Une technologie bluetooth de localisation des victimes d'avalanches développée à Grenoble #
Une technologie capable de localiser les victimes d'avalanches grâce aux signaux bluetooth de leur smartphone est développée à Grenoble au Laboratoire d'électronique et de technologie de l'information (LETI) du CEA, a indiqué mardi à l'AFP le responsable des recherches.
Toujours en phase de test, cette technologie en partie brevetée a été conçue et miniaturisée pour équiper des drones - petits et légers - susceptibles d'épauler les secours en montagne lors de recherches de victimes d'avalanches.
"On a eu l'idée de créer un dispositif autour d'un drone capable de balayer rapidement une surface pour mieux localiser les victimes", a déclaré Norbert Daniele, responsable de laboratoire au CEA-Leti.
"Voici deux ans qu'on travaille sur le traitement des signaux bluetooth et la miniaturisation des antennes. Les démos en laboratoire fonctionnent bien", a-t-il détaillé, précisant que des tests "sur site" seront menés "d'ici au début du printemps".
Le chercheur, qui encadre des pratiquants en montagne comme moniteur de ski d'alpinisme, a confié avoir été marqué par les avalanches qui ont coûté la vie ces dernières années à des skieurs à proximité de pistes balisées.
"On veut s'adresser à des pratiquants de ski alpin qui ne sont pas forcément équipés de Détecteur de victimes d'avalanches (DVA) et qui font du hors piste de proximité", a-t-il précisé.
Le drone pourra être programmé pour balayer la coulée au plus près de la neige, puis tenter de localiser des victimes grâce à un réseau d'antennes capables de "pointer la direction d'arrivée du signal provenant du téléphone".
"L'appareil taguera ensuite la zone à sonder avec une précision de l'ordre de 5 mètres", a ajouté M. Daniele.
Les chercheurs du CEA-Leti espèrent pouvoir s'appuyer sur les applications développées par les stations de ski pour permettre à l'utilisateur d'enclencher l'émission de signaux bluetooth très peu énergivores mais indispensables au fonctionnement de la technologie.
Ils planchent également sur un versant plus ambitieux du projet basé non plus sur les signaux bluetooth, mais sur le réseau cellulaire du smartphone.
L'idée retiendrait davantage les faveurs des gendarmes du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de l'Isère, avec qui ils travaillent en partenariat, "car le système a montré qu'on peut sauver des vies".
C'est en effet grâce à un dispositif similaire - mais non miniaturisé - qu'a été retrouvé le 28 janvier à Val d'Isère (Savoie) un randonneur non équipé de DVA enseveli durant trois heures sous une avalanche.
"C'était une première d'utiliser cet appareil dédié aux personnes perdues en forêt en milieu enneigé. C'est une technologie difficile à embarquer sur un drone et qui ne fonctionne pas partout mais elle montre que la localisation d'un smartphone en se basant sur le GSM est intéressante", a conclu M. Daniele.
bp/mb/sp
Inondations: l'état de catastrophe naturelle décrété "d'ici vendredi" (Darmanin) #
L'état de catastrophe naturelle concernant les régions touchées par les inondations de ces derniers jours sera décrété "d'ici vendredi", a assuré mercredi le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, devant l'Assemblée nationale.
Interrogé par le député de Charente-Maritime Jean-Philippe Ardouin (LRM), département particulièrement touché depuis le week-end dernier, le ministre de l'Intérieur a assuré que les territoires touchés "pourront disposer au plus vite des aides nécessaires à la reconstruction".
Plusieurs départements de Nouvelle-Aquitaine ont été touchés depuis plusieurs jours par d'importantes inondations, notamment les Landes, le Lot-et-Garonne, la Gironde, la Charente et la Charente-Maritime.
Dans la ville de Saintes, en particulier, le fleuve La Charente a atteint un pic de 6,20 m, niveau le plus élevé depuis près de 30 ans, avant d'amorcer une baisse depuis mardi.
Ces niveaux confirment une nouvelle crue "historique" qui dépasse celle de 2007 (5,64 m), mais sans atteindre les records de 1982 (6,84 m) et 1994 (6,67 m), année marquée par une visite en barque du président François Mitterrand à Saintes.
Au total, en Charente-Maritime, les secours avaient procédé mardi à plus de 600 interventions liées à l'événement météorologique "Justine" et aux crues consécutives des derniers jours, selon le contrôleur général Pascal Leprince, directeur du SDIS de Charente-Maritime.
Plus de 400 personnes ont été évacuées par les pompiers, mais au total "800 à 900 personnes" ont quitté leur domicile en comptant celles qui avaient pris leurs propres dispositions, selon M. Leprince.
els/pga/caz
Inondations sur la Charente: une lente décrue s'amorce #
Une décrue, qui s'annonce très lente, s'est amorcée mardi sur le fleuve Charente, dont seul un tronçon demeurait en vigilance orange, dans le secteur de Saintes, en Charente-Maritime, tandis que le département de la Charente, en amont, est repassé en jaune.
Selon le site Vigicrues, "les niveaux d'eau vont rester élevés sur l'ensemble du tronçon" Charente aval, avec une décrue prévue de quelques centimètres par jour, ainsi à 6,10 m mardi soir à Saintes par rapport au pic de près de 6,20 m atteint lundi, et environ 6 m attendus mercredi, selon le maire de la ville.
La baisse s'amorce "lentement" mardi, et "plus nettement à partir de mercredi", résume Vigicrues. Des pluies faibles à modérées étaient prévues sur le département mardi, mais plus que cela, la pente naturelle de la Charente et les marées faisaient obstacle à une décrue rapide.
"On le sait, les anciens le disent depuis toujours, la Charente est en pente très faible, environ 5 cm de pente pour chaque kilomètre de fleuve, donc il faut s'attendre à un lent écoulement des eaux", a expliqué le maire Bruno Drapron à l'AFP. "Et les gros coefficients de marée attendus ces prochains jours devraient, à marée haute, constituer un ralentisseur supplémentaire à cette décrue".
En ville, "on voit à l'oeil nu" un début de décrue, a-t-il ajouté, mais les opérations d'inventaire des dégâts et de nettoyage devront encore attendre plusieurs jours, retardant l'acheminement de matériel et personnel en renfort de villes voisines, a ajouté M. Drapron, qui prévoit le plus fort de cette activité "plutôt pour le week-end".
La Charente, particulièrement dans son secteur aval, a connu ces derniers jours une crue "historique", au plus haut depuis près de 30 ans, mais sans dépasser à Saintes les records de 1982 (6,84 m) et 1994 (6,67 m).
Sur la ville de 25.000 habitants, quelque 680 personnes évacuées sont passées par la mairie pour une aide au relogement, selon le maire, mais au total 800 à 900 ont quitté leur domicile, en comptant celles qui avaient pris leurs propres dispositions, selon le SDIS de Charente-Maritime.
Plus en amont sur la Charente, les secteurs de Jarnac et Cognac, également inondés, et la Boutonne, dans le secteur de Saint-Jean d'Angély, sont repassés en vigilance jaune.
pbl/pjl/sp
Inondations: à Saintes, la Charente a atteint son pic, décrue attendue #
La Charente a atteint lundi un pic de 6,20 m à Saintes, l'une des communes les plus sinistrées de Charente-Maritime où les niveaux du fleuve, au plus haut depuis près de 30 ans, devraient amorcer une baisse à partir de mardi, selon les prévisions.
Après des jours d'inquiétude, "le plateau de la crue" a été atteint lundi matin autour de 6,20 m, des niveaux confirmant une nouvelle crue "historique" qui dépasse celle de 2007 (5,64 m), mais sans atteindre les records de 1982 (6,84 m) et 1994 (6,67 m). La baisse des niveaux "devrait s'amorcer" dans la journée de mardi selon Vigicrues.
Dans cette commune de 25.000 habitants, situé en aval de la Charente, l'eau s'est infiltrée dans certaines rues devenues inaccessibles hormis en barque et sur des passerelles en bois.
"Moi je suis pompier professionnel, j'ai vécu l'inondation de 1994. Je ne m'attendais pas à ça", a assuré le maire de Saintes, Bruno Drapron, lors d'un déplacement de la secrétaire d'Etat chargée de la Biodiversité, Bérangère Abba.
Depuis le PC sécurité à la caserne de pompiers de Saintes, Mme Abba, qui venait de rencontrer des habitants, commerçants et acteurs mobilisés dans la ville inondée, a confirmé le début du processus pour la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.
"Les élus présents, (...) le maire (de Saintes) va me remettre les demandes de classement en état de catastrophe naturelle. C'est le premier pas qui enclenche la réunion de la commission qui devra établir cet état et enclenchera les remboursements et les questions d'assurance, qui doivent être les plus légères possibles" pour les sinistrés, a-t-elle expliqué.
"Cette crue a pu se maintenir en dessous des seuils critiques qu'on avait pu connaître en 1994 et 1982, mais ces événements sont difficilement contrôlables", a ajouté la secrétaire d'Etat.
"On peut imaginer beaucoup de réponses en termes de génie écologique, d'aménagement, d'entretien des cours d'eau mais rien qui ne puisse éviter malheureusement ce type d'événements exceptionnels puisque le réchauffement climatique nous promet de plus en plus d'événements de ce type", a-t-elle dit.
Plus de 300 sapeurs-pompiers, gendarmes et policiers, renforcés par des départements voisins, des bénévoles de la Protection civile et de la Croix-Rouge ont été déployés sur le terrain au secours des 22 communes sinistrées du département.
Ils ont procédé à plus de 600 interventions liées à l'événement météorologique "Justine" et aux crues consécutives des derniers jours, selon le contrôleur général Pascal Leprince, directeur du SDIS de Charente-Maritime.
Plus de 400 personnes ont été évacuées par les pompiers, mais au total "800 à 900 personnes" ont quitté leur domicile en comptant celles qui avaient pris leurs propres dispositions, selon M. Leprince.
Dans la région Nouvelle-Aquitaine, largement touchée par les inondations ces derniers jours, Charente-Maritime et Charente restaient lundi les derniers départements en vigilance orange pour crues. En Charente, si "la décrue est "amorcée sur l'ensemble du tronçon", elle est "ralentie par les précipitations", estime Vigicrues.
Outre la Nouvelle-Aquitaine, les crues ont également frappé la région Ile de France, où la Seine-et-Marne est lundi le seul département encore en vigilance orange selon Vigicrues, en particulier le tronçon entre Condé-Sainte-Libiaire (Seine-et-Marne) et Charenton-Le-Pont (Val-de-Marne), sans toutefois inquiéter outre mesure les autorités.
Dans le Val-de-Marne, pour faire face à la crue, la vanne du canal de Joinville-Le-Pont et de Saint-Maur a été mise en service pour réduire le débit de la Marne, alors qu'elle n'avait pas été enclenchée lors des inondations de 2018, selon le Conseil départemental.
leo-nal-clw/pga/lbx/nm
Inondations: à Saintes, la Charente a atteint son pic, décrue attendue #
La Charente a atteint lundi un pic de 6,20 m à Saintes, l'une des communes les plus sinistrées de Charente-Maritime où les niveaux du fleuve, au plus haut depuis près de 30 ans, devraient amorcer une baisse à partir de mardi, selon les prévisions.
Après des jours d'inquiétude, "le plateau de la crue" a été atteint lundi matin autour de 6,20 m, des niveaux confirmant une nouvelle crue "historique" qui dépasse celle de 2007 (5,64 m), mais sans atteindre les records de 1982 (6,84 m) et 1994 (6,67 m). La baisse des niveaux "devrait s'amorcer" dans la journée de mardi selon Vigicrues.
Dans cette commune de 25.000 habitants, situé en aval de la Charente, l'eau s'est infiltrée dans certaines rues devenues inaccessibles hormis en barque et sur des passerelles en bois.
"Moi je suis pompier professionnel, j'ai vécu l'inondation de 1994. Je ne m'attendais pas à ça", a assuré le maire de Saintes, Bruno Drapron, lors d'un déplacement de la secrétaire d'Etat chargée de la Biodiversité, Bérangère Abba.
Depuis le PC sécurité à la caserne de pompiers de Saintes, Mme Abba, qui venait de rencontrer des habitants, commerçants et acteurs mobilisés dans la ville inondée, a confirmé le début du processus pour la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.
"Les élus présents, (...) le maire (de Saintes) va me remettre les demandes de classement en état de catastrophe naturelle. C'est le premier pas qui enclenche la réunion de la commission qui devra établir cet état et enclenchera les remboursements et les questions d'assurance, qui doivent être les plus légères possibles" pour les sinistrés, a-t-elle expliqué.
"Cette crue a pu se maintenir en dessous des seuils critiques qu'on avait pu connaître en 1994 et 1982, mais ces événements sont difficilement contrôlables", a ajouté la secrétaire d'Etat.
"On peut imaginer beaucoup de réponses en termes de génie écologique, d'aménagement, d'entretien des cours d'eau mais rien qui ne puisse éviter malheureusement ce type d'événements exceptionnels puisque le réchauffement climatique nous promet de plus en plus d'événements de ce type", a-t-elle dit.
Plus de 300 sapeurs-pompiers, gendarmes et policiers, renforcés par des départements voisins, des bénévoles de la Protection civile et de la Croix-Rouge ont été déployés sur le terrain au secours des 22 communes sinistrées du département.
Ils ont procédé à plus de 600 interventions liées à l'événement météorologique "Justine" et aux crues consécutives des derniers jours, selon le contrôleur général Pascal Leprince, directeur du SDIS de Charente-Maritime.
Plus de 400 personnes ont été évacuées par les pompiers, mais au total "800 à 900 personnes" ont quitté leur domicile en comptant celles qui avaient pris leurs propres dispositions, selon M. Leprince.
Dans la région Nouvelle-Aquitaine, largement touchée par les inondations ces derniers jours, Charente-Maritime et Charente restaient lundi les derniers départements en vigilance orange pour crues. En Charente, si "la décrue est "amorcée sur l'ensemble du tronçon", elle est "ralentie par les précipitations", estime Vigicrues.
Outre la Nouvelle-Aquitaine, les crues ont également frappé la région Ile de France, où la Seine-et-Marne est lundi le seul département encore en vigilance orange selon Vigicrues, en particulier le tronçon entre Condé-Sainte-Libiaire (Seine-et-Marne) et Charenton-Le-Pont (Val-de-Marne), sans toutefois inquiéter outre mesure les autorités.
Dans le Val-de-Marne, pour faire face à la crue, la vanne du canal de Joinville-Le-Pont et de Saint-Maur a été mise en service pour réduire le débit de la Marne, alors qu'elle n'avait pas été enclenchée lors des inondations de 2018, selon le Conseil départemental.
leo-nal-clw/pga/lbx/nm
Inondations: encerclée par les eaux, la commune de Courcoury "redevient une île" #
Ils ont troqué la voiture pour le tracteur afin de rejoindre leur village : prise en étau par la crue de la Charente et de la Seugne, la commune de Courcoury et ses 703 habitants s'est transformée en île, cernée par les inondations en Charente-Maritime.
"Il y en a qui prennent le bateau pour aller sur l'île d'Yeu ou sur l'île d'Aix. Nous, on prend le tracteur et la remorque pour aller de notre petit village à la ville", s'amuse Stéphane Richard, valises à la main, habitant de Courcoury depuis sept ans.
Dans la matinée, une petite dizaine d'habitants avaient patienté dans le village limitrophe de Courpignac pour embarquer sur la remorque du tracteur vert mis en place par la mairie de Courcoury.
"On est partis vendredi soir de Courcoury en sachant que l'eau allait monter, on ne savait pas trop comment ça allait s'organiser donc on a pris des précautions", raconte le commercial, niché sur la remorque du tracteur permettant de franchir le gué pour rejoindre son logement.
"Notre commune est totalement isolée", ajoute Eric Bigot, maire de Courcoury. "La principale préoccupation, c'est de sortir les personnes qui vont travailler en dehors de notre commune", précise le maire, soulignant "l'importante solidarité des habitants".
"Je fais mes livraisons en tracteur maintenant. C'est pas simple mais on n'a pas le choix", raconte avec philosophie Anne, traiteur, n'ayant pas d'autres choix pour travailler que d'emprunter la navette mise en place par la municipalité pour assurer la continuité de ses livraisons.
Avec un pic atteint à 6,20 m dans la commune voisine de Saintes, Courcoury s'est rapidement retrouvée isolée du reste du département, sans toutefois atteindre les records de 1994 (6,67 m) ni celui de la crue centennale de 1982 (6,84 m).
"On a seulement deux accès sur Courcoury, et quand l'eau monte, on redevient une île", explique Jean-Michel Mellier, adjoint au maire de la commune. "Il y a des millénaires, Courcoury était une île, la nature reprend ses droits", poursuit l'élu.
Face à la montée des eaux, 62 habitants ont dû être évacués depuis le début de la crue, laissant 17 habitations vacantes, entièrement prises en charge par la municipalité.
"On a surélevé des meubles, on a évacué tout ce qui était électroménager. Tout est stocké en salle des fêtes au sec", détaille l'adjoint au maire.
Séparées par la Seugne, un affluent de la Charente, les maisons ne se situent pourtant qu'à une centaine de mètres du tracteur, mais la crue a rendu l'accès inaccessible, pour le plus grand plaisir des oies venues se baigner au pied de leurs habitations.
Les habitants attendent désormais avec "impatience" la décrue de la Charente, prévue "dans les jours qui viennent".
leo/pjl/cal
Inondations: à Saintes, la Charente a atteint son pic, décrue attendue mardi #
La Charente a atteint lundi un pic de 6,20 m à Saintes, l'une des communes les plus sinistrées de Charente-Maritime où les niveaux du fleuve, au plus haut depuis près de 30 ans, devraient amorcer une baisse à partir de mardi, selon les prévisions.
Après des jours d'inquiétude, "le plateau de la crue" a été atteint lundi matin autour de 6,20 m, des niveaux confirmant une nouvelle crue "historique" qui dépasse celle de 2007 (5,64 m), mais sans atteindre les records de 1982 (6,84 m) et 1994 (6,67 m). La baisse des niveaux "devrait s'amorcer" dans la journée de mardi selon Vigicrues.
Dans cette commune de 25.000 habitants, situé en aval de la Charente, l'eau s'est infiltrée dans certaines rues devenues inaccessibles hormis en barque et sur des passerelles en bois.
"Moi je suis pompier professionnel, j'ai vécu l'inondation de 1994. Je ne m'attendais pas à ça", a assuré le maire de Saintes Bruno Drapron lors d'un déplacement de la secrétaire d'Etat chargée de la Biodiversité Bérangère Abba.
Depuis le PC sécurité à la caserne de pompiers de Saintes, Mme Abba, qui venait de rencontrer des habitants, commerçants et acteurs mobilisés dans la ville inondée, a confirmé le début du processus pour la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.
"Les élus présents, (...) le maire (de Saintes) va me remettre les demandes de classement en état de catastrophe naturelle. C'est le premier pas qui enclenche la réunion de la commission qui devra établir cet état et enclenchera les remboursements et les questions d'assurance, qui doivent être les plus légères possibles" pour les sinistrés, a-t-elle expliqué.
"Cette crue a pu se maintenir en dessous des seuils critiques qu'on avait pu connaitre en 1994 et 1982, mais ces événements sont difficilement contrôlables", a ajouté la secrétaire d'Etat. "On peut imaginer beaucoup de réponses en termes de génie écologique, d'aménagement, d'entretien des cours d'eau mais rien qui ne puisse éviter malheureusement ce type d'événements exceptionnels puisque le réchauffement climatique nous promet de plus en plus d'événements de ce type".
Plus de 300 sapeurs-pompiers, gendarmes et policiers, renforcés par des départements voisins, des bénévoles de la Protection civile et de la Croix-Rouge ont été déployés sur le terrain au secours des 22 communes sinistrées du département.
Les secours ont procédé à plus de 600 interventions liées à l'événement météorologique "Justine" et aux crues consécutives des derniers jours, selon le contrôleur général Pascal Leprince, directeur du SDIS de Charente-Maritime.
Plus de 400 personnes ont été évacuées par les pompiers, mais au total "800 à 900 personnes" ont quitté leur domicile en comptant celles qui avaient pris leurs propres dispositions, selon M. Leprince.
Dans la région Nouvelle-Aquitaine, largement touchée par les inondations ces derniers jours, Charente-Maritime et Charente restaient lundi les derniers départements en vigilance orange pour crues. En Charente, si "la décrue est "amorcée sur l'ensemble du tronçon", elle est "ralentie par les précipitations", estime Vigicrues.
leo-nal/pbl/cal
Inondations dans le Sud-Ouest: Saintes face à la montée des eaux #
Deux départements de Nouvelle-Aquitaine restaient dimanche en vigilance orange pour crues, notamment la Charente-Maritime et particulièrement Saintes où la montée du fleuve Charente devrait atteindre lundi son pic autour de 6,20 m, selon les prévisions.
Bérangère Abba, secrétaire d'Etat chargée de la Biodiversité, se rendra demain lundi matin, auprès des habitants et commerçants sinistrés, et l'ensemble des acteurs mobilisés depuis ces derniers jours dans la commune de 25.000 habitants, l'une des plus touchées de Charente-Maritime par la montée des eaux.
Dans ce secteur, en aval de la Charente, les niveaux d'eaux qui atteignaient dimanche soir la cote de 6,15 m vont poursuivre leur "lente montée" jusqu'au "plateau" de la crue attendu lundi matin, autour de 6,20 m, selon Vigicrues.
Ces niveaux confirment une nouvelle crue "historique" qui dépasse celle de 2007 (5,64 m), mais sans atteindre les records de 1982 (6,84 m) et 1994 (6,67 m), année marquée par une visite en barque du président François Mitterrand à Saintes.
Dans cette région Nouvelle-Aquitaine, largement touchée par les inondations ces derniers jours, la Charente-Maritime et la Charente étaient dimanche les derniers départements maintenus en vigilance orange pour crues alors que dans les Landes, où la décrue se poursuit dans le secteur de Dax, l'alerte a été rétrogradée en jaune.
Les regards se tournent en particulier vers la Charente-Maritime avec des "crues significatives" sur une partie du fleuve Charente (moyenne et aval) et le tronçon Boutonne amont, classés en orange par Vigicrues.
Plus de 300 sapeurs-pompiers, gendarmes et policiers, renforcés par des départements voisins et des bénévoles de la Protection civile et de la Croix-Rouge sont déployés sur le terrain, au secours des 22 communes sinistrées. Les pompiers ont procédé à 528 interventions liées à l'événement météorologique "Justine" et aux crues consécutives, dont 155 dimanche selon le dernier point préfectoral.
Au total, 315 personnes ont été évacuées par les pompiers depuis le début des crues en Charente-Maritime, dont 246 à Saintes, selon la même source. Vendredi, les 92 détenus de la maison d'arrêt avaient été transférés à titre préventif vers d'autres établissements de la région afin d'anticiper d'éventuelles difficultés d'accès.
Sur place, des chefs d'entreprises se sont joints à l'élan de solidarité avec des dons de madriers et de parpaings, pour permettre aux habitants de se déplacer sur des passerelles et de surélever leurs meubles alors que l'eau s'est infiltrée dans certaines rues près du fleuve.
Si le centre-ville de Saintes est principalement touché, une dizaine de communes environnantes ont aussi les pieds dans l'eau, comme Courcoury, village de 700 âmes transformé en "une île" à la mi-journée, en raison de la route principale coupée, selon la directrice de cabinet du maire de Saintes, Pauline David.
Dans le département voisin de la Charente, la situation semblait en revanche stabilisée, selon la préfecture, comme à Angoulême où le fleuve a baissé de 30 cm en 24 heures. A Cognac, le "plateau" est atteint depuis la nuit de samedi avec un niveau d'eau qui se maintient à environ 7,50 m.
A Jarnac, la décrue est amorcée, avec moins 15 cm en 24 heures. Un de ses habitants, Jean-Brice, conducteur de travaux, assurait samedi: la Charente, "elle monte régulièrement mais jamais, jamais aussi haut. C'est impressionnant".
olg-nal/cbn
Inondations dans le Sud-Ouest: Saintes face à la montée des eaux #
Deux départements de Nouvelle-Aquitaine restaient dimanche en vigilance orange pour crues, notamment la Charente-Maritime et particulièrement Saintes qui fait face à une montée des eaux persistante.
Dans les Landes, la décrue qui se poursuit dans le secteur de Dax, a justifié une rétrogadation de l'alerte en jaune mais la Charente et la Charente-Maritime ont été maintenus en vigilance orange pour crues, conséquences des importantes précipitations liées au passage de la tempête Justine le week-end dernier.
Les regards sont en particulier tournés vers la Charente-Maritime avec des "crues significatives" sur l'ensemble de la Charente et le tronçon Boutonne amont, placés en alerte orange par Vigicrues.
Plus de 300 sapeurs-pompiers, gendarmes et policiers, renforcés par des départements voisins, sont mobilisés au secours des 22 communes sinistrées.
"Des moyens sont mobilisés pour appuyer en particulier la ville de Saintes" où la Charente est montée de 15 cm en 24 heures, entre mise à disposition de lits picots et d'un gymnase par la base-école de l'armée de l'air, selon la préfecture.
Des chefs d'entreprises se sont joints à l'élan de solidarité avec des dons de madriers et de parpaings, pour permettre aux habitants de circuler sur des passerelles et de surélever leurs meubles alors que l'eau s'est infiltrée dans certaines rues près du fleuve.
Selon la municipalité, 190 personnes ont déjà été évacuées par les secours.
Dans ce secteur, en aval de la Charente, les niveaux d'eaux vont poursuivre "une montée lente dans la journée de dimanche", avec "un plateau" de la crue attendu dans la journée de lundi, selon Vigicrues.
Sur ce tronçon, les prévisions prévoient une montée des eaux comprise entre 6,10 m et 6,20 m dimanche à Saintes, marquant une nouvelle crue "historique" qui dépasse celle de 2007 (5,64 m), mais sans atteindre les records de 1982 (6,84 m) et 1994 (6,67 m), année marquée par une visite en barque du président François Mitterrand. Selon Pauline David, directrice du cabinet du maire, le niveau pourrait atteindre 6,20 m dès 18H00 dimanche.
Si le centre-ville est principalement touché, d'autres communes environnantes ont aussi les pieds dans l'eau, comme Courcoury devenue "une île" à la mi-journée, en raison de la route principale coupée, selon la directrice de cabinet du maire de Saintes.
Dans le département voisin de la Charente, la situation semblait en revanche stabilisée à Cognac ainsi qu'à Angoulême même si dans ce dernier secteur, la "décrue pourrait être ralentie du fait des précipitations" selon Vigicrues.
A Jarnac, la décrue de la Charente est amorcée avec des niveaux prévus entre 12,05 m et 12,25 m à 22H00, quinze centimètres en moins qu'en journée. Jean-Brice, conducteur de travaux, et résident de Jarnac assurait samedi: "Elle monte régulièrement mais jamais, jamais aussi haut. C'est impressionnant".
olg-nal/ff/cal
Crue d'une rivière en Guadeloupe: le corps du dernier disparu retrouvé #
Le corps d'un homme de 70 ans, disparu depuis mercredi en Guadeloupe suite à une brusque montée des eaux en rivière, à Petit-Bourg, a été retrouvé, samedi, selon un communiqué de la préfecture.
"Un corps a été retrouvé. Il s'agit de la dernière personne disparue formellement identifiée par la famille", souligne le communiqué diffusé samedi soir, alors que d'importants moyens étaient déployés pour la troisième journée consécutive, dans cette zone de la Basse-Terre.
Mercredi après-midi, trois personnes, dont une fillette, en vacances sur l'île avaient été emportées par une crue soudaine en rivière: une femme de 45 ans, alors qu'elle franchissait un gué, à Capesterre-Belle-Eau, et à Petit-Bourg, au Saut de la Lézarde (NDLR : site dont l'accès était interdit) un homme de 70 ans (NDLR : résidant en région parisienne et venu voir ses proches en Guadeloupe) et une enfant de 5 ans qui se baignait avec sa famille.
Le corps sans vie de la fillette de 5 ans avait été retrouvé jeudi matin.
Nilla, la touriste finlandaise de 45 ans disparue à Capesterre-Belle-Eau, avait été retrouvée un peu plus tôt ce jour-là, blessée mais vivante, sur un rocher, environ 500 mètres en contrebas. Jointe par la radio RCI, elle a expliqué avoir été "emportée par le courant" puis "stoppée" par "une branche d'arbre" et avoir pu ainsi "sortir de l'eau".
La "miraculé", selon les propos d'un secouriste, a exprimé sa reconnaissance envers les pompiers, gendarmes et bénévoles partis à sa recherche. "Je tiens à les remercier, je leur dois la vie, je n'aurais pas survécu sans eux", at-elle reconnu.
La découverte du corps du troisième disparu "à l'embouchure de la rivière, dans la mangrove", selon RCI (Radio Caraïbes International) met ainsi un terme aux recherches.
Dans le communiqué diffusé samedi, le préfet de la Guadeloupe "réitère son appel à la population à la plus grande prudence aux abords des cours d'eau dont certains sont interdits d'accès et à la baignade et rappelle qu'il faut éviter tout franchissement de cours d'eau, ravine ou route qui semble inondée".
cre/ao