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Seine-Saint-Denis: une plaque en hommage à Josette et Maurice Audin vandalisée #

1/25/2021, 10:39 AM
Bagnolet, FRA

Une plaque en hommage au couple de militants communistes Josette et Maurice Audin a été vandalisée dimanche dans un parc de Bagnolet (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris lundi auprès de la municipalité.

La plaque en bois portant les noms de Josette et Maurice Audin, qui fut torturé et tué par des soldats français en 1957 en Algérie, ainsi que des éléments de biographie, a été dévissée et remplacée par l'inscription "OAS", l'organisation armée clandestine des ultras de l'Algérie française.

Sur un panneau en bois jouxtant la plaque, le nom du couple a été rayé au feutre noir, peut-on voir sur une photo que la municipalité a transmise à l'AFP.

"C'est scandaleux, nous allons porter plainte", a déclaré à l'AFP le maire de Bagnolet (PS) Tony Di Martino qui a indiqué qu'une équipe était sur place lundi matin pour réparer la plaque et effacer les inscriptions.

"A Bagnolet, des nostalgiques des criminels de l'OAS ont souillé le panneau (...). Honte à ces haineux anonymes pour lesquels la guerre d'Algérie n'est jamais finie", a twitté le député LFI de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière.

Josette Audin, militante communiste et anticolonialiste, vivait à quelques mètres du parc qui a été rebaptisé six mois après son décès en février 2019 en sa mémoire. En septembre 2018, Emmanuel Macron lui avait rendu visite pour reconnaître officiellement que le meurtre de son mari avait été "rendu possible" par le "système institué alors en Algérie par la France".

Cette vandalisation intervient quelques jours après la publication d'un rapport de l'historien Benjamin Stora sur la colonisation et la guerre d'Algérie.

we/jt/cal

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JAN 25

Paris, Berlin et Londres condamnent des "tentatives d'attaques aériennes" sur Ryad #

1/25/2021, 10:08 AM
Paris, FRA

L'Allemagne, la France et le Royaume Uni ont "fermement" condamné lundi "les tentatives d'attaques aériennes" survenues samedi sur la capitale saoudienne Ryad, dans un communiqué commun de leurs ministères des Affaires étrangères.

"La prolifération et l'emploi de missiles et de drones sapent la sécurité et la stabilité de la région, en faveur desquelles nous sommes fortement engagés", affirme le communiqué sans plus de précision.

"Nous réitérons notre ferme attachement à la sécurité et à l'intégrité du territoire saoudien".

L'Arabie saoudite a annoncé avoir intercepté samedi une cible "hostile" au-dessus de Ryad, qui fait régulièrement l'objet d'attaques lancées par les rebelles Houthis du Yémen voisin.

Ryad n'a toutefois pas accusé les rebelles yéménites, soutenus par l'Iran. Et ces derniers ont affirmé via un de leurs médias ne pas être impliqués dans l'incident.

La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni sont cosignataires de l'accord de 2015 visant à empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire.

La survie de cet accord est menacée depuis que Donald Trump en a fait sortir les Etats-Unis en 2018 et que l'Iran a commencé à le détricoter en 2019.

Le nouveau président américain Joe Biden a promis d'y revenir, mais sous conditions, alors que l'inquiétude grandit sur la capacité de l'Iran à se doter de l'arme nucléaire et sur son programme balistique.

vl/dla/at

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JAN 25

Migrants: les occupants de l'ancienne école hébergés dans des gymnases #

1/25/2021, 9:25 AM
Paris, FRA

Les migrants qui occupaient dimanche une école maternelle désaffectée du XVIe arrondissement de Paris ont tous été mis à l'abri temporairement dans des gymnases parisiens dans la nuit de dimanche à lundi, a-t-on appris de sources concordantes.

Près de 200 personnes, essentiellement des demandeurs d'asile afghans, ont été prises en charge par la mairie de Paris qui a ouvert ces lieux "le temps que la préfecture de la région Ile-de-France (en charge de l'hébergement des exilés, ndlr) ne prenne le relais", a indiqué à l'AFP Ian Brossat, adjoint de la maire de Paris en charge des questions migratoires et d'hébergement d'urgence.

Ces exilés sans-abri ont investi dimanche cet établissement à l'abandon depuis deux ans pour réclamer un hébergement en plein hiver et sur fond de pandémie.

Des bus ont emmené 101 personnes, dont 33 femmes et 25 enfants, vers un gymnase du Ve arrondissement et 80 hommes vers un gymnase du XVIe arrondissement, selon la mairie de Paris, qui avait jugé que l'école n'était "pas chauffée" ni "sécurisée" pour être squattée en l'attente d'une réponse de l'Etat.

Le transfert de ces personnes s'est terminé "aux alentours de 01H00 du matin" et "tout le monde a quitté l'école avec une solution", a confirmé à l'AFP Utopia56, l'une des associations organisatrices de l'occupation.

"On va rester attentif à ce que cette solution temporaire ne soit pas suivie de remises à la rue", a-t-on souligné au sein de l'association, qui s'est félicitée toutefois de cette prise en charge rapide et dans le calme.

Fin novembre, plusieurs centaines de migrants avaient monté un campement dans le centre de Paris sur la Place de la République pour demander leur mise à l'abri.

Le démantèlement dans la violence de leurs installations avait provoqué une vive émotion jusqu'au sein du gouvernement et l'ouverture de deux enquêtes concernant des policiers pour "violences".

sha/pa/shu

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JAN 25

Calais/Migrants: une association appelle aux dons en "détournant" Amazon #

1/25/2021, 7:10 AM
Lille, FRA

Bâches, tentes, duvets... Face aux "besoins matériels urgents" des migrants à Calais, une association appelle lundi aux dons en "détournant" la plateforme Amazon, postant les témoignages d'anciens habitants de la "jungle" en "commentaire" sur plusieurs dizaines de produits "essentiels".

"Bloqués à la frontière" entre la France et le Royaume-Uni, des centaines de migrants vivent dans des campements insalubres à Calais, leurs éprouvantes conditions de vie "n'ayant fait qu'empirer avec la crise sanitaire, alors que les dons en nature pour les aider sont insuffisants cet hiver", indique l'Auberge des migrants dans une vidéo diffusée lundi pour lancer cette campagne.

"Pour démontrer qu'une simple brosse à dents, un sac de couchage et des dizaines d'autres objets anodins pouvaient changer des vies sur place, (...) une dizaine d'anciens exilés de la Jungle de Calais - qui a rassemblé jusqu'à 10.000 personnes en 2016 - ont accepté de raconter leurs histoires directement dans les commentaires des produits qui leur étaient essentiels", explique l'association dans un communiqué.

L'association espère ainsi "alerter les acheteurs", "attirer leur attention" sur les besoins prioritaires des migrants, et les "inciter" à y répondre en achetant ces produits sur le site d'Amazon, qui "recense des records de fréquentation cet hiver".

Plusieurs dizaines de commentaires ont été postés depuis début janvier, essentiellement ce week-end, selon une porte-parole.

Sous la photo d'une brosse à dents, Riaz A. poste par exemple le commentaire suivant: "je l'accrochais à un arbre au camp de Calais pour ne pas la perdre. Elle est vert fluo, utile pour la retrouver quand elle tombe dans les feuilles mortes ou la boue".

Atif commente lui une tente "normalement faite pour une personne. Mais on a dû dormir jusqu'à trois personnes dedans plusieurs soirs, et c'était mieux que rien", raconte-t-il.

En cliquant sur le profil d'un auteur, l'acheteur peut découvrir un résumé de son histoire. Comme celle de Fawad J., infirmier dont le diplôme n'est pas reconnu en France, mais qui "soignait des gens dans +la Jungle+ et distribuait des bouillottes à ceux qui avaient de quoi chauffer de l'eau".

Les biographies renvoient vers une "wishlist", page dressant la liste des produits "cruciaux" pour l'association.

eva/cab/it

Amazon

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JAN 24

Plus de 370 migrants secourus par l'Ocean Viking seront débarqués en Italie (ONG) #

1/24/2021, 7:03 PM
Marseille, FRA

Les quelque 370 personnes secourues par le navire humanitaire Ocean Viking au large de la Libye entre jeudi et vendredi vont être débarquées en Sicile, a annoncé l'ONG SOS Méditerranée dimanche.

"Grand soulagement à bord ce soir: l'#OceanViking s'est vu attribuer un lieu sûr à Augusta, Sicile. Nous y arriverons demain (lundi) matin", a tweeté l'ONG dont le siège est à Marseille (sud de la France).

Les gardes-côtes italiens n'étaient pas immédiatement joignables dimanche soir pour confirmer cette annonce.

SOS Méditerranée avait expliqué samedi avoir adressé des demandes aux autorités maritimes libyennes pour débarquer dans des lieux sûrs, puis faute de réponse sollicité le soutien des autorités de Malte et de l'Italie, pays européens les plus proches, alors que la météo se dégradait.

Au cours de trois sauvetages distincts, l'Ocean Viking avait secouru 374 migrants tentant la traversée vers l'Europe, dont une femme enceinte de huit mois qui a pu être évacuée samedi par les gardes-côtes italiens.

Parmi ces rescapés en provenance d'Afrique subsaharienne figurent 165 mineurs qui en grande majorité (131) sont non accompagnés, selon SOS Méditerranée. On compte 35 enfants (5-15 ans) et 21 bébés (moins de 4 ans).

L'Ocean Viking avait repris la mer depuis Marseille le 11 janvier après avoir été bloqué cinq mois en Italie où les autorités lui ont imposé des travaux à bord.

C'est actuellement le seul navire de secours d'une ONG dans la région, selon la directrice de SOS Méditerranée Sophie Beau, "les autres étant bloqués par les autorités italiennes comme l'était l'Ocean Viking avant".

Les candidats à l'exil venus de divers pays partent pour l'essentiel de Tunisie et de Libye pour rejoindre l'Europe via l'Italie, dont les côtes sont les plus proches. Au total, plus de 1.200 migrants ont péri en 2020 en Méditerranée dont la grande majorité sur cette route centrale, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

est/iw/avz

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JAN 24

Plus de 370 migrants secourus par l'Ocean Viking seront débarqués en Italie, selon une ONG #

1/24/2021, 7:02 PM
Marseille, FRA

Les quelque 370 personnes secourues par le navire humanitaire Ocean Viking au large de la Libye entre jeudi et vendredi vont être débarquées en Sicile, a annoncé l'ONG SOS Méditerranée dimanche.

"Grand soulagement à bord ce soir: l'#OceanViking s'est vu attribuer un lieu sûr à Augusta, Sicile. Nous y arriverons demain (lundi) matin", a tweeté l'ONG dont le siège est à Marseille.

Les gardes-côtes italiens n'étaient pas immédiatement joignables dimanche soir pour confirmer cette annonce.

SOS Méditerranée avait expliqué samedi avoir adressé des demandes aux autorités maritimes libyennes pour débarquer dans des lieux sûrs, puis faute de réponse avoir sollicité le soutien des autorités de Malte et de l'Italie, pays européens les plus proches, alors que la météo se dégradait.

Au cours de trois sauvetages distincts, l'Ocean Viking avait secouru 374 migrants tentant la traversée vers l'Europe, dont une femme enceinte de huit mois qui a pu être évacuée samedi par les gardes-côtes italiens.

Parmi ces rescapés en provenance d'Afrique subsaharienne figurent 165 mineurs qui en grande majorité (131) sont non accompagnés, selon SOS Méditerranée. On compte 35 enfants (5-15 ans) et 21 bébés (0-4 ans).

L'Ocean Viking a repris la mer depuis Marseille le 11 janvier après avoir été bloqué cinq mois en Italie où les autorités lui ont imposé des travaux à bord.

L'Ocean Viking est actuellement le seul navire de secours d'une ONG dans la région, selon la directrice de SOS Méditerranée Sophie Beau, "les autres étant bloqués par les autorités italiennes comme l'était l'Ocean Viking avant".

Les candidats à l'exil venus de divers pays partent pour l'essentiel de Tunisie et de Libye pour rejoindre l'Europe via l'Italie, dont les côtes sont les plus proches. Au total, plus de 1.200 migrants ont péri en 2020 en Méditerranée dont la grande majorité sur cette route centrale, selon l'Organisation internationale pour les migrations.

est/iw/cal

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JAN 24

"On est obligés de résister": 300 migrants occupent une école parisienne #

1/24/2021, 6:31 PM
Paris, FRA

Zubahir déblaie les morceaux du faux plafond qui s'est écroulé pour installer les couchettes: avec 300 autres migrants, cet Afghan a investi une ancienne école maternelle du XVIe arrondissement de Paris pour échapper au froid, à la pandémie... et aux "violences policières".

Il était 13H30 dimanche lorsque ces exilés, qui s'estiment oubliés des récentes opérations de mise à l'abri, se sont engouffrés dans cet établissement à l'abandon de la rue Erlanger, sous les yeux médusés des riverains, sortis sur les balcons pour voir tomber d'épais flocons de neige.

A l'intérieur, le plafond en partie éventré, les dalles arrachées, les fils électriques et les dessins d'enfants qui pendent de guingois rappellent que l'école maternelle délabrée est vide depuis deux ans, comme le soulignent les associations Utopia56, Solidarité migrants Wilson, Droit au logement (DAL) et CSP75 (Coordination des sans-papiers de Paris), qui ont monté l'opération de "visibilisation".

"L'objectif, ce n'est pas de rester là, c'est d'obtenir un abri pour ces personnes restées sur le carreau", explique à l'AFP Yann Manzi, fondateur d'Utopia56, rappelant que l'établissement fait partie des 489 lieux signalés comme libres à l'Etat pour une mise à l'abri, dans le cadre du "collectif réquisition" monté par les quatre associations.

- L'ombre de République -

"Plusieurs dizaines d'entre eux étaient place de la République et n'ont toujours eu aucune solution", peste le militant associatif, en référence au démantèlement de tentes installées dans le centre de Paris fin novembre, dont la violence avait suscité une vive émotion jusqu'au sein du gouvernement et provoqué l'ouverture de deux enquêtes pour "violences" concernant des policiers.

Zubahir, 24 ans, y était, et se retrouve encore à la rue, deux mois plus tard. "Je garde l'espoir d'une vie meilleure, mais pour l'instant, je me dis que s'il y a de nouveau des violences, ça ne peut pas être pire que dehors", juge l'Afghan, en France depuis deux ans après être passé par l'Allemagne.

Son compatriote Abbas Asghari, 25 ans, est arrivé il y a un mois pour demander l'asile, mais lui non plus n'a "nulle part où aller".

"Ca fait quatre jours que, dehors, la police me déchire la tente et ne me laisse dormir nulle part. Donc j'espère que ça va faire changer les choses et que je vais pouvoir dormir au chaud", confie-t-il, emmitouflé dans sa doudoune sous le préau de l'école.

"On veut protéger les gens à la rue contre ce froid, cette neige, la pandémie, mais aussi contre la violence de certains policiers", résume Reza Jafari, un Franco-Afghan qui préside l'association Enfants d'Afghanistan et d'ailleurs.

- Gymnases -

Pour lui, ils sont une centaine, dans cette école, à avoir connu les événements de la place de la République: "On craint que ça ne se reproduise mais on est obligés de résister, sinon c'est eux qui vont subir encore plus de violence sous les ponts" de la région parisienne, estime-t-il.

Le préfet Didier Lallement, ironise Reza Jafari, "ne veut plus de campements dans Paris, nous sommes d'accord avec lui, il ne faut plus de campements donc il faut loger ces gens".

Maty, une Sénégalaise de 42 ans qui travaille comme femme de ménage et qui se "lève très tôt", ne demande pas autre chose. "Depuis 2018", elle est sans-abri avec sa fille, qui "passe le bac cette année". "Il faut que ça change. Il faut qu'ils sachent ce qu'on vit."

Dans l'après-midi, la mairie de Paris a mis à disposition de ces exilés deux gymnases "dès ce soir", car l'école n'est "pas chauffée, pas sécurisée".

"Il n'en reste pas moins que l'hébergement des réfugiés est une compétence de l'Etat et il faudra donc que ses services prennent le relais et proposent des solutions durables à ces personnes", a insisté Ian Brossat, adjoint de la maire de Paris en charge des questions migratoires et de l'hébergement d'urgence.

Si Utopia56 se félicite d'une possible sortie de crise rapide, l'association prévient qu'elle sera attentive à ce que cette solution "ne soit pas suivie de remise à la rue".

sha/cal

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JAN 24

Des migrants occupent une école parisienne pour réclamer leur mise à l'abri #

1/24/2021, 5:53 PM
Paris, FRA

Environ 300 migrants occupaient dimanche après-midi une ancienne école maternelle du XVIe arrondissement de Paris pour réclamer leur mise à l'abri "du froid et de l'épidémie", a constaté un journaliste de l'AFP.

A 13H30, ces exilés, qui se disent oubliés des récentes opérations d'hébergement notamment dans la foulée du violent démantèlement de la place de la République en novembre, ont investi cet établissement de la rue Erlanger à l'abandon depuis deux ans, selon les associations Utopia56, Droit au logement (DAL), Solidarité migrants Wilson et Coordination des sans-papiers (CSP) 75, à l'origine de l'initiative.

"L'objectif, ce n'est pas de rester là, c'est d'obtenir un abri pour ces personnes restées sur le carreau", explique à l'AFP Yann Manzi, fondateur d'Utopia56, expliquant que l'école maternelle délabrée, dont le plafond est en partie éventré, fait partie des 489 lieux signalés comme libres à l'Etat pour une mise à l'abri, dans le cadre du "collectif réquisition" monté par les quatre associations.

La mairie de Paris a proposé, dans l'après-midi, que ces exilés dorment dans des gymnases mis à disposition car l'école n'est "pas chauffée, pas sécurisée".

"Dès ce soir, nous allons mettre à disposition deux gymnases pour accueillir les personnes qui sont installées ici", a expliqué Ian Brossat, adjoint de la maire de Paris en charge des questions migratoires et d'hébergement d'urgence.

"Il n'en reste pas moins que l'hébergement des réfugiés est une compétence de l'Etat et il faudra donc que ses services prennent le relais et proposent des solutions durables à ces personnes", a-t-il insisté, après avoir visité le lieu où se sont barricadés les migrants.

Le transfert vers les gymnases doit avoir lieu dans la soirée, a indiqué à l'AFP Utopia56, qui se félicite de cette "réponse rapide" mais assure rester "attentif à ce que cette solution temporaire ne soit pas suivie de remises à la rue".

Les exilés présents assurent attendre une solution pérenne.

Abbas Asghari, un Afghan de 25 ans arrivé il y a un mois en France, a investi l'école parce qu'il n'a "nulle part ailleurs où aller".

"Ca fait quatre jours que, dehors, la police me déchire la tente et ne me laisse dormir nulle part. Donc j'espère que ça va faire changer les choses et que je vais pouvoir dormir au chaud", expliquait le demandeur d'asile à l'AFP sous le préau de l'école maternelle.

Maty, une Sénégalaise de 42 ans qui travaille comme femme de ménage et qui se "lève très tôt", espère, elle, que l'avenir s'éclaircisse pour elle et sa fille qui passe le bac cette année. Les deux femmes vivent à la rue depuis 2018 et veulent "que ça change".

Fin novembre, plusieurs centaines de migrants avaient monté un campement dans le centre de Paris sur la place de la République pour demander leur mise à l'abri. Le démantèlement de leurs installations sans ménagement avait provoqué un tollé et l'ouverture de deux enquêtes concernant des policiers pour "violences".

sha/tib/cal

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JAN 24

"On est obligés de résister": 300 migrants occupent une école parisienne #

1/24/2021, 5:19 PM
Paris, FRA

Zubahir déblaie les morceaux du faux plafond qui s'est écroulé pour installer les couchettes: avec 300 autres migrants, cet Afghan a investi une ancienne école maternelle du XVIe arrondissement de Paris pour échapper au froid, à la pandémie... et aux "violences policières".

Il était 13H30 dimanche lorsque ces exilés, qui s'estiment oubliés des récentes opérations de mise à l'abri, se sont engouffrés dans cet établissement à l'abandon de la rue Erlanger, sous les yeux médusés des riverains, sortis sur les balcons pour voir tomber d'épais flocons de neige.

A l'intérieur, le plafond en partie éventré, les dalles arrachées, les fils électriques et les dessins d'enfants qui pendent de guingois rappellent que l'école maternelle délabrée est vide depuis deux ans, comme le soulignent les associations Utopia56, Solidarité migrants Wilson, Droit au logement (DAL) et CSP75 (Coordination des sans-papiers de Paris), qui ont monté l'opération de "visibilisation".

"L'objectif, ce n'est pas de rester là, c'est d'obtenir un abri pour ces personnes restées sur le carreau", explique à l'AFP Yann Manzi, fondateur d'Utopia56, rappelant que l'établissement fait partie des 489 lieux signalés comme libres à l'Etat pour une mise à l'abri, dans le cadre du "collectif réquisition" monté par les quatre associations.

- L'ombre de République -

"Plusieurs dizaines d'entre eux étaient place de la République et n'ont toujours eu aucune solution", peste le militant associatif, en référence au démantèlement de tentes installées dans le centre de Paris fin novembre, dont la violence avait suscité une vive émotion jusqu'au sein du gouvernement et provoqué l'ouverture de deux enquêtes pour "violences" concernant des policiers.

Zubahir, 24 ans, y était, et se retrouve encore à la rue, deux mois plus tard. "Je garde l'espoir d'une vie meilleure, mais pour l'instant, je me dis que s'il y a de nouveau des violences, ça ne peut pas être pire que dehors", juge l'Afghan, en France depuis deux ans après être passé par l'Allemagne.

Son compatriote Abbas Asghari, 25 ans, est arrivé il y a un mois pour demander l'asile, mais lui non plus n'a "nulle part où aller".

"Ca fait quatre jours que, dehors, la police me déchire la tente et ne me laisse dormir nulle part. Donc j'espère que ça va faire changer les choses et que je vais pouvoir dormir au chaud", confie-t-il, emmitouflé dans sa doudoune sous le préau de l'école.

"On veut protéger les gens à la rue contre ce froid, cette neige, la pandémie, mais aussi contre la violence de certains policiers", résume Reza Jafari, un Franco-Afghan qui préside l'association Enfants d'Afghanistan et d'ailleurs.

- Résistance -

Pour lui, ils sont une centaine, dans cette école, à avoir connu les événements de la place de la République: "On craint que ça ne se reproduise mais on est obligés de résister, sinon c'est eux qui vont subir encore plus de violence sous les ponts" de la région parisienne, estime-t-il.

Le préfet Didier Lallement, ironise Reza Jafari, "ne veut plus de campements dans Paris, nous sommes d'accord avec lui, il ne faut plus de campements donc il faut loger ces gens".

Maty, une Sénégalaise de 42 ans qui travaille comme femme de ménage et qui se "lève très tôt", ne demande pas autre chose. "Depuis 2018", elle est sans-abri avec sa fille, qui "passe le bac cette année". "Il faut que ça change. Il faut qu'ils sachent ce qu'on vit."

Moins d'une heure après l'occupation, la police faisait le siège du bâtiment.

"Il faut que ces gens soient au moins provisoirement logés ici", a pesté la sénatrice EELV de Paris Esther Benbassa, venue "soutenir l'initiative" avec d'autres élus, face à un Etat qui "préfère réprimer l'immigration clandestine plutôt qu'accueillir avec humanité".

En attendant des propositions d'hébergement, les occupants, eux, se sont barricadés à l'intérieur de l'école. Avec un toit sur la tête.

sha/tib/cal

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JAN 24

Des migrants occupent une école parisienne pour réclamer leur mise à l'abri #

1/24/2021, 5:11 PM
Paris, FRA

Environ 300 migrants occupaient dimanche après-midi une ancienne école maternelle du XVIe arrondissement de Paris pour réclamer leur mise à l'abri "du froid et de l'épidémie", a constaté un journaliste de l'AFP.

A 13H30, ces exilés, qui se disent oubliés des récentes opérations d'hébergement notamment dans la foulée du violent démantèlement de la place de la République en novembre, ont investi cet établissement de la rue Erlanger à l'abandon depuis deux ans, selon les associations Utopia56, Droit au logement (DAL), Solidarité migrants Wilson et Coordination des sans-papiers (CSP) 75, à l'origine de l'initiative.

"L'objectif, ce n'est pas de rester là, c'est d'obtenir un abri pour ces personnes restées sur le carreau", explique à l'AFP Yann Manzi, fondateur d'Utopia56, expliquant que l'école maternelle délabrée, dont le plafond est en partie éventré, fait partie des 489 lieux signalés comme libres à l'Etat pour une mise à l'abri, dans le cadre du "collectif réquisition" monté par les quatre associations.

Depuis 14H30, la police est sur place devant l'école, où se sont barricadés les migrants.

Abbas Asghari, 25 ans, doudoune bleue et gants, arrivé il y a un mois en France, est là parce qu'il n'a "nulle part ailleurs où aller".

"Ca fait quatre jours que, dehors, la police me déchire la tente et ne me laisse dormir nulle part. Donc j'espère que ça va faire changer les choses et que je vais pouvoir dormir au chaud", explique sous le préau de l'école maternelle ce jeune Afghan venu demander l'asile en France.

Maty, une Sénégalaise de 42 ans qui travaille comme femme de ménage et qui se "lève très tôt", espère elle aussi une solution d'hébergement pour elle et sa fille qui passe le bac cette année. "Il faut que ça change. Il faut qu'ils sachent ce qu'on vit".

Fin novembre, plusieurs centaines de migrants avaient monté un campement dans le centre de Paris sur la place de la République pour demander leur mise à l'abri. Le démantèlement de leurs installations sans ménagement avait provoqué un tollé et l'ouverture de deux enquêtes concernant des policiers pour "violences".

sha-tib/cal

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JAN 24

Des migrants occupent une école parisienne pour réclamer leur mise à l'abri #

1/24/2021, 2:58 PM
Paris, FRA

Environ 300 migrants occupaient dimanche après-midi une ancienne école maternelle du XVIe arrondissement de Paris pour réclamer leur mise à l'abri "du froid et de l'épidémie", a constaté un journaliste de l'AFP.

A 13H30, ces exilés, qui se disent oubliés des récentes opérations d'hébergement notamment dans la foulée du violent démantèlement de la place de la République en novembre, ont investi cet établissement de la rue Erlanger à l'abandon depuis deux ans, selon les associations Utopia56, Droit au logement (DAL) et coordination des sans-papiers (CSP) 75, à l'origine de l'initiative.

"L'objectif, ce n'est pas de rester là, c'est d'obtenir un abri pour ces personnes restées sur le carreau", explique à l'AFP Yann Manzi, fondateur d'Utopia56, expliquant que l'école maternelle délabrée, dont le plafond est en partie éventré, fait partie des 489 lieux signalés comme libres à l'Etat pour une mise à l'abri, dans le cadre du "collectif réquisition" monté par les trois associations.

Depuis 14H30, la police est sur place devant l'école, où se sont barricadés les migrants.

Abbas Asghari, 25 ans, doudoune bleue et gants, arrivé il y a un mois en France, est là parce qu'il n'a "nulle part ailleurs où aller".

"Ca fait quatre jours que, dehors, la police me déchire la tente et ne me laisse dormir nulle part. Donc j'espère que ça va faire changer les choses et que je vais pouvoir dormir au chaud", explique sous le préau de l'école maternelle ce jeune Afghan venu demander l'asile en France.

Maty, une Sénégalaise de 42 ans qui travaille comme femme de ménage et qui se "lève très tôt", espère elle aussi une solution d'hébergement pour elle et sa fille qui passe le bac cette année. "Il faut que ça change. Il faut qu'ils sachent ce qu'on vit".

Fin novembre, plusieurs centaines de migrants avaient monté un campement dans le centre de Paris sur la place de la République pour demander leur mise à l'abri. Le démantèlement de leurs installations sans ménagement avait provoqué un tollé et l'ouverture de deux enquêtes concernant des policiers pour "violences".

sha-tib/cal

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JAN 23

France: les harkis dénoncent le "minimalisme" du rapport sur la guerre d'Algérie #

1/23/2021, 1:12 PM
Bordeaux, FRA

Le comité national de liaison de harkis (CNLH), des anciens combattants auxiliaires de l'armée française pendant la guerre d'indépendance algérienne, a accusé samedi l'historien Benjamin Stora de "minimalisme" dans son rapport sur la colonisation et la guerre d'Algérie remis mercredi à Emmanuel Macron.

"L'historien minimaliste s'est abstenu de tout débat ou avis contradictoire, pourtant nécessaire en démocratie", accuse le CNLH dans un communiqué transmis à l'AFP.

A l'approche du 60e anniversaire de l'indépendance algérienne en 2022, l'histoire et la mémoire sur la guerre d'Algérie (1954-1962), continuent de déchirer les deux pays.

Dans son rapport, M. Stora préconise de faciliter les déplacements des harkis - considérés par certains Algériens comme des traîtres collaborateurs - et de leurs enfants entre la France et l'Algérie.

"C'est de la poudre aux yeux", a réagi Mohamed Badi du CNLH auprès de l'AFP, "ça existe depuis longtemps". "Les personnes qui restent sont dans leur lit de mort ou sont âgées" et ne retourneront pas en Algérie, selon lui. "Quant aux enfants, les jeunes, quand ils y vont, ils sont mal accueillis", assure-t-il.

"Ce qui compte vraiment c'est que la France reconnaisse définitivement le mal qu'elle a fait. En cachant cette partie de l'Histoire, elle fausse l'Histoire", insiste M. Badi.

Une revendication appuyée dans le communiqué qui réclame "la vérité, la reconnaissance, la justice, la réparation".

Le CNLH souhaite "la reconnaissance par l'État français de sa responsabilité et de sa faute dans le désarmement, l'abandon et le massacre des harkis, après les accords d'Évian et le cessez le feu du 19 mars 1962".

Le CNLH veut aussi une reconnaissance "pour la réclusion arbitraire des rescapés dans des camps et autres lieux de relégation indignes, sans jugement et pour une durée indéterminée, dès leur arrivée en France".

"Cet effroyable drame humain et national ne saurait être occulté, c'est le sens de notre combat pour qu'enfin une page se tourne et que le travail mémoriel des deux côtés de la Méditerranée commence, en vue de la réconciliation des peuples, dans l'intérêt des générations présentes et futures", selon le communiqué.

kap/cf/clp/

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JAN 23

Troisième sauvetage en 48 heures pour l'Ocean Viking: 106 personnes secourues #

1/23/2021, 12:57 PM
Marseille, FRA

Cent six nouvelles personnes ont été secourues vendredi soir au large de la Libye par l'Ocean Viking, le navire de secours en mer de SOS Méditerranée, portant à 374 le nombre de rescapés récupérés en 48 heures par l'ONG basée à Marseille.

"106 personnes ont été secourues (...) dans les eaux internationales à 28 milles nautiques (cinquantaine de kilomètres NDLR) des côtes libyennes", a tweeté SOS Méditerranée.

"La plupart des personnes à bord du canot pneumatique ont été retrouvées très intoxiquées par les vapeurs de carburant par l'équipe de sauvetage", poursuit-elle.

Les rescapés sont originaires de Guinée, Soudan et Sierra Leone, selon la même source.

"Deux demandes de lieu sûr ont été adressées aux autorités maritimes libyennes. Sans réponse, nous avons demandé un soutien au autorités maritimes maltaises et italiennes", a ajouté l'ONG dans un tweet, samedi à la mi-journée. "La météo va commencer à se dégrader. Nous devons débarquer dans un lieu sûr le plus rapidement possible", exhorte-t-elle.

Vendredi matin, le "navire-ambulance" avait secouru 149 personnes dans deux "embarcations en détresse". La veille, lors de son premier sauvetage depuis son retour en mer, le navire avait récupéré 119 personnes. Parmi elles, figuraient 58 mineurs ainsi que quatre bébés, dont un d'un mois seulement.

Depuis jeudi, ce sont donc 374 personnes qui se trouvent à bord du navire. 165 d'entre elles sont mineures, et en grande majorité, 131, non accompagnées, a précisé à l'AFP SOS Méditerranée. On compte 35 enfants (5-15 ans), 21 bébés (0-4 ans) et deux femmes enceintes dont l'une de huit mois, a notamment détaillé SOS Méditerranée.

L'Ocean Viking a repris la mer depuis Marseille le 11 janvier, après avoir été bloqué cinq mois en Italie où les autorités lui ont imposé des travaux coûteux.

L'Ocean Viking est actuellement le seul navire de secours d'une ONG dans la région, selon la directrice de l'ONG Sophie Beau, "les autres étant bloqués par les autorités italiennes comme l'était l'Ocean Viking avant".

Les candidats à l'exil venus de divers pays partent pour l'essentiel de Tunisie et de Libye pour rejoindre l'Europe via l'Italie, dont les côtes sont les plus proches. Au total, plus de 1.200 migrants ont péri en 2020 en Méditerranée dont la grande majorité sur cette route centrale, selon l'Office international des migrations.

est/spi

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JAN 23

106 personnes secourues au large de la Libye par le navire Ocean Viking #

1/23/2021, 11:19 AM
Marseille, FRA

Cent six nouvelles personnes ont été secourues vendredi soir au large de la Libye par l'Ocean Viking, le navire de secours en mer de SOS Méditerranée, portant à 374 le nombre de rescapés récupérés en 48 heures par l'ONG basée à Marseille.

"106 personnes ont été secourues (...) dans les eaux internationales à 28 milles nautiques (une cinquantaine de km, NDLR) des côtes libyennes", a tweeté SOS Méditerranée.

"La plupart des personnes à bord du canot pneumatique ont été retrouvées très intoxiquées par les vapeurs de carburant par l'équipe de sauvetage", a-t-elle indiqué.

Les rescapés sont originaires de Guinée, du Soudan et de la Sierra Leone, selon la même source.

Vendredi matin, le "navire-ambulance" avait secouru 149 personnes à bord de deux "embarcations en détresse". La veille, lors de son premier sauvetage depuis son retour en mer, le navire avait récupéré 119 personnes. Parmi elles, figuraient 58 mineurs ainsi que quatre bébés, dont un d'un mois seulement.

Depuis jeudi, ce sont donc 374 personnes qui se trouvent à bord du navire, dont 165 mineurs, parmi lesquels 131 non accompagnés, a précisé à l'AFP SOS Méditerranée. Trente sont des enfants, âgés de 12 ans ou moins.

L'Ocean Viking a repris la mer depuis Marseille le 11 janvier, après avoir été bloqué pendant cinq mois en Italie où les autorités lui ont imposé des travaux coûteux.

C'est actuellement le seul navire de secours d'une ONG dans la région, selon la directrice de l'organisation Sophie Beau, "les autres étant bloqués par les autorités italiennes comme l'était l'Ocean Viking avant".

Les candidats à l'exil venus de divers pays partent pour l'essentiel de Tunisie et de Libye pour rejoindre l'Europe via l'Italie, dont les côtes sont les plus proches.

Au total, plus de 1.200 migrants ont péri en 2020 en Méditerranée dont la grande majorité sur cette route centrale, selon l'Office international des migrations.

est/cf/at

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JAN 23

Troisième sauvetage en 48 heures pour l'Ocean Viking: 106 personnes secourues #

1/23/2021, 10:59 AM
Marseille, FRA

Cent six nouvelles personnes ont été secourues vendredi soir au large de Libye par l'Ocean Viking, le navire de secours en mer de SOS Méditerranée, portant à 374 le nombre de rescapés récupérés en 48 heures par l'ONG basée à Marseille.

"106 personnes ont été secourues (...) dans les eaux internationales à 28 milles nautiques (cinquantaine de kilomètres NDLR) des côtes libyennes", a tweeté SOS Méditerranée.

"La plupart des personnes à bord du canot pneumatique ont été retrouvées très intoxiquées par les vapeurs de carburant par l'équipe de sauvetage", poursuit-elle.

Les rescapés sont originaires de Guinée, Soudan et Sierra Leone, selon la même source.

Vendredi matin, le "navire-ambulance" avait secouru 149 personnes dans deux "embarcations en détresse". La veille, lors de son premier sauvetage depuis son retour en mer, le navire avait récupéré 119 personnes. Parmi elles, figuraient 58 mineurs ainsi que quatre bébés, dont un d'un mois seulement.

Depuis jeudi, ce sont donc 374 personnes qui se trouvent à bord du navire. 165 d'entre elles sont mineures, et en grande majorité, 131, non accompagnées, a précisé à l'AFP SOS Méditerranée. Trente sont des enfants, âgés de 12 ans ou moins.

L'Ocean Viking a repris la mer depuis Marseille le 11 janvier, après avoir été bloqué cinq mois en Italie où les autorités lui ont imposé des travaux coûteux.

L'Ocean Viking est actuellement le seul navire de secours d'une ONG dans la région, selon la directrice de l'ONG Sophie Beau, "les autres étant bloqués par les autorités italiennes comme l'était l'Ocean Viking avant".

Les candidats à l'exil venus de divers pays partent pour l'essentiel de Tunisie et de Libye pour rejoindre l'Europe via l'Italie, dont les côtes sont les plus proches.

Au total, plus de 1.200 migrants ont péri en 2020 en Méditerranée dont la grande majorité sur cette route centrale, selon l'Office international des migrations.

est/spi

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JAN 23

Rapport Stora: les harkis dénoncent le "minimalisme" de l'historien #

1/23/2021, 10:44 AM
Bordeaux, FRA

Le comité national de liaison de harkis (CNLH) a accusé samedi l'historien Benjamin Stora de "minimalisme" dans son rapport sur la colonisation et la guerre d'Algérie remis mercredi à Emmanuel Macron.

"L'historien minimaliste s'est abstenu de tout débat ou avis contradictoire, pourtant nécessaire en démocratie", accuse le CNLH dans un communiqué transmis à l'AFP.

Dans son rapport, M. Stora préconise de faciliter les déplacements des harkis -- considérés par certains Algériens comme des traîtres collaborateurs -- et de leurs enfants entre la France et l'Algérie.

"C'est de la poudre aux yeux", a réagi Mohamed Badi du CNLH auprès de l'AFP, "ça existe depuis longtemps". "Les personnes qui restent sont dans leur lit de mort ou sont âgées" et ne retourneront pas en Algérie, selon lui. "Quant aux enfants, les jeunes, quand ils y vont, ils sont mal accueillis", assure-t-il.

"Ce qui compte vraiment c'est que la France reconnaisse définitivement le mal qu'elle a fait. En cachant cette partie de l'Histoire, elle fausse l'Histoire", insiste M. Badi.

Une revendication appuyée dans le communiqué qui réclame "la vérité, la reconnaissance, la justice, la réparation".

Le CNLH souhaite "la reconnaissance par l'État français de sa responsabilité et de sa faute dans le désarmement, l'abandon et le massacre des harkis, après les accords d'Évian et le cessez le feu du 19 mars 1962".

Le CNLH veut aussi une reconnaissance "pour la réclusion arbitraire des rescapés dans des camps et autres lieux de relégation indignes, sans jugement et pour une durée indéterminée, dès leur arrivée en France".

"Cet effroyable drame humain et national ne saurait être occulté, c'est le sens de notre combat pour qu'enfin une page se tourne et que le travail mémoriel des deux côtés de la Méditerranée commence, en vue de la réconciliation des peuples, dans l'intérêt des générations présentes et futures", selon le communiqué.

kap/spi

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JAN 23

France: le "parcours du combattant" des mineurs migrants #

1/23/2021, 9:36 AM
Paris, FRA

A l'issue d'une grève de la faim très médiatisée de son patron boulanger début janvier, Laye Fodé Traoré, un jeune apprenti guinéen, a été régularisé. Une affaire emblématique, estiment les défenseurs des migrants, du "parcours du combattant" en France des anciens mineurs isolés étrangers.

L'histoire de cet ancien "mineur non accompagné" sous le coup d'une expulsion à ses 18 ans, est un "cas particulier", avait jugé la ministre du Travail Elisabeth Borne.

Mais pour les associations d'aide aux migrants, c'est "tout sauf un cas isolé", et cela relève "au contraire d'une politique délibérée", estime Violaine Husson, de l'association la Cimade.

S'il n'existe pas de statistiques sur le nombre d'anciens mineurs isolés étrangers - 31.000 en France selon les dernières données disponibles - visés par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) une fois majeurs, Violaine Husson affirme que sa seule association en aide actuellement 200.

"Depuis quelques mois, on assiste à une pluie d'OQTF au jour des 18 ans, alors que légalement ils ont jusqu'à 19 ans moins un jour pour faire leur demande de titre de séjour", explique-t-elle.

- "Parcours du combattant" -

Pour échapper à l'expulsion, Laye Fodé Traoré a dû obtenir une double légalisation de son état civil par les autorités guinéennes.

Un cas "emblématique de ce qui arrive à des milliers de jeunes majeurs isolés étrangers", ont abondé d'une même voix le Syndicat des avocats de France (SAF) et l'ADDE (Avocats pour la défense des droits des étrangers).

"C'est le parcours du combattant", résume Brigitte Bertin, avocate spécialisée dans le droit des étrangers à Besançon, où se trouve la boulangerie dans laquelle travaille le Guinéen.

Tous les ex-mineurs non accompagnés ne sont pas menacés d'expulsion, reconnaissent cependant les spécialistes.

D'ailleurs, l'une des très rares catégories de l'immigration à n'avoir pas reculé à cause de la pandémie de Covid-19 en 2020 est celle des titres délivrés aux étrangers entrés mineurs sur le territoire (+8%).

Ceux pris en charge après 16 ans doivent remplir plusieurs conditions: être engagés dans une formation qualifiante, ne plus avoir de lien fort et régulier avec le pays d'origine, et justifier de leur identité.

- "Continuer le combat" -

C'est sur ce dernier point que le bât blesse, juge Amandine Dravigny, avocate de Laye Fodé Traoré: les Africains, notamment les Guinéens, voient leur identité régulièrement contestée car ils "ne sont souvent pas déclarés à la naissance, donc en arrivant en France, ils doivent faire une demande de jugement supplétif auprès d'un tribunal de leur pays pour attester de leur identité".

Un casse-tête administratif renforcé, par exemple, par une note du ministère de l'Intérieur datée du 1er décembre 2017, consultée par l'AFP, et qui préconise de "formuler un avis défavorable pour toute analyse d'acte de naissance guinéen" en raison d'une "fraude généralisée" de l'état civil dans le pays.

Face aux barrières qui s'accumulent, la mobilisation citoyenne et patronale s'organise: les pétitions se multiplient pour qu'Amadou, Sékou ou encore Yaya, apprentis cuisiniers ou électriciens, échappent à l'expulsion.

La situation actuelle relève de "l'incohérence", juge Laurent Delbos, de Forum réfugiés. "Ce sont des jeunes sur lesquels on a investi beaucoup d'argent" en les accueillant et les formant et qui se retrouvent sous le coup d'une expulsion.

Le patron boulanger de Laye, Stéphane Ravacley, veut pour sa part "continuer le combat" et appelle à une réforme pour permettre aux étrangers de terminer leur formation, quel que soit leur âge.

"Ces gamins méritants, qui se lèvent à 3 heures du matin pour venir travailler à la boulangerie ou sur un chantier, qu'on les laisse vivre et travailler", peste-t-il. "Surtout si aucun autre n'est intéressé par le poste."

sha-as/pa/cf/at

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JAN 23

L'apprenti boulanger guinéen, symbole du "parcours du combattant" des mineurs migrants #

1/23/2021, 7:00 AM
Paris, FRA

A l'issue d'une grève de la faim très médiatisée de son patron boulanger au début du mois, le jeune apprenti guinéen Laye Fodé Traoré a été régularisé. Une affaire emblématique, estiment les défenseurs des migrants, du "parcours du combattant" des anciens mineurs isolés étrangers.

Avant que la préfecture de Haute-Saône ne délivre finalement un titre de séjour à cet ancien "mineur non accompagné" (MNA) pris en charge par l'aide sociale à l'enfance (ASE) puis menacé d'expulsion, l'idée circulait jusqu'au sein du gouvernement que l'histoire n'était qu'un "cas particulier", comme l'a affirmé la ministre du Travail Elisabeth Borne.

C'est pourtant "tout sauf un cas isolé", qui relève "au contraire d'une politique délibérée", balaye Violaine Husson, spécialiste de la question à la Cimade.

S'il n'existe pas de statistique sur le nombre d'anciens mineurs isolés étrangers - 31.000 en France selon les dernières données disponibles - visés par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) une fois majeurs, Violaine Husson affirme que sa seule association en aide actuellement à 200.

"Depuis quelques mois, on assiste à une pluie d'OQTF au jour des 18 ans, alors que légalement ils ont jusqu'à 19 ans moins un jour pour faire leur demande de titre de séjour", explique-t-elle.

Elle met notamment en cause une circulaire du ministère de l'Intérieur datée du 21 septembre 2020, qui prévoit un examen anticipé du droit au séjour de ces jeunes dès leur 17 ans. Cette instruction a "changé la donne et amplifié la problématique", dit Violaine Husson.

- "Parcours du combattant" -

Résultat, "tout ce qui a été mis en place en terme d'insertion pendant des années est balayé d'un revers de main par la préfecture", déplore-t-elle.

Pour échapper à l'expulsion, Laye Fodé Traoré a dû obtenir une double légalisation de son état civil par les autorités guinéennes.

Un cas "emblématique de ce qui arrive à des milliers de jeunes majeurs isolés étrangers", ont abondé d'une même voix le Syndicat des avocats de France (SAF) et l'ADDE (Avocats pour la défense des droits des étrangers).

"C'est le parcours du combattant", résume Brigitte Bertin, avocate spécialisée dans le droit des étrangers à Besançon, où se trouve la boulangerie du Guinéen.

Tous les ex-MNA ne sont pas menacés d'expulsion, surtout ceux pris en charge par l'ASE avant 16 ans, reconnaissent les spécialistes.

D'ailleurs, l'une des très rares catégories de l'immigration à n'avoir pas reculé à cause de la pandémie de Covid-19 en 2020 est celle des titres délivrés aux étrangers entrés mineurs sur le territoire (+8%).

Ceux pris en charge après 16 ans doivent remplir plusieurs conditions: être engagés dans une formation qualifiante (CFA, Bac pro...), ne plus avoir de lien fort et régulier avec le pays d'origine, et justifier de leur identité.

- "Continuer le combat" -

C'est sur ce dernier point que le bât blesse, juge Amandine Dravigny, avocate de Laye Fodé Traoré: les Africains, notamment les Guinéens, voient leur identité régulièrement contestée car ils "ne sont souvent pas déclarés à la naissance, donc en arrivant en France, ils doivent faire une demande de jugement supplétif auprès d'un tribunal de leur pays pour attester de leur identité".

Un casse-tête administratif renforcé, par exemple, par une note du ministère de l'Intérieur datée du 1er décembre 2017, consultée par l'AFP, et qui préconise de "formuler un avis défavorable pour toute analyse d'acte de naissance guinéen" en raison d'une "fraude généralisée" de l'état civil dans le pays.

Face aux barrières qui s'accumulent, la mobilisation citoyenne et patronale s'organise: les pétitions se multiplient pour qu'Amadou, Sékou ou encore Yaya, apprentis cuisinier ou électriciens, échappent à l'expulsion.

La situation actuelle relève de "l'incohérence", juge Laurent Delbos, de Forum réfugiés. "Ce sont des jeunes sur lesquels on a investi beaucoup d'argent (en les accueillant et les formant) et qui se retrouvent au final avec une OQTF".

Le patron boulanger Stéphane Ravacley, lui, veut "continuer le combat" et appelle à une réforme pour permettre aux étrangers de terminer leur formation, quel que soit leur âge.

"Ces gamins méritants, qui se lèvent à 3 heures du matin pour venir travailler à la boulangerie ou sur un chantier, qu'on les laisse vivre et travailler", peste-t-il. "Surtout si aucun autre n'est intéressé par le poste."

sha-as/pa/nm

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JAN 23

Adaptation au changement climatique: aider les petits agriculteurs d'abord pour éviter les famines (Fida, Onu) #

1/23/2021, 7:00 AM
Paris, FRA

L'aide financière destinée à permettre aux millions de petits agriculteurs de s'adapter au changement climatique doit "augmenter sensiblement" si l'on veut éviter famines et instabilité, a prévenu samedi un responsable onusien avant un sommet climat la semaine prochaine aux Pays-Bas.

"Il est inacceptable que les petits exploitants qui produisent une grande partie des denrées alimentaires de la planète, soient laissés à la merci de conditions météorologiques imprévisibles et que le niveau des investissements visant à les aider à s'adapter soit aussi faible", a déclaré Gilbert Houngbo, président du Fonds international de développement agricole (FIDA) dans un communiqué.

"Ils ne contribuent que faiblement aux changements climatiques, mais ils sont les premières victimes de leurs effets. Ils connaissent de plus en plus souvent de mauvaises récoltes et des pertes de bétail, ce qui met en péril l'ensemble de notre système alimentaire", selon lui.

"Nous devons impérativement oeuvrer pour qu'ils puissent rester sur leurs terres et cultiver des aliments nutritifs de manière durable. Sinon, la faim, la pauvreté et les migrations vont encore progresser dans les années à venir" a prévenu M. Houngbo.

Il devrait annoncer la semaine prochaine le lancement d'un fonds international (Asap+) destiné à mobiliser 500 millions de dollars en faveur de l'agriculture paysanne, lors du sommet sur l'adaptation au changement climatique prévu aux Pays-Bas les 25 et 26 janvier.

Le président du fonds sera accompagné de l'acteur britannique Idriss Elba et son épouse Sandrine, ambassadeurs de bonne volonté du Fida. Ils participeront à un débat avec le Premier ministre belge Alexander de Croo et le ministre danois du développement international Dag Inge Ulstei.

L'Allemagne, l'Autriche, l'Irlande et le Qatar se sont déjà engagés à contribuer au programme.

Selon des études financées par le Fida, les productions de cultures de base importantes en Afrique comme les légumineuses, le maïs et le manioc pourraient connaître une diminution de 50 à 90% d'ici à 2050 dans certaines région de l'Angola, du Lesotho, du Malawi, du Mozambique, de l'Ouganda, du Rwanda, de la Zambie et du Zimbabwe en raison des changements climatiques, ce qui risque d'entraîner une forte augmentation de la faim et de la pauvreté.

Si rien n'est fait, les changements climatiques pourraient aussi obliger plus de 140 millions de personnes à migrer d'ici à 2050.

Un premier programme Asap a permis de distribuer 300 millions de dollars à plus de 5 millions d'exploitants dans 41 pays. Mais à peine 1,7% du financement mondial de l'action climatique est consacré aux petits producteurs, souligne le Fida.

im/kd/cbn

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JAN 22

La France "salue" la proposition de Biden de prolonger le traité New Start #

1/22/2021, 7:26 PM
Paris, FRA

La France a "salué" vendredi la décision du président américain Joe Biden de proposer à la Russie la prolongation pour cinq ans du traité sur la réduction des forces nucléaires stratégiques (New Start), décrit comme un "pilier essentiel" de la maîtrise des armements.

"Cette décision ouvre la voie, si la Russie qui s'y est dite favorable confirme son accord, au maintien d'un pilier essentiel de l'architecture internationale de la maîtrise des armements et du désarmement", a indiqué le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Il représenterait une contribution précieuse à la préservation de la stabilité stratégique", a précisé le quai d'Orsay.

Ce renouvellement "doit être rapidement suivi de la redéfinition d'un agenda ambitieux plus global de maîtrise des armements et de stabilité stratégique. Les Européens, qui sont concernés au premier chef, devront y jouer un rôle actif".

Le nouveau président américain a proposé jeudi, au lendemain de son entrée en fonctions, de prolonger de cinq ans ce traité-clé de désarmement nucléaire conclu entre Washington et Moscou. L'administration Trump n'avait accepté qu'une prolongation conditionnelle d'un an, le temps de négocier un accord plus global incluant la Chine.

Mais les pourparlers avec Moscou comme avec Pékin n'avaient pas abouti.

dla/avz

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JAN 22

La France "salue" la proposition de Biden de prolonger le traité New Start #

1/22/2021, 7:15 PM
Paris, FRA

La France a "salué" vendredi la décision du président américain Joe Biden de proposer à la Russie la prolongation pour cinq ans du traité sur la réduction des forces nucléaires stratégiques (New Start), décrit comme "pilier essentiel" de la maîtrise des armements.

"Cette décision ouvre la voie, si la Russie qui s'y est dite favorable confirme son accord, au maintien d'un pilier essentiel de l'architecture internationale de la maîtrise des armements et du désarmement", a indiqué le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.

dla/fjb

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JAN 22

Le négationniste Vincent Reynouard à nouveau condamné à de la prison ferme #

1/22/2021, 5:11 PM
Paris, FRA

Le négationniste Vincent Reynouard a été à nouveau condamné vendredi pour contestation de crime contre l'humanité à six mois de prison ferme pour une vidéo publiée en 2019 dans laquelle il nie la réalité de la Shoah.

La 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris a condamné cet ancien enseignant par défaut - il n'a pas comparu à l'audience - pour une vidéo du 7 octobre 2019 diffusée sur son site internet et sur le réseau social russe VK, dans laquelle il faisait la promotion d'un de ses ouvrages.

La tribunal a ordonné au prévenu de 51 ans de payer 1.000 euros de dommages et intérêts ainsi que 1.500 euros de frais de justice à la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), partie civile.

Vincent Reynouard a été condamné à de multiples reprises pour cette infraction. Le 25 novembre, il avait été condamné à quatre mois de prison pour une vidéo publiée en mai 2017, mais avait été relaxé pour deux autres.

alv/pa/tes

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JAN 22

L'Ocean Viking secourt 149 nouvelles personnes au large de la Libye #

1/22/2021, 5:06 PM
Marseille, FRA

L'Ocean Viking, le navire de SOS Méditerranée, a secouru 149 nouvelles personnes au large de la Libye vendredi matin, quelques heures seulement après le sauvetage de 119 personnes, a annoncé l'ONG.

Les rescapés, qui ont été retrouvés dans deux "embarcations en détresse", étaient "épuisés et transis par le froid", selon SOS Méditerranée, qui a ajouté que l'équipe médicale du navire les avait pris en charge.

Parmi eux, "au moins une femme enceinte et de nombreux enfants nécessitent une attention médicale particulière", poursuit l'association.

Cette opération porte à 268 le nombre de personnes secourues par le "navire-ambulance" en moins de 24 heures.

Jeudi, l'Ocean Viking avait secouru 119 personnes lors de son premier sauvetage depuis son retour en mer. Parmi les rescapés, en provenance d'Afrique subsaharienne, 58 mineurs ainsi que quatre bébés, dont un d'un mois seulement.

L'Ocean Viking a repris la mer depuis Marseille le 11 janvier, après avoir été bloqué cinq mois en Italie où les autorités lui ont imposé des travaux coûteux.

L'Ocean Viking est actuellement le seul navire de secours d'une ONG dans la région, selon la directrice de l'ONG Sophie Beau, "les autres étant bloqués par les autorités italiennes comme l'était l'Ocean Viking avant".

Les candidats à l'exil venus de divers pays partent pour l'essentiel de Tunisie et de Libye pour rejoindre l'Europe via l'Italie, dont les côtes sont les plus proches.

Au total, plus de 1.200 migrants ont péri en 2020 en Méditerranée dont la grande majorité sur cette route centrale, selon l'Office international des migrations.

est/mdm/sp

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JAN 22

L'Ocean Viking secourt 149 nouvelles personnes au large de la Libye #

1/22/2021, 4:58 PM

L'Ocean Viking, le navire de SOS Méditerranée, a secouru 149 nouvelles personnes au large de la Libye vendredi matin, quelques heures seulement après le sauvetage de 119 personnes, a annoncé l'ONG, basée à Marseille, dans le sud de la France.

Les rescapés, qui ont été retrouvés dans deux "embarcations en détresse" étaient "épuisés et transis par le froid", selon SOS Méditerranée, qui a ajouté que l'équipe médicale du navire les avait pris en charge.

Parmi eux, "au moins une femme enceinte et de nombreux enfants nécessitent une attention médicale particulière", poursuit l'association.

Cette opération porte à 268 le nombre de personnes secourues par le "navire-ambulance" en moins de 24 heures.

Jeudi, l'Ocean Viking avait secouru 119 personnes lors de son premier sauvetage depuis son retour en mer. Parmi les rescapés, en provenance d'Afrique subsaharienne, 58 mineurs étaient à bord ainsi que quatre bébés, dont un d'un mois seulement.

L'Ocean Viking a repris la mer depuis Marseille le 11 janvier, après avoir été bloqué cinq mois en Italie où les autorités lui ont imposé des travaux coûteux.

L'Ocean Viking est actuellement le seul navire de secours d'une ONG dans la région, selon la directrice de l'ONG Sophie Beau, "les autres étant bloqués par les autorités italiennes comme l'était l'Ocean Viking avant".

Les candidats à l'exil venus de divers pays partent pour l'essentiel de Tunisie et de Libye pour rejoindre l'Europe via l'Italie, dont les côtes sont les plus proches.

Au total, plus de 1.200 migrants ont péri en 2020 en Méditerranée dont la grande majorité sur cette route centrale, selon l'OIM.

est/mdm/fka/avz

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