur fiabilité et des stocks de carburant", a aussi prévenu Petro Kotin.

Située près de la ville d'Energodar sur le fleuve Dniepr, non loin de la péninsule ukrainienne de la Crimée (sud), la centrale, la plus grande d'Europe, possède six des 15 réacteurs ukrainiens, capables d'alimenter quatre millions de foyers. Elle est passée sous contrôle des troupes russes le 4 mars, peu après le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février.

Moscou et Kiev s'accusent depuis vendredi de la bombarder,sans qu'aucune source indépendante ne puisse confirmer. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de Tchernobyl.

"Toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire", a prévenu lundi matin le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. "J'espère que ces attaques prendront fin. En même temps, j'espère que l'AIEA pourra accéder à la centrale".

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait jugé samedi "de plus en plus alarmantes" les informations en provenance de Zaporijjia, dont l'un des réacteurs avait dû être arrêté après un bombardement la veille.

str-ybl/alc

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AUG 9

Plus de 3.000 civils évacués de l'est de l'Ukraine en une semaine #

8/9/2022, 2:36 PM
Kiev, UKR

Plus de 3.000 civils ont été évacués de la région de Donetsk, en proie aux combats dans l'est de l'Ukraine, depuis que les autorités ont rendu fin juillet ces évacuations obligatoires, a annoncé Kiev mardi.

"Au cours des six derniers jours, 3.000 habitants ont été évacués, dont presque 600 enfants et 1.400 femmes. Les évacuations obligatoires continuent", a déclaré sur sa chaîne Telegram Kyrylo Timochenko, le chef-adjoint de l'administration présidentielle.

Il a précisé que plus d'1,3 million de personnes avaient été évacuées de la région depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février et qu'il y avait "maintenant une population de 350.000 personnes, dont 50.000 enfants, sur le territoire de la région".

Kiev pousse depuis de plusieurs mois les civils à évacuer la région avec des résultats inégaux, nombre de ses habitants refusant de partir en évoquant des raisons financières ou parce qu'ils affirment n'avoir nulle part où aller.

Fin juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé que la décision avait été prise de rendre obligatoire l'évacuation de la région de Donetsk, notamment en prévision de l'hiver, la destruction des réseaux de distribution du gaz risquant de priver les logements de chauffage.

Au cours des dernières 24 heures, trois civils sont morts et 19 ont été blessés en raison des combats dans la région, a par ailleurs fait s voir la présidence mardi.

Après avoir conquis dans sa quasi-intégralité la région de Lougansk, les forces russes concentrent leur assaut sur celle voisine de Donetsk, en vue notamment de prendre Kramatorsk, sa principale ville dans la zone toujours sous contrôle ukrainien. L'avancée russe reste toutefois extrêmement lente.

tbm/bds

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AUG 9

Deux nouveaux navires chargés de céréales quittent l'Ukraine #

8/9/2022, 9:26 AM
Kiev, UKR

Deux nouveau navires chargés de 70.000 tonnes de céréales ont quitté mardi le port ukrainien de Tchornomorsk, sur la mer Noire, en vertu de l'accord sur la reprise des exportations de Kiev, a annoncé le ministère ukrainien de l'Infrastructure.

"Deux navires ont quitté le port de Tchornomorsk avec un volume total de cargaison de 70.000 tonnes. Le navire Rahmi Yaggi livrera 5.300 tonnes à la Turquie, et près de 65.000 tonnes de maïs seront livrées par le vraquier Ocean Lion à la Corée du Sud", a indiqué le ministère sur sa chaîne Telegram.

La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, qui permettent les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre depuis le 24 février et celles de produits agricoles russes malgré les sanctions occidentales.

Plusieurs navires ont déjà quitté l'Ukraine ces derniers jours.

Le blocage de millions de tonnes de céréales du fait de la guerre en Ukraine, l'un des principaux producteurs mondiaux tout comme la Russie, a provoqué une flambée des prix alimentaires dans les pays les plus pauvres et suscité la crainte d'une crise alimentaire mondiale.

bur-neo/at

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AUG 8

Centrale de Zaporijjia: Zelensky brandit le spectre de Tchernobyl #

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi lundi le spectre de la catastrophe de Tchernobyl et appelé à de nouvelles sanctions contre la Russie, suite à de nouvelles frappes à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia occupée par les Russes.

"Le monde ne doit pas oublier Tchernobyl et le fait que Zaporijjia est la plus grande centrale d'Europe. La catastrophe de Tchernobyl (en 1986), c'est l'explosion d'un réacteur et la centrale de Zaporijjia est dotée de six réacteurs", a-t-il déclaré lundi soir dans son adresse vidéo quotidienne.

Le site de la centrale de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, est sous contrôle russe depuis le 4 mars. Il a été bombardé à deux reprises à la fin de la semaine dernière, y compris à proximité d'un réacteur. Kiev et Moscou se sont mutuellement accusés de ces frappes.

"Il faut de nouvelles sanctions contre l'Etat terroriste et contre toute l'industrie nucléaire russe qui crée la menace de la catastrophe nucléaire", a poursuivi M. Zelensky.

Le réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl avait explosé le 26 avril 1986, provoquant le plus important accident nucléaire civil et dégageant un nuage radioactif qui s'est propagé sur toute l'Europe.

Un conflit de haute intensité ravage l'Ukraine depuis le 24 février, date à laquelle le président russe Vladimir Poutine a ordonné à son armée d'envahir le pays.

bur-neo/mba

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AUG 8

Zaporijjia: une centrale nucléaire prise dans la guerre en Ukraine #

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijiia, la plus grande d'Europe, occupée par les troupes russes, est au centre des préoccupations internationales sur fond de frappes sur le site, dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement.

Les bombardements la semaine dernière près d'un réacteur nucléaire de Zaporijjia (sud) ont poussé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à mettre en garde contre le "risque très réel de catastrophe nucléaire", tandis que Kiev a accusé Moscou de "terrorisme nucléaire".

Les craintes d'un accident ont ravivé des souvenirs douloureux de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986 dans l'Ukraine soviétique, qui a fait des centaines de morts et propagé une contamination radioactive à travers l'Europe.

Située près de la ville d'Energodar sur le fleuve Dnipro (Dniepr en russe), la centrale possède six des 15 réacteurs ukrainiens, capables d'alimenter quatre millions de foyers.

Les réacteurs ont tous été mis en service entre 1984 et 1995, selon l'agence d'État ukrainienne Energoatom, qui gère les centrales nucléaires du pays.

Les six réacteurs VVER-1000 de conception soviétique ont une capacité totale de production de près de 6.000 mégawatts.

Avant la guerre, la centrale produisait environ un cinquième de l'électricité ukrainienne. Le pays, qui possède d'importantes réserves d'uranium, est le septième producteur d'énergie nucléaire au monde, selon l'AIEA.

Alors république soviétique, l'Ukraine a commencé à développer l'énergie nucléaire dans les années 1970 avec la construction de Tchernobyl, près de la capitale Kiev, et a apporté des améliorations majeures à la sûreté nucléaire au fil des ans après la catastrophe provoquée par cette centrale en 1986.

La centrale de Zaporijjia est "relativement moderne", estime Mark Wenman, de l'Imperial College de Londres, notant que les composants de réacteur sont situés à l'intérieur d'un bâtiment de confinement fortement renforcé qui peut "résister à des chocs externes extrêmes, à la fois naturels et artificiels", comme un accident d'avion ou des explosions.

La centrale, située non loin de la péninsule ukrainienne de la Crimée (sud) annexée par Moscou en 2014, est passée sous contrôle des troupes russes le 4 mars, peu après le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février.

Lors des combats, l'armée russe avait ouvert le feu sur des bâtiments du site, suscitant déjà la crainte d'un accident nucléaire majeur. Les pompiers ont été empêchés d'accéder au site pour atteindre l'incendie pendant des heures.

Le fonctionnement de la centrale est assuré par des employés ukrainiens.

"Des Ukrainiens contrôlent les installations des réacteurs à la centrale nucléaire de Zaporijjia", a déclaré lundi à la télévision ukrainien Petro Kotine, le président d'Energoatom.

M. Kotine, qui appelle à déloger les occupants russes et à créer une "zone démilitarisée" sur le site de la centrale, estime qu'elle est occupée par "environ 500 soldats et 50 véhicules lourds, des tanks et des camions".

Il affirme que "les Russes ont enlevé une centaine d'employés de la centrale nucléaire" et qu'"un employé est mort après avoir été torturé".

Il a indiqué n'avoir "aucune information" sur un éventuel minage des installations, mais selon lui "les Russes ont miné la côte près de la centrale nucléaire" et "Il y a probablement des voitures chargées d'explosifs près du premier et du second réacteur".

Trois des six réacteurs étaient opérationnels début août. L'un des trois a été arrêté à la suite de bombardements qui ont endommagé une ligne de haute tension le 5 août.

L'AIEA a déclaré à plusieurs reprises qu'elle souhaitait organiser une inspection de la centrale de Zaporijjia. Les autorités ukrainiennes s'y sont initialement opposées, jugeant qu'une telle visite légitimerait l'occupation russe. Elles se montrent moins catégoriques ces derniers jours.

Le 21 juillet, l'Ukraine a accusé Moscou de déployer des armes lourdes dans la centrale après que la Russie a déclaré que les troupes ukrainiennes avaient tiré sur l'installation. Selon Energoatom, la Russie a déplacé des dizaines d'équipements militaires et des munitions dans la salle des machines du premier réacteur.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a accusé Moscou d'utiliser la centrale comme "une base militaire pour tirer sur les Ukrainiens, sachant qu'ils ne peuvent pas et ne riposteront pas".

Le 5 août, l'Ukraine a accusé les forces russes d'avoir mené des frappes près d'un réacteur. La Russie a elle désigné l'Ukraine comme auteur des frappes.

L'Ukraine, qui affirme qu'il y a environ 500 soldats russes dans la centrale, a appelé à la création d'une zone démilitarisée.

Malgré les tensions, Energoatom assure être toujours en contact avec le site et recevoir des données sur la surveillance des radiations. Il a déclaré lundi qu'Il n'y avait eu aucun changement dans les niveaux de radiations.

dt-neo/mba/emd

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AUG 8

Zaporijjia: une centrale nucléaire prise dans la guerre en Ukraine #

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijiia, la plus grande d'Europe, occupée par les troupes russes, est au centre des préoccupations internationales sur fond de frappes sur le site, dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement.

Les bombardements la semaine dernière près d'un réacteur nucléaire de Zaporijjia (sud) ont poussé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à mettre en garde contre le "risque très réel de catastrophe nucléaire", tandis que Kiev a accusé Moscou de "terrorisme nucléaire".

Les craintes d'un accident ont ravivé des souvenirs douloureux de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986 dans l'Ukraine soviétique, qui a fait des centaines de morts et propagé une contamination radioactive à travers l'Europe.

Située près de la ville d'Energodar sur le fleuve Dnipro (Dniepr en russe), la centrale possède six des 15 réacteurs ukrainiens, capables d'alimenter quatre millions de foyers.

Les réacteurs ont tous été mis en service entre 1984 et 1995, selon l'agence d'État ukrainienne Energoatom, qui gère les centrales nucléaires du pays.

Les six réacteurs VVER-1000 de conception soviétique ont une capacité totale de production de près de 6.000 mégawatts.

Avant la guerre, la centrale produisait environ un cinquième de l'électricité ukrainienne. Le pays, qui possède d'importantes réserves d'uranium, est le septième producteur d'énergie nucléaire au monde, selon l'AIEA.

Alors république soviétique, l'Ukraine a commencé à développer l'énergie nucléaire dans les années 1970 avec la construction de Tchernobyl, près de la capitale Kiev, et a apporté des améliorations majeures à la sûreté nucléaire au fil des ans après la catastrophe de Tchernobyl.

La centrale de Zaporijjia est "relativement moderne", estime Mark Wenman, de l'Imperial College de Londres, notant que les composants de réacteur sont situés à l'intérieur d'un bâtiment de confinement fortement renforcé qui peut "résister à des chocs externes extrêmes, à la fois naturels et artificiels", comme un accident d'avion ou des explosions.

La centrale, située non loin de la péninsule ukrainienne de la Crimée (sud) annexée par Moscou en 2014, est passée sous contrôle des troupes russes le 4 mars, peu après le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février.

Lors des combats, l'armée russe avait ouvert le feu sur des bâtiments du site, suscitant déjà la crainte d'un accident nucléaire majeur. Les pompiers ont été empêchés d'accéder au site pour atteindre l'incendie pendant des heures.

Le fonctionnement de la centrale est assuré par des employés ukrainiens.

Trois des six réacteurs étaient opérationnels début août. L'un des trois a été arrêté suite à des bombardements le 5 août qui ont endommagé une ligne de haute tension, ce qui a déclenché cet arrêt.

L'AIEA a déclaré à plusieurs reprises qu'elle souhaitait organiser une inspection de la centrale de Zaporijjia. Les autorités ukrainiennes s'y sont initialement opposées, jugeant qu'une telle visite légitimerait l'occupation russe. Elles se montrent moins catégoriques ces derniers jours.

Le 21 juillet, l'Ukraine a accusé Moscou de déployer des armes lourdes dans la centrale après que la Russie a déclaré que les troupes ukrainiennes avaient tiré sur l'installation. Selon Energoatom, la Russie a déplacé des dizaines d'équipements militaires et des munitions dans la salle des machines du premier réacteur.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a accusé Moscou d'utiliser la centrale comme "une base militaire pour tirer sur les Ukrainiens, sachant qu'ils ne peuvent pas et ne riposteront pas".

Le 5 août, l'Ukraine a accusé les forces russes d'avoir mené des frappes près d'un réacteur. La Russie a déclaré que l'Ukraine était derrière ces frappes.

L'Ukraine, qui affirme qu'il y a environ 500 soldats russes dans la centrale, a appelé à la création d'une zone démilitarisée.

Malgré les tensions, Energoatom assure être toujours en contact avec le site et recevoir des données sur la surveillance des radiations. Il a déclaré lundi qu'Il n'y avait eu aucun changement dans les niveaux de radiations.

dt-neo/mba

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AUG 8

Kiev dit avoir déjoué une tentative d'assassinat du ministre de la Défense #

Les services de sécurité ukrainiens ont affirmé lundi avoir déjoué une tentative d'assassinat du ministre de la Défense et du chef du renseignement militaire ukrainiens et avoir neutralisé plusieurs de ses organisateurs présumés.

Le SBU (services de sécurité de l'Ukraine) a annoncé sur son compte Telegram avoir "arrêté des tueurs des services secrets russes qui prévoyaient les assassinats" du ministre de la Défense Oleksiï Reznikov et du chef du renseignement militaire Kyrylo Boudanov". Il a diffusé une vidéo de ces arrestations sur laquelle on voit un groupe armé mettre à terre et menotter deux hommes en civil qui sont en train de se diriger vers une voiture.

L'interpellation de ces deux hommes, dont l'un est arrivé de Russie en Ukraine via le Bélarus, s'est déroulée à Kovel, dans le nord-ouest du territoire uktainien.

Selon le SBU, les personnes arrêtées préparaient "la liquidation physique" de ces deux hauts responsables de la défense ukrainienne ainsi que d'un "militant ukrainien connu" dont il ne cite pas le nom.

Chacun de ces meurtres devait être récompensé d'une somme allant de 100.000 à 150.000 dollars, a affirmé le SBU.

bur-neo/bds

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AUG 8

Ukraine: un tankiste russe condamné à 10 ans de prison pour avoir tiré sur un immeuble résidentiel #

Un tribunal ukrainien a condamné à 10 ans de prison un tankiste russe accusé d'avoir tiré sur un immeuble résidentiel, ont annoncé lundi les services ukrainiens de sécurité (SBU).

Le sergent Mikhaïl Koulikov, fait prisonnier au début de l'invasion russe de l'Ukraine, a été reconnu coupables de "violation des lois et coutumes de la guerre" par un tribunal de Tcherniguiv, dans le nord de l'Ukraine.

Selon le SBU, "il a été établi que le tankiste russe avait franchi le 24 février la frontière de l'Ukraine depuis le Bélarus" puis, avançant en direction de cette capitale régionale durement touchée par les combats, "bombardé des localités".

"Le 26 février, suivant l'ordre de son commandant, il a notamment tiré sur un immeuble résidentiel de 11 étages abritant des civils. Plusieurs appartements ont été détruits", poursuit le SBU, selon qui son char avait été intercepté peu après et le sergent Koulikov capturé.

En mai, la justice ukrainienne avait déjà condamné à la prison à vie un sous-officier russe de 21 ans, Vadim Chichimarine, pour le meurtre d'un civil, une peine abaissée en appel à 15 ans de prison. Il s'agissait du premier militaire russe à être jugé pour crime de guerre depuis le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février.

Deux soldats accusés d'avoir bombardé au lance-missile multiple deux villages dans la région de Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine, le premier jour de la guerre ont eux été condamnés à 11 ans de prison et plusieurs autres cas sont actuellement en train d'être jugés.

tbm/neo/mr

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AUG 8

L'Ukraine annonce la première arrivée à destination d'un navire chargé de céréales #

8/8/2022, 12:55 PM
Kiev, UKR

Un premier navire transportant des céréales exportées par l'Ukraine a accosté lundi à sa destination finale, la Turquie, a annoncé Kiev alors que l'arrivée d'un autre navire qui devait accoster dimanche au Liban a été retardée.

Le cargo turc Polarnet qui a quitté vendredi le port ukrainien de Tchornomorsk avec 12.000 tonnes de maïs, est arrivé comme prévu à destination après son inspection par le Centre de coordination conjointe (CCC) établi à Istanbul aux termes de l'accord international signé en juillet, a annoncé dans un communiqué le ministère ukrainien de l'Infrastructure.

"Cette première expérience réussie (...) nous permet d'être optimistes quant aux perspectives futures", a commenté le ministre ukrainien, Oleksandre Koubrakov, cité dans le communiqué et qui a remercié l'équipage du Polarnet pour avoir été un des premiers à tester ce mécanisme.

La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, qui permettent les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre depuis le 24 février et celles de produits agricoles russes malgré les sanctions occidentales.

Le Razoni, un cargo battant pavillon sierra-léonais qui avait quitté dès lundi 1er août le port ukrainien d'Odessa avec 26.000 tonnes de maïs et qui aurait dû accoster dimanche à Tripoli (Liban) n'est toujours pas arrivé à destination.

Selon l'ambassade ukrainienne au Liban, "l'acheteur final au Liban a refusé d'accepter la cargaison en raison du retard des conditions de livraison (cinq mois)".

"L'expéditeur est donc à la recherche d'un autre destinataire. Cela peut être au Liban ou dans un autre pays", a ajouté sur Twitter l'ambassade ukrainienne.

Huit navires au total ont pris la mer depuis la signature de l'accord, ont indiqué lundi matin les autorités ukrainiennes, qui espèrent que trois à cinq navires pourront partir quotidiennement d'ici à deux semaines.

tbm/neo/jg

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AUG 8

L'Ukraine veut que la centrale nucléaire bombardée soit une "zone démilitarisée" #

Le patron de l'agence nucléaire ukrainienne Energoatom a appelé lundi à la création d'une "zone démilitarisée" sur le site de la centrale nucléaire de Zaporijjia, touché par des bombardements pour lesquels Kiev et Moscou s'accusent.

"Ce qui doit être fait, c'est faire sortir les occupants du territoire de la centrale et créer une zone démilitarisée", a déclaré Petro Kotine dans une vidéo publiée sur la page Telegram d'Energoatom.

"il devrait y avoir une mission de gardiens de la paix qui inclurait aussi des experts de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) et d'autres organisations de sécurité", a-t-il poursuivi, estimant que la présence de l'armée russe sur place "crée le plus grand danger pour l'avenir, un accident impliquant des radiations ou même une catastrophe nucléaire".

Il a en outre accusé l'AIEA d'avoir eu "une réaction très molle" depuis que l'armée russe s'est emparée du site en mars.

Selon lui, la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Ukraine et d'Europe, est occupée par "environ 500 soldats et 50 véhicules lourds, des tanks et des camions".

Kiev et Moscou s'accusent mutuellement depuis vendredi de frappes à proximité des réacteurs de cette centrale nucléaire située dans le sud de l'Ukraine.

Le ministère russe de la Défense a affirmé lundi que la dernière frappe, dans la nuit de samedi à dimanche, a endommagé une ligne à haute tension fournissant de l'électricité à deux régions ukrainiennes. Samedi, un réacteur avait été arrêté après avoir été visé par des frappes.

Selon Petro Kotine, deux employés ukrainiens de la centrale ont été blessés dans ces frappes.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a souligné lundi que "toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire".

tbm/sg

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AUG 8

L'Ukraine frappe de nouveau un pont stratégique à Kherson #

Les forces ukrainiennes ont de nouveau frappé dans la nuit de dimanche à lundi un important pont de Kherson, ville du sud du pays occupée par les troupes russes, ont annoncé les autorités de Kiev.

"Quelle nuit pour les occupants dans la région de Kherson. Des frappes dans la zone du pont Antonovski", a affirmé sur Facebook un député régional, Serguiï Khlan.

Ces frappes ont été confirmées par la porte-parole du commandement sud des forces armées ukrainiennes, Natalia Goumeniouk.

"La conduite de tir que nous avons mise au point depuis plusieurs jours a des résultats. Les impacts sont considérables aussi bien pour le pont Antonovski que Kakhovski", un autre pont, a-t-elle déclaré à la télévision ukrainienne.

Le pont Antonovski, en banlieue de Kherson, est stratégique et vital pour le ravitaillement car il est le seul reliant la ville à la rive sud du Dniepr et au reste de la région de Kherson.

Il avait déjà été visé et partiellement détruit le 27 juillet, forçant l'armée russe à repenser ses chaînes logistiques. Des pontons mobiles auraient notamment été installés.

Kherson, capitale de la région éponyme, est située à quelques kilomètres à peine du front où les forces ukrainiennes annoncent depuis plusieurs semaines une contre-offensive afin de reconquérir ces territoires perdus dans les tous premiers jours de l'offensive russe contre l'Ukraine.

Essentielle pour l'agriculture ukrainienne, la région est aussi stratégique car limitrophe de la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014. En l'occupant, la Russie a pu constituer un pont terrestre pour relier la Crimée au territoire russe et aux autres régions ukrainiennes qu'elle occupe.

Les autorités d'occupation prévoient d'ailleurs un référendum d'annexion de Kherson et de la région voisine de Zaporijjia.

tbm/at

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LocationKiev - UKR
Date8/8/2022, 8:06 AM