En Syrie, il faudra "plusieurs générations" pour déminer et reconstruire, selon Handicap International #
Après 10 ans de conflit en Syrie, "l'urgence ne s'est jamais arrêtée" et la reconstruction du pays s'étalera certainement sur "plusieurs générations", affirme Lucile Papon de Handicap International, ONG présente depuis 10 ans aux frontières de la Syrie.
L'association basée à Lyon a pris en charge plus de 1,8 million de réfugiés au Liban et en Jordanie, en Irak, en Egypte, ainsi qu'en Turquie avant de devoir quitter ce pays en 2016, détaille sa directrice régionale pour le Moyen-Orient de 2016 à fin 2020.
QUESTION : Quel premier bilan tirez-vous de cette décennie de guerre en Syrie?
REPONSE : "Il y a eu des moments où on a été sidéré par le niveau de violence atteint et le dépassement de toutes les lignes rouges. La communauté internationale n'a pas réussi à stopper le massacre. Et 90% des blessés dans les bombardements dans les zones urbaines et péri-urbaines sont des civils. A ce niveau-là, on ne peut plus parler de dommages collatéraux.
L'urgence ne s'est jamais arrêtée. Même à des périodes où on se disait que ça allait un peu se stabiliser, il y avait à nouveau une vague de déplacés. Aujourd'hui, il y a peut-être des bombardements moins massifs, mais ça ne s'est pas arrêté.
On doit à la nouvelle génération de poser un cadre minimal pour que ça ne se répète plus. L'enjeu pour nous et la communauté internationale est que cette nouvelle génération ne soit pas sacrifiée comme celle de leurs parents. C'est aussi un enjeu de stabilité dans la région.
Q: Quelles sont les perspectives pour les millions de Syriens partis vers des pays limitrophes comme le Liban ou la Jordanie?
R: "Les gens ne peuvent pas rentrer parce qu'ils ont peur, mais aussi parce qu'il n'y a aucune possibilité de se projeter du fait de la destruction massive du pays. Dans le pays, on a moins de 50% d'hôpitaux et centres de santé qui sont considérés en fonctionnement. A Raqqa (ex-bastion de l'EI) 80% des infrastructures sont détruites.
Ce qui est spécifique à la Syrie, c'est le niveau de destruction avec à la fois une multiplicité d'engins explosifs utilisés, qui rend techniquement très complexe le déminage, et les lieux urbains et péri-urbains de ces destructions qui posent encore des limites.
Il y a eu 225.000 utilisations d'armes explosives entre 2012 et 2019, à Alep, Idleb et en banlieue de Damas notamment. On estime par expérience que dans ces bombardements, il y a entre 10% et 30% d'échec d'explosion, ce qui entraîne un niveau jamais atteint de résidus d'explosifs couplés aux mines, engins artisanaux, etc. On compte déjà qu'il faudra plusieurs générations pour déminer, nettoyer et reconstruire. C'est un champs de ruines.
Aussi il faut aider les populations réfugiées à rester dans leurs pays d'accueil pour les prochaines décennies.
On travaille avec ces pays pour renforcer leurs services afin de pouvoir absorber ces populations, et avec les Nations unies à les pousser à ouvrir le champs de l'emploi. C'est la solution qui correspond le plus à la réalité par rapport au retour ou à la relocalisation vers d'autres pays".
Q: Quels sont les nouveaux défis liés à la crise du Covid-19 pour les réfugiés et les humanitaires?
R: "L'épidémie a clairement été une catastrophe pour les réfugiés qui travaillaient dans l'informel pour s'assurer un minimum de revenus. Les moments de confinement au début de la crise ont également été très compliqués, avec des personnes qui ne pouvaient plus se faire soigner ou accéder aux bons alimentaires, et des ONG limitées dans leurs mouvements. Ces populations ont moins d'accès aux soins que les autres, même si les autorités de ces pays ont conscience qu'il n'est pas dans leur intérêt de laisser proliférer des clusters.
Aujourd'hui, le problème réside surtout dans la crise économique induite qui se répercute sur ces populations, surtout au Liban où la situation se double d'une crise politique.
On doit donc maintenir une présence forte en attendant que la situation permette d'imaginer la reconstruction et le retour de réfugiés. Certains se disent que la crise syrienne est terminée parce qu'on n'entend plus parler de bombardements, mais la réalité c'est que ces personnes sont toujours là. Et les besoins restent immenses".
ag/fga/tes
Ouverture d'un procès pour le viol d'une prostituée trans sans-papiers à Paris #
Le procès d'un homme accusé d'avoir violé une prostituée transgenre, une Péruvienne en situation irrégulière, au Bois de Boulogne en 2018, s'est ouvert mardi devant la cour d'assises de Paris.
"J'assume mon entière responsabilité (...) Je reconnais les faits", a déclaré d'emblée l'accusé, un homme de 28 ans qui comparaît détenu. En réponse aux questions de la présidente, il a détaillé: il reconnait le viol et l'usage d'un couteau pour menacer la prostituée, Cristina.
L'accusé est jugé pour "viol commis sous la menace d'une arme", "vol", "récidive de recours à la prostitution".
Cristina, qui se prostituait au Bois de Boulogne, a déposé plainte le 8 novembre 2018 pour ce viol. Quand elle a dit à cet homme, qui ne voulait pas mettre de préservatif, qu'elle refusait un rapport sexuel non protégé, celui-ci a saisi un couteau pour la menacer, selon l'ordonnance de mise en accusation. Il lui a imposé une fellation, un rapport anal et frappé au visage.
L'accusé a été retrouvé grâce à la vidéosurveillance. Cristina, en état de choc, a dû être hospitalisée en psychiatrie.
La cour d'assises a commencé mardi matin à se pencher sur le profil de l'accusé, un ancien technicien administratif de la CPAM, licencié en 2018.
Au début de l'enquête, il avait nié les faits, donné différentes versions des faits puis avait admis avoir "perdu pied", après avoir consommé beaucoup d'alcool.
Un enquêteur de personnalité est revenu sur le passé de l'accusé, qui a dû fuir, enfant, la guerre civile dans son pays natal, le Congo. Il aurait, à 5 ans, subi une agression sexuelle, dans des conditions assez floues.
Il est arrivé en France à 10 ans, où il a été "ballotté d'hôtel en hôtel" avec sa famille, avant d'obtenir un logement social "dans un quartier sensible" de Sevran, en Seine-Saint-Denis, a expliqué l'enquêteur de personnalité.
Il a eu une seule relation stable, avec son épouse actuelle, mais "une cinquantaine de partenaires sexuelles dans sa vie, principalement des histoires d'un soir et des prostituées". Il se dit hétérosexuel, mais "reconnait une certaine attirance pour des transsexuels", a poursuivi l'enquêteur. Il avait d'ailleurs déjà eu "deux ou trois relations avec des prostituées trans".
A la barre, son épouse l'a décrit comme un "mari attentionné, à l'écoute", qui n'a "jamais été violent". "Quand on se disputait, il buvait", a-t-elle cependant reconnu.
"Est-ce que vous aviez remarqué son attirance pour d'autres formes de sexualité?", l'a interrogée la présidente. "Non. On avait des actes classiques".
Le procès se poursuit jusqu'à jeudi.
ctx/pa/bow
Enquête ouverte pour des tags racistes en Haute-Loire #
Une enquête en flagrance pour "dégradation par inscriptions à caractère raciste" a été ouverte par la gendarmerie, après la découverte d'une série de tags à Loudes (Haute-Loire), où réside un jeune Malien menacé d'expulsion, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
Le préfet de la Haute-Loire, Eric Etienne, a condamné "fermement cet acte et signalé les faits au procureur de la République du Puy-en-Velay", dans un communiqué.
Les inscriptions ont été découvertes vendredi puis à nouveau dimanche en bordure d'un rond-point fréquenté de cette commune de l'agglomération du Puy-en-Velay. Elles indiquent : "Continuer M. Etienne : OQTF pour tous ces nègres", "Bravo Monsieur le préfet, les noirs dehors" ou encore "Vive le Pen, Etienne et Papon".
"Elles ont depuis été effacées par les services du conseil départemental", a précisé à l'AFP le maire de Loudes, Laurent Barbalat, dénonçant des "propos inacceptables".
Madama Diawara, un Malien de 19 ans hébergé depuis décembre 2018 par un couple d'enseignants de Loudes, est sous le coup d'un Obligation de quitter le territoire français (OQTF) du préfet de la Haute-Loire, qui l'a par ailleurs assigné à résidence vendredi soir, après l'annulation de son placement en centre de rétention administrative par la cour d'appel de Lyon.
"L'examen du recours devant le tribunal administratif de Lyon de l'OQTF, qui était prévu mardi matin, a été reporté hier à une date ultérieure indéterminée", a déclaré à l'AFP Véronique de Marconnay, enseignante qui héberge le jeune homme.
DM/mb/shu
France: ni expulsion, ni papiers, les clandestins enfermés en période de pandémie #
Création de centres de rétention "Covid", allongement de la détention... Malgré la quasi-impossibilité d'expulser, la volonté du gouvernement français d'enfermer les étrangers clandestins, depuis l'essor de la pandémie, s'est accompagnée de violations de leurs droits, dénoncent les défenseurs des migrants.
Les conséquences de l'épidémie ont été "désastreuses", en prison et surtout dans les centres de rétention administrative (CRA), où les personnes en situation irrégulière sont enfermées en attente de leur expulsion, a résumé lundi soir l'observatoire de l'enfermement des étrangers (OEE), lors d'une conférence qui faisait le bilan d'une année sous état d'urgence sanitaire.
La pandémie a rendu les expulsions presque irréalisables, en raison de la fermeture des frontières extérieures de l'Europe.
David Rohi, responsable de la rétention à l'association La Cimade, a notamment cité les centaines d'Algériens enfermés "alors qu'aucune expulsion n'a eu lieu vers l'Algérie depuis un an".
De fait, les expulsions ont chuté de 51,8% en 2020, avec 9.111 personnes éloignées contre près de 19.000 l'année précédente. En particulier, la part des étrangers non-Européens renvoyés hors de l'UE a chuté de 62,4%.
"Aujourd'hui, on est à 70/80% d'occupation, voire 100% ponctuellement" dans les CRA, où se sont développés ces derniers mois "de nombreux foyers épidémiques", poursuit David Rohi.
"La logique a été de continuer à tout prix l'enfermement et la tentative d'expulsion au gré de violations massives des droits", assène-t-il.
Pour maintenir le fonctionnement de ces centres, les autorités ont transformé en "CRA Covid" deux d'entre eux, à Vincennes et Palaiseau, en région parisienne, pour y transférer tous les retenus infectés par le virus.
Et quand des étrangers refusent, afin d'échapper à l'expulsion, de se soumettre aux tests Covid, désormais exigés par de nombreux pays d'origine pour accepter leurs ressortissants, ils sont condamnés à des peines de prison ferme ou avec sursis.
Ces refus entraînent, "par dizaines", des peines de prison ferme ou avec sursis, reprend David Rohi, de la Cimade. Et déclenchent des "cycles délétères" de rétention, d'emprisonnement, puis de retour en rétention.
Pour Vincent Souty, membre de l'ADDE (Avocats pour la défense des droits des étrangers): "Avec la crise, il y a peut-être eu moins de retenus, mais les durées de rétention ont explosé".
"En termes de droit", "on est sur un retour en arrière de 30 ans", a renchéri David Pénicaud, un responsable de l'Anafé (Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers).
sha/pga/dlm/thm
Un an de pandémie, "30 ans" de recul pour l'enfermement des étrangers #
Création de centres de rétention "Covid", allongement de la détention... Malgré la quasi-impossibilité d'expulser, la volonté du gouvernement "d'enfermer à tout prix" les étrangers, depuis l'essor de la pandémie, s'est accompagnée de "violations massives" des droits, dénoncent les défenseurs des migrants.
Les conséquences de l'épidémie ont été "désastreuses" sur ces exilés, en prison et surtout dans les centres de rétention administrative (CRA), où les personnes en situation irrégulière sont enfermées en attente de leur expulsion, a résumé lundi soir l'observatoire de l'enfermement des étrangers (OEE), lors d'une conférence qui faisait le bilan d'une année sous état d'urgence sanitaire.
Justement, après quelques fermetures de CRA lors du premier confinement, les placements s'y sont poursuivis "à contre-courant de l'évolution de l'épidémie", alors que les expulsions étaient devenues presque irréalisables, en raison de la fermeture des frontières extérieures de l'Europe, a fustigé David Rohi, responsable de la rétention à l'association La Cimade.
Ce dernier cite notamment le cas "emblématique" de centaines d'Algériens inlassablement enfermés "alors qu'aucune expulsion n'a eu lieu vers l'Algérie depuis un an".
De fait, les expulsions ont chuté de 51,8% en 2020, avec 9.111 personnes éloignées contre près de 19.000 l'année précédente. En particulier, la part des étrangers non-Européens renvoyés hors de l'UE a chuté de 62,4%.
"Aujourd'hui, on est à 70/80% d'occupation, voire 100% ponctuellement" dans les CRA, où se sont développés ces derniers mois "de nombreux foyers épidémiques", poursuit David Rohi.
"La logique a été de continuer à tout prix l'enfermement et la tentative d'expulsion au gré de violations massives des droits", assène-t-il.
Pour maintenir le fonctionnement de ces centres, les autorités ont transformé en "CRA Covid" deux d'entre eux, à Vincennes et Palaiseau, en région parisienne, pour y transférer tous les retenus infectés par le virus.
Leur existence "n'est justifiée ni par le droit pénal, ni par le droit des étrangers", observe Vincent Souty, membre du Syndicat des avocats de France (SAF), qui y voit un "durcissement" de la politique d'enfermement.
Ce dernier se manifeste également, selon l'OEE, par la "répression" à l'égard des étrangers qui refusent, afin d'échapper à l'expulsion, de se soumettre aux tests Covid, désormais exigés par de nombreux pays d'origine pour accepter leurs ressortissants.
Ces refus entraînent, "par dizaines", des peines de prison ferme ou avec sursis, reprend David Rohi, de La Cimade. Et déclenchent des "cycles délétères" de rétention, d'emprisonnement, puis de retour en rétention.
D'ailleurs, estime Patrick Berdugo, membre de l'ADDE (Avocats pour la défense des droits des étrangers), "beaucoup d'administrations se servent des tests PCR (positifs) pour les garder en rétention, en réalisant des tests au 89e jour (sur 90 maximum de rétention), alors qu'il n'y a aucune perspective d'éloignement".
Son confrère Vincent Souty résume: "Avec la crise, il y a peut-être eu moins de retenus, mais les durées de rétention ont explosé".
Des zones grises sont également apparues du côté des frontières, où l'on constate bien une réduction drastique des flux de passage mais où "l'enfermement continue", constate l'Anafé (Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers).
S'y est imposée "une forme d'arbitraire", depuis qu'est apparue la notion de "motif impérieux" pour les voyages, explique David Pénicaud, un responsable de l'association.
"On assiste à une extension des refus d'entrée à des ressortissants européens qui bénéficiaient de la libre circulation", et qui peuvent désormais se retrouver enfermés dans les zones d'attentes aéroportuaires, assure-t-il.
D'autant que "le refus d'entrée sur le territoire pour cause de Covid est difficile à contester", reconnaît Me Berdugo.
Reste qu'"en termes de droit", reprend David Pénicaud, "on est sur un retour en arrière de 30 ans".
sha/pga/dlm
Syrie: Macron plaide à nouveau pour une solution politique, dix ans après le début du conflit #
Dix ans après le début de la guerre en Syrie, le président français Emmanuel Macron a de nouveau plaidé lundi pour "une solution politique, la seule possible", dans un conflit resté jusqu'ici sans issue.
"Au peuple syrien je veux dire: nous n'abandonnerons jamais ce combat", a tweeté le président français.
"Nous restons à ses côtés pour répondre aux besoins humanitaires, défendre le droit international, lutter contre l'impunité, trouver enfin une solution politique, la seule possible", a-t-il ajouté.
Faute d'avancée sur le terrain politique, la France s'efforce de maintenir une action humanitaire pour aider la population.
Le 15 mars 2011, dans le sillage du Printemps arabe, un mouvement de protestation éclatait en Syrie, gouvernée d'une main de fer depuis 40 ans par la famille Assad, avant de tourner à la guerre civile.
Le conflit, déclenché par la répression dans le sang des manifestations pour la démocratie, a fait plus de 387.000 morts. Aujourd'hui, les combats ont baissé en intensité mais les plaies restent grandes ouvertes et la paix lointaine.
"La France, avec ses partenaires de l'Union européenne, continuera de conditionner la reconstruction de la Syrie et la normalisation des relations avec Damas à la mise en oeuvre d'une solution politique crédible", a déclaré le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian.
"Les élections présidentielles prévues cette année en Syrie ne seront ni libres ni régulières. Elles ne pourront être utilisées comme outil de contournement de cette solution politique", a-t-il relevé dans un communiqué.
Jean-Yves Le Drian a aussi pointé la responsabilités de la Russie et de l'Iran, soutiens du président Bachar al-Assad, dans le conflit.
"La responsabilité de ce drame revient au régime syrien et à ses appuis extérieurs", a-t-il dit en dénonçant "l'une des entreprises criminelles et des crises humanitaires les plus graves depuis la Seconde guerre mondiale".
leb-vl/dlm
France: des personnalités appellent Bakou à libérer les prisonniers arméniens #
Des responsables politiques français, universitaires, artistes, intellectuels ont lancé un appel à "libérer les prisonniers de guerre arméniens" en Azerbaïdjan et à respecter ainsi une clause de l'accord de cessez-le-feu signé en novembre, selon une organisation arménienne française.
Au total, 150 personnalités "de premier plan", comprenant d'anciens ministres, de nombreux élus, des écrivains, des journalistes ou des représentants du monde de la culture comme la cantatrice Nathalie Dessay et le réalisateur Costa Gavras, ont signé cet appel qui presse aussi la France, "coprésidente du Groupe de Minsk, en charge des négociations pour une résolution pacifique du conflit, d'user de toute son autorité pour obtenir la libération" de ces prisonniers, selon un communiqué publié lundi par le Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF).
"On estime à deux cents" le nombre d'Arméniens toujours détenus", malgré la signature le 9 novembre 2020 d'un d'accord de cessez-le-feu pour mettre fin à six semaines de combats pour le contrôle du Nagorny Karabakh entre Azerbaïdjanais et Arméniens. Ce conflit a fait plus de 6.000 morts.
Selon les signataires, Bakou a taxé de "terroristes" ces Arméniens parce qu'ils ont été capturés après le 9 novembre. Mais "ces soldats étaient à cette date pris au piège dans la poche d'Hadrout, l'un des principaux fronts lors du conflit", expliquent-ils en fustigeant un "prétexte" revenant à violer l'accord de novembre.
Pour eux, la libération des prisonniers "apparaît comme le préalable à l'établissement d'une paix négociée (...) dans cette région qui ne doit pas être abandonnée à la loi du totalitarisme, du panturquisme et de la barbarie".
"La pratique systématique des crimes de guerre perpétrés par la partie azerbaïdjanaise tout au long de son offensive (...) laisse craindre le pire pour ceux dont le sort est désormais soumis à l'arbitraire d'un régime classé parmi les tous derniers de la planète dans le rapport sur la liberté et la démocratie que vient de publier Freedom House" - "qui confirme" de précédents rapports, déplorent-ils.
La Turquie a soutenu l'Azerbaïdjan contre les forces arméniennes dans cette enclave montagneuse du Caucase, disputée depuis des décennies. Les combats ont débouché sur un accord de cessation des hostilités négocié sous l'égide de Moscou, qui a acté une déroute militaire arménienne et accordé d'importants gains territoriaux à Bakou.
jg/vl/mr
Syrie: Macron plaide à nouveau pour une solution politique, dix ans après le début du conflit #
Dix ans après le début de la guerre en Syrie, le président français Emmanuel Macron a de nouveau plaidé lundi pour "une solution politique, la seule possible", dans un conflit resté jusqu'ici sans issue.
"Au peuple syrien je veux dire: nous n'abandonnerons jamais ce combat", a tweeté le président français.
"Nous restons à ses côtés pour répondre aux besoins humanitaires, défendre le droit international, lutter contre l'impunité, trouver enfin une solution politique, la seule possible", a-t-il ajouté.
Faute d'avancée sur le terrain politique, la France s'efforce de maintenir une action humanitaire pour aider la population.
Le 15 mars 2011, dans le sillage du Printemps arabe, un mouvement de protestation éclatait en Syrie, gouvernée d'une main de fer depuis 40 ans par la famille Assad, avant de tourner à la guerre civile.
Le conflit, déclenché par la répression dans le sang des manifestations pour la démocratie, a fait plus de 387.000 morts. Aujourd'hui, les combats ont baissé en intensité mais les plaies restent grandes ouvertes et la paix lointaine.
leb/ggy/shu
Le boycottage de produits israéliens à nouveau devant un tribunal français #
La directrice de publication du site Europalestine est assignée mardi devant la justice française par l'entreprise pharmaceutique israélienne Teva pour avoir relayé un appel au boycott lancé dans cette ville par des militants de la cause palestinienne.
Olivia Zemor comparaît devant le tribunal correctionnel de Lyon (centre) pour diffamation et incitation à la discrimination économique après avoir fait état sur son site, sous le titre "Teva, on n'en veut pas", de l'action de militants lyonnais pro-palestiniens devant la plus grande pharmacie de cette ville.
La société Teva Santé, implantée en France et dont la maison-mère a son siège en Israël, est le leader mondial des médicaments génériques.
Vêtus de sweats verts sur lesquels on pouvait lire "Free Palestine" et "Boycott Israël", des activistes incitaient les consommateurs à ne pas acheter de médicaments produits par la société Teva.
L'action s'inscrivait dans le mouvement BDS ("boycott, désinvestissement et sanctions"), une campagne mondiale de boycott économique, culturel ou scientifique d'Israël, visant à obtenir la fin de l'occupation et de la colonisation israélienne des Territoires palestiniens.
"Teva n'est pas impliqué dans un conflit géopolitique, ethnique ou religieux, et ces actions gênent son activité économique", commente Me Frédéric Jeannin, avocat de la société pharmaceutique.
L'affaire, qui aurait initialement dû être jugée lors du premier confinement, arrive au tribunal après qu'en juin dernier, un arrêt de la Cour européenne des droits de l'Homme a condamné la France dans une affaire similaire (des militants s'étaient infiltrés dans un supermarché d'Alsace pour y appeler au boycott de produits israéliens).
La CEDH avait alors estimée que les faits "relevaient de l'expression politique et militante".
"J'espère que les juges lyonnais sauront faire du droit, sans se laisser influencer, en lisant bien l'arrêt de la CEDH qui dit que nos actions ne relèvent pas de la discrimination", indique Mme Zemor pour qui "la France est le seul pays au monde qui fait des procès aux militants qui dénoncent la politique d'assimilation et d'apartheid d'Israël".
Trois associations de défense d'Israël et de lutte contre l'antisémitisme se sont également portées parties civiles aux côtés de Teva dans cette affaire.
ari/fga/shu
Le boycott de produits israéliens à nouveau devant un tribunal français #
La directrice de publication du site Europalestine est assignée mardi devant le tribunal correctionnel de Lyon par l'entreprise pharmaceutique israélienne Teva pour avoir relayé un appel au boycott lancé dans cette ville par des militants de la cause palestinienne.
Olivia Zemor comparaît pour diffamation et incitation à la discrimination économique après avoir fait état sur son site, sous le titre "Teva, on n'en veut pas", de l'action de militants lyonnais pro-palestiniens devant la plus grande pharmacie de cette ville.
La société Teva Santé, implantée en France et dont la maison-mère a son siège en Israël, est le leader mondial des médicaments génériques.
Vêtus de sweats verts sur lesquels on pouvait lire "Free Palestine" et "Boycott Israël", des activistes incitaient les consommateurs à ne pas acheter de médicaments produits par la société Teva.
L'action s'inscrivait dans le mouvement BDS ("boycott, désinvestissement et sanctions"), une campagne mondiale de boycott économique, culturel ou scientifique d'Israël, visant à obtenir la fin de l'occupation et de la colonisation israélienne des Territoires palestiniens.
"Teva n'est pas impliqué dans un conflit géopolitique, ethnique ou religieux, et ces actions gênent son activité économique", commente Me Frédéric Jeannin, avocat de la société pharmaceutique.
L'affaire, qui aurait initialement dû être jugée lors du premier confinement, arrive au tribunal après qu'en juin dernier, un arrêt de la Cour européenne des droits de l'Homme a condamné la France dans une affaire similaire (des militants s'étaient infiltrés dans un supermarché d'Alsace pour y appeler au boycott de produits israéliens).
La CEDH avait alors estimée que les faits "relevaient de l'expression politique et militante".
"J'espère que les juges lyonnais sauront faire du droit, sans se laisser influencer, en lisant bien l'arrêt de la CEDH qui dit que nos actions ne relèvent pas de la discrimination", indique Mme Zemor pour qui "la France est le seul pays au monde qui fait des procès aux militants qui dénoncent la politique d'assimilation et d'apartheid d'Israël".
Trois associations de défense d'Israël et de lutte contre l'antisémitisme se sont également portées parties civiles aux côtés de Teva dans cette affaire.
ari/fga/shu
"Un cumul de vulnérabilités": le procès rare d'un viol sur une prostituée trans sans-papiers #
C'est un procès rare qui démarre mardi aux assises à Paris: celui d'un homme accusé d'avoir violé une prostituée transgenre, Cristina, une Péruvienne en situation irrégulière. Un cumul des précarités qui fait des femmes comme elle des proies de choix pour les agresseurs.
Cristina, Angie, Claudia: leurs histoires se ressemblent à s'y méprendre. Ces personnes trans ont commencé à se prostituer au bois de Boulogne à Paris, après être arrivées du Pérou, de Colombie, d'Equateur. Elles n'ont pas de papiers, ne parlent pas français. Et ont subi des agressions, jusqu'au viol avec violences.
De mardi à jeudi, Cristina va être confrontée devant la cour d'assises à l'homme accusé de l'avoir violée, retrouvé grâce à la vidéosurveillance. Un procès rarissime car ces femmes fragiles déposent rarement plainte et les investigations peinent à aboutir.
Retour en novembre 2018: selon l'accusation, l'homme aborde Cristina pour lui demander ses tarifs puis la viole sans préservatif, en la menaçant d'un couteau. Il est aussi soupçonné de lui avoir volé 150 euros.
Cristina a dû être hospitalisée en psychiatrie. Elle n'a pas retravaillé. Faute de moyens, elle n'a plus eu de logement stable et a dû interrompre son traitement hormonal.
Son avocat, Julien Fournier, s'est battu pour que l'affaire ne soit pas jugée en correctionnelle. "Si on est victime de viol, on n'est pas victime d'un délit. (...) La reconnaissance de l'aspect criminel est extrêmement importante".
Les femmes comme Cristina "sont les personnes les plus vulnérables: d'origine étrangère, sans titre de séjour, prostituées, trans", souligne l'avocat. "Il faut les protéger".
Pour le chercheur de l'université de Reims José Reyes, "la plupart viennent en France pour exercer leur activité de prostitution, sortir de la pauvreté, continuer leur transition (d'un genre à l'autre, ndlr) dans de meilleures conditions".
Angie avait besoin d'argent à son arrivée en 2019. Une copine lui a conseillé d'aller travailler au bois de Boulogne. Après Cristina, cette Colombienne verra-t-elle un jour son violeur dans le box des accusés?
En février 2020, un homme lui demande de "faire l'amour" pour 10 euros, raconte Angie à l'AFP. "Je ne travaille pas pour 10 euros", lui répond-elle. Mais il l'attrape par les cheveux. "J'étais en talons hauts, je ne pouvais pas fuir. Je me suis laissée faire. Il a tout fait avec violence". Sans préservatif et bien sûr sans payer.
Elle n'a pas déposé plainte. "Une amie m'a dit: la police ne fera rien". L'homme est revenu un mois plus tard. "Il me jette par terre. Il me frappe avec son poing". Angie se souvient du goût du sang sur son visage, du viol. Il lui a volé 30 euros dans ses collants, 70 euros dans ses gants.
Angie s'est rendue à l'hôpital pour soigner ses plaies. Une infirmière l'a envoyée au service médico-judiciaire de l'Hôtel-Dieu. Une enquête est en cours. Cette brune aux longs cheveux a toujours la marque des coups sur l'arcade sourcilière.
Il y a aussi Claudia, en France depuis neuf ans. "Je suis venue parce que la situation n'était pas bonne en Equateur. (...) Au bois, il y a des clients qui paient bien".
Mais en juillet 2019, à deux pas du restaurant chic le Pré Catelan, un homme lui demande combien elle prend. "Puis il m'a regardé en rigolant et a dit: +Je ne paie jamais+". Il l'a frappée à la tête, elle s'est réveillée à l'hôpital.
"J'ai peur de travailler. Je fais le minimum, juste pour gagner de quoi survivre", raconte-t-elle à l'AFP.
Angie et Claudia pensent avoir été agressées par le même homme.
Toutes deux, comme de nombreuses autres "compañeras", sont soutenues par Giovanna Rincon, directrice de l'association Acceptess-T, défendant les droits des personnes transgenres. "Elles cumulent les vulnérabilités. C'est l'extrême exclusion", dit-elle.
L'agresseur "part du principe que personne ne va les défendre, qu'il peut donc tout leur faire subir". Elle dresse le profil type: un homme qui n'assume pas son attirance pour des personnes trans et qui veut la leur faire payer. Ou un homme qui "veut juste assouvir ses besoins", mais gratuitement, car pour lui, "ça ne coûte rien une femme trans".
Le procès de Cristina démarrera un an après la mort de Jessyca Sarmiento, une prostituée péruvienne transgenre renversée par un automobiliste dans le bois de Boulogne. L'acte était délibéré selon des témoins.
En août 2018, c'est Vanesa Campos, elle aussi Péruvienne, qui avait été retrouvée agonisante, près de son abri de fortune, quelques draps tendus dans le bois. Neuf hommes doivent être jugés aux assises, dont trois pour meurtre.
ctx/lbx/nm
Essais nucléaires en Polynésie: appel à manifester contre les "crimes" de la France #
Le leader indépendantiste polynésien Oscar Temaru a appelé à manifester contre "les 193 crimes commis par l'Etat français", en référence aux 193 essais nucléaires réalisés en Polynésie, entre 1966 et 1996, après une enquête sur l'exposition à la radioactivité des populations de cet archipel français du Pacifique.
Publiée mardi dernier, une enquête du média français d'investigation en ligne Disclose juge la radioactivité reçue par certains Polynésiens "deux à dix fois supérieure" aux estimations de l'organisme public de recherches sur l'énergie, appelé le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), suite aux six essais nucléaires les plus contaminants.
Cette enquête estime aussi que l'ensemble de la population polynésienne a pu être touchée, soit 110.000 personnes à l'époque des essais atmosphériques.
Dans un communiqué, le CEA s'est défendu d'avoir sous-évalué le niveau de radioactivité dans son rapport publié en 2006 par le ministère français de la Défense.
"L'analyse de ces articles montre que, si des différences existent entre les mesures utilisées par leurs auteurs et par le CEA, ces différences n'induiraient pas de modification significative des doses auxquelles la population de Polynésie française a été exposée", a-t-il affirmé.
Interrogé par l'AFP, le CEA a affirmé que s'il devait refaire les calculs, "la méthode utilisée serait la même aujourd'hui qu'à l'époque".
Oscar Temaru a invité les Polynésiens à un rassemblement pacifiste le 17 juillet, date anniversaire de l'essai nucléaire Centaure en 1974, le tir jugé le plus dangereux pour les Polynésiens.
Il a souhaité, dans un communiqué vendredi, que la France reconnaisse "sa faute". En 2018, il avait déposé une plainte pour crime contre l'humanité contre la France auprès de la Cour pénale internationale.
L'enquête de Disclose a provoqué des réactions indignées d'autres élus polynésiens.
"C'est la preuve éclatante d'un mensonge d'Etat", a déclaré le député Moetai Brotherson, proche d'Oscar Temaru. "Je ne pouvais pas imaginer qu'un président de la République pouvait nous mentir et nous tromper", a commenté Gaston Flosse, président de la Polynésie française à l'époque des essais nucléaires et ami du président français aujourd'hui décédé, Jacques Chirac.
Plus haute autorité de l'Etat en Polynésie française, le haut-commissaire Dominique Sorain a de son côté réfuté tout mensonge de la France.
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Haute-Loire: remise en liberté d'un jeune Malien menacé d'expulsion #
Un jeune Malien menacé d'expulsion par la préfecture de la Haute-Loire a été libéré vendredi soir du centre de rétention administrative où il avait été transféré mardi, a-t-on appris samedi auprès de sa famille d'accueil.
"La cour d'appel de Lyon a ordonné la remise en liberté de Madama, que nous avons ramené à la maison hier soir", a déclaré à l'AFP Eric Durupt, l'enseignant qui, avec sa compagne, héberge depuis plus de deux ans dans la région du Puy-en-Velay Madama Diawara, âgé de 19 ans.
Le jeune homme s'est aussitôt vu notifier par la préfecture une assignation à résidence, avec obligation de pointer quatre fois par semaine auprès de la gendarmerie, selon sa famille d'accueil et une représentante du réseau Education sans frontières de la Haute-Loire, Christine Chevalier.
Mardi prochain, un recours contre l'obligation de quitter le territoire français qui a été prise à son encontre par le préfet de la Haute-Loire, Eric Etienne, doit être examiné par le tribunal administratif de Lyon, a précisé M. Durupt.
Samedi en fin de matinée, environ 300 personnes selon la police, 400 d'après le comité de soutien à Madama Diawara, dont la pétition a reçu plus de 36.000 signatures, ont défilé dans le centre du Puy-en-Velay.
En tête de cortège, des migrants originaires d'Afrique, dont certains étaient en tenue de travail, tenaient une banderole où était écrit : "Il vit ici, il reste ici. Solidarité avec Madama et les autres".
Accueilli en décembre 2018 par le couple après avoir traversé la Méditerranée puis les Alpes jusqu'à Briançon, le jeune homme a été scolarisé puis a effectué un premier stage chez un couple d'éleveurs qui lui a proposé un contrat d'apprentissage.
Mais la préfecture de la Haute-Loire refuse de lui délivrer un titre de séjour, mettant en doute l'authenticité de son acte de naissance.
Mardi, il avait été placé en garde à vue pour "usage de faux documents" après une convocation par la police de l'Air et des Frontières à Gerzat (Puy-de-Dôme) puis conduit au centre de rétention administrative de Lyon.
Une requête contre son placement en rétention avait été rejetée jeudi. Le jeune homme avait fait appel.
DM/mb/nm
Asile à Mayotte: la Cimade demande au gouvernement d'agir après une décision du Conseil d'Etat #
La Cimade a appelé samedi le gouvernement à agir pour "assurer la dignité de tous les demandeurs d'asile" à Mayotte, au lendemain d'une décision du Conseil d'État présentée comme une "première" par l'association.
La plus haute juridiction administrative a enjoint vendredi l'État d'accorder "sans délai" des "aides matérielles" à une Burundaise ayant déposé une demande d'asile et à son fils dans ce département d'Outre-mer, voyant dans sa situation une "atteinte grave et manifestement illégale au droit d'asile".
Conformément à une directive européenne du 26 juin 2013, l'État a en effet "obligation" de faire bénéficier les demandeurs d'asile de "conditions matérielles d'accueil adaptées", et ce "jusqu'à ce qu'il soit définitivement statué sur leur demande", selon la décision.
Le Conseil d'État avait été saisi en référé (procédure d'urgence) par la requérante qui avait déposé une demande d'asile en juillet 2019, refusée en avril 2020 - une décision dont elle a fait appel.
Jusqu'en septembre 2019, elle avait été hébergée et avait reçu des bons alimentaires jusqu'à fin janvier 2020, mais elle se trouvait depuis "sans ressources", vivant "avec son fils âgé de onze ans, dans l'unique pièce d'une habitation de fortune partagée avec douze autres personnes, sans accès à l'eau courante ni à l'électricité".
Le Conseil d'État a souligné que la seule structure d'accueil de Mayotte était saturée, mais n'a pas ordonné d'hébergement dans une autre région. Il a aussi rejeté la demande d'autorisation temporaire de travail car la requérante ne produit pas de contrat de travail.
"Cette décision est une première", a réagi dans un communiqué La Cimade, intervenante dans cette procédure.
L'association affirme qu'il existe 105 places d'hébergement à Mayotte pour environ 3.000 demandes en instance.
Elle indique que si la loi y "remplace l'allocation pour demandeur d'asile" par des "bons alimentaires", cette aide n'est "en pratique" fournie "que pendant six mois alors que du fait de la distance, les procédures devant l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) ou la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) y sont encore plus longues qu'en métropole".
"La Cimade demande au gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour assurer la dignité de tous les demandeurs d'asile dans ce département", poursuit le communiqué, qui évoque la "constitution d'un campement de demandeurs d'asile sur une plage de Cayenne qui a été évacué en février 2021".
L'association réclame aussi l'intégration des Outre-mers dans le "schéma national d'accueil", entré en vigueur au 1er janvier et qui vise "un rééquilibrage territorial" de "la prise en charge de la demande d'asile". La Cimade et cinq autres associations contestent ce schéma devant le Conseil d'État.
alv/lbx/nm