Logo

Plusieurs centaines de personnes rassemblées à Paris contre l'avortement #

1/17/2021, 2:52 PM
Paris, FRA

Plus d'un millier de personnes, 5.000 selon les organisateurs, étaient rassemblées sur la place du Trocadéro à Paris dimanche dans une "marche pour la vie" contre l'avortement, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Le message est de rappeler que l'avortement est une violence faite aux femmes, un droit de se faire bâillonner", a déclaré Aliette Espieux, porte-parole de La Marche pour la vie.

Vêtue d'un sweat-shirt siglé "mon corps, mon choix. Mon corps, mon droit" et d'un masque "génération pro-vie", la jeune femme a ajouté que la majorité des interruptions volontaires de grossesse (IVG) étaient "des avortements de détresse".

Encadré par un important dispositif des forces de l'ordre, les manifestants se rassemblaient devant une estrade où une banderole clamait "avortement: stop à la culture des déchets", devant le parvis des droits de l'Homme.

Ils protestent contre deux projets de loi qui contiennent des dispositions "scandaleuses" selon le président de La marche pour la vie, Nicolas Tardy-Joubert, parmi lesquels la loi bioéthique qui comprend notamment la PMA pour toutes.

Ils protestent également contre la proposition de loi portant le délai pour avorter de 12 à 14 semaines déposée par la députée Albane Gaillot (ex-EDS) et votée en première lecture à l'Assemblée nationale avec un large soutien de LREM et de la gauche. Ce projet de loi doit être examiné cette semaine en séance au Sénat, avec peu de chance d'aboutir.

En raison de la situation sanitaire, le rassemblement était doublée d'une mobilisation virtuelle sur Zoom - suivie selon les organisateurs par 10.000 personnes.

Avant cette manifestation, La marche pour la vie avait organisé une campagne de communication visuelle où on voyait des poussins sur le point de se faire broyer avec le commentaire: "le broyage de poussins, ca vous choque? Nous aussi. Et celui des foetus humains ?"

chl-lum/dch

permalink
JAN 17

EDF: les syndicats repartent à l'assaut d'Hercule #

1/17/2021, 12:20 PM
Paris, FRA

Terrasser Hercule: c'est l'ambition des syndicats d'EDF, qui repartent mardi au combat avec une quatrième journée de mobilisation en deux mois contre le très contesté projet de scission de l'électricien, perçu comme un "démantèlement" du géant de l'énergie.

Un mois sans action n'a pas entamé le front commun de l'interfédérale CGT, CFE-CGC, CFDT, FO.

Ils espèrent ainsi réitérer le succès des trois premiers appels, qui avaient fortement mobilisé: 31,56% de grévistes sur l'ensemble des salariés du groupe le 26 novembre, 32,4% le 10 décembre et 28,61% le 17.

Ce sera également une bonne répétition générale avant la journée du 26, où le secteur de l'énergie dans son ensemble est appelé à faire grève, comme ce fut le cas en novembre et décembre.

Mardi dernier, les patrons des confédérations CFDT, CGT, FO et CFE-CGC ont pris la plume pour presser le président Emmanuel Macron "d'entendre et de mesurer cette très forte mobilisation sociale en renonçant au projet Hercule", qualifié de "désintégration" de l'énergéticien.

Si la mobilisation s'est intensifiée ces derniers mois, cela fait un an et demi, depuis juin 2019 et sa présentation par le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy, que les syndicats affichent leur franche opposition.

Un "démantèlement", dénoncent-ils au sujet de ce projet qui pourrait se traduire par une scission de l'électricien en trois entités: une entreprise publique (EDF bleu) pour les centrales nucléaires, une autre (EDF vert) cotée en Bourse pour la distribution d'électricité et les énergies renouvelables, et une troisième (EDF azur) qui coifferait les barrages hydroélectriques.

"Mener une action de service public en ayant 35% de capitaux privés, je ne crois pas que ce soit possible", estime Sébastien Menesplier, secrétaire fédéral de la CGT Mines Energies, au sujet d'EDF vert.

"L'énergie, c'est un bien commun, un bien de première nécessité. Ca nécessite de la sortir de la concurrence", ajoute-t-il, se disant "inquiet des conséquences que ça aura sur les factures des usagers".

- "EDF va dans le mur" -

Pas de quoi infléchir, cependant, la position du gouvernement, qui avait commandé ce projet à Jean-Bernard Lévy. "Aujourd'hui, EDF va dans le mur si nous ne sommes pas capables de lui donner les moyens d'investir", a déclaré Bruno Le Maire mardi lors de ses voeux à la presse.

"Ma responsabilité de ministre de l'Economie et des Finances, c'est de donner à EDF (...) les moyens de se développer et de rester l'une des plus grandes entreprises énergéticiennes de la planète. C'est ça, l'objectif", a-t-il insisté, démentant toute volonté de "démantèlement".

Mais le projet, qui devait initialement être présenté fin 2019, a pris du retard car il est conditionné à l'avancée de discussions entre la France et Bruxelles, notamment sur le nucléaire.

"Nous n'y sommes pas encore", a reconnu Bruno Le Maire, qui s'est engagé à rendre compte aux organisations syndicales de la situation "dès lors que nous aurons une vision plus claire de la position définitive de la Commission européenne".

Pour l'heure, les représentants du personnel se sentent exclus des discussions. "Tout se fait dans la plus grande opacité, c'est dramatique", regrettait en décembre Sébastien Michel, secrétaire fédéral de la FNME-CFDT.

Pour le gouvernement, le temps presse car cette éventuelle réforme devrait passer par une loi cette année. Les syndicats craignent aujourd'hui le recours à des ordonnances.

En cas de débat parlementaire, les fédérations syndicales ont préparé le terrain ces derniers mois en envoyant de nombreux courriers aux élus locaux. Des débats ont eu lieu à la demande des groupes communistes à l'Assemblée et au Sénat et, vendredi, l'interfédérale avait rendez-vous en visioconférence, à l'initiative de l'élu PCF Sébastien Jumel, avec des députés des principaux groupes d'opposition.

Les Français seront-ils amenés à s'exprimer directement ? La cheffe des députés PS, Valérie Rabault, a annoncé son intention de déposer une proposition de référendum d'initiative partagée (RIP) contre le projet Hercule. Qui, pour voir le jour, devra surmonter autant d'obstacles que le demi-dieu auquel il doit son nom.

kau/bfa/sp

EDF - ELECTRICITE DE FRANCE

permalink
JAN 17

Loi sécurité: les teufeurs accusent la police de violences à Paris #

1/17/2021, 9:01 AM
Paris, FRA

Une organisation de défense des musiques électroniques a accusé dimanche la police de violences lors de la manifestation à Paris contre la proposition de loi "sécurité globale" la veille, au moment d'empêcher des musiciens de jouer.

La polémique concerne des véhicules sonorisés qui devaient diffuser de la musique électronique. La préfecture de police affirme qu'ils n'étaient pas déclarés, et donc n'avaient pas leur place dans le cortège, tandis que les organisateurs estiment avoir tout fait pour prévenir de leur venue.

Samedi durant la manifestation, la préfecture a publié sur Twitter une copie de "l'unique déclaration reçue qui ne mentionne qu'un camion sono en fin de manifestation". Puis le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a félicité les forces de l'ordre pour avoir "empêché la tenue d'une rave-party à proximité de la manifestation".

Mais selon un communiqué des "organisateurs du cortège des musiques électroniques pour une défense festive des libertés globales", "la préfecture avait été prévenue directement par l'organisation que d'autres chars que les véhicules syndicaux allaient se joindre à la manifestation".

Au moment où la manifestation se préparait samedi à la mi-journée, place Félix-Eboué (XIIe), ces véhicules "issus du monde de la culture électronique ont été mis directement à l'écart de la manifestation et dispersés dans les avenues adjacentes", ont-ils raconté.

"Alors qu'un concert acoustique avait lieu sereinement sur le dernier camion, le temps de démonter les sonos, les forces de l'ordre ont chargé violemment", ont poursuivi les organisateurs.

Ils ont accusé un agent de police d'être "monté sur le camion où avait lieu le concert au moment de la charge pour frapper les musiciens et briser les instruments de musique", rejoint par d'autres qui ont distribué "des coups de poing, de pied, de matraque".

Samedi soir, M. Darmanin faisait état de 24 interpellations à Paris, et "12 policiers et gendarmes blessés" dans toute la France.

Le milieu des musiques électroniques estime être particulièrement visé par une répression policière abusive, que selon lui la proposition de loi "sécurité globale" va aggraver.

hh/rh/sp

permalink
JAN 16

Nouvelle journée de manifestations contre la loi "sécurité globale" #

1/16/2021, 7:38 PM
Paris, FRA

Ils ne désarment pas: les opposants à la proposition de loi "sécurité globale", qui pénalise notamment la diffusion malveillante d'images de policiers, ont manifesté de nouveau samedi à Paris et dans plusieurs villes du pays.

Ces défilés ont rassemblé 34.000 personnes en France selon la police, et 200.000 selon les organisateurs, ont indiqué à l'AFP le ministère de l'Intérieur et le syndicat SNJ-CGT. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a par ailleurs fait état sur Twitter de "75 personnes interpellées dont 24 à Paris" et "12 policiers et gendarmes blessés".

En début de soirée, le parquet de Paris indiquait que 15 personnes étaient en garde à vue à la suite de leur interpellation lors de la manifestation, et que par ailleurs une enquête a été ouverte pour trouble à la tranquillité d'autrui par agression sonore.

Dans la capitale, le cortège de 6.500 personnes selon la police, 15.000 selon les organisateurs, a défilé sous une pluie neigeuse en direction de la place de la Bastille, derrière une banderole réclamant le retrait de ce texte, scandant "police partout justice nulle part" et "état d'urgence, Etat policier, on nous empêchera pas de manifester!"

Les forces de l'ordre sont intervenues pour empêcher "la tenue d'une rave-party à proximité de la manifestation" à Paris, a écrit le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur Twitter. Selon la préfecture de police, des organisateurs ont été verbalisés et se sont vu confisquer du matériel sono.

Dans plusieurs villes, les "teufeurs" de la mouvance des "free parties" ont en effet décidé de rejoindre le mouvement "pour le droit à la culture" et contre la "répression disproportionnée" lancée après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine), qui a réuni 2.400 personnes au Nouvel an.

Ils étaient nombreux notamment au départ de la manifestation de Nantes derrière des banderoles comme "nous sommes tous des organisateurs de raves" ou "L'Etat assassine: vies, cultures, libertés". La police a fait état de trois interpellations après des "jets d'artifice et de bouteilles en verre sur les policiers".

A Strasbourg de nombreux "teufeurs" faisaient partie d'un cortège de plus de 500 personnes.

A Lille aussi le défilé avait un air de technoparade, sous une neige tombant dru. Dans le cortège, Lucile Fremaux, surveillante en lycée, juge qu'"avec l'environnement qui est hyper anxiogène et les lois que nous sort le gouvernement, ça devient invivable". Timothée Carpentier, éducateur, se plaint qu'il y ait "un contrôle de plus en plus accru des gens, pas seulement des délinquants, tout le monde peut être fiché".

"Je manifeste contre ce régime qui se montre de plus en plus radical. C'est une drôle de dictature, on se demande où on va avec cette loi de sécurité... Si c'est ça le pays des droits de l'Homme et de la liberté j'ai honte d'être Français!", rapporte de son côté François, gilet jaune sur le dos, dans la manifestation parisienne.

- Texte condamné à l'étranger -

Près de 80 rassemblements "pour le droit à l'information, contre les violences policières, pour la liberté de manifester et contre la surveillance de masse" ont eu lieu dans le pays.

Ces "marches des libertés" se déroulaient à l'appel de la coordination d'associations et syndicats mobilisés contre ce texte, qui restreint notamment la diffusion d'images des forces de l'ordre. Cette coordination regroupe des associations comme La Ligue des droits de l'Homme et Amnesty, ainsi que de nombreux syndicats et associations, de journalistes et réalisateurs notamment.

La proposition de loi, déjà votée en première lecture à l'Assemblée nationale, doit être examinée en mars au Sénat.

"Les enjeux sont (...) majeurs. Ils touchent au respect même de l'État de droit" et du contrôle des autorités "par les citoyens, le Parlement, la justice et la presse", soulignent les associations. Elles exigent toujours le retrait de plusieurs dispositions, à commencer par l'article 24, qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre.

Le collectif, qui demande à être reçu par le président Emmanuel Macron, cible également les articles 21 et 22 sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre, et du "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l'ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations.

La proposition de loi a été vivement critiquée en France par la Défenseure des droits et la Commission nationale consultative des droits de l'Homme, et à l'étranger par des rapporteurs spéciaux des Nations unies et la commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.

La mobilisation contre la proposition de loi "sécurité globale", lancée le 17 novembre, a donné lieu à plusieurs journées de manifestations, souvent rejointes par des "gilets jaunes". La plus importante, le 28 novembre, a rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.

burs-so-tll-hh/dlm

permalink
JAN 16

Nouvelle journée de manifestations contre la loi "sécurité globale" #

1/16/2021, 7:38 PM
Paris, FRA

Ils ne désarment pas: les opposants à la proposition de loi "sécurité globale", qui pénalise notamment la diffusion malveillante d'images de policiers, ont manifesté de nouveau samedi à Paris et dans plusieurs villes du pays.

Ces défilés ont rassemblé 34.000 personnes en France selon la police, et 200.000 selon les organisateurs, ont indiqué à l'AFP le ministère de l'Intérieur et le syndicat SNJ-CGT. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a par ailleurs fait état sur Twitter de "75 personnes interpellées dont 24 à Paris" et "12 policiers et gendarmes blessés".

En début de soirée, le parquet de Paris indiquait que 15 personnes étaient en garde à vue à la suite de leur interpellation lors de la manifestation, et que par ailleurs une enquête a été ouverte pour trouble à la tranquillité d'autrui par agression sonore.

Dans la capitale, le cortège de 6.500 personnes selon la police, 15.000 selon les organisateurs, a défilé sous une pluie neigeuse en direction de la place de la Bastille, derrière une banderole réclamant le retrait de ce texte, scandant "police partout justice nulle part" et "état d'urgence, Etat policier, on nous empêchera pas de manifester!"

Les forces de l'ordre sont intervenues pour empêcher "la tenue d'une rave-party à proximité de la manifestation" à Paris, a écrit le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur Twitter. Selon la préfecture de police, des organisateurs ont été verbalisés et se sont vu confisquer du matériel sono.

Dans plusieurs villes, les "teufeurs" de la mouvance des "free parties" ont en effet décidé de rejoindre le mouvement "pour le droit à la culture" et contre la "répression disproportionnée" lancée après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine), qui a réuni 2.400 personnes au Nouvel an.

Ils étaient nombreux notamment au départ de la manifestation de Nantes derrière des banderoles comme "nous sommes tous des organisateurs de raves" ou "L'Etat assassine: vies, cultures, libertés". La police a fait état de trois interpellations après des "jets d'artifice et de bouteilles en verre sur les policiers".

A Strasbourg de nombreux "teufeurs" faisaient partie d'un cortège de plus de 500 personnes.

A Lille aussi le défilé avait un air de technoparade, sous une neige tombant dru. Dans le cortège, Lucile Fremaux, surveillante en lycée, juge qu'"avec l'environnement qui est hyper anxiogène et les lois que nous sort le gouvernement, ça devient invivable". Timothée Carpentier, éducateur, se plaint qu'il y ait "un contrôle de plus en plus accru des gens, pas seulement des délinquants, tout le monde peut être fiché".

"Je manifeste contre ce régime qui se montre de plus en plus radical. C'est une drôle de dictature, on se demande où on va avec cette loi de sécurité... Si c'est ça le pays des droits de l'Homme et de la liberté j'ai honte d'être Français!", rapporte de son côté François, gilet jaune sur le dos, dans la manifestation parisienne.

- Texte condamné à l'étranger -

Près de 80 rassemblements "pour le droit à l'information, contre les violences policières, pour la liberté de manifester et contre la surveillance de masse" ont eu lieu dans le pays.

Ces "marches des libertés" se déroulaient à l'appel de la coordination d'associations et syndicats mobilisés contre ce texte, qui restreint notamment la diffusion d'images des forces de l'ordre. Cette coordination regroupe des associations comme La Ligue des droits de l'Homme et Amnesty, ainsi que de nombreux syndicats et associations, de journalistes et réalisateurs notamment.

La proposition de loi, déjà votée en première lecture à l'Assemblée nationale, doit être examinée en mars au Sénat.

"Les enjeux sont (...) majeurs. Ils touchent au respect même de l'État de droit" et du contrôle des autorités "par les citoyens, le Parlement, la justice et la presse", soulignent les associations. Elles exigent toujours le retrait de plusieurs dispositions, à commencer par l'article 24, qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre.

Le collectif, qui demande à être reçu par le président Emmanuel Macron, cible également les articles 21 et 22 sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre, et du "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l'ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations.

La proposition de loi a été vivement critiquée en France par la Défenseure des droits et la Commission nationale consultative des droits de l'Homme, et à l'étranger par des rapporteurs spéciaux des Nations unies et la commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.

La mobilisation contre la proposition de loi "sécurité globale", lancée le 17 novembre, a donné lieu à plusieurs journées de manifestations, souvent rejointes par des "gilets jaunes". La plus importante, le 28 novembre, a rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.

burs-so-tll-hh/dlm

permalink
JAN 16

Nouvelle journée de manifestations contre la loi "sécurité globale" #

1/16/2021, 7:17 PM
Paris, FRA

Ils ne désarment pas: les opposants à la proposition de loi "sécurité globale", qui pénalise notamment la diffusion malveillante d'images de policiers, ont manifesté de nouveau samedi à Paris et dans plusieurs villes du pays.

Ces défilés ont rassemblé 34.000 personnes en France selon la police, et 200.000 selon les organisateurs, ont indiqué à l'AFP le ministère de l'Intérieur et le syndicat SNJ-CGT. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a par ailleurs fait état sur Twitter de "75 personnes interpellées dont 24 à Paris" et "12 policiers et gendarmes blessés".

En début de soirée, le parquet de Paris indiquait que 15 personnes étaient en gardé à vue pour trouble à la tranquillité d'autrui par agression sonore.

Dans la capitale, le cortège de 6.500 personnes selon la police, 15.000 selon les organisateurs, a défilé sous une pluie neigeuse en direction de la place de la Bastille, derrière une banderole réclamant le retrait de ce texte, scandant "police partout justice nulle part" et "état d'urgence, Etat policier, on nous empêchera pas de manifester!"

Les forces de l'ordre sont intervenues pour empêcher "la tenue d'une rave-party à proximité de la manifestation" à Paris, a écrit le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur Twitter. Selon la préfecture de police, des organisateurs ont été verbalisés et se sont vu confisquer du matériel sono.

Dans plusieurs villes, les "teufeurs" de la mouvance des "free parties" ont en effet décidé de rejoindre le mouvement "pour le droit à la culture" et contre la "répression disproportionnée" lancée après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine), qui a réuni 2.400 personnes au Nouvel an.

Ils étaient nombreux notamment au départ de la manifestation de Nantes derrière des banderoles comme "nous sommes tous des organisateurs de raves" ou "L'Etat assassine: vies, cultures, libertés". La police a fait état de trois interpellations après des "jets d'artifice et de bouteilles en verre sur les policiers".

A Strasbourg de nombreux "teufeurs" faisaient partie d'un cortège de plus de 500 personnes.

A Lille aussi le défilé avait un air de technoparade, sous une neige tombant dru. Dans le cortège, Lucile Fremaux, surveillante en lycée, juge qu'"avec l'environnement qui est hyper anxiogène et les lois que nous sort le gouvernement, ça devient invivable". Timothée Carpentier, éducateur, se plaint qu'il y ait "un contrôle de plus en plus accru des gens, pas seulement des délinquants, tout le monde peut être fiché".

"Je manifeste contre ce régime qui se montre de plus en plus radical. C'est une drôle de dictature, on se demande où on va avec cette loi de sécurité... Si c'est ça le pays des droits de l'Homme et de la liberté j'ai honte d'être Français!", rapporte de son côté François, gilet jaune sur le dos, dans la manifestation parisienne.

- Texte condamné à l'étranger -

Près de 80 rassemblements "pour le droit à l'information, contre les violences policières, pour la liberté de manifester et contre la surveillance de masse" ont eu lieu dans le pays.

Ces "marches des libertés" se déroulaient à l'appel de la coordination d'associations et syndicats mobilisés contre ce texte, qui restreint notamment la diffusion d'images des forces de l'ordre. Cette coordination regroupe des associations comme La Ligue des droits de l'Homme et Amnesty, ainsi que de nombreux syndicats et associations, de journalistes et réalisateurs notamment.

La proposition de loi, déjà votée en première lecture à l'Assemblée nationale, doit être examinée en mars au Sénat.

"Les enjeux sont (...) majeurs. Ils touchent au respect même de l'État de droit" et du contrôle des autorités "par les citoyens, le Parlement, la justice et la presse", soulignent les associations. Elles exigent toujours le retrait de plusieurs dispositions, à commencer par l'article 24, qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre.

Le collectif, qui demande à être reçu par le président Emmanuel Macron, cible également les articles 21 et 22 sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre, et du "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l'ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations.

La proposition de loi a été vivement critiquée en France par la Défenseure des droits et la Commission nationale consultative des droits de l'Homme, et à l'étranger par des rapporteurs spéciaux des Nations unies et la commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.

La mobilisation contre la proposition de loi "sécurité globale", lancée le 17 novembre, a donné lieu à plusieurs journées de manifestations, souvent rejointes par des "gilets jaunes". La plus importante, le 28 novembre, a rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.

burs-so-tll-hh/dlm

permalink
JAN 16

France/police: des milliers de manifestants contre la loi "sécurité globale" #

1/16/2021, 7:05 PM
Paris, FRA

Ils ne désarment pas : les opposants à la proposition de loi "sécurité globale", qui pénalise notamment la diffusion malveillante d'images de policiers en intervention, ont de nouveau manifesté samedi à Paris et dans plusieurs villes françaises.

Dans la capitale, un cortège de plusieurs milliers de personnes a défilé sous une pluie neigeuse en direction de la place de la Bastille, derrière une banderole réclamant le retrait de ce texte, scandant "police partout, justice nulle part" et "état d'urgence, Etat policier, on nous empêchera pas de manifester!".

Les forces de l'ordre sont intervenues pour empêcher la tenue d'une rave party non déclarée à proximité de la manifestation, selon la préfecture de police de Paris.

Dans plusieurs villes, des fêtards de la mouvance des "free parties" avaient décidé de rejoindre le mouvement, pour dénoncer la "répression disproportionnée" lancée après une rave à Lieuron (Bretagne) qui a réuni 2.400 personnes au Nouvel an.

Ils étaient nombreux notamment à Nantes derrière des banderoles comme "nous sommes tous des organisateurs de raves" ou "L'Etat assassin: vies, cultures, libertés".

Dans toute la France, ces manifestations ont rassemblé 34.000 personnes selon la police, et 200.000 selon les organisateurs, ont indiqué à l'AFP le ministère de l'Intérieur et le syndicat SNJ-CGT.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a par ailleurs fait état de "75 personnes interpellées dont 24 à Paris" et "12 policiers et gendarmes blessés".

"Nos policiers et nos gendarmes ont été une nouvelle fois au rendez-vous pour encadrer les manifestations et interpeller systématiquement ceux qui étaient venus pour casser", a-t-il commenté.

A Paris, la police a compté 6.500 manifestants, contre 15.000 selon les organisateurs.

Près de 80 rassemblements "pour le droit à l'information, contre les violences policières, pour la liberté de manifester et contre la surveillance de masse" étaient prévus dans le pays.

Ces "marches des libertés" se déroulaient à l'appel d'une coordination qui regroupe des associations comme La Ligue des droits de l'Homme et Amnesty, ainsi que de nombreux syndicats et associations, de journalistes et réalisateurs notamment.

La proposition de loi, déjà votée en première lecture à l'Assemblée nationale, doit être examinée en mars au Sénat.

"Les enjeux sont (...) majeurs. Ils touchent au respect même de l'Etat de droit" et du contrôle des autorités "par les citoyens, le Parlement, la justice et la presse", estiment les associations, qui ajoutent que "les mesures de surveillance de la population doivent demeurer l'exception".

Elles exigent le retrait de plusieurs dispositions, à commencer par l'article 24, qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre.

Le collectif cible également les articles 21 et 22 sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre.

La proposition de loi a été vivement critiquée en France par la Défenseure des droits et la Commission nationale consultative des droits de l'Homme, et à l'étranger par des rapporteurs spéciaux des Nations unies et la commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.

La mobilisation lancée le 17 novembre a donné lieu à plusieurs manifestations, souvent rejointes par des "gilets jaunes" et ponctuées, en particulier à Paris, de heurts avec les forces de l'ordre. La plus importante, le 28 novembre, a rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.

burs-so/fka/hba

permalink
JAN 16

Loi sécurité: 34.000 manifestants selon la police, 200.000 selon les organisateurs #

1/16/2021, 6:58 PM
Paris, FRA

Les manifestations de samedi contre la proposition de loi "sécurité globale" ont rassemblé 34.000 personnes en France selon la police, et 200.000 selon les organisateurs, ont indiqué à l'AFP le ministère de l'Intérieur et le syndicat SNJ-CGT.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a par ailleurs fait état de "75 personnes interpellées dont 24 à Paris" et "12 policiers et gendarmes blessés".

"Nos policiers et nos gendarmes ont été une nouvelle fois au rendez-vous pour encadrer les manifestations et interpeller systématiquement ceux qui étaient venus pour casser", a-t-il affirmé.

A Paris, la police a compté 6.500 manifestants, contre 15.000 selon les organisateurs.

"Des rassemblements non déclarés avec des camions sonos sont venus rejoindre la manifestation" déclarée, aboutissant à la confiscation de ces camions, a indiqué une source policière à l'AFP.

"Trois à quatre camions sonos" étaient présents à proximité de la manifestation, d'après cette source, et leurs conducteurs étaient entendus en fin de journée, libres cependant.

Le SNJ-CGT a déploré cette intervention policière.

M. Darmanin "s'est félicité publiquement que la police ait empêché une rave-party, mais il n'y a jamais eu de rave-party. Il y avait des militants du monde de la fête qui s'étaient joints à cette manifestation déclarée", a affirmé à l'AFP le secrétaire de ce syndicat de journalistes, Emmanuel Vire.

"Ces gens faisaient partie de la manifestation, qui était conforme à ce que nous avions déclaré à la préfecture de police (...) Ils avaient préparé des banderoles pour manifester. C'est dans le sujet de cette mobilisation", a-t-il souligné.

Les manifestants protestaient contre une proposition de loi déjà votée en première lecture à l'Assemblée nationale, et qui doit être examinée en mars au Sénat.

Ils exigent le retrait de plusieurs dispositions controversées, surtout l'article 24, qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre, mais aussi les articles 21 et 22 sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre, et du "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO).

tll-hh/rh/dch

permalink
JAN 16

Loi sécurité: 34.000 manifestants selon la police, 200.000 selon les organisateurs #

1/16/2021, 6:38 PM
Paris, FRA

Les manifestations de samedi contre la proposition de loi "sécurité globale" ont rassemblé 34.000 personnes en France selon la police, et 200.000 selon les organisateurs, ont indiqué à l'AFP le ministère de l'Intérieur et le syndicat SNJ-CGT.

Le ministère a fait par ailleurs état de 24 interpellations à Paris, tandis que la préfecture du Rhône en a annoncé sept à Lyon, et celle de Loire-Atlantique trois à Nantes.

hh/rh/dch

permalink
JAN 16

France/police: des milliers de manifestants contre la loi "sécurité globale" #

1/16/2021, 5:07 PM
Paris, FRA

Ils ne désarment pas : les opposants à la proposition de loi "sécurité globale", qui pénalise notamment la diffusion malveillante d'images de policiers en intervention, ont de nouveau manifesté samedi à Paris et dans plusieurs villes françaises.

Dans la capitale, un cortège de plusieurs milliers de personnes a défilé sous une pluie neigeuse en direction de la place de la Bastille, derrière une banderole réclamant le retrait de ce texte, scandant "police partout, justice nulle part" et "état d'urgence, Etat policier, on nous empêchera pas de manifester!".

Les forces de l'ordre sont intervenues pour empêcher la tenue d'une rave party non déclarée à proximité de la manifestation, selon la préfecture de police de Paris.

Dans plusieurs villes, des fêtards de la mouvance des "free parties" avaient décidé de rejoindre le mouvement, pour dénoncer la "répression disproportionnée" lancée après une rave à Lieuron (Bretagne) qui a réuni 2.400 personnes au Nouvel an.

Ils étaient nombreux notamment à Nantes derrière des banderoles comme "nous sommes tous des organisateurs de raves" ou "L'Etat assassin: vies, cultures, libertés".

Près de 80 rassemblements "pour le droit à l'information, contre les violences policières, pour la liberté de manifester et contre la surveillance de masse" étaient prévus dans le pays.

Ces "marches des libertés" se déroulent à l'appel d'une coordination qui regroupe des associations comme La Ligue des droits de l'Homme et Amnesty, ainsi que de nombreux syndicats et associations, de journalistes et réalisateurs notamment.

La proposition de loi, déjà votée en première lecture à l'Assemblée nationale, doit être examinée en mars au Sénat.

"Les enjeux sont (...) majeurs. Ils touchent au respect même de l'Etat de droit" et du contrôle des autorités "par les citoyens, le Parlement, la justice et la presse", estiment les associations, qui ajoutent que "les mesures de surveillance de la population doivent demeurer l'exception".

Elles exigent le retrait de plusieurs dispositions, à commencer par l'article 24, qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre.

Le collectif cible également les articles 21 et 22 sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre.

La proposition de loi a été vivement critiquée en France par la Défenseure des droits et la Commission nationale consultative des droits de l'Homme, et à l'étranger par des rapporteurs spéciaux des Nations unies et la commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.

La mobilisation lancée le 17 novembre a donné lieu à plusieurs manifestations, souvent rejointes par des "gilets jaunes" et ponctuées, en particulier à Paris, de heurts avec les forces de l'ordre. La plus importante, le 28 novembre, a rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.

burs-so/fka/hba

permalink
JAN 16

Nouvelle journée de manifestations contre la loi "sécurité globale" #

1/16/2021, 5:02 PM
Paris, FRA

Ils ne désarment pas : les opposants à la proposition de loi "sécurité globale", qui pénalise notamment la diffusion malveillante d'images de policiers, ont manifesté de nouveau samedi à Paris et dans plusieurs villes du pays.

Dans la capitale, un cortège de quelques milliers de personnes a défilé sous une pluie neigeuse en direction de la place de la Bastille, derrière une banderole réclamant le retrait de ce texte, scandant "police partout justice nulle part" et "état d'urgence, Etat policier, on nous empêchera pas de manifester!"

Les forces de l'ordre sont intervenues pour empêcher "la tenue d'une rave-party à proximité de la manifestation" à Paris, a écrit le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur Twitter. Selon la préfecture de police, des organisateurs ont été verbalisés et se sont vu confisquer du matériel sono.

Dans plusieurs villes, les "teufeurs" de la mouvance des "free parties" ont en effet décidé de rejoindre le mouvement "pour le droit à la culture" et contre la "répression disproportionnée" lancée après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine) qui a réuni 2.400 personnes au Nouvel an.

Ils étaient nombreux notamment au départ de la manifestation de Nantes derrière des banderoles comme "nous sommes tous des organisateurs de raves" ou "L'Etat assassine: vies, cultures, libertés". La police a fait état de trois interpellations après des "jets d'artifice et de bouteilles en verre sur les policiers".

A Strasbourg de nombreux "teufeurs" faisaient partie d'un cortège de plus de 500 personnes.

A Lille aussi le défilé avait un air de technoparade, sous une neige tombant dru. Dans le cortège, Lucile Fremaux, surveillante en lycée, juge qu'"avec l'environnement qui est hyper anxiogène et les lois que nous sort le gouvernement, ça devient invivable". Timothée Carpentier, éducateur, se plaint qu'il y ait "un contrôle de plus en plus accru des gens, pas seulement des délinquants, tout le monde peut être fiché".

"Je manifeste contre ce régime qui se montre de plus en plus radical. C'est une drôle de dictature, on se demande où on va avec cette loi de sécurité... Si c'est ça le pays des droits de l'Homme et de la liberté j'ai honte d'être Français!", rapporte de son côté François, gilet jaune sur le dos, dans la manifestation parisienne.

- Texte condamné à l'étranger -

Près de 80 rassemblements "pour le droit à l'information, contre les violences policières, pour la liberté de manifester et contre la surveillance de masse" ont eu lieu dans le pays.

Ces "marches des libertés" se déroulaient à l'appel de la coordination d'associations et syndicats mobilisés contre ce texte, qui restreint notamment la diffusion d'images des forces de l'ordre. Cette coordination regroupe des associations comme La Ligue des droits de l'Homme et Amnesty, ainsi que de nombreux syndicats et associations, de journalistes et réalisateurs notamment.

La proposition de loi, déjà votée en première lecture à l'Assemblée nationale, doit être examinée en mars au Sénat.

"Les enjeux sont (...) majeurs. Ils touchent au respect même de l'État de droit" et du contrôle des autorités "par les citoyens, le Parlement, la justice et la presse", soulignent les associations. Elles exigent toujours le retrait de plusieurs dispositions, à commencer par l'article 24, qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre.

Le collectif, qui demande à être reçu par le président Emmanuel Macron, cible également les articles 21 et 22 sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre, et du "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l'ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations.

La proposition de loi a été vivement critiquée en France par la Défenseure des droits et la Commission nationale consultative des droits de l'Homme, et à l'étranger par des rapporteurs spéciaux des Nations unies et la commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.

La mobilisation contre la proposition de loi "sécurité globale", lancée le 17 novembre, a donné lieu à plusieurs journées de manifestations, souvent rejointes par des "gilets jaunes". La plus importante, le 28 novembre, a rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.

Plusieurs, à Paris notamment, ont été ponctuées de heurts avec les forces de l'ordre. Samedi, le cortège parisien a été entièrement ceint d'un cordon de CRS et gendarmes tout le long de son parcours dans le 12e arrondissement, pour prévenir tout débordement.

burs-so-hh/dch

permalink
JAN 16

Des habitants d'un quartier sensible de Marseille disent "Stop à la violence" #

1/16/2021, 3:44 PM
Marseille, FRA

La blessure par balles d'un jeune du quartier après un match de foot caritatif leur a servi d'électrochoc: quelque 150 habitants d'une cité de Marseille paupérisée et touchée par le trafic de drogue se sont rassemblés samedi pour dire "stop à la violence".

"Par ce rassemblement, nous, habitants et intervenants sociaux, voulons marquer notre résistance collective à cette violence, être reconnus comme des citoyens à part entière", ont expliqué les manifestants dans un texte lu à la presse.

"Nous revendiquons dignité et respect. Nous voulons tout simplement pouvoir vivre en toute tranquillité", ont-ils ajouté.

Beaucoup de femmes et de mères de famille ont participé à cette manifestation organisée au coeur de la cité de la Busserine, dans les quartiers du nord de Marseille, touchés par de nombreux actes violents liés au trafic de drogue.

Le cortège s'est rendu à pied d'un bâtiment de la cité jusqu'au stade à proximité duquel, le 1er janvier, un homme de 22 ans a été blessé par balles aux jambes et au dos après une altercation musclée, à l'issue d'un match de football organisé en soutien à la famille d'un jeune homme décédé des suites d'une maladie. Le tireur est toujours en fuite.

Devant les grilles du stade, les manifestants ont brandi symboliquement au-dessus de leur tête des feuilles de papier blanc dessinant les mots "stop violence".

"On a peur, on ne se sent pas protégé. On est pris en otage", a confié à l'AFP Saloua, une résidente qui préfère taire son nom de famille, expliquant que le couvre-feu à 18H n'empêche pas des jeunes de traîner dehors et de "faire leur loi".

"Cette violence a toujours existé mais avant, elle était moins visible", raconte Guillaume Seze, directeur du centre social Agora voisin, qui lie cette évolution au développement du trafic de drogue. "Depuis le confinement de mars, on sent plus de tension, d'agressivité avec des gens armés, au vu et au su de tous", ajoute-t-il.

En mai 2018, un commando d'une dizaine d'hommes, armés de kalachnikov, avait fait irruption dans la cité en plein jour alors que des enfants jouaient dehors. Ils avaient frappé un témoin à coups de crosse et mis en joue les policiers pendant leur fuite. La scène avait été filmée par des témoins. La piste d'un acte d'intimidation entre deux réseaux de trafiquants avait été privilégiée par les enquêteurs.

"On subit cette violence de tous les côtés", dénonce Céline Burgos, résidente à la Busserine depuis 22 ans. "Et, ce n'est pas seulement celle des réseaux qui est la plus visible. C'est aussi la violence des institutions qui nous ont abandonnés. C'est la discrimination, les plaintes que l'on ne prend pas, les ordures qui ne sont pas ramassées...", dit-elle.

Après la fusillade de 2018, la crèche du quartier a déménagé estimant que la sécurité des enfants n'était plus garantie.

"Ces quartiers ont été trop longtemps abandonnés", estime Florence Masse, candidate de la coalition de gauche du Printemps marseillais, défaite dans le secteur aux dernières municipales.

"Ce qu'il faut, c'est plus d'éducation, d'instruction. Quand la culture avance, la délinquance dégage", juge Nora Préziosi, conseillère régionale LR présente à la manifestation.

pr/iw/caz

permalink
JAN 16

Des habitants d'un quartier sensible de Marseille disent "Stop à la violence" #

1/16/2021, 3:35 PM
Marseille, FRA

La blessure par balles d'un jeune du quartier après un match de foot caritatif leur a servi d'électrochoc: quelque 150 habitants d'une cité de Marseille paupérisée et touchée par le trafic de drogue se sont rassemblés samedi pour dire "stop à la violence".

"Par ce rassemblement, nous, habitants et intervenants sociaux, voulons marquer notre résistance collective à cette violence, être reconnus comme des citoyens à part entière", ont expliqué les manifestants dans un texte lu à la presse.

"Nous revendiquons dignité et respect. Nous voulons tout simplement pouvoir vivre en toute tranquillité", ont-ils ajouté.

Beaucoup de femmes et de mères de famille ont participé à cette manifestation organisée au coeur de la cité de la Busserine, dans les quartiers du nord de Marseille, touchés par de nombreux actes violents liés au trafic de drogue.

Le cortège s'est rendu à pied d'un bâtiment de la cité jusqu'au stade à proximité duquel, le 1er janvier, un homme de 22 ans a été blessé par balles aux jambes et au dos après une altercation musclée, à l'issue d'un match de football organisé en soutien à la famille d'un jeune homme décédé des suites d'une maladie. Le tireur est toujours en fuite.

Devant les grilles du stade, les manifestants ont brandi symboliquement au-dessus de leur tête des feuilles de papier blanc dessinant les mots "stop violence".

"On a peur, on ne se sent pas protégé. On est pris en otage", a confié à l'AFP Saloua, une résidente qui préfère taire son nom de famille, expliquant que le couvre-feu à 18H n'empêche pas des jeunes de traîner dehors et de "faire leur loi".

"Cette violence a toujours existé mais avant, elle était moins visible", raconte Guillaume Seze, directeur du centre social Agora voisin, qui lie cette évolution au développement du trafic de drogue. "Depuis le confinement de mars, on sent plus de tension, d'agressivité avec des gens armés, au vu et au su de tous", ajoute-t-il.

pr/iw/caz

permalink
JAN 16

Nouvelle journée de manifestations contre la loi "sécurité globale" #

1/16/2021, 3:06 PM
Paris, FRA

Ils ne désarment pas : les opposants à la proposition de loi "sécurité globale", qui pénalise notamment la diffusion malveillante d'images de policiers, manifestent de nouveau samedi à Paris et dans plusieurs villes du pays.

Dans la capitale, un cortège de quelques milliers de personnes a défilé sous une pluie neigeuse en direction de la place de la Bastille, derrière une banderole réclamant le retrait de ce texte, scandant "police partout justice nulle part" et "état d'urgence Etat policier, on nous empêchera pas de manifester!".

Les forces de l'ordre sont intervenues pour empêcher la tenue d'une rave party non déclarée à proximité de la manifestation, selon la préfecture de police de Paris, qui a déployé un important dispositif pour encadrer très strictement la manifestation. Des organisateurs ont été verbalisés et se sont vu confisquer du matériel sono, selon la même source.

Dans plusieurs villes les "teufeurs" de la mouvance des "free parties" ont en effet décidé de rejoindre le mouvement "pour le droit à la culture" et contre la "répression disproportionnée" lancée après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine) qui a réuni 2.400 personnes au Nouvel an.

Ils étaient nombreux notamment au départ de la manifestation de Nantes derrière des banderoles comme "nous sommes tous des organisateurs de raves" ou "L'Etat assassin: vies, cultures, libertés".

A Lille aussi le défilé avait un air de technoparade, sous une neige tombant drue.

Dans le cortège Lucile Fremaux, surveillante dans un lycée, juge qu'"avec l'environnement qui est hyper anxiogène et les lois que nous sort le gouvernement, ça devient invivable".

Thimotée Carpentier, éducateur, se plaint qu'il y ait "un contrôle de plus en plus accru des gens, pas seulement des délinquants, tout le monde peut être fiché".

"Je manifeste contre ce régime qui se montre de plus en plus radical. C'est une drôle de dictature, on se demande où on va avec cette loi de sécurité... Si c'est ça le pays des droits de l'Homme et de la liberté j'ai honte d'être Français!", rapporte de son côté François, gilet jaune sur le dos, dans la manifestation parisienne.

- texte condamné aussi à l'étranger -

Près de 80 rassemblements "pour le droit à l'information, contre les violences policières, pour la liberté de manifester et contre la surveillance de masse" étaient prévus dans le pays.

Ces "marches des libertés" se déroulent à l'appel de la coordination d'associations et syndicats mobilisés contre ce texte, qui restreint notamment la diffusion d'images des forces de l'ordre.

Malgré "une mobilisation sans précédent pour la défense des libertés, le gouvernement (nous) a opposé une fin de non-recevoir", regrette, dans son appel à manifester, la coordination.

Celle-ci regroupe des associations comme La Ligue des droits de l'Homme et Amnesty, ainsi que de nombreux syndicats et associations, de journalistes et réalisateurs notamment.

La proposition de loi, déjà votée en première lecture à l'Assemblée nationale, doit être examinée en mars au Sénat.

"Les enjeux sont (...) majeurs. Ils touchent au respect même de l'État de droit" et du contrôle des autorités "par les citoyens, le Parlement, la justice et la presse", soulignent les associations, qui ajoutent que "les mesures de surveillance de la population doivent, elles, demeurer l'exception".

Elles exigent toujours le retrait de plusieurs dispositions, à commencer par l'article 24, qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre.

Le collectif, qui demande à être reçu par le président Emmanuel Macron, cible également les articles 21 et 22 sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre, et du "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l'ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations.

La proposition de loi a été vivement critiquée en France par la Défenseure des droits et la Commission nationale consultative des droits de l'Homme, et à l'étranger par des rapporteurs spéciaux des Nations unies et la commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.

La mobilisation contre le proposition de loi "sécurité globale", lancé le 17 novembre, a donné lieu à plusieurs journées de manifestations, souvent rejointes par des "gilets jaunes". La plus importante, le 28 novembre, a rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.

Plusieurs, à Paris notamment, ont été ponctuées de heurts avec les forces de l'ordre.

burs-so/rh/swi

permalink
JAN 16

Nouvelle journée de manifestations contre la loi "sécurité globale" #

1/16/2021, 11:43 AM
Paris, FRA

Ils ne désarment pas : les opposants à la proposition de loi "sécurité globale", qui pénalise notamment la diffusion malveillante d'images de policiers, manifestent de nouveau samedi à Paris et dans plusieurs villes du pays.

Près de 80 rassemblements "pour le droit à l'information, contre les violences policières, pour la liberté de manifester et contre la surveillance de masse" sont prévus. Mais sur une bonne moitié nord du pays les protestataires feront face à une météo hostile, avec 32 départements placés en vigilance météo pour la neige et le verglas.

Ces "marches des libertés" se déroulent à l'appel de la coordination d'associations et syndicats mobilisés contre ce texte, qui restreint notamment la diffusion d'images des forces de l'ordre.

Les manifestants seront rejoints dans de nombreuses villes (Paris, Bordeaux, Lille, Nantes, Rennes...) par les "teufeurs" de la mouvance des "free parties". Celle-ci est rarement unie, mais elle fait cette fois front commun "pour le droit à la culture" et contre la "répression disproportionnée" après la rave party de Lieuron (Ille-et-Vilaine) qui a réuni 2.400 personnes au Nouvel an.

A la mi-journée, des images postées sur les réseaux sociaux témoignaient de rassemblement, parfois très limités, dans diverses localités, Bayonne, Laval, Blois, Brive, Besançon ou Clermont-Ferrand.

A Paris, la manifestation doit partir à 14H00 de la place Daumesnil pour rejoindre celle de la Bastille.

Malgré "une mobilisation sans précédent pour la défense des libertés, le gouvernement (nous) a opposé une fin de non-recevoir", regrette, dans son appel à manifester, la coordination.

Celle-ci regroupe des associations comme La Ligue des droits de l'Homme et Amnesty, ainsi que de nombreux syndicats et associations, de journalistes et réalisateurs notamment.

La proposition de loi, déjà votée en première lecture à l'Assemblée nationale, doit être examinée en mars au Sénat.

"Les enjeux sont (...) majeurs. Ils touchent au respect même de l'État de droit" et du contrôle des autorités "par les citoyens, le Parlement, la justice et la presse", soulignent les associations, qui ajoutent que "les mesures de surveillance de la population doivent, elles, demeurer l'exception".

Elles exigent toujours le retrait de plusieurs dispositions, à commencer par l'article 24, qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre.

- "Vent de colère" -

Le collectif, qui demande à être reçu par le président Emmanuel Macron, cible également les articles 21 et 22 sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre, et du "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l'ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations.

"C'est la reprise du combat", note Gérald Le Corre, un des responsables de la CGT en Seine-Maritime, qui déclare sentir venir un "vent de colère" avec l'extension du couvre-feu à 18H00 et parce que "les seules libertés" accordées le sont "à l'économie".

La proposition de loi a été vivement critiquée en France par la Défenseure des droits et la Commission nationale consultative des droits de l'Homme, et à l'étranger par des rapporteurs spéciaux des Nations unies et la commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.

La mobilisation contre le projet de loi "sécurité globale", lancé le 17 novembre, a donné lieu à plusieurs journées de manifestations, souvent rejointes par des "gilets jaunes". La plus importante, le 28 novembre, a rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.

Plusieurs, à Paris notamment, ont été ponctuées de heurts avec les forces de l'ordre.

burs-emd-so/caz

permalink
JAN 16

Le journalisme engagé reprend du poil de la bête avec la grogne sociale #

1/16/2021, 9:31 AM
Paris, FRA

De jeunes journalistes révélés sur les réseaux sociaux, souvent par leur engagement militant et leur couverture des conflits sociaux, ont fait renaître le débat sur le journalisme engagé, qui reprend du poil de la bête.

Taha Bouhafs, Remy Buisine, Gaspard Glanz, Clément Lanot ou Louis Witter sont quelques-uns des nouveaux visages du journalisme de terrain.

Tous ont pour point commun d'utiliser les réseaux sociaux comme canal de diffusion et d'avoir été propulsés sur la scène médiatique pour leur couverture des conflits sociaux et sociétaux, comme les manifestations contre la proposition de loi "Sécurité globale" prévues samedi.

Certains ont ravivé le vieux débat entre journalisme et militantisme en postant vidéos chocs et déclarations militantes assumées.

A l'image de Taha Bouhafs, journaliste pour le site d'information de gauche "Là-bas si j'y suis" et du reporter indépendant Gaspard Glanz, dont les interpellations suivies de poursuites pour "outrages" envers des policiers ont suscité la controverse.

Journaliste, journaliste militant, journaliste engagé ou simple militant... Les termes pour les qualifier font débat, leurs détracteurs les classant dans la catégorie militant.

"Le terme de militant me choque", tranche Emmanuel Poupard, premier secrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ) qui préfère le terme de "journalistes alternatifs". "L'objectivité en journalisme, ça n'existe pas, il y a toujours une ligne éditoriale, un angle selon le sujet", souligne-t-il.

Le journaliste indépendant Clément Lanot, 23 ans, s'est fixé pour ligne éditoriale de ne pas donner son avis. "J'essaie de couvrir plein de choses totalement différentes", manifestations de policiers ou de gilets jaunes, dans tous les cas, "je mets sur YouTube les interviews sans commentaire, sans coupe pour que les gens se fassent leur propre avis", explique-t-il.

- Profession bousculée -

Pour le numéro un du SNJ, "la profession doit continuer à s'irriguer de ces nouvelles têtes", d'autant que le nombre de journalistes professionnels ne cesse de baisser depuis 10 ans, de 37.007 actifs en 2010 à 34.571 fin 2019.

"Les journalistes alternatifs ont toujours existé sauf qu'on les a plus vus ces dernières années" depuis la loi travail de François Hollande et surtout le mouvement des gilets jaunes "parce qu'ils ont trouvé de nouveaux angles", face aux médias d'information générale et aux chaînes d'info continue à la résonance "peut-être trop gouvernementale", analyse M. Poupard.

"La mise en lumière de ces journalistes vient bousculer la profession", confirme la spécialiste des médias, Camille Laville, maitre de conférence à l'université de Nice Sophia Antipolis.

"Quand on les nomme journalistes militants, c'est toujours d'un point de vue dépréciatif, en vue de les disqualifier". "C'est parce que les faits qu'ils mettent au jour interpellent et alimentent le débat public, questionnent le pouvoir politique, que leurs compétences professionnelles sont remises en cause par certains", affirme l'universitaire.

Leurs particularités ? Un "parcours professionnel atypique", la plupart s'étant formés sur le terrain et non en école de journalisme, "ils exercent dans des médias dits +alternatifs+, de petite taille, principalement présents sur le web" et sont plus souvent précaires que leurs aînés.

"Enfin, ils ne revendiquent pas nécessairement de sentiment d'appartenance exacerbé à la communauté journalistique", ajoute la chercheuse.

Et s'ils redonnent la parole aux gens là où de nombreux médias, souvent aux "rédactions rongées à l'os", se sont éloignés de la proximité, certains peuvent buter sur la mise en place du "contradictoire, arriver à faire parler tout le monde et avoir bien conscience de leurs droits et devoirs", rapporte Emmanuel Poupard.

"Etre journaliste ça ne s'improvise pas, ça s'apprend" y compris sur le terrain, résume-t-il.

Mais l'exercice se corse au fil de manifestations de plus en plus violentes et de tensions accrues avec les forces de l'ordre.

Remy Buisine, reporter pour le média en ligne Brut, a été molesté fin novembre par des policiers lors de l'évacuation d'un camp de migrants, Clément Lanot contraint d'arrêter de filmer mi-novembre lors d'une manifestation contre la proposition de loi "Sécurité globale" et Louis Witter empêché de couvrir des démantèlements de camps de migrants dans le Nord ces dernières semaines.

Un climat délétère entretenu par les dispositions prévues dans la potentielle loi "Sécurité Globale", qui est une "véritable atteinte à la liberté de la presse" et dont "tous les experts internationaux ont souligné la non-conformité avec le droit international", souligne Mme Laville.

cgu/rh/caz

permalink
JAN 15

Information professionnelle : des titres d'Infopro en grève #

1/15/2021, 6:17 PM
Paris, FRA

Les rédactions de plusieurs titres du groupe Infopro Digital, poids lourd de l'information professionnelle en France, ont organisé une grève vendredi, après une première mobilisation en décembre contre des réductions d'effectifs et la suppression du quotidien en ligne Le Journal de l'environnement.

Dans un communiqué, les rédactions du Moniteur du bâtiment et des travaux publics (hebdo de référence du BTP), de la Gazette des communes (qui cible les collectivités locales) et d'AMC (magazine architectural), titres édités par le Groupe Moniteur (filiale d'Infopro), ont annoncé cette nouvelle mobilisation.

Une première grève virtuelle ou "télégrève", du fait du télétravail, avait déjà été organisée mi-décembre au sein du Moniteur.

Ce mouvement, soutenu par la Société des journalistes de L'Usine nouvelle (une des publications phares d'Infopro) et la rédaction du Journal de l'environnement, vise notamment à protester contre des suppressions de postes, les effectifs du Groupe Moniteur étant passés selon le communiqué de 140 à 105 journalistes depuis son rachat par Infopro en 2013.

Il répond aussi à la suppression de certaines publications, dont celle annoncée en décembre du Journal de l'environnement (JDLE), quotidien en ligne fondé en 2004, tandis que L'Usine nouvelle doit passer d'une parution hebdomadaire à mensuelle.

Enfin, les grévistes dénoncent des "atteintes" aux principes déontologiques, avec une frontière entre journalisme et communication qui tendrait à s'estomper, et des conditions de travail dégradées.

Jointe par l'AFP, la direction d'Infopro a confirmé qu'une partie de la rédaction du Moniteur était en grève, à la suite du non-remplacement d'un poste de secrétaire de rédaction, qu'elle a expliqué par le contexte économique lié à la pandémie de Covid-19.

"Nous sommes impactés par le contexte actuel", notamment l'annulation des salons et autres événements professionnels, "et il est dans notre devoir de nous y adapter en poursuivant nos investissements sur la qualité et le contenu éditorial", a expliqué Isabelle André, directrice exécutive d'Infopro Digital.

Quand à la fermeture du JDLE, imminente, elle souligne que "le contexte a accéléré les choses", ce site ne comptant qu'environ 500 abonnés et perdant plus de 100.000 euros par an, avec une thématique désormais traitée dans toute la presse. "On a investi sur ce titre mais sans trouver un modèle qui fonctionne", a-t-elle assuré.

Par ailleurs, "nous respectons absolument toutes les règles déontologiques et c'est quelque chose auquel je suis très attachée", a-t-elle affirmé.

Le groupe, fondé en 2001, rappelle enfin qu'il emploie 350 journalistes et n'a pas lancé de plan social.

fpo/adm/bma

permalink
JAN 15

Nouvelles manifestations samedi "pour les libertés" et contre la proposition "sécurité globale" #

1/15/2021, 6:04 PM
Paris, FRA

Prêts à manifester "tant qu'il le faudra", les opposants à la proposition de loi "sécurité globale", mobilisés depuis novembre, battront à nouveau samedi le pavé dans de nombreuses villes "pour la défense des libertés".

Près de 80 rassemblements "pour le droit à l'information, contre les violences policières, pour la liberté de manifester et contre la surveillance de masse" sont prévus, à l'appel de la coordination d'associations et syndicats mobilisés contre ce texte, qui restreint notamment la diffusion d'images des forces de l'ordre.

Ils seront rejoints dans de nombreuses villes (Paris, Bordeaux, Lille, Nantes, Rennes...) par les "teufeurs" de la mouvance des "free parties". Celle-ci est rarement unie, mais elle fait cette fois front commun "pour le droit à la culture" et contre la "répression disproportionnée" après la rave party de Lieuron (Ille-et-Vilaine) qui a réuni 2.400 personnes au Nouvel an.

Malgré "une mobilisation sans précédent pour la défense des libertés, le gouvernement (nous) a opposé une fin de non-recevoir", regrette, dans son appel à manifester, la coordination.

Celle-ci regroupe des associations comme La Ligue des droits de l'Homme et Amnesty, ainsi que de nombreux syndicats et associations, de journalistes et réalisateurs notamment.

La proposition de loi, déjà votée en première lecture à l'Assemblée nationale, doit être examinée en mars au Sénat.

"Les enjeux sont (...) majeurs. Ils touchent au respect même de l'État de droit" et du contrôle des autorités "par les citoyens, le Parlement, la justice et la presse", soulignent les associations, qui ajoutent que "les mesures de surveillance de la population doivent, elles, demeurer l'exception".

Elles exigent toujours le retrait de plusieurs dispositions, à commencer par l'article 24, qui pénalise la diffusion malveillante d'images des policiers

Le collectif, qui demande à être reçu par le président Emmanuel Macron, cible également les articles 21 et 22 sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre, et du "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l'ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations.

- "Vent de colère" -

A Paris, la manifestation partira à 14H00 de la place Daumesnil pour rejoindre celle de la Bastille.

Des rassemblements auront aussi lieu à Rennes, Nantes, Caen, Rouen et Le Havre, ainsi qu'à Lyon, Clermont-Ferrand ou Dijon, notamment.

"C'est la reprise du combat", note Gérald Le Corre, un des responsables de la CGT en Seine-Maritime, qui déclare sentir venir un "vent de colère" avec l'extension du couvre-feu à 18H00 et parce que "les seules libertés" accordées le sont "à l'économie".

"Le gouvernement (prend) des mesures liberticides dans un contexte social et économique qui se dégrade", dénonce Stéphane Obé, secrétaire départemental de la CGT Gironde.

La proposition de loi a été vivement critiquée en France par la Défenseure des droits et la Commission nationale consultative des droits de l'Homme, et à l'étranger par des rapporteurs spéciaux des Nations unies et la commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.

La mobilisation contre le projet de loi "sécurité globale", lancé le 17 novembre, a donné lieu à plusieurs journées de manifestations, souvent rejointes par des "gilets jaunes". La plus importante, le 28 novembre, a rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.

Plusieurs, à Paris notamment, ont été ponctuées de heurts avec les forces de l'ordre. Lors de la mobilisation du 12 décembre, le gouvernement, qui dénonce les actes de "casseurs", a notamment interpellé 150 manifestants, dont certains ont depuis porté plainte contre le préfet de police Didier Lallement pour "arrestation arbitraire".

Un "grand rassemblement" est déjà prévu samedi 30 janvier à Paris.

burs-emd/dar/jt/bma

permalink
JAN 15

Nouvelles manifestations samedi "pour les libertés" et contre la proposition "sécurité globale" #

1/15/2021, 3:10 PM
Paris, FRA

Prêts à manifester "tant qu'il le faudra", les opposants à la proposition de loi "sécurité globale", mobilisés depuis novembre, battront à nouveau samedi le pavé dans de nombreuses villes "pour la défense des libertés".

Près de 80 rassemblements "pour le droit à l'information, contre les violences policières, pour la liberté de manifester et contre la surveillance de masse" sont prévus, à l'appel de la coordination d'associations et syndicats mobilisés contre ce texte, qui restreint notamment la diffusion d'images des forces de l'ordre.

Ils seront rejoints dans la capitale par les "teufeurs" de la mouvance des "free parties", rarement unie, mais qui fait cette fois front commun "pour le droit à la culture" et contre la "répression disproportionnée" après la rave party de Lieuron (Ille-et-Vilaine) qui a réuni 2.400 personnes au Nouvel an.

Malgré "une mobilisation sans précédent pour la défense des libertés, le gouvernement (nous) a opposé une fin de non-recevoir", regrette, dans son appel à manifester, la coordination.

Celle-ci regroupe des associations comme La Ligue des droits de l'Homme et Amnesty, ainsi que de nombreux syndicats et associations, de journalistes et réalisateurs notamment.

La proposition de loi, déjà votée en première lecture à l'Assemblée nationale, doit être examinée en mars au Sénat.

"Les enjeux sont (...) majeurs. Ils touchent au respect même de l'État de droit" et du contrôle des autorités "par les citoyens, le Parlement, la justice et la presse", soulignent les associations, ajoutant que "les mesures de surveillance de la population doivent, elles, demeurer l'exception".

Elles exigent toujours le retrait de plusieurs dispositions, à commencer par l'article 24, qui pénalise la diffusion malveillante d'images des policiers

Le collectif, qui demande à être reçu par le président Emmanuel Macron, cible également les articles 21 et 22 sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre, et du "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l'ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations.

- "Vent de colère" -

A Paris, la manifestation partira à 14H00 de la place Daumesnil pour rejoindre celle de la Bastille.

Des rassemblements auront aussi lieu à Rennes, Nantes, Caen, Rouen et Le Havre, ainsi qu'à Lyon, Clermont-Ferrand ou Dijon, notamment.

"C'est la reprise du combat", note Gérald Le Corre, un des responsables de la CGT en Seine-Maritime, qui déclare sentir venir un "vent de colère" avec l'extension du couvre-feu à 18H00 et parce que "les seules libertés" accordées le sont "à l'économie".

"Le gouvernement (prend) des mesures liberticides dans un contexte social et économique qui se dégrade", dénonce Stéphane Obé, secrétaire départemental de la CGT Gironde.

La proposition de loi a été vivement critiquée en France par la Défenseure des droits et la Commission nationale consultative des droits de l'Homme, et à l'étranger par des rapporteurs spéciaux des Nations unies et la commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.

La mobilisation contre le projet de loi "sécurité globale", lancé le 17 novembre, a donné lieu à plusieurs journées de manifestations, souvent rejointes par des "gilets jaunes". La plus importante, le 28 novembre, a rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.

Plusieurs, à Paris notamment, ont été ponctuées de heurts avec les forces de l'ordre. Lors de la mobilisation du 12 décembre, le gouvernement, qui dénonce les actes de "casseurs", a notamment interpellé 150 manifestants, dont certains ont depuis porté plainte contre le préfet de police Didier Lallement pour "arrestation arbitraire".

Un "grand rassemblement" est déjà prévu samedi 30 janvier à Paris.

burs-emd/dar/jt/bma

permalink
JAN 15

Après la rave de Lieuron, la mouvance "free" unie contre une "répression disproportionnée" #

1/15/2021, 7:26 AM
Paris, FRA

"Teufeurs" radicaux ou "raveurs" légalistes, la mouvance des "free parties", rarement unie, fait front commun pour condamner une "répression disproportionnée" après la fête sauvage de Lieuron (Ille-et-Vilaine) qui a réuni 2.400 personnes pour le Nouvel an.

Soupçonnés d'avoir participé à l'organisation de cette rave party, quatre personnes ont été mises en examen, notamment pour mise en danger de la vie d'autrui. Un jeune homme de 22 ans est écroué depuis le 4 janvier.

"Cette répression est disproportionnée. Nous demandons la libération immédiate de ce participant qui n'est absolument pas un des organisateurs", indique à l'AFP, Robin, acteur du mouvement et référent de la Coordination nationale des sons et du fonds de soutien juridique aux "sound systems".

Plusieurs comités représentant tous les courants de la "free" appellent à des manifestations samedi dans plusieurs villes de France "pour le droit à la culture" dans le cadre des "marches des libertés contre la loi de sécurité globale".

Nommé Culture4Liberty, le collectif d'organisations, dont le Syndicat des culturels libres et engagées (SOCLE), demande "la libération immédiate de l'un des organisateurs présumés de la rave party bretonne et l'arrêt de toutes les poursuites judiciaires démesurées contre les fêtes alternatives".

Le mouvement est sorti du bois il y a quelques jours à l'occasion d'une tribune publiée dans Libération, signée des "organisateurs de la rave party du Nouvel An", en revendiquant "un geste politique après une année de tristesse, d'anxiété et de privations".

- "Lente dégradation" -

En forme de profession de foi, les signataires estiment que "la fête, espace de liberté, est un besoin inaliénable, et le reflet de toute une partie de la société que nos gouvernants ne pourront éternellement continuer d'ignorer".

Près de 4.000 fêtes techno non déclarées en pleine nature, devenues avec la pandémie la bête noire des autorités, sont organisées chaque année en France. Importées en France au début des années 90 par Spiral Tribe, un sound system britannique (groupe d'organisation de soirées), les free parties sont conçues comme des "zones d'autonomie temporaires et festives", selon les préceptes du théoricien anarchiste américain Hakim Bey.

Pour Patrick Rognant, historien de la rave, "les autorités n'arriveront pas à empêcher les free parties où il y a très peu d'incidents, beaucoup moins que dans un festival rock autorisé".

"Ces dernières années, il y a eu une lente dégradation des relations entre les free parties et les autorités qui ne souhaitent plus trouver de solutions", déplore pour sa part Samuel Raymond, directeur de l'association Free Form qui oeuvrait pour des conciliations, et qui a préféré récemment jeter l'éponge.

Président de Technopol, l'association historique de défense des musiques électroniques qui organise la Techno-parade de Paris, Tommy Vaudecrane suggère de son côté que les free parties relèvent du ministère de la Culture plutôt que de celui de l'Intérieur : "la free est d'abord une composante importante de l'écosystème des musiques électroniques". Pour l'ancien ministre de la Culture Jack Lang, "le dialogue doit absolument reprendre pour définir une règle du jeu".

jfg/rh/fmp/shu

permalink
JAN 14

Très fragilisée par la pandémie, dans quel état l'hôtellerie sortira-t-elle de la crise ? #

1/14/2021, 8:32 PM
Paris, FRA

Le plan social annoncé par le géant hôtelier AccorInvest préfigure-t-il une vague de destructions de postes dans un secteur hôtelier très éprouvé par la crise sanitaire et pour qui 2021 s'annonce d'ores et déjà difficile?

Jeudi, le gouvernement a annoncé un nouvel élargissement de l'accès au Fonds de solidarité, afin qu'il puisse bénéficier davantage aux établissements regroupés dans des holdings et des groupes, notamment familiaux, une bouffée d'air très attendue par nombre de professionnels.

Ainsi, les coûts fixes des entreprises fermées à cause de l'épidémie (et celles des secteurs qui leur sont liés) réalisant plus d'un million d'euros de chiffre d'affaires par mois, seront pris en charge à 70% - une aide qui s'ajoutera au fond de solidarité et est pour l'instant plafonnée à 3 millions d'euros sur la période janvier-juin 2021.

Ces nouveaux dispositifs "vont aider à restructurer, et aussi à redonner le moral. Et quasiment tous les hôtels vont pouvoir y adhérer", a commenté à l'AFP jeudi soir Didier Chenet, président du GNI (indépendants de l'hôtellerie-restauration).

Dans un secteur de l'hôtellerie en grande souffrance, certains ont toutefois déjà annoncé des licenciements.

Ainsi le groupe AccorInvest prépare-t-il un plan social, annoncé mercredi, portant sur près de 1.900 suppressions d'emplois en Europe, dont 767 en France, contre lequel quelques dizaines de salariés et militants syndicaux ont manifesté jeudi, devant le Novotel Paris Tour Eiffel. "Zéro suppression d'emploi avec de l'argent public", ont-ils scandé.

"La casse sociale a déjà commencé depuis des mois, mais on n'en parle pas parce qu'ils font des petits PSE, de moins de neuf salariés. On a des groupes qui ont 200, 300 salariés et qui régulièrement suppriment neuf emplois. Alors que quand on fait un gros PSE, ça attire l'attention", a déclaré à l'AFP Nabil Azzouz, secrétaire fédéral FO Hôtellerie restauration.

Ex-filiale d'Accor, AccorInvest exploite près de 900 hôtels sous différentes marques du géant français de l'hôtellerie (Ibis, Novotel, Mercure...) dans 28 pays. Fragilisée par la pandémie de Covid-19 qui a amputé son chiffre d'affaires de 70%, l'entreprise a demandé un prêt garanti par l'État (PGE) de 470 millions d'euros et doit réaliser une augmentation de capital de même ampleur.

Déjà fin octobre, Accor, sixième groupe hôtelier mondial, avait annoncé la suppression d'un millier d'emplois dans le monde, dont "300 à 400" en France, après avoir perdu 1,5 milliard d'euros au premier semestre.

"Des mastodontes qu'on imaginait insubmersibles sont aujourd'hui fragilisés", constate Didier Arino, directeur du cabinet spécialisé Protourisme. "La question c'est: combien de temps va durer la crise? Il y aura une reprise et elle sera forte, mais entre-temps il ne faut pas mourir ou être trop fragilisé", relève-t-il. "Ceux qui s'en sortiront sont ceux qui ont des fonds propres, de la trésorerie et des soutiens financiers".

- "Fin du chômage partiel" ? -

Des groupes dont la rentabilité était basée sur un fort taux d'occupation et des prix élevés, souffrent particulièrement: le taux d'occupation des hôtels -qui n'ont pas été contraints de fermer, mais ont massivement gardé portes closes ou tourné au ralenti faute de clients- a chuté à moins de 33% en 2020.

"C'est un niveau catastrophique car le seuil de rentabilité est aux alentours de 60%", souligne Jean-Virgile Crance, président du Groupement national des chaînes hôtelières (GNC). "On arrive à un moment extrêmement difficile: les entreprises se retrouvent avec des taux d'endettement très élevés et un manque de visibilité évident sur la sortie de crise".

Face à ces difficultés, le patronat du secteur (Umih, GNI, GNC) veut voir le chômage partiel prolongé a minima jusqu'en juin 2021.

La ministre du Travail, Elisabeth Borne, a réaffirmé jeudi que l'Etat continuerait à prendre en charge à 100% l'activité partielle des entreprises "tant que la crise durera".

De fait, à l'heure actuelle, "les groupes se préparent à la fin du chômage partiel", estime Johanna Jourdain, analyste sur le secteur hôtelier à Oddo BHF. "Ils anticipent des volumes qui ne reviendront pas en 2021, alors que les dispositifs d'aide pourraient ne plus être là". "On peut s'attendre à des annonces sur d'autres groupes".

L'hôtellerie qui souffre le plus est celle du haut de gamme, dont le flux s'est tari avec les restrictions aux frontières, et d'affaires, affaiblie par l'arrêt des congrès et séminaires.

Fin juillet, le groupe Hôtels Constellation a la suppression de 247 emplois dans ses hôtels Martinez à Cannes, Hyatt Regency Paris Étoile et Hyatt Louvre dans la capitale.

ref-kau-kd/pn/cbn

HYATT HOTELS CORP

PIERRE ET VACANCES

ACCOR

ALIMENTATION COUCHE-TARD

CARREFOUR

permalink
JAN 14

Le responsable syndical SUD Poste 92 conteste son licenciement devant la justice #

1/14/2021, 5:20 PM
Pontoise, FRA

Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a examiné jeudi la demande d'annulation du licenciement de Gaël Quirante, secrétaire départemental SUD Poste 92, qui a été décidé contre l'avis de l'inspection du travail.

Près de 200 personnes se sont réunies sous une large banderole "Réintégration de Gaël Quirante", devant le tribunal pour apporter leur soutien au responsable syndical, a constaté une journaliste de l'AFP.

Pour la députée LFI Clémentine Autain, présente au rassemblement, le licenciement de M. Quirante "est inadmissible. Il y a la volonté d'en faire un cas d'école, de pénaliser les mouvements sociaux, d'échauder les salariés de mener une lutte sociale, un combat juste. Si comme Gaël Quirante on fait 15 mois de grève, on risque de perdre son travail", a dénoncé l'élue de Seine-Saint-Denis.

Fin mars 2018, Muriel Pénicaud alors ministre du Travail a autorisé le licenciement pour faute grave de M. Quirante, secrétaire du syndicat Sud (majoritaire) Poste 92 contre l'avis de l'inspection du travail.

A l'issue d'une procédure longue et tortueuse, il est licencié sur la base d'une condamnation à 1.500 euros d'amende avec sursis pour séquestration de cadres de La Poste en 2010, lors d'une grève qui avait duré plus de deux mois.

Même étant licencié, la justice a reconnu à M. Quirante le droit d'exercer ses fonctions syndicales, a précisé son avocat Me Julien Rodrigue.

"Je suis un chômeur en fin de droit avec un mandat syndical", a déclaré à l'AFP M. Quirante qui voit dans son licenciement "une décision politique" après avoir mené une grève de près de 16 mois dans les Hauts-de-Seine entre mars 2018 et juillet 2019 pour dénoncer les conditions de travail.

Lors de l'audience, Me Rodrigue a mis en avant "l'existence d'un lien avec le mandat et le caractère discriminatoire de la sanction" de M. Quirante.

"On subit une répression syndicale", a regretté Elie Lambert du syndicat Solidaires. "Le droit de grève, le droit syndical sont des fondamentaux, ce sont des combats que nous continuerons de mener", poursuit le syndicaliste.

Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise rendra sa décision le 28 janvier.

we/ctx/tes

permalink
JAN 14

"Sécurité globale": près de 80 rassemblements prévus samedi en France #

1/14/2021, 4:27 PM
Paris, FRA

Près de 80 rassemblements sont prévus samedi en France contre la proposition de loi controversée "Sécurité globale", indique dans un communiqué jeudi le collectif d'organisations et syndicats, notamment de journalistes, portant l'appel à manifester.

"Nous marcherons le 16 janvier, et tant qu'il le faudra : pour le droit à l'information, contre les violences policières, pour la liberté de manifester, pour le respect de notre vie privée", défend la coordination contre la proposition de loi.

Cette dernière indique ne pas avoir été reçue par Emmanuel Macron comme elle le demande depuis le mois dernier.

Le collectif exige toujours le retrait de l'article 24 de la proposition de loi "Sécurité globale", le plus controversé, qui pénalise la diffusion malveillante d'images des policiers. Il dénonce également son "recyclage" dans l'article 18 du projet de loi "Séparatisme".

Sont aussi demandées les suppressions des articles 21 et 22 sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre, et du "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO), qui limite la couverture médiatique des manifestations.

A Paris, une manifestation est prévue entre place Daumesnil et Bastille.

Le mouvement, initié le 17 novembre, a organisé plusieurs manifestations, dont une le 28 novembre qui a rassemblé, selon lui, 500.000 personnes (133.000 selon le ministère de l'Intérieur).

cgu/fmp/pb

permalink
JAN 14

Très fragilisée par la pandémie, dans quel état l'hôtellerie sortira-t-elle de la crise ? #

1/14/2021, 3:19 PM

Le plan social annoncé par le géant hôtelier AccorInvest préfigure-t-il une vague de destructions de postes dans un secteur hôtelier très éprouvé par la crise sanitaire et pour qui 2021 s'annonce d'ores et déjà difficile?

Ce jeudi, le Premier ministre Jean Castex devrait annoncer un nouvel élargissement de l'accès au Fonds de solidarité, afin qu'il puisse bénéficier davantage aux établissements regroupés dans des holdings et des groupes, notamment familiaux, une bouffée d'air très attendue par nombre de professionnels.

Dans un secteur en grande souffrance, AccorInvest prépare un plan social, annoncé mercredi, portant sur près de 1.900 suppressions d'emplois en Europe, dont 767 en France, contre lequel quelques dizaines de salariés et militants syndicaux ont manifesté jeudi, devant le Novotel Paris Tour Eiffel. "Zéro suppression d'emploi avec de l'argent public", ont-ils scandé.

"La casse sociale a déjà commencé depuis des mois, mais on n'en parle pas parce qu'ils font des petits PSE, de moins de neuf salariés. On a des groupes qui ont 200, 300 salariés et qui régulièrement suppriment neuf emplois. Alors que quand on fait un gros PSE, ça attire l'attention", a déclaré à l'AFP Nabil Azzouz, secrétaire fédéral FO Hôtellerie restauration.

Ex-filiale d'Accor, AccorInvest exploite près de 900 hôtels sous différentes marques du géant français de l'hôtellerie (Ibis, Novotel, Mercure...) dans 28 pays. Fragilisée par la pandémie de Covid-19 qui a amputé son chiffre d'affaires de 70%, l'entreprise a demandé un prêt garanti par l'État (PGE) de 470 millions d'euros et doit réaliser une augmentation de capital de même ampleur.

Déjà fin octobre, Accor, sixième groupe hôtelier mondial, avait annoncé la suppression d'un millier d'emplois dans le monde, dont "300 à 400" en France, après avoir perdu 1,5 milliard d'euros au premier semestre.

"Des mastodontes qu'on imaginait insubmersibles sont aujourd'hui fragilisés", constate Didier Arino, directeur du cabinet spécialisé Protourisme. "La question c'est: combien de temps va durer la crise? Il y aura une reprise et elle sera forte, mais entre-temps il ne faut pas mourir ou être trop fragilisé", relève-t-il. "Ceux qui s'en sortiront sont ceux qui ont des fonds propres, de la trésorerie et des soutiens financiers".

- "Fin du chômage partiel" -

Des groupes dont la rentabilité était basée sur un fort taux d'occupation et des prix élevés, souffrent particulièrement: le taux d'occupation des hôtels -qui n'ont pas été contraints de fermer, mais ont massivement gardé portes closes ou tourné au ralenti faute de clients- a chuté à moins de 33% en 2020.

"C'est un niveau catastrophique car le seuil de rentabilité est aux alentours de 60%", souligne Jean-Virgile Crance, président du Groupement national des chaînes hôtelières (GNC). "On arrive à un moment extrêmement difficile: les entreprises se retrouvent avec des taux d'endettement très élevés et un manque de visibilité évident sur la sortie de crise".

Face à ces difficultés, le patronat du secteur (Umih, GNI, GNC) veut voir le chômage partiel prolongé a minima jusqu'en juin 2021.

"Un décret doit le repousser jusqu'à fin février seulement: comment voulez-vous que les entreprises les plus impactées et les plus endettées ne soient pas amenées à faire des arbitrages par rapport à leurs charges, avec une reprise qui s'annonce longue et difficile?", demande M. Crance.

De fait, à l'heure actuelle, "les groupes se préparent à la fin du chômage partiel", estime Johanna Jourdain, analyste sur le secteur hôtelier à Oddo BHF. "Ils anticipent des volumes qui ne reviendront pas en 2021, alors que les dispositifs d'aide pourraient ne plus être là". "On peut s'attendre à des annonces sur d'autres groupes".

L'hôtellerie haut de gamme, la plus dépendante de la clientèle étrangère, dont le flux s'est tari avec les restrictions aux frontières, et d'affaires, alors que congrès et séminaires sont à l'arrêt, est celle qui souffre le plus.

Fin juillet, le groupe Hôtels Constellation a ainsi annoncé son intention de supprimer 247 emplois dans ses hôtels Martinez à Cannes, Hyatt Regency Paris Étoile et Hyatt Louvre dans la capitale.

Selon l'étude sur l'industrie hôtelière européenne publiée mardi par le cabinet Deloitte, 74% des professionnels interrogés s'attendent à voir l'activité encore en difficulté au premier semestre.

ref-kau/kd/tq/LyS

HYATT HOTELS CORP

PIERRE ET VACANCES

ACCOR

ALIMENTATION COUCHE-TARD

CARREFOUR

permalink