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Guerre en Ukraine: la situation sur le terrain au 166e jour #

La Russie et l'Ukraine se renvoyaient mutuellement lundi la responsabilité des derniers bombardements autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, dans le sud ukrainien, qualifiés de "suicidaires" par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

Voici un point de la situation au 166e jour de la guerre à partir d'informations des journalistes de l'AFP sur place, de déclarations officielles ukrainiennes et russes, de sources occidentales, d'analystes et d'organisations internationales.

La Russie, qui contrôle la centrale de Zaporijjia depuis mars, a affirmé que la dernière frappe, dans la nuit de samedi à dimanche, avait endommagé une ligne à haute tension fournissant de l'électricité à deux régions ukrainiennes.

Ce bombardement "par les forces armées ukrainiennes" est "potentiellement extrêmement dangereux" et "pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour une vaste zone, y compris pour le territoire européen", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Le directeur de l'agence nucléaire ukrainienne Energoatom, Petro Kotine, a appelé à la création d'une "zone démilitarisée" sur le site, estimant que la présence des forces russes "crée le plus grand danger pour l'avenir, un accident impliquant des radiations ou même une catastrophe nucléaire".

La centrale est occupée par "environ 500 soldats et 50 véhicules lourds, des tanks et des camions", a-t-il affirmé.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait incriminé dimanche soir la Russie dans le bombardement de la centrale nucléaire, la qualifiant d'"Etat terroriste".

Plus au sud, dans la même région, des systèmes de missiles Himars fournis par les Etats-Unis à l'Ukraine, d'une portée de 80 kilomètres, ont touché les forces russes à Melitopol, selon le maire ukrainien de la ville, Ivan Fedorov. "La semaine dernière, la majeure partie de la défense aérienne des occupants a été transférée de Melitopol à Kherson", plus à l'ouest, a indiqué le maire.

Dans cette région de Kherson, première ville d'importance tombée aux mains des Russes le 3 mars, l'armée ukrainienne a annoncé avoir de nouveau visé dimanche le stratégique pont Antonivski.

Ce pont stratégique, le seul reliant la ville à la rive sud du Dniepr et au reste de la région, avait déjà été partiellement détruit le 27 juillet, forçant l'armée russe à modifier ses lignes de ravitaillement. Des pontons mobiles auraient notamment été installés.

"Les Ukrainiens ont fait la nuit dernière exactement ce qui était attendu après que les Russes ont expédié des renforts à Kherson. Ils ont de nouveau attaqué les quelques ponts vitaux nécessaires pour ravitailler ces troupes", a expliqué sur Twitter Phillips O'Brien, professeur d'études stratégiques à l'université britannique de Saint Andrews.

A propos de la lente contre-offensive ukrainienne dans cette région, "elle ne doit pas être envisagée comme une offensive à la manière moderne d'armes combinées" mais comme "une forme de guerre d'usure accélérée", dans une zone où il est plus facile aux forces ukrainiennes d'atteindre des cibles russes sans risquer de lourdes pertes, estime-t-il.

A Donetsk, une des deux régions du bassin houiller du Donbass, où se concentrent les efforts russes, et dont le président ukrainien a ordonné le 30 juillet l'évacuation de la population, l'état-major ukrainien a affirmé dimanche avoir repoussé un assaut près de Virnopillia et fait état de plusieurs replis russes, notamment près des villes de Sloviansk, Bakhmout et Avdiïvka.

"La zone d'engagement dans le Donbass semble avoir diminué significativement au cours des deux dernières semaines. L'extrémité nord du saillant du Donbass (Siversk-Sloviansk) semble devenue très calme", observait dimanche Phillips O'Brien. "Ce qu'il reste d'action offensive russe est concentré sur Bakhmout et une poussée à partir de la ville de Donetsk", précisait-il.

Le ministère britannique de la Défense estime de son côté que "la Russie est très probablement en train de poser des mines antipersonnel pour protéger et réduire la liberté de mouvement le long de ses lignes défensives dans le Donbass".

Et prévient que "ces mines sont susceptibles de causer des pertes à grande échelle à la fois au sein de l'armée et de la population civile".

bur-sst/emd

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AUG 8

France: "île martyre" pendant la guerre, Cézembre renaît de ses cendres #

8/8/2022, 9:43 AM
Île de Cézembre, FRA

Dans le nord-ouest de la France, à Cézembre, un sentier, ouvert en 2018 après son déminage, accueille des dizaines d'estivants chaque jour, ravis et émus de découvrir cette île qui fut le territoire le plus bombardé au m2 de la Seconde guerre mondiale.

"Il y a un effet lagon, c'est magnifique!", s'extasie Maryse Wilmart, sexagénaire venue de La Rochelle, sur la côte atlantique, en contemplant la superbe plage de sable blond aux eaux turquoises, avec une vue unique sur les remparts de la cité corsaire.

"Mais quand derrière on voit tout ça... Est-ce qu'on peut seulement arriver à s'imaginer ce qui s'est passé ici?", s'interroge-t-elle, non loin des barbelés et des panneaux "Danger! Terrain non déminé au-delà des clôtures".

Il faut remonter 80 ans en arrière pour comprendre ce qui s'est déroulé sur cet îlot granitique inhabité d'une dizaine d'hectares, au relief escarpé dans sa partie nord.

En 1942, l'armée d'occupation allemande saisit l'importance stratégique de l'îlot pour le Mur de l'Atlantique et installe bunkers, casemates et pièces d'artillerie. Le 17 août 1944, Saint-Malo (nord-ouest de la France, en Bretagne) est libéré par les Américains mais le commandant nazi de Cézembre, rattaché à Jersey, à la tête de 400 hommes, refuse de se rendre.

S'ensuit un déluge de feu venu des airs et du continent des Alliés. "On dit qu'au mètre carré c'est le plus grand nombre de bombardements de tous les théâtres d'opération de la Seconde guerre mondiale. Il y a eu entre 4.000 et 5.000 bombes lâchées", dont certaines au napalm, explique Philippe Delacotte, auteur de l'ouvrage "Les secrets de l'île de Cézembre" (Cristel).

Le 2 septembre 1944, le drapeau blanc est finalement hissé et quelque 350 hommes hagards se rendent. "Certains rescapés ont pu dire que c'était comme Stalingrad", relate M. Delacotte. L'île est entièrement dévastée, à tel point que son altitude a baissé à cause des bombes.

"L'une des conséquences de ces bombardements est que le ministère de la Défense (française), au sortir de la guerre, est devenu propriétaire de l'île et a fermé complétement le site", explique Gwenal Hervouët, chargé de mission du site pour le Conservatoire du littoral, devenu propriétaire de l'île en 2017.

Si les premiers déminages, notamment de la plage, ont débuté dans les années 1950, il a fallu patienter jusqu'en 2018 pour qu'environ 3% de la superficie de l'île soit enfin accessible aux visiteurs: le sentier d'environ 800 m permet de serpenter entre les canons rouillés et les bunkers, avec des paysages à couper le souffle.

"On voit encore les énormes crevasses et les canons sont impressionnants", note Olivier, 25 ans, agriculteur venu de Savoie (Sud-Est).

Depuis l'ouverture du sentier, "il n'y a pas eu d'accident" même "s'il y a toujours des gens qui veulent aller au-delà de la partie autorisée", confie Jean-Christophe Renais, garde du littoral et technicien travaux pour le département, qui gère le site.

Au fil du temps, les colonies d'oiseaux marins ont refait leur apparition sur cette île, à la végétation rase, comme les goélands, les cormorans, les pingouins torda ou les guillemots de Troïl. "La biodiversité se porte à merveille, tout s'est recolonisé et revégétalisé, les oiseaux ont pris possession du site. C'est juste un bonheur", glisse M. Hervouët.

Preuve de l'importance conférée à la faune, le sentier a été partiellement fermé en avril "pour maximiser les chances de succès et d'envol de poussins du faucon pèlerin", explique Manon Simonneau, responsable du suivi de l'île pour une association locale de protection de la nature.

Certains promeneurs disent espérer que le sentier soit allongé pour permettre de faire le tour complet de l'île. Voeu pieux, répond le Conservatoire du littoral: les sommes pour déminer seraient astronomiques et ce sont désormais les oiseaux et la nature qui sont les maîtres de Cézembre.

mas/et/dch/bat

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AUG 8

"Ile martyre" puis "île interdite", Cézembre renaît de ses cendres #

8/8/2022, 6:00 AM
Île de Cézembre, FRA

"Ce chemin permet de découvrir l'Histoire": à Cézembre, au large de Saint-Malo, un sentier, ouvert en 2018 après son déminage, accueille des dizaines d'estivants chaque jour, ravis et émus de découvrir cette île qui fut le territoire le plus bombardé au m2 de la 2e guerre mondiale.

"Il y a un effet lagon, c'est magnifique!", s'extasie Maryse Wilmart, sexagénaire venue de La Rochelle, en contemplant la superbe plage de sable blond aux eaux turquoises, avec une vue unique sur les remparts de la cité corsaire.

"Mais quand derrière on voit tout ça... Est-ce qu'on peut seulement arriver à s'imaginer ce qui s'est passé ici?", s'interroge-t-elle, non loin des barbelés et des panneaux "Danger! Terrain non déminé au-delà des clôtures".

Car il faut remonter 80 ans en arrière pour comprendre ce qui s'est déroulé sur cet îlot granitique inhabité d'une dizaine d'hectares, au relief escarpé dans sa partie nord.

En 1942, l'armée d'occupation allemande saisit l'importance stratégique de l'îlot pour le Mur de l'Atlantique et installe bunkers, casemates et pièces d'artillerie. Le 17 août 1944, Saint-Malo est libéré par les Américains mais le commandant nazi de Cézembre, rattaché à Jersey, à la tête de 400 hommes, refuse de se rendre.

S'ensuit un déluge de feu venu des airs et du continent des Alliés. "On dit qu'au mètre carré c'est le plus grand nombre de bombardements de tous les théâtres d'opération de la Seconde guerre mondiale. Il y a eu entre 4.000 et 5.000 bombes lâchées", dont certaines au napalm, explique Philippe Delacotte, auteur de l'ouvrage "Les secrets de l'île de Cézembre" (Cristel).

Le 2 septembre 1944, le drapeau blanc est finalement hissé et quelque 350 hommes hagards se rendent. "Certains rescapés ont pu dire que c'était comme Stalingrad", relate M. Delacotte. L'île est entièrement dévastée, à tel point que son altitude a baissé à cause des bombes.

"L'une des conséquences de ces bombardements est que le ministère de la Défense, au sortir de la guerre, est devenu propriétaire de l'île et a fermé complétement le site", explique Gwenal Hervouët, chargé de mission du site pour le Conservatoire du littoral, devenu propriétaire de l'île en 2017.

Si les premiers déminages, notamment de la plage, ont débuté dans les années 1950, il a fallu patienter jusqu'en 2018 pour qu'environ 3% de la superficie de l'île soit enfin accessible aux visiteurs: le sentier d'environ 800 m permet de serpenter entre les canons rouillés et les bunkers, avec des paysages à couper le souffle sur le cap Fréhel et la pointe de la Varde.

"On voit encore les énormes crevasses et les canons sont impressionnants", note Olivier, 25 ans, agriculteur en Savoie, qui fait partie de la centaine d'estivants venus jouer en cet après-midi d'août les Robinson dans cette île à la végétation rase, où se trouve un restaurant gastronomique. Une compagnie maritime assure une rotation par jour, principalement l'été, de Saint-Malo et Dinard.

Depuis l'ouverture du sentier, "il n'y a pas eu d'accident" même "s'il y a toujours des gens qui veulent aller au-delà de la partie autorisée", confie Jean-Christophe Renais, garde du littoral et technicien travaux pour le département, qui gère le site.

Au fil du temps, les colonies d'oiseaux marins ont refait leur apparition comme les goélands, les cormorans, les pingouins torda ou les guillemots de Troïl. "La biodiversité se porte à merveille, tout s'est recolonisé et revégétalisé, les oiseaux ont pris possession du site. C'est juste un bonheur", glisse M. Hervouët.

Preuve de l'importance conférée à la faune, le sentier a été partiellement fermé en avril "pour maximiser les chances de succès et d'envol de poussins du faucon pèlerin", explique Manon Simonneau, responsable du suivi de l'île pour Bretagne vivante.

Certains promeneurs disent espérer que le sentier soit allongé pour permettre de faire le tour complet de l'île. Voeu pieux, répond le Conservatoire du littoral: les sommes pour déminer seraient astronomiques et ce sont désormais les oiseaux et la nature qui sont les maîtres de Cézembre.

mas/et/dch

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AUG 6

Raids sur Gaza : les réactions internationales #

La flambée de violences entre l'armée israélienne et le Jihad islamique retranché dans la bande de Gaza a suscité samedi des appels à la retenue de la communauté internationale.

L'Union européenne suit avec une "vive inquiétude" les violences dans la bande de Gaza et appelle toutes les parties à un "maximum de retenue" afin d'éviter une nouvelle escalade, a déclaré le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

"Israël a le droit de protéger sa population civile, mais tout doit être fait pour empêcher un conflit plus large, qui affecterait avant tout les populations civiles des deux côtés et entraînerait de nouvelles victimes et davantage de souffrances", a insisté Peter Stano.

Paris "condamne les tirs de roquettes sur le territoire israélien et réitère son attachement inconditionnel à la sécurité d'Israël", a réagi la porte-parole de la diplomatie française.

La France appelle en outre "toutes les parties à la retenue pour éviter toute nouvelle escalade, dont les populations civiles seraient les premières victimes", a-t-elle ajouté.

"Le Royaume-Uni soutient Israël et son droit à se défendre", a commenté la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss.

"Nous condamnons les groupes terroristes qui ouvrent le feu sur des civils et la violence qui a fait des victimes des deux côtés", a poursuivi Liz Truss, par ailleurs en campagne pour succéder à Boris Johnson à la tête du gouvernement britannique.

"Nous appelons à une fin rapide de la violence", a-t-elle ajouté.

La Russie s'est déclarée "profondément inquiète", appelant les deux parties à "la retenue".

"Nous observons avec une profonde inquiétude l'évolution des événements, qui peuvent entraîner une reprise de la confrontation militaire à grande échelle et aggraver encore la situation humanitaire déjà déplorable à Gaza", a souligné la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

"Nous appelons toutes les parties impliquées à faire preuve d'une retenue maximale, à empêcher une escalade des opérations armées et à rétablir immédiatement un cessez-le-feu durable", a-t-elle encore dit.

Le général Hossein Salami, le chef des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran, a affirmé que les Palestiniens n'étaient "pas seuls" dans leur lutte contre Israël.

"Aujourd'hui, toutes les capacités du jihad contre les sionistes sont sur place en formation unie pour travailler afin de libérer Jérusalem et faire respecter les droits des Palestiniens", a écrit dans un communiqué le général, dont le pays est le principal soutien du Jihad islamique.

Le président iranien Ebrahim Raïssi a quant à lui estimé qu'Israël avait "de nouveau montré au monde sa nature d'occupant et d'agresseur".

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a condamné "l'attaque menée par les forces d'occupation israéliennes contre la bande de Gaza". Le royaume a affirmé "se tenir aux côtés du peuple palestinien frère" et appelé la communauté internationale à "assumer ses responsabilités pour mettre fin à l'escalade, fournir la protection nécessaire aux civils et faire tous les efforts pour mettre fin à ce conflit".

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG), formé des six monarchies du Golfe a condamné "l'agression militaire des forces d'occupation israéliennes" contre la bande de Gaza dans un communiqué de son secrétaire général Nayef al-Hajraf, qui a exhorté la communauté internationale à "agir d'urgence pour venir en aide aux civils, particulièrement les femmes et les enfants".

bur/cm/bds/hj/bk

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AUG 6

Raids sur Gaza : les réactions internationales #

La flambée de violences entre l'armée israélienne et le Jihad islamique retranché dans la bande de Gaza a suscité samedi des appels à la retenue de la communauté internationale.

L'UE et le Royaume-Uni ont soutenu au passage le droit d'Israël à se défendre, la Russie et la France ont exhorté les parties en présence à éviter une escalade, tandis que l'Iran a confirmé qu'il était le principal soutien du Jihad islamique.

L'Union européenne suit avec une "vive inquiétude" les violences dans la bande de Gaza et appelle toutes les parties à un "maximum de retenue" afin d'éviter une nouvelle escalade, a déclaré le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

"Israël a le droit de protéger sa population civile, mais tout doit être fait pour empêcher un conflit plus large, qui affecterait avant tout les populations civiles des deux côtés et entraînerait de nouvelles victimes et davantage de souffrances", a insisté Peter Stano.

Paris "condamne les tirs de roquettes sur le territoire israélien et réitère son attachement inconditionnel à la sécurité d'Israël", a réagi la porte-parole de la diplomatie française.

La France appelle en outre "toutes les parties à la retenue pour éviter toute nouvelle escalade, dont les populations civiles seraient les premières victimes", a-t-elle ajouté.

"Le Royaume-Uni soutient Israël et son droit à se défendre", a commenté la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss.

"Nous condamnons les groupes terroristes qui ouvrent le feu sur des civils et la violence qui a fait des victimes des deux côtés", a poursuivi Liz Truss, par ailleurs en campagne pour succéder à Boris Johnson à la tête du gouvernement britannique.

"Nous appelons à une fin rapide de la violence", a-t-elle ajouté.

La Russie s'est déclarée "profondément inquiète", appelant les deux parties à "la retenue".

"Nous observons avec une profonde inquiétude l'évolution des événements, qui peuvent entraîner une reprise de la confrontation militaire à grande échelle et aggraver encore la situation humanitaire déjà déplorable à Gaza", a souligné la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

"Nous appelons toutes les parties impliquées à faire preuve d'une retenue maximale, à empêcher une escalade des opérations armées et à rétablir immédiatement un cessez-le-feu durable", a-t-elle encore dit.

Le général Hossein Salami, le chef des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran, a affirmé que les Palestiniens n'étaient "pas seuls" dans leur lutte contre Israël.

"Aujourd'hui, toutes les capacités du jihad contre les sionistes sont sur place en formation unie pour travailler afin de libérer Jérusalem et faire respecter les droits des Palestiniens", a écrit dans un communiqué le général, dont le pays est le principal soutien du Jihad islamique.

Le président iranien Ebrahim Raïssi a quant à lui estimé qu'Israël avait "de nouveau montré au monde sa nature d'occupant et d'agresseur".

bur/cm/bds

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AUG 6

Non loin de Bure, une mobilisation militante et colorée contre le stockage des déchets nucléaires #

8/6/2022, 3:41 PM
Hévilliers, FRA

La déclaration d'utilité publique (DUP) a été signée le 8 juillet mais les opposants au projet d'enfouissement de déchets nucléaires hautement radioactifs à Bure (Meuse) ne désarment pas : depuis vendredi et tout au long du week-end, ils sont plus d'un millier réunis pour un "festival" coloré, "Les Bure'lesques".

"On continue, cela fait 30 ans qu'on lutte, ce n'est qu'une étape de plus", claironne Régine Millarakis, 71 ans, du collectif "Bure Stop 55", dans les allées de cette mobilisation militante, à Hévilliers (Meuse).

Pour Juliette Geoffroy, porte-parole du Collectif contre l'enfouissement des déchets radioactifs (Cedra), cette DUP représente même "un tremplin" pour remobiliser les opposants.

Quelques 31 associations et collectifs comptent d'ailleurs déposer "début septembre" un recours devant le Conseil d'Etat, selon Angélique Huguin, du "Front Juridique contre Cigéo" qui rassemble militants, avocats et juristes.

Sobrement baptisé Centre industriel de stockage géologique (Cigéo), le projet vise à enfouir quelque 85.000 m3 de déchets -les plus radioactifs du parc nucléaire français- à 500 mètres sous terre aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne.

L'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) qui pilote ce projet espère y entreposer les premiers "colis" de déchets nucléaires d'ici à 2035-2040.

Et la DUP ouvre la voie à l'expropriation par l'Andra des terrains privés nécessaires à la réalisation de ce projet.

Quelque 1.500 personnes, selon les organisateurs, étaient ainsi rassemblées samedi sous six chapiteaux de cirque pour la troisième édition de ces "Bure'lesques", après deux ans d'interruption pour cause de pandémie de Covid.

Sur un champ vallonné prêté par des agriculteurs, l'ambiance est à la fête et aux échanges entre militants de tous âges, venus des quatre coins du pays. Au programme : concerts, conférences et projections de documentaires mais aussi la cantine, végan, qui sert des produits bio et locaux.

"Projet Cigéo, on en est où?", "L'eau et le projet d'enfouissement des déchets nucléaires"... Militants de longue date, habitants des villages environnants et experts scientifiques se succèdent au micro pour débattre des tenants et aboutissants de Cigéo.

L'objectif : informer la population sur les "insuffisances" du projet, selon Régine Millarakis.

Autour des tables du réfectoire en plein air, une chorale entame a capella des chants militants, quand d'autres participants poursuivent leurs débats.

A 23 ans, Lucie Dubois, étudiante en architecture à Strasbourg, vient pour la première fois. Elle apprécie de rencontrer des "personnes qui luttent depuis des années" et lui "inspirent du respect".

Pour la jeune militante, "tant qu'il n'y a pas de déchets à Bure, il faut continuer à se mobiliser".

"J'ai vu que les gens étaient motivés et n'allaient rien lâcher", s'enthousiasme à ses côtés Julien Party, 36 ans, qui découvre lui aussi ce "festival" qui se déroule dans une ambiance bonne enfant, loin des batailles rangées qui avaient opposé militants radicaux et forces de l'ordre il y a quelques années à Bure.

Un "festival" qui permet de "toucher plus de gens" que des manifestations et "redonne de l'énergie" aux militants, se félicité Johan Hervelin, l'un des organisateurs. "Les gens du coin viennent car ils s'y sentent à l'aise".

mby/ha/mpm

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AUG 6

Raids sur Gaza : les réactions internationales #

La flambée de violences entre l'armée israélienne et le Jihad islamique retranché dans la bande de Gaza a suscité samedi des appels à la retenue de la communauté internationale.

L'UE et le Royaume-Uni ont soutenu au passage le droit d'Israël à se défendre, la Russie s'est déclarée inquiète d'une escalade, tandis que l'Iran a confirmé qu'il était le principal soutien du Jihad islamique.

L'Union européenne suit avec une "vive inquiétude" les violences dans la bande de Gaza et appelle toutes les parties à un "maximum de retenue" afin d'éviter une nouvelle escalade, a déclaré samedi le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

"Israël a le droit de protéger sa population civile, mais tout doit être fait pour empêcher un conflit plus large, qui affecterait avant tout les populations civiles des deux côtés et entraînerait de nouvelles victimes et davantage de souffrances", a insisté le porte-parole, Peter Stano, dans un communiqué.

"Le Royaume-Uni soutient Israël et son droit à se défendre", a déclaré la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss dans un communiqué.

"Nous condamnons les groupes terroristes qui ouvrent le feu sur des civils et la violence qui a fait des victimes des deux côtés", a ajouté Liz Truss, par ailleurs en campagne pour succéder à Boris Johnson à la tête du gouvernement britannique.

"Nous appelons à une fin rapide de la violence", a-t-elle ajouté.

La Russie s'est déclarée "profondément inquiète", appelant les deux parties à "la retenue".

"Nous observons avec une profonde inquiétude l'évolution des événements, qui peuvent entraîner une reprise de la confrontation militaire à grande échelle et aggraver encore la situation humanitaire déjà déplorable à Gaza", a dit la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, dans un communiqué.

"Nous appelons toutes les parties impliquées à faire preuve d'une retenue maximale, à empêcher une escalade des opérations armées et à rétablir immédiatement un cessez-le-feu durable", a-t-elle ajouté.

Le général Hossein Salami, le chef des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran, a affirmé que les Palestiniens n'étaient "pas seuls" dans leur lutte contre Israël.

"Aujourd'hui, toutes les capacités du jihad contre les sionistes sont sur place en formation unie pour travailler afin de libérer Jérusalem et faire respecter les droits des Palestiniens", a écrit dans un communiqué le général, dont le pays est le principal soutien du Jihad islamique.

Le président iranien Ebrahim Raïssi a également déclaré dans un communiqué qu'Israël avait "de nouveau montré au monde sa nature d'occupant et d'agresseur".

bur/cm/bds

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AUG 5

Ukraine: Amnesty "maintient pleinement " son rapport critiqué par Kiev #

Amnesty International a affirmé vendredi assumer pleinement son rapport reprochant à l'armée ukrainienne de mettre en danger des civils dans sa résistance à l'invasion russe en installant des infrastructures militaires dans des zones habitées, violemment rejeté par Kiev.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est allé jusqu'à accuser Amnesty International de "tenter d'amnistier l'Etat terroriste" russe, en réaction à la publication de ce rapport jeudi.

"Nous maintenons pleinement nos conclusions", a déclaré la secrétaire générale de l'ONG, Agnès Callamard, à l'AFP par courrier électronique.

Elle a souligné que ces conclusions étaient "fondées sur des preuves obtenues lors d'investigations de grande ampleur soumises aux mêmes normes rigoureuses et processus de vérification que tout le travail d'Amnesty International".

Elle a déploré la réaction des autorités ukrainiennes "qui risque de paralyser une discussion légitime et importante de ces questions" de protection des civils, précisant que le gouvernement n'avait pas répondu à une demande de réaction ou de commentaire avant la publication du rapport.

L'ONG a "clairement indiqué que les pratiques militaires ukrainiennes" décrites dans son rapport, dont l'installation d'infrastructures militaires dans des écoles et des hôpitaux, "ne justifient en rien les violations systématiques par la Russie du droit international humanitaire", a rappelé Mme Callamard.

"Ignorer des violations commises par une partie privilégiée par rapport à l'autre ne serait pas une manière de rendre compte des droits humains", a-t-elle plaidé.

M. Zelensky a estimé jeudi soir dans sa déclaration vidéo quotidienne que ce rapport mettait "la victime et l'agresseur d'une certaine manière sur un pied d'égalité".

sjw/jh-sst/at

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AUG 5

Ukraine: Amnesty "maintient pleinement " son rapport critiqué par Kiev #

Amnesty International a affirmé vendredi assumer pleinement de son rapport reprochant à l'armée ukrainienne de mettre en danger des civils dans sa résistance à l'invasion russe en installant des infrastructures militaires dans des zones habitées, violemment rejeté par Kiev.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est allé jusqu'à accuser Amnesty International de "tenter d'amnistier l'Etat terroriste" russe, en réaction à la publication de ce rapport jeudi.

"Nous maintenons pleinement nos conclusions", a déclaré la secrétaire générale de l'ONG, Agnès Callamard, à l'AFP par courrier électronique.

Elle a souligné que ces conclusions étaient "fondées sur des preuves obtenues lors d'investigations de grande ampleur soumises aux mêmes normes rigoureuses et processus de vérification que tout le travail d'Amnesty International".

Elle a déploré la réaction des autorités ukrainiennes "qui risque de paralyser une discussion légitime et importante de ces questions" de protection des civils, précisant que le gouvernement n'avait pas répondu à une demande de réaction ou de commentaire avant la publication du rapport.

L'ONG a "clairement indiqué que les pratiques militaires ukrainiennes" décrites dans son rapport, dont l'installation d'infrastructures militaires dans des écoles et des hôpitaux, "ne justifient en rien les violations systématiques par la Russie du droit international humanitaire", a rappelé Mme Callamard.

"Ignorer des violations commises par une partie privilégiée par rapport à l'autre ne serait pas une manière de rendre compte des droits humains", a-t-elle plaidé.

M. Zelensky a estimé jeudi soir dans sa déclaration vidéo quotidienne que ce rapport mettait "la victime et l'agresseur d'une certaine manière sur un pied d'égalité".

sjw/jh-sst/at

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AUG 5

Ukraine: Amnesty "maintient pleinement " son rapport critiqué par Kiev #

Amnesty International a affirmé vendredi assumer pleinement de son rapport reprochant à l'armée ukrainienne de mettre en danger des civils dans sa résistance à l'invasion russe en installant des infrastructures militaires dans des zones habitées, violemment rejeté par Kiev.

"Nous maintenons pleinement nos conclusions", a déclaré la secrétaire générale de l'ONG, Agnès Callamard, à l'AFP par courrier électronique, soulignant qu'elles étaient "fondées sur des preuves obtenues lors d'investigations de grande ampleur" et déplorant la réaction des autorités ukrainiennes.

sjw/jh-sst/at

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